CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Introduction

1Le 14 octobre 2018 ont lieu les élections pour désigner les membres des 581 conseils communaux que comptera le pays au 1er janvier 2019  [1]. Ce jour-là, les 7 975 658 électeurs belges et les 160 116 électeurs non belges, provenant d’un État membre de l’Union européenne ou non, inscrits au 1er août 2018, élisent 13 463 conseillers communaux. Le même jour, se déroulent également, pour la quatrième fois, les élections pour la désignation des 221 conseillers de district de la commune d’Anvers, ainsi que, pour la sixième fois, les élections directes, sur des listes séparées, du conseil du CPAS dans huit communes à statut linguistique spécial (les conseils de CPAS des autres communes étant renouvelés dans la foulée du scrutin communal, à l’instar d’autres institutions telles que les organes dirigeants des zones de police ou ceux des intercommunales).

2 Depuis 1994, les élections provinciales sont couplées aux élections communales. Le 14 octobre 2018, les électeurs belges de Wallonie et de Flandre désignent également les 398 conseillers appelés à siéger dans les dix conseils provinciaux.

3 Comme en 2006 et en 2012, les élections locales sont organisées par les Régions, suite à la décision, prise en 2001, de régionaliser la Nouvelle loi communale et la loi provinciale, ainsi que des lois connexes comme les lois électorales. De plus, le scrutin du 14 octobre 2018 est organisé, en ce qui concerne les neuf communes de la région de langue allemande, par la Communauté germanophone, qui a reçu de la Région wallonne l’exercice des compétences relatives à cette matière. Les règles en vigueur dans chacune de ces quatre entités diffèrent sur un certain nombre de points. De précédentes livraisons du Courrier hebdomadaire ont rendu compte en détail de ces réformes  [2]. On trouvera ci-après les principales règles d’application et leurs modifications récentes (chapitre 1), ainsi que, en annexe 1, un tableau synoptique des principales règles en vigueur dans les quatre entités.

4 Le présent Courrier hebdomadaire passe en revue la situation politique issue des élections du 14 octobre 2012, en commençant par les communes (chapitre 2)  [3]. Le poids des partis tel qu’il apparaissait au lendemain de ce scrutin est rappelé, ainsi que les majorités dans les grandes villes des Régions wallonne et flamande. Une approche globale des stratégies de dépôt des listes est proposée, l’analyse étant plus fouillée pour la Région bruxelloise et pour les grandes villes. Une attention particulière est accordée aux communes à statut linguistique spécial situées dans la périphérie bruxelloise et le long de la frontière linguistique. La situation dans la grande périphérie flamande de Bruxelles est également prise en compte de manière spécifique. Enfin, la même analyse est faite pour les provinces (chapitre 3) : rappel de la situation politique  [4] et analyse de la stratégie de dépôt des listes.

1. Les principales règles et leurs modifications récentes

5Cette première partie rappelle les principales règles en vigueur et souligne les principaux changements intervenus en la matière depuis le scrutin local du 14 octobre 2012. Nous distinguons les règles électorales et celles concernant l’organisation des élections, examinées dans un premier temps, des règles post-électorales, présentées dans un second temps.

1.1. Règles électorales et règles relatives à l’organisation des élections

6Le scrutin du 14 octobre 2018 est le troisième scrutin local organisé par les Régions depuis la promulgation, le 13 juillet 2001, de la loi spéciale transférant notamment cette compétence à ces entités fédérées. Il est le premier à être en outre organisé par la Communauté germanophone en ce qui concerne les neuf communes de la région de langue allemande. En effet, en vertu du décret wallon du 28 avril 2014 modifiant le décret du 27 mai 2004 relatif à l’exercice par la Communauté germanophone de certaines compétences de la Région wallonne en matière de pouvoirs subordonnés  [5] et du décret de la Communauté germanophone du 5 mai 2014 modifiant le décret du 1er juin 2004 relatif à l’exercice, par la Communauté germanophone, de certaines compétences de la Région wallonne en matière de pouvoirs subordonnés  [6], la Communauté germanophone est désormais compétente pour arrêter les règles qui régissent le scrutin communal dans les communes de son territoire. En vertu d’accords de coopération conclus entre elles  [7], les deux entités sont conjointement responsables de certaines modalités de l’organisation du scrutin, en particulier pour son volet provincial, la province de Liège s’étendant sur le territoire de la région de langue allemande ainsi que sur une partie du territoire de la région de langue française et la réglementation en matière d’élections provinciales y demeurant une compétence de la seule Région wallonne. La Communauté germanophone a adopté deux décrets principaux pour régler l’organisation des élections communales  [8].

7Chacune des quatre entités a adopté des modifications aux règles électorales ces six dernières années. Nous soulignons ci-dessous les principales évolutions concernant l’organisation des élections, qu’elles soient dues ou non à des modifications de la réglementation, et rappelons les principales règles en vigueur en la matière.

1.1.1. Le nombre d’électeurs belges et étrangers inscrits

8La transposition en droit belge des dispositions relatives à la citoyenneté de l’Union européenne contenues dans le Traité de Maastricht (7 février 1992), et plus précisément de celles relatives au droit de vote et d’éligibilité des ressortissants des États membres de l’Union aux élections locales, a d’abord nécessité une révision de l’article 8 de la Constitution. Cette révision constitutionnelle ne s’est toutefois pas contentée de prévoir le droit de vote et d’éligibilité pour les ressortissants des États de l’Union européenne ; elle a également prévu la possibilité d’octroyer des droits politiques aux ressortissants d’États non membres de l’Union européenne. Dans les deux cas, la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles nécessitait l’adoption de lois par l’Autorité fédérale, les Régions n’étant pas compétentes pour cette matière.

9La loi octroyant les droits politiques aux Européens a été adoptée en 1999  [9]. Depuis lors, le droit de vote et le droit d’éligibilité aux élections communales et aux élections des conseils de district anversois – mais pas aux élections provinciales – sont ouverts aux ressortissants des États membres de l’Union européenne, moyennant leur inscription préalable sur la liste des électeurs de leur commune. La clôture des inscriptions est fixée au jour où est arrêtée la liste des électeurs, soit le 1er août. En 2000, 87 858 électeurs européens non belges étaient inscrits sur les listes, soit 17,7 % des 498 000 personnes en situation de s’inscrire. En 2006, leur nombre était de 110 976 sur un potentiel de 529 878 (soit 20,9 %) et, en 2012, de 120 826 sur un potentiel de 653 958 (soit 18,5 %). En 2018, ils sont 130 559 sur 748 267 à s’être inscrits (soit 17,5 %). Les ressortissants non belges des États de l’Union européenne peuvent également être candidats et devenir échevins. Par contre, pour qu’ils puissent accéder au mandat de bourgmestre, une nouvelle loi devrait être adoptée.

10Pour les ressortissants d’États non membres de l’Union européenne, une loi a été adoptée en 2004  [10]. Elle ne prévoit que la participation au vote pour les élections communales (et pour les élections des conseils de district anversois), à l’exclusion de l’éligibilité. Les conditions imposées pour l’inscription sur la liste des électeurs sont également plus strictes que pour les Européens  [11]. En 2006, à l’échelle du pays, à la date de clôture des listes électorales, 17 065 non-Européens étaient inscrits comme électeurs sur un potentiel de 108 617 (soit 15,7 %) ; en 2012, ils étaient 20 571 sur un potentiel de 146 721 (soit 14,0 %). En 2018, leur nombre est de 29 557 sur un potentiel de 194 593 (soit 15,2 %).

11Sur la base des informations diffusées par le Service public fédéral (SPF) Intérieur, la répartition des inscrits entre Belges, Européens et non-Européens s’établit de la manière présentée dans le tableau 1 selon les régions linguistiques.

12Ainsi que l’on l’observait déjà en 2006 et en 2012, au vu de ces données, en particulier du pourcentage d’électeurs non européens par rapport à l’ensemble des électeurs inscrits, l’impact prévisible de leur vote ne pourra être que réduit. En Région de Bruxelles-Capitale, où le pourcentage de non-Européens inscrits par rapport à l’ensemble des électeurs inscrits est le plus élevé, il est de 1,92 % (contre 1,31 % en 2012). La Ville de Bruxelles est la commune bruxelloise où les électeurs non européens sont les plus nombreux à s’être inscrits (2 234), de sorte qu’ils représentent 2,5 % de l’ensemble des électeurs. C’est aussi dans cette commune qu’ils sont potentiellement les plus nombreux (11 763 résidents remplissent les conditions de résidence dans cette commune). À l’inverse, seuls 0,05 % du total des électeurs inscrits dans la région de langue allemande sont des non-Européens. Dans 4 des 9 communes germanophones, on ne compte tout simplement aucun inscrit qui ne soit pas ressortissant d’un État membre de l’Union européenne.

13Si les pourcentages de présence des électeurs non européens sont généralement faibles, il convient toutefois d’insister sur le fait qu’ils sont loin de représenter l’ensemble de l’électorat d’origine étrangère. En effet, les assouplissements successifs des conditions d’accès à la nationalité belge ont conduit à ce qu’un nombre important de personnes d’origine ou d’ascendance étrangère soient à présent comptabilisées parmi les électeurs belges. Et parmi celles-ci, certaines se présentent comme candidats au scrutin communal.

14Il faut encore noter qu’à Anvers, le 14 octobre 2018, les ressortissants européens et non européens inscrits participeront aussi à l’élection des conseils de district, et que les Européens pourront être candidats à ces élections. Par contre, les électeurs étrangers ne participeront pas à l’élection directe des conseils de l’action sociale dans les communes à statut linguistique spécial, car l’ouverture de ce droit suppose une modification constitutionnelle qui n’avait pas été prévue. Notons cependant qu’en Région de Bruxelles-Capitale, l’Assemblée réunie de la Commission communautaire commune (qui possède le pouvoir législatif en matière d’organisation des CPAS bruxellois) a adopté une ordonnance permettant aux ressortissants des pays de l’Union européenne d’être membres des conseils de l’action sociale dans les communes où ils sont inscrits comme électeurs. Ils peuvent également devenir présidents ou membres des bureaux permanents du CPAS  [12].

Tableau 1. Élections communales (2018). Répartition des électeurs inscrits par origine et par région linguistique

Tableau 1. Élections communales (2018). Répartition des électeurs inscrits par origine et par région linguistique

Tableau 1. Élections communales (2018). Répartition des électeurs inscrits par origine et par région linguistique

Tableau 2. Élections communales (2018). Droit de vote et d’éligibilité des étrangers

Tableau 2. Élections communales (2018). Droit de vote et d’éligibilité des étrangers

1.1.2. Le nombre de conseillers à élire et de mandataires à désigner

15Le nombre de conseillers communaux et le nombre d’échevins varient en fonction du nombre d’habitants de la commune, le chiffre de la population pris en compte étant celui de la population inscrite au Registre national des personnes physiques à une date de référence donnée.

16Dans la Région de Bruxelles-Capitale, cette date est fixée au 31 décembre de l’année précédant les élections communales. En Région wallonne, en Région flamande et en Communauté germanophone, cette date est fixée au 1er janvier de l’année des élections.

17Le nombre de conseillers communaux est toujours impair. La répartition du nombre de conseillers à élire par catégorie de communes n’a été modifiée dans aucune région linguistique  [13].

Tableau 3. Élections communales (2018). Nombre de conseillers par catégorie de communes

Tableau 3. Élections communales (2018). Nombre de conseillers par catégorie de communes

Tableau 3. Élections communales (2018). Nombre de conseillers par catégorie de communes

18 Herstappe (88 habitants au 1er janvier 2018) est la seule commune qui compte moins de 1 000 habitants ; le conseil communal y compte 7 membres. À l’autre extrême, Anvers est la seule commune qui compte plus de 300 000 habitants (521 680 au 1er janvier 2018) ; elle a droit à 55 conseillers communaux.

19 Par le décret du 24 juin 2016 dit Fusion volontaire de communes  [14], la Région flamande a ouvert la possibilité aux communes de son territoire de fusionner, les y incitant même financièrement. Au total, quinze d’entre elles ont répondu à cette invitation, formant sept nouvelles communes  [15] ; ce changement concerne quelque 200 000 habitants. Le tableau 4 présente les communes engagées dans ce processus et celles qui en résultent. Un seul cas implique trois communes, les autres n’en concernant que deux à la fois.

Tableau 4. Fusion de communes flamandes au 1er janvier 2019

Tableau 4. Fusion de communes flamandes au 1er janvier 2019

Tableau 4. Fusion de communes flamandes au 1er janvier 2019

20Suite à ces fusions de communes ainsi qu’aux évolutions de la population entre les deux scrutins, le nombre total de conseillers communaux à élire passe de 13 455 en 2012 à 13 463 en 2018, répartis de la manière suivante entre les quatre régions linguistiques : 7 398 en région de langue néerlandaise (– 66), 695 en région bilingue de Bruxelles-Capitale (+ 10), 5 201 en région de langue française et 169 en région de langue allemande (+ 64 au total de la Région wallonne, tous en région de langue française).

21La Région de Bruxelles-Capitale a maintenu le nombre d’échevins fixé en 2012 (139) et a choisi de ne pas l’ajuster comme l’évolution démographique l’aurait en principe commandé – à la différence du nombre de conseillers communaux qui, lui, a été recalculé  [16]. Aux deux extrêmes, le conseil communal de Berchem-Sainte-Agathe, celui de Ganshoren, celui de Koekelberg, celui de Saint-Josse-ten-Noode et celui de Watermael-Boitsfort pourront élire 6 échevins, tandis que celui d’Anderlecht, celui de Bruxelles et celui de Schaerbeek auront droit à 9 échevins. Rappelons que chaque conseil communal de la région bruxelloise peut, en application de l’accord dit du Lombard, élire un échevin supplémentaire, néerlandophone ou francophone, si tous les autres échevins sont de l’autre rôle linguistique (respectivement francophone ou néerlandophone) afin d’encourager la mixité linguistique au sein des collèges des bourgmestre et échevins  [17].

