CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Introduction

1Le 26 mai 2019, 7 989 802 électeurs sont invités à renouveler les parlements régionaux et communautaires ; il s’agit des personnes de nationalité belge qui sont âgées de 18 ans minimum, qui ne sont pas suspendues de leurs droits électoraux par une décision judiciaire et qui résident en Belgique. Ainsi, 4 838 566 électeurs vont élire 118 des 124 députés flamands, les 6 autres étant élus par un nombre non prédéterminé d’électeurs, inscrits en Région de Bruxelles-Capitale. Les 89 membres du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale seront élus par 588 203 électeurs. Les 75 députés wallons seront élus par 2 563 033 électeurs. Parmi ces derniers, 49 441 électeurs seront en outre invités à élire les 25 membres du Parlement de la Communauté germanophone. Le même jour, se tiendront également l’élection de la Chambre des représentants et l’élection des représentants belges au Parlement européen. Le Parlement de la Communauté française  [1] sera composé sur la base du résultat de l’élection du Parlement wallon et de celle des membres du groupe français du Parlement bruxellois. Enfin, le Sénat sera composé en tenant compte du résultat de l’élection des parlements régionaux et communautaires et de celle de la Chambre.

2Cette livraison du Courrier hebdomadaire consacrée à la préparation du scrutin du 26 mai 2019 se concentre sur les élections régionales et communautaires  [2].

3Le premier chapitre présente les réformes électorales récentes, puis il synthétise les règles en vigueur qui concernent l’ensemble des parlements régionaux et communautaires. Ensuite, assemblée par assemblée, les cinq chapitres suivants examinent les réformes électorales et les règles propres au parlement concerné, rappellent le résultat des élections antérieures et détaillent les listes en présence.

4 Pour chacune des assemblées, la hiérarchie des partis à l’issue du dernier scrutin régional et communautaire en date – soit celui du 25 mai 2014 – est rappelée et des éléments de comparaison avec les élections antérieures sont donnés. L’analyse se poursuit de la même manière au niveau des circonscriptions électorales. On rappelle également la composition de l’assemblée élue en 2014, ainsi que les mouvements de sièges par rapport à la situation antérieure.

5 Enfin, les parties consacrées à la préparation proprement dite des élections par les partis politiques présentent les candidatures déposées par ceux-ci. Des tableaux reprennent, pour chaque liste, autant de candidats qu’elle a obtenu d’élus au scrutin précédent, augmentés d’une unité (la place de combat) : pour les partis qui n’ont pas obtenu d’élu en 2014 ou qui concourent pour la première fois à l’élection, les tableaux présentent le candidat en tête de liste. Un commentaire des candidatures attire l’attention sur les stratégies des partis dans la confection de leurs listes : présence de personnalités en ordre utile ou non, présence de mandataires ou d’élus locaux en vue de bénéficier de l’ancrage local du parti, etc.

1. Réformes électorales et aperçu des règles en vigueur

6Si l’on se reporte non à la législature en cours et sur le point de s’achever, mais à la législature précédente, l’organisation des élections en Belgique a été marquée par un certain nombre de réformes dont le principe a été arrêté dans l’accord institutionnel pour la sixième réforme de l’État, présenté par le PS, le CD&V, le MR, le SP.A, l’Open VLD, le CDH, Écolo et Groen! le 11 octobre 2011. Cet accord comportait plusieurs projets de réforme relatifs à l’organisation des élections et à différents aspects de la législation électorale. Ces projets ont été concrétisés principalement par des lois du 19 juillet 2012  [3] et du 6 janvier 2014  [4]. En outre, plusieurs articles de la Constitution ont été révisés le 6 janvier 2014  [5], impliquant notamment une réforme profonde du Sénat (qui ne compte plus, depuis le scrutin de mai 2014, aucun membre élu directement). Enfin, la loi du 10 février 2014 portant dispositions diverses en matière électorale  [6] a modifié quelques aspects concrets du déroulement du scrutin. Cet ensemble de modifications de l’ordonnancement législatif et institutionnel belge a été pour la première fois appliqué à l’occasion des élections du 25 mai 2014.

7 Depuis celles-ci, seuls quelques changements plus modestes de la législation électorale sont intervenus. Il s’agit notamment de deux textes qui ont modifié certains aspects de la législation électorale, en particulier les modalités qui régissent le vote automatisé : la loi du 19 avril 2018 portant diverses modifications en matière électorale  [7] et la loi du 21 mai 2018 portant diverses modifications en matière électorale  [8].

1.1. Réformes électorales

8 Diverses modifications de la législation ont été opérées, qui entrent en application avec les élections du 26 mai 2019. Certaines d’entre elles peuvent avoir un impact sur le résultat des élections lui-même ou affectent de près le déroulement des opérations électorales et post-électorales.

1.1.1. Vote papier et vote automatisé

9Les modalités auxquelles obéit le vote lui-même, vote papier ou automatisé, ont connu des évolutions importantes depuis les élections multiples du 25 mai 2014  [9]. Auparavant, outre le vote papier, deux modes de vote automatisé coexistaient : d’une part, le système régi par la loi du 11 avril 1994 organisant le vote automatisé  [10] et, d’autre part, le système découlant de la loi du 7 février 2014 organisant le vote électronique avec preuve papier  [11]. La loi du 19 avril 2018 portant diverses modifications en matière électorale  [12] a abrogé la loi de 1994 et a en outre modifié le système mis en place par celle de 2014. Les élections de mai 2014 ont en effet été marquées par un problème informatique ayant fait obstacle à la prise en compte d’un certain nombre de suffrages pourtant valablement exprimés par des électeurs. Si le vote automatisé n’a pas été abandonné par le législateur belge, seuls pourront désormais être utilisés les systèmes de vote électronique avec preuve papier décrits dans la loi du 7 février 2014.

10 Pour les élections multiples du 26 mai 2019, 396 communes ont opté pour le vote sur support papier. Dans les 185 autres communes du pays, le vote se fera de manière électronique. Du point de vue de la répartition géographique, il convient de noter qu’en Wallonie, le vote papier sera généralisé dans les communes francophones tandis qu’il sera électronique dans les neuf communes germanophones. Le vote électronique sera employé sur l’ensemble du territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. En Flandre, la situation sera plus contrastée : le vote papier sera de mise dans 143 communes et le vote électronique dans les 157 autres.

1.1.2. Contrôle des dépenses électorales

11Le contrôle des dépenses électorales et le financement public des partis représentés au Parlement fédéral ont été modifiés par deux lois du 6 janvier 2014 qu’il n’est pas inutile de rappeler : d’une part, la loi modifiant la loi du 4 juillet 1989 relative à la limitation et au contrôle des dépenses électorales engagées pour les élections des Chambres fédérales ainsi qu’au financement et à la comptabilité ouverte des partis politiques, le Code électoral, la loi du 19 mai 1994 relative à la limitation et au contrôle des dépenses électorales engagées pour l’élection du Parlement européen et la loi du 19 mai 1994 réglementant la campagne électorale, concernant la limitation et la déclaration des dépenses électorales engagées pour les élections du Parlement wallon, du Parlement flamand, du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et du Parlement de la Communauté germanophone, et fixant le critère de contrôle des communications officielles des autorités publiques  [13], et, d’autre part, la loi modifiant la loi du 19 mai 1994 relative à la limitation et au contrôle des dépenses électorales engagées pour l’élection du Parlement européen et modifiant la loi du 19 mai 1994 réglementant la campagne électorale, concernant la limitation et la déclaration des dépenses électorales engagées pour les élections du Parlement wallon, du Parlement flamand, du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et du Parlement de la Communauté germanophone, et fixant le critère de contrôle des communications officielles des autorités publiques  [14]. Depuis cette réforme, la période durant laquelle les partis et les candidats doivent comptabiliser leurs dépenses de campagne et ne peuvent effectuer certaines opérations de propagande a été portée de 3 à 4 mois avant la date du scrutin.

1.2. Aperçu des règles en vigueur

12Comme indiqué ci-avant, il s’avère opportun, pour présenter les règles en vigueur lors du scrutin du 26 mai 2019, de rappeler préalablement le contenu de certaines réformes d’envergure décidées dans le cadre de l’accord institutionnel du 11 octobre 2011 organisant la sixième réforme de l’État. Intitulé « Renouveau politique », le premier chapitre de celui-ci comprend notamment la modification de la durée de la législature fédérale et le principe de simultanéité des scrutins, d’une part, et des dispositions visant à rendre le système électoral « plus transparent et plus compréhensible pour l’électeur »  [15], d’autre part.

1.2.1. Règles relatives au « renouveau politique »

13L’alignement des élections régionales, communautaires, fédérales et européennes résulte de la révision des articles 46, 65, 117 et 118 de la Constitution. La durée de la législature fédérale a été portée de quatre à cinq ans. Cette règle a été appliquée pour la première fois lors du scrutin du 25 mai 2014. Il est actuellement prévu que l’élection de la Chambre des représentants se déroule le même jour que l’élection des représentants belges au Parlement européen. De surcroît, l’article 46, alinéa 6 de la Constitution tend à garantir le caractère simultané de ces scrutins en cas de dissolution anticipée de la Chambre et de nouvelle élection. Cette disposition prévoit en effet que la nouvelle législature fédérale courra uniquement jusqu’au jour des élections pour le Parlement européen suivant cette dissolution. Toutefois, en raison d’une disposition transitoire à laquelle est soumis l’article 46 de la Constitution, pareille règle n’est, à ce jour, pas entrée en vigueur ; cela nécessiterait l’adoption d’une loi spéciale. En l’état actuel de la législation, si une dissolution anticipée de la Chambre des représentants devait intervenir, les scrutins fédéraux et européens ne présenteraient dès lors plus un caractère simultané, et ce pour une durée potentiellement illimitée.

14 Les parlements de Région et de Communauté sont également renouvelés le même jour que le Parlement européen. Cette simultanéité pourrait cependant être modifiée à l’avenir. Une loi spéciale (ou une loi en ce qui concerne le Parlement de la Communauté germanophone) pourrait confier aux parlements des entités fédérées la compétence de régler, par décret spécial ou par ordonnance spéciale, la durée de leur législature ainsi que leur date d’élection.

15 La loi spéciale du 19 juillet 2012 modifiant la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles relative à l’élargissement de l’autonomie constitutive de la Communauté française, de la Région wallonne et de la Communauté flamande  [16] doit enfin être mentionnée. Elle étend l’autonomie constitutive de ces entités fédérées et leur permet de définir elles-mêmes des « règles de composition complémentaires » concernant la composition de leur parlement, de modifier les règles relatives aux suppléants et à l’effet dévolutif de la case de tête et, le cas échéant, d’instaurer une circonscription régionale  [17]. Comme cela sera examiné infra, un certain nombre de réformes ont été menées dans le cadre tracé par cette loi spéciale.

16 Quant à elles, les loi et loi spéciale du 19 juillet 2012 modifiant la législation électorale en vue de renforcer la démocratie et la crédibilité du politique  [18] ont instauré diverses mesures de non-cumul et d’incompatibilité qui, après avoir régi le scrutin multiple du 25 mai 2014, régiront également celui du 26 mai 2019.

17 Primo, elles interdisent d’être candidat effectif et candidat suppléant sur la même liste.

18Secundo, elles interdisent de se porter candidat, lorsque les différentes élections ont lieu le même jour, à des mandats incompatibles entre eux : pour la Chambre des représentants d’une part et, d’autre part, le Parlement européen ou un parlement de Région ou de Communauté ; pour le Parlement européen d’une part et, d’autre part, le Parlement flamand, le Parlement wallon ou le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ; pour le Parlement flamand et le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.

19 Tertio, elles prévoient que, lorsque les scrutins ne sont pas simultanés, l’élection à un nouveau mandat met automatiquement fin à celui en cours. Ainsi, le membre du Parlement flamand, du Parlement wallon ou du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale qui, lors d’une élection ne coïncidant pas avec celle de l’assemblée dont il est membre, est élu comme effectif à la Chambre des représentants ou au Parlement européen perd de plein droit le mandat qu’il occupait et vice-versa ; le membre du Parlement flamand qui est élu comme effectif au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale perd de plein droit le mandat qu’il occupait et vice-versa ; le membre du Parlement de la Communauté germanophone qui est élu comme effectif à la Chambre des représentants perd de plein droit le mandat qu’il exerçait et vice-versa ; le membre de la Chambre des représentants qui est élu comme effectif au Parlement européen perd de plein droit le mandat qu’il exerçait et vice-versa ; le sénateur coopté qui est élu comme effectif dans un parlement de Région ou de Communauté perd de plein droit le mandat qu’il exerçait. Ces dispositions s’appliquent y compris si la personne renonce au nouveau mandat avant même l’installation de l’assemblée pour laquelle elle est élue ; elles s’appliquent également aux ministres et secrétaires d’État. Ainsi, chaque candidat est contraint d’exercer effectivement le dernier mandat électif pour lequel il a été élu. L’élu n’a donc plus la possibilité de choisir entre son mandat en cours et son nouveau mandat, et ce même s’il renonce à son nouveau mandat effectif entre le jour de la proclamation des élus et le jour de la validation de leur nouveau mandat effectif.

20 Quarto, un article 39ter a été introduit dans la Constitution dans le but de rendre le système électoral « plus transparent et plus compréhensible pour l’électeur ». Il prévoit que, depuis le scrutin du 25 mai 2014, les lois, décrets et ordonnances qui règlent les élections de la Chambre des représentants ou d’une assemblée de Région ou de Communauté et qui sont adoptés moins d’un an avant la date prévue de la fin de la législature entrent en vigueur au plus tôt un an après leur promulgation et ne sont donc pas d’application lors du scrutin qui suit la fin de la législature en cours.

1.2.2. Autres règles

21Depuis le scrutin de 2004, l’attribution de sièges aux listes est subordonnée au dépassement par celles-ci d’un seuil de 5 % des votes valablement exprimés. Cette disposition prévaut pour tous les parlements de Région ou de Communauté élus directement. Au niveau du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, cette disposition prévaut dans chaque groupe linguistique. Au niveau du Parlement wallon, le seuil de 5 % prévaut au niveau provincial en ce qui concerne l’apparentement. Signalons que le seuil de 5 % est dépourvu d’effets dans les circonscriptions dans lesquelles le nombre de sièges à pourvoir est peu élevé, l’arithmétique de la répartition proportionnelle induisant déjà une forme, mécanique, de seuil.

22Depuis le scrutin de 2014, l’âge d’éligibilité est de 18 ans pour toutes les assemblées, exception faite du Parlement européen, pour lequel il demeure fixé à 21 ans  [19].

23En raison de la simultanéité des scrutins, l’arrêté royal du 27 février 2019 réglant certaines opérations en vue des élections simultanées pour le Parlement européen, la Chambre des représentants et les parlements de Région et de Communauté du 26 mai 2019  [20] a établi, par son article 28, que les bureaux de vote seraient accessibles de 8 heures à 14 heures dans les communes où le vote s’effectue sur papier et de 8 heures à 16 heures dans celles où le vote est électronique.

24 En vertu de l’article 11bis de la Constitution introduit en 2002 et de la loi spéciale du 2 mars 2004  [21], les listes déposées doivent comporter un nombre d’hommes et de femmes équivalent ou, dans le cas où la liste compte un nombre impair de candidats, l’écart entre le nombre de candidats de sexe masculin et celui de sexe féminin ne peut être supérieur à 1. Cette règle prévaut tant pour les candidats effectifs que pour les candidats suppléants. En outre, les deux premiers candidats effectifs ne peuvent être du même sexe, pas plus que les deux premiers candidats suppléants.

25 Concernant la question de la parité hommes-femmes, des réformes visant à appliquer le système dit de la tirette lors de certains scrutins sont intervenues (système également désigné, en France, au moyen de l’appellation « listes chabada-bada »)  [22]. Ce système sera applicable pour la première fois, le 26 mai prochain, aux élections régionales en Wallonie  [23]. Le mécanisme de la tirette implique non seulement une présence paritaire des deux sexes sur une liste électorale, mais également l’alternance systématique d’hommes et de femmes – ou de femmes et d’hommes – sur l’ensemble de la liste. S’agissant des listes qui comprennent un nombre impair de candidats, une exception est toutefois prévue pour la dernière place. Cette exception éventuelle pour la dernière place s’explique par le fait que, sans cela, en cas de liste impaire, le premier et le dernier candidat devraient toujours être du même sexe. Or il s’agit là de deux places stratégiques sur une liste. Il est donc apparu nécessaire de laisser la possibilité d’une parité pour ces deux places. En Région de Bruxelles-Capitale, une proposition d’ordonnance spéciale a été déposée le 24 octobre 2017 par le PS, le MR, Défi, Écolo, le SP.A et Groen afin d’imposer le système de la tirette pour l’élection régionale bruxelloise. Ce texte a été adopté en commission le 5 mars 2018, mais il a ensuite été rejeté en séance plénière le 16 mars 2018 en raison d’une proportion de « oui » insuffisante dans le groupe linguistique néerlandais : 8 « oui » contre 9 « non », les votes négatifs émanant de l’Open VLD, de la N-VA et du VB (dans le groupe linguistique français, les 64 membres présents ont unanimement voté « oui »). Toujours en lien avec la question de la parité, mais dans le cadre de l’organisation du pouvoir exécutif et non législatif, mentionnons que le Parlement wallon a adopté le 30 avril 2019, soit juste avant la fin de la législature, un décret spécial modifiant les articles 60 et 64 de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles en vue de garantir une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein du gouvernement wallon  [24]. Le prochain exécutif régional wallon devra ainsi comporter au moins un tiers de membres du même sexe.

26 Pour pouvoir être déposée, une liste doit être accompagnée de la signature d’un nombre déterminé d’électeurs ou d’un nombre déterminé de membres sortants de l’assemblée concernée. Ces derniers ne peuvent signer plus d’un acte de présentation de candidats dans la même circonscription ou le même groupe linguistique. Ils sont en revanche habilités à parrainer des listes déposées dans différentes circonscriptions. Au Parlement wallon et au Parlement flamand, l’acte de présentation de la liste doit être signé par 2 députés sortants au moins ou par 500 électeurs dans les circonscriptions électorales de plus de 900 000 habitants, par 400 électeurs dans celles comptant entre 400 000 et 900 000 habitants et par 200 électeurs dans celles comptant moins de 400 000 habitants. Au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, l’acte de présentation des candidats doit être signé soit par 1 député bruxellois sortant appartenant au même groupe linguistique que celui de la liste déposée, soit par 500 électeurs émanant de ce groupe linguistique. Au Parlement de la Communauté germanophone, l’acte de présentation des candidats doit porter la signature de 2 députés sortants ou de 100 électeurs  [25].

27 Chaque liste comporte un nombre de candidats effectifs au maximum égal au nombre de sièges à pourvoir dans la circonscription. Pour l’élection du Parlement wallon et du Parlement flamand, chaque liste comporte de manière distincte des candidats suppléants. Le nombre maximum de suppléants est équivalent à celui des effectifs, avec un maximum de 16 suppléants et avec un minimum de 4 suppléants. Pour être valablement déposée, une liste doit comporter au minimum 1 candidat effectif et 4 candidats suppléants. Les listes déposées pour l’élection du Parlement de la Communauté germanophone et, depuis une récente réforme, celles déposées pour l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ne comportent pas de candidats suppléants. En ce qui concerne la Région bruxelloise, une ordonnance spéciale a en effet été adoptée le 19 avril 2018 afin de supprimer la distinction entre candidats effectifs et candidats suppléants  [26], et ce afin de renforcer l’impact des suffrages exprimés par les électeurs. Signalons qu’en Région wallonne, un projet de décret spécial a été déposé le 23 mars 2018, visant à la suppression des listes de candidats suppléants pour les élections régionales  [27] ; une telle réforme n’a cependant pas été adoptée, faute d’accord politique.

28Les règles applicables à l’effet dévolutif de la case de tête méritent également d’être brièvement rappelées, d’autant que cette matière s’est particulièrement complexifiée ces dernières années en raison d’une diversification croissante des régimes applicables lors des différentes élections (communales, provinciales, régionales, communautaires, fédérales ou européennes)  [28]. En ce qui concerne les scrutins qui se tiendront aux niveaux régional et communautaire, la règle demeure identique à celle appliquée précédemment : l’effet dévolutif ne pourra s’exercer qu’à concurrence de la moitié des votes s’étant portés sur la case de tête. Pour rappel, une fois opérée la répartition des sièges entre les listes, se pose la question de savoir quels candidats seront effectivement élus (ou dans quel ordre seront classés les suppléants). C’est ici qu’intervient l’effet dit dévolutif de la case de tête, qui implique que le pot commun formé des voix émises en faveur de la liste dans sa globalité et des bulletins cochés uniquement par des votes en faveur de candidats suppléants  [29] est réparti entre les candidats effectifs en fonction de leur ordre de présence sur une liste, et ce jusqu’à ce qu’ils atteignent le chiffre d’éligibilité spécifique à la liste sur laquelle ils figurent et aussi longtemps que des votes sont disponibles dans ce pot. Les votes recueillis en case de tête sont ainsi ajoutés aux suffrages nominatifs obtenus par le premier candidat de la liste ; l’excédent, s’il y en a un, est alloué de manière semblable au deuxième candidat, puis au troisième, et ainsi de suite. Une limitation de l’effet dévolutif de la case de tête – qui, en l’occurrence, est réduit de moitié – implique que la réserve de voix ainsi obtenue ne peut être partagée entre les candidats que dans une certaine mesure uniquement, ce qui est de nature à renforcer les choix exprimés par les électeurs sur une base nominative  [30]. La suppression de l’effet dévolutif lors de l’élection du Parlement wallon a été envisagée durant cette législature, mais elle n’a pas abouti. Un projet de décret spécial  [31] a en effet été déposé et discuté en commission des Affaires générales et des Relations internationales, avant d’être rejeté au sein de celle-ci (4 « oui » contre 6 « non »)  [32].

29 En application de l’article 20 de la loi du 23 mars 1989 relative à l’élection du Parlement européen  [33], un numéro d’ordre a été attribué par tirage au sort, réalisé le 22 mars 2019, aux formations politiques représentées dans une des assemblées concernées par le scrutin du 26 mai 2019  [34]. Ce numéro vaut pour toutes les assemblées pour l’élection desquelles une même formation dépose des listes.

Tableau 1. Numéros attribués aux listes représentées dans une assemblée

Tableau 1. Numéros attribués aux listes représentées dans une assemblée

Tableau 1. Numéros attribués aux listes représentées dans une assemblée

30Les 4 et 5 avril 2019, suite à l’organisation de divers tirages au sort complémentaires, un numéro d’ordre a été attribué aux listes qui n’en disposaient pas encore. Cette attribution s’est toutefois faite par assemblée et par circonscription. Par conséquent, une même formation politique peut se retrouver avec plusieurs numéros différents.

31Enfin, il est à noter que, à la différence de ce qui prévaut pour l’élection de la Chambre des représentants ou pour celle des représentants belges au Parlement européen  [35], les Belges qui résident à l’étranger ne peuvent pas, dans l’état actuel de la législation, participer à l’élection des parlements de Région ou de Communauté. Durant la dernière législature, des initiatives législatives ont été prises en ce sens  [36], mais elles n’ont pas abouti  [37]. Précisons que les dispositions relatives aux élections régionales et communautaires continuent à relever de la compétence fédérale, hormis tout ce qui relève de l’autonomie constitutive des entités fédérées ; la question du vote des Belges résidant à l’étranger est dès lors du ressort de l’Autorité fédérale.

2. Parlement wallon

32 Les 75 sièges de député à pourvoir au Parlement wallon sont répartis en 11 circonscriptions électorales (contre 13 en 2014), avec mécanisme d’apparentement au niveau provincial.

2.1. Règles électorales propres à la Région wallonne

33 Depuis les dernières élections, l’organisation du scrutin régional en Région wallonne a fait l’objet de modifications importantes. Désormais, la répartition des 75 sièges du Parlement wallon s’effectuera entre 11 circonscriptions électorales (au lieu de 13 précédemment) comprenant entre 4 et 13 élus (au lieu de 2 à 13 élus antérieurement). En effet, certaines circonscriptions électorales régionales ont dû être redéfinies récemment suite à deux décisions rendues par le Conseil d’État et par la Cour constitutionnelle  [38].

34 Pour comprendre le problème de constitutionnalité que ces deux juridictions ont mis en lumière, provoquant ensuite une réponse de la part du législateur wallon, il est nécessaire de rappeler la situation applicable antérieurement en Région wallonne. Avant la réforme, certaines circonscriptions électorales régionales ne comprenaient que deux élus (celle de Neufchâteau–Virton) ou trois élus (celle d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne et celle de Thuin). Dès lors, le « seuil électoral naturel » nécessaire pour obtenir un élu lors de la première dévolution des sièges y était soit de 50 % (dans la circonscription électorale qui ne comprenait que deux élus) soit de 33,3 % des votes valablement émis (dans les deux circonscriptions électorales qui ne comprenaient que trois élus). Il s’agissait dès lors de niveaux très élevés (beaucoup plus, par exemple, que dans la circonscription de Liège, dans laquelle, lors de la première dévolution, obtenir un des treize sièges à pourvoir requiert d’avoir recueilli un peu moins de 7,7 % des votes valables), ce qui portait atteinte au caractère proportionnel du scrutin.

35 Dans son arrêt n° 169/2015 du 26 novembre 2015, la Cour constitutionnelle a jugé que, « s’il peut être admis qu’une circonscription électorale où quatre mandats sont à répartir est compatible avec le système de la représentation proportionnelle, tel n’est pas le cas pour les circonscriptions où seuls deux ou trois mandats sont à répartir et où le seuil électoral est, pour cette raison, déraisonnablement élevé ». Elle a ainsi fixé un seuil d’au moins quatre élus par circonscription pour l’élection du Parlement wallon.

36 Afin de réagir à cette jurisprudence et à cette déclaration d’inconstitutionnalité prononcée par la Cour constitutionnelle – puis confirmée par le Conseil d’État –, le législateur spécial wallon a adopté le décret spécial du 25 janvier 2018  [39]. Cet acte législatif a modifié la carte électorale dans deux des cinq provinces que compte la Région wallonne et, au total, a fait passer le nombre de circonscriptions électorales régionales de treize à onze.

37 Les trois provinces qui ne connaissent pas de modification sont celles de Brabant wallon, de Liège et de Namur. Elles conservent respectivement une (Nivelles), trois (Liège, Huy–Waremme et Verviers) et deux (Namur et Dinant–Philippeville) circonscriptions électorales.

38 Dans le Luxembourg, est créée, par fusion des deux entités qui existaient jusqu’alors, une circonscription électorale unique à l’échelle de la province : celle d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton. Il est à noter que la fusion a été bénéfique aux candidats et électeurs de la province de Luxembourg, puisque la nouvelle circonscription électorale obtient six sièges de député wallon, alors que les deux anciennes n’en cumulaient que cinq. Cette augmentation de la représentation se produit au détriment des circonscriptions électorales qui font partie du ressort territorial de la province de Hainaut : globalement, elles reçoivent désormais 27 sièges, au lieu de 28 avant la réforme.

39 En Hainaut, le nombre de circonscriptions électorales régionales passe de cinq à quatre.

40

  • La circonscription de Mons est la seule qui ne connaît aucune modification.
  • Une circonscription électorale de Soignies–La Louvière est créée (communément appelée circonscription du Centre). Elle est composée de dix communes, à savoir Binche, Braine-le-Comte, Écaussinnes, Estinnes, La Louvière, Le Rœulx, Manage, Morlanwelz, Seneffe et Soignies. Celles-ci appartenaient auparavant aux circonscriptions de Soignies (Braine-le-Comte, Écaussinnes, La Louvière, Le Rœulx et Soignies), de Charleroi (Manage et Seneffe) ou de Thuin (Binche, Estinnes, Morlanwelz).
  • La nouvelle circonscription de Charleroi–Thuin est constituée des territoires des anciennes circonscriptions de Charleroi et de Thuin, hormis les cinq communes cédées à la nouvelle circonscription de Soignies–La Louvière.
  • Enfin, la circonscription de Tournai–Ath–Mouscron est élargie à trois communes : Enghien, Lessines et Silly (qui faisaient jusqu’alors partie de la circonscription de Soignies). Cette circonscription est dorénavant parfois surnommée « circonscription de la Wallonie picarde ».

Tableau 2. Répartition des sièges du Parlement wallon pour les élections du 26 mai 2019

Tableau 2. Répartition des sièges du Parlement wallon pour les élections du 26 mai 2019

Tableau 2. Répartition des sièges du Parlement wallon pour les élections du 26 mai 2019

Source : Arrêté du gouvernement wallon du 31 janvier 2019 portant répartition des membres du Parlement wallon entre les circonscriptions électorales, Moniteur belge, 7 février 2019.

41 Dorénavant, ce sont donc deux circonscriptions électorales régionales (et non plus une seule) qui correspondent au territoire d’une province : à celle de Nivelles (Brabant wallon) s’est ajoutée celle d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton (Luxembourg). Par voie de conséquence, le mécanisme de l’apparentement ne sera désormais plus d’application que dans trois provinces : celles de Hainaut, de Liège et de Namur (c’est-à-dire celles qui sont composées de plus d’une circonscription électorale). Pour rappel, l’apparentement est un système de répartition des sièges dans lequel les listes de candidats peuvent, en seconde dévolution, additionner les voix qu’elles ont recueillies dans les diverses circonscriptions d’une même province. Pour participer à cette répartition en ce qui concerne l’élection du Parlement wallon, les partis en lice doivent avoir recueilli un quorum de 66 % du seuil électoral naturel dans une des circonscriptions de la province, et 5 % des votes valablement émis au niveau de la province dans son ensemble.

42Tout comme après le précédent scrutin du 25 mai 2014, un autre acte législatif important pèsera sur la composition du Parlement wallon après le scrutin du 26 mai 2019. En effet, le décret spécial du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats dans le chef des députés du Parlement wallon  [40] – communément appelé décret décumul – dispose que seuls 25 % des membres de chaque groupe politique au Parlement wallon peuvent cumuler leur fonction de député régional avec un mandat exécutif communal (bourgmestre, échevin ou président du conseil de l’action sociale)  [41]. Si un groupe politique dépasse ce quota au terme de l’élection, les députés wallons concernés qui le composent sont autorisés ou non à cumuler selon le taux de pénétration qu’ils ont obtenu aux dernières élections régionales (à savoir le nombre de voix de préférence obtenues par l’élu divisé par le nombre total de votes valablement exprimés dans sa circonscription). Ceux qui ont obtenu les taux les plus élevés sont autorisés à cumuler. Les autres doivent choisir un de leurs deux mandats et abandonner l’autre, sans pouvoir y revenir ultérieurement sans nouvelle élection.

43Au cours de la législature 2014-2019, des volontés de réviser le décret décumul ont été exprimées et des initiatives ont été prises en ce sens. Elles n’ont toutefois pas abouti. Le décret spécial du 9 décembre 2010 trouvera donc à s’appliquer, inchangé, au lendemain de l’élection régionale du 26 mai 2019.

44 Il sera intéressant d’observer les stratégies déployées au sein des diverses formations politiques pour rencontrer le prescrit légal. En termes de prévisibilité, la séquence qui voit le scrutin régional du 26 mai 2019 succéder aux élections communales du 14 octobre 2018 offre aux élus wallons une configuration relativement confortable. Toutefois, il convient de remarquer que la situation sera vraisemblablement différente lors des prochains scrutins : des élections locales se tiendront en effet en principe en octobre 2024 en Région wallonne, soit juste après les élections régionales et communautaires qui devraient quant à elles se dérouler en mai 2024.

2.2. Rappel des élections antérieures

45Après avoir rappelé la hiérarchie des partis politiques issue du scrutin du 25 mai 2014, on examinera les résultats obtenus par les différentes listes au niveau des circonscriptions électorales. La composition du Parlement wallon sera ensuite décrite.

2.2.1. Hiérarchie des partis en 2014

46Le 25 mai 2014, chacun des partis du gouvernement wallon sortant (Demotte II, PS/CDH/Écolo) subit un revers électoral. Si le PS voit ses scores régresser de 1,9 % et le CDH de 0,9 %, c’est le recul d’Écolo qui est le plus important : le parti enregistre une perte de 9,9 % des voix. À l’inverse, le MR gagne 3,3 %. Un tournant marque par ailleurs l’histoire du PTB : grâce aux 5,8 % obtenus par les listes PTB-GO!, le parti fait son entrée dans l’assemblée parlementaire wallonne. Il en va de même du PP, qui recueille 4,9 % des suffrages. Composé de six formations politiques, le Parlement wallon connaît ainsi sa composition la plus hétérogène depuis qu’il est élu directement (précédemment, il a toujours été composé de quatre ou de cinq formations).

47 Les quatre forces politiques wallonnes principales demeurent le PS, le MR, le CDH et Écolo. En revanche, si le PS et le MR conservent respectivement les première et deuxième places que les socialistes et les libéraux occupent dans cette assemblée depuis 1995, le CDH et Écolo permutent leurs positions aux troisième et quatrième rangs. Par ailleurs, les listes PS, MR, CDH et Écolo ne totalisent plus que 81,4 % des voix, contre 90,8 % en 2009. Il s’agit là du plus faible pourcentage global obtenu par ces quatre formations depuis 1995. Cela s’explique notamment par la force électorale inédite du PTB (à travers le groupement PTB-GO!  [42]) et du PP ; à elles deux, ces formations rassemblent en effet 10,7 % des voix.

Tableau 3. Parlement wallon. Répartition des voix (2009 et 2014)

Tableau 3. Parlement wallon. Répartition des voix (2009 et 2014)

Tableau 3. Parlement wallon. Répartition des voix (2009 et 2014)

Remarque : sont reprises distinctement dans le tableau toutes les listes déposées en 2014 et celles qui ont obtenu au moins 2 000 voix à l’élection de 2009.
1 En 2009, PTB+.
2 En 2009, membre du MR.
3 En 2009, Parti des pensionnés.

