- Gérer la ville : entre global et local
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Si les villes constituent par nature des espaces d’interactions denses où se combinent des processus exogènes et endogènes, leur montée en puissance comme territoires de régulation d’un nombre croissant de questions économiques et sociales est un fait marquant depuis les années 1980. Dans la mondialisation, qui avive la concurrence entre des territoires hétérogènes, les décentralisations et les repositionnements sélectifs des États instituent de manière croissante les gouvernements urbains comme acteurs directs de cette compétition.
Dans le même temps, l’autonomisation municipale et la gestion urbaine sont orientées par un credo libéral dominant qui prône une rationalisation des administrations publiques, une généralisation des régulations marchandes et une multiplication des partenariats public/privé. Toutefois, face à l’apparente universalité du modèle dominant, influencé par la Banque mondiale, la diversité locale des pratiques et des solutions observées invite à une démarche comparative et multiscalaire. Celle-ci souligne la diversité des conceptions et mises en œuvre, nationales et locales, des paradigmes globaux de gestion et de gouvernement des villes, combinant des héritages historiques et politiques, des contextes urbains, des déterminants locaux du jeu social et politique, des rapports de forces entre acteurs, institutionnels ou non.
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2012
- ISBN 2876787199