22En Région wallonne, le collège communal comprend le bourgmestre, le président du conseil de l’action sociale (sauf exception  [18]) et les échevins, dont le nombre est déterminé par la population de la commune ; le conseil communal peut décider de réduire ce nombre d’une unité. Depuis les élections de 2012, le nombre d’échevins est réduit d’une unité dans les communes de 20 000 habitants et plus  [19]. En raison de la croissance démographique, le nombre total d’échevins à élire par les conseils communaux en 2012 est de 1 132 (+ 9, tous en région de langue française ; ils se répartissent comme suit : 1 094 en région de langue française et 38 en région de langue allemande). Aux deux extrêmes, 58 conseils communaux wallons devront élire 3 échevins, tandis que seul le conseil communal de la ville de Charleroi devra en élire 9.

23En Région flamande, le collège des bourgmestre et échevins comprend le bourgmestre, le président du conseil de l’action sociale et les échevins  [20], dont le nombre maximum est fixé par décret en fonction de la population de la commune et le nombre minimum est fixé à 2. Par rapport au scrutin de 2012, tous les nombres maximaux d’échevins à élire sont réduits d’une unité  [21]. Par ailleurs, les communes résultant d’une fusion disposent, durant la première mandature qui suit la fusion, de 2 échevins de plus que le nombre correspondant au total de leurs habitants  [22]. Concrètement, trois communes résultant de la fusion conservent ainsi le nombre d’échevins qu’elles auraient compté séparément en l’absence de fusion (Kruisem, Pelt et Puurs-Sint-Amands), celles d’Aalter et d’Oudsbergen en perdent chacune 1, tandis que celles de Deinze et de Lievegem en perdent chacune 2 (compte non tenu de la réduction d’une unité susmentionnée). Par ailleurs, le nombre de membres des collèges des bourgmestre et échevins est réduit de 2 (voire 3) unités dans toutes ces communes, puisqu’un poste de bourgmestre et un poste de président du CPAS (2 dans le cas de Lievegem) disparaissent dans chaque cas. Au final, vu ces changements et eu égard à l’accroissement de population qui a amené certaines communes à changer de catégorie, le nombre total d’échevins atteint 1 297 mandats (– 297) en 2018, soit une réduction totale de 18,6 % du nombre d’échevins par rapport à 2012. Baerle-Duc, Biévène, Espierres-Helchin, Fourons, Herstappe, Horebeke, Linkebeek, Lo-Reninge, Messines, Pepingen, Vleteren et Zuienkerke compteront 2 échevins, tandis qu’Anvers et Gand pourront en totaliser au maximum 9.

Tableau 5. Élections communales. Nombre d’échevins par région linguistique et par catégorie de communes (mandature 2018-2024)

Tableau 5. Élections communales. Nombre d’échevins par région linguistique et par catégorie de communes (mandature 2018-2024)

Tableau 5. Élections communales. Nombre d’échevins par région linguistique et par catégorie de communes (mandature 2018-2024)

1 Compte non tenu de la possibilité d’élire un échevin supplémentaire pour assurer la mixité linguistique du collège des bourgmestre et échevins. Pour le scrutin de 2018, le nombre effectif d’échevins est celui déterminé en 2012, sur la base de la population de la commune au 31 décembre 2011.
2 Compte non tenu de la possibilité pour les conseils communaux de réduire d’une unité le nombre d’échevins à élire.
3 La Communauté germanophone prévoit une catégorie unique à partir de 40 000 habitants.
4 Durant les six premières années consécutives à une fusion, une commune résultant de ce processus comprend 2 échevins de plus que le nombre auquel elle aurait droit en vertu de ce tableau.

24À Anvers, le nombre de conseillers de district à élire dépend également de la population de chaque district. Ce nombre équivaut à deux tiers du nombre de conseillers communaux à élire dans une commune de population équivalente, arrondi au nombre impair supérieur. Concrètement, 15 sièges sont à pourvoir dans le district de Berendrecht-Zandvliet-Lillo et 33 dans le district d’Anvers  [23].

25Le conseil de district élit en son sein un président du conseil de district et les membres du collège de district. Le conseil décide si le président préside également le collège et en fait partie. Sinon, les membres du collège élisent en leur sein un président du collège. Le nombre de membres du collège équivaut à deux tiers du nombre de membres du collège des bourgmestre et échevins, arrondi au nombre supérieur, avec un maximum désormais fixé à 4, contre 5 durant la mandature 2012-2018  [24].

26 En Wallonie comme en Flandre, la date de référence pour le calcul du nombre de conseillers à élire pour les élections provinciales est le 1er janvier de l’année au cours de laquelle se déroulent les élections.

27 Le rôle voire le maintien des provinces fait régulièrement débat. Celui-ci a été particulièrement attisé par l’affaire dite Publifin, du nom de l’intercommunale, majoritairement détenue par la Province de Liège, qui a défrayé la chronique à partir de décembre 2016. Sans supprimer ces institutions, les gouvernements wallon et flamand en ont réformé certains aspects dès avant le scrutin d’octobre 2012, réduisant notamment l’un et l’autre le nombre de conseillers provinciaux à élire. Depuis lors, le gouvernement flamand a procédé à une seconde réduction du nombre de conseillers provinciaux  [25]. Désormais, en Région flamande, le conseil provincial sera composé de 31 membres (contre 63 en 2012) dans les provinces comptant moins d’un million d’habitants et de 36 élus (contre 72) dans celles d’un million ou plus.

28En Wallonie, comme en 2012, 223 sièges de conseiller provincial seront à pourvoir. En Flandre, leur nombre sera de 175 en Flandre (– 176), soit un total de 398 sièges.

Tableau 6. Élections provinciales (2018). Population et nombre de conseillers par province

Tableau 6. Élections provinciales (2018). Population et nombre de conseillers par province

Tableau 6. Élections provinciales (2018). Population et nombre de conseillers par province

29Depuis le scrutin de 2012, le nombre de députés provinciaux (appelés autrefois députés permanents) est fixé à 4 dans les provinces wallonnes comptant moins de 750 000 habitants (soit celles de Brabant wallon, de Luxembourg et de Namur) et à 5 dans celles où la population est plus nombreuse (soit celles de Hainaut et de Liège). En Flandre, le nombre des députés était fixé à 6 par province en 2012 ; depuis lors, la Région flamande a abaissé ce nombre à 4 pour les cinq députations qui seront mises en place suite au scrutin de 2018  [26].

1.1.3. Les circonscriptions électorales pour les élections provinciales

30Les sièges de conseiller provincial sont attribués sur la base de circonscriptions électorales appelées districts. Le nombre de sièges à pourvoir dans chaque district électoral dépend du nombre total de membres du conseil provincial et de la population dudit district. En 2012, en raison de la diminution du nombre de conseillers à élire dans chaque province, les Régions flamande et wallonne avaient toutes deux revu le découpage des districts électoraux provinciaux, afin de préserver le caractère proportionnel de l’élection. Lors de cette opération, la Région flamande s’était fixé pour condition le maintien d’au moins 6 sièges à pourvoir dans chaque district, tandis que la Région wallonne avait fixé ce nombre minimum à 4, afin de tenir compte d’un arrêt de la Cour constitutionnelle du 5 décembre 2007 annulant certaines dispositions d’un décret flamand du 2 juin 2006 qui prévoyait l’attribution de seulement 2 ou 3 sièges dans certains districts provinciaux. Suite à cette réforme, le territoire des cinq provinces wallonnes était passé de 46 à 34 districts électoraux et celui des cinq provinces flamandes de 52 à 35.

31En vue des élections provinciales de 2018, la Région flamande a réduit le nombre de districts provinciaux de manière plus drastique encore, ceux-ci étant désormais au nombre de 14. Chacun compte entre 7 et 20 conseillers provinciaux à élire. Ces districts correspondant chacun à un ou plusieurs arrondissements, l’apparentement entre districts, qui était opéré au niveau des arrondissements, est supprimé  [27]. En province de Limbourg, le redécoupage s’est fait en démembrant d’anciens districts. Hormis pour le district de Bruges, inchangé, cette opération empêchera les comparaisons des résultats par district provincial en Flandre entre les scrutins de 2012 et de 2018.

32Pour sa part, la Région wallonne a modifié, uniquement en ce qui concerne le Hainaut, la répartition en cantons de certaines communes et le découpage de certains districts provinciaux, notamment dans le but de créer un arrondissement de La Louvière (la ville éponyme étant précédemment intégrée à l’arrondissement de Soignies)  [28]. Concrètement, l’arrondissement de Mons (qui inclut les districts de Mons et de Boussu), le district de Tournai (à cheval sur les arrondissements administratifs de Tournai et de Mouscron), ainsi que les districts de Charleroi et de Châtelet n’ont pas été modifiés. La composition du canton de Binche est revue, par l’adjonction de la commune d’Estinnes, tandis que celle du canton de Merbes-le-Château s’en trouve réduite en conséquence. Un canton de Pont-à-Celles est créé hors du canton de Seneffe, ainsi revu. La commune d’Anderlues devient un canton à elle seule. Par conséquent, cinq cantons ne pourront pas faire l’objet de comparaisons entre les scrutins de 2012 et de 2018 (Anderlues, Binche, Merbes-le-Château, Pont-à-Celles et Seneffe), de même que cinq districts (Ath, Fontaine-l’Évêque, La Louvière, Soignies et Thuin). Le nombre total de districts demeure inchangé (34).

33 Les tableaux 7 et 8 précisent quels districts ont été maintenus et quels districts ont été fusionnés dans chacune des deux régions concernées.

Tableau 7. Élections provinciales (2012-2018). Districts électoraux. Région flamande

Tableau 7. Élections provinciales (2012-2018) Districts électoraux. Région flamande

Tableau 7. Élections provinciales (2012-2018). Districts électoraux. Région flamande

Tableau 8. Élections provinciales (2012-2018). Districts électoraux. Région wallonne

Tableau 8. Élections provinciales (2012-2018). Districts électoraux. Région wallonne

Tableau 8. Élections provinciales (2012-2018). Districts électoraux. Région wallonne

1 Ne comprend plus le canton de Seneffe.
2 Ne comprend plus le canton du Roeulx.
3 Ne comprend plus les cantons d’Enghien et de Lessines, ni les communes des Bons Villers et de Pont-à-Celles.
4 Ne comprend plus le canton de Binche ni la commune d’Estinnes.

1.1.4. Les principales règles de dépôt des listes électorales

34Sauf exception, une liste ne peut compter plus de candidats qu’il n’y a de sièges à pourvoir, d’une part, et les listes déposées en vue du scrutin du 14 octobre 2018 ne comportent pas de candidats suppléants, d’autre part. Pour qu’une liste soit valablement déposée, cette liste et les personnes figurant sur celle-ci doivent respecter un certain nombre d’autres conditions. Nous rappelons ci-dessous les principales d’entre elles et épinglons quelques changements.

Les conditions d’éligibilité des candidats

35Pour pouvoir être élu conseiller communal ou conseiller de district (à Anvers), il faut :

36

  • être belge ou être ressortissant d’un autre État membre de l’Union européenne et être inscrit sur les listes électorales ;
  • être âgé de 18 ans accomplis au plus tard le 14 octobre 2018 ;
  • être inscrit au registre de population de la commune (ou sur les listes électorales du district anversois concerné) ;
  • jouir de ses droits civils et politiques.

37Ne sont pas éligibles :

38

  • les personnes privées par condamnation du droit d’éligibilité ;
  • les ressortissants d’un autre État membre de l’Union européenne privés par condamnation dans leur pays d’origine du droit d’éligibilité au regard du droit de cet État ;
  • les personnes condamnées sur la base de certains articles du Code pénal (relatifs à des faits de soustraction commis par des fonctionnaires publics ou de corruption de fonctionnaire) ;
  • les personnes exclues ou suspendues de l’électorat ;
  • les fonctionnaires de police.

39La Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale étendent l’inéligibilité aux personnes qui ont été condamnées pour des infractions visées par la loi du 30 juillet 1981 tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie ou sur la base de la loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’aux personnes qui étaient administratrices d’une association au moment des faits à la suite desquels celle-ci a été condamnée, même avec sursis, pour une infraction à l’une de ces deux lois, à moins, en ce qui concerne la Région wallonne, que ces personnes n’apportent la preuve qu’elles ne connaissaient pas les faits qui ont fondé la condamnation en cause ou que, lorsqu’elles en ont eu connaissance, elles ont aussitôt démissionné de toutes leurs fonction au sein de ladite personne morale.

40En Région wallonne, sont également inéligibles les anciens gouverneurs de province pendant les deux années qui suivent leur sortie de fonction ainsi que les personnes déchues de leur mandat en cas de non-respect des dispositions introduites en 2007  [29] relatives à la déclaration des mandats, fonctions et charges publics d’ordre politique et à la limitation du cumul des revenus tirés de l’exercice de ceux-ci ; le directeur général, le directeur général du CPAS, le directeur financier, le directeur financier du CPAS et le receveur régional sont inéligibles dans la ou les communes dans lesquelles ils exercent leurs fonctions ; il en va de même pour le directeur général et le directeur financier d’une province par rapport aux communes de cette province  [30]. En outre, en région de langue allemande, les membres du gouvernement de la Communauté germanophone sont inéligibles  [31].

41Les mêmes règles prévalent pour être élu conseiller provincial et le rester, si ce n’est que les ressortissants d’un autre État membre de l’Union européenne ne sont pas éligibles et qu’il faut être inscrit au registre de population d’une des communes de la province  [32]. En outre, en Région wallonne, sont également inéligibles les membres du Parlement fédéral, du Parlement européen, d’un Parlement de Région ou de Communauté, les ministres et secrétaires d’État ainsi que les commissaires européens  [33].