48Comme lors de l’ensemble des scrutins précédents depuis l’élection au suffrage direct du Parlement wallon, le PS arrive en tête (30,9 %). Il continue néanmoins à connaître un déclin électoral, perdant 1,9 % des voix par rapport à 2009 et 6,0 % des voix par rapport à 2004. L’écart (4,2 %) qui sépare le PS de la deuxième formation, le MR, est par ailleurs le moins important enregistré depuis 1995.

49 2014 est une année historique pour le MR, puisqu’il remporte 26,7 % des voix, ce qui constitue son meilleur score pour l’élection directe du Parlement wallon. L’écart avec le résultat obtenu en 2009 est d’autant plus important que, cette année-là, le parti avait réalisé son moins bon score pour ce scrutin (23,4 %). Ainsi, le MR gagne 3,3 % des voix entre 2009 et 2014.

50 Tout comme le PS, le CDH enregistre un recul électoral : il perd 0,9 % des voix par rapport à 2009 pour arriver à 15,2 %. Ce recul est significatif s’il est comparé à la performance enregistrée par le PSC en 1995 (21,6 %, – 6,4 %). Le CDH réalise ainsi le moins bon score régional wallon de son histoire.

51 Alors qu’Écolo avait quant à lui réalisé des performances électorales inédites en 2009 en remportant 18,5 % des voix, il enregistre l’un des moins bons scores régionaux wallons de son histoire en 2014 en n’obtenant que 8,6 %. Il revient ainsi à un score proche de celui de 2004 (8,5 %) – qui a été le moins bon de son histoire pour l’élection du Parlement wallon – et perd la place de troisième parti wallon qu’il avait gagnée en 2009 au détriment du CDH. Écolo est le parti dont les résultats sont les plus fluctuants dans le temps.

52 Ayant pris part à l’ensemble des scrutins régionaux wallon depuis 1995, c’est en 2014 que le PTB réalise le meilleur résultat de son histoire, grâce aux listes PTB-GO!, qui remportent 5,8 % des voix. Il gagne + 4,6 % par rapport à 2009 (1,2 % pour les listes PTB+).

53 Outre le PTB, une autre formation politique fait son entrée au Parlement wallon : le PP. Absent des scrutins précédents, ce dernier parvient à décrocher 4,9 % des voix en 2014. Cela lui permet de bénéficier – et ce dès sa première participation à une élection régionale wallonne – d’une représentation au Parlement wallon.

54 Suite à une décision rendue par la cour d’appel de Liège en 2012, le FN (qui obtenait en 2009 son moins bon score régional wallon depuis 1995, à savoir 2,9 %) s’est vu interdire l’usage de son propre nom ainsi que de son sigle. En conséquence, le parti d’extrême droite a disparu du paysage politique wallon. Certaines dissidences du FN ont également cessé d’exister entre 2009 et 2014 (comme le FN Plus, qui obtenait 0,7 % des voix en 2009). Les autres ne sont pas parvenues à s’affirmer dans le paysage politique wallon (comme Wallonie d’abord ! : 0,4 % en 2014 et 1,0 % en 2009).

55 Enfin, deux formations politiques remportent plus de 1 % des votes valablement exprimés mais ne parviennent pas à décrocher une représentation parlementaire : les FDF (2,5 %) et La Droite (1,4 %).

2.2.2. Résultats à l’échelle des circonscriptions en 2014

56Tout comme en 2009, le PS dépasse la barre des 30 % des voix dans 7 circonscriptions sur 13 et obtient même plus de 40 % dans 2 d’entre elles, à savoir Mons (40,8 %) et Charleroi (40,1 %). Si l’absence d’Elio Di Rupo, président du parti et Premier ministre, sur la liste régionale semble avoir nui au PS montois (de 47,1 % en 2009 à 40,8 % en 2014), les pertes électorales du PS carolorégien sont limitées (de 41,0 % en 2009 à 40,1 % en 2014). Plus largement, par rapport à 2014, le PS recule dans la majorité des circonscriptions électorales sauf quatre (Nivelles, Thuin, Huy–Waremme et Namur). Alors que le PS était arrivé en tête dans 12 des 13 circonscriptions wallonnes en 2004, il n’occupe plus ce rang que dans 8 d’entre elles en 2014, tout comme cela a déjà été le cas en 2009. Le PS réalise son meilleur score dans la circonscription de Mons et son moins bon résultat dans celle de Nivelles. Il s’agit là d’une configuration identique à celle déjà observée en 2004 et en 2009.

57 La croissance électorale du MR s’observe dans l’ensemble des circonscriptions électorales (entre + 0,8 % dans celle de Namur et + 5,4 % dans celle d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne). Son score dépasse 40 % dans l’une d’entre elles (Nivelles) et est compris entre 30 % et 40 % dans trois autres (Dinant–Philippeville, Verviers et Neufchâteau–Virton). En revanche, ses résultats ne dépassent pas 20 % dans la circonscription de Charleroi. Tout comme en 2009, le MR demeure en tête dans quatre circonscriptions et est le deuxième parti dans les neuf autres. Comme en 2004 et en 2009, les circonscriptions de Nivelles (41,5 %) et de Charleroi (18,1 %) sont celles dans lesquelles le MR remporte respectivement son meilleur et son moins bon résultat.

58 Comme en 2004 et en 2009, le CDH réalise son meilleur score dans la circonscription d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne, où il dépasse les 30 % des voix (31,2 %). Il s’agit de l’unique circonscription où le CDH est en tête. Il progresse dans trois circonscriptions (Neufchâteau–Virton, Namur et Soignies), mais il recule dans toutes les autres. Dans celle de Neufchâteau–Virton, le CDH prend la deuxième place au PS, avec 28,3 % des voix. Ailleurs (hormis dans celle de Huy–Waremme), il est la troisième formation en termes de voix, reprenant la place occupée par Écolo dans six circonscriptions. Comme en 2004 mais à la différence de 2009, le CDH obtient son résultat le plus bas dans la circonscription de Charleroi, où il perd 2,8 % et passe même sous la barre des 10 % (9,6 %).

59 Écolo recule fortement dans chacune des circonscriptions wallonnes, perdant entre – 6,8 % (Tournai–Ath–Mouscron) et – 14,3 % (à Huy–Waremme). Il perd ainsi la troisième place qu’il occupait dans la majorité des circonscriptions en 2009, ne la conservant de justesse que dans celle de Huy–Waremme – où l’ancien co-président du parti et bourgmestre d’Amay, Jean-Michel Javaux, poussait la liste. Ailleurs, il occupe la quatrième place, sauf dans les circonscriptions de Liège (où cette place est désormais occupée par le PTB-GO!) et de Charleroi (où il est devancé non seulement par le PTB-GO! mais également par le PP). C’est dans la circonscription de Nivelles qu’Écolo réalise son meilleur score (11,7 %) et dans celle de Charleroi qu’il obtient ses moins bons résultats (5,3 %).

60 Les listes PTB-GO! enregistrent des scores supérieurs à ceux obtenus en 2009 par les listes PTB+ dans l’ensemble des circonscriptions où le PTB se présente aux électeurs : le gain va de + 2,3 % (Nivelles) à + 8,4 % (Liège). Le PTB devient la quatrième force politique dans les circonscriptions de Liège et de Charleroi, ravissant cette place au CDH. Tout comme en 2009, c’est dans la circonscription de Liège que les listes déposées par le parti réalisent leur meilleur score (11,0 %) et dans celle de Nivelles qu’est enregistré le moins bon résultat (2,8 %). La circonscription de Neufchâteau–Virton est la seule dont le PTB est absent en 2014 (il y recueillait 0,4 % des voix en 2009).

61Le PP, qui se présentait pour la première fois à l’élection régionale wallonne, réalise des performances variant de 3,0 % (dans la circonscription de Tournai–Ath–Mouscron) à 6,7 % (dans celle de Verviers). Il obtient la cinquième place dans cinq circonscriptions, devançant ainsi Écolo (Charleroi) ou le PTB-GO! (Nivelles, Verviers et Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne).

62 Par ailleurs, certaines des listes déposées par d’autres formations politiques parviennent à décrocher 2 % ou plus dans certaines circonscriptions. C’est le cas des FDF dans les circonscriptions de Neufchâteau–Virton (2,0 %), de Dinant–Philippeville (2,1 %), de Liège (2,3 %), de Mons (2,3 %), de Thuin (2,3 %), de Charleroi (2,5 %), de Huy–Waremme (2,6 %), de Namur (2,7 %), de Soignies (2,8 %) et de Nivelles (4,7 %) ; de Debout les Belges ! dans les circonscriptions de Charleroi (4,5 %) et de Mons (4,6 %) ; et de La Droite dans les circonscriptions de Dinant–Philippeville (2,0 %) et de Thuin (2,1 %).

Tableau 4. Parlement wallon. Résultats des principales listes par circonscription électorale (en % des votes valables, 2014)

Tableau 4. Parlement wallon. Résultats des principales listes par circonscription électorale (en % des votes valables, 2014)

2.2.3. Composition du Parlement wallon

63 Pour la première fois de son histoire depuis qu’il fait l’objet d’une élection directe, le Parlement wallon est composé de six formations politiques (et non de quatre ou de cinq).

64 Par rapport à 2009, la circonscription de Mons compte un siège de moins à pourvoir en 2014, au profit de celle de Namur, qui en compte désormais 7 au lieu de 6 précédemment.

65 Les mouvements électoraux ne sont qu’assez imparfaitement reflétés dans la composition du Parlement wallon. Chacun des partis de la majorité sortante (coalition olivier) sort affaibli du scrutin. Néanmoins, sur le plan de la répartition des sièges de député wallon, les répercussions de ces reculs électoraux se traduisent différemment selon le parti considéré. Ainsi, Écolo perd 53,5 % des suffrages qu’il avait obtenus en 2009, mais c’est à 71,4 % de ses sièges qu’il doit renoncer. Ne disposant plus que de 4 sièges, Écolo se trouve dès lors dans l’impossibilité de former un groupe politique au sein de l’assemblée (un minimum de cinq députés étant nécessaire). Perdant 5,6 % des voix acquises en 2009, le CDH ne voit par contre pas son nombre de députés évoluer et conserve ses 13 sièges. Enfin, bien que perdant 5,8 % des voix obtenues en 2009, le PS remporte un siège supplémentaire, pour en obtenir au total 30.

66 Quant à lui, le MR progresse significativement (+ 6 élus) et remporte un nombre de sièges nettement supérieur à ceux obtenus de 1995 à 2009 (25 sièges, contre 19 à 21 auparavant). Bien que son poids électoral croisse de 14,1 %, c’est de 31,6 % que sa représentation parlementaire augmente.

67 Enfin, tant le PTB (par l’entremise des listes PTB-GO!) que le PP accèdent au Parlement wallon, respectivement avec 2 sièges et 1 siège.

68 Tout comme en 2009, le PS reste le premier groupe politique au sein du Parlement wallon, devant le MR. Néanmoins, l’écart entre ces deux groupes s’est considérablement réduit, passant de 10 à 5 sièges. Le CDH redevient quant à lui la troisième force au sein de l’assemblée, loin devant Écolo (le différentiel entre ces deux partis est de 9 sièges).

Tableau 5. Parlement wallon. Répartition des sièges par circonscription électorale (2014)

Tableau 5. Parlement wallon. Répartition des sièges par circonscription électorale (2014)

Tableau 5. Parlement wallon. Répartition des sièges par circonscription électorale (2014)

69En termes de répartition territoriale, le PS, le MR et le CDH disposent d’une représentation dans chacune des cinq provinces wallonnes. Comme en 2009, un seul parti dispose en outre d’une représentation dans chaque circonscription ; contrairement à 2009, il ne s’agit néanmoins plus du PS (qui n’a plus d’élu dans la circonscription de Neufchâteau–Virton) mais du MR (qui a désormais un élu dans chacune des deux circonscriptions de la province de Luxembourg). Le CDH a obtenu au moins un élu dans 10 des 13 circonscriptions, comme en 2009 (il a gagné une représentation dans la circonscription de Soignies, mais n’en a dorénavant plus dans celle de Dinant–Philippeville). Écolo n’a décroché un siège que dans 4 circonscriptions (contre 10 cinq ans plus tôt). Pour leur part, le PTB-GO! et le PP n’ont obtenu d’élus que dans la province de Liège (dans les circonscriptions de Huy–Waremme et de Liège pour le premier et dans celle de Liège pour le second).

70 Lors du scrutin du 25 mai 2014, 30 femmes ont été élues sur un total de 75 sièges à pourvoir, ce qui représente 40,0 % de l’assemblée. Bien que la parité ne soit pas atteinte, le taux de femmes élues ne cesse de s’accroître d’élection en élection au Parlement wallon (8,0 % en 1995, 10,7 % en 1999, 18,7 % en 2004 et 34,7 % en 2009). Cela résulte notamment de la parité qui est devenue la règle sur les listes électorales ainsi que – pour la deuxième fois lors des élections régionales – aux deux premières places de chaque liste. À la fin de la législature, le nombre de femmes est de 31 dans l’hémicycle ; l’évolution résulte des différents mouvements (notamment ceux dus au jeu des suppléances) s’étant produits durant la législature.

71 C’est le MR (44,0 %) qui présente la plus forte proportion de femmes parmi les personnes élues le 25 mai 2014, comme cela a également été le cas lors des trois scrutins précédents. Le PS et le CDH voient néanmoins aussi leurs rangs se féminiser (avec respectivement 43,3 % de femmes parmi les élus PS et 38,5 % parmi les élus CDH). Par ailleurs, la proportion de femmes élues est en diminution chez Écolo (25,0 %), et elle est nulle dans les cas du PTB-GO! et du PP.

72 Au cours de la législature 2014-2019, deux députés wallons ont quitté la formation politique à laquelle ils appartenaient au moment de leur élection et ont décidé de siéger comme indépendants. André-Pierre Puget (élu dans la circonscription de Liège) a quitté le PP – parti dont il était l’unique député wallon – le 15 décembre 2015 ; par la suite, il a successivement rejoint La Droite citoyenne, rompu avec celle-ci, fondé son propre mouvement en février 2017 (J’Existe) et rejoint les Listes Destexhe en février 2019. Patricia Potigny est entrée au Parlement wallon le 24 septembre 2015 en remplacement de Véronique Cornet (élue dans la circonscription de Charleroi et décédée le 14 juillet 2015)  [43] ; le 18 mars 2019, elle a annoncé qu’elle quittait les rangs du MR pour rejoindre les Listes Destexhe aux prochaines élections. La décision de P. Pontigny a eu pour conséquence de faire perdre à la coalition MR/CDH sa majorité au Parlement wallon (puisque celle-ci ne tenait qu’à un siège).

2.3. Listes en présence

73Pour chaque circonscription, un tableau reprend la formation politique, la place sur la liste, les prénom et nom, ainsi que les fonctions  [44] des premiers candidats effectifs.

74 Les partis ayant obtenu au moins un siège dans la circonscription considérée à l’issue du précédent scrutin régional sont présentés dans l’ordre déterminé par le nombre de voix qu’ils y avaient alors recueillies pour l’élection du Parlement wallon. Dans les tableaux, sont pris en considération les candidats qui sont placés en ordre théoriquement utile sur les listes de ces partis, c’est-à-dire les candidats qui figurent en tête des listes jusqu’à concurrence du nombre de sièges qu’ont obtenu dans ladite circonscription en 2014 les listes sur lesquelles ils se présentent, augmenté d’une unité (candidat qui occupe la place dite de combat). Il est à noter que, dans le cas des circonscriptions situées dans les provinces de Hainaut et de Luxembourg, est prise en considération la situation qui aurait prévalu à l’issue des élections du 25 mai 2014 si les circonscriptions électorales utilisées pour le scrutin du 26 mai 2019 avaient alors déjà été en vigueur. Rappelons en effet que, dans ces deux provinces, le découpage électoral a été modifié (cf. supra).

75 Dans les tableaux de candidatures, sont également repris les candidats figurant à la première place de chacune des autres listes déposées pour le scrutin. Celles-ci sont présentées dans l’ordre déterminé par leur numéro de liste.

76 Des commentaires ou compléments d’information sur la composition des listes suivent les tableaux.

2.3.1. Aperçu général

77Au total, les listes déposées portent 18 appellations différentes. En 2009 et en 2014, il y en avait 25. Le nombre total de listes déposées dans une même circonscription varie de 9 (dans la circonscription de Dinant–Philippeville) à 13 (dans la circonscription de Liège).

78Huit partis sont représentés dans une des assemblées concernées par le scrutin du 26 mai 2019 et disposent donc d’un numéro national. Ces huit mêmes formations présentent une liste dans chacune des onze circonscriptions électorales régionales wallonnes : Écolo (n° 2), le CDH (n° 5), le MR (n° 6), le PP (n° 7), Défi (n° 11), le PTB (n° 12), les Listes Destexhe (n° 13) et le PS (n° 17). Dix autres formations politiques présentent des candidats dans une ou plusieurs circonscriptions, sous des numéros propres à chaque circonscription et dès lors susceptibles de varier de l’une à l’autre pour une même formation.

79 Mis à part le PTB, trois autres formations de gauche radicale ou d’extrême gauche se présentent aux élections wallonnes du 26 mai 2019 : Wallonie insoumise (WI), Demain et le Parti communiste de Belgique (PCB).

80

  • WI, qui est un parti créé en 2017 dans la foulée de l’élection présidentielle française et sur le modèle de La France Insoumise, revendique une Wallonie souveraine et laïque. Cette formation politique axe son programme autour de cinq propositions centrales : « Se libérer du joug flamand » (ce qui implique une 7e réforme de l’État), « Une écologie populaire et garante du développement durable », « Une révolution fiscale », « Une refondation de la démocratie et la défense du référendum d’initiative citoyenne » et « Une laïcité gage d’égalité ». Elle présente des listes dans quatre circonscriptions wallonnes, dont les trois de la province de Liège : Nivelles, Huy–Waremme, Liège et Verviers.
  • Demain est un mouvement éco-socialiste. Il présente des listes dans les circonscriptions de Soignies–La Louvière et de Liège. Alors que le Parti Pirate avait présenté une liste dans la circonscription de Nivelles lors du scrutin régional de 2014 (et y avait obtenu 0,2 % des suffrages exprimés), il est uniquement présent en 2019 par le soutien qu’il apporte au mouvement Demain.
  • Le Parti communiste de Belgique (PCB) n’est présent que dans la circonscription de Charleroi–Thuin. Fondé en 1921, le PCB fut autrefois la principale formation de la gauche radicale. Toutefois, il s’est trouvé concurrencé dans les années 2000 par d’autres formations, principalement le PTB, et tend à réaliser des performances électorales inférieures à celles-ci. En conséquence, le PCB a progressivement renouvelé son discours, notamment en prenant ses distances avec le stalinisme. Cette formation a également connu des dissensions internes et ses fédérations ont adopté une approche différenciée lors des rendez-vous électoraux. Ainsi, à côté de la liste déposée dans la circonscription de Charleroi–Thuin, des candidats du PCB figurent sur plusieurs listes déposées par le PTB en vue du scrutin fédéral et du scrutin régional, notamment en province de Liège.

81 Outre le PP, trois des partis qui se présentent au suffrage des électeurs francophones se positionnent clairement, sur le clivage socio-économique, « à la droite de la droite » : La Droite, les Listes Destexhe et Turquoise. Durant la législature qui s’achève, le PP a été représenté au Parlement wallon jusqu’à la mi-décembre 2015 (c’est-à-dire jusqu’à ce que son unique député, A.-P. Puget, quitte les rangs de ce parti), tandis que les Listes Destexhe ont vu le ralliement, en février et mars 2019, de deux députés wallons (le même A.-P. Puget et P. Potigny, élue MR). Pour sa part, La Droite ne dispose pas d’élu dans l’assemblée wallonne. Par ailleurs, le scrutin du 26 mai 2019 est le premier exercice électoral auquel se soumettent les Listes Destexhe et Turquoise.

82

  • La Droite, dont la principale figure est Aldo-Michel Mungo, est une dissidence du PP née en juin 2010. Ce parti s’oppose au « monopole politique et idéologique de la gauche » et au « discours politiquement correct, ce nouveau stalinisme ». Il indique se démarquer du MR, qui se contenterait d’être « la droite de la gauche ». Par une « thérapie de choc », à savoir par « une réforme complète de l’État-providence », La Droite se donne pour objectif de lutter contre une série de maux accablant selon elle la société : poids de la fiscalité, absence de maîtrise de l’immigration, insécurité, clientélisme, assistanat, profusion des subsides, de réglementations et d’organes inutiles, etc. Elle dépose des listes dans une seule circonscription : celle de Charleroi–Thuin.
  • Les Listes Destexhe ont été créées au début de l’année 2019 par le député bruxellois, de la Communauté française et sénateur sortant Alain Destexhe, suite à son départ du MR. Ayant bénéficié du ralliement de deux députés wallons sortants – André-Pierre Puget (ex-PP) et Patricia Potigny (ex-MR) –, les Listes Destexhe ont gagné en visibilité au printemps 2019 par le fait que la défection de P. Potigny du MR a fait perdre au gouvernement wallon sa majorité.
  • Turquoise est une liste libertarienne présente dans la seule circonscription de Nivelles. Elle fédère un ensemble de mouvements qui partagent une même vision de la société, basée sur une diminution du rôle des autorités publiques, une diminution substantielle des impôts, une politique étrangère libre et indépendante ou encore une réduction des contraintes administratives.

83 Depuis la disparition du Front national (FN) en 2012, et confrontée à la concurrence du PP et de La Droite, l’extrême droite francophone classique est particulièrement morcelée et aucun parti de cette mouvance ne parvient à s’imposer dans le paysage politique belge. Deux formations issues de l’extrême droite traditionnelle se présentent au suffrage des électeurs wallons : Nation et Agir. Des cinq provinces wallonnes, seul le Brabant wallon ne voit le dépôt d’aucune liste de ces partis pour les élections régionales du 26 mai 2019.

84

  • Fondé en 1999, Nation est un parti créé par des anciens militants provenant du FN et du Front nouveau de Belgique (FNB). Il n’a qu’une faible activité électorale, qui est liée à ses deux caractéristiques principales : Nation ne se comporte pas comme un parti politique prioritairement désireux de participer aux élections et il développe des idées pouvant laisser transparaître un désir de rupture avec le modèle de société en place. En 2019, Nation dépose des listes dans cinq circonscriptions : Charleroi-Thuin, Tournai–Ath–Mouscron, Liège, Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton et Namur.
  • Se réclamant l’héritier du FN, Agir est dirigé par un ancien président de celui-ci, Salvatore Nicotra. Ce parti dépose des listes dans quatre circonscriptions : Charleroi–Thuin, Mons, Tournai–Ath–Mouscron et Namur.

85 Le Collectif citoyen, qui se présente pour la première fois lors d’une élection, a l’ambition de dépasser les clivages traditionnels en fédérant les listes citoyennes s’étant formées lors du scrutin communal du 14 octobre 2018. Parmi celles-ci, figure notamment Oxygène, un parti qui se veut citoyen et dont l’éthique est au cœur du programme. Le Collectif citoyen consacre une attention particulière à la participation citoyenne et à des principes de bonne gouvernance. Il est présent dans dix circonscriptions régionales wallonnes (seule une, à savoir celle de Namur, faisant donc exception).

86 Le parti Référendum ne se présente aux électeurs wallons que dans une seule circonscription : celle de Huy–Waremme. Son programme est essentiellement axé sur le renouveau démocratique, visant à faire participer davantage les citoyens aux processus décisionnels.

87 DierAnimal se présente sur son site Internet comme le « premier parti animaliste unifié, national et bilingue en Belgique » et indique avoir pour objectif de « libérer [les animaux] de toute exploitation et oppression que les humains leur font subir »  [45]. Il a été créé fin 2017, dans la foulée d’un mouvement mondial : il constituerait le dix-neuvième parti animaliste au monde. Antispéciste, le parti entend mettre la question du droit des animaux au centre de l’attention et il prône l’égalité de tous les êtres vivants. Le parti dépose une petite vingtaine de listes pour les élections du 26 mai 2019, dont cinq en vue de l’élection du Parlement wallon (dans les circonscriptions de Nivelles, Mons, Tournai–Ath–Mouscron, Liège et Namur).

Tableau 6. Parlement wallon. Présence des listes sans représentation dans l’assemblée parlementaire sortante, par circonscription électorale 2019

Tableau 6. Parlement wallon. Présence des listes sans représentation dans l’assemblée parlementaire sortante, par circonscription électorale 2019

2.3.2. Circonscription de Nivelles

88 Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Nivelles a envoyé 4 députés MR, 2 députés PS, 1 député Écolo et 1 député CDH siéger au Parlement wallon.

89 En 2019, tout comme en 2014, 12 listes sont déposées dans la circonscription de Nivelles. Trois d’entre elles sont incomplètes : le Collectif citoyen (3 effectifs), DierAnimal (3 effectifs) et Wallonie Insoumise (1 effectif) ; chacune compte le minimum requis de 4 candidats suppléants (contre 8 possibles).

Tableau 7. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Nivelles (8 sièges à pourvoir)

Tableau 7. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Nivelles (8 sièges à pourvoir)

Tableau 7. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Nivelles (8 sièges à pourvoir)

90La liste MR est poussée par Jordan Godfriaux (8e), bourgmestre de Perwez et ancien député wallon. Figure aussi sur la liste Julien Breuer (6e), bourgmestre de Mont-Saint-Guibert. Fils du patron de Solvay et beau-frère par alliance de la reine Mathilde, Nicolas Janssen occupe la place de 1er candidat suppléant. Suivent ensuite Lyseline Louvigny (2e), députée wallonne sortante, conseillère communale à Tubize et ancienne échevine de cette commune, Marie-Laure Maes (4e), échevine à Hélécine, Cédric Gillis (5e), échevin à Lasne, Patricia Lebon (6e), bourgmestre de Rixensart, Tanguy Stuckens (7e), député provincial, et Françoise Pigeolet (8e et dernière), bourgmestre de Wavre. Contrairement à 2014, l’ancien député wallon, ancien ministre wallon et ancien bourgmestre de Waterloo, Serge Kubla, n’est plus candidat en 2019 ; il avait en effet annoncé quitter le monde politique après son inculpation pour corruption, en 2015, dans le cadre de l’affaire dite Duferco.

91Alors que le bourgmestre de Rebecq et ancien député wallon, Dimitri Legasse, tire la liste PS, le conseiller communal à Nivelles Louison Renault en est le 1er candidat suppléant. Les deux députés wallons sortants du PS se présentent cette fois sur la liste déposée par ce parti pour la Chambre des représentants ; Anne Lambelin (également sénatrice sortante, conseillère communale à Rixensart et ancienne présidente du CPAS de La Hulpe) est 1re candidate suppléante et est suivie par Hassan Idrissi (par ailleurs ancien conseiller communal à Tubize).

92 En 2014, c’est en qualité de ministre régional et communautaire sortant qu’André Antoine emmenait la liste CDH ; cinq ans plus tard, c’est en tant que président du Parlement wallon. Cette liste est poussée par Vincent Garny (7e), échevin à Rixensart, et par Évelyne Stinglhamber-Vanpée (8e), ancienne échevine à Nivelles. La place de 1re candidate suppléante est occupée par une nouvelle venue, Aurore Heuse. Suivent également sur cette liste Marie-Céline Chenoy (3e), échevine à Mont-Saint-Guibert, Benjamin Goes (4e), échevin à Beauvechain, Étienne Struyf (6e), chef de cabinet d’André Antoine, et Benoît Jacob (8e), échevin à Ottignies-Louvain-la-Neuve.

93 La liste Écolo est tirée par la députée wallonne sortante Hélène Ryckmans, tandis que l’ancien bourgmestre de Mont-Saint-Guibert, Philippe Evrard, est dernier candidat effectif. La 1re candidate suppléante est Cindy Dequesne, conseillère communale à Waterloo.

94 Nommé au comité stratégique des Listes Destexhe le 2 mars 2019 et pressenti pour tirer la liste régionale dans le Brabant wallon, c’est finalement la liste Turquoise que Vincent Granville emmène lors de ce scrutin.

2.3.3. Circonscription de Charleroi–Thuin

95 Lors des élections régionales wallonnes du 25 mai 2014, la circonscription de Charleroi a envoyé respectivement 5 députés PS, 3 députés MR et 1 député CDH siéger au Parlement wallon, tandis que la circonscription de Thuin a fait de même avec 2 députés PS et 1 député. Depuis lors, dans le cadre du redécoupage des circonscriptions du Hainaut, ces deux circonscriptions ont été supprimées.

96 La nouvelle circonscription de Charleroi–Thuin comporte 10 sièges à pourvoir. Si le découpage électoral appliqué lors du scrutin de 2019 l’avait été dès 2014, le PS aurait obtenu 5 sièges dans la circonscription de Charleroi–Thuin, le MR 3, et le CDH et le PTB se seraient partagé les 2 sièges restants. Le tableau présenté ci-dessous se base sur cette répartition théorique.

97 En 2019, 13 listes sont déposées dans la nouvelle circonscription de Charleroi–Thuin. Une seule est incomplète : Agir (7 candidats effectifs, 7 candidats suppléants, contre deux fois 10 possibles).

Tableau 8. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Charleroi-Thuin (10 sièges à pourvoir)

Tableau 8. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Charleroi-Thuin (10 sièges à pourvoir)

Tableau 8. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Charleroi-Thuin (10 sièges à pourvoir)

98Alors que, figurant en tête de la liste PS déposée dans la circonscription de Thuin, Paul Furlan réalisait le deuxième meilleur score de Wallonie en termes de taux de pénétration lors du scrutin de 2014 (18,34 %), il emmène cette fois la liste PS présentée dans la circonscription de Charleroi–Thuin. Olivier Henry, député fédéral sortant, occupe la 7e place effective sur la liste, suivi, à la 9e place, par le député fédéral sortant et ancien échevin de Thuin Philippe Blanchart, alors que Laurence Meire (10e), conseillère communale à Courcelles, conseillère provinciale et ancienne députée fédérale, pousse la liste. La place de 1er candidat suppléant est occupée par Maxime Hardy, conseiller communal à Charleroi et porte-parole national du PS. Il est suivi par Sophie Mengoni, échevine à Fontaine-l’Évêque, Alpaslan Beklevic (3e), échevin à Châtelet, Véronique Riez (4e), échevine à Momignies, Karim Chaïbaï (7e), échevin à Charleroi, Ornella Iacona (8e), échevine à Fleurus, et Babette Jandrain (10e), échevine à Charleroi. Alors que Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, ancien ministre-président wallon et ancien ministre fédéral, emmenait la liste PS dans la circonscription de Charleroi en 2014 et obtenait le meilleur taux de pénétration de Wallonie (22,12 %), c’est sur les listes européennes qu’il est cette fois candidat. Députée wallonne élue en 2014 dans la circonscription de Charleroi, Sophie Pécriaux (aussi conseillère communale à Seneffe et ancienne échevine à Manage) est cette fois candidate dans la circonscription régionale wallonne de Soignies–La Louvière. Pareillement élus dans la circonscription de Charleroi, Anthony Dufrane (également ancien député fédéral, ancien échevin à Charleroi et à Montigny-le-Tilleul) et Graziana Trotta (aussi ancienne échevine à Aiseau-Presles) ne se présentent plus.

99 La 4e candidate effective sur la liste MR est Aurore Goosens, présidente du CPAS de Courcelles. Elle est suivie par Philippe Knaepen (5e), député wallon sortant, conseiller communal à Pont-à-Celles et ancien échevin de cette commune, tandis que Marie Hélène Knoops, bourgmestre de Montigny-le-Tilleul, pousse la liste (10e). La place de 1er candidat suppléant est occupée par Yves Binon, député wallon sortant et bourgmestre de Ham-sur-Heure-Nalinnes. Il est suivi par Florence Cauchie (2e), présidente du CPAS d’Aiseau-Presles. Ludivine Taquin, novice en politique et sœur de la bourgmestre de Courcelles, Caroline Taquin, est quant à elle 10e candidate suppléante, derrière Michele Siciliano (9e), président du CPAS de Fontaine-l’Évêque. Marie-Françoise Nicaise, députée wallonne sortante élue en 2014 dans la circonscription de Thuin et ancienne échevine à Thuin, a décidé de se retirer de la vie politique.

100Échevin à Courcelles, Johan Pétré occupe la 3e place effective sur la liste CDH, alors que Véronique Couture, directrice de l’asbl Oxyjeune de Rance, occupe la 4e place effective et que Barbara Osselaer, échevine à Fontaine-l’Évêque, pousse la liste. Jean-Marc Poullain, conseiller communal à Momignies, figure à la 1re place de candidat suppléant. Il est suivi par Steven Royez (3e candidat suppléant), bourgmestre de Lobbes, et par Bruno Patte (5e candidat suppléant), échevin aux Bons-Villers. Véronique Salvi, députée wallonne sortante, ancienne députée fédérale et ancien échevine à Charleroi, qui tirait la liste CDH dans la circonscription de Charleroi en 2014, figure à la dernière suppléance ; elle avait annoncé dès 2017 vouloir mettre un terme à son parcours politique.

101Menée par Germain Mugemangango, président provincial du PTB et porte-parole francophone du parti, la liste PTB est composée de plusieurs délégués syndicaux (FGTB ou CSC), dont Julie Vincke (4e), Vincent De Witte (5e), David Dupire (7e), Jean-Pierre Callebaut (1er candidat suppléant), Katrin Davidts (2e candidate suppléante) et Renaud Calvo Gil (5e candidat suppléant).

102 Comme en 2014, c’est Thibaut de Coster qui tire la liste PP. Stève Maloteau (3e), conseiller communal à Charleroi, figure aussi sur cette liste.

103 Deuxième candidate effective sur la liste Écolo, Vinciane Ruelle se présente pour la première fois au suffrage des électeurs le 26 mai 2019. Bien que novice en politique, elle est connue dans la circonscription pour être l’ex-épouse du bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette. Sandra Guily, qui occupe la place de 1re candidate suppléante, est issue de la société civile ; ancienne journaliste sur TéléSambre, c’est la première campagne électorale à laquelle elle prend activement part. Paul Timmermans (10e), ancien député fédéral, occupe quant à lui la dernière suppléance.

104 La 2e place effective de la liste Défi est occupée par Ingrid Colicis ; ancienne députée wallonne et ancienne échevine PS de Charleroi, elle avait annoncé quitter la politique en 2012.

105 Poussée par Salvatore Russo, la liste Nation comprend notamment Jean-Pierre Borbouse (7e), ancien député wallon FN.

2.3.4. Circonscription de Mons

106Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Mons a vu l’élection de 3 députés wallons pour le PS, 1 pour le MR et 1 pour le CDH.

107 En 2019, 11 listes sont déposées dans la circonscription de Mons (contre 14 en 2014). Deux d’entre elles sont incomplètes : Agir (1 effectif, 4 suppléants) et DierAnimal (2 effectifs, 4 suppléants).

Tableau 9. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Mons (5 sièges à pourvoir)

Tableau 9. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale de Mons (5 sièges à pourvoir)

Tableau 9. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Mons (5 sièges à pourvoir)

108La dernière place effective de la liste PS est occupée par Norma Di Leone (5e), échevine à Hensies. Joris Durigneux, conseiller communal à Dour, est le 1er candidat suppléant sur cette liste. Il est suivi par Manuelle Senecaut (2e), conseillère communale à Jurbise et ancienne députée fédérale, Julien Donfut (3e), président du CPAS de Frameries et ancien conseiller du ministre wallon Paul Furlan (et par ailleurs fils de Didier Donfut, ancien ministre wallon, ancien secrétaire d’État puis ministre fédéral, ancien député national, ancien député wallon, ancien bourgmestre de Frameries, ancien président de la fédération socialiste de la région Mons-Borinage). Les députés wallons sortants Nicolas Martin (également bourgmestre de Mons) et Pierre Tachenion (par ailleurs ancien échevin à Dour) ne se présentent plus.

109 La liste MR est notamment composée de Véronique Damée (3e), bourgmestre de Quiévrain, Patrick Poli (4e), échevin à Dour, et Muriel Cochez (5e), échevine à Quévy. Florent Dufrane, conseiller communal à Mons, est le 1er candidat suppléant de la liste. Il est suivi par Noémie Paillot (2e), présidente du CPAS de Lens, François Roosens (3e), président wallon du Syndicat libre de la fonction publique (SLFP) et ancien échevin à Saint-Ghislain (il a démissionné de son mandat local le 9 mai 2019 pour prendre la tête de son syndicat), et Olivier Mathieu (5e), conseiller communal à Colfontaine et ancien échevin de cette commune.

110 La 5e et dernière candidate effective du CDH est Cindy Beriot, échevine à Hensies. Le 1er candidat suppléant est Pascal Baurain, conseiller communal à Saint-Ghislain et ancien député wallon. Il est suivi par Opaline Meunier (2e), conseillère communale à Mons (élue sur la liste de tendance libérale Mons en Mieux!) et ancienne présidente de l’Union des étudiants de la Communauté française (UNECOF) ; l’annonce de la présence d’O. Meunier sur la liste CDH lors du scrutin régional n’a pas été sans provoquer des désaccords ou des tensions dans les rangs du parti orange. Savine Moucheron, députée wallonne sortante, conseillère communale à Mons et ancienne échevine de cette commune, ne se présente plus sur la liste régionale du CDH lors de ce scrutin ; elle est présente sur la liste européenne, en ayant toutefois annoncé qu’elle entend quitter le monde politique.

111 La liste Écolo a pour 3e candidat effectif Guy Nita, conseiller communal à Boussu et ancien échevin de cette commune. Vincent Crépin, conseiller communal à Mons, est le 1er candidat suppléant. Charlotte de Jaer, échevine à Mons et 1re candidate effective en 2014, ne se représente pas.

112 La liste Collectif citoyen comprend notamment, à la place de 4e candidat effectif, Jean-François Hubert, conseiller communal à Colfontaine (réélu le 14 octobre 2018 sur la liste Oxygène).

2.3.5. Circonscription de Soignies–La Louvière

113 Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Soignies a envoyé 2 élus PS, 1 élu MR et 1 élu CDH siéger au Parlement wallon. Depuis lors, dans le cadre de la révision de la carte électorale du Hainaut, cette circonscription a été supprimée.

114 La nouvelle circonscription de Soignies–La Louvière comporte 5 sièges à pourvoir. Si le découpage électoral appliqué lors du scrutin de 2019 l’avait été dès 2014, le PS aurait obtenu 2 sièges dans circonscription de Soignies–La Louvière, et le MR, le CDH et le PTB se seraient partagé les 3 sièges restants. Le tableau présenté ci-dessous se base sur cette répartition théorique.

115 En 2019, 10 listes sont déposées dans la nouvelle circonscription de Soignies–La Louvière. Une seule d’entre elles est incomplète : le Collectif citoyen (1 effectif, 4 suppléants).

Tableau 10. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Soignies–La Louvière (5 sièges à pourvoir)

Tableau 10. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale de Soignies–La Louvière (5 sièges à pourvoir)

Tableau 10. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Soignies–La Louvière (5 sièges à pourvoir)

116Sur la liste PS, les 4e et 5e candidats effectifs sont respectivement Angélique Maucq, échevine à Braine-le-Comte, et Philippe Dumortier, échevin à Écaussinnes et ancien conseiller du ministre de la Communauté française André Flahaut. Gérard Waterlot, conseiller pour le ministre de la Communauté française Rachid Madrane, conseiller CPAS à La Louvière, conseiller provincial et ancien attaché parlementaire, occupe la place de 1re candidat suppléant. Il est suivi par Elisa Facco (2e), conseillère CPAS à Morlanwelz, co-présidente des Jeunes Socialistes de la Région du Centre et attachée au cabinet du bourgmestre de La Louvière Jacques Gobert, et par Nebih Alev (5e), conseiller communal à Morlanwelz, ancien échevin de cette commune et ancien attaché de divers cabinets ministériels. Sont absents de la liste les députés wallons et sénateurs sortants Patrick Prévot (également conseiller communal à Soignies) et Olga Zrihen (par ailleurs conseillère communale à La Louvière, ancienne échevine de cette commune et ancienne vice-présidente du PS), élus en 2014 dans la circonscription de Soignies : le premier se présente cette fois aux élections fédérales et la seconde au scrutin européen.

117 Figurent sur la liste MR Damien Sauvage (3e), échevin au Roeulx et conseiller provincial, Marie-Christine Duhoux-Detroz (4e), échevine à Seneffe, et Marc Verslype (5e), échevin à Soignies. Le 1er candidat suppléant est Frédéric Maghe, conseiller communal à Binche. Il est suivi par Véronique Sgallari (2e), échevine à Écaussinnes, et par Florence Gary (4e), échevine à Estinnes.

118 La liste des candidats suppléants pour le CDH est tirée par Sébastien Deschamps, conseiller communal à Écaussinnes. Il est suivi par Dominique Janssens (2e), ancienne échevine à Seneffe et ancienne déléguée syndicale pour la CSC Enseignement, par Loris Resinelli (3e), conseiller communal à La Louvière et responsable du Service d’accompagnement à la gestion des paroisses (SAGEP) pour le diocèse de Tournai, et par Aurore Tourneur (5e), bourgmestre d’Estinnes.

119 La liste Écolo est poussée par Nancy Castillo (5e), échevine à La Louvière.

120 Premier candidat effectif sur les Listes Destexhe, Stève Flament a été élu en 2018 au conseil communal de Soignies sur la liste du MR ; il a fait l’objet d’une procédure d’exclusion du parti pour propos à caractère raciste avant de rejoindre les Listes Destexhe.

2.3.6. Circonscription de Tournai–Ath–Mouscron

121Lors des élections régionales wallonnes du 25 mai 2014, la circonscription de Tournai–Ath–Mouscron a envoyé 3 députés PS, 2 députés MR et 2 députés CDH siéger au Parlement wallon.

122 Dans le cadre du redécoupage des circonscriptions du Hainaut, cette circonscription a été modifiée mais conserve le même nombre de sièges à pourvoir, à savoir 7. Si le découpage électoral appliqué lors du scrutin de 2019 l’avait été dès 2014, le PS et le MR auraient obtenu chacun 3 sièges dans la circonscription de Tournai–Ath–Mouscron, et le CDH en aurait décroché 1. Le tableau présenté ci-dessous se base sur cette répartition théorique.

123 En 2019, comme cela a déjà été le cas en 2014, 12 listes sont déposées dans la circonscription de Tournai–Ath–Mouscron. Trois d’entre elles sont incomplètes : Agir (4 effectifs, 4 suppléants), DierAnimal (4 effectifs, 4 suppléants) et Nation (2 effectifs, 4 suppléants).

Tableau 11. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Tournai–Ath–Mouscron (7 sièges à pourvoir)

Tableau 11. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale de Tournai–Ath–Mouscron (7 sièges à pourvoir)

Tableau 11. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Tournai–Ath–Mouscron (7 sièges à pourvoir)

124 Déjà candidat sur la liste régionale en 2014, Rudy Demotte tire à nouveau la liste PS ; lors du dernier scrutin régional, il avait obtenu le troisième meilleur taux de pénétration de Wallonie (15,01 %). Bourgmestre de Lessines, Pascal de Handschutter occupe la 5e place effective sur la liste PS. C’est Benjamin Robette (7e), échevin à Brunehaut, qui clôt la liste des candidats effectifs. Dorothée de Rodder, conseillère provinciale, est la 1re candidate suppléante. Elle est suivie par Luc van der Stichelen (2e), député wallon sortant et ancien conseiller CPAS à Belœil, Laetitia Liénard (3e), présidente du CPAS de Tournai, Christophe Deville (4e), échevin à Enghien et ancien président du CPAS de cette commune, Kheltoum Marir (5e), échevine à Bernissart, et Quentin Huart, échevin à Estampuis. Les députés wallons sortants Jean-Pierre Denis (également ancien bourgmestre d’Ath) et Christiane Vienne (également sénatrice sortante, chef de groupe au Parlement de la Communauté française, conseillère communale à Mouscron, ancienne ministre wallonne et ancienne députée fédérale) ne se représentent plus ; tous deux ont décidé de mettre un terme à leur carrière politique.

125La liste MR est poussée par Stéphane Delfosse (7e), député wallon sortant et ancien conseiller communal à Ath. Véronique Durenne, députée wallonne sortante, conseillère communale à Celles et ancienne bourgmestre de cette commune, occupe la place de 1re candidate suppléante. Elle est suivie par Hervé Cornillie (2e), ancien échevin à Leuze-en-Hainaut, Bastien Marlot (4e), conseiller communal à Belœil et ancien échevin de cette commune, Philippe Bracaval (6e), échevin à Mouscron et ancien député wallon, et Violaine Herbaux (7e), échevine à Silly et ancienne conseillère du président du MR Olivier Chastel.

126 Figurent sur la liste CDH Ophélie Cuvelier (3e), échevine à Rumes, Jean-Marie Vanderberghe (4e), conseiller communal à Tournai et ancien échevin de cette commune, Chadia Bouayachi (5), collaboratrice du groupe CDH du Parlement de la Communauté française, Jean-Jacques Pieters (6e), échevin à Comines-Warneton, et Ann Cloet-Faingnaert (7e), échevine à Mouscron. Le 1er candidat suppléant est Nicolas Dumont, conseiller communal à Leuze-en-Hainaut. Il est suivi par Alexandre Boitte (3e), échevin à Ellezelles, par Oger Brassart (5e), conseiller provincial, conseiller communal à Lessines et ancien échevin de cette commune, et par Christelle Loiselet (6e), conseillère communale à Pecq et ancienne présidente du CPAS de cette commune. La députée wallonne sortante Véronique Waroux (également sénatrice sortante et ancienne échevine à Péruwelz) ne se présente plus ; elle a déclaré vouloir quitter définitivement la vie politique.

127 La liste des candidats suppléants d’Écolo est ouverte par Laurent Agache, conseiller communal à Tournai, et fermée par Philippe Mouton (7e), échevin à Comines-Warneton.

128 La liste Listes Destexhe est emmenée par Jean-Marie Delfosse, qui était tête de liste pour le Parti populaire aux élections communales à Lessines en 2018. Ancien conseiller communal PSC puis CDH, il a également été membre des Chrétiens démocrates fédéraux (CDF) et du FDF.

2.3.7. Circonscription de Huy–Waremme

129 Lors des élections régionale du 25 mai 2014, la circonscription de Huy–Waremme a envoyé 2 députés MR, 1 député PS et 1 député PTB-GO! siéger au Parlement wallon.

130 En 2019, 11 listes sont déposées dans la circonscription de Huy–Waremme (contre 12 en 2014). Seule une d’entre elles est incomplète : Wallonie Insoumise (1 effectif, 4 suppléants).

Tableau 12. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Huy–Waremme (4 sièges à pourvoir)

Tableau 12. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale de Huy–Waremme (4 sièges à pourvoir)

Tableau 12. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Huy–Waremme (4 sièges à pourvoir)

131 Sur la liste PS, le 3e candidat effectif est Vincent Burton, échevin à Remicourt. Le bourgmestre de Marchin et conseiller provincial, Éric Lomba, occupe la 1re place de candidat suppléant, tandis que Frédéric Léonard, bourgmestre de Ferrières, occupe quant à lui la 3e.

132 Contrairement à l’ensemble des autres candidats de la liste MR, le 1er candidat suppléant, Thomas Roland, n’exerce aujourd’hui aucun mandat politique. Sur cette liste, figure notamment Philippe Mordant (3e candidat suppléant), bourgmestre de Donceel. Candidat tirant la liste MR en 2014, et alors bourgmestre de Hannut, Hervé Jamar n’est plus candidat lors de ce scrutin ; fort de ses 15 221 voix de préférence, il a réalisé le meilleur score de la circonscription en 2014 et a obtenu un portefeuille ministériel au sein du gouvernement Michel I, qu’il a quitté en 2015 pour devenir gouverneur de la province de Liège, fonction qu’il exerce toujours. Députée wallonne sortante et conseillère communale à Huy, Magali Dock figure cette fois sur la liste fédérale déposée par le MR dans la circonscription de Liège. En revanche, Marie-Christine Warnant, députée wallonne sortante et conseillère communale à Oreye, n’est plus candidate.

133 Sur la liste Écolo, la 3e place est occupée par Luc Viatour, président du CPAS de Héron. Alors que la position de 1er candidat suppléant de la liste Écolo est occupée par Cécile Bertrand, une candidate d’ouverture. Jean-Michel Javaux, bourgmestre d’Amay, ancien député wallon et ancien secrétaire fédéral puis co-président d’Écolo, figure à la dernière suppléance.

134 La liste CDH est notamment composée de Françoise Kunsch-Lardinoit (2e), échevine à Huy, et de Xavier Lisein (3e), échevin à Braives. Conseiller communal à Hannut et président de la fédération CDH de Huy-Waremme, Benoît Cartilier occupe la 1re place de candidat suppléant. Figure également sur cette liste Jean-François Wanten, président du CPAS de Saint-Georges-sur-Meuse. Candidat tête de liste en 2014, Joseph George, ancien député fédéral et ancien échevin à Huy, n’est plus candidat lors de ce scrutin.

135 Rudy Warnier, élu député wallon en 2014 sur la liste PTB-GO! grâce à l’apparentement provincial, n’est plus candidat en 2019.

136 Tirée par Blaise Agnello, fondateur de la liste Citoyens d’ici et du monde (CIM) présentée en 2014 à l’élection fédérale, la liste Collectif citoyen comporte notamment dans ses rangs Annie Luymoeyen (4e), conseillère communale et ancienne bourgmestre (liste Ensemble) de Clavier.

2.3.8. Circonscription de Liège

137Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Liège a envoyé 5 députés PS, 3 députés MR, 2 députés CDH, 1 député Écolo, 1 député PTB-GO! et 1 député PP siéger au Parlement wallon.

138 En 2019, 13 listes sont déposées dans la circonscription de Liège (contre 18 en 2014). Quatre d’entre elles sont incomplètes : le Collectif citoyen (8 effectifs, 8 suppléants), DierAnimal (5 effectifs, 5 suppléants), Wallonie Insoumise (4 effectifs, 4 suppléants) et Nation (2 effectifs, 4 suppléants).

Tableau 13. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Liège (13 sièges à pourvoir)

Tableau 13. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Liège (13 sièges à pourvoir)

Tableau 13. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Liège (13 sièges à pourvoir)

139 Comme en 2014, c’est Jean-Claude Marcourt qui emmène la liste PS. Celle-ci est cette fois poussée par Francis Gomez (13e), ancien président de la MWB (FGTB) Liège-Luxembourg et de la FGTB Liège-Huy-Waremme. Premier candidat suppléant, Laurent Léonard est échevin à Flémalle. Il est suivi par Zoé Istaz-Slangen (2e), députée wallonne sortante et conseillère communale à Ans, Fabien Beltran (3e), bourgmestre de Trooz, Thibaud Smolders (11e), bourgmestre d’Awans, et Déborah Géradon (13e), échevine à Seraing. Ni Maurice Mottard, député wallon sortant, conseiller communal à Grâce-Hollogne et ancien bourgmestre de cette commune, ni son collègue au Parlement wallon André Vrancken, conseiller communal à Awans et ancien bourgmestre de cette commune, ni l’ancien député wallon Alain Onkelinx, devenu échevin à Seraing, ne se représentent pas.

140 La liste MR est poussée par Paul Kaba ; issu du monde culturel et connu sous le pseudonyme de Pol Boubiet, il est musicien au sein du groupe « Les Gauff’ au suc’ ». Le 1er candidat suppléant est Thomas Cialone, conseiller communal à Ans et ancien échevin de cette commune. Il est suivi par Anne Thans-Debruge (2e), échevine à Chaudfontaine, Audun Brouns (3e), échevin à Bassenge, Yves Trillet (7e), échevin à Soumagne, Anne-Catherine Flagothier (12e), échevine à Esneux, et Virginie Defrang-Firket (13e), bourgmestre de Neupré, conseillère provinciale et ancienne députée wallonne. En 2014, c’est Christine Defraigne qui emmenait la liste MR dans la circonscription de Liège. Forte du deuxième meilleur score de sa circonscription avec 27 842 voix de préférence, elle a été élue députée wallonne et est devenue présidente du Sénat. Suite au scrutin du 14 octobre 2018, elle est devenue échevine à Liège et a renoncé à ses mandats parlementaires. Elle ne se présente plus au suffrage des électeurs en 2019.

141Alors qu’il tirait la liste en 2014, Philippe Henry, député wallon et sénateur sortant, ancien député fédéral, ancien ministre wallon et ancien conseiller communal à Sprimont, pousse cette fois la liste Écolo (13e). Il est précédé par José Daras, ministre d’État et lui aussi ancien ministre wallon. Claudy Mercenier, conseiller communal à Fléron et ancien échevin de cette commune, occupe quant à lui la place de 1re candidat suppléant.

142La liste PTB est poussée par David Ambrosio (13e), éducateur et délégué FGTB. Annick Gérard, conseillère communale à Herstal, occupe la place de 1re candidate suppléante. Le député wallon sortant Frédéric Gillot n’est plus candidat sur la liste régionale PTB ; il se présente sur la liste limbourgeoise déposée par ce parti pour l’élection de la Chambre des représentants.

143 Conseiller communal à Flémalle, Jean-Denis Lejeune est aussi le père de Julie Lejeune, une des victimes de Marc Dutroux en 1996 ; il figure à la 2e place effective de la liste CDH. Tête de liste en 2014, la chef de groupe au Parlement wallon, ancienne députée fédérale, ancienne ministre régionale et communautaire, ancienne conseillère communale à Esneux, Marie-Dominique Simonet a annoncé son retrait de la vie politique ; en 2019, elle figure en position de dernière candidate suppléante sur la liste européenne du CDH. Benjamin Bodson, conseiller communal à Liège, occupe la place de 1er candidat suppléant de la liste régionale du CDH. Député fédéral sortant, conseiller communal à Liège et ancien député régional, Michel de Lamotte (13e) est quant à lui le dernier candidat suppléant de la liste. Le député wallon sortant Benoît Drèze (également conseiller communal à Liège, ancien échevin de cette commune et ancien conseiller provincial) est candidat sur la liste fédérale du CDH dans la circonscription de Liège.

144 Élu sur la liste du Parti populaire en 2014, c’est comme 1er candidat effectif des Listes Destexhe que le député wallon sortant André-Pierre Puget se présente en 2019.

145 Les candidats figurant sur la liste Demain ainsi que leur ordre de présentation ont été déterminés par le biais de la méthode dite d’élection sans candidat, organisée au sein de groupes de discussion entre membres de ce mouvement. Cinquième candidat effectif sur la liste Demain déposée dans la circonscription de Liège, Renaud van Eeckhout est membre du Parti Pirate. Alors que le Parti Pirate ne présente aucune liste en Wallonie en 2019, il a apporté son soutien aux listes déposées par le mouvement Demain.

2.3.9. Circonscription de Verviers

146Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Verviers a envoyé 2 députés MR, 2 députés PS, 1 député CDH et 1 député Écolo au Parlement wallon.

147En 2019, 10 listes sont déposées dans la circonscription de Verviers (contre 13 en 2014). Une seule d’entre elles est incomplète : Wallonie Insoumise (3 effectifs, 4 suppléants).

Tableau 14. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Verviers (6 sièges à pourvoir)

Tableau 14. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale de Verviers (6 sièges à pourvoir)

Tableau 14. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Verviers (6 sièges à pourvoir)

148 Alors qu’elle avait été choisie par Écolo pour figurer en tête de la liste de ce parti au scrutin régional, c’est finalement à la 2e place effective sur la liste concurrente du MR que Christine Mauel se présente en 2019. La liste MR est poussée par Nathalie Levêque (6e), échevine à Pepinster. Député wallon sortant, conseiller communal à Spa, ancien échevin de cette commune et cofondateur des Francofolies de Spa, Charles Gardier occupe la place de 1er candidat suppléant. Figurent également sur cette liste Jean-Luc Nix (3e candidat suppléant), député sortant du Parlement de la Communauté française et bourgmestre de Welkenraedt, et Michel Fransolet (5e candidat suppléant), bourgmestre de Jalhay. Députée wallonne sortante, conseillère communale à Eupen et ancienne députée germanophone, Jenny Baltus-Möres ne se présente plus.

149 Véronique Bonni, bourgmestre de Dison, ancienne députée fédérale et ancienne députée wallonne, figure à la 1re place de candidat suppléant de la liste PS. Muriel Targnion, bourgmestre de Verviers et ancienne députée wallonne, qui occupait cette place en 2014, ne figure plus sur la liste régionale socialiste en 2019. Sont également candidats suppléants Sylvia Belly (5e), échevine à Verviers, et Bernard Mercenier (6e), ancien permanent CGSP. Les députés wallons sortants Jean-François Istasse (également ancien sénateur, ancien échevin à Verviers et ancien conseiller provincial) et Edmund Stoffels (aussi conseiller communal à Amblève et ancien député germanophone) ne sont plus candidats à l’élection régionale en 2019 ; le second pousse la liste SP pour l’élection du Parlement de la Communauté germanophone.

150 Comme en 2014, c’est Marie-Martine Schyns qui tire la liste CDH dans la circonscription de Verviers. Figurent également sur cette liste Anne Lignoul (5e), présidente du CPAS de Trois-Ponts, et Marcel Henn (6e), échevin à La Calamine. Robert Nelles, député germanophone sortant et directeur délégué du service de l’Emploi de la Communauté germanophone (Arbeitsamt der Deutschsprachige Gemeinschaft), est le 1er candidat suppléant. Il est suivi par Valentine Bourgeois (2e), députée wallonne sortante et ancienne conseillère communale à Theux, et par Sandra Houben-Meessen (4e), députée germanophone sortante et conseillère communale à Lontzen.

151 Doris Quadflieg, échevine à Pépinster, occupe la 3e place effective sur la liste Écolo. Mathieu Daele, député wallon sortant et tête de liste en 2014, occupe quant à lui la position de 1er candidat suppléant.

152 La liste PP comporte plusieurs élus locaux, à savoir trois conseillers communaux et une conseillère de CPAS.

153 La 1re candidate suppléante de la liste Wallonie insoumise est Éliane Vandegaart, ancienne détachée syndicale CGSP ; elle était par ailleurs candidate sur la liste du PS à Verviers lors des élections du 14 octobre 2018.

154 Claudio Sangiovanni tire la liste Collectif citoyen. En 2012, il était candidat sur la liste CDH ; il a par ailleurs présidé la section locale CDH de Herve. À la place de 1er candidat suppléant, figure Claudy Dejong, conseiller communal à Olne ; à l’occasion des élections communales de 2018 à Olne – commune qui, à travers son échevin Cédric Halin (CDH), s’était fait remarquer en 2016 lors de l’affaire dite Publifin –, C. Dejong avait fondé une liste citoyenne, Le Bon Sens, ayant la particularité de n’accepter en son sein que des candidats n’ayant jamais exercé de mandat politique.

2.3.10. Circonscription d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton

155 Lors des élections régionales wallonnes du 25 mai 2014, la province de Luxembourg comprenait deux circonscriptions électorales (avec apparentement entre elles) : celle d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne et celle de Neufchâteau–Virton. La première a vu l’élection d’1 député CDH, d’1 député MR et d’1 député PS ; la seconde, celle d’1 député MR et d’1 député CDH.

156 Désormais, les deux circonscriptions sont fusionnées en une seule : la circonscription d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton. Le nombre de sièges à y pourvoir est de 6. Si le découpage électoral appliqué lors du scrutin de 2019 l’avait été dès 2014, le CDH, le MR et le PS auraient obtenu chacun 2 sièges dans la circonscription luxembourgeoise fusionnée. Le tableau présenté ci-dessous se base sur cette répartition théorique.

157 En 2019, 10 listes sont déposées dans la nouvelle circonscription d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton. Deux d’entre elles sont incomplètes : le Collectif citoyen (5 effectifs, 5 suppléants) et Nation (2 effectifs, 4 suppléants).

Tableau 15. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton (6 sièges à pourvoir)

Tableau 15. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton (6 sièges à pourvoir)

Tableau 15. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton (6 sièges à pourvoir)

158 La liste CDH est poussée par Véronique Léonard-Dutroux (6e), bourgmestre de Gouvy et ancienne échevine de cette commune. Figurent également sur la liste : Anne-Catherine Goffinet (2e), députée fédérale sortante (elle ne siège à la Chambre des représentants que depuis le 13 septembre 2018, en remplacement d’Isabelle Poncelet), Catherine Mathelin (4e), bourgmestre de Herbeumont, et Loïc Pierrard (5e), échevin à Chiny. Coralie Bonnet, échevine à Bastogne, occupe quant à elle la place de 1re candidate suppléante. Elle est suivie par Véronique Balthazard (3e), échevine à Durbuy et conseillère provinciale, Isabelle Michel (5e), échevine à Tintigny, et François Kinard (6e), échevin à Aubange et conseiller provincial. Alors qu’il figurait en tête de liste dans la circonscription de Neufchâteau–Virton en 2014, qu’il y avait alors obtenu le meilleur résultat (9 958 voix de préférence) et qu’il avait réalisé le quatrième meilleur taux de pénétration de Wallonie (14,30 %), le député wallon sortant et bourgmestre de Neufchâteau, ancien sénateur et ancien chef de groupe au Parlement wallon, Dimitri Fourny, n’est plus candidat en 2019 ; il avait initialement prévu de tirer la liste luxembourgeoise pour le scrutin régional, mais il a dû renoncer à sa candidature à la suite de son inculpation dans un dossier de suspicion de fraude électorale lors du scrutin communal de 2018. Par conséquent, Josy Arens, député wallon sortant, bourgmestre d’Attert, ancien député fédéral et ancien conseiller provincial, emmène la liste fédérale de son parti, en remplacement de René Collin.

159 La liste MR comprend entre autres Yves Besseling (5e), bourgmestre de Vaux-sur-Sûre, et Carole Janssens (6e), échevine à Libramont-Chevigny. Le député wallon et sénateur sortant Yves Evrard, également conseiller communal à Neufchâteau, ancien bourgmestre de cette commune et ancien conseiller provincial, occupe la place de 1er candidat suppléant. Il est suivi par Laura Debatty (2e), échevine à Hotton, Éric Lejeune (3e), député wallon sortant (il est entré au Parlement wallon le 10 décembre 2018 comme remplaçant de Carine Lecomte, devenue échevine à Arlon), ancien échevin à Bastogne et ancien conseiller provincial, et Henri Thiry (5e), bourgmestre d’Étalle. Carine Lecomte, députée wallonne sortante, échevine à Arlon et ancienne députée fédérale, occupe la place de dernière candidate suppléante.

160 La liste PS a pour 4e candidate effective Françoise Caprasse, directrice du CPAS de Houffalize, conseillère communale à Vielsam, et ancienne présidente du CPAS de cette commune. Parmi les candidats suppléants, on note la présence de Malika Sonnet (1re), conseillère provinciale et ancienne députée wallonne, ancienne conseillère communale et ancienne présidente du CPAS de Vaux-sur-Sûre. Elle est suivie par Frank Istace (2e), échevin à Bouillon, Martine Simon (3e), échevine à Habay, et Nathalie Heyard-Ughi (5e), députée provinciale.

161 La liste Écolo est poussée par Annie Goffin (6e), échevine à Virton. La 1re candidate suppléante est Nicole Graas, conseillère communale à Marche-en-Famenne.

162 La liste Défi comprend notamment Jean-Claude Cremer, vice-président provincial de Défi Luxembourg et ancien échevin à Bastogne.

2.3.11. Circonscription de Dinant–Philippeville

163 Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Dinant–Philippeville a envoyé 2 députés MR et 2 députés PS au Parlement wallon.

164 En 2019, 9 listes sont déposées dans la circonscription de Dinant–Philippeville (contre 11 en 2014). Toutes les listes déposées sont complètes.

Tableau 16. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Dinant–Philippeville (4 sièges à pourvoir)

Tableau 16. Parlement wallon . Candidatures dans la circonscription électorale de Dinant–Philippeville (4 sièges à pourvoir)

Tableau 16. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Dinant–Philippeville (4 sièges à pourvoir)

165 Bourgmestre de Somme-Leuze et conseillère provinciale, Valérie Lecomte occupe la 4e place effective sur la liste MR. Frederick Botin, conseiller communal à Ciney et ancien échevin de cette commune, est le 1er candidat suppléant. Il est suivi par Laetitia Brogniez (2e), députée wallonne sortante, conseillère communale à Philippeville, ancienne et future échevine de cette commune, Philippe Bultot (3e), échevin à Walcourt, président du conseil provincial et ancien député provincial, et Mélanie Havenne (4e), échevine à Beauraing. Pierre Helson, député wallon sortant, conseiller communal à Florennes et ancien bourgmestre de cette commune, ne se présente plus.

166 Annick Duchesne, présidente du CPAS d’Havelange, est la 4e candidate effective sur la liste PS. Eddy Fontaine, ancien député wallon, conseiller communal à Couvin, ancien échevin de cette commune et ancien conseiller provincial, est quant à lui 1er candidat suppléant.

167 Conseiller communal à Yvoir et chercheur dans la lutte contre le cancer à l’UCLouvain, Raphaël Frédérick est le 2e candidat effectif de la liste Écolo. Claudy Lottin, conseiller communal à Florennes et ancien échevin de cette commune, est quant à lui le 1er candidat suppléant. Figurent aussi sur cette liste Antoine Mariage (3e candidat suppléant), échevin à Havelange, et Delphine Claes (4e candidate suppléante), présidente du CPAS de Dinant. Alors qu’il tirait la liste en 2014, Patrick Dupriez, ancien co-président d’Écolo, ancien président du Parlement wallon et ancien échevin à Ciney, se présente en 2019 sur la liste européenne du parti.

168 Anne-Caroline Burnet, échevine à Philippeville et directrice financière de la commune de Dinant, est la 2e candidate effective sur la liste CDH. Elle est suivie par Marc Lejeune (3e), bourgmestre de Beauraing, et par Christine Bador (4e), présidente du CPAS d’Yvoir. Stéphane Lasseaux, bourgmestre de Florennes et conseiller provincial, occupe la place de 1er candidat suppléant. Claudy Noiret, échevin à Couvin, et Laurence Daffe, échevine à Ciney, sont respectivement 3e et 4e sur la liste des suppléants. L’ancien député national, ancien vice-président du Parlement wallon, ancien ministre wallon et de la Communauté française et ancien bourgmestre de Viroinval, Michel Lebrun, qui était candidat en 2014, ne se présente plus.

169 La liste Collectif citoyen est essentiellement composée de citoyens qui se présentent à un scrutin pour la première fois. Elle comporte cependant une élue locale, issue d’une liste citoyenne : Aline Martens (4e), conseillère communale à Walcourt (élue sur la liste Oxygène-Autre).

2.3.12. Circonscription de Namur

170 Lors des élections du 25 mai 2014, la circonscription de Namur a envoyé 2 députés PS, 2 députés MR, 2 députés CDH et 1 député Écolo siéger au Parlement wallon.

171 En 2019, 11 listes sont déposées dans la circonscription de Namur (contre 14 en 2014). Trois d’entre elles sont incomplètes : Agir (1 effectif, 4 suppléants), DierAnimal (1 effectif, 4 suppléants) et Nation (1 effectif, 4 suppléants).