Les engagements des candidats

42Une même personne ne peut se porter candidate sur plusieurs listes pour la même élection.

43Parmi les pièces que les candidats doivent fournir lorsqu’ils déposent l’acte de candidature de la liste figure, pour les candidats non belges de l’Union européenne, une déclaration individuelle écrite et signée qui mentionne leur nationalité et l’adresse de leur résidence principale et dans laquelle ils attestent qu’ils n’exercent pas une fonction ou un mandat équivalant à celui de conseiller communal, échevin ou bourgmestre dans une collectivité locale de base d’un autre État membre de l’Union européenne, qu’ils n’exercent pas dans un autre État membre de l’Union européenne des fonctions incompatibles avec celles de conseiller communal, échevin ou bourgmestre, et qu’ils ne sont pas déchus ni suspendus, à la date de l’élection, du droit d’éligibilité dans leur État d’origine.

44 En Région wallonne et en Région de Bruxelles-Capitale, sont également requis des candidats :

45

  • un engagement à respecter, au cours des élections et durant leur mandat, les principes démocratiques d’un État de droit ainsi que les droits et libertés inscrits dans la Constitution, dans la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950 et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 19 décembre 1966 ;
  • un engagement à respecter les dispositions légales relatives à la limitation et au contrôle des dépenses électorales, et à déclarer celles-ci, ainsi que l’origine des fonds ;
  • pour le candidat en tête de liste, un engagement à déclarer, dans les trente jours qui suivent la date des élections, les dépenses afférentes à la campagne électorale de la liste et à déclarer l’origine des fonds.

Les modalités de la parité hommes-femmes sur les listes électorales

46Depuis 2006, prévaut l’obligation de parité hommes-femmes sur les listes électorales communales et provinciales. En vertu de cette disposition, les listes de candidats doivent compter un nombre égal d’hommes et de femmes, avec éventuellement une variation d’une unité entre les deux sexes (pour les listes comptant un nombre impair de candidats). L’obligation de parité ne s’applique pas aux listes comportant un seul candidat. Cependant, la Région de Bruxelles-Capitale n’autorise pas le dépôt de telles listes, le nombre minimum de candidats étant désormais deux  [34].

47En région de langue néerlandaise et en région de langue allemande, les deux premières places de chaque liste doivent être occupées par des candidats de sexe différent. En région de langue française et en région bilingue de Bruxelles-Capitale s’applique, pour la première fois à l’occasion du scrutin du 14 octobre 2018, le principe de l’alternance entre les sexes sur toute la liste de candidats en cas de renouvellement intégral des conseils communaux – principe dit de la tirette – ; sur les listes qui comptent un nombre impair de candidats, le dernier candidat peut être d’un sexe ou de l’autre, au choix  [35].

Le nombre de signatures requis sur un acte de présentation

48Chaque acte de présentation d’une liste doit être accompagné par un certain nombre de signatures. Il peut s’agir soit de signatures d’élus sortants (pour le scrutin communal, deux conseillers communaux sortants en région de langue française, en région de langue allemande et en région bilingue de Bruxelles-Capitale, et un conseiller communal sortant en région de langue néerlandaise ; pour le scrutin provincial, trois conseillers provinciaux sortants en Région wallonne et un conseiller provincial sortant en Région flamande), soit de signatures d’électeurs (pour le scrutin communal, selon le nombre d’habitants de la commune, 50 ou 100 électeurs en région bilingue de Bruxelles-Capitale, entre 5 et 100 électeurs ailleurs ; pour le scrutin provincial, 50 électeurs quelle que soit la région).

Le cas des listes uniques

49Lorsqu’une seule liste de candidats est déposée, différents cas de figure sont possibles selon la région linguistique. En région de langue néerlandaise, « s’il n’y a pas plus de candidats conseillers régulièrement présentés qu’il y a de mandats à pourvoir », tous sont déclarés élus d’office. En outre, dans ce cas, dans les communes de moins de 5 000 habitants, la liste peut compter trois candidats à la suppléance. En région de langue française, une liste qui ne fait face à aucune autre doit compter 25 % de candidats en plus que le nombre de conseillers à élire (arrondis à l’unité supérieure)  [36] afin d’éviter que la moindre défection conduise à une élection partielle [37]. De plus, le scrutin est tout de même organisé car le mode de désignation automatique du bourgmestre (cf. infra) implique que les électeurs déterminent par leurs votes de préférence le nom de la personne de nationalité belge devenant bourgmestre. Bien que ce mode de désignation ait été supprimé en région de langue allemande (cf. infra), une élection est néanmoins organisée lorsqu’une seule liste est déposée. En région bilingue de Bruxelles-Capitale, le cas d’une liste unique ne semble pas avoir été prévu.

1.1.5. Les numéros régionaux

50La protection des sigles et l’attribution des numéros d’ordre des listes sont réglées par chaque Région. Pour les élections communales du 14 octobre 2018, les partis représentés au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ont la faculté de déposer leur sigle – 22 caractères au maximum –, d’en assurer la protection et d’utiliser un numéro régional dans cette région. Pour les scrutins communaux et provinciaux du même jour, il en va de même pour les partis disposant de sièges au Parlement flamand en ce qui concerne la Région flamande ; le nombre maximum de caractères admis est ici désormais de 20  [38]. En Région wallonne, les partis représentés au Parlement wallon ont également cette faculté, avec un maximum de 12 chiffres et/ou lettres ou de 13 signes.

51Les numéros d’ordre attribués aux affiliations de listes avec mention de leur sigle ont été tirés au sort dans chacune des trois Régions de manière distincte et ont ensuite été publiés au Moniteur belge les 4, 7 et 10 septembre 2018. Treize numéros régionaux de type différent ont été attribués à des listes dont le sigle est protégé (contre douze en 2012).

Tableau 9. Élections communales et provinciales (2018). Numéros régionaux attribués

Tableau 9. Élections communales et provinciales (2018). Numéros régionaux attribués

Tableau 9. Élections communales et provinciales (2018). Numéros régionaux attribués

52 Le dépôt de listes sous numéro régional plutôt que de type « Intérêts communaux », « Liste du bourgmestre », etc. est un indicateur du degré de politisation explicite du scrutin.

1.1.6. Le vote automatisé

53Le vote automatisé a été utilisé pour la première fois, à titre d’essai, en 1991. La loi du 11 avril 1994 a fixé le cadre légal de son usage. Elle a été modifiée à plusieurs reprises. Depuis ses débuts, le vote automatisé a soulevé de nombreuses critiques  [39]. Schématiquement, la majorité des partis francophones s’est montrée réticente à l’usage du vote automatisé et à son développement, à l’inverse de l’opinion dominant dans les partis flamands ainsi qu’en Communauté germanophone.

54L’évolution du recours au vote automatisé a été retracée dans une précédente livraison du Courrier hebdomadaire[40]. On se limitera ici à préciser les changements intervenus depuis le scrutin de 2012.

55Lors de ce dernier, trois systèmes de vote différents étaient utilisés et chacune des trois Régions employait deux systèmes. Désormais, chaque région linguistique connaît son propre système mais seuls deux systèmes distincts sont employés et seule la région de langue néerlandaise utilise les deux systèmes.

56En région bilingue de Bruxelles-Capitale  [41] et en région de langue allemande  [42], seul est utilisé le vote électronique avec preuve papier (système « Smartmatic »). Cette procédure invite les électeurs à émettre leur vote dans l’isoloir sur un écran tactile. Le vote validé, l’électeur reçoit un ticket en papier sur lequel figure la transcription de son choix électoral ainsi qu’un code barres. La carte à puce reçue pour pouvoir voter n’enregistre aucune donnée. L’électeur plie le ticket avant de quitter l’isoloir afin de préserver le secret de son vote. Il déplie ce ticket et le scanne devant la machine prévue à cet effet et munie d’un paravent. Le ticket est enfin glissé dans l’urne dont est munie cette machine. Ce système vise à permettre à l’électeur de visualiser le résultat de son vote, ainsi qu’à faciliter et à accélérer le dépouillement, tout en permettant le recomptage des bulletins papier. Il n’est cependant pas exempt de critiques  [43].

57En région de langue française, tous les électeurs utiliseront le vote papier, y compris dans les communes où le vote automatisé était pratiqué jusque-là  [44].

58En région de langue néerlandaise, 163 communes (sur 308 avant fusion) recourront au vote électronique avec preuve papier (soit 61,4 % du total des électeurs de Flandre), tandis que 145 (– 12) continueront de voter sur papier. Parmi ces dernières, figure notamment la Ville de Gand (259 570 habitants).

1.1.7. Les heures de fermeture des bureaux de vote

59Comme lors des scrutins précédents, les bureaux de vote ouvriront leurs portes à 8 heures du matin dans chacune des quatre régions linguistiques. En revanche, l’heure de fermeture diffère d’une région linguistique à l’autre. En région de langue française ainsi que dans les communes de la région de langue néerlandaise où le vote est manuel, les bureaux de vote fermeront à 13 heures. En région de langue allemande ainsi que dans les communes de la région de langue néerlandaise où le vote est automatisé, les bureaux de vote fermeront à 15 heures. En Région de Bruxelles-Capitale, où le vote est automatisé partout, les bureaux fermeront à 16 heures.

1.2. Règles post-électorales

60Ci-dessous, nous soulignons les principales modifications apportées aux procédures post-électorales et rappelons les principales règles en vigueur en matière de comptabilisation des voix et d’attribution des sièges, d’installation des conseils élus et de formation des exécutifs communaux et provinciaux.

1.2.1. L’attribution des sièges entre les listes

61Jusqu’ici, la clé de répartition des sièges entre les listes employée lors du scrutin communal était la clé Imperiali, tandis que la clé D’Hondt est utilisée pour tous les autres scrutins – y compris le scrutin provincial, l’élection des conseils de district et l’élection directe des conseils de CPAS là où ils ont lieu. La Communauté germanophone a décidé d’opter, pour le scrutin communal, pour la clé D’Hondt  [45].

62La clé Imperiali consiste à diviser par 2, par 3, par 4, etc. le nombre de voix obtenues par chaque liste (son chiffre électoral) en vue d’attribuer les sièges à pourvoir en fonction des quotients issus de cette opération. La clé D’Hondt divise le chiffre électoral par 1, par 2, par 3, etc. avant d’opérer de la même manière. La première tend à avantager le score des listes dont le résultat est plus important, tandis que la deuxième est plus strictement proportionnelle. Assez fréquents sont les cas où, dans une commune, la liste arrivée en tête, bien qu’elle n’ait pas tout à fait remporté la majorité absolue des voix, obtient néanmoins la majorité absolue des sièges  [46]. Un tel cas aura désormais moins de chances de se produire dans les communes de la région de langue allemande.

1.2.2. L’effet dévolutif de la case de tête et l’élection des suppléants

63En vue des élections communales et provinciales de 2006, les Régions wallonne et flamande avaient modifié l’effet dévolutif des votes en case de tête lors de l’attribution des mandats parmi les candidats d’une même liste. La situation était restée inchangée pour le scrutin de 2012. Pour celui de 2018, la Région wallonne a supprimé totalement l’effet dévolutif de la case de tête pour la désignation des élus  [47], ce qu’elle avait déjà fait auparavant pour celle des suppléants  [48]. Cette mesure s’applique uniquement au territoire de langue française. En région de langue allemande, la Communauté germanophone a maintenu le système en place.

64En Région de Bruxelles-Capitale, l’effet dévolutif est de moitié pour l’élection des conseillers communaux et pour la désignation des suppléants ; en Région flamande, pour les différents types de scrutin, l’effet dévolutif est d’un tiers pour l’élection des conseillers communaux et pour la désignation des suppléants ; en région de langue allemande, l’effet dévolutif est de moitié pour l’élection des conseillers communaux et est nul pour la désignation des suppléants.

Tableau 10. Élections communales et provinciales (2018). Effet dévolutif des votes en case de tête

Tableau 10. Élections communales et provinciales (2018). Effet dévolutif des votes en case de tête

Tableau 10. Élections communales et provinciales (2018). Effet dévolutif des votes en case de tête

1.2.3. Les dates d’installation des conseils

65Ni la Communauté germanophone ni aucune Région n’a modifié la date d’installation des conseils. Les conseils communaux sont installés le premier lundi de décembre qui suit les élections en régions de langue française et de langue allemande ; endéans les 7 jours qui suivent le 1er décembre de l’année des élections en région bilingue de Bruxelles-Capitale ; le premier jour ouvrable du mois de janvier qui suit l’élection en région de langue néerlandaise.

66Les conseils de district sont installés au plus tard 30 jours après l’installation du conseil communal (en l’occurrence, du conseil communal de la ville d’Anvers).

67 Les conseils provinciaux sont installés le deuxième vendredi qui suit le jour de l’élection en Région wallonne et le premier jour ouvrable du mois de décembre qui suit les élections en Région flamande.

1.2.4. Les incompatibilités

68Outre les causes d’inéligibilité possibles (cf. supra), il existe différentes incompatibilités entre un mandat communal ou provincial et d’autres mandats ou fonctions. Sans être exhaustif, signalons que ne peuvent faire partie d’un conseil communal (ou d’un collège communal, d’un collège provincial ou d’une députation) les gouverneurs de province, le vice-gouverneur de l’arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale, le gouverneur adjoint de la province de Brabant flamand, les députés et greffiers provinciaux, les commissaires d’arrondissement, les magistrats et les greffiers (excepté en Région de Bruxelles-Capitale, où il leur est seulement interdit de faire partie du collège des bourgmestre et échevins), les membres d’un conseil de district en Région flamande, etc., ainsi que les personnes membres du personnel ou qui reçoivent un subside ou un traitement de la commune. En Région wallonne, l’interdiction s’étend aussi au directeur général de la commune, au directeur général adjoint et au directeur financier, ainsi qu’à leurs parents ou alliés jusqu’au deuxième degré et aux conjoints ou cohabitants légaux de ces fonctionnaires communaux. Ces incompatibilités valent mutatis mutandis pour le conseil provincial et pour la députation ou le collège provincial. En Région flamande, la qualité d’élu à ce niveau de pouvoir est en outre incompatible avec celle de ministre, de secrétaire d’État, de commissaire européen ou de parlementaire (fédéral, régional, communautaire ou européen) – rappelons qu’en Région wallonne, ces situations constituent des motifs d’inéligibilité.