Tableau 17. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Namur (7 sièges à pourvoir)

Tableau 17. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Namur (7 sièges à pourvoir)

Tableau 17. Parlement wallon. Candidatures dans la circonscription électorale de Namur (7 sièges à pourvoir)

172Pierre Seron, ancien échevin Écolo à Jemeppe-sur-Sambre et coordinateur des Restos du cœur, figure à la 5e place de candidat effectif sur la liste PS. Il est suivi par Sylvie Michel (6e), déléguée CGSP-Enseignement. Paul Wattecamps (7e), producteur audiovisuel à l’Université de Namur (UNamur), pousse quant à lui la liste. Président de la fédération namuroise du PS, conseiller communal à Namur et ancien directeur de cabinet adjoint de la ministre de la Communauté française Isabelle Simonis, Fabian Martin occupe la place de 1er candidat suppléant. Jean-Louis Close, ancien bourgmestre de Namur et ancien conseiller provincial, est 3e candidat suppléant. Isabelle Doneux-Paindaveine, conseillère communal à Mettet et ancienne échevine de cette commune, est 6e candidate suppléante. Hélène Pauss, conseillère à la mutualité Solidaris, pousse la liste des candidats suppléants. La députée wallonne sortante, conseillère communale à Namur, ancienne ministre wallonne et ancienne conseillère provinciale, Éliane Tillieux, qui était la 2e candidate effective sur la liste PS en 2014, ne figure pas sur la liste régionale cette année, mais sur la liste fédérale.

173Sabine Laruelle, qui avait quitté la politique en 2014, fait son retour en 2019 en tirant la liste régionale namuroise pour le MR. La 6e place est occupée par Bernard Guillitte, conseiller communal à Namur et ancien échevin de cette commune. La liste des candidats suppléants est ouverte par Laurent Henquet, député wallon sortant et conseiller communal à Fernelmont. Les 3e, 4e, 5e et 6e candidats suppléants sont Arnaud Maquille, conseiller communal à Mettet, ancien échevin de cette commune et ancien conseiller provincial, Sarah Geens, conseillère communale à La Bruyère et ancienne échevine de cette commune, Luc Delire, bourgmestre de Profondeville et conseiller provincial, et Stéphanie Thoron, députée fédérale sortante, bourgmestre de Jemeppe-sur-Sambre et ancienne conseillère provinciale. La liste des candidats suppléants est poussée par Luc Gennart, échevin à Namur et conseiller provincial.

174Échevine à Fosses-la-Ville, Laurie Spineux est la 4e candidate effective sur la liste CDH. Elle est suivie par Pierre Collard-Bovy (5e), échevin à Jemeppe-sur-Sambre, Christelle Plomteux (6e), bourgmestre de Fernelmont, et Yves Delforge (7e), bourgmestre de Mettet. Isabelle Moinnet-Joiret, députée wallonne sortante et conseillère communale à Éghezée, est la 1re candidate suppléante. Elle est suivie par Philippe Mattart (2e), directeur général de l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W), commissaire du gouvernement wallon auprès de l’Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi (FOREM) et conseiller communal à Andenne, par Dorothée Klein (3e), conseillère communale à Namur et conseillère de la ministre wallonne Alda Greoli, par Philippe Vautard (4e), conseiller communal à Floreffe et ancien échevin de cette commune, par Bernadette Mineur-Crémers (5e), échevine à Profondeville, et par Dany Weverbergh (6e), bourgmestre d’Assesse. La députée provinciale Geneviève Lazaron ferme la liste des candidats suppléants. Contrairement à 2014, le député wallon sortant et président du CDH, bourgmestre de Namur, ancien ministre wallon et ancien député fédéral, Maxime Prévot, n’est plus candidat sur la liste régionale ; il se présente sur la liste fédérale.

175 Conseillère communale à Mettet et conseillère provinciale, Bénédicte Rochet est la 1re candidate suppléante de la liste Écolo. Aux 3e, 4e et 5e places de candidat suppléant, figurent respectivement Jean-Luc Revalard, délégué syndical CNE chez Belfius et président de la CSC Namur-Dinant, Bernard Dubuisson, échevin et président du CPAS de Profondeville, et Rachelle Vafidis, échevine à La Bruyère. L’ancien député fédéral, ancien député wallon, ancien président du CPAS de Namur et ancien secrétaire fédéral d’Écolo, Philippe Defeyt, occupe la 6e place de candidat suppléant.

176 Candidate MR à Namur aux élections communales du 14 octobre 2018, Laurence Genot a quitté les rangs du MR en janvier 2019 pour fonder l’Union des démocrates (UDD) avec entre autres le député wallon sortant André-Pierre Puget (ex-PP) ; le 27 février 2019, l’UDD a rejoint les Listes Destexhe. Après avoir été pressentie pour tirer la liste fédérale namuroise, L. Genot se trouve finalement en tête de la liste régionale dans la circonscription de Namur.

177Le 7e candidat effectif de la liste Défi est le député provincial Amaury Alexandre.

3. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

178Le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale comprend 89 députés, répartis entre deux groupes linguistiques : le groupe linguistique français (72 membres, dont 19 siègent également au Parlement de la Communauté française) et le groupe linguistique néerlandais (17 membres).

3.1. Règles électorales propres à la Région de Bruxelles-Capitale

179 L’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale présente plusieurs particularités.

180 Les candidats s’y présentent sur des listes destinées à élire, d’une part, les membres du groupe linguistique français de l’assemblée régionale et, d’autre part, les membres du groupe linguistique néerlandais ; les listes bilingues ne sont pas autorisées. Depuis le scrutin de 2004, le nombre de députés de chaque groupe linguistique du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale est prédéterminé par les lois de réformes institutionnelles de juillet 2001  [46], indépendamment des résultats des élections  [47] : le groupe linguistique français compte 72 membres et le groupe linguistique néerlandais 17 membres, ce qui porte le nombre total de membres à 89.

181 Pour la première fois lors du scrutin du 26 mai 2019 (cf. supra), les listes de candidats ne comportent pas de candidats suppléants ; elles sont donc limitées à un maximum de 72 candidats pour celles déposées dans le groupe linguistique français et à un maximum de 17 candidats pour celles déposées dans le groupe linguistique néerlandais.

182 Le seuil électoral de 5 % est appliqué séparément par groupe linguistique : selon son rôle linguistique, une liste (ou un groupement de listes, cf. infra) doit obtenir au moins 5 % des votes valablement émis pour une liste francophone ou pour une liste néerlandophone, et non 5 % du total des votes valables. Ces distinctions opérées sur une base linguistique n’enlèvent rien au fait que l’électeur bruxellois se voit proposer les listes francophones et les listes néerlandophones, toutes les listes étant en compétition. L’électeur bruxellois doit toutefois indiquer s’il souhaite voter pour le groupe linguistique français – seules les listes des partis francophones lui sont alors soumises – ou pour le groupe linguistique néerlandais – seules les listes des partis néerlandophones lui sont alors soumises  [48] –, ce choix étant indépendant de la langue dans laquelle il a préalablement demandé à voter.

183 Bien que l’élection régionale bruxelloise se déroule dans une circonscription unique, un mécanisme proche de l’apparentement provincial est mis en œuvre depuis les élections du 13 juin 2004  [49]. Ce mécanisme tient dans une déclaration réciproque de groupement, à opérer dans les sept jours suivant l’arrêt définitif des listes. Ce mécanisme est ouvert aux listes francophones pour l’élection du groupe linguistique français et aux listes néerlandophones pour l’élection du groupe linguistique néerlandais  [50]. Les listes isolées, c’est-à-dire celles qui n’ont signé aucune déclaration de groupement, sont assimilées à des groupements de listes et participent à la répartition des sièges à l’instar des groupements effectifs. Les groupements de listes ainsi constitués participent à la répartition des sièges sur la base du total des voix obtenues par les différentes listes composant le groupement ; ce sont aussi les groupements qui doivent franchir le seuil électoral de 5 %. La répartition des sièges entre groupements effectifs et listes assimilées à des groupements s’opère selon la règle de la proportionnelle (système D’Hondt). Pour chaque groupement effectif qui a obtenu une représentation, on répartit ensuite les sièges obtenus par le groupement entre les différentes listes constitutives du groupement ; cette répartition interne aux groupements s’opère également selon le système D’Hondt. C’est seulement ensuite que les sièges sont nominativement attribués au sein de chaque liste qui a obtenu au moins un élu.

184 En 2004, l’application du mécanisme de groupement de listes n’a pas conduit à une répartition des sièges différente de celle qui aurait eu lieu sans ce mécanisme. Il n’en a pas été de même en 2009. En effet, comme on vient de le voir, ce sont les groupements et non les listes isolément qui doivent franchir le seuil électoral de 5 % (les listes qui n’ont pas rejoint un groupement étant assimilées à des groupements, même si elles doivent franchir le seuil par leur propre score). Or un groupement a été constitué entre la quasi-totalité des listes néerlandophones (Open VLD, SP.A, CD&V, Groen!, N-VA, SLP, PVDA+, Pro Bruxsel et BUB), laissant hors groupement les seuls VB et LDD. La N-VA, qui n’aurait pas franchi le seuil électoral isolément (elle a obtenu 4,99 % des votes valables au sein du groupe linguistique néerlandais), a pu participer à la dévolution des sièges grâce à son appartenance à ce groupement et décrocher ainsi 1 siège, au détriment de l’Open VLD qui aurait obtenu ce siège en l’absence de ce mécanisme de groupement. En 2014 également, mais cette fois dans le groupe linguistique français, ce mécanisme a permis à une liste n’obtenant pas à elle seule 5 % des voix dans son groupe linguistique – la liste PTB*PVDA-GO! – de franchir le seuil électoral et d’obtenir ainsi une représentation au Parlement bruxellois.

185 Les listes souhaitant déclarer un tel groupement de listes en vue du scrutin du 26 mai 2019 devaient se manifester avant le 11 avril dernier. Les listes ayant procédé à une telle déclaration sont les suivantes : pour le groupe linguistique français, un premier groupement a été constitué entre les Listes Destexhe et le Parti populaire, tandis qu’un autre groupe comprend les formations politiques suivantes : PTB, DierAnimal et PlanB. Dans le groupe linguistique néerlandais, un groupement a été constitué entre les listes PVDA et DierAnimal-NL.

3.2. Rappel des élections antérieures

186Après avoir rappelé la hiérarchie régionale des partis politiques issue du scrutin du 25 mai 2014 et le rapport entre les listes déposées dans le collège français et celles présentées dans le collège néerlandais, on examinera la composition du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.

3.2.1. Hiérarchie des partis en 2014

187 La hiérarchie des listes s’est une fois encore modifiée en 2014, la plupart des partis changeant de position. Le PS retrouve la première place qu’il avait acquise en 2004 et perdue en 2009. Derrière lui viennent le MR et les FDF, deux partis qui se présentaient séparément pour la première fois depuis 1989 ; le total de leurs scores dépasse largement celui recueilli par le MR en 2009 (33,5 %, soit + 7,0 %). Quoiqu’en diminution, le CDH repasse devant Écolo, qui subit un sévère recul et passe sous les 10 %.

188 Bien qu’elle n’obtienne que 3,4 % des voix, la liste PTB*PVDA-GO! obtient une représentation au Parlement bruxellois. Avant le scrutin, cette liste a formé un groupement de listes au sein du collège français avec les listes ProBruxsel, BUB, Parti Pirate et Rassemblement R. Au total, ce groupement de listes a recueilli 5,6 % des votes valablement exprimés au sein du collège français, franchissant ainsi le seuil légal de 5 %. Recueillant à elle seule plus de deux tiers des suffrages obtenus par toutes les listes membres de ce groupement, la liste PTB*PVDA-GO! s’est vu attribuer la totalité des sièges dévolus à ce groupement.

Tableau 18. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Résultats des principales listes (en % des votes valables, 2009 et 2014)

Tableau 18. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Résultats des principales listes (en % des votes valables, 2009 et 2014)

Tableau 18. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Résultats des principales listes (en % des votes valables, 2009 et 2014)

1 En 2009, PTB+.
2 En 2009, Groen!.
Sont reprises distinctement dans ce tableau les listes qui ont obtenu au moins 2 000 voix à l’un des deux scrutins.

189Viennent ensuite les trois partis néerlandophones qui recueillent le plus de voix : l’Open VLD, le SP.A et Groen, tous trois en progrès de manière plus ou moins marquée. Réalisant la meilleure progression dans le collège néerlandais (+ 1,4 % des votes valables), la N-VA est quatrième au sein de celui-ci. Perdant un nombre de voix quasi identique au gain de la N-VA (– 6 085 contre + 6 489), le VB se classe désormais derrière le CD&V, en léger recul.

190 Parmi les listes qui n’obtiennent pas d’élu, Debout les Belges ! remporte 2,0 % des voix (soit davantage que la N-VA) et devance le Parti populaire et Islam, qui remportent chacun plus de 1,0 % des suffrages.

191 En 2004, les listes d’extrême droite (Vlaams Blok, FN et FNB) recueillaient 10,0 % des voix. En 2009, l’extrême droite et la droite radicale (Vlaams Belang, FN, FNB, Nation, FDB) totalisaient 4,0 % des suffrages. En 2014, les listes de cette mouvance (Debout les Belges !, Parti populaire, Vlaams Belang, La Droite et Nation) obtiennent ensemble 5,3 % des votes.

3.2.2. Répartition linguistique des votes en 2014

192 En 2009, les listes francophones totalisaient 88,8 % des votes valables, soit une augmentation de 2,5 % par rapport à 2004. En 2014, elles enregistrent un léger recul pour atteindre 88,5 %. Depuis 1989 et la première élection régionale bruxelloise, c’est la seconde fois seulement (l’autre étant le scrutin de 1999) que les listes néerlandophones reprennent un peu de terrain par rapport à celles présentées dans le collège français.

3.2.3. Composition du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

193 Le nombre de sièges attribués dans chaque collège, variable jusqu’en 1999 inclus, est fixé depuis 2004 par la loi : 72 vont à des listes francophones et 17 à des listes néerlandophones.

Tableau 19. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Répartition des sièges (2009 et 2014)

Tableau 19. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Répartition des sièges (2009 et 2014)

Tableau 19. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Répartition des sièges (2009 et 2014)

1 En 2009, PTB+.
2 En 2009, Groen!.

194 Le PS a conservé les 21 sièges acquis en 2009. En revanche, se présentant sans les FDF, le MR a perdu 6 sièges ; dès lors, au lieu de devancer le PS de 3 sièges, il le suit désormais dans les mêmes proportions. Les FDF ont obtenu pour leur part 12 élus. Alors qu’il avait gagné 2 sièges en 2009, le CDH en a perdu 1 en 2014. Pour Écolo, la perte est plus sévère puisqu’elle s’élève à la moitié des 16 sièges obtenus en 2009. Grâce à son appartenance à un groupement de listes (cf. supra) et à son bon résultat au sein de celui-ci, la liste PTB*PVDA-GO! a obtenu 4 sièges, tous attribués à des candidats du PTB, qui a ainsi fait son entrée au sein du Parlement bruxellois.

195 En 2014, l’Open VLD a renforcé sa prépondérance au sein du groupe néerlandais, obtenant 5 élus, soit près de 30 % des sièges à pourvoir dans le collège néerlandais. Perdant 1 siège, le SP.A a remporté 3 sièges, soit autant que Groen et que la N-VA, en progrès de 1 et de 2 sièges respectivement. Le CD&V a cédé 1 siège, le VB 2, n’en conservant qu’un seul ; en 2009, ce dernier avait déjà vu sa représentation fondre de moitié, perdant 3 des 6 sièges acquis en 2004.

196Alors que seules 10 formations disposaient d’élus au Parlement bruxellois suite aux élections de 2009, elles sont 12 après celui de 2014 (6 dans chaque groupe linguistique), suite à la scission entre le MR et les FDF et à l’arrivée d’élus du PTB.

3.3. Listes en présence

197 Au total, 24 listes se présentent en 2019 (soit 5 listes de moins qu’en 2014) : 14 francophones (soit 7 de moins qu’en 2014) et 10 néerlandophones (soit 2 de plus).

3.3.1. Aperçu général

198Parmi les listes francophones, 7 sont complètes (dans l’ordre des numéros reçus : Écolo, CDH, MR, Défi  [51], PTB, Listes Destexhe, PS) et 7 incomplètes (Parti populaire, act-Salem, Plan B, DierAnimal, Collectif citoyen, Hé, be@eu). Parmi les listes néerlandophones, 8 sont complètes (Open VLD, N-VA, Vlaams Belang, CD&V, Groen, PVDA, Agora, one.brussels-sp.a) et 2 sont incomplètes (Be.One et DierAnimal - NL).

199 Douze partis disposent d’une représentation dans l’assemblée sortante.

200 Le SP.A ne dépose pas de liste sous son numéro national. Ses candidats figurent sur la liste one.brussels-sp.a. Fin 2017, le ministre bruxellois Pascal Smet et le président du SP.A, John Crombez, avaient présenté un projet de transformation radicale des institutions bruxelloises  [52]. En ouvrant la liste qu’il emmène à des candidats indépendants et en la baptisant one.brussels, le premier entend porter un projet visant à fusionner les 19 communes dans une seule ville-région et les 19 CPAS en un seul, à intégrer les écoles communales en un seul réseau d’enseignement potentiellement bilingue, ou encore à proposer des guichets uniques mais plurilingues aux Bruxellois.

201 Élu sur la liste du MR, Alain Destexhe siège comme indépendant depuis la fin du mois de février 2019 et a fondé les Listes Destexhe, qui se positionnent à la droite du MR.

202 Fondé en 2009  [53], le Parti populaire (PP) a fait son entrée à la Chambre en 2010 et aux Parlements wallon et de la Communauté française en 2014. Deux de ses trois parlementaires ont toutefois rapidement quitté ses rangs (Laurent Louis durant la législature 2010-2014, le député wallon André-Pierre Puget peu de temps après son élection en 2014) et ce parti a été affecté par différentes scissions. Depuis plusieurs années, le PP focalise l’essentiel de son discours sur l’immigration, et la campagne menée à l’occasion du scrutin communal et provincial de 2018 a conduit nombre d’observateurs à le qualifier désormais de parti d’extrême droite.

203 La liste act-Salem est un cartel bilingue formé de deux partis  [54]. Act (Acting Citizens Together), qui a remporté 1,9 % des votes valables à Molenbeek-Saint-Jean lors de l’élection communale du 14 octobre 2018, se présente comme une formation centriste, dont les valeurs sont la liberté, l’ouverture, le respect, la citoyenneté et la solidarité. Salem, qui a obtenu 0,6 % à la Ville de Bruxelles lors du dernier scrutin communal, a été fondé par l’ancien vice-président du parti Islam, Michel Dardenne. Selon la chaîne régionale de télévision BX1, « ce citoyen belge converti à l’islam souhaite porter “un message de paix” et “redonner aux croyants une voix en politique”. Avec trois thèmes principaux : un vivre-ensemble durable, la justice, et la création d’un parlement citoyen »  [55].

204 Plan B, qui a remporté 0,9 % à la Ville de Bruxelles lors du scrutin communal du 14 octobre 2018, se présente comme une liste citoyenne soucieuse de renforcer la transparence publique, de « réparer la démocratie représentative » et de « renforcer la démocratie inclusive, participative et délibérative »  [56].

205 La liste Hé (pour Humanité Égalité) compte une seule candidate. Celle-ci entend « remettre l’humain au cœur des préoccupations » et envisage l’égalité « dans le droit à la différence ».

206 Collectif Citoyen, qui se présente pour la première fois lors d’une élection, a l’ambition de dépasser les clivages traditionnels en fédérant les listes citoyennes s’étant formées lors du scrutin communal du 14 octobre 2018. Il consacre une attention particulière à la participation citoyenne et à des principes de bonne gouvernance  [57].

207 La liste be@eu (Belgae@Europa) compte un seul candidat. Son programme inclut « une allocation universelle pour tous les Européens et les Gitans », la légalisation du cannabis en Belgique et la volonté de « freiner l’immigration, réussir l’intégration »  [58].

208 Agora se présente comme un mouvement citoyen bilingue  [59]. Les 17 candidats qui composent la liste déposée dans le seul collège néerlandais ont été tirés au sort parmi les membres du collectif. Agora souhaite la désignation par tirage au sort d’une assemblée bruxelloise comptant 89 membres. Son objectif est d’obtenir un élu pour faire avancer cette idée dans l’enceinte parlementaire.

209 Be.One, parti fondé par Dyab Abou Jahjah, se déclare en faveur du « renouveau politique » et de l’« égalité radicale ». Il entend combattre le racisme, le sexisme et les discriminations, articuler protection de l’environnement et du pouvoir d’achat, et faire de la Région de Bruxelles-Capitale une Région forte et autonome, à égalité avec la Wallonie et la Flandre, disposant de davantage de compétences, en ce compris l’enseignement pour rendre celui-ci multilingue  [60].

210 Enfin, relevons que deux formations déposent une liste dans chaque collège électoral : le PTB (liste PVDA dans le collège néerlandais) et DierAnimal, qui se présente comme un parti « animaliste unifié, national et bilingue » qui entend « libérer [les animaux] de toute exploitation et oppression que les humains leur font subir »  [61].

Tableau 20. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Candidatures (89 sièges à pourvoir)

Tableau 20. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Candidatures (89 sièges à pourvoir)

3.3.2. Listes francophones

211La liste PS est poussée par Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles et ancien député bruxellois. Il est précédé par Bea Diallo (71e), député bruxellois et de la Communauté française sortant et échevin à Ixelles. Sur cette liste figurent également le député bruxellois sortant et conseiller communal schaerbeekois Hasan Koyuncu (25e), ainsi que les échevins Loubna Jabakh (26e, Saint-Josse-ten-Noode), Colette Éléonore Njomgang (30e, Etterbeek), Ali Bel-Housseïne (31e, Berchem-Sainte-Agathe), Ahmed Ouartassi (32e, Forest), Habibe Duraki (35e, Evere), Fatmir Limani (63e, Koekelberg) et Fabienne Miroir (70e, Anderlecht). La députée régionale sortante Caroline Désir figure sur la liste du PS déposée pour l’élection de la Chambre ; Amet Gjanaj est candidat sur la liste européenne du PS. Plusieurs députés régionaux sortants ne se présentent plus : Charles Picqué, président sortant du Parlement bruxellois, Michèle Carthé, Ahmed El Ktibi et Catherine Moureaux, ainsi que Mohamed Azzouzi, qui a choisi de siéger comme indépendant en toute fin de législature en raison du fait qu’il ne figure pas sur les listes du PS.

212La liste MR accueille notamment Aziz Es (26e), échevin à Etterbeek, Viviane Teitelbaum (71e), députée bruxelloise sortante et ancienne échevine à Ixelles, et Boris Dilliès (72e), bourgmestre d’Uccle et ancien député bruxellois. Elle comprend aussi le frère du ministre fédéral Denis Ducarme, Lucas Ducarme (15e), et le fils du député bruxellois sortant Olivier de Clippele, Louis de Clippele (18e). Le président sortant du Sénat, Jacques Brotchi, et Olivier de Clippele figurent sur la liste du MR déposée pour l’élection de la Chambre, tandis que Françoise Bertieaux est dernière candidate suppléante au Parlement européen. Plusieurs députés régionaux sortants ne se présentent plus : Alain Courtois, Corinne De Permentier, Willem Draps, Abdallah Kanfaoui, Marion Lemesre et Jacqueline Rousseaux. Armand De Decker a démissionné du MR suite au scandale dit du Kazakhgate, Alain Destexhe a quitté le MR pour fonder les Listes Destexhe, tandis que Zahoor Manzoor, élu en 2014 sur la liste du MR et qui a rejoint le PS au début de la législature, ne figure sur la liste d’aucun de ces deux partis ; tous trois siègent comme indépendants.

213Christophe Magdalijns, ancien bourgmestre faisant fonction d’Auderghem et conseiller communal de cette commune, pousse la liste Défi, sur laquelle figure notamment Mehmet Bilge (26e), échevin à Schaerbeek, et Nathalie Erkan (13e), tête de liste (non élue) à Saint-Josse-ten-Noode lors des élections communales de 2018. Le ministre régional sortant Didier Gosuin, qui emmenait la liste FDF en 2014, ne se représente pas. Le député bruxellois sortant Fabian Maingain figure sur la liste Défi déposée pour l’élection de la Chambre. Parmi les onze autres députés régionaux sortants du parti, Eric Bott, Michel Colson, Serge de Patoul et Fatoumata Sidibé ne se présentent plus, tandis que Martine Payfa et Caroline Persoons figurent sur la liste européenne de leur parti.

214 La liste CDH a subi des remaniements in extremis suite à la décision de la députée bruxelloise sortante Joëlle Milquet de ne pas se présenter  [62]. Celle-ci devait emmener la liste du CDH à la Chambre, suivie par l’ancien présentateur de RTL-TVI Philippe Malherbe, tandis que le député fédéral sortant Georges Dallemagne devait pousser la liste régionale du parti. Ce dernier tire finalement la liste à la Chambre, Pierre Kompany est passé de la 2e place sur la liste fédérale à la même position sur la liste régionale et P. Malherbe pousse finalement la liste régionale  [63]. Sur cette liste, figurent également les échevins Jacob Kamuanga Tujibikile (18e, Jette) et Jean-Paul Van Laethem (25e, Ganshoren, ancien bourgmestre faisant fonction), ainsi que l’ancien député bruxellois et de la Communauté française et ancien conseiller communal anderlechtois Pierre Migisha (15e) et le directeur du centre d’études du CDH (Centre d’études politiques, économiques et sociales – CEPESS), Antoine de Borman (71e). La majorité des députés bruxellois sortants du CDH ne se présentent plus : la présidente sortante de l’Assemblée de la Commission communautaire française, Julie de Groote, Benoît Cerexhe, André Du Bus de Warnaffe, Hamza Fassi-Fihri et Joëlle Milquet. Exclue du CDH pour ne pas avoir condamné clairement le génocide arménien, Mahinur Ozdemir siège comme indépendante et ne se présente plus.

215 La liste Écolo est poussée par Zoé Genot, chef de groupe au Parlement bruxellois, conseillère communale à Saint-Josse-ten-Noode et ancienne députée fédérale. Celle-ci est précédée par Henri Goldman (71e), codirecteur de la revue Politique. Sur cette liste sont également candidats Marcela de la Peña Valdivia (30e), chargée de mission à l’asbl Le Monde selon les femmes et coordinatrice de la Marche mondiale des femmes, et Benjamin Vella (55e), membre de ProBruxsel. Deux des huit députés bruxellois sortants ne se présentent plus : Céline Delforge et Anne Herscovici. Pour sa part, Evelyne Huytebroeck figure sur la liste européenne d’Écolo.

216 La liste PTB est emmenée par Françoise De Smedt, députée bruxelloise depuis le 20 décembre 2018 (elle a remplacé Michaël Verbauwhede, devenu rédacteur en chef de Solidaire et qui se présente au scrutin européen). La liste est emmenée par deux des quatre députés sortants du parti. Les deux autres, Claire Geraets et Mathilde El Bakri, sont candidates à la Chambre.

217 Incomplète, la liste du Parti populaire présente 39 candidats effectifs. Elle est poussée par Nathan Modrikamen, fils aîné du président du parti et de son épouse (Yasmine Dehaene-Modrikamen, secrétaire générale du PP, tête de liste au Parlement européen).

218 Parmi les candidats des Listes Destexhe, figurent Sophie François (2e), conseillère communale à Uccle et ancienne échevine de cette commune, Aymeric De Lamotte (3e), conseiller communal à Woluwe-Saint-Pierre, Victoria de Vigneral (4e), conseillère communale à Saint-Gilles, Eric Sax (6e), conseiller communal à Uccle et ancien échevin de cette commune, et Michel Eylenbosch (71e) conseiller communal à Molenbeek-Saint-Jean ; tous ont été élus sur des listes MR ou, pour le dernier, sur la liste de la bourgmestre sortante (Françoise Schepmans, MR). Pressenti pour figurer à la 5e place de la liste, le chanteur Alec Mansion a préféré ne pas se porter candidat. Le 7e candidat est Jérôme Munier, ancien responsable des jeunes du Parti populaire et dont le site de RésistanceS souligne les contacts avec le Front national de la jeunesse (FNJ) français  [64]. Par ailleurs, quatre candidats sont membres du parti belgiciste Belgische Unie-Union belge-Belgische Union (BUB) : Jérémy Charlier (9e), Giuseppe Baudewyns (59e), Rosa Presti (63e) et Stefan Patron (67e).

219 Bien que bilingue, le cartel act-Salem dépose uniquement une liste dans le collège français ; elle compte 37 candidats. Michel Dardenne, fondateur de Salem, emmène la liste, tandis que Hassan Rahali, ancien conseiller communal SP.A à Molenbeek-Saint-Jean et fondateur d’Act, figure en 3e position.

220 La liste DierAnimal déposée dans le collège français compte 15 candidats.

221 La liste Plan B est emmenée par Annick Letecheur, candidate du Parti humaniste (PH) en 2009 sur la liste régionale PC-PSL-LCR-PH et tête de la liste du Front des gauches (FDG) à la Chambre dans la circonscription de Namur l’année suivante. Le 16e et dernier candidat est Quentin Parete, ancien membre des Jeunes MR.

222 La liste Collectif Citoyen compte 12 candidats. Elle est emmenée par Raouf Ben Ammar, candidat sur la liste Plan B à la Ville de Bruxelles lors de l’élection communale de 2018 et sur la liste CAP D’Orazio à l’élection régionale en 2009.

3.3.3. Listes néerlandophones

223La plupart des listes déposées dans le collège néerlandais et dont les partis disposent d’élus dans l’assemblée régionale sortante sont poussées par des figures politiques bien connues et expérimentées.

224 Le dernier candidat de la liste Open VLD est Sven Gatz, vice-ministre-président du gouvernement flamand et ministre flamand de la Culture, des Médias, de la Jeunesse et des Affaires bruxelloises, ancien parlementaire.

225 Elke Roex, échevine à Anderlecht, ancienne députée bruxelloise et ancienne députée flamande, pousse la liste one.brussels-sp.a.

226 La liste Groen est poussée par Bruno De Lille, député bruxellois sortant et ancien secrétaire d’État bruxellois. Il est précédé par Katia Van Den Broucke (16e), échevine à Berchem-Sainte-Agathe.

227 Johan Van den Driessche, chef du groupe N-VA au Parlement bruxellois et ancien conseiller communal à la Ville de Bruxelles, pousse la liste de son parti.

228 La députée bruxelloise et sénatrice sortante Brigitte Grouwels, ancienne ministre flamande, ancienne ministre bruxelloise et ancienne secrétaire d’État bruxelloise, pousse la liste CD&V. Sur cette liste figurent également les échevins Marina Dehing van den Broeck (10e, Ganshoren) et Frank Van Bockstal (13e, Etterbeek).

229 Parmi les députés bruxellois sortants non encore cités, relevons qu’Els Ampe et Hannelore Goeman emmènent respectivement les listes Open VLD et sp.a-one.brussels déposées pour l’élection du Parlement flamand, tandis que ne se présentent plus René Coppens (Open VLD), Jef Van Damme (SP.A), Annemie Maes (Groen) et Liesbet Dhaene (N-VA).

230 Sur la liste Be.One, qui compte seulement 8 candidats, figurent les journalistes francophones Candice Vanhecke et Olivier Mukuna.

231 La liste DierAnimal - NL compte seulement 2 candidats.

3.3.4. Groupements de listes

232Trois groupements de listes ont été déposés en vue de l’élection régionale bruxelloise. Le PTB et DierAnimal se sont associés, à deux dans le collège néerlandais (listes PVDA et DierAnimal - NL), à trois dans le collège français, le groupement incluant également là la liste Plan B. Pour rappel, c’est grâce à un tel groupement de listes que le PTB a pu franchir le seuil de 5 % des votes valablement émis dans le collège français en 2014 et décrocher 4 sièges ; le groupement concernait alors les listes PTB*PVDA-GO!, ProBruxsel, BUB, Parti Pirate et Rassemblement R.

233 Le deuxième groupement formé dans le collège français associe les listes Parti populaire et Listes Destexhe.

4. Parlement de la Communauté française

234 Le Parlement de la Communauté française présente la particularité de ne compter que des membres élus directement dans d’autres assemblées  [65]. Les 94 députés qui le composent proviennent, pour 75 d’entre eux, du Parlement wallon  [66] et, pour les 19 autres, du groupe linguistique français du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Ces derniers doivent être répartis proportionnellement aux résultats obtenus par les listes francophones lors de l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.

235 À l’issue des élections régionales du 25 mai 2014, la composition du Parlement de la Communauté française est la suivante (cf. Tableau 21).

236 Le PS reste le premier parti avec 36 sièges (+ 1). Mais son avance sur le MR s’est réduite ; elle n’est plus que de 6 sièges au lieu de 12 (après la séparation avec les FDF, intervenue en 2011).

237 Cette évolution traduit la progression du MR au niveau wallon (+ 6 sièges), alors que le PS y obtient 1 siège de plus qu’en 2009. Le MR gagne en outre 1 siège provenant du Parlement bruxellois, tandis que le PS enregistre un statu quo sur ce plan. Au total, le MR gagne 7 sièges au Parlement de la Communauté française et en obtient 30.

238 Le CDH se stabilise à 16 sièges et redevient la troisième formation du Parlement. La répartition de ces sièges est identique à celle de 2009 : 13 acquis en Région wallonne et 3 en Région bruxelloise.

239 Écolo connaît la plus forte variation en nombre de sièges au Parlement de la Communauté, où il passe de 18 à 6 représentants (il avait connu une forte progression – de 5 à 18 sièges – en 2009).

240 Les FDF, qui se présentaient précédemment dans le cadre de la Fédération PRL FDF MCC puis dans celui du MR, décrochent, seuls cette fois, 3 sièges au Parlement de la Communauté française (tous trois attribués à des membres du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale).

241 Autre mouvement remarquable : deux partis obtiennent pour la première fois des élus au Parlement de la Communauté française. La liste PTB-GO! décroche 2 sièges et le Parti populaire (PP) 1.

242 Les listes PTB-GO! ont obtenu 2 élus au Parlement wallon et 4 au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Ces derniers ont été acquis grâce à un groupement de listes (avec BUB, ProBruxsel, Parti Pirate et Rassemblement R) qui a permis de franchir le seuil des 5 % des voix requis pour accéder à la dévolution des sièges. Malgré cette représentation au Parlement bruxellois, le PTB-GO! n’a pas obtenu de représentants bruxellois au Parlement de la Communauté française. La règle qui a été appliquée par le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale pour désigner les députés communautaires bruxellois francophones est l’obligation pour une liste de franchir, à elle seule, le seuil des 5 %. Ce qui n’était pas le cas du PTB-GO!, qui enregistre 3,9 % au sein du groupe linguistique français. Le PTB, de son côté, a contesté cette interprétation auprès du Parlement de la Communauté française, la considérant contraire au prescrit de la loi et revendiquant un siège bruxellois au sein du Parlement de la Communauté. La commission de vérification des pouvoirs du Parlement de la Communauté française, puis le Parlement en séance plénière, ont estimé qu’il convenait de s’en tenir à la décision adoptée au niveau régional et que ce n’était pas à l’assemblée communautaire à statuer sur ce point.

Tableau 21. Parlement de la Communauté française. Répartition des sièges (2009 et 2014)

Tableau 21. Parlement de la Communauté française. Répartition des sièges (2009 et 2014)

Tableau 21. Parlement de la Communauté française. Répartition des sièges (2009 et 2014)

1 Lors de l’élection de 2009, le MR avait obtenu 6 des 19 sièges bruxellois du Parlement de la Communauté française. Les FDF se sont séparés du MR le 25 septembre 2011, de sorte que les 6 élus ont par la suite siégé séparément et se sont répartis en 4 MR et 2 FDF.

5. Parlement flamand

243 Pour la quatrième fois, les 124 membres du Parlement flamand sont tous élus directement le 26 mai 2019, y compris les 6 membres bruxellois de ce Parlement (qui, jusqu’aux élections de 1999, étaient les 6 premiers élus flamands du Parlement bruxellois). Depuis 2004, ces 6 membres sont élus directement par les électeurs bruxellois qui, pour l’élection régionale, ont choisi de se faire présenter les listes du groupe linguistique néerlandais ; ces électeurs doivent ainsi émettre un vote supplémentaire  [67].

244 Pour la quatrième fois également, les 118 sièges à pourvoir en Région flamande sont répartis entre des circonscriptions électorales de la taille des provinces  [68]. Il y a dès lors 5 circonscriptions en Flandre (au lieu de 11 jusqu’en 1999). Le nombre de sièges à pourvoir dans chaque circonscription est inchangé par rapport à 2014  [69].

5.1. Rappel des élections antérieures

245 Après avoir rappelé la hiérarchie des partis politiques issue du scrutin du 25 mai 2014, on examinera les résultats obtenus par les différentes listes au niveau des circonscriptions électorales. La composition du Parlement flamand sera ensuite décrite.

5.1.1. Hiérarchie des partis en 2014

246 À l’issue du scrutin du 25 mai 2014, la N-VA, qui était arrivée en cinquième position lors des élections de 2009, accède au rang de premier parti flamand. Le CD&V avait obtenu la première place lors du scrutin de 2009 (alors que le cartel CD&V–N-VA l’avait occupée en 2004) ; en 2014, il recule en deuxième position, occupée en 2009 par le Vlaams Belang. Il y a de nouveau inversion aux troisième et quatrième places : l’Open VLD précède le SP.A (alors que, en 2009, le SP.A était devant l’Open VLD et que, en 2004, les cartels VLD–Vivant et SP.A–Spirit étaient respectivement troisième et quatrième). Groen arrive en cinquième position (en 2009, il était septième derrière la LDD). Le parti écologiste précède le Vlaams Belang, qui rétrograde à la sixième place (alors qu’il était deuxième en 2009, comme le Vlaams Blok en 2004). En 2014, l’écart entre le premier et le cinquième parti est de 23,2 % ; en 2009, il n’était que de 9,8 %.

247 Comme en 1995, en 1999 et en 2009, chacun des trois partis dits traditionnels (CD&V, Open VLD et SP.A) se présente seul aux élections de 2014, alors qu’ils étaient tous associés à une autre formation en 2004. Ces trois partis traditionnels obtiennent ensemble moins de la moitié des suffrages : 48,7 % des voix. Ce pourcentage est le plus faible depuis l’instauration de l’élection directe du Parlement flamand en 1995 : 66,4 % des voix en 1995, 59,1 % en 1999, 65,8 % en 2004  [70] et 53,2 % en 2009.

Tableau 22. Parlement flamand (circonscriptions flamandes et bruxelloise) Répartition des voix (2009 et 2014)

Tableau 22. Parlement flamand (circonscriptions flamandes et bruxelloise) Répartition des voix (2009 et 2014)

Tableau 22. Parlement flamand (circonscriptions flamandes et bruxelloise) Répartition des voix (2009 et 2014)

Remarque : sont reprises distinctement dans le tableau toutes les listes déposées en 2014 et celles qui ont obtenu au moins 2 000 voix à l’élection de 2009.

248 La N-VA, nouvelle venue en 2009 et qui a d’emblée obtenu 13,1 % des voix cette année-là, réalise un résultat remarquable en 2014 : elle multiplie par 2,5 son nombre de voix de 2009 et obtient 31,9 % des suffrages (près de 1 340 000 voix). Auparavant, aucun parti n’avait obtenu un tel résultat depuis que le Parlement flamand est élu directement. Les autres partis qui ont une représentation dans l’assemblée flamande voient leur score diminuer, à l’exception de Groen. La diminution la plus importante est celle du Vlaams Belang, qui perd près de 380 000 voix par rapport au scrutin précédent et passe de 15,3 % des suffrages à 5,9 % (– 9,4 %). Le CD&V perd 2,4 % des voix, le SP.A 1,3 % et l’Open VLD 0,8 %. Groen progresse de près de 2 %. L’UF est en recul : – 12 590 voix et – 0,4 % (elle n’atteint plus 1 %)  [71]. La LDD, qui avait obtenu 7,6 % des voix en 2009 pour sa première participation à ce type de scrutin, n’a présenté de candidats dans aucune circonscription pour l’élection du Parlement flamand en 2014.

249 Comme lors du scrutin précédent, on ne peut dire que les partis de la majorité sortante sont sanctionnés ou que ceux de l’opposition sont les perdants, tant les résultats sont contrastés. Comme en 2009, le recul le plus important est celui d’un parti d’opposition, le Vlaams Belang, et le suivant celui d’un parti de la majorité, le CD&V. L’Open VLD, qui faisait partie de l’opposition, est en léger recul (déjà sanctionné en 2004, ce parti avait obtenu, en 2009, 180 000 voix de moins que lors du scrutin précédent). C’est le cas aussi du SP.A, qui était dans la majorité. L’écart entre les deux partis est toutefois réduit : quelque 6 500 voix ou 0,2 %. Par contre, Groen, dans l’opposition également, est en progrès (un tiers de voix en plus qu’en 2009).

250 Le Vlaams Blok avait connu une progression très forte en 2004 : + 360 000 voix par rapport à 1999 et plus du double de son résultat de 1995 (+ 500 000 voix). Près de 1 électeur flamand sur 4 avait voté Vlaams Blok en 2004. En 2009, le résultat du Vlaams Belang a été en net recul : il a perdu 350 000 voix. En 2014, la chute se poursuit : le parti perd à nouveau, comme on l’a vu, près de 380 000 voix. En 2009, près de 1 électeur sur 7 votait pour le parti d’extrême droite. En 2014, ce rapport est passé à 1 sur 17.

251 Parmi les partis non représentés au Parlement flamand, la liste PVDA+ multiplie quasiment par 2,5 le nombre des voix obtenues en 2009  [72] et, avec plus de 106 000 voix, passe de 1,0 % à 2,5 % des suffrages. Elle est loin devant les autres listes, qui obtiennent toutes moins de 1 % des voix : Piratenpartij en recueille 34 729 (0,8 %) et GENOEG 25 986 (0,6 %), alors que les autres, dont ROSSEM, sont en dessous de 0,5 %.

5.1.2. Résultats à l’échelle des circonscriptions en 2014

252 Près de 99 % des voix émises pour l’élection du Parlement flamand proviennent des cinq circonscriptions flamandes, la circonscription bruxelloise n’en totalisant que 1,2 %. Il n’est dès lors pas étonnant que les résultats dans les seules provinces flamandes ressemblent à ceux de l’ensemble de la Communauté. La hiérarchie entre les listes est la même et les pourcentages sont très proches.

Résultats dans les circonscriptions flamandes

253 Le tableau 23 présente les résultats des listes dans les circonscriptions flamandes, regroupées pour 1995 et 1999 à l’échelle des provinces (à l’exception de la circonscription du Limbourg, où l’élection était déjà organisée sur une base provinciale), afin de permettre des comparaisons avec les scrutins de 2004, de 2009 et de 2014.

254 La N-VA, devenue première formation dans les circonscriptions flamandes, obtient 2,5 fois le nombre de voix qu’elle avait recueillies en 2009 (seule élection avec laquelle une comparaison est possible pour ce parti) et son pourcentage est supérieur à tous ceux obtenus par les différents partis depuis que le Parlement flamand est élu directement.

255 L’examen de l’évolution des résultats sur l’ensemble de la période 1995-2014 révèle que le parti chrétien-démocrate et le parti socialiste présentent des profils comparables : diminution en 1999 par rapport à 1995, progression en 2004 et recul en 2009, puis nouveau recul en 2014 pour arriver, l’un et l’autre, à un niveau inférieur à celui de 1999, qui est leur plus bas depuis l’instauration de l’élection directe du Parlement flamand.

256 Le parti libéral enregistre pour sa part d’abord une progression puis trois reculs successifs, le résultat de 2014 étant également le plus bas du parti depuis que le Parlement flamand est élu directement.

257 Le parti écologiste a connu une forte progression en 1999, puis deux reculs qui l’ont amené à son résultat le plus bas. Ensuite, en 2014, il est un des rares partis flamands qui progressent, obtenant son deuxième meilleur score des cinq scrutins, à bonne distance cependant de son record de 1999.

258 La séquence du Vlaams Blok/Belang est caractérisée par deux progressions, suivies de deux sévères diminutions qui ramènent son résultat à un niveau largement inférieur à ceux enregistrés depuis 1995.

259 L’UF, après avoir connu un recul en 1999, enregistre deux progressions successives, de sorte qu’elle retrouve en 2009 le pourcentage obtenu en 1995. Mais en 2014, elle connaît un net recul, qui l’amène au niveau le plus bas depuis que le Parlement flamand est élu directement.

260 Après avoir stagné pendant une décennie, le PVDA a quelque peu progressé en 2009, avant de connaître une forte hausse en 2014. Il ne parvient cependant pas à remporter de siège au Parlement flamand. Il est, en revanche, la seule formation non représentée dans l’assemblée flamande qui dépasse 1 % des voix.

Tableau 23. Parlement flamand (circonscriptions flamandes) Résultats des principales listes par circonscription 1 en pourcentages des votes valables (1995-2014)

Tableau 23. Parlement flamand (circonscriptions flamandes) Résultats des principales listes par circonscription 1 en pourcentages des votes valables (1995-2014)

Tableau 23. Parlement flamand (circonscriptions flamandes) Résultats des principales listes par circonscription 1 en pourcentages des votes valables (1995-2014)

Circonscriptions regroupées à l’échelle des provinces pour 1999 et 1995.
2 En 2004, CD&V–N-VA. Avant 2004, CVP.
3 En 2004, VLD–Vivant. En 1999 et en 1995, VLD.
4 En 2004, SP.A–Spirit. Avant 2004, SP.
5 En 2004 et 2009, Groen!. Avant 2004, Agalev.
6 Avant 2009, Vlaams Blok.

261 À l’issue du scrutin de 2014, la N-VA arrive en tête dans toutes les circonscriptions flamandes (elle était cinquième partout en 2009). Elle obtient plus de 30 % des voix dans trois circonscriptions : Anvers, Flandre orientale et Limbourg. Son meilleur résultat est enregistré dans la circonscription d’Anvers, où elle recueille 36,5 % des voix. Dans les deux circonscriptions où elle n’obtient pas 30 % des suffrages, la N-VA en est très proche : 29,8 % en Flandre occidentale et 29,4 % en Brabant flamand. En 2009, aucune liste déposée pour l’élection du Parlement flamand n’avait atteint 30 % des voix dans une circonscription. En 2004, le résultat le plus marquant du scrutin avait été le dépassement de la barre des 30 % par le Vlaams Blok dans la circonscription d’Anvers (30,1 %), tandis que le cartel CD&V–N-VA obtenait 33,0 % en Flandre occidentale.

262 Deuxième à l’échelle de la Région flamande en 2014, le CD&V atteint ce rang dans toutes les circonscriptions, à l’exception de celle du Brabant flamand (où il est troisième). Ses meilleurs résultats sont ceux réalisés en Flandre occidentale (25,3 %) et dans le Limbourg (23,3 %). Le parti connaît une diminution dans chaque circonscription, comme c’était déjà le cas en 2009 ; en moyenne, son recul est de – 2,5 %. C’est dans les circonscriptions de Flandre occidentale et du Limbourg, soit celles où il réalise ses meilleurs résultats, que le recul est le plus élevé (respectivement – 3,0 % et – 3,3 %).

263 L’Open VLD, troisième à l’échelle de la Région flamande, n’arrive à ce rang que dans une circonscription : celle de Flandre orientale. Il fait mieux dans la circonscription du Brabant flamand, où il est devant le CD&V, mais moins bien dans les circonscriptions de Flandre occidentale et du Limbourg, où il est quatrième, et dans celle d’Anvers, où il arrive en cinquième position. S’il est en recul dans trois circonscriptions (Anvers, Flandre orientale et Limbourg), de – 2,4 % en moyenne, il progresse dans les deux autres (Brabant flamand, + 3,5 % ; Flandre occidentale, + 1,8 %). Et si, comme en 2009, il n’obtient 20 % des voix dans aucune circonscription (alors que tel avait été le cas en Flandre orientale en 2004), il s’en rapproche dans celle du Brabant flamand (19,2 %).

264 Quatrième à l’échelle de la Région flamande, le SP.A arrive à ce rang dans le Brabant flamand et en Flandre orientale, alors qu’il est troisième dans les circonscriptions d’Anvers, de Flandre occidentale et du Limbourg. Il est en recul dans toutes les circonscriptions (– 2,8 % en moyenne), sauf dans celle de Flandre occidentale, où il progresse de 2,2 %. Comme en 2009, il n’obtient 20 % des voix ou plus dans aucune circonscription (contre deux en 2004 : Limbourg et Flandre occidentale). C’est à nouveau dans le Limbourg qu’il réalise son meilleur résultat (17,3 %), tandis que les quatre autres circonscriptions sont moins homogènes qu’en 2009 : de 11,4 % dans la circonscription d’Anvers, où il connaît son principal recul, à 16,3 % en Flandre occidentale.

265 C’est Groen qui arrive en cinquième position à l’échelle de la Région flamande. Le parti écologiste occupe cette position dans quatre des cinq circonscriptions flamandes, celle d’Anvers faisant exception. Dans celle-ci, il est quatrième avec 9,9 % des voix, soit son meilleur résultat ; le moins bon est comme d’habitude observé dans le Limbourg (6,0 %). Le parti progresse dans toutes les circonscriptions flamandes (+ 1,8 % en moyenne), et c’est dans la circonscription d’Anvers que son augmentation est la plus importante (+ 2,8 %), tandis qu’elle est la plus faible en Flandre occidentale (+ 1,3 %). Avec la N-VA, Groen est la seule des formations politiques représentées au Parlement flamand à progresser dans toutes les circonscriptions flamandes.

266 Alors qu’il était deuxième en Flandre en 2009, le Vlaams Belang rétrograde à la sixième position en 2014. Il occupe ce rang dans toutes les circonscriptions flamandes, à l’exception de celle du Brabant flamand, où il est septième, derrière l’UF. Dans toutes les circonscriptions, il connaît des reculs importants : en moyenne – 9,1 %, avec un maximum dans la circonscription d’Anvers (– 12,1 %) – où il conserve, malgré ce recul, sa meilleure implantation (7,1 %, contre 19,2 % en 2009)  [73] – et un minimum en Flandre occidentale (– 6,8 %). Son moins bon résultat, le parti d’extrême droite l’enregistre dans la circonscription du Brabant flamand (4,4 %) alors que, lors des scrutins précédents, c’était en Flandre occidentale qu’il réalisait son score le moins favorable. Il n’y a plus aucune circonscription dans laquelle il obtienne 10 % ou plus des voix, alors qu’il avait été au-dessus de ce pourcentage dans toutes les circonscriptions flamandes en 2009 et même au-dessus des 20 % dans toutes les circonscriptions en 2004.

267 Comme on l’a vu, la LDD, qui avait été la sixième formation à l’échelle de la Région flamande en 2009, n’a pas présenté de liste pour l’élection du Parlement flamand en 2014.

Résultats dans la circonscription bruxelloise

268 L’élection directe des 6 membres bruxellois du Parlement flamand a mis en compétition sept listes le 25 mai 2014 (contre sept en 2004 et dix en 2009). En fait, sept des huit listes présentes pour l’élection des membres néerlandophones du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ont également participé à l’élection directe des membres bruxellois du Parlement flamand. La seule liste néerlandophone présente à la première élection et absente à la seconde a été celle déposée par le parti bilingue ProBruxsel.

Tableau 24. Parlement flamand (circonscription bruxelloise) Répartition des voix (2009 et 2014)

Tableau 24. Parlement flamand (circonscription bruxelloise) Répartition des voix (2009 et 2014)

Tableau 24. Parlement flamand (circonscription bruxelloise) Répartition des voix (2009 et 2014)

269 Rappelons que seuls les électeurs – qu’ils soient néerlandophones ou francophones – qui ont choisi de se faire présenter les listes du groupe linguistique néerlandais lors de l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale étaient invités à élire les membres bruxellois du Parlement flamand, sur des listes distinctes de celles déposées pour l’élection régionale bruxelloise. Au total, 55 570 électeurs (53 942 en 2009) se sont trouvés dans cette situation, sur 488 583 (484 719 en 2009) qui ont participé à l’élection régionale bruxelloise, soit 11,4 % (11,1 % en 2009).

270 Le classement des partis dans la circonscription bruxelloise est fort différent de celui observé dans les circonscriptions flamandes. Il est très différent aussi de celui de 2009. L’Open VLD arrive à nouveau nettement en tête, avec 24,0 % des votes valables (contre 23,2 % en 2009). Il précède Groen, dont le nombre de voix est supérieur de plus de 50 % à celui de 2009 (20,5 %). Le SP.A (18,4 %), troisième (quatrième en 2009), connaît une légère progression de son implantation. La N-VA (18,3 %) multiplie par 3,3 son résultat de 2009 et arrive en quatrième position. Le CD&V (12,1 %) est par contre en recul (– 3,1 %). Quant au Vlaams Belang, qui était deuxième en 2009 avec 17,7 % des voix, il arrive en 2014 en sixième position avec 5,7 % des suffrages.

271 La comparaison entre les résultats dans les cinq circonscriptions flamandes et ceux dans la circonscription bruxelloise est particulièrement intéressante. Trois listes réalisent un résultat nettement meilleur dans la circonscription bruxelloise que dans les circonscriptions flamandes : l’Open VLD (24,0 % contre 14,0 %), Groen (20,5 % contre 8,6 %) et le SP.A (18,4 % contre 13,9). Par contre, deux partis sont dans la situation inverse : la N-VA, qui obtient 32,1 % dans les circonscriptions flamandes, ne recueille que 18,3 % dans la circonscription bruxelloise, et le CD&V enregistre respectivement 20,6 % et 12,1 %. Le Vlaams Belang est à un niveau équivalent dans les circonscriptions flamandes (5,9 %) et dans la circonscription bruxelloise (5,7 %), ces chiffres indiquant que la chute du parti d’extrême droite est généralisée  [74].

Tableau 25. Parlement flamand (circonscription bruxelloise) Comparaison entre les résultats de l’élection directe des membres bruxellois du Parlement flamand et des membres néerlandophones du Parlement bruxellois (2014)

Tableau 25. Parlement flamand (circonscription bruxelloise) Comparaison entre les résultats de l’élection directe des membres bruxellois du Parlement flamand et des membres néerlandophones du Parlement bruxellois (2014)

Tableau 25. Parlement flamand (circonscription bruxelloise) Comparaison entre les résultats de l’élection directe des membres bruxellois du Parlement flamand et des membres néerlandophones du Parlement bruxellois (2014)

272 La comparaison entre les résultats à l’élection du Parlement flamand et à l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale en 2014 fait apparaître quelques différences. L’ordre entre les partis est le même aux deux élections sauf pour le SP.A et Groen : le SP.A est troisième au Parlement flamand et deuxième au Parlement bruxellois, alors que c’est l’inverse pour Groen. L’Open VLD et le SP.A réussissent tous deux un meilleur résultat à l’élection du Parlement bruxellois : + 2,7 % pour l’Open VLD (dont la tête de liste était le ministre bruxellois Guy Vanhengel, qui a recueilli 7 375 voix de préférence) et + 1,2 % pour le SP.A (qui avait pour tête de liste le ministre flamand Pascal Smet, qui a récolté 2 697 voix sur son nom). De son côté, Groen réalise un meilleur résultat à l’élection du Parlement flamand : + 2,6 % (pour le Parlement flamand, sa tête de liste était Elke Van den Brandt, chef de groupe au Parlement bruxellois, 2 910 voix de préférence ; alors que, à l’élection bruxelloise, la tête de liste était Bruno De Lille, secrétaire d’État bruxellois, 1 917 voix de préférence). C’est également le cas pour la N-VA (+ 1,3 %, tête de liste : Karl Vanlouwe, sénateur, 2 339 voix de préférence) et le CD&V (+ 0,7 %, tête de liste : Bianca Debaets, députée bruxelloise, 2 288 voix de préférence ; alors que la liste pour la Région était tirée par Brigitte Grouwels, ministre bruxelloise, 2 039 voix de préférence). Le Vlaams Belang est à un niveau équivalent aux deux scrutins.

5.1.3. Composition du Parlement flamand

273 Suite à la réforme introduite par la loi spéciale du 2 mars 2004  [75], le calcul de la dévolution des sièges n’a pris en compte que les listes ayant obtenu au moins 5 % des voix dans leur circonscription. À l’exception du Vlaams Belang dans la circonscription du Brabant flamand (où la liste n’a pas obtenu assez de suffrages pour décrocher un siège : 30 530 voix, soit 4,4 %), les sept listes représentées au Parlement flamand ont dépassé ce seuil dans toutes les circonscriptions où elles se présentaient. L’application du seuil de 5 % n’a empêché aucune liste d’obtenir un siège.

Tableau 26. Parlement flamand. Répartition des sièges (1995 à 2014)

Tableau 26. Parlement flamand. Répartition des sièges (1995 à 2014)

Tableau 26. Parlement flamand. Répartition des sièges (1995 à 2014)

1 Avant 2004, CVP.
2 En 1999 et en 1995, VLD. En 2004, VLD–Vivant.
3 Avant 2004, SP. En 2004, SP.A–Spirit.
4 Avant 2004, Agalev. En 2004 et 2009, Groen!.
5 Avant 2009, Vlaams Blok.

274À la suite du scrutin, le SP.A a demandé le recomptage des bulletins dans le canton de Rhode-Saint-Genèse. Le parti socialiste flamand voyait en effet un siège lui échapper dans la circonscription du Brabant flamand pour 64 voix qu’il comptait en moins que la liste Union des francophones (UF). Le SP.A estimait que des irrégularités s’étaient produites lors du scrutin, qui auraient pu avoir un impact sur la répartition des sièges. La commission de vérification des pouvoirs du Parlement flamand, puis l’assemblée en séance plénière, ont fait suite à la demande du SP.A et ont fait procéder à un recomptage de quelque 25 000 bulletins de quatre communes (Rhode-Saint-Genèse, Drogenbos, Linkebeek et Wemmel) du canton visé où le vote avait été manuel (les deux autres communes, Kraainem et Wezembeek-Oppem, ayant pratiqué le vote automatisé). Au terme de ce recomptage, l’UF a conservé son unique siège de député flamand.

275 Les mouvements électoraux observés entre 2009 et 2014 se traduisent globalement dans la répartition des sièges au Parlement flamand.

276 La N-VA est de loin le groupe le plus nombreux du Parlement flamand : avec 43 sièges, multipliant presque par trois son résultat de 2009 (16 élus), le parti nationaliste compose plus du tiers de l’assemblée. Aucun parti n’avait, depuis que le Parlement flamand est élu directement, obtenu un tel nombre de sièges (le maximum revenant jusqu’alors au CVP en 1995 : 37). Ses meilleures progressions, la N-VA les enregistre dans les circonscriptions d’Anvers (+ 8 sièges) et de Flandre orientale (+ 6).

277 Le CD&V est le deuxième groupe, perdant le premier rang qu’il occupait depuis 1995. Avec 27 sièges, il est en retrait de 4 unités. En 2009, il avait déjà perdu 4 sièges par rapport au cartel qu’il formait avec la N-VA en 2004. Le résultat de 2014 le ramène sous son moins bon score, celui de 1999, élection à laquelle le CVP avait obtenu 30 sièges. Les 4 sièges perdus par le CD&V le sont dans les provinces flamandes (un dans chacune, sauf en Brabant flamand), alors que le parti chrétien-démocrate se stabilise en Région bruxelloise (1 siège en 2014 comme en 2009 et en 2004, alors que le CVP en obtenait 2 en 1995 et en 1999  [76]).

278 L’Open VLD arrive en troisième position, avec 19 sièges. Il perd 2 sièges par rapport à 2009 dans des circonscriptions flamandes (Anvers et Flandre orientale, où il en avait déjà perdu respectivement 2 et 1 en 2009), alors que, dans la circonscription bruxelloise, il conserve la première place et ses 2 élus. L’Open VLD enregistre également son moins bon résultat depuis que le Parlement flamand est élu directement.

279 Le SP.A forme le quatrième groupe au Parlement flamand avec 18 sièges (le dix-neuvième étant manqué de peu dans la circonscription du Brabant flamand, cf. supra). S’il perd 1 siège au total, le nombre de sièges du parti socialiste diminue d’une unité dans les circonscriptions d’Anvers et de Brabant flamand, tandis qu’il s’accroît d’une unité en Flandre occidentale. Comme pour le CD&V et l’Open VLD, sa représentation est la plus faible depuis l’instauration de l’élection directe du Parlement flamand.

280 Groen est la seule formation autre que la N-VA à connaître une augmentation du nombre de ses élus. En 2009, Groen! avait obtenu un premier siège dans la circonscription bruxelloise, tout en enregistrant un statu quo dans les circonscriptions flamandes. En 2014, il conserve son siège bruxellois et en obtient un supplémentaire dans trois circonscriptions flamandes : Anvers, Brabant flamand et Limbourg (où il n’avait plus d’élu depuis 2004). Avec 10 sièges, le parti écologiste se rapproche de son maximum historique (à savoir 12 élus en 1999).

281 Comme on l’a vu en analysant les résultats en voix, c’est le Vlaams Belang qui subit le plus les conséquences du succès de la N-VA  [77]. Ce parti avait attiré à lui des mandataires de la formation d’extrême droite. Il a également séduit nombre de ses électeurs. La traduction de ce mouvement en sièges est accablante pour le Vlaams Belang. Ce parti, qui comptait 32 élus en 2004, en avait déjà perdu 11 à l’élection suivante (21 députés) et en perd encore 15 en 2014, pour se retrouver avec 6 élus au Parlement flamand. Ses pertes sont enregistrées dans toutes les circonscriptions flamandes et dans la circonscription bruxelloise, où il n’a plus de représentation (alors qu’il y comptait 3 élus sur 6 en 2004). Elles sont les plus lourdes dans les circonscriptions d’Anvers (– 5 sièges) et du Brabant flamand (– 3 et plus aucun élu), tandis qu’il perd 2 élus dans chacune des trois autres circonscriptions flamandes.

282 La liste UF conserve de justesse son unique siège en Brabant flamand (cf. supra), alors qu’elle espérait en décrocher un second.

Tableau 27. Parlement flamand. Répartition des sièges par circonscription électorale (2014)

Tableau 27. Parlement flamand. Répartition des sièges par circonscription électorale (2014)

Tableau 27. Parlement flamand. Répartition des sièges par circonscription électorale (2014)

283 Parmi les six formations principales, seul le Vlaams Belang n’a pas d’élu dans l’une des circonscriptions flamandes (celle du Brabant flamand), ni dans la circonscription bruxelloise (où il perd son seul siège de 2009). Les membres bruxellois élus directement au Parlement flamand se répartissent en 2 Open VLD (statu quo par rapport à 2009), 1 Groen, 1 CD&V et 1 SP.A (statu quo), et 1 N-VA (+ 1).

284 En cours de législature, trois députés flamands ont décidé de quitter leur groupe et de siéger comme indépendants : un élu Groen, Hermes Sanctorum-Vandevoorde (il était en désaccord avec son parti à propos de la législation contre l’abattage sans étourdissement et siège comme indépendant depuis le 6 septembre 2016), ainsi que deux élues N-VA, Grete Remen (elle a quitté son parti pour l’Open VLD  [78] et siège comme indépendante depuis le 7 mars 2019) et Ann Soete (elle était en désaccord avec son parti à propos de la composition de la liste N-VA à Bruges pour les élections communales du 14 octobre 2018 et siège comme indépendante depuis le 1er septembre 2017).

5.2. Listes en présence

285 Les 124 sièges à pourvoir au Parlement flamand sont répartis dans six circonscriptions. Le nombre de sièges à pourvoir dans chaque circonscription est inchangé par rapport à 2014 et varie de 6 (circonscription de Bruxelles) à 33 (circonscription d’Anvers).

5.2.1. Aperçu général

286 Au total, les listes déposées portent 19 appellations différentes. Le nombre total de listes déposées dans une même circonscription varie de 7 (circonscription de Bruxelles) à 13 (circonscription d’Anvers), alors que l’on en compte 9 dans la circonscription de Flandre occidentale, 10 dans celles du Brabant flamand et du Limbourg et 11 dans celle de Flandre orientale. Dans la circonscription de Bruxelles, le parti socialiste flamand se présente sous la dénomination SP.A-one.brussels et ne dispose pas du numéro national du SP.A ; par la suite, nous associerons néanmoins cette liste au SP.A  [79].

287 Sept formations, représentées au Parlement flamand de 2014 à 2019 et qui ont reçu un numéro national  [80], présentent des candidats à l’élection : l’Open VLD (n° 3), la N-VA (n° 8), le Vlaams Belang (n° 9), le CD&V (n° 10), l’UF (n° 14), Groen (n° 15) et le SP.A (n° 16). À l’exception de l’Union des francophones (UF) qui n’est présente qu’en Brabant flamand, elles déposent, dans les 6 circonscriptions, des listes complètes à l’élection du Parlement flamand. Une huitième formation, le PTB, parti bilingue de gauche radicale historiquement maoïste  [81], a reçu un numéro national (n° 12), mais elle ne comptait aucun élu au Parlement flamand sous la législature 2014-2019. Elle dépose également des listes complètes (sous l’appellation PVDA) dans toutes les circonscriptions.

288 Outre les sept partis qui déposent des listes complètes dans les six circonscriptions, onze formations présentent des candidats dans une ou plusieurs circonscriptions.

289 Comme à l’occasion des scrutins précédents, une liste rassemble, dans le Brabant flamand, les candidats des principaux partis francophones (CDH, Défi, MR et PS) à l’exception d’Écolo : l’Union des francophones (UF), qui détient 1 siège au Parlement flamand depuis que celui-ci est élu directement. Un accord a été conclu entre les différentes composantes de l’UF, qui règle l’ordre sur la liste aux deux premières places des candidats effectifs et des candidats suppléants lors des scrutins de 2014 et de 2019. En 2014, la première place des candidats effectifs allait aux FDF et le MR recevait la deuxième ; le CDH détenait la première place des candidats suppléants et le PS la deuxième. Pour le scrutin de 2019, Défi et MR, d’une part, CDH et PS d’autre part, inversent leurs places.

290 Les dix autres listes qui présentent des candidats à l’élection du Parlement flamand ont reçu un numéro de liste attribué au niveau des circonscriptions électorales. Celui-ci varie dès lors pour une même formation d’une circonscription à l’autre. Nous les aborderons ici en respectant l’ordre alphabétique, tandis que dans les tableaux par circonscription qui suivent, on les présentera selon le numéro qu’elles ont reçu spécifiquement dans chaque circonscription.

291 Be.One est un parti politique fondé à Anvers en février 2018 par Dyab Abou Jahjah, militant politique d’origine libanaise, et Meryem Kaçar, ancienne sénatrice et ancienne conseillère communale à Gand élue sur des listes Groen. D. Abou Jahjah avait déjà dirigé le mouvement nationaliste arabe Ligue arabe européenne (LAE), qui s’était présentée aux élections fédérales avec le PVDA sous le nom de Resist en 2003, et aux élections pour le Parlement flamand de 2004 sous le nom de Moslim Democratische Partij (MDP). En 2018, le parti a présenté des listes aux élections communales à Anvers (où il a obtenu 0,6 %), à Houthalen-Hechteren (0,3 %), à Malines (3,1 %) et à Saint-Nicolas (1,6 %). Il a aussi déposé une liste à l’élection des districts anversois de Deurne (0,6 %) et de Merksem (1,0 %). Il n’a obtenu aucun élu. Pour l’élection du Parlement flamand, le parti présente des candidats dans les circonscriptions d’Anvers et de Flandre orientale.

292 La Burgerlijst, constituée dès 2016, s’est présentée pour la première fois aux élections à la ville et dans le district d’Anvers ; à ces scrutins, elle a recueilli respectivement 0,5 % et 0,8 % des votes valables. La Burgerlijst se présente comme totalement indépendante des intérêts des partis politiques et vise une gestion de la ville débarrassée des conflits. Elle promeut une démocratie sans partis. Transparence et participation pour chaque citoyen sont ses maîtres-mots. Avant sa participation aux élections, des conseils de citoyens se sont tenus à son initiative chaque mois afin de discuter les décisions du conseil communal. La seule circonscription où la Burgerlijst se présente pour l’élection du Parlement flamand en 2019, avec une liste incomplète, est celle d’Anvers.