69En Région wallonne et en Région de Bruxelles-Capitale, peuvent être membres d’un conseil mais non d’un collège (ou de la députation) les ministres des cultes et les délégués laïques, ainsi que certains fonctionnaires ; sont également dans cette situation, en Région de Bruxelles-Capitale, comme indiqué supra, les magistrats et les greffiers et, en Région wallonne, les hauts responsables d’un organisme d’intérêt public (OIP) ou, désormais, en région de langue française, les dirigeants d’intercommunales  [49].

70En Région wallonne et en Région flamande, les membres d’un conseil (communal, provincial ou de district) ou d’un collège (communal ou provincial en Région wallonne, des bourgmestre et échevins en Région flamande) ne peuvent être parents ou alliés jusqu’au deuxième degré inclus, ni être unis par les liens du mariage ou cohabitants légaux. En Région wallonne, cette mesure vaut également pour les conjoints des membres du conseil communal. Ainsi, ne peuvent faire partie en même temps du conseil communal ceux dont les conjoints ou les cohabitants légaux sont parents entre eux jusqu’au deuxième degré inclus. En Région flamande, les membres d’une députation ne peuvent être parents ou alliés jusqu’au quatrième degré inclus, ni être unis par les liens du mariage ou cohabitants légaux.

71En Région de Bruxelles-Capitale, les membres d’un conseil communal ne peuvent être parents ou alliés jusqu’au deuxième degré inclus, ni être unis par les liens du mariage. La cohabitation légale n’y est pas assimilée au mariage, à la différence de ce qu’appliquent les deux autres Régions. Les membres du collège des bourgmestre et échevins ne peuvent être parents ou alliés jusqu’au troisième degré inclusivement.

1.2.5. La présidence du conseil communal

72Traditionnellement, le conseil communal était présidé par le bourgmestre. Cependant, chaque Région a prévu la possibilité de dissocier la présidence du conseil de la fonction mayorale. L’élection d’un président de l’assemblée communale est une faculté et non pas une obligation. Dans le cadre de la constitution des majorités communales, ce mandat supplémentaire peut entrer en ligne de compte dans la répartition des postes à pourvoir.

73En Région wallonne (régions de langue française et de langue allemande), le bourgmestre peut continuer à présider le conseil communal. Mais ce dernier peut aussi élire un président d’assemblée parmi ses membres de nationalité belge qui ne font pas partie du collège communal. Les missions du président d’assemblée sont les mêmes que celles exercées par le bourgmestre en qualité de président. Ne peuvent pas présider le conseil les conseillers communaux élus sur des listes de partis qui ne respectent pas les principes démocratiques énoncés notamment par la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, par les protocoles additionnels à cette convention en vigueur en Belgique, par la loi du 30 juillet 1981 tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie et par la loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis par le régime national-socialiste pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que les droits et libertés garantis par la Constitution.

74En Région de Bruxelles-Capitale, le conseil communal a également la faculté d’élire un président pour la durée de la législature ; si une telle élection n’a pas lieu, le conseil est présidé par le bourgmestre. Le système bruxellois diffère du système wallon sur quatre points. En Région de Bruxelles-Capitale, en cas d’élection d’un président du conseil communal, il y a également élection d’un suppléant à celui-ci. Le président du conseil communal et son suppléant ne doivent pas être de nationalité belge. Ils ne doivent pas nécessairement provenir de groupes politiques expressément respectueux des principes démocratiques tels qu’énoncés ci-dessus. Enfin, le conseil peut adopter à tout moment une motion de méfiance à l’égard du président du conseil ou de son suppléant.

75En Flandre, le conseil communal élit un président parmi les conseillers communaux de nationalité belge. Toutefois, le bourgmestre, comme les autres membres du collège, peut être désigné comme président du conseil communal.

1.2.6. La désignation du bourgmestre

76La Région wallonne a adopté en décembre 2005 une réforme profonde du mode de désignation des bourgmestres, entrée en application lors des élections communales du 8 octobre 2006. La constitution du collège communal repose sur le dépôt d’un pacte de majorité liant l’ensemble des groupes politiques communaux qui forment la nouvelle majorité (un tel pacte est également requis si un seul groupe politique, disposant de la majorité absolue des sièges, fournit tous les membres du collège). La désignation du bourgmestre est automatique dans le cadre de ce pacte : est désigné bourgmestre le conseiller communal de nationalité belge qui a obtenu le plus de voix de préférence sur la liste la plus forte du pacte de majorité. Le bourgmestre n’est donc pas nécessairement le champion en voix de préférence de la commune (ce dernier peut appartenir à une autre liste), mais il bénéficie nécessairement d’une certaine popularité et peut, le cas échéant, avoir battu sa tête de liste en nombre de voix de préférence  [50]. Si, lors de l’élection, elle figurait à l’une des trois premières places de sa liste, la personne désignée bourgmestre en vertu de cette disposition et qui refuse d’exercer ce mandat, ou qui y renonce en cours de mandature, ne peut plus être membre du collège communal au cours de la mandature, et ne peut donc devenir échevin.

77En cas de démission collective de l’ensemble du collège communal, le nouveau bourgmestre est le conseiller de nationalité belge issu d’un des groupes politiques qui participent au nouveau pacte de majorité dont l’identité est reprise dans ce pacte. Dans ce cas de figure, ce n’est donc plus nécessairement, ni le détenteur du plus grand nombre de voix de préférence au sein de sa liste, ni un élu de la liste la plus forte de la majorité. En outre, toujours en cas de démission de tous les membres du collège, le bourgmestre peut également être désigné en dehors du conseil communal ; il doit être de nationalité belge. Le bourgmestre ainsi choisi a voix délibérative au collège et siège avec voix consultative au sein du conseil. Le pacte de majorité indique le groupe politique auquel il est rattaché.

78La Communauté germanophone a décidé d’abandonner partiellement ce système  [51]. Le choix du bourgmestre doit être mentionné dans le pacte de majorité qui sera adopté par le conseil communal, mais les votes de préférence n’entrent pas en ligne de compte. Les dispositions wallonnes qui prévalent en cas de démission de tous les membres du collège demeurent d’application en région de langue allemande.

79Dans la Région de Bruxelles-Capitale et la Région flamande, la nomination du bourgmestre relève de la compétence du ministre régional des Affaires intérieures sur présentation du conseil communal. Le cas échéant, un électeur de la commune de nationalité belge, âgé de 25 ans minimum et n’appartenant pas au conseil communal, peut être nommé bourgmestre.

80Dans les quatre régions linguistiques, même s’il est nommé hors conseil, le bourgmestre doit être électeur dans la commune, et donc y être domicilié.

1.2.7. La composition des collèges communaux, collèges provinciaux et députations

81Le nombre de membres des collèges des bourgmestre et échevins, des collèges communaux, des collèges provinciaux, des députations et des collèges de district est abordée supra (cf. section 1.1.2.). Les caractéristiques de ces membres entrent également en ligne de compte dans la composition de ces organes.

82En vertu de l’article 11bis introduit en 2002 dans la Constitution, tous les organes politiques exécutifs doivent être mixtes, du collège de district infracommunal jusqu’au gouvernement fédéral. Cette situation prévaut pour toutes les élections que la Région flamande et la Communauté germanophone organisent sur leur territoire.

83La Région de Bruxelles-Capitale et, pour la région de langue française, la Région wallonne ont décidé d’imposer une proportion minimale supérieure de personnes de chaque sexe  [52].

84En ce compris le ou la bourgmestre, chaque collège communal d’une entité située dans la partie francophone de la Wallonie qui est mis sur pied après le scrutin du 14 octobre 2018 devra compter au minimum un tiers de membres du même sexe. Il en va de même, mutatis mutandis et pour l’ensemble de la Wallonie, pour les collèges provinciaux.

85En région bilingue de Bruxelles-Capitale, chaque commune devra en principe compter un même nombre d’échevines que d’échevins, à une unité près si leur nombre est impair. Il est cependant permis de déroger à ce principe de parité à condition de veiller à ce qu’au minimum un tiers des membres du collège des bourgmestre et échevins (calculé en incluant éventuellement le président du CPAS et en n’incluant éventuellement pas l’échevin de la minorité linguistique désigné en sus du nombre légal d’échevins – cf. supra, section 1.1.2.) soient du sexe différent des autres.

86Tant la Région wallonne que la Région de Bruxelles-Capitale ont prévu une dérogation dans le cas où l’ensemble des groupes politiques représentés au sein du collège ne comprennent pas assez de membres du sexe le moins représenté, dérogation qui ne peut alors dépasser le nombre de personnes manquantes.

1.2.8. L’impact des dispositions limitant le cumul des mandats dans le chef des membres du Parlement wallon

87Fin 2010, le Parlement wallon a adopté un décret spécial visant à limiter le cumul des mandats dans le chef de ses membres  [53]. Ce décret stipule que pour les trois quarts des membres de chaque groupe politique (ceux qui ont obtenu le plus faible taux de pénétration à l’élection régionale), leur mandat de député wallon est incompatible avec un mandat au sein d’un collège communal. Les articles L1123-5 § 1er et L1123-10 § 1er du Code de la démocratie locale et de la décentralisation (CDLD) ont été modifiés en conséquence.

88Entré en vigueur en 2014, le décret spécial de 2010 prévoyait une forme de transition jusqu’à l’entrée en fonction des collèges communaux issus des élections communales du 14 octobre 2018 : les membres du Parlement wallon qui, en vertu de cette disposition, ne peuvent cumuler leur mandat de parlementaire avec leur mandat exécutif communal pouvaient se déclarer empêchés dans l’exercice de l’un ou l’autre mandat.

89Désormais, en cas de cumul interdit par le décret spécial, les intéressés devront renoncer à leur mandat parlementaire pour exercer leur mandat exécutif local, ou vice-versa. Concrètement, la mise en œuvre pleine et entière de cette disposition intervenant alors que la législature régionale est entrée dans sa dernière année et qu’un certain nombre de suppléants ont déjà été appelés à siéger au Parlement wallon, il est envisageable que, si le choix de certains députés est de renoncer à ce mandat pour lui préférer des fonctions locales, la réserve de suppléants du Parlement se trouve épuisée.

2. Les élections communales en Wallonie

2.1. Synthèse des résultats du scrutin du 14 octobre 2012

90Depuis les élections communales du 14 octobre 2012, le paysage politique francophone a connu plusieurs changements. Certains pèseront sur l’organisation du scrutin du 14 octobre 2018. Le 13 novembre 2015, les Fédéralistes démocrates francophones (FDF) ont changé de nom pour devenir Démocrates fédéralistes indépendants (Défi). Le 25 juin 2017, le mouvement citoyen Wallonie insoumise (WI) s’est transformé en mouvement politique ; il a été créé par Francis Bismans et inspiré par le mouvement La France insoumise créé par Jean-Luc Mélenchon à l’occasion de sa candidature à l’élection présidentielle française en 2017. Le 5 octobre 2017, un couple hennuyer – Barbara Dufour et Walter Feltrin – a créé un nouveau parti politique, baptisé Oxygène, à destination des citoyens et fondé sur le respect d’une éthique de transparence. Oxygène ambitionne de présenter des listes partout en Wallonie et à Bruxelles pour les élections fédérales et régionales du 26 mai 2019.

91Dans cette section, sont abordés les résultats au scrutin du 14 octobre 2012 des partis qui ont obtenu un numéro régional en vue du scrutin du 14 octobre 2018.

92En 2012, le PS reste le parti qui remporte la majorité dans le plus grand nombre de communes (68 communes sur 262, contre 74 en 2006), qu’il s’agisse de majorités absolues (majorité en voix et en sièges ou en sièges seulement) ou relatives. Malgré ce recul qui confirme la tendance déjà enregistrée auparavant, le premier parti devance très nettement les autres formations partisanes. Ainsi, le MR a la majorité dans 19 communes (nombre de positions dominantes identique à 2006). Le CDH est dans ce cas dans 11 communes (– 2). Écolo maintient son unique position dominante, obtenue en 2006, dans la commune d’Amay (province de Liège) et la renforce par une majorité absolue en voix. Du point de vue du nombre de positions majoritaires remportées, l’écart entre le premier et le deuxième parti continue à se réduire d’une élection à l’autre (passant de 55 à 49 positions entre 2006 et 2012).

93L’ensemble des majorités absolues (en voix et en sièges ou en sièges seulement) et des majorités relatives (soit l’ensemble des positions de premier parti qui ne sont pas doublées d’une majorité absolue) recueillies par les principaux partis francophones sur des listes à numéro régional est présenté par province dans le tableau 11.

Tableau 11. Élections communales (Wallonie, 2012). Majorités absolues et relatives par province et par liste déposée sous un numéro régional

Tableau 11. Élections communales (Wallonie, 2012). Majorités absolues et relatives par province et par liste déposée sous un numéro régional

Tableau 11. Élections communales (Wallonie, 2012). Majorités absolues et relatives par province et par liste déposée sous un numéro régional

(1) Majorités absolues en voix (et donc également en sièges).
(2) Majorités absolues en sièges uniquement.