293 De coöperatie est un mouvement politique citoyen créé à Lede. Lors des élections communales de 2018, dans cette commune, la liste a obtenu 9,3 % des voix et elle a décroché deux sièges  [82]. La tête de liste était, jusqu’en janvier 2018, l’échevin Open VLD à Lede Dirk Rasschaert. De coöperatie y est partie à la coalition communale avec le CD&V et Groen ; D. Rasschaert est quatrième échevin. De coöperatie présente une liste pour l’élection de la Chambre et pour celle du Parlement flamand en 2019 dans la seule circonscription de Flandre orientale. Elles sont toutes deux tirées par une femme et sont fort incomplètes.

294 DierAnimal se présente sur son site Internet comme le « premier parti animaliste unifié, national et bilingue en Belgique » et indique avoir pour objectif de « libérer [les animaux] de toute exploitation et oppression que les humains leur font subir »  [83]. Il a été créé fin 2017, dans la foulée d’un mouvement mondial : il constituerait le dix-neuvième parti animaliste au monde. Antispéciste, le parti entend mettre la question du droit des animaux au centre de l’attention et il prône l’égalité de tous les êtres vivants. Le parti dépose une petite vingtaine de listes pour les élections du 26 mai 2019, dont quatre, fort incomplètes, en vue de l’élection du Parlement flamand dans les circonscriptions d’Anvers, du Brabant flamand, de Flandre occidentale et de Flandre orientale. Sa présidente est Constanza Adonis Villalon, tête de liste dans la circonscription du Brabant flamand pour l’élection du Parlement flamand.

295 Democratisch-Solidair Appèl (D-SA) est un parti fondé à Anvers en 2018 par d’anciens conseillers de district SP.A et Groen notamment. Le parti, qui est présidé par Khalid El Jafoufi, se présente comme un parti du centre, met en avant les questions de diversité et les thématiques sociales et s’adresse prioritairement à un électorat d’origine étrangère. D-SA a présenté des listes pour la première fois à l’occasion des élections de 2018 à la ville d’Anvers (1,7 % des votes valables) et dans cinq districts : Anvers (2,7 %), Deurne (1,3 %), Hoboken (4,0 %), Merksem (1,2 %) et Wilrijk (1,6 %). Il a obtenu un élu à Anvers et un à Hoboken. En 2019, D-SA présente des listes très incomplètes pour l’élection au Parlement flamand dans la circonscription d’Anvers et dans celle du Limbourg.

296 Le parti Genoeg voor iedereen a été constitué début 2019 par Ilse Houben, une infirmière et médium de la région anversoise qui se définit comme « de gauche, écologiste et un peu libérale ». Lors des élections communales du 14 octobre 2018, I. Houben figurait sur la liste du PVDA de Brasschaat et avait obtenu 66 voix de préférence  [84]. Le parti dépose une liste minimale (1 candidat effectif et 4 suppléants) pour le Parlement flamand dans la circonscription d’Anvers à l’occasion des élections du 26 mai 2019.

297 Le Piratenpartij (parti bilingue, nommé Parti Pirate du côté francophone)  [85] a été créé en Belgique en 2009 par Jurgen Rateau, dans la mouvance du parti du même nom créé en Suède trois ans plus tôt. On recense aujourd’hui une quarantaine de partis Pirate dans le monde, dont certains ont réussi de réelles percées électorales. Ces partis se distinguent par une utilisation intensive d’Internet. L’ossature de leur programme est basée sur la réforme des lois sur le copyright et le droit d’auteur, sur l’abolition du système des brevets et sur le respect de la vie privée. Plus largement, les valeurs de base mises en avant sont la liberté (en ce compris la défense du droit à la vie privée et à la liberté d’expression, qui inclut la séparation claire des religions et de l’État) et la solidarité. À l’élection du Parlement flamand de 2019, le Piratenpartij ne se présente plus que dans 2 des 6 circonscriptions (contre 4 en 2014) : celles d’Anvers et de Flandre occidentale.

298 PRO De Burgerlobby (en abrégé : PRO) s’est constitué en asbl le 14 mars 2019  [86]. Il se présente comme le lobby citoyen et rassemble des mouvements citoyens locaux (il y en aurait une quinzaine dans la province de Brabant flamand  [87]) dont certains se sont ralliés récemment. PRO aspire à une nouvelle culture politique où le citoyen participe activement. Il critique le fonctionnement actuel du système et se prononce en faveur du référendum. Le reste du programme est soumis aux résultats d’un sondage en ligne auquel quiconque a pu participer jusque début mai. PRO dépose des listes pour l’élection du Parlement flamand dans les circonscriptions du Brabant flamand (liste complète) et du Limbourg (liste fortement incomplète). Il est également présent dans les mêmes circonscriptions pour la Chambre. La tête de la liste pour le Parlement flamand dans la circonscription du Brabant flamand est Joris Verspecht qui était, jusqu’en juin 2017, conseiller communal CD&V à Merchtem. Lors des élections communales du 14 octobre 2018, il poussait la liste PRO Merchtem qui a obtenu 24,4 % des suffrages et a décroché 7 sièges, soit le deuxième score de la commune. PRO fait partie du collège communal à Meise (12,0 % des voix et 3 élus) : l’échevin Erwin de Clerck est avant-dernier candidat effectif sur la liste pour le Parlement flamand.

299 Le Partij Vrede en Solidariteit (PV&S) a été créé par le conseiller communal Mohamed Chebaa Amimou, deuxième score sur la liste PVDA d’Anvers aux élections communales du 14 octobre 2018 (2 710 voix de préférence). Il siège comme indépendant depuis mars 2019. Il était militant du parti de gauche radicale depuis 14 ans. Selon l’intéressé, son départ est lié à des désaccords idéologiques et organisationnels ; selon le parti, il serait dû à la composition de la liste pour les élections au Parlement flamand, sur laquelle il n’a pas reçu la deuxième place dans la circonscription d’Anvers. Dans cette circonscription, qui est la seule où le PV&S se présente, M. Chebaa tire la liste, qui compte 8 candidats effectifs et 8 suppléants.

300 Le Referendum Partij (RP) s’est constitué en asbl  [88] le 2 mars 2019. Ses membres fondateurs sont cinq hommes. Quatre d’entre eux occupent respectivement la première place des candidats effectifs et la quatrième place des candidats suppléants sur les deux seules listes déposées à l’occasion des élections de 2019, soit celles pour l’élection du Parlement flamand dans les circonscriptions de Flandre orientale et du Limbourg. Le cinquième fondateur réside en Wallonie. Le parti entend démocratiser la vie politique et lutter contre la particratie en instaurant le référendum, des initiatives populaires contraignantes et la démocratie électronique. Pour le RP, la sélection des personnes chargées des fonctions exécutives doit être opérée sur la base des aptitudes et non par le biais d’élections. Une liste Referendum Partij, fort incomplète puisqu’elle ne comptait que trois candidats, avait été déposée pour les élections communales de 2018 dans la ville de Tongres (0,8 % des votes valables) ; Bart Neys, président du parti, en était la tête de liste.

301 À l’exception du PVDA et du Piratenpartij, aucun des partis sans représentation dans l’assemblée sortante qui ont déposé une liste en 2014 ne participe à l’élection du Parlement flamand en 2019 : Gezond, Evenwichtig, Nieuwe, Open, Eerlijke Groepering (GENOEG) ; Malabare Maatschappij (MAMA) ; Pensio(e)n Plus ; Recht Op Een Leve (ROEL) ; Radicale Omvormers en Sociale Strijders voor een Eerlijker Maatschappij (ROSSEM)  [89] ; Sociaal-Democraten & Progressieven (SD&P) ; Vlaamse Christen Partij (VCP)  [90] ; Vrijheid, Intimiteit, Thuis, Arbeid en Liefde (VITAL).

Tableau 28. Parlement flamand. Présence des listes sans représentation dans l’assemblée parlementaire sortante, par circonscription électorale (2019)

Tableau 28. Parlement flamand. Présence des listes sans représentation dans l’assemblée parlementaire sortante, par circonscription électorale (2019)

5.2.2. Circonscription d’Anvers

302En 2014, la N-VA a remporté 14 sièges sur les 33 que compte la circonscription d’Anvers. Le CD&V en a obtenu 7, le SP.A 4, Groen et l’Open VLD 3 et le Vlaams Belang 2.

303 Quatorze listes se proposent au suffrage des électeurs en 2019 (contre 13 en 2014 et 12 en 2009). Sept d’entre elles sont incomplètes : DierAnimal (13 effectifs, 13 suppléants), PV&S (8 effectifs, 8 suppléants), D-SA (5 effectifs, 5 suppléants), Piratenpartij (3 effectifs, 4 suppléants), Genoeg voor iedereen (1 effectif, 4 suppléants), Be.One (9 effectifs, 9 suppléants), Burgerlijst (12 effectifs, 12 suppléants).

Tableau 29. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale d’Anvers (33 sièges à pourvoir)

Tableau 29. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale d’Anvers (33 sièges à pourvoir)

Tableau 29. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale d’Anvers (33 sièges à pourvoir)

304 Le président du parti, député fédéral sortant et bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever, emmène la liste N-VA. Celle-ci compte, aux quinze premières places, une vice-ministre-présidente du gouvernement flamand, huit députés flamands sortants, cinq bourgmestres et deux échevins (dont certains sont députés sortants). C’est le ministre flamand de l’Emploi, de l’Économie, de l’Innovation et des Sports, Philippe Muyters, qui pousse la liste des candidats effectifs. Il suit Nabilla Ait Daoud, échevine à Anvers, et Vera Celis, députée flamande sortante et bourgmestre de Geel. La liste des suppléants est conduite par Fons Duchateau, échevin à Anvers, et par Dorien Cuylaerts, bourgmestre de Rijkevorsel. À la dernière place, figure Erwin Mertens, président de la section N-VA de Puurs-Sint-Amands.

305Le vice-Premier ministre fédéral, ministre de l’Emploi, de l’Économie, des Consommateurs, chargé du Commerce extérieur, Kris Peeters, qui était tête de liste CD&V en 2009 et en 2014, se présente en 2019 à l’élection du Parlement européen. La liste du parti chrétien-démocrate est dès lors emmenée par Koen Van den Heuvel, bourgmestre empêché de Puurs-Sint-Amands et ministre flamand de l’Environnement, de la Nature et de l’Agriculture qui a remplacé Joke Schauvliege, démissionnaire  [91], le 6 février 2019. Il précède cinq députés flamands sortants. La liste est poussée par Griet Van Olmen, échevine à Nijlen, qui est précédée sur la liste par Wim Caeyers, bourgmestre de Mol. La 1re candidate suppléante est Jamila Hamddan Lachkar, députée flamande sortante (elle a pris ses fonctions le 5 décembre 2018, en remplacement de Kathleen Helsen, devenue députée provinciale). En 2e place, on trouve Nic Andriessen, conseiller communal à Ravels et président de la section locale du parti. Stijn Coenen, conseiller communal à Lierre, et Bart Craane, bourgmestre de Beerse et président de la section locale du parti, poussent la liste des suppléants.

306La liste SP.A est à nouveau emmenée par Caroline Gennez. Une députée fédérale, un échevin et deux conseillers communaux sont également placés en ordre utile sur la liste. Celle-ci est fermée par Alain Verschoren, ancien recteur de l’Universiteit Antwerpen et candidat aux élections provinciales de 2018, et par Jinnih Beels, échevine à Anvers. Inga Verhaert, conseillère provinciale, ancienne députée fédérale et ancienne conseillère communale, conduit la liste des suppléants. Elle précède le président de la section du parti de Malines, Thijs Verbreurgt. Cette liste est fermée par Christine Van Broeckhoven, professeure à l’Universiteit Antwerpen et ancienne députée fédérale.

307 C’est Wouter Vanbesien, député flamand sortant et conseiller communal à Anvers, ancien président du parti et ancien sénateur, qui pousse la liste Groen. Il est précédé par la conseillère communale et du CPAS de Malines Zineb El Boussaadani. La liste des candidats suppléants est tirée par Staf Aerts, conseiller communal et ancien échevin à Duffel, et par Charlotte Pittevils, conseillère communale à Bonheiden-Rijmenam. En fin de liste, figurent Ilse De Schutter, conseillère de district à Ekeren, et Omar Al Jattari, échevin de district à Borgerhout.

308 C’est le député flamand et bourgmestre de Malines, Bart Somers, qui conduit la liste Open VLD de la circonscription d’Anvers. Il est le fils de l’ancien député et sénateur Volksunie Joos Somers. Le 13 février 2017, il a reçu le World Mayor Prize 2016, remis par le think tank londonien City Mayors Foundation, pour l’investissement de sa commune dans l’accueil des réfugiés et l’intégration des migrants. La 2e candidate effective de la liste, Sihame El Kaouakibi, n’a pas de mandat électif. Le député flamand sortant Willem-Frederik Schiltz, 3e candidat effectif, est le fils de Hugo Schiltz (ancien président de la Volksunie, ancien vice-Premier ministre fédéral et ancien ministre du gouvernement flamand, nommé ministre d’État par le roi Albert II), décédé en 2006. La 5e place est occupée par Zelfa Madhloum, d’origine irakienne née en Belgique, dirigeante de l’entreprise d’exportation Belgian Food Company. La liste est poussée par Marleen Vanderpoorten, ancienne ministre flamande de l’Enseignement et de la Formation, ancienne députée flamande, ancienne bourgmestre de Lierre, fille de l’ancien ministre Herman Vanderpoorten. Elle suit Bart Voordeckers, conseiller communal à Turnhout. Le 1er candidat suppléant, Tom Ongena, est conseiller communal et ancien échevin à Wavre-Sainte-Catherine. Martine Taelman, députée flamande et sénatrice sortante, échevine à Grobbendonk et ancienne députée fédérale, pousse la liste des suppléants.

309 Comme en 2014, la liste Vlaams Belang de la circonscription d’Anvers est tirée par Filip Dewinter et est poussée par Bruno Valkeniers, ancien député fédéral, ancien conseiller communal à Anvers et ancien président du parti. Comme en 2014 également, le 1er candidat suppléant est Dirk Verhaert, conseiller communal à Wijnegem, tandis que le dernier est Jan Penris, député fédéral sortant, conseiller communal à Anvers et ancien député flamand.

310 Comme en 2014, c’est Jos D’Haese, fils de la conseillère communale d’Anvers Mie Branders, qui est en tête de la liste PVDA. Il précède Lise Vandecasteele, membre de Médecine pour le peuple et conseillère au CPAS d’Anvers. La liste est poussée par Ben Van Duppen, échevin du district de Borgerhout et fils de Dirk Van Duppen, l’un des fondateurs de Médecine pour le peuple et ancien conseiller communal PVDA à Anvers, et par Nicole Naert, ancienne secrétaire de la Centrale générale des services publics (CGSP) et ancienne conseillère provinciale. La liste des suppléants est conduite par Kristof Vissers, conseiller de district à Deurne, et par Nadine Peeters, conseillère de district à Anvers. Elle est fermée par l’ancien journaliste de la VRT Sauw Tjhoi Ng.

311 La liste DierAnimal est poussée par Paulus Ielegems, ancien conseiller du CPAS qui s’est présenté aux élections communales de 2018 sur la liste IedereenBornem. La liste des suppléants est conduite par Lucy Cromheecke, membre de la plateforme youth4climate.

312 L’ancien conseiller communal PVDA (parti qu’il a quitté après 14 ans de militance) Mohamed Cheeba Amimou conduit la liste PV&S. Yasmine Errahil la pousse. Le 1er candidat suppléant est Morad Ramachi, conseiller de district à Anvers (suppléant de la liste Groen, il a été appelé à siéger en septembre 2014 ; il a ensuite quitté son groupe politique en mai 2016 pour être indépendant, faisant ainsi perdre sa majorité à la coalition N-VA/Groen/Open VLD, qui ne disposait que de 17 sièges sur 33).

313 La liste D-SA est fermée par Sabina Dacic, qui a été candidate à l’élection du conseil communal d’Anvers en 2018 sur la liste D-SA (92 voix de préférence).

314 La liste Piratenpartij est tirée par Christophe Cop, qui était tête de liste à la Chambre en 2014 et dernier sur la liste Piratenpartij lors des élections provinciales de 2018. Il y avait obtenu 601 voix, soit le deuxième score de sa liste. Le 3e et dernier candidat effectif est Lander Meeusen, aussi candidat aux élections provinciales de 2018 (290 voix). La 1re candidate suppléante, Monica Delgadillo Porcel, était également candidate à ces élections (538 voix).

315 La fondatrice de Genoeg voor iedereen, Ilse Houben, occupe la 1re et seule place effective de la liste. Elle était candidate sur la liste PVDA pour l’élection communale à Brasschaat en 2018 ; elle avait obtenu 66 voix de préférence.

316 Karima Arektoute, tête de liste Be.One, tirait également la liste lors des élections communales de 2018 à Anvers (564 voix).

317 La tête de la Burgerlijst, Kristel Sieprath, avait obtenu 75 voix aux élections communales à Anvers en 2018 ; le dernier candidat effectif, Benjamin De Bruyn, en avait récolté 66 sur la même liste. La 1re candidate suppléante, Leen Schelfhout, a occupé la première place aux élections communales à Anvers et a obtenu 344 voix sur son nom.

5.2.3. Circonscription du Brabant flamand

318 Lors des élections de 2014, la N-VA a remporté 7 des 20 sièges à pourvoir dans la circonscription du Brabant flamand. L’Open VLD et le CD&V en ont chacun décroché 4, le SP.A et Groen 2 chacun et l’UF 1.

319 En 2019, 10 listes sont déposées (contre 13 en 2014 et en 2009). Une d’entre elles est incomplète : DierAnimal (7 effectifs, 7 suppléants).

Tableau 30. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale du Brabant flamand (20 sièges à pourvoir)

Tableau 30. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale du Brabant flamand (20 sièges à pourvoir)

Tableau 30. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale du Brabant flamand (20 sièges à pourvoir)

320 La N-VA a placé en tête de sa liste le ministre flamand Ben Weyts. Il précède cinq députés flamands et deux conseillers communaux, tous placés en ordre théoriquement utile. La députée flamande sortante Elke Wouters est entrée en fonction le 5 décembre 2018, jour où elle a remplacé Bart Nevens devenu député provincial. La liste est poussée par Astrid Pollers, bourgmestre de Herent, et par Willy Segers, député flamand sortant et bourgmestre de Dilbeek. La liste des candidats suppléants est conduite par Arnout Coel, président de la section N-VA de l’arrondissement de Louvain, et par Veerle Geerinckx, bourgmestre de Zemst. Elle est fermée par Lena Ghysels, échevine à Kappelle-op-den-Bos et conseillère provinciale, et par Bart Nevens, député flamand sortant, conseiller communal et ancien échevin à Kortenberg.

321 Comme en 2014, c’est la présidente du parti, Gwendolyn Rutten, qui emmène la liste Open VLD pour la circonscription du Brabant flamand. Elle précède un échevin, deux députés flamands sortants et un bourgmestre. Rik Daems, député flamand et sénateur sortant, conseiller communal à Louvain, ancien député fédéral, ancien ministre fédéral, ancien bourgmestre d’Aarschot, pousse la liste des effectifs. Il suit Jhonny Ghysens, membre du conseil du parti et président provincial du Willemsfonds du Brabant flamand. La liste comprend un candidat francophone à la 14e place : Sébastien Dewailly. La liste des candidats suppléants est tirée par Bob Savenberg, musicien et chanteur (entre autres, ancien batteur du groupe pop Clouseau), élu conseiller communal à Dilbeek le 14 octobre 2018 (il était aussi candidat à l’élection provinciale, mais n’a pas été élu). Il est suivi par Caroline Van Goidsenhoven, ancienne conseillère communale à Hoegaarden (qui a démissionné en septembre 2017) et présidente du comité des subsides de la Loterie nationale. En fin de liste, figurent David De Valck, échevin à Merchtem, et Ann Schevenels, conseillère communale à Keerbergen et députée provinciale.

322 La liste CD&V est emmenée par Peter Van Rompuy, devenu chef de groupe au Parlement flamand le 6 février 2019 suite à la nomination de Koen Van den Heuvel comme membre du gouvernement flamand (où il remplace Joke Schauvliege comme ministre de l’Environnement, de la Nature et de l’Agriculture, cf. supra) ; il est le fils de l’ancien président du Conseil européen et ancien Premier ministre Herman Van Rompuy. Il précède trois députés flamands sortants et un bourgmestre. En fin de liste, se trouvent Chris Vervliet, bourgmestre de Boutersem, et Jef Vanderoost, conseiller communal et ancien échevin à Dilbeek. La liste des candidats suppléants est conduite par Kris Poelaert, bourgmestre de Herne et conseiller provincial, et par Lore Fourie, échevine à Landen. Elle est poussée par Bert De Wit, bourgmestre de Tremelo, et par Johan Vanhulst, bourgmestre de Bierbeek.

323 C’est le député flamand sortant, ancien président du parti et ancien ministre fédéral, Bruno Tobback, qui conduit la liste SP.A. Il est le fils de Louis Tobback, ministre d’État et conseiller provincial, ancien président du parti, ancien (vice-Premier) ministre fédéral, ancien bourgmestre de Louvain. Une députée flamande et sénatrice sortante est en 2e position et une échevine de Vilvorde en 3e. La liste est poussée par Jean-Pierre De Groef, conseiller communal et ancien bourgmestre de Machelen, et par Marc Snoeck, bourgmestre de Hal. Bieke Verlinden, échevine à Louvain, et Raf Vanmeensel, conseiller communal à Bekkevoort, conduisent la liste des candidats suppléants. Celle-ci est fermée par John Swinnen, conseiller communal à Zoutleeuw, et par Denise Vandevoort, échevine à Louvain.

324 La liste Groen est fermée par Tom Roovers, échevin à Tirlemont, et par Fatiha Dahmani, conseillère communale et du CPAS à Louvain. La liste des suppléants est tirée par Alwin Loeckx, directeur de l’organisation Pajottenland & Zennevallei et candidat non élu à l’élection communale à Gooik en 2018 (102 voix de préférence), et par Alona Lyubayeva, candidate indépendante non élue à l’élection communale à Aarschot (195 voix). Ancienne fonctionnaire en charge de la diversité au sein de l’administration flamande, elle a été limogée par sa ministre de tutelle, Liesbeth Homans (N-VA), avec qui elle est en conflit. La liste des candidats suppléants est poussée par Bram Peters, échevin à Tervuren, et par Lies Corneillie, échevine à Louvain. Le député flamand sortant Hermes Sanctorum-Vandevoorde, qui était tête de liste en 2014, a quitté Groen (cf. supra) et ne figure sur aucune liste pour l’élection au Parlement flamand du 26 mai 2019.

325 Le seul membre francophone du Parlement flamand, élu sur la liste Union des francophones (UF), Christian Van Eyken (Défi), siège dans cette assemblée depuis qu’elle est élue directement (1995). Il ne se présente pas en 2019 (il devra prochainement répondre devant la justice d’une implication présumée dans la mort de l’ex-mari de sa compagne). Si l’ordre de présentation aux premières places est connu depuis les élections précédentes (MR et Défi pour les premiers candidats effectifs, CDH et PS pour les premiers candidats suppléants, cf. supra), le choix de la tête de liste a été l’objet de vives discussions. Le premier candidat proposé par le MR était Alexis Calmeyn, bourgmestre non nommé de Drogenbos. Mais plusieurs personnes, y compris dans son propre parti, lui reprochaient de ne pas avoir défendu les intérêts de l’UF dans sa commune. Un deuxième candidat a été proposé : Damien Thiéry (ancien membre des FDF, passé au MR en décembre 2013), député fédéral sortant, ancien bourgmestre non nommé de Linkebeek et ancien conseiller provincial. Mais le président de Défi, Olivier Maingain, a opposé son veto à cette option, reprochant à D. Thiéry son comportement dans la périphérie qui va, selon lui, à l’encontre des intérêts des francophones. Finalement, c’est Nicolas Kuczynski, conseiller communal à Rhode-Saint-Genèse, élu dans cette commune sur la liste Intérêts Communaux - Gemeentebelangen (IC-GB), et conseiller provincial, qui conduit la liste. Josiane Blanche (CDH), conseillère communale à Zaventem, et Georgios Karamanis (PS), conseiller communal à Leeuw-Saint-Pierre, sont respectivement 3e et 4e. Frédéric Petit (MR), bourgmestre de Wezembeek-Oppem, et Philippe Thiéry (Défi), conseiller communal à Linkebeek, poussent la liste. Comme par le passé, Écolo ne s’associe pas à cette liste constituée de candidats provenant de Défi, du MR, du PS et du CDH, ainsi que de candidats indépendants, mais ne présente pas de liste en Brabant flamand.

326En 2e place de la liste Vlaams Belang de la circonscription du Brabant flamand, se trouve Suzy Wouter, conseillère communale à Scherpenheuvel-Zichem. En fin de liste, figure Jurgen Van Duyse, conseiller communal à Vilvorde. Eddy Longeval, conseiller communal à Sint-Pieters-Leeuw, est en tête des candidats suppléants devant Valérie Seyns, ancienne députée bruxelloise et ancienne conseillère communale à Molenbeek-Saint-Jean, candidate non élue à l’élection communale de 2018 à Dilbeek. La dernière place a été attribuée à David Van Nuffelen, vice-président de la régionale du Brabant flamand du parti, candidat non élu aux élections communales de 2018 à Aarschot.

327 La liste PVDA est tirée par Sander Vandecapelle, candidat non élu à l’élection provinciale (tête de liste, 1 837 voix de préférence). Tine Van Rompuy, sœur d’H. Van Rompuy, ancien président du Conseil européen et ancien Premier ministre, et tante du candidat qui emmène la liste CD&V dans la même circonscription, figure en 20e et dernière place sur la liste des candidats effectifs. Anna Maria van Aerschot, candidate non élue à l’élection communale de Tirlemont du 14 octobre 2018 (131 voix de préférence) et à l’élection provinciale du même jour (680 voix), tire la liste des candidats suppléants.

328 La liste DierAnimal est conduite par un ancien d’Agalev et de Groen, Luc Ferdinand. En dernière place, se présente Constanza Adonis Villalon, Belge d’origine chilienne, fondatrice et présidente de DierAnimal.

329 La tête de liste PRO, Joris Verspecht, est un ancien du CD&V. Il a démissionné de son mandat de conseiller communal à Merchtem en 2017 et a quitté le CD&V parce qu’il n’a pas reçu la première place sur la liste pour l’élection communale du 14 octobre 2018. Le dernier candidat effectif est Chris De Knop, élu conseiller communal à Asse en 2018 sur la liste ZellikRellegem-Volk. Le 1er candidat suppléant est Tom Van Esse, qui a quitté le CD&V (il était conseiller communal et du CPAS) et a été élu conseiller communal à Begijnendijk sur la liste Samen en 2018. Le dernier candidat sur la liste des suppléants est Luc Robberechts, conseiller communal à Merchtem (élu sur la liste Pro Merchtem).

5.2.4. Circonscription de Flandre occidentale

330 En 2009, dans la circonscription de Flandre occidentale, la N-VA a remporté 7 des 22 sièges. Le CD&V en a obtenu 6, le SP.A 4, l’Open VLD 3, Groen et le Vlaams Belang 1 chacun.

331 Neuf listes se proposent au suffrage en 2019 (contre 13 en 2014 et 12 en 2009). Deux d’entre elles sont incomplètes : DierAnimal (3 effectifs, 4 suppléants) et Piratenpartij (1 effectif, 4 suppléants).

Tableau 31. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale de Flandre occidentale (22 sièges à pourvoir)

Tableau 31. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale de Flandre occidentale (22 sièges à pourvoir)

Tableau 31. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale de Flandre occidentale (22 sièges à pourvoir)

332 Geert Bourgeois, ministre-président du gouvernement flamand, conduisant la liste de la N-VA pour le Parlement européen, c’est le député flamand sortant Bert Maertens qui tire la liste pour le Parlement flamand ; G. Bourgeois occupait cette place lors des deux derniers scrutins. Outre B. Maertens, quatre députés flamands sortants sont classés en ordre utile sur la liste. Geert Orbie, président du conseil d’arrondissement Bruges-Torhout-Oostkust de la N-VA et membre du conseil national du parti, et Danielle Godderis-T’Jonck, députée flamande sortante et sénatrice (depuis le 11 janvier 2019) sortante, ancienne conseillère communale à Alveringem, poussent la liste. La liste des suppléants est emmenée par Koen Coupillie, conseiller communal à Dixmude, et par Charlotte Bonte, conseillère communale à Wevelgem. Elle est fermée par Stijn Jonckheere, échevin à Oudenburg et président de la section locale du parti, et par Anthony Goethaels, conseiller communal à Middelkerke.

333 Comme en 2009 et en 2014, c’est Hilde Crevits, vice-ministre-présidente flamande, qui conduit la liste CD&V. Deux députés flamands sortants, un bourgmestre et deux échevins sont également placés en ordre utile. La liste est poussée par Jasmina Poppe, conseillère communale à Tielt, et par Felix De Clerck, fils de l’ancien ministre et bourgmestre de Courtrai et ancien président du parti, Stefaan De Clerck. La liste des suppléants est emmenée par Brecht Warnez, échevin à Wingene, et par Katrien Desomer, conseillère communale à Ypres et ancienne échevine dans cette commune. Elle est fermée par Sandy Buysschaert, échevin à Blankenberge, et par Ruben Strobbe, échevin à Beernem et conseiller provincial.

334 Le président du SP.A et conseiller communal à Ostende, John Crombez, ne se présente pas à l’élection au Parlement flamand en 2018 (il était tête de liste en 2009 et en 2014), mais est candidat à la Chambre. C’est Annick Lambrecht qui conduit la liste devant un député flamand sortant, deux conseillers communaux et une syndicaliste de la FGTB. En fin de liste, on trouve Philip Bolle, conseiller communal à Ypres et responsable régional du Bond Moyson (mutualité socialiste), et l’échevin et président du CPAS de Courtrai, ancien député européen, fédéral et flamand, Philippe De Coene. La liste des suppléants est emmenée par Simon Bekaert, conseiller communal et ancien échevin à Tielt, et par Jessy Salenbien, échevine à Koekelare. Elle est poussée par Kurt Vanlerberghe, conseiller communal et ancien échevin à Dixmude, et par Mieke Hoste, conseillère communale et ancienne échevine à Bruges.

335 Comme en 2009 et en 2014, Bart Tommelein, qui a été successivement secrétaire d’État fédéral puis vice-ministre-président et ministre du Budget, des Finances et de l’Énergie du gouvernement flamand jusqu’au 31 décembre 2018, conduit la liste Open VLD dans la circonscription de Flandre occidentale. Il précède trois autres députés flamands sortants ; deux d’entre eux sont également bourgmestres et une est échevine. La liste est poussée par Kathleen Defour-Verhelle, échevine à Ardooie, et par Marc Doutreluingne, bourgmestre de Zwevegem. La liste des suppléants est emmenée par Maarten Vander Stichele, attaché au cabinet du bourgmestre de Courtrai et président de la section Open VLD de Courtrai, et par Veerle Vervaeke, conseillère communale et ancienne échevine à Tielt. Elle est fermée par Ann Soete, avant-dernière  [92], députée flamande sortante (élue sur la liste N-VA en 2014 et siégeant comme indépendante depuis le 1er septembre 2017, cf. supra) et échevine à Bruges (élue en 2018 sur la liste Open VLD), et par Pedro Brugada Terradellas, dernier, cardiologue belgo-espagnol, ancien président du CPAS de Lede, candidat non élu aux élections communales de 2018 sur la liste Open VLD à Ostende.

336 Le député flamand sortant Bart Caron, ancien conseiller communal à Courtrai, ancien chef de cabinet des ministres flamands Bert Anciaux et Paul Van Grembergen, ancien député flamand SP.A–Spirit et SP.A, n’est plus en tête de la liste Groen, contrairement aux deux scrutins précédents. Il occupe cette fois la dernière place des candidats effectifs. Comme en 2014, le 1er candidat suppléant est Maarten Tavernier, conseiller provincial. La 2e candidate suppléante, Carol Cartigny, est conseillère communale à Oostkamp, et la dernière, Gerda Schotte, est conseillère provinciale.

337 À la 2e place de la liste Vlaams Belang, figure Lut Deforche-Degroote qui, en octobre 2018, avait été élue au conseil communal de Roulers (449 voix de préférence) comme son mari Filip Deforche (653 voix) ; les deux époux ne pouvant siéger ensemble au conseil communal, c’est F. Deforche qui a été désigné conseiller communal. En fin de liste, on trouve Ignace Lowie, ancien conseiller provincial et ancien député fédéral Vlaams Blok, ancien conseiller du district de Berchem (en 2001, il avait quitté le groupe VB du conseil provincial où il avait été élu en octobre 2000 ; il siégea alors d’abord comme indépendant, puis, en avril 2002, il rejoignit le groupe CD&V au conseil provincial) ; aux élections communales de 2018 à Bruges, il s’est présenté sur la liste Vlaams Belang mais n’a pas été élu. Les premiers candidats suppléants sont Immanuel De Reuse, conseiller communal à Roulers et conseiller provincial, ancien député flamand, et Kristien Verbelen, candidate non élue aux élections communales de 2018 à Oostkamp. Les deux derniers suppléants sont Jan Deweer, conseiller communal à Courtrai, et Herman Vandenberghe, ancien conseiller communal à Coxyde (et candidat non élu en 2018 dans cette commune).

338 La liste PVDA est fermée par Filip Desmet, président provincial du parti. La liste des suppléants est tirée par Jouwe Vanhoutteghem, président de la section locale de Courtrai du parti.

5.2.5. Circonscription de Flandre orientale

339Lors des élections de 2014, la N-VA a remporté 9 des 27 sièges à pourvoir dans la circonscription de Flandre orientale. Deux listes en ont décroché chacune 5 : le CD&V et l’Open VLD. Le SP.A en a obtenu 4, Groen et le Vlaams Belang 2 chacun.

340 Onze listes se présentent au suffrage (contre 13 en 2014 et en 2009). Quatre d’entre elles sont incomplètes : DierAnimal (7 effectifs, 7 suppléants), de coöperatie (5 effectifs, 5 suppléants), RP (2 effectifs, 4 suppléants), Be.One (1 effectif, 4 suppléants).

Tableau 32. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale de Flandre orientale (27 sièges à pourvoir)

Tableau 32. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale de Flandre orientale (27 sièges à pourvoir)

Tableau 32. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale de Flandre orientale (27 sièges à pourvoir)

341 Comme en 2014, la liste N-VA est tirée par Matthias Diependaele. Au total, ce sont 9 députés sortants (7 flamands, 1 fédéral et 1 européen) qui figurent en ordre utile sur la liste, ainsi qu’un échevin. La liste est poussée par Toon De Bock, conseiller communal à Herzele et porte-parole de la vice-ministre-présidente du gouvernement flamand Liesbeth Homans, par Ingeborg De Meulemeester, députée flamande sortante, échevine à Beveren et ancienne députée fédérale, et par Lieven Dehandschutter, bourgmestre de Saint-Nicolas et ancien député flamand. Joris Nachtergaele, bourgmestre de Maarkedal, et Lieve Truyman, échevine à Tamise, emmènent la liste des candidats suppléants. Celle-ci est fermée par Simon Lejeune, agent de communication sur les réseaux sociaux de la N-VA, et par An Vervliet, conseillère communale à Lebbeke et conseillère provinciale.

342 Comme en 2009 et en 2014, la liste CD&V est conduite par Joke Schauvliege. Celle-ci, qui a été ministre flamande de l’Environnement, de la Nature et de l’Agriculture jusqu’au 6 février 2019, y précède deux députés flamands et un député fédéral sortants, ainsi qu’une bourgmestre (la plus jeune de Belgique, Maaike De Rudder, bourgmestre de Sint-Gillis-Waas) et une échevine. En fin de liste, on trouve Kim Martens, échevin à Lievegem (et ancien bourgmestre de Waarschoot, commune fusionnée avec Lovendegem et Zomergem au 1er janvier 2019), et Jan Vermeulen, bourgmestre de Deinze. En tête de la liste des candidats suppléants, figurent Stijn De Roo, conseiller communal à Gand et secrétaire provincial du Boerenbond et des gildes agricoles de Flandre orientale, et Saloua El Moussaoui, conseillère communale à Saint-Nicolas. Robin De Cubber, président des Jeunes CD&V Zottegem-Alost, et Filip Thienpont, bourgmestre de Merelbeke, ferment la liste.

343 La liste Open VLD est emmenée par deux députés sortants, dont Jean-Jacques De Gucht, qui est le fils de Karel De Gucht, ministre d’État et conseiller communal à Berlare, ancien commissaire européen, ancien député flamand, fédéral et européen, ancien sénateur, ancien bourgmestre de Berlare, ancien président du VLD. Les autres candidats placés en ordre théoriquement utile sont des mandataires locaux (conseiller communal ou provincial, échevin) et un artiste. La liste est poussée par Elsie Sierens, bourgmestre de Destelbergen, et, comme en 2014, par Herman De Croo, député flamand sortant, ministre d’État, ancien député fédéral et ancien sénateur  [93], ancien ministre national, ancien président du VLD, ancien bourgmestre de Brakel, père du vice-Premier ministre fédéral Alexander De Croo. La liste des candidats suppléants est conduite par Freya Saeys, députée flamande sortante et conseillère communale à Lebbeke, et par Bart Van Hulle, bourgmestre de Maldegem. Les derniers candidats suppléants sont des entrepreneurs : Marleen De Tant (Sint-Lievens-Houtem) et Frans Penne (Alost), sans mandat politique.

344 Alors qu’elle était tête de liste en 2009 et 2014, Freya Van den Bossche est cette fois en 2e position sur la liste SP.A. Elle suit Conner Rousseau qui ne détient pas de mandat électif mais est le responsable des médias sociaux et des événements au sein du parti. Un député flamand sortant et deux conseillers communaux les suivent aux places en ordre théoriquement utile. En fin de liste, on trouve Astrid De Bruycker, échevine à Gand, et Jo Fonck, bourgmestre de Denderleeuw. La liste des candidats suppléants est emmenée par Emine Gül Isci, ancienne conseillère communale à Gand, et par Sam Van de Putte, conseiller communal à Gand. Elle est fermée par Hedwin De Clercq, conseiller communal et ancien échevin à Brakel, ancien délégué principal FGTB chez Audi Brussels.

345 Groen a placé deux députés flamands sortants (dont une sénatrice sortante) et une conseillère communale aux trois premières places de sa liste. Celle-ci est poussée par Isaura Calsyn, échevine à Eeklo, et par Filip Watteeuw, échevin à Gand et ancien député flamand. En tête de la liste des candidats suppléants, se trouvent Dirk Stroobandt, conseiller communal à Deinze, et Fatma Yildiz, conseillère communale à Alost. En fin de liste, figure Wout De Meester, échevin à Saint-Nicolas.

346 Comme en 2014, la liste Vlaams Belang est emmenée par Guy D’haeseleer. Deux conseillers communaux le suivent et sont placés en ordre théoriquement utile. La liste des candidats effectifs est fermée par Steve Herman, conseiller communal à Alost et conseiller provincial. Pour sa part, la liste des candidats suppléants est tirée par Olaf Evrard, conseiller communal à Deinze et conseiller provincial, et par Veronique Lenvain, conseillère communale à Brakel. Elle est poussée par Marc Boterberg, conseiller communal à Lede.

347 La liste PVDA comprend plusieurs élus de Zelzate : les conseillers communaux Debbie De Vleeschauwer (18e candidate effective), Karel Van Bever (23e) et Dirk Goemare (27e et dernier), ainsi que l’échevin et président du CPAS  [94] Geert Asman (dernier candidat suppléant). Jef Maes, conseiller communal à Saint-Nicolas, est 3e.

348 Tous les candidats de la liste de coöperatie étaient candidats aux élections communales à Lede en octobre 2018, à l’exception d’une (Karlien Meuleman, 3e candidate suppléante). C’est donc le cas de la tête de liste, Katinka Pottie (163 voix de préférence), du dernier candidat effectif, Jan Huib Nas (193 voix), de la 1re candidate suppléante, Els Van der Meersch (144 voix), et du dernier candidat suppléant, Eyyüp Özerdem (120 voix). Mais aucun des deux conseillers communaux élus à Lede en 2018 ne figure sur la liste pour l’élection du Parlement flamand.

349 La liste Referendumpartij (RP) est emmenée par Frank De Backer, co-fondateur du parti, comme le dernier candidat suppléant, Kenny Ronsse.

350 La tête de liste Be.One est Büsra Altinkaya qui était candidate (non élue, 234 voix de préférence) aux élections communales à Gand sur la liste Be.One. Tel est le cas également du 1er candidat suppléant, Baya Ziouane (49 voix), et du 2e candidat suppléant, Ahmet Canbas (86 voix).

5.2.6. Circonscription du Limbourg

351 La N-VA a décroché 5 des 16 sièges attribués dans la circonscription du Limbourg en 2014. Le CD&V en a obtenu 4, le SP.A 3, l’Open VLD 2, Groen et le Vlaams Belang 1 chacun.

352 Dix listes présentent des candidats pour l’élection du Parlement flamand (contre 11 en 2014 et en 2009). Trois d’entre elles sont incomplètes : PRO (3 effectifs, 4 suppléants), D-SA (1 effectif, 4 suppléants), RP (1 effectif, 4 suppléants).

Tableau 33. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale du Limbourg (16 sièges à pourvoir)

Tableau 33. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale du Limbourg (16 sièges à pourvoir)

Tableau 33. Parlement flamand. Candidatures dans la circonscription électorale du Limbourg (16 sièges à pourvoir)

353 Quatre députés sortants, deux fédéraux et deux flamands, emmènent la liste N-VA pour le Parlement flamand, dont Steven Vandeput, tête de liste et ancien ministre fédéral de la Défense, chargé de la Fonction publique (il a démissionné du gouvernement Michel I le 12 novembre 2018). En 2009 et en 2014, le président du Parlement flamand et sénateur sortant, conseiller communal et ancien bourgmestre de Riemst, Jan Peumans, tirait la liste N-VA ; en 2019, il la pousse. Il suit Johan Pauly, conseiller communal à Lanaken, et Laura Olaerts, conseillère communale à Genk. En tête de la liste des candidats suppléants, figurent Katja Verheyen, échevine et présidente du CPAS de Bree et conseillère provinciale, et Hendrik Verbrugge, ancien conseiller provincial, ancien président du CVP d’Alken, ancien bourgmestre CVP et CD&V de cette commune (il a quitté le parti en 2011). Pour la pousser, le parti a choisi Veronik Moesen, conseillère communale et ancienne échevine à Bilzen, et Bert Lambrechts, conseiller communal à Hasselt et député provincial.

354 Trois députés flamands sortants occupent les trois premières places de la liste CD&V. Ils précèdent un conseiller communal et un échevin, également en ordre théoriquement utile sur la liste. Le ministre flamand du Bien-Être, de la Santé publique et de la Famille, ancien député fédéral, ancien vice-Premier ministre, ancien secrétaire général et ancien président du CD&V, Jo Vandeurzen, pousse la liste. Il suit Johan Sauwens, ancien ministre flamand, ancien député fédéral et flamand, conseiller communal à Bilzen et ancien bourgmestre de cette commune (il est passé au CD&V après la dissolution de la Volksunie le 20 décembre 2001). La liste des suppléants est emmenée par Jo Brouns, bourgmestre de Kinrooi et conseiller provincial, et par Hilâl Yalcin, échevine et présidente du CPAS de Beringen, ancienne députée fédérale. Elle est poussée par Stijn Van Baelen, bourgmestre de Bocholt, et par Erik Van Roelen, bourgmestre de Halen. Il est à noter que le 5e candidat effectif, Yasin Gül, a été exclu des rangs du CD&V – qu’il avait récemment rejoints (cf. infra) – le 9 mai 2019 « après la mise au jour d’un petit film dans lequel il manifeste des sympathies pour le mouvement des Loups gris »  [95], organisation nationaliste turque d’extrême droite ; son nom est toutefois maintenu sur la liste, celle-ci ne pouvant plus être remaniée.

355 La députée sortante et bourgmestre de Wellen, Els Robeyns, conduit la liste SP.A dans la circonscription du Limbourg. Elle précède trois mandataires locaux placés en ordre théoriquement utile sur la liste, dont Mustafa Aytar, à qui certains reprochent sa proximité avec les Loups gris, même si le parti affirme qu’il n’en est pas membre  [96]. Kevin Schouterden, conseiller communal et ancien échevin à Hasselt, et Patrick Lismont, bourgmestre de Gingelom, poussent la liste. En tête des candidats suppléants, figurent Loes Mispoulier, juriste chef de service à la FGTB du Limbourg et conseillère communale à Lommel, et Jean-Paul Peuskens, conseiller provincial, ancien député provincial, ancien bourgmestre de Bocholt et ancien député flamand. Pour fermer la liste, on trouve Marc Geerts, échevin à Pelt, et Danny Deneuker, échevin et ancien bourgmestre de Looz.

356 En 2009 et en 2014, Marino Keulen, député flamand sortant et ancien ministre flamand, bourgmestre de Lanaken depuis 2011, conduisait la liste Open VLD, tandis que l’actuelle ministre flamande du Budget, des Finances et de l’Énergie (elle occupe ce poste depuis le 9 janvier 2019, en remplacement de Bart Tommelein, nommé bourgmestre d’Ostende), ancienne députée flamande et bourgmestre en titre et présidente du conseil communal de Dilsen-Stokkem, Lydia Peeters, était 2e. En 2019, les deux mêmes candidats conduisent la liste Open VLD mais dans l’ordre inverse. Ils précèdent une députée flamande sortante : Laurence Libert, qui siège au Parlement flamand depuis le 9 janvier 2019. La liste est poussée par Jan Dalemans, bourgmestre de Hechtel-Eksel, et par Johny De Raeve, bourgmestre de Zonhoven. La liste des candidats suppléants est tirée par Steven Coenegrachts, conseiller communal à Riemst, et par Soetkin Jehaes, conseillère du CPAS d’Alken, présidente des Jeunes VLD du Limbourg et attachée parlementaire de L. Libert. Elle est fermée par Herbert Coox, échevin à Maasmechelen, et par Johan Mas, conseiller communal et ancien échevin à Saint-Trond (qui doit devenir à nouveau échevin à partir de 2020). Le député fédéral sortant, bourgmestre de Tongres et ministre d’État, Patrick Dewael, ancien président de la Chambre des représentants, ancien vice-Premier ministre et ancien ministre-président flamand, qui était dernier candidat suppléant en 2014, occupe en 2019la 1re place effective pour la Chambre des représentants.

357 Comme en 2009 et en 2014, la liste Groen est emmenée par Johan Danen. Johnny Ceyssens, conseiller communal à Lummen, est en 3e position. En fin de liste, il y a Sven Saenen, conseiller communal et ancien échevin à Hechtel-Eksel. La liste des candidats suppléants est emmenée par Bright Adiyia, géographe, consultant « climat », chercheur à la KULeuven, et par Nele Nullens, candidate non élue à l’élection provinciale d’octobre 2018. Elle est poussée par Ivo Thys, ancien échevin à Riemst, candidat non élu aux dernières élections provinciales. L’établissement de la liste pour les élections au Parlement flamand a été émaillé par des tensions. Yasin Gül, échevin à Heusden-Zolder (élu sur la liste CD&V–Groen), a quitté le parti écologiste et a rejoint le CD&V parce qu’il contestait le choix des candidats tête de liste pour le Parlement flamand et pour la Chambre. En particulier, il s’opposait au choix de Hind Salhane, récemment devenue membre de Groen, qui était présentée comme candidate tête de liste pour la Chambre sur la liste à soumettre au congrès du parti. Mais celui-ci l’a rejetée. H. Salhane a alors demandé, et obtenu, d’être la 2e candidate effective pour le Parlement flamand.

358 Comme en 2014, la liste Vlaams Belang est tirée par Chris Janssens. Il précède une personne qui avait été élue au conseil communal de Saint-Trond en 2006 mais qui n’avait pu siéger parce qu’elle avait été élue en même temps que sa mère Marleen Govaerts (qui a également été députée fédérale Vlaams Belang jusqu’en 2007). En fin de liste, on trouve Alice Deckers, conseillère communale à Maasmechelen, et Koen Ooms, conseiller communal à Hasselt et conseiller provincial. La liste des candidats suppléants est emmenée par Bart Lindelauf, conseiller communal à Bilzen, et par Veerle Dils, conseillère communale à Ham, tandis qu’elle est fermée par Lowie Tielens, conseiller communal à Beringen.

359 C’est Kim De Witte, conseiller communal à Hasselt, qui conduit la liste PVDA. Sa collègue au conseil communal de Hasselt, Karo (Karolien) Stevens, tire la liste des candidats suppléants. Les deux autres conseillers communaux (Lommel et Genk) de la province ne sont pas sur la liste. Gaby Jaenen, vice-présidente de la section limbourgeoise de la Centrale générale de la FGTB, pousse la liste des candidats effectifs et Willem De Witte, pensionné, ancien collaborateur du service de droit social de la Centrale générale des services publics de la FGTB, celle des candidats suppléants.

360 La liste PRO a pour 2e candidate effective Linda Theunissen, conseillère communale élue en 2018 sur la liste PRO Hamont-Achel. La liste des candidats suppléants est emmenée par Luc Schepens, candidat non élu aux élections communales à Saint-Trond sur la liste StadsBelang  [97] (280 voix de préférence), président du parti social-libéral Sterk Stadspartij (qui, créé en janvier 2019, se focalise sur la préparation des élections communales de 2024 à Saint-Trond).

361 La liste D-SA est tirée par Said Bataray, d’origine kurde.

362 La liste Refendum Partij est emmenée par un des co-fondateurs du parti, Bart Neys, candidat en 2018 aux élections communales à Tongres sur la liste Referendum Partij (58 voix de préférence). Le dernier candidat suppléant est Koenraad Mous, co-fondateur du parti.

5.2.7. Circonscription de Bruxelles

363 Dans la circonscription bruxelloise, 6 sièges sont à pourvoir. En 2014, l’Open VLD en a remporté 2, tandis que Groen, le SP.A, la N-VA et le CD&V en ont obtenu 1 chacun.

364 Comme en 2014, sept listes (contre 11 en 2009) se présentent à l’élection directe des 6 membres bruxellois du Parlement flamand. Elles sont toutes complètes.

Tableau 34. Parlement flamand. Candidatures à l’élection des membres bruxellois du Parlement flamand (6 sièges à pourvoir)

Tableau 34. Parlement flamand. Candidatures à l’élection des membres bruxellois du Parlement flamand (6 sièges à pourvoir)

Tableau 34. Parlement flamand. Candidatures à l’élection des membres bruxellois du Parlement flamand (6 sièges à pourvoir)

365 La liste Open VLD est tirée par une députée bruxelloise et par un député flamand et sénateur. Pour pousser la liste, le parti a désigné Ariane De Croo, experte en droits intellectuels, fille d’Herman De Croo (cf. supra) et sœur du vice-Premier ministre fédéral Alexander De Croo. Elle suit Massimo Scotti, conseiller au CPAS de Ganshoren. Le député flamand sortant (il est entré en fonction le 24 septembre 2018, en remplacement d’Ann Brusseel, devenue directrice de l’Erasmushogeschool Brussel et qui s’est retirée de la vie politique) et ancien président des Jeunes VLD pour la région bruxelloise, Franc Bogovic, est en tête de la liste des candidats suppléants. Il précède Sofie Geeroms, directrice générale de BeCommerce, association professionnelle des e-commerçants. La liste est poussée par Maude Van Gyseghem, conseillère communale à Berchem-Sainte-Agathe et ancienne échevine CD&V dans cette commune, et par l’artiste Marc Daniels, conseiller du CPAS de Jette.

366 À la 2e place de la liste Groen, figure une personne nouvellement entrée en politique, Celia Groothedde. Le 5e candidat de la liste est Frédéric Roekens, conseiller communal à Saint-Josse-ten-Noode (élu sur la liste Écolo-Groen) ; la 6e et dernière est Nathalie de Swaef, échevine à Jette. La liste des candidats suppléants est conduite par Jan Steurs, qui est employé à Young of European Greens, et par Ann Croeckaert, administratrice du Foyer anderlechtois. La 4e candidate suppléante, Suzanne Ryvers, est conseillère communale à Saint-Gilles ; le 5e, Marten Demarsin, est vice-président des Jeunes Groen de Bruxelles ; la 6e et dernière est Adelheid Byttebier, échevine à Schaerbeek, ancienne députée bruxelloise, ancienne ministre flamande, ancienne présidente de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB).

367 Contrairement aux deux élections précédentes, ce n’est pas la députée flamande sortante et ancienne députée bruxelloise Yamila Idrissi qui conduit la liste des socialistes flamands (nommée, en 2019, SP.A-one.brussels) ; elle a annoncé en décembre 2018 qu’elle allait quitter la politique et ne se présenterait à aucun scrutin le 26 mai 2019. C’est une députée bruxelloise sortante, Hannelore Goeman, qui prend la tête de la liste. Ans Persoons, échevine à Bruxelles-Ville, pousse la liste. Fahim De Leener, travailleur social en milieu jeunes, et Patricia Rodrigues-Da Costa, conseillère communale et du CPAS à Jette, conduisent la liste des candidats suppléants. Pour la pousser, a été désigné Robert Delathouwer, conseiller communal à Koekelberg, ancien secrétaire d’État bruxellois, ancien député bruxellois, ancien président de la STIB, ancien échevin et président du CPAS de Koekelberg.

368 Comme en 2009 et en 2014, Karl Vanlouwe emmène la liste N-VA. Philip Surmont, conseiller communal à Evere, est 3e sur la liste. En fin de liste, se trouve Yoann Stas, président de la section d’Anderlecht de la N-VA, collaborateur au cabinet du ministre flamand Philippe Muyters, et Magda Debrouwer, présidente de la section de Bruxelles de la N-VA. David Neyskens, administrateur du think tank Libera!, tête de liste non élu aux élections communales à Ixelles en 2018, et Evelien Leys, secrétaire de la section locale de Bruxelles-Ville de la N-VA, tirent la liste des candidats suppléants. Celle-ci est poussée par Marcel Dehandschutter, vice-président de la section de Koekelberg, Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe de la N-VA.

369 La liste CD&V à l’élection des membres bruxellois du Parlement flamand est emmenée par Benjamin Dalle, sénateur sortant (depuis le 11 janvier 2019, en remplacement de Steven Vanackere, devenu directeur à la Banque nationale de Belgique) et directeur du service d’études du parti, le CEDER, depuis mars 2016. Agnès Vanden Bremt, échevine à Berchem-Sainte-Agathe, pousse la liste. En tête des candidats suppléants, on trouve Nicole De Moore, attachée au cabinet du vice-Premier-ministre fédéral Kris Peeters, co-présidente de la section d’Anderlecht du parti, et Helmut De Vos, échevin à Woluwe-Saint-Pierre. Hugo Weckx, ancien député fédéral, ancien sénateur, ancien membre du gouvernement flamand, pousse la liste des candidats suppléants.

370 Comme en 2014, la liste Vlaams Belang est tirée par l’ancien député bruxellois Frédéric Erens. Précédemment membre et assistant parlementaire du Front national, il était passé au Vlaams Belang au cours des années 1990. Il est co-fondateur du Club du beffroi, le pendant belge du Carrefour de l’horloge (cercle de réflexion métapolitique français classé entre droite et extrême droite, autrefois dénommé Club de l’horloge). Il a été président des Jeunes Vlaams Belang et a été élu député bruxellois en 2004. La liste est fermée par Louis Bogemans, ancien conseiller communal à Anderlecht. La liste des candidats suppléants est conduite par Michaël De Pever et poussée par Jan Berlangeer, ancien député bruxellois Volksunie et ancien conseiller du CPAS de Jette.

371 La liste PVDA a pour 2e candidat Marc-Antoon De Schryver, attaché au service de formation du parti. En fin de liste, figure Toon Mondelaers, pensionné. La liste des candidats suppléants est conduite par Tony Busselen, membre du département Relations internationales du parti. Le PTB a placé des pensionnés aux deux dernières places effectives, ainsi qu’aux trois premières et à la dernière places suppléantes, soit la moitié des 12 candidats.

6. Parlement de la Communauté germanophone

372Les électeurs des cantons d’Eupen et de Saint-Vith  [98] sont invités à exprimer quatre votes lors du scrutin du 26 mai 2019 : ils désignent leurs vingt-cinq élus au Parlement de la Communauté germanophone et leur représentant au Parlement européen, et participent à l’élection des membres du Parlement wallon et à celle des membres de la Chambre des représentants. Pour ce dernier scrutin, les deux cantons cités font partie de la circonscription de Liège ; pour l’élection du Parlement wallon, ils font partie de la circonscription de Verviers. Pour les deux premiers scrutins, ils forment une circonscription électorale spécifique.

373 L’article 23, § 2 de la loi du 6 juillet 1990 réglant les modalités de l’élection du Parlement de la Communauté germanophone  [99] dispose que « nul ne peut se porter candidat pour les élections du Parlement de la Communauté germanophone s’il est en même temps candidat pour les élections de la Chambre des représentants si ces élections ont lieu le même jour ». En revanche, la loi du 19 juillet 2012 modifiant la législation électorale en vue de renforcer la démocratie et la crédibilité du politique  [100] n’interdit pas de se porter candidat simultanément pour le Parlement de la Communauté germanophone et pour le Parlement wallon ou pour le Parlement européen.

374 Les listes présentées à l’élection du Parlement de la Communauté germanophone ne comportent pas de suppléants. Aussi, en cas de désistement d’un élu, c’est le candidat classé immédiatement derrière le dernier élu de la liste, en tenant compte des voix de préférence exprimées et après répartition des votes émis en case de tête, qui occupe le siège.

6.1. Rappel des élections antérieures

375 Sept listes ont participé à l’élection du Parlement de la Communauté germanophone le 25 mai 2014. Six d’entre elles avaient déjà été déposées, sous le même nom, en 2009 : Christlich Soziale Partei (CSP), Ecolo, Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), Pro Deutschsprachige Gemeinschaft (ProDG), Sozialistische Partei (SP) et Vivant. La septième liste est celle du Parti libertarien (P-Lib).

376 Le CSP, Ecolo, le PFF et le SP constituent respectivement les ailes germanophones du CDH, d’Écolo, du MR et du PS. ProDG et Vivant se présentent uniquement en région de langue allemande. Quant au P-Lib, créé en 2012  [101], son existence s’est avérée éphémère.

6.1.1. Hiérarchie des partis en 2014

377 Le tableau 35 présente les résultats des deux dernières élections du Parlement de la Communauté germanophone.

Tableau 35. Parlement de la Communauté germanophone. Répartition des voix (2009 et 2014, en % des votes valables)

Tableau 35. Parlement de la Communauté germanophone. Répartition des voix (2009 et 2014, en % des votes valables)

Tableau 35. Parlement de la Communauté germanophone. Répartition des voix (2009 et 2014, en % des votes valables)

378 Le paysage politique de la Communauté germanophone se caractérise par une domination du CSP, parti social-chrétien qui, contrairement au CDH dont il est membre, a choisi de conserver la référence à la doctrine chrétienne dans son nom.

379 Cela ne signifie pas que le rapport de force entre les différents partis représentés au Parlement de la Communauté germanophone soit immuable. D’une part, la prédominance électorale du CSP s’amenuise au fil des scrutins, d’une façon presque continue. D’autre part, la hiérarchie des partis connaît des modifications parfois substantielles d’une échéance électorale à l’autre. Ainsi, tel a été le cas entre les élections de 2009 et celles de 2014.

380 Primo, le CSP a vu son score continuer à s’éroder : le parti a perdu 2,1 % des voix (24,9 % des suffrages valablement exprimés en 2014, contre 27,0 % cinq ans plus tôt). Certes, le CSP est demeuré la première formation politique de la Communauté germanophone et ses résultats de 2014 ont pu apparaître comme une relative stabilisation (puisque, entre 2004 et 2009, la perte avait été de 5,8 %). Il n’empêche que, mesurée depuis 1974 (année de la première élection au suffrage direct du Conseil culturel de la Communauté culturelle allemande, ancienne appellation du Parlement de la Communauté germanophone), la perte s’élève à pas moins de 22,2 % des votes valables (de 47,1 % à 24,9 %).

381 Secundo, le SP, dont la liste était tirée par le ministre-président du gouvernement germanophone sortant, Karl-Heinz Lambertz, est passé de 19,3 % des voix à 16,1 % (soit – 3,2 %). Ce parti a ainsi perdu la deuxième place du podium, qu’il avait conquise en 2009 ; il s’est retrouvé au troisième rang, revenant à la situation qu’il avait connue de 1990 à 2004.

382 Tertio, la place de deuxième parti a été conquise par ProDG (qui a ainsi progressé de deux rangs par rapport au scrutin de 2009). La formation autonomiste germanophone a connu une forte progression, récoltant plus d’un cinquième des suffrages (22,2 %), contre à peine plus d’un sixième cinq ans auparavant (17,5 %). Les scores du parti sont en hausse constante depuis 2004 : en dix ans, ProDG a presque doublé son poids électoral. Jamais la différence entre le score des deux premiers partis de la Communauté germanophone n’a été aussi faible. Jamais non plus un parti spécifiquement germanophone n’avait atteint un tel niveau (en 1986, le PDB avait obtenu 20,4 % des voix).

383 Quarto, continuant la lente érosion amorcée en 2004, le PFF a reculé de la troisième à la quatrième place, passant de 17,5 % des voix à 15,6 % (– 1,9 %). La régression a toutefois été moins marquée qu’entre 2004 et 2009, où elle avait été de – 3,5 %.

384 Quinto, Vivant et Ecolo ont permuté leurs places, pour être respectivement en cinquième et en sixième positions. Vivant a vu son électorat augmenter de 3,4 % (en grimpant de 7,2 % des voix à 10,6 %). À l’inverse, Ecolo a perdu 2,0 % de ses électeurs (en chutant de 11,5 % des suffrages à 9,5 %).

385 Quant au P-Lib, nouveau venu sur la scène politique, il n’a vu que 1,2 % des électeurs lui accorder leur vote.

386 Les différentes formations constituant la coalition sortante (SP/ProDG/PFF) ont totalisé 53,8 % des suffrages valablement exprimés, contre 54,3 % cinq ans auparavant, soit une très légère diminution (– 0,5 %). Seul ProDG a progressé, tandis que le SP et le PFF ont enregistré un recul sensible. Si, à l’issue du scrutin de 2009, ces trois partis avaient des poids électoraux comparables, tel n’a plus été le cas en 2014 : ProDG s’est notablement démarqué de ses deux partenaires.

387 La proportion de femmes parmi les élus a été de 9 sur 25 (soit 36,0 %), la ventilation par parti étant de 1 sur 4 au SP (25,0 %), de 2 sur 7 au CSP (28,6 %), de 2 sur 6 chez ProDG (33,3 %), de 2 sur 4 au PFF (50,0 %), et de 1 sur 2 dans le cas de Vivant et d’Ecolo (50,0 % également).

6.1.2. Composition du Parlement de la Communauté germanophone

388 Le tableau 36 présente la répartition des 25 sièges du Parlement de la Communauté germanophone au terme des deux derniers scrutins  [102].

Tableau 36. Parlement de la Communauté germanophone. Répartition des sièges (2009 et 2014)

Tableau 36. Parlement de la Communauté germanophone. Répartition des sièges (2009 et 2014)

Tableau 36. Parlement de la Communauté germanophone. Répartition des sièges (2009 et 2014)

389 Ne sont admises à la répartition des sièges du Parlement de la Communauté germanophone que les listes qui ont obtenu au moins 5 % du total général des votes valablement exprimés pour l’élection de cette assemblée. En 2014, seule la liste du P-Lib n’a pas rempli cette condition. Comme en 2009, la répartition des sièges s’est donc effectuée entre six listes : CSP, ProDG, SP, PFF, Vivant et Ecolo.

390 La principale formation politique de la Communauté germanophone, le CSP, a connu un statu quo en nombre de sièges : avec 7 représentants, le parti s’est maintenu à son minimum historique, qu’il avait atteint en 2009. ProDG a été la seule formation à remporter des sièges supplémentaires : 6 députés, contre 4 dans la précédente assemblée (+ 2). Cette augmentation s’est produite au détriment du SP et d’Ecolo, qui ont tous deux perdu 1 siège : 4 sièges ont été dévolus aux socialistes et 2 aux écologistes. Quant au PFF et à Vivant, ils n’ont connu aucune variation de leur nombre de sièges : respectivement 4 et 2 députés.

391 Au total, le Parlement de la Communauté germanophone sorti des urnes le 25 mai 2014 a compté les 4 ministres du gouvernement sortant (2 ProDG, 1 SP et 1 PFF), ainsi que 12 des députés de l’assemblée sortante (4 CSP, 3 ProDG, 2 SP, 1 PFF, 1 Vivant et 1 Ecolo). Dès l’entame de la nouvelle législature, les personnes suivantes ont été remplacées : au CSP, le député européen Pascal Arimont ; dans les rangs de ProDG, le ministre-président Oliver Paasch et le ministre Harald Mollers ; au SP, le député wallon Edmund Stoffels ; au PFF, la ministre Isabelle Weykmans ; sur les bancs de Vivant, Linda Nix (qui a décidé de ne pas siéger). Il est enfin à noter que, tout comme en 2009, le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix de préférence a été O. Paasch (4 771).

6.2. Listes en présence

392Six listes sont déposées pour l’élection du Parlement de la Communauté germanophone (soit le même nombre qu’en 2009, contre 7 en 2014). Toutes sont complètes et comportent donc 25 candidats effectifs. Rappelons que les listes ne comportent pas de candidats suppléants pour ce scrutin.

Tableau 37. Parlement de la Communauté germanophone. Candidatures (25 sièges à pourvoir)

Tableau 37. Parlement de la Communauté germanophone Candidatures (25 sièges à pourvoir)

Tableau 37. Parlement de la Communauté germanophone. Candidatures (25 sièges à pourvoir)

393 Outre les informations données dans le tableau 37, il convient de mentionner la candidature des personnes suivantes.

394 Sur la liste CSP, on note la présence des députés germanophones sortants Steffi (Stéphanie) Pauels (9e)  [103] et Gerd Völl (10e)  [104]. En 20e position, figure Helmuth Wiesen, président du CPAS de Burg-Reuland. Marcel Henn, échevin à La Calamine, pousse la liste à la 25e et dernière place. Les 11e, 17e, 18e et 23e positions sont occupées par les conseillers communaux Etienne Simar (Lontzen), Resel Reul-Voncken (Raeren), Roland Lentzen (Raeren) et Joky (Karl-Joseph) Ortmann (Eupen). La 13e place est celle d’Elena Theissen, agricultrice bio et présidente du conseil d’administration du Grüne Kreis Eifel (Cercle vert : association des jeunes agriculteurs de l’est de la Belgique), tandis que la 22e est occupée par Frédéric Marenne, cardiologue et médecin chef faisant fonction de l’hôpital Sankt Nikolaus d’Eupen.

395 La liste ProDG comprend les députés germanophones sortants Freddy Cremer (8e)  [105] et Alfons Velz (chef de groupe au Parlement de la Communauté germanophone, 25e). La 22e position est occupée par Inge Schommer, conseillère communale à Butgenbach, et la 15e par Ludwig Gielen, ancien échevin à Raeren. La 10e place est celle de Jürgen Hezel, ancien inspecteur en chef de la police judiciaire fédérale à la tête de l’arrondissement judiciaire d’Eupen.