94 Les zones d’implantation majoritaire du PS sont toujours situées dans l’axe industriel des deux provinces wallonnes les plus peuplées – les provinces de Hainaut et de Liège –, tandis que le CDH continue à réaliser de meilleurs résultats dans les zones rurales. Le MR consolide son implantation principalement dans les communes du Hainaut et de la province de Liège, la province de Brabant wallon continuant de lui donner son meilleur résultat.

95En 2012, le PS est arrivé en tête dans 7 des 9 villes wallonnes de plus de 50 000 habitants (le CDH le devançant à Mouscron, comme en 2012, et désormais aussi à Namur). Il obtient la majorité absolue en voix dans 3 villes (La Louvière, Mons et Seraing) et une majorité absolue en sièges à Charleroi. Le PS occupe également une position majoritaire dans 20 des 30 communes qui comptent entre 20 000 et 49 999 habitants (contre 19 sur 31 en 2006, cf. Tableau 12).

Tableau 12. Élections communales (Wallonie, 2012). Positions majoritaires dans les communes de 20 000 habitants et plus

Tableau 12. Élections communales (Wallonie, 2012). Positions majoritaires dans les communes de 20 000 habitants et plus

Tableau 12. Élections communales (Wallonie, 2012). Positions majoritaires dans les communes de 20 000 habitants et plus

96 Le poids relatif des différents partis se présentant au scrutin de 2012 sous un numéro régional peut également s’appréhender en nombre de sièges de conseiller communal (Tableau 13).

Tableau 13. Élections communales (Wallonie, 2012) Nombre de conseillers communaux élus par province et par liste

Tableau 13. Élections communales (Wallonie, 2012) Nombre de conseillers communaux élus par province et par liste

Tableau 13. Élections communales (Wallonie, 2012) Nombre de conseillers communaux élus par province et par liste

1 Y compris des élus appartenant aux partis précités, élus sur des listes à numéro local.

97Le PS reste le parti qui fait élire le plus de conseillers communaux sur des listes à numéro régional. Néanmoins, leur nombre global continue à diminuer (1 263 en 2012, contre 1 291 en 2006). Le MR accroît significativement le nombre de ses élus par rapport à son résultat de 2006 (+ 46), alors qu’il a déposé moins de listes sous numéro régional que lors du scrutin de 2006 (587 élus en 2012, contre 541 en 2006). Écolo est le parti qui a le plus accru, en 2012, le nombre de ses élus, remportant 329 sièges de conseiller communal (+ 82). Il se rapproche sensiblement des scores du CDH, sans toutefois réussir à compenser la perte subie en 2006 (– 93). Le CDH est le parti qui subit le recul le plus marqué du nombre de sièges décrochés en Wallonie (– 88), avec 353 conseillers communaux. Ces résultats doivent s’apprécier en tenant compte du fait que le parti écologiste a déposé plus du double de listes à numéro régional que le CDH.

2.2. Les listes en présence et les principaux candidats pour le scrutin du 14 octobre 2018

98Après avoir procédé à un tour d’horizon général des listes déposées dans les communes de Wallonie, nous passons ici en revue de manière systématique les stratégies électorales à l’œuvre dans les neuf villes wallonnes de plus de 50 000 habitants : Charleroi, La Louvière, Liège, Namur, Mons, Mouscron, Seraing, Tournai et Verviers.

2.2.1. Tour d’horizon des listes déposées dans les communes wallonnes

99En 2018, le nombre de listes déposées en Région wallonne, en ce compris les neuf communes de la Communauté germanophone, a augmenté, passant de 1 012 listes en 2012 à 1 071 listes (à savoir 1 043 en Wallonie francophone et 28 en Communauté germanophone). Les listes issues des formations représentées au Parlement wallon, disposant d’un numéro régional – à savoir le PS, le MR, le CDH, Écolo et le PTB –, ne représentent pas la majorité des listes.

100Il n’y a que 4 communes (contre 13 en 2012 pour les quatre partis qui disposaient alors d’un numéro régional) dans lesquelles les cinq partis disposant d’un numéro régional se présentent tous sous celui-ci ; ces communes sont toutes des villes de plus de 50 000 habitants (La Louvière, Namur, Seraing et Verviers). À l’inverse, aucune de ces cinq formations ne se présente sous son numéro régional dans 90 communes (contre 70 six ans auparavant pour les quatre formations qui disposaient d’un numéro régional).

101Le plus grand nombre de listes est déposé à Charleroi, comme en 2012 (mais on y recense 2 listes de moins qu’en 2012), et à Liège, où concourent à chaque fois 12 listes. Le nombre de communes où 2 listes seulement sont en présence est de 35 (contre 45 en 2012). Il y a par contre davantage de listes uniques. Dans 8 communes (de moins de 6 000 habitants chacune), une seule liste a été déposée : à Attert (canton d’Arlon, province de Luxembourg), Bièvre (canton de Gedinne, province de Namur), Bullange (canton de Saint-Vith, commune germanophone de la province de Liège), Burg-Reuland (canton de Saint-Vith, commune germanophone de la province de Liège), Chiny (canton de Florenville, province de Luxembourg), Rouvroy (canton de Virton, province de Luxembourg), Vaux-sur-Sûre (canton de Sainte-Ode, province de Luxembourg) et Verlaine (canton de Verlaine, province de Liège), contre 4 en 2012 (Onhaye, Ouffet, Tintigny et Vresse-sur-Semois). Néanmoins, le scrutin s’y déroulera comme ailleurs. La procédure de désignation automatique du bourgmestre qui prévaut en région de langue française dépend en effet des voix de préférence obtenues par les candidats en lice, ce qui rend indispensable la tenue d’une élection, tandis que la Communauté germanophone, bien qu’elle ait aboli ce système dans les communes de la région de langue allemande, a prévu le maintien de scrutin communal même dans le cas d’une liste unique.

102Lors des précédents scrutins, l’habitude a été prise de comptabiliser le nombre de listes « IC » pour « intérêt(s) communal(aux) », « EC » pour « entente communale » et « LB » pour « liste du bourgmestre ». Pour le scrutin communal de 2018, cette comptabilisation est rendue difficile par les intitulés des listes puisque « IC » renvoie désormais aussi bien à « intérêt communal(e) » qu’à « intérêts citoyens », renvoyant dès lors à deux orientations différentes pour ces listes et rendant la comparaison difficile. Dans un contexte de défiance citoyenne envers les listes partisanes traditionnelles, les intitulés « EC » et « LB » sont utilisés avec parcimonie en 2018. Nombreuses sont les listes du bourgmestre qui sont désignées par un autre intitulé, suggérant une ouverture citoyenne (par exemple la liste Flobecq-Vivacité à Flobecq).

Tableau 14. Élections communales (1994-2018). Nombre de listes présentées sous un numéro régional en Région wallonne

Tableau 14. Élections communales (1994-2018). Nombre de listes présentées sous un numéro régional en Région wallonne

Tableau 14. Élections communales (1994-2018). Nombre de listes présentées sous un numéro régional en Région wallonne

1 PRL en 1994 ; PRL (25) ou PRL FDF (6) ou PRL MCC (57) en 2000.
2 PSC en 1988, 1994 et 2000.

103Le Mouvement réformateur (MR) est présent sous son numéro régional (n° 1) dans 75 communes (soit 14 de moins qu’en 2012), en ce comprises 2 communes germanophones où le sigle utilisé est PFF-MR. Vingt-deux listes utilisent le numéro régional du MR avec une dénomination différente : MR-IC à Ans, aux Bons Villers, à Cerfontaine, à Couvin, à Doische, à La Louvière et à Péruwelz ; MR-CI à Binche ; MR-CHE à Écaussinnes ; la Liste Mayeur à Hannut ; MR-IC-EJS à Jalhay ; MR-IC à Lasne ; MR-Ensemble à Lessines ; MR pour Liège à Liège ; OLLN 2.0-MR à Ottignies-Louvain-la-Neuve ; MaRche2018-MR à Marche-en-Famenne ; MR+ à Quévy ; NAP-MR à Rixensart ; MR & Citoyens à Saint-Ghislain et à Sambreville ; MR-ELD à Trooz ; MR-EC à Walcourt. Dans 5 communes, le sigle MR figure en outre dans une liste de cartel n’utilisant pas le numéro régional de ce parti : avec le CDH et IC à Anthisnes, avec le CDH à Genappe, avec le CDH et Écolo à Lincent, avec le PS à Momignies, et avec IC à Sombreffe.

104Écolo se présente sous son numéro régional (n° 2) dans 129 communes (soit 28 de moins qu’en 2012). Neuf listes utilisent le numéro régional d’Écolo avec une dénomination différente : Écolo+ à Arlon, Vert Demain à Beauraing, la liste du bourgmestre (LB Écolo) à Enghien, Écolo & MC à Gedinne, Écolo OuVert à Héron, Vert Herstal à Herstal, Community à Pecq, Écolo Plus à Soumagne, Écolo+ à Virton, Écolo vers demain à Walcourt. Dans 3 communes, le sigle Écolo figure en outre dans une liste de cartel n’utilisant pas le numéro régional de ce parti : avec le CDH à Beyne-Heusay, avec le MR et le CDH à Lincent, et avec Vrai à Quaregnon.

105Le Parti socialiste (PS) dépose des listes sous son numéro régional (n° 3) dans 99 communes wallonnes (soit 29 de moins qu’en 2012). Treize listes utilisent le numéro régional du PS avec une dénomination différente : PSD@ à Andenne, PS-# à Berloz, PS+ à Crisnée, PS-LB à Estaimpuis, SPplus à Eupen, PS-AC à Frasnes-lez-Anvaing, PS MC à Lessines, PS PLUS à Malmedy, PS-IC à Marchin, PS / Vivre Pepinster à Pepinster, PS PLUS à Theux, PS-Wanze à Wanze, PS-IC à Waremme. Dans 2 communes, le sigle PS est utilisé dans une liste de cartel n’utilisant pas le numéro régional de ce parti : avec le MR à Momignies, et avec IC à Anthisnes. Dans plusieurs communes, la section locale du PS a déposé une liste d’ouverture, sans numéro régional ni liste de cartel : notamment PepS à Couvin, PS-H à Herstal, PS-ID à Soumagne, et les listes PluS à Braine-l’Alleud, à Court-Saint-Étienne, à Genappe, à Nivelles et à Saint-Hubert.

106Le Parti du travail de Belgique (PTB) est présent sous son numéro régional (n° 4) dans 16 communes ; en 2012, année où il ne disposait pas d’un numéro régional, 13 listes PTB+ avaient été déposées en Wallonie. Pour ce scrutin, le nombre de listes déposées par ce parti est de 5 dans le Hainaut (+ 1), 10 en province de Liège (+ 3) et 1 à Namur (comme en 2012). Il est ainsi présent dans 8 des 9 villes wallonnes de plus de 50 000 habitants (Mouscron fait exception). À Anderlues, comme en 2012, est par ailleurs déposée une liste GAUCHE avec un candidat PTB en tête de liste.

107Le Centre démocrate humaniste (CDH) est présent sous son numéro régional (n° 5) dans 24 communes (soit 45 de moins qu’en 2012), en ce comprises 2 communes germanophones où le sigle utilisé est CSP. Dix de ces listes utilisent le numéro régional du CDH avec une dénomination différente : deux listes du bourgmestre – LDB-CDH à Bastogne et Mayeur CDH à Marche-en-Famenne – ainsi que CDH-RCA à Ans, CDH.com à Aubange, Plus & CDH à La Louvière, Oser CDH à Lessines, CDH et plus à Manage, Agora-CDH à Mons, CDH-Ensemble à Nivelles, CDH Plus à Sambreville. Dans 3 communes, le sigle CDH figure en outre dans une liste de cartel n’utilisant pas le numéro régional de ce parti : à Anthisnes (MR-CDH-IC), à Beyne-Heusay (CDH-ECOLO+) et à Lincent (MR-CDH-ECOLO).

108Représenté à la Chambre des représentants, au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et au Parlement de la Communauté française, le parti Démocrate fédéraliste indépendant (Défi) ne dispose pas de numéro régional en Wallonie, faute de représentation au Parlement wallon. Héritier des FDF, ce parti présente une liste dans 40 communes wallonnes sous le sigle Défi, auxquelles il faut ajouter les listes DEFI déposées à Pepinster et Sambreville, ainsi que les listes Défi pour Ans à Ans, Défi citoyen à Grez-Doiceau et Défi pour Huy à Huy. Parmi toutes ces listes, 10 ont été déposées en Brabant wallon (contre 11 déposées par les FDF en 2012), 18 dans le Hainaut (contre 6 en 2012), 10 en province de Liège (contre 4 en 2012), 1 en province de Luxembourg – à Marche-en-Famenne – et 6 en province de Namur (contre 3 en 2012). En 2018, Défi est présent dans toutes les villes wallonnes de plus de 50 000 habitants, à l’exception de la ville de Mouscron. En 2012, parmi ces 9 villes, seules celles de Charleroi et de Seraing disposaient d’une liste FDF.

109Le Parti populaire (PP) a obtenu un siège au Parlement wallon en 2014 mais cet élu, André-Pierre Puget, a rapidement décidé de siéger comme indépendant. Ce dernier emmène une liste JEXISTE à Dinant (province de Namur), qui compte 23 candidats ; une liste portant la même appellation est déposée à Boussu (province de Hainaut), également incomplète.

110Le PP, qui ne dispose pas d’un numéro régional, est présent dans 48 communes, contre 10 en 2012 : 7 dans le Brabant wallon, 14 dans le Hainaut (soit 11 de plus qu’en 2012), 22 en province de Liège (soit 18 de plus qu’en 2012), 2 dans le Luxembourg et 3 en province de Namur (comme en 2012). Le PP a déposé une liste dans 8 des 9 villes wallonnes de plus de 50 000 habitants, seule Tournai fait exception. Dans 7 communes, la liste ne comporte qu’un seul candidat.

111Constituée en parti politique fin 2012, et n’ayant de ce fait pas pris part aux élections communales organisées cette année-là, La Droite dépose 16 listes, toutes incomplètes : 2 dans le Brabant wallon (Nivelles et Wavre), 9 dans le Hainaut (Boussu, Charleroi, Châtelet, Colfontaine, Dour, Erquelinnes, Farciennes, Frameries et Mons), 3 dans la province de Liège (Hannut, Seraing et Verviers) et 2 dans le Namurois (Sambreville et Philippeville). La Droite est donc présente dans 4 des 9 villes wallonnes de plus de 50 000 habitants  [54].

112En raison, notamment, de leurs prises de position publiques hostiles à l’immigration, le PP et La Droite sont de plus en plus souvent considérés, notamment dans la presse, comme relevant de l’extrême droite.

113Les composantes historiques de l’extrême droite belge francophone, qui s’étaient cristallisées au début des années 1990 au sein du Front national (FN), d’une part, et d’AGIR, d’autre part, ont connu de multiples divisions au fil du temps. De plus, différentes décisions de justice rendues à la demande de Marine Le Pen ont interdit l’usage, sur le territoire belge, du nom Front national, du sigle FN et de la flamme tricolore  [55].

114Conformément au jugement rendu en 2012, plus aucune liste n’est déposée sous le nom FN, Front national ou LEPEN pour le scrutin de 2018. Salvatore Nicotra, dernier président du Front national et qui s’est vu interdire par la justice d’employer ce nom, avait été réélu conseiller communal en 2012 à Fleurus (province de Hainaut) sur une liste LEPEN (liste FRONT NAT en 2006). La liste (complète) qu’il conduit à Fleurus s’intitule cette fois AGIR. Au total, 12 listes portent cet intitulé : 7 en Hainaut (Charleroi, Châtelet, Fleurus, Frameries, La Louvière, Manage, Morlanwelz) et 5 en province de Liège (Chaudfontaine, Dison, Fléron, Liège et Seraing). Une liste AGIR est donc présente dans 4 des villes wallonnes de plus de 50 000 habitants. À Chaudfontaine, à Fléron et à Seraing, il n’y a qu’un seul candidat sur la liste. En 2012, Wallonie d’abord !  [56] déposait une liste dans 9 communes wallonnes (dans trois provinces : Hainaut, Liège et Namur), tandis que le Parti des pensionnés en comptait 3 (toutes dans l’arrondissement de Liège). En 2018, ces deux formations participent aux listes AGIR, ce qui semble indiquer une certaine recomposition de l’extrême droite belge francophone historique. Celle-ci n’est toutefois pas complète, loin de là.

115Des tentatives de rassemblement initiées par Nation au sein d’une « coordination patriotique » ont avorté à la veille du dépôt des listes électorales, en septembre 2018. Alors que Nation n’avait déposé qu’une liste en 2012 (à Charleroi), il en présente 10 de plus en 2018 : 4 dans le Hainaut (Belœil, Momignies, Péruwelz et Tournai), 2 dans la province de Liège (Ans et Verviers), 1 dans le Luxembourg (Saint-Hubert) et 4 dans la province de Namur (Couvin, Fernelmont, Namur et Viroinval). Très affaiblie, la Nouvelle Wallonie alternative (NWA) n’a pu déposer qu’une liste commune avec Nation (NWA-Nation), à Charleroi, contre 4 listes présentées sous cette appellation en 2012. Une liste Nation est donc présente dans 4 villes wallonnes de plus de 50 000 habitants. À Ans, à Belœil, à Fernelmont, à Verviers et à Viroinval, ces listes comprennent un seul candidat.

116Relevons enfin que la Fédération des nationalistes wallons (FNW) n’a déposé aucune liste, alors qu’elle en présentait trois en 2012 (à Charleroi et à La Louvière en province de Hainaut, et à Hotton en province de Luxembourg).

117Le Parti communiste ne dépose aucune liste en son nom mais présente des candidats sur les listes du PTB à Liège, à Seraing et à Verviers (province de Liège). À La Louvière, une liste LuttOuvrière est déposée, qui comporte 4 candidats.

118Le nouveau mouvement politique Wallonie insoumise (WI), né en 2017 dans le sillage de la France insoumise (formation emmenée par Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2017), présente 6 listes : une à Anderlues (province de Hainaut), les 5 autres dans la province de Liège (à Ans, à Flémalle, à Liège, à Seraing et à Spa).

119Pour la première fois, le Mouvement pour l’Éducation (MPE), parti musulman, dépose trois listes dans la province de Liège : à Dison, à Fléron et à Liège. La liste est menée à Fléron par le président fondateur du MPE, Mohamed Guermit, professeur de religion islamique retraité.

120 Une seule liste PIRATE est déposée, à Tubize (province de Brabant wallon), avec un seul candidat, alors que l’on en dénombrait 4 sous ce nom en 2012 (2 en Brabant wallon et 2 dans le Hainaut).

121 À la différence de 2012, on ne dénombre aucune liste du Rassemblement wallon (RW), présent en 2012 dans le Hainaut, ni du Parti wallon, présent en 2012 à La Louvière. Le Mouvement socialiste (MS), dissidence du PS née à Flémalle à la veille des élections de 2000 et qui présentait 7 listes en 2006 et 1 en 2012, ne se présente pas en 2018.

2.2.2. La situation dans les grandes villes

122Parmi les villes wallonnes de plus de 50 000 habitants, le PS obtient en 2012 la majorité absolue dans 4 villes : Mons, Seraing, La Louvière et Charleroi (uniquement en sièges dans cette dernière), soit 2 de plus qu’en 2006. Mais il n’occupe plus la première position que dans 7 communes, contre 8 en 2006 (à Namur, il est supplanté par le CDH). En outre, le PS ne participe plus au pouvoir que dans 6 des 9 villes, puisqu’il est maintenu dans l’opposition à Namur et est rejeté hors des coalitions dirigeant les villes de Mouscron et de Verviers. Dans cette dernière ville, sa situation changera toutefois en cours de mandature (cf. infra).

123En 2012, le MR est la deuxième formation politique dans 5 villes (Charleroi, La Louvière, Liège, Mons et Tournai) et la troisième dans 4 autres (Mouscron, Namur, Seraing et Verviers). Il participe au pouvoir dans 7 de ces villes au commencement de la mandature, mais sera rejeté dans l’opposition dans 2 d’entre elles suite à l’adoption d’une motion de méfiance constructive collective (cf. infra).

124 Le CDH décroche la majorité absolue des sièges à Mouscron. Il devient le premier parti à Namur, devant le PS. Il occupe la deuxième place à Verviers, la troisième à Charleroi, La Louvière, Liège et Tournai, et la quatrième position à Mons. Il participe à la majorité dans 5 de ces villes et la rejoindra en cours de mandature dans une sixième (cf. infra).

125 Namur voit en 2012 Écolo perdre des voix, mais reste la seule ville wallonne de plus de 50 000 habitants dans laquelle ce parti est associé au pouvoir (en l’occurrence, depuis 2006). Écolo arrive en troisième place à Mons, où il devance le CDH de 0,1 % des voix, et en quatrième position dans les 8 autres villes.

126 Le PTB (listes PTB+ en 2012) dispose désormais de 10 élus répartis sur 5 villes : Charleroi, La Louvière, Liège (2 sièges), Mons et Seraing (5 sièges). La liste PTB+ arrive en deuxième position à Seraing, en cinquième place à La Louvière et à Liège, et en sixième position à Charleroi et à Mons.

127 Au terme du scrutin de 2012, pas moins de 11 formations différentes disposent d’une représentation dans le conseil communal d’au moins 1 des 9 villes. Parmi ces formations, 6 ne sont présentes que dans une seule ville ; en outre, 3 d’entre elles sont des listes qui n’ont été déposées que dans la ville où elles ont obtenu une représentation (Liège, Mons et Tournai).

Tableau 15. Élections communales (Wallonie, 2012). Résultats dans les grandes villes wallonnes (voix en % - listes disposant de 1 élu ou plus)

Tableau 15. Élections communales (Wallonie, 2012). Résultats dans les grandes villes wallonnes (voix en % - listes disposant de 1 élu ou plus)

Tableau 15. Élections communales (Wallonie, 2012). Résultats dans les grandes villes wallonnes (voix en % - listes disposant de 1 élu ou plus)

1 Liste MR-IC à Seraing.

128Depuis 2006, seule la ville de Seraing reste administrée par un seul parti, le PS en l’occurrence.

129En 2018, le PS détient le poste de bourgmestre dans 7 des grandes villes wallonnes, le CDH le détient dans celles de Mouscron et, depuis 2006, de Namur. Un changement de coalition a affecté deux grandes villes wallonnes depuis le scrutin de 2012. À Mons, les socialistes, emmenés par le bourgmestre Elio Di Rupo, ont fait adopter par le conseil communal une motion de méfiance constructive le 11 mai 2016 à l’encontre de leur partenaire de coalition, le MR, et remplaçant cette formation par le CDH ; c’est donc une majorité PS–CDH qui gère la Ville de Mons à la veille du scrutin de 2018  [57]. À Verviers, la coalition CDH–MR mise sur pied à l’issue du scrutin de 2012 a connu des divisions qui l’ont fait éclater en octobre 2015 ; une coalition PS–CDH l’a remplacée et le poste de bourgmestre, occupé par Marc Elsen (CDH), est revenu à Muriel Targnion (PS)  [58].

Tableau 16. Élections communales (Wallonie, 2000-2012). Villes de plus de 50 000 habitants : majorités installées à l’issue du scrutin

Tableau 16. Élections communales (Wallonie, 2000-2012) Villes de plus de 50 000 habitants : majorités installées à l’issue du scrutin

Tableau 16. Élections communales (Wallonie, 2000-2012). Villes de plus de 50 000 habitants : majorités installées à l’issue du scrutin

1 Les élus de l’UDSC soutiennent la majorité mais ne participent pas au collège communal.
2 Depuis le 11 mai 2016, coalition PS–CDH.
3 Depuis le 26 octobre 2015, coalition PS–CDH.

130Pour chacune des villes wallonnes de plus de 50 000 habitants, nous présentons succinctement les résultats obtenus par les différentes listes en présence lors du scrutin du 14 octobre 2012, la composition des majorités communales et les principaux faits qui ont marqué la législature écoulée, ainsi que les listes déposées en vue des élections du 14 octobre 2018.

131À Charleroi, PS, MR et CDH sont aux commandes de la ville depuis les élections de 2006.

132En nette progression par rapport au scrutin de 2006, le PS récupère les 7 sièges perdus six ans auparavant. S’il renoue avec la majorité absolue au conseil communal de Charleroi, c’est toutefois sans parvenir à recueillir la majorité absolue des suffrages. Paul Magnette remporte 24 220 voix de préférence, soit le score personnel le plus élevé de Wallonie, et un résultat nettement supérieur à celui obtenu en 2006 par Jacques Van Gompel (17 916 voix) ; il devient, de plein droit, bourgmestre de Charleroi. Figurant en 3e position, Éric Massin recueille 4 283 votes de préférence, dépassant Françoise Daspremont (3 075 voix), 2e sur la liste. La liste du MR recule quasiment autant qu’elle avait progressé en 2006. Elle conserve 9 sièges, soit 1 de plus que la liste PRLMCC en 2000. Olivier Chastel remporte le deuxième score carolorégien, 6 543 voix, loin de son score précédent (17 025 voix en 2006). Le CDH et Écolo enregistrent un léger recul, qui coûte 1 siège à Écolo. Une des listes d’extrême droite, la liste FN-belge, remporte 5,8 % des voix et 2 sièges. Au total, les listes DN, FN-belge, FNW, NATION, NWA et Wallonie d’abord ! enregistrent un score cumulé de 11 108 voix (11,0 % des suffrages). En 2006, l’extrême droite totalisait 13,1 % des suffrages. Enfin, la liste PTB+, en progrès, remporte 1 siège. La liste FDF recueille 1,8 % et les listes RW et Front-gauche remportent chacune 0,9 % des suffrages ; aucune des trois n’obtient d’élu.

133Au terme de brèves négociations, le PS, le MR et le CDH décident le 17 octobre 2012 de reconduire leur coalition. Le MR et le CDH conservent chacun 2 postes d’échevin, le PS disposant de 5 échevinats, de la présidence du conseil de l’action sociale et du mayorat. Le 3 décembre, P. Magnette prête serment comme bourgmestre ; empêché en raison de ses fonctions de ministre fédéral, il est remplacé par l’échevine F. Daspremont. Le 17 janvier 2013, P. Magnette quitte le gouvernement fédéral, redevient sénateur et remplace Thierry Giet comme président faisant fonction du PS (Elio Di Rupo, Premier ministre, demeurant président en titre) ; il prend pleinement ses fonctions de bourgmestre le 22 janvier. P. Magnette est le seul membre du collège qui cumule son mandat avec une fonction parlementaire, le nouveau bourgmestre ayant demandé aux autres membres du collège de ne pas effectuer un tel cumul afin de s’investir à temps plein pour leur ville. Véronique Salvi (CDH), pour demeurer échevine, abandonne son mandat de parlementaire ; Antoine Tanzilli la remplace comme membre du Parlement wallon et de celui de la Communauté française, mais renonce au second échevinat qui échoit au CDH.

134Suite aux élections régionales et communautaires du 25 mai 2014 et consécutivement à la nouvelle législation concernant les cumuls de fonction (décret anti-cumul, cf. supra), trois échevins de la ville de Charleroi doivent choisir entre conserver leur mandat communal ou accepter leur mandat au Parlement wallon et au Parlement de la Communauté française. Cyprien Devilers (MR) choisit de rester échevin à Charleroi. V. Salvi choisit de redevenir membre du Parlement wallon et du Parlement de la Communauté française ; elle est remplacée dans ses fonctions scabinales par le conseiller communal Mohamed Fekrioui. L’échevin Éric Goffart devient le chef de file du CDH au collège communal de Charleroi. En septembre, l’échevin socialiste Anthony Dufrane, élu au Parlement wallon, choisit son mandat de député régional et de la Communauté française ; il est remplacé par Julie Patte.