396 Parmi les candidats du SP, figurent les députés germanophones sortants Kirsten Neycken-Bartholemy (troisième vice-présidente du Parlement de la Communauté germanophone et conseillère communale à Eupen) à la 6e position et Marcel Strougmayer (conseiller communal à La Calamine)  [106] à la 22e. Edmund Stoffels pousse la liste à la 25e et dernière place ; il est député wallon sortant (il siège au Parlement wallon sans discontinuer depuis 1999) et conseiller communal à Amblève, et il est également un ancien attaché de cabinet des ministres-présidents wallons Bernard Anselme, Guy Spitaels et Robert Collignon (entre 1988 et 1997) et un ancien député germanophone (en 1990-1999, époque à laquelle il était en outre chef du groupe SP). La liste comporte aussi deux autres anciens membres de l’assemblée : Jean-Luc Velz (14e), conseiller communal à Butgenbach, et Nadine Rotheudt (23e), échevine à La Calamine. Les 8e et 24e positions ont été attribuées respectivement à Björn Klinkenberg, échevin à La Calamine, et à Sonja Cloot, conseillère communale à Lontzen. Signalons encore la présence de Mathias Zimmermann (7e), conseiller personnel de K.-H. Lambertz et président du SP (depuis 2015), de Frédéric Straet (13e), secrétaire général de la CGSP-Enseignement pour la régionale de Welkenraedt, et de Sandra Mentenich-Huppermans (16e), directrice d’école et présidente du comité régional Eupen Ostbelgien de l’Inner Wheel (organisation internationale de femmes).

397 Parmi les candidats de la liste PFF-MR, figurent Karl-Heinz Klinkenberg (7e), ancien bourgmestre d’Eupen ; Yves Derwahl (25e et dernière place), conseiller provincial, ancien président du Medienrat der Deutschsprachigen Gemeinschaft (Conseil supérieur de la Communauté germanophone) et ancien attaché parlementaire du sénateur Berni Collas ; Gerd Schumacher (19e), conseiller communal à Raeren ; Véronique Barth-Gentges (24e), ancienne échevine à La Calamine ; et Isabelle Brüls-Schifflers (23e), chef de cabinet de la ministre I. Weykmans et commissaire du gouvernement de la Communauté germanophone à l’Arbeitsamt der Deutschsprachige Gemeinschaft. La 6e position a échu à Christine Mauel, directrice gérante de la société publique du logement Nosbau ; cette personne avait d’abord été annoncée comme tête de liste dans la circonscription de Verviers pour l’élection du Parlement wallon, avant de se désister en février 2019.

398 Se présentant à la 25e et dernière place sur la liste Vivant, le chirurgien et tabacologue Josef Meyer est un ancien chef de groupe au Parlement de la Communauté germanophone. Quant à Tony Brusselmans, qui se présente aux électeurs à la 6e position, il est conseiller communal à Butgenbach.

399 La liste Ecolo est poussée par Hans Niessen, ancien député germanophone, ancien ministre germanophone – il a été le premier, et à ce jour l’unique, ministre Ecolo qu’ait connu cette entité fédérée (1999-2004) – et ancien président de l’Euregio Meuse-Rhin (2009-2011) ; il est membre avec voix consultative du groupe Ecolo du Parlement de la Communauté germanophone et est par ailleurs père de la nouvelle bourgmestre d’Eupen, Claudia Niessen (Ecolo). La 10e place est celle de Gaby Frauenkron-Schröder, ancienne députée germanophone et ancienne échevine à Saint-Vith. Les 13e et 19e places sont occupées respectivement par Frédéric Gabriel, conseiller communal à La Calamine, et par Berthold Müller, conseiller communal à Amblève. La 11e position a été attribuée à Frédéric Arens, ancien co-secrétaire régional d’Ecolo Ostbelgien. Deux conseillères politiques du groupe Ecolo du Parlement de la Communauté germanophone (spécialisées dans les questions d’enseignement et d’éducation) figurent sur la liste : Astrid Semaille (18e) et Katrin Klein (24e). Björn Marx (5e) et Carlotta Ortmann (12e) ont tous deux anciennement été en charge de la communication d’Ecolo. Signalons encore la présence de Vanessa Oestges (6e), responsable de la Katholische Landjugend (KLJ) Ostbelgien, et d’Issa Gamboulatov (9e), bio-ingénieur tchétchène et fondateur en 2009 de l’aisbl Vaynakh (« Notre Peuple »), qui est une association culturelle à destination de la diaspora caucasienne de Belgique.

400 Au total donc, les 4 ministres du gouvernement sortant se présentent à l’élection, de même que 22 des 25 députés de l’assemblée sortante (l’ensemble des 7 députés CSP, 5 des 6 députés ProDG  [107], l’ensemble des 4 députés SP, 3 des 4 députés PFF  [108], les 2 députés Vivant, et 1 des 2 députés Ecolo  [109]).

401 Trois des six personnes qui figuraient en tête de liste pour ces différents partis lors du scrutin précédent concourent à nouveau à cette place en 2019 : Oliver Paasch (ProDG), Isabelle Weykmans (PFF-MR) et Michael Balter (Vivant). Deux autres occupent cette fois une position un peu moins en vue mais qui leur offre toutefois une forte probabilité d’être élus : Robert Nelles (5e place de la liste CSP) et Karl-Heinz Lambertz (3e place de la liste SP). Quant à Franziska Franzen, qui tirait la liste Ecolo en 2014, elle ne se présente plus cette fois-ci pour l’élection du Parlement de la Communauté germanophone  [110].

402 Un sixième des candidats à l’élection du Parlement de la Communauté germanophone se présentent également, le même jour, soit à l’élection du Parlement wallon (dans la circonscription de Verviers) soit à l’élection du Parlement européen (dans le collège électoral germanophone) : 7 Vivant, 6 SP, 6 PFF, 4 CSP et 2 ProDG mais aucun Ecolo, soit un total de 25 personnes (cf. Tableau 38). Quelques-uns de ces cas de double candidature sont intéressants à pointer. Au CSP, Pascal Arimont (3e pour le Parlement de la Communauté germanophone) est 1er candidat effectif pour le Parlement européen et Patricia Creutz-Vilvoye (2e) est 1re candidate suppléante pour la même assemblée. Dans les rangs de ProDG, Lydia Klinkenberg (2e) est 1re candidate effective pour le Parlement européen et Andreas Lejeune (14e) est 1er candidat suppléant pour la même assemblée. Au SP, Matthias Zimmermann (7e) est 1er candidat effectif pour le Parlement européen et Karl-Heinz Lambertz (3e) est 1er candidat suppléant pour la même assemblée, tandis que Sonja Cloot (24e) est 2e candidate effective pour le Parlement wallon. Au PFF-MR, Yves Derwahl (25e) est 1er candidat effectif pour le Parlement européen et Shayne Piront (13e) est 1re candidate suppléante pour la même assemblée, tandis que Christine Mauel (6e) est 2e candidate effective pour le Parlement wallon. Dans les rangs de Vivant, l’ensemble des candidats pour le Parlement européen (tant l’effectif que les suppléants) sont également candidats pour le Parlement de la Communauté germanophone.

Tableau 38. Parlement de la Communauté germanophone. Cas de double candidature (avec le Parlement wallon ou avec le Parlement européen)

Tableau 38. Parlement de la Communauté germanophone. Cas de double candidature (avec le Parlement wallon ou avec le Parlement européen)

Tableau 38. Parlement de la Communauté germanophone. Cas de double candidature (avec le Parlement wallon ou avec le Parlement européen)

Légende :
- E = candidat effectif.
- S = candidat suppléant.
Remarques :
- Pour le Parlement de la Communauté germanophone, il n’y a que des candidats effectifs.
- Pour le Parlement wallon (circonscription de Verviers), chacune des listes considérées ici comporte six candidats effectifs et six candidats suppléants.
- Pour le Parlement européen (collège électoral germanophone), chacune des listes considérées ici comporte un candidat effectif et six candidats suppléants.

Notes

  • [1]
    Précisons que la Communauté française a décidé, en mai 2011, d’adopter la dénomination « Fédération Wallonie-Bruxelles » dans sa communication interne et externe. Ce nouveau nom n’ayant cependant pas la portée juridique que lui donnerait une révision de la Constitution allant dans le même sens, nous maintiendrons, dans ce Courrier hebdomadaire, l’appellation constitutionnelle « Communauté française ».
  • [2]
    Pour le renouvellement du Parlement fédéral et de la représentation belge au Parlement européen, cf. B. Biard, P. Blaise, J. Faniel, C. Istasse, V. Lefebve, C. Sägesser, « La préparation des élections fédérales et européennes du 26 mai 2019 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2406-2407, 2019.
  • [3]
    Moniteur belge, 22 août 2012.
  • [4]
    Moniteur belge, 31 janvier 2014.
  • [5]
    Moniteur belge, 31 janvier 2014.
  • [6]
    Moniteur belge, 14 février 2014.
  • [7]
    Moniteur belge, 24 mai 2018.
  • [8]
    Moniteur belge, 24 mai 2018.
  • [9]
    Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 18 octobre 2018 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2381-2382, 2018, p. 24.
  • [10]
    Moniteur belge, 20 avril 1994.
  • [11]
    Moniteur belge, 14 février 2014.
  • [12]
    Moniteur belge, 24 mai 2018.
  • [13]
    Moniteur belge, 31 janvier 2014.
  • [14]
    Moniteur belge, 31 janvier 2014.
  • [15]
    « Un État fédéral plus efficace et des entités plus autonomes. Accord institutionnel pour la sixième réforme de l’État », 11 octobre 2011, p. 8.
  • [16]
    Moniteur belge, 22 août 2012.
  • [17]
    Q. Peiffer, « L’autonomie constitutive des entités fédérées », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2350-2351, 2017.
  • [18]
    Moniteur belge, 22 août 2012.
  • [19]
    Article 41 de la loi du 23 mars 1989 relative à l’élection du Parlement européen (Moniteur belge, 25 mars 1989).
  • [20]
    Moniteur belge, 18 mars 2019.
  • [21]
    Moniteur belge, 26 mars 2004.
  • [22]
    Cf. C. Istasse, « Engagement et participation politique des femmes : évolution et effets des règles électorales », Les @nalyses du CRISP en ligne, 11 septembre 2018, www.crisp.be, p. 12-13.
  • [23]
    Décret spécial wallon du 11 mai 2018 modifiant l’article 28 de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles en vue d’instaurer l’obligation d’alterner systématiquement le genre des candidats sur les listes pour l’élection des membres du Parlement wallon, Moniteur belge, 28 mai 2018.
  • [24]
    À l’heure de publier ces lignes, ce décret spécial wallon adopté le 30 avril 2019 n’a pas encore été publié au Moniteur belge. Son article 4 précise qu’il entre « en vigueur lors de l’installation du gouvernement qui fait suite au renouvellement intégral du Parlement wallon ».
  • [25]
    Article 22, alinéa 1er de la loi du 6 juillet 1990 réglant les modalités de l’élection du Parlement de la Communauté germanophone, tel que modifié par l’article 9 du décret spécial de la Communauté germanophone du 30 mai 2016 modifiant la loi du 31 décembre 1983 de réformes institutionnelles pour la Communauté germanophone ainsi que la loi du 6 juillet 1990 réglant les modalités de l’élection du Parlement de la Communauté germanophone (Moniteur belge, 6 juillet 2016). Il s’agit là d’une nouveauté : antérieurement, la signature de 3 et non de 2 députés du Parlement de Communauté germanophone sortants était requise.
  • [26]
    Ordonnance spéciale bruxelloise du 19 avril 2018 modifiant la loi spéciale du 12 janvier 1989 relative aux institutions bruxelloises et visant à renforcer la démocratie directe par la suppression de la liste des suppléants aux élections régionales, Moniteur belge, 27 avril 2018.
  • [27]
    Parlement wallon, Projet de décret spécial modifiant les articles 28, 29octies et 29nonies de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles en vue de supprimer les listes de suppléants lors de l’élection des membres du Parlement wallon, n° 1064/1, 23 mars 2018.
  • [28]
    Cf. A.-E. Bourgaux, T. Gaudin, J.-B. Pilet, « La case de tête et son effet dévolutif », in F. Bouhon, M. Reuchamps (dir.), Les systèmes électoraux de la Belgique, 2e éd., Bruxelles, Larcier, 2018, p. 465-489 ; P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 18 octobre 2018 », op. cit., p. 26.
  • [29]
    29 Dans le cas de la répartition entre les candidats effectifs. L’inverse prévaut ensuite lors de la répartition du pot commun entre les candidats suppléants. Pour les élections où les candidats ne sont pas répartis entre candidats effectifs et candidats suppléants (soit l’élection du Parlement germanophone et, désormais, celle du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale), le pot commun est composé des bulletins marqués en case de tête uniquement ou de ceux sur lesquels le nom de tous les candidats est coché. La répartition est opérée une première fois pour déterminer quels candidats sont élus puis une seconde fois pour classer les candidats non élus et déterminer ainsi l’ordre des suppléances.
  • [30]
    Cf. P. Blaise, J. Brassinne de la Buissière, V. de Coorebyter, « Les réformes électorales sous la législature 1999-2003 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1790-1791, 2003, p. 22.
  • [31]
    Parlement wallon, Projet de décret spécial modifiant les articles 29octies et 29nonies de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles en vue de supprimer l’effet dévolutif de la case de tête lors de l’élection des membres du Parlement wallon, n° 1063/1, 23 mars 2018.
  • [32]
    Parlement wallon, Commission des Affaires générales et des Relations internationales, Projet de décret spécial modifiant les articles 29octies et 29nonies de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles en vue de supprimer l’effet dévolutif de la case de tête lors de l’élection des membres du Parlement wallon, Rapport, n° 1063/2, 26 avril 2018, p. 9.
  • [33]
    Moniteur belge, 25 mars 1989.
  • [34]
    Moniteur belge, 26 mars 2019.
  • [35]
    Moniteur belge, 20 décembre 2016. Cf. B. Biard, P. Blaise, J. Faniel, C. Istasse, V. Lefebve, C. Sägesser, « La préparation des élections fédérales et européennes du 26 mai 2019 », op. cit., p. 8-9 ; Cf. P. Blaise, « Le vote des Belges de l’étranger », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2310, 2016.
  • [36]
    L’accord du gouvernement fédéral du 10 octobre 2014 stipulait en effet : « Le gouvernement est attentif aux intérêts spécifiques des Belges qui résident, vivent et travaillent de manière permanente ou temporaire à l’étranger. Il veillera à les impliquer davantage dans la politique de notre pays. Le gouvernement s’emploiera à étendre leur droit de vote aux élections régionales » (Accord de gouvernement du 10 octobre 2014, point 9.1.5 : « Les outils consulaires », p. 196-197).
  • [37]
    Cf. Chambre des représentants, Projet de loi spéciale modifiant la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles et la loi spéciale du 12 janvier 1989 relative aux institutions bruxelloises, n° 2246/1, 28 décembre 2016.
  • [38]
    À ce sujet, cf. F. Bouhon, A. Jousten, Z. Vrolix, « Les circonscriptions électorales du Parlement wallon », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2401-2402, 2018.
  • [39]
    Décret spécial wallon du 25 janvier 2018 modifiant le point B, visant l’élection du Parlement wallon, du tableau déterminant les circonscriptions électorales et leur composition, constituant l’annexe I du livre 1er des annexes à la loi ordinaire du 16 juillet 1993 visant à achever la structure fédérale de l’État, Moniteur belge, 5 février 2018.
  • [40]
    Moniteur belge, 22 décembre 2010.
  • [41]
    À ce sujet, cf. G. Grandjean, « La limitation du cumul de mandats par les députés wallons », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2255-2256, 2015.
  • [42]
    Le « GO! » (pour « Gauche d’ouverture ! ») indique la présence sur les listes de candidats n’appartenant pas au PTB, dont des candidats du Parti communiste (PC) et de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), et le soutien de personnalités extérieures.
  • [43]
    P. Potigny était 2e candidate suppléante sur la liste MR de la circonscription de Charleroi (elle avait obtenu 985 voix). Le 1er candidat suppléant, Nicolas Tzanetatos, a remplacé, dès le début de la législature, Cyprien Devillers (qui, ne pouvant pas cumuler, avait décidé en 2014 de rester échevin à Charleroi puis, ayant perdu ce poste à l’issue des élections communales du 14 octobre 2018, a renoncé définitivement à son mandat de député wallon pour devenir membre du comité de direction de la Société publique de gestion de l’eau - SPGE).
  • [44]
    Nous ne signalerons pas individuellement le fait que, en Région wallonne, les députés régionaux sortants sont en même temps députés sortants de la Communauté française puisque ce double mandat est la règle.
  • [45]
    Cf. le site Internet du parti : www.dieranimal.be.
  • [46]
    Article 20, § 2 de la loi spéciale relative aux institutions bruxelloises (Moniteur belge, 14 janvier 1989), tel que modifié par l’article 28, 1° de la loi spéciale du 13 juillet 2001 (Moniteur belge, 3 août 2001).
  • [47]
    De sa création, en 1989, jusqu’au scrutin de 2004, le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale comptait 75 députés, répartis en deux groupes linguistiques dont le nombre respectif de membres dépendait du résultat des élections. Les groupes linguistiques français et néerlandais comptaient donc plus ou moins d’élus, selon le nombre d’électeurs qui avaient voté pour des listes francophones ou néerlandophones. Les chiffres ont ainsi été de 65–10 au lendemain des élections de 1995 et de 64–11 au lendemain de celles de 1989 et de 1999.
  • [48]
    Si l’électeur opte pour le groupe linguistique néerlandais, il est en outre invité à participer à l’élection des 6 membres bruxellois du Parlement flamand.
  • [49]
    L’origine de ce mécanisme réside dans une volonté d’éviter, dans la mesure du possible, que le Vlaams Blok (actuel Vlaams Belang) – qui, à l’occasion des élections régionales du 13 juin 1999, était devenu le premier parti flamand en Région bruxelloise – ne puisse obtenir la majorité absolue dans le groupe linguistique néerlandais de l’assemblée régionale bruxelloise, ce qui lui aurait offert la possibilité de provoquer une paralysie des institutions bruxelloises.
  • [50]
    Le groupement n’est donc pas possible entre listes flamandes et listes francophones.
  • [51]
    En 2015, les FDF sont devenus Défi.
  • [52]
    Cf. J.-P. Nassaux, « Le retour du débat institutionnel bruxellois (2016-2018) », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2374, 2018, p. 18-19.
  • [53]
    Cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2206-2207, 2014, p. 41-45.
  • [54]
  • [55]
  • [56]
  • [57]
  • [58]
  • [59]
  • [60]
  • [61]
  • [62]
    Cf. B. Biard, P. Blaise, J. Faniel, C. Istasse, V. Lefebve, C. Sägesser, « La préparation des élections fédérales et européennes du 26 mai 2019 », op. cit., p. 48.
  • [63]
    Également ancienne présentatrice sur RTL-TVI, son ex-épouse, Anne Quevrin, figure pour sa part sur la liste bruxelloise du MR pour la Chambre.
  • [64]
  • [65]
    Depuis 2014, le Sénat partage avec le Parlement de la Communauté française la caractéristique de ne pas avoir d’élu direct. Toutefois, à la différence des membres du Parlement de la Communauté française, les membres du Sénat ne sont pas exclusivement des membres des parlements des entités fédérées, puisqu’un certain nombre d’entre eux (10) sont cooptés.
  • [66]
    Tous les députés régionaux wallons deviennent automatiquement membres du Parlement de la Communauté française sauf, le cas échéant, ceux élus dans la circonscription de Verviers qui ont prêté serment exclusivement ou en premier lieu en allemand au Parlement wallon : ces derniers sont remplacés au Parlement de la Communauté française par des suppléants. C’est le cas en 2014 de Jenny Baltus-Möres (MR) et d’Edmund Stoffels (PS), qui ont été respectivement remplacés à ce titre par Charles Gardier et Muriel Targnion.
  • [67]
    Ces électeurs devront dès lors voter quatre fois le 26 mai 2019 : pour le Parlement européen, pour la Chambre des représentants, pour le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et pour le Parlement flamand.
  • [68]
    En vertu du décret spécial du 30 janvier 2004 modifiant la loi ordinaire du 16 juillet 1993 visant à achever la structure fédérale de l’État, en ce qui concerne les circonscriptions électorales pour les élections du Parlement flamand (Moniteur belge, 26 février 2004).
  • [69]
    Anvers : 33 ; Brabant flamand : 20 ; Flandre occidentale : 22 ; Flandre orientale : 27 ; Limbourg : 16.
  • [70]
    Il convient de relativiser les scores du CD&V, du VLD et du SP.A en 2004, qui ont bénéficié de l’apport, le premier d’électeurs de la N-VA, le deuxième d’électeurs de Vivant et d’anciens électeurs de la VU qui ont rallié le parti libéral flamand, et le troisième d’électeurs de Spirit.
  • [71]
    En 2009, l’UF avait progressé de 3 900 voix par rapport à 2004 et de 10 600 voix par rapport à 1999. Rappelons que cette liste n’est présente que dans la seule circonscription du Brabant flamand.
  • [72]
    Le PVDA+ avait déjà obtenu, en 2009, 20 000 voix de plus qu’en 2004.
  • [73]
    Comme à chaque scrutin depuis l’instauration de l’élection directe du Parlement flamand, c’est dans la circonscription d’Anvers que le Vlaams Blok/Belang réalise son meilleur résultat (il y était d’ailleurs premier en 1999 et en 2004). Lors du scrutin de 2009, c’est déjà dans celle-ci qu’il avait enregistré son plus net recul (– 10,9 %), alors que son nombre de voix avait diminué en moyenne de – 8,6 %, ce qui constituait le recul le plus important des cinq principaux partis.
  • [74]
    Entre 2004 et 2009, le Vlaams Belang avait perdu la première place dans la circonscription bruxelloise et avait vu son pourcentage de voix presque réduit de moitié, passant de 34,1 % à 17,7 % (soit – 16,4 %).
  • [75]
    Cf. É. Arcq, P. Blaise, V. de Coorebyter, « La préparation des élections du 13 juin 2004. I. Réformes électorales et rappel des élections antérieures », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1833-1834, 2004, p. 20-22 ; F. Onclin, « L’instauration et les effets du seuil électoral de 5 % », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2041-2042, 2009.
  • [76]
    Ces 2 sièges lui avaient alors été attribués en fonction de son résultat à l’élection du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale, et non en vertu d’une élection directe comme c’est le cas depuis 2004.
  • [77]
    Celle-ci bénéficie certainement en grande partie également du vote des électeurs de la LDD, cette dernière n’ayant pas déposé de liste à l’élection du Parlement flamand. La LDD obtenait 8 élus en 2009 pour sa première et unique participation à l’élection flamande.
  • [78]
    Pour le scrutin du 26 mai 2019, Grete Remen est 1re candidate suppléante sur la liste Open VLD pour le Parlement flamand dans la circonscription du Limbourg.
  • [79]
    Pour la répartition des sièges des sénateurs néerlandophones des entités fédérées, le SP.A a déposé une déclaration de correspondance pour les listes SP.A des cinq circonscriptions flamandes et la liste SP.A-one.brussels de la circonscription bruxelloise (cf. B. Biard, P. Blaise, J. Faniel, C. Istasse, V. Lefebve, C. Sägesser, « La préparation des élections fédérales et européennes du 26 mai 2019 », op. cit., p. 60).
  • [80]
    En vertu de l’article 115bis du Code électoral, chaque formation politique représentée par au moins un parlementaire dans l’une ou l’autre des assemblées parlementaires européenne, fédérales, communautaires ou régionales peut déposer un acte demandant la protection du sigle ou logo qu’elle envisage de mentionner dans l’acte de présentation. Aussitôt après le dépôt des actes demandant la protection d’un sigle ou d’un logo, à douze heures, le ministre procède à un tirage au sort en vue de déterminer les numéros d’ordre communs qui seront attribués aux listes portant un sigle ou un logo protégé.
  • [81]
    Cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », op. cit., p. 11-17.
  • [82]
    De coöperatie a participé aux élections communales d’octobre 2018 en se présentant comme une liste « SP.A alternative ».
  • [83]
    Cf. le site Internet du parti : www.dieranimal.be.
  • [84]
    On notera que le PVDA a, lors de sa fête annuelle Manifiesta de septembre 2015, lancé son slogan « Er is genoeg voor iedereen » et le parti a organisé une manifestation autour de ce thème le 15 novembre 2015 (Het Laatste Nieuws, 19 septembre 2015).
  • [85]
    Cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », op. cit., p. 104-105.
  • [86]
    Ses statuts ont été publiés aux annexes du Moniteur belge le 8 avril 2019 (n° 19313842).
  • [87]
    Sont rattachés à PRO : VOLK Asse, Samen Begijnendijk, GBL Bekkevoort, GB Galmaarden, PRO Gooik, PRO Halle, KNV Kortenberg, PRO Lennik, PRO Meise, PRO Merchtem, Anders Roosdaal, Voluit Respect! Vilvoorde, PRO Zellik-Relegem et PRO Scherpenheuvel-Zichem.
  • [88]
    Ses statuts ont été publiés aux annexes du Moniteur belge le 7 mars 2019 (n° 19309905).
  • [89]
    Le fondateur du parti, Jean-Pierre Van Rossem, est décédé le 14 décembre 2018.
  • [90]
    Anciennement, Vrije ou Vlaamse Christen Democraten (VCD).
  • [91]
    La ministre J. Schauvliege avait été fortement contestée pour les propos qu’elle avait tenus au sujet des marches des jeunes en faveur du climat et a remis sa démission le 5 février 2019. Lors du scrutin du 26 mai 2019, elle figure toutefois en 1re place de la liste pour l’élection au Parlement flamand dans la circonscription de Flandre orientale.
  • [92]
    Il était initialement prévu qu’elle figure en 2e position sur la liste des candidats effectifs (cf. « Ann Soete 2e lijstduwer Open VLD », communiqué de presse, 6 mars 2019, http://annsoete.be).
  • [93]
    Il est parlementaire depuis 1968 sans interruption.
  • [94]
    Zelzate est la seule commune du Royaume où le PTB (PVDA) fait partie de la coalition communale et détient deux postes d’échevin (Geert Asman et Steven De Vuyst). Le parti est également dans la majorité dans le district communal de Borgerhout ; Ben Van Duppen (32e candidat effectif sur la liste anversoise, cf. supra) est échevin dans la coalition avec Groen et le SP.A.
  • [95]
    La Libre, 9 mai 2019, www.lalibre.be.
  • [96]
    Cf. Le Vif, 25 avril 2019.
  • [97]
    Résultat de la fusion entre le Stadspartij et la section locale du Vlaams Belang.
  • [98]
    C’est depuis 1977 que les cantons d’Eupen et de Saint-Vith comprennent ensemble la totalité des neuf communes de la région de langue allemande (en vertu de l’arrêté royal du 10 mars 1977 apportant des modifications au tableau déterminant la composition des cantons électoraux [et] au tableau groupant les cantons électoraux, désignant les chefs-lieux de districts et attribuant le nombre de conseillers à chaque district : Moniteur belge, 12 mars 1977). Précédemment, les communes de Bullange et de Butgenbach faisaient partie du canton de Malmedy, et celle de La Calamine du canton d’Aubel.
  • [99]
    Moniteur belge, 20 juillet 1990.
  • [100]
    Moniteur belge, 22 août 2012.
  • [101]
    Cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », op. cit., p. 54-55.
  • [102]
    Rappelons que les membres germanophones (c’est-à-dire domiciliés dans la région de langue allemande et qui prêtent serment dans cette langue) du Parlement européen (un député), de la Chambre (pas de représentation garantie), du Parlement wallon (pas de représentation garantie) et du conseil provincial de Liège siègent au Parlement de la Communauté germanophone avec voix consultative. Ils ne sont pas compris ici.
  • [103]
    Elle a succédé en décembre 2018 à Daniel Franzen, devenu bourgmestre de Butgenbach.
  • [104]
    Il a succédé en décembre 2018 à Herbert Grommes, devenu bourgmestre de Saint-Vith.
  • [105]
    Il supplée le ministre-président O. Paasch.
  • [106]
    Il a succédé en septembre 2015 à Louis Siquet (qui suppléait le ministre A. Antoniadis), celui-ci ayant décidé de mettre un terme à sa carrière politique.
  • [107]
    Wolfgang Reuter (qui a suppléé le ministre H. Mollers) ne se représente pas.
  • [108]
    Christoph Gentges (qui a suppléé la ministre I. Weykmans) ne se représente pas. En revanche, il est 5e candidat suppléant sur la liste PFF-MR pour l’élection du Parlement européen dans le collège électoral germanophone.
  • [109]
    Marc Niessen (qui a succédé en janvier 2017 à Franziska Franzen, celle-ci ayant démissionné pour des raisons personnelles) ne se représente pas.
  • [110]
    En revanche, elle se présente comme 4e candidate suppléante sur la liste Ecolo pour l’élection du Parlement européen dans le collège électoral germanophone.
  1. Introduction
  2. 1. Réformes électorales et aperçu des règles en vigueur
    1. 1.1. Réformes électorales
      1. 1.1.1. Vote papier et vote automatisé
      2. 1.1.2. Contrôle des dépenses électorales
    2. 1.2. Aperçu des règles en vigueur
      1. 1.2.1. Règles relatives au « renouveau politique »
      2. 1.2.2. Autres règles
  3. 2. Parlement wallon
    1. 2.1. Règles électorales propres à la Région wallonne
    2. 2.2. Rappel des élections antérieures
      1. 2.2.1. Hiérarchie des partis en 2014
      2. 2.2.2. Résultats à l’échelle des circonscriptions en 2014
      3. 2.2.3. Composition du Parlement wallon
    3. 2.3. Listes en présence
      1. 2.3.1. Aperçu général
      2. 2.3.2. Circonscription de Nivelles
      3. 2.3.3. Circonscription de Charleroi–Thuin
      4. 2.3.4. Circonscription de Mons
      5. 2.3.5. Circonscription de Soignies–La Louvière
      6. 2.3.6. Circonscription de Tournai–Ath–Mouscron
      7. 2.3.7. Circonscription de Huy–Waremme
      8. 2.3.8. Circonscription de Liège
      9. 2.3.9. Circonscription de Verviers
      10. 2.3.10. Circonscription d’Arlon–Marche-en-Famenne–Bastogne–Neufchâteau–Virton
      11. 2.3.11. Circonscription de Dinant–Philippeville
      12. 2.3.12. Circonscription de Namur
  4. 3. Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale
    1. 3.1. Règles électorales propres à la Région de Bruxelles-Capitale
    2. 3.2. Rappel des élections antérieures
      1. 3.2.1. Hiérarchie des partis en 2014
      2. 3.2.2. Répartition linguistique des votes en 2014
      3. 3.2.3. Composition du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale
    3. 3.3. Listes en présence
      1. 3.3.1. Aperçu général
      2. 3.3.2. Listes francophones
      3. 3.3.3. Listes néerlandophones
      4. 3.3.4. Groupements de listes
  5. 4. Parlement de la Communauté française
  6. 5. Parlement flamand
    1. 5.1. Rappel des élections antérieures
      1. 5.1.1. Hiérarchie des partis en 2014
      2. 5.1.2. Résultats à l’échelle des circonscriptions en 2014
        1. Résultats dans les circonscriptions flamandes
        2. Résultats dans la circonscription bruxelloise
      3. 5.1.3. Composition du Parlement flamand
    2. 5.2. Listes en présence
      1. 5.2.1. Aperçu général
      2. 5.2.2. Circonscription d’Anvers
      3. 5.2.3. Circonscription du Brabant flamand
      4. 5.2.4. Circonscription de Flandre occidentale
      5. 5.2.5. Circonscription de Flandre orientale
      6. 5.2.6. Circonscription du Limbourg
      7. 5.2.7. Circonscription de Bruxelles
  7. 6. Parlement de la Communauté germanophone
    1. 6.1. Rappel des élections antérieures
      1. 6.1.1. Hiérarchie des partis en 2014
      2. 6.1.2. Composition du Parlement de la Communauté germanophone
    2. 6.2. Listes en présence
Benjamin Biard
Pierre Blaise
Jean Faniel
Cédric Istasse
Vincent Lefebve
Caroline Sägesser
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Le 26 mai 2019, les citoyens sont appelés à procéder à l’élection directe des 75 députés du Parlement wallon, des 89 députés du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, des 124 députés du Parlement flamand et des 25 députés du Parlement de la Communauté germanophone, ainsi que des 150 membres de la Chambre des représentants et des 21 représentants belges au Parlement européen. Indirectement, ils désigneront également 50 des 60 membres du Sénat (les 10 autres étant ensuite cooptés), les 94 députés du Parlement de la Communauté française et les membres des assemblées des trois Commissions communautaires bruxelloises.

Ce Courrier hebdomadaire est consacré au renouvellement des parlements régionaux et communautaires.

L’étude présente les récentes réformes électorales et rappelle les principales règles en vigueur (qu’elles soient communes à l’ensemble des assemblées ou spécifiques à l’une ou l’autre d’entre elles). Notamment, elle aborde les formules de vote électronique.

Assemblée par assemblée, le CRISP présente la hiérarchie des partis à l’issue des élections régionales et communautaires du 25 mai 2014. Il rappelle également la composition de l’assemblée élue il y a cinq ans, ainsi que les éventuels mouvements de sièges survenus depuis lors. Ensuite, il analyse les listes de candidats déposées dans chacune des circonscriptions électorales. Le commentaire des candidatures attire l’attention sur les stratégies des partis dans la confection de leurs listes : présence de personnalités en ordre utile ou non, présence de mandataires ou d’élus locaux en vue de bénéficier de l’ancrage local du parti, etc.

Mis en ligne sur Cairn.info le 21/05/2019
https://doi.org/10.3917/cris.2408.0005
ISBN 9782870752104
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour CRISP © CRISP. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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