135Le 22 juillet 2014, P. Magnette, élu au Parlement wallon, prête serment comme ministre-président de la Région wallonne, aux commandes d’une coalition PS–CDH. Il devient alors bourgmestre empêché de Charleroi mais continue à présider les réunions du conseil communal. F. Daspremont devient « échevine déléguée aux affaires mayorales ».

136Le 27 juin 2016, l’échevin de l’Enseignement Serdar Kilic (PS) décide de quitter son poste pour réintégrer ses mandats de parlementaire wallon et de la Communauté française auxquels il avait renoncé à la suite des élections du 25 mai 2014 ; il est remplacé par la socialiste Anne-Marie Boeckaert. Les compétences des échevins socialistes connaissent un certain remaniement à cette occasion.

137En juin 2017, P. Magnette anticipe le décret « anti-cumul »  [59] pris en réaction à l’affaire Publifin et renonce à présider le conseil communal de Charleroi ; il devient par contre chef du groupe PS. Le conseil communal du 26 juin élit Serge Gaëtan Bangisa à sa présidence.

138Après le « coup » du président du CDH, Benoît Lutgen, du 19 juin 2017, le PS est exclu du gouvernement wallon et P. Magnette en cède la ministre-présidence à Willy Borsus (MR). Le 24 juillet 2017, P. Magnette annonce qu’il entend appliquer le décumul intégral et choisir son mandat de bourgmestre de Charleroi plutôt que son mandat de parlementaire régional et communautaire. Le 4 septembre 2017, le conseil communal de Charleroi prend acte de la démission de Serge Gaëtan Bangisa de la présidence du conseil communal et de la réintégration de P. Magnette en tant que bourgmestre et président du conseil communal. La coalition PS–MR–CDH reste en place à Charleroi, malgré les tensions vives entre P. Magnette et B. Lutgen, mais le bourgmestre prévient qu’il lui paraît difficile de travailler avec le CDH après les élections communales d’octobre 2018.

139En 2017, la presse met au jour de nombreux scandales sur les rémunérations publiques de dirigeants d’intercommunales wallonnes. Dans la province de Hainaut, des fuites anonymes auprès des médias se succèdent et font état d’erreurs de gouvernance et de gestion au sein de l’Intercommunale de santé publique du Pays de Charleroi (ISPPC), premier employeur de la région avec plus de 5 000 salariés. Ce dossier ravive les tensions entre le président du conseil d’administration de l’intercommunale, Nicolas Tzanetatos (MR) – par ailleurs conseiller communal à Charleroi et député wallon et de la Communauté française – et l’administrateur délégué de celle-ci, Laurent Levêque (PS) – ancien chef de cabinet de P. Magnette lorsqu’il était ministre fédéral des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes villes.

140Les premières révélations concernent l’existence de doubles jetons de présence pour les administrateurs, en contradiction avec le Code de la démocratie locale et de la décentralisation (CDLD), et la rémunération du directeur général des hôpitaux de l’ISPPC – le docteur Philippe Lejeune –, par ailleurs bourgmestre (PS) de Merbes-le-Château. Le conseil d’administration de l’ISPPC décide rapidement de rembourser les jetons indus. Dans un deuxième temps, des courriels de dénonciation anonymes concernant P. Lejeune parviennent au conseil d’administration de l’ISPPC. Sont principalement évoqués des soupçons de détournement de biens et de violations relatives à la législation sur les marchés publics. Le conseil d’administration de l’ISPPC suspend le directeur général des hôpitaux de ses fonctions et le remplace temporairement par l’administrateur délégué L. Lévêque ; peu après, il met fin à la convention liant P. Lejeune à l’intercommunale et dépose plainte auprès du parquet de Charleroi. Dans le cadre de l’enquête, des perquisitions sont notamment opérées à l’ISPPC, à la commune de Merbes-le-Château ainsi qu’au domicile privé de P. Lejeune.

141Le 18 mai 2017, le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne (PS), qui a la tutelle sur les intercommunales wallonnes, décide, sous le pilotage du ministre-président wallon P. Magnette, bourgmestre empêché de Charleroi, d’envoyer un manager de crise à l’ISPPC afin d’y réaliser un audit. Le 29 mai, ces révélations sont abordées au conseil communal de Charleroi. La ville est en effet l’actionnaire majoritaire de l’ISPPC et le président du conseil d’administration et trois vice-présidents de l’intercommunale sont conseillers communaux. L’échevine en charge de la compétence, F. Daspremont, rappelle les mesures déjà prises par l’intercommunale (remboursement des doubles jetons de présence) et par le collège communal (publicité des rémunérations).

142En juillet, le président du conseil d’administration annonce avoir découvert qu’environ 80 employés de l’ISPPC sont rémunérés depuis 2005 comme indépendants complémentaires pour exercer certaines missions. Les obligations de versement des cotisations sociales n’auraient donc pas été remplies, ce qui expose l’intercommunale à une sévère amende et à un redressement fiscal conséquent. Une plainte est déposée auprès de l’auditorat du travail par N. Tzanetatos, qui accuse l’administrateur général, L. Lévêque, en incapacité de travail depuis la mi-juin. Dans l’attente d’un jugement sur ces soupçons de fraude à l’Office national de sécurité sociale (ONSS), l’ISPPC met fin à toutes les conventions avec ces indépendants.

143Le 3 juillet, le rapport de l’audit commandé par le ministre P.-Y. Dermagne confirme de nombreux dysfonctionnements dans la gouvernance de l’intercommunale : absence de marchés publics, irrégularité de la convention avec le directeur général des hôpitaux, soupçons de copinage, etc.

144Le 26 juillet, l’administrateur général, Laurent Levêque, quitte l’ISPPC, en dénonçant un « acte équipollent à rupture », en ce sens que l’ISPPC aurait modifié unilatéralement ses fonctions, et le comportement de son président, N. Tzanetatos. Il suscite une polémique en exigeant le paiement de ses indemnités de départ.

145En mars 2018, un comité d’audit est mis en place pour analyser les comptes et la gestion de l’intercommunale. Cinq jours plus tard, son président, Éric Wartel (directeur financier de la ville de Charleroi, étiqueté PS), démissionne pour garder son indépendance.

146Le 27 septembre 2018, le tribunal civil de Charleroi reporte le jugement attendu dans le dossier qui oppose P. Lejeune, l’ancien directeur général des hôpitaux, à l’ISPPC.

147En juillet 2017, le PS introduit dans ses statuts des dispositions relatives au décumul des rémunérations de ses mandataires. La fédération socialiste de Charleroi va plus loin et adopte le décumul intégral des mandats le 6 septembre 2017. Après les scrutins de 2018 et de 2019, ses élus ne pourront plus assumer une fonction de parlementaire en même temps que celle de bourgmestre, d’échevin ou de président de CPAS.

148Au conseil communal du 26 février 2018, la majorité se divise sur le sujet d’une motion contre le projet de loi fédéral sur les visites domiciliaires. Ce projet prévoit que la police, avec l’accord d’un juge d’instruction, puisse rentrer dans une habitation pour interpeller un étranger en séjour illégal qui aurait épuisé tous les recours. La motion est déposée par Écolo et adoptée avec l’appui du PS, du CDH et du PTB. Le MR, qui soutient le projet au Parlement fédéral, vote contre, tout comme les élus FN, et propose une motion de soutien au projet de loi précisant que ces visites sont « le dernier stade d’une décision prise démocratiquement dans un État de droit », motion rejetée par le conseil communal.

149Lors de son discours du 1er mai 2018, Éric Massin, président du CPAS de Charleroi et de la fédération du PS de Charleroi et député fédéral, insulte dans son discours la bourgmestre MR de Courcelles, Caroline Taquin, qui porte plainte. Le lendemain, il démissionne de ses fonctions de président de la fédération socialiste, reconnaissant « des propos inadéquats et inappropriés ».

150Le 17 août 2018, P. Magnette refuse la proposition du Parti socialiste français de mener la liste que celui-ci présentera aux élections européennes.

151Au conseil communal de Charleroi, 51 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo). Le collège communal comptera au maximum 9 échevins, en plus du bourgmestre et du président du conseil de l’action sociale.

152Douze listes sont en présence pour l’élection du 14 octobre 2018.

153La liste du PS est emmenée par Paul Magnette, bourgmestre sortant, ancien ministre-président wallon et ancien ministre fédéral. Derrière lui, quatre échevins sortants figurent sur la liste : Françoise Daspremont (2e), Philippe Van Cauwenberghe (3e), Julie Patte (4e), Serge Beghin (5e). Deux autres membres du collège communal sont en fin de liste : Éric Massin (47e) et Anne-Marie Boeckaert (48e). Le président du conseil de l’action sociale sortant paie les conséquences de son dérapage verbal du 1er mai en ne figurant pas en bon ordre sur les listes communales. Figurent également sur la liste Léon Casaert (19e), ancien bourgmestre, Hicham Imane (17e), Gaëtan Bangisa (45e), conseiller communal et éphémère président du conseil communal, le député régional et communautaire Serdar Kilic (49e), ancien échevin, Latifa Gahouchi (50e), ancienne échevine, conseillère communale, députée wallonne et de la Communauté française et sénatrice, ainsi que Maxime Hardy (51e), porte-parole national du PS. Ce dernier remplace Anthony Dufrane, ancien échevin et député wallon et de la Communauté française, qui a renoncé à se présenter sur la liste à un mois du dépôt officiel des listes (en 2012, il avait réalisé le cinquième score de la liste PS, avec 2 718 voix). Sur les 23 conseillers communaux socialistes, 15 se représentent en 2018.

154En 2012, Olivier Chastel avait réalisé le deuxième score personnel à Charleroi. Le président du MR a cette fois renoncé à emmener la liste de son parti à Charleroi ; il figure à la dernière place. La liste libérale est emmenée par l’échevin sortant Cyprien Devilers, secondé par l’échevine Ornella Cencig. Figurent aussi sur cette liste le conseiller communal et député régional et communautaire Nicolas Tzanetatos (3e), qui a quitté la présidence de l’ISPPC en mars 2018 suite à l’introduction dans le droit wallon d’une incompatibilité entre cette fonction et celle de député, et le conseiller communal Julien Paquet (5e), ancien conseiller d’O. Chastel quand celui-ci était ministre fédéral, et président des Jeunes MR de Charleroi. En tout, quatre des six conseillers communaux libéraux se représentent en 2018.

155Il n’y a pas de liste CDH à Charleroi en 2018. Le 30 septembre 2017, Véronique Salvi a annoncé qu’elle entendait quitter la vie politique pour raisons personnelles. Dans la foulée, cherchant à rassembler femmes et hommes politiques et simples citoyens sans rattachement partisan visible, l’échevin sortant Éric Goffart a lancé une nouvelle liste, C+. Il reste membre du CDH mais n’arbore pas le sigle du CDH sur la liste qu’il emmène. En deuxième position figure la basketteuse Krystel Ballau, du club Spirou Ladies Charleroi. Le deuxième échevin sortant du CDH, Mohamed Fekrioui, est 3e, suivi par Anne-Sophie Deffense (4e), qui a réalisé en 2012 le troisième meilleur score personnel de la liste Écolo mais n’a pas siégé au conseil communal. Si les deux échevins CDH se soumettent à nouveau au scrutin communal, seule la moitié des quatre conseillers communaux CDH se représente en 2018.

156Sur la liste Écolo, deux des trois conseillers communaux se représentent, l’un en tête de liste, Xavier Desgain, ancien parlementaire, l’autre en dernière place, Luc Parmentier. On retrouve derrière la tête de liste la conseillère du CPAS Stéphanie Lorent. Elle est suivie de candidats nouveaux venus en politique.

157Les listes Défi, PP et PTB présentent également 51 candidats chacune.

158La liste Défi est menée par le président de Défi Jeunes Charleroi, Jean-Noël Gillard, et poussée par le président de Défi Charleroi, Nicolas Kramvoussanos.

159La liste du PP est menée par Steve Maloteau, suivi par les responsables locaux du PP pour Marchienne-au-Pont, Geneviève Baldewyns (2e), et pour Charleroi centre, Pierre Mathieu (3e).

160Sofie Merckx, conseillère communale sortante, et Germain Mugemangango, porte-parole francophone du parti, emmènent la liste PTB, composée entre autres de plusieurs délégués syndicaux.

161Plusieurs listes sont par contre incomplètes : AGIR (11 candidats, dont les conseillers communaux sortants du FN belge, Maurice Herman et Pierre Panier), CA (pour « Charleroi alternative », 11 candidats), La Droite (40 candidats, dont son président Aldo-Michel Mungo), NWA-Nation (22 candidats) et Oxygène (5 candidats).

162À La Louvière, c’est une coalition PS–MR qui est au pouvoir depuis 2006.

163Le 14 octobre 2012, le PS retrouve de justesse la majorité absolue des suffrages perdue six ans auparavant et récupère 5 des 9 sièges alors perdus. Jacques Gobert remporte 6 499 voix de préférence, soit bien plus qu’en 2006 ; il demeure bourgmestre. Les deux parlementaires qui poussent la liste remportent le deuxième score personnel (Colette Burgeon, 2 080 voix) et le cinquième (Olga Zrihen, 1 317 voix). La liste du MR recule quelque peu et perd 1 des 2 sièges acquis en 2006 ; elle en conserve 6. Olivier Destrebecq recueille 1 276 votes de préférence. Le CDH enregistre un recul similaire à celui du MR et perd également 1 siège, revenant à son niveau de 2000 (5 élus). En progrès, Écolo gagne 1 élu, tandis que le PTB conserve son unique siège. Enfin, le chef de groupe sortant FN, Lucien Duval, est réélu, la liste FNW décrochant 1 siège. Toutes listes confondues, l’extrême droite remporte 4,1 % des votes, contre 8,6 % en 2006, 3,7 % en 2000 et 14,4 % en 1994.

164Bien qu’il puisse gouverner seul, le PS choisit de s’allier à nouveau au MR. Cependant, ce dernier ne reçoit plus qu’1 mandat d’échevin dans le nouveau collège, contre 2 auparavant.

165Au conseil communal de La Louvière, 43 sièges sont à pourvoir en 2018 (+ 2) puisque la population a dépassé les 80 000 habitants.

166Onze listes ont été déposées en vue du scrutin communal du 14 octobre 2018.

167La liste du PS est emmenée par Jacques Gobert, bourgmestre sortant et président de l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW) depuis 2009. Les sept échevins socialistes sortants figurent sur cette liste aux 2e, 3e, 5e, 9e, 11e et 40e places. La liste est fermée par la députée wallonne et de la Communauté française, sénatrice de communauté, conseillère communale sortante et ancienne échevine Olga Zrihen (42e) et par le conseiller communal sortant Amedeo Cernero (dernier). Quasiment tous les autres conseillers communaux sortants PS figurent sur la liste, dont Alain Pourbaix, élu en 2006 sur la liste MR.

168Le député wallon et de la Communauté française, sénateur, conseiller communal sortant et ancien échevin Olivier Destrebecq conduit la liste MR, devant l’autre conseillère communale sortante et ancienne échevine MR, Alexandra Dupont. L’échevin sortant Jonathan Christiaens est 3e. Les autres élus sortants MR figurent sur la liste aux 4e, 9e et 43e places.

169Ce sont les deux conseillers communaux écologistes sortants, Didier Cremer et Jacques Lefrancq, qui ouvrent et ferment la liste Écolo, qui ne compte que 37 candidats.

170La liste humaniste d’ouverture PLUS & CDH est emmenée par Xavier Papier, président de la section locale du CDH. Trois des cinq conseillers communaux sortants figurent sur la liste, aux 4e, 5e et 43e places.

171Le conseiller communal Antoine Hermant, élu sur la liste PTB+ en 2012 et président de la section Centre du PTB, emmène la liste PTB de La Louvière. Six délégués syndicaux figurent sur cette liste.

172Six autres listes se présentent devant les électeurs. La liste citoyenne Cum Lupis est la plus fournie, présentant 28 candidats aux suffrages. Défi se présente pour la première fois, avec 11 candidats ; Franck Courbet, coordinateur de la section locale, est tête de liste. Le PP présente également 11 candidats aux suffrages, tandis que Lutte ouvrière en présente 4. La liste U.C.B. (7 candidats) est la seule liste déposée par le parti de l’Union citoyenne belge sur le territoire wallon à l’occasion des élections communales de 2018 ; elle est menée par son président, Romuald Joly. La liste d’extrême droite AGIR (9 candidats) est emmenée par Christian Gelay, ancien élu sur la liste des Fédéralistes nationalistes wallons (FNW).

173À Liège, le PS et Écolo maintiennent en 2012 leur score inchangé par rapport au scrutin de 2006 ; le premier gagne toutefois 1 siège. Willy Demeyer remporte 13 067 voix de préférence, contre 18 999 six ans plus tôt. Le MR recule sensiblement et perd 3 sièges. Christine Defraigne engrange 6 776 votes de préférence, loin des 17 250 obtenus six ans auparavant par Didier Reynders. Deuxième sur la liste, Gilles Foret, fils du gouverneur de la province et ancien ministre régional Michel Foret, obtient 3 425 voix, soit légèrement plus que le ministre Jean-Claude Marcourt (3 363 voix), qui pousse la liste PS. Le CDH recule légèrement, sans perdre d’élu ; deuxième, Anne Delvaux remporte 3 361 votes de préférence, soit davantage que Michel Firket, premier échevin sortant et tête de liste (3 089 voix). Au conseil communal, deux nouvelles formations font leur entrée : les listes PTB+ et VEGA décrochent respectivement 2 sièges et 1 siège.

174Le PS et le CDH reconduisent leur alliance, mais le CDH dispose d’1 poste de moins au collège communal, faisant les frais de la réduction du nombre de mandats à pourvoir.

175Lors des élections et fédérales de 2014, W. Demeyer est élu député fédéral avec 45 590 voix de préférence. Compte tenu de la législation fédérale permettant un cumul des mandats, il devient donc député-bourgmestre. L’échevine Julie Fernandez-Fernandez, elle aussi élue à l’échelon fédéral, siège depuis lors à la Chambre des représentants, en plus de son mandat exécutif local. Au scrutin régional et communautaire, où il figure en tête de la liste socialiste dans la circonscription de Liège (qui correspond à l’arrondissement de Liège), J.-C. Marcourt obtient 38 460 voix de préférence ; il est reconduit dans ses fonctions de vice-président des gouvernements wallon et de la Communauté française.

176Le 6 octobre 2014, A. Delvaux, conseillère communale à Liège et ancienne députée européenne, quitte la politique et son parti. Elle n’a pas accepté son éviction de la liste CDH pour les élections européennes du 25 mai 2014 par le président, Benoît Lutgen, au profit du syndicaliste Claude Rolin.

177À partir de décembre 2016, le scandale Publifin, du nom de cette intercommunale majoritairement détenue par la Province de Liège, secouée par les révélations ayant trait aux rémunérations de ses administrateurs et de ses dirigeants, atteint différents mandataires politiques liégeois, notamment socialistes. Critiqué pour sa gestion des conséquences de cette affaire, le député-bourgmestre de Liège, également président de la fédération liégeoise du PS, annonce le 10 mars 2017 qu’il démissionne de ses postes de président de cette fédération (la plus importante du PS en nombre de membres) et de son mandat parlementaire. Le 22 avril 2017, l’échevin liégeois Jean-Pierre Hupkens devient président de la fédération liégeoise du PS. Le 1er novembre 2017, soit un an avant le scrutin communal, W. Demeyer quitte son mandat de député pour se consacrer à son mandat liégeois.

178À la faveur de l’affaire Publifin, J.-C. Marcourt, chef du groupe PS au conseil communal liégeois, devient, le 11 février 2017, le président de la coupole qui rassemble les quatre fédérations du PS que compte la province de Liège. En revanche, il perd son portefeuille de ministre wallon à l’occasion du renversement du gouvernement régional PS–CDH en juillet 2017 ; il reste par contre membre du gouvernement de la Communauté française.

179Le 30 octobre 2017, la cheffe de groupe Écolo, Bénédicte Heindrichs, démissionne du conseil communal pour avoir touché des rémunérations indues liées à son faible taux de présence, en 2016, lors des réunions du bureau exécutif de la Compagnie intercommunale liégeoise des eaux (CILE). Fin novembre, elle est remplacée au conseil communal par Olivier Biérin.

180Au conseil communal de Liège, 49 sièges sont à pourvoir lors du scrutin du 14 octobre 2018 (statu quo). Douze listes sont présentées.

181La liste du PS est menée pour la quatrième fois par Willy Demeyer, bourgmestre depuis 1999 et ancien parlementaire fédéral. Tous les échevins sortants figurent également sur la liste, aux 2e, 3e, 4e, 5e, 7e et 47e places, parmi lesquelles Maggy Yerna (ancienne députée wallonne et francophone), Julie Fernandez-Fernandez (députée fédérale) et Pierre Stassart, administrateur chez Publifin jusque 2017. La fille de Thierry Giet (président du PS faisant fonction de 2011 à 2013, juge à la Cour constitutionnelle depuis juin 2013), Florence Giet, se présente en 14e position. Chantal Colemonts, présidente nationale des pensionnés socialistes, figure à la 44e place. La présidente du CPAS, Marie-France Mahy (48e), et le vice-président du gouvernement de la Communauté française, président de la fédération socialiste provinciale liégeoise et chef de groupe sortant au conseil communal, Jean-Claude Marcourt (49e), poussent la liste.

182Comme en 2012, c’est la présidente du Sénat, députée régionale et communautaire et conseillère communale sortante, Christine Defraigne, qui mène la liste du MR. À une exception près, tous les conseillers communaux libéraux sortants figurent sur la liste, aux 2e, 3e, 5e, 6e, 7e, 8e, 10e, 48e et 49e places.

183La liste du CDH est tirée par la conseillère communale sortante Carine Clotuche et poussée par l’un des deux échevins sortants, Michel Firket, qui menait la liste en 2012. Le second échevin, André Schroyen, ne se représente plus, après 24 ans de présence au conseil communal liégeois. Deux autres conseillers communaux, dont le député fédéral Michel de Lamotte, figurent sur la liste. Alda Greoli, vice-présidente des gouvernements wallon et de la Communauté française, apporte son soutien à la liste en 9e place. Elle a annoncé qu’elle siégera au conseil communal si elle est élue mais ne briguera pas d’échevinat.

184Il n’y a pas de liste déposée sous le numéro régional d’Écolo. Cependant, la liste Vert ardent regroupe les représentants locaux d’Écolo, ainsi que des représentants du Mouvement Demain. La liste est emmenée par l’actuelle cheffe de groupe Écolo, Caroline Saal. Deux autres conseillers communaux figurent sur la liste aux 2e et 8e places. Remi Gemenne, co-président de la locale Écolo de Liège, et Philippe Henry, sénateur, député régional et communautaire et ancien ministre wallon, soutiennent la liste aux 20e et 48e places. L’artiste liégeois Alain De Clerck est 14e. Plusieurs anciens membres de VEGA figurent aussi sur la liste, dont Pierre Eyben (4e), ancien porte-parole du Parti communiste et membre du Mouvement Demain.

185VEGA, qui compte un élu au conseil communal, présente une liste complète, malgré les divisions qui ont agité la formation. François Schreuer en est la tête de liste, comme il y a six ans. La liste compte plusieurs anciens élus écologistes, dont Marc Vanhamel (4e), qui fut conseiller communal Écolo durant dix-huit ans, et le moine Germain Dufour (49e), ancien conseiller communal et ancien sénateur Écolo, qui pousse la liste.

186Les deux conseillers communaux élus sur une liste PTB+ en 2012 encadrent la liste PTB en 2018. Celle-ci est donc conduite par Sophie Lecron (1re) et poussée par son ancienne tête de liste, Raoul Hedebouw (49e), député fédéral et porte-parole national du parti.

187Défi présente une liste complète de 49 candidats. Y figurent notamment les responsables de la section locale liégeoise : François Pottié (1er), coordinateur de la section locale Défi Liège-ville, et les vice-présidents de Défi Liège-ville, Ludovic Luciani (3e) et Céline De Vincenzo (10e), ainsi que la secrétaire de la locale, Aurore Dupont (8e).

188Les cinq autres listes présentées aux suffrages des électeurs de la ville de Liège sont incomplètes. La liste du PP (25 candidats) est tirée par Fortunato Pollina, secondé par Vanessa Muzzillo. La liste Wallonie insoumise (WI) présente 15 candidats, emmenés par Sabine Vetcour, qui figurait à la 38e place en tant que candidate d’ouverture sur la liste PS avant de s’en retirer en juillet 2018. La liste d’extrême droite AGIR compte 5 candidats ; elle est conduite par Joseph Franz, tête de liste du Parti des pensionnés en 2012 et ancien secrétaire parlementaire du FN. Se présentent également aux suffrages les listes PVC (3 candidats) et MPE (1 candidat).

189À Mons, le PS a progressé en 2012 (+ 3,6 %) et obtenu 2 élus de plus qu’en 2006 (soit un total de 29 sièges sur 45). Alors Premier ministre et bourgmestre empêché, Elio Di Rupo a attiré sur son nom 14 378 voix. Troisième sur la liste, Nicolas Martin a réalisé le deuxième meilleur résultat montois, obtenant 6 024 suffrages. En progrès plus limité (+ 1,3 % des suffrages), le MR a remporté 1 siège supplémentaire, en totalisant 8. Figurant en tête de liste, Georges-Louis Bouchez a récolté 2 550 voix de préférence, contre 1 276 pour le parlementaire et ancien ministre Richard Miller, qui poussait la liste. Le CDH a subi un recul assez net (– 3,0 %) et a perdu 2 de ses 5 élus. Il s’est fait devancer par Écolo, qui a obtenu 0,1 % des suffrages en plus qu’en 2006, conservant ses 3 sièges. Deux formations ont fait leur entrée au conseil communal en décrochant chacune 1 siège : Citoyen (4,3 %) et PTB+ (3,6 %).

190Dix jours après le scrutin, le PS et le MR ont choisi de reconduire leur coalition. N. Martin est devenu bourgmestre faisant fonction, tandis que G.-L. Bouchez est devenu l’unique échevin MR.

191Les élections fédérales, régionales, communautaires et européennes du 25 mai 2014 et la constitution du nouveau gouvernement fédéral ont des conséquences sur la composition du collège communal montois. N. Martin est élu député wallon et de la Communauté française. Son taux de pénétration élevé l’autorise à cumuler son mandat exécutif local et ses nouvelles fonctions de député. À l’inverse, le nombre de voix récoltées par Joëlle Kapompole (PS), elle aussi élue députée régionale et communautaire, ne lui permet pas de cumuler les mandats ; elle fait le choix de se déclarer empêchée dans son mandat d’échevine. Suite à la prestation de serment du nouveau Premier ministre, Charles Michel (MR), le 11 octobre 2014, E. Di Rupo reprend son mandat de bourgmestre de la ville de Mons, tandis que N. Martin redevient premier échevin. Le 17 novembre 2014, G.-L. Bouchez devient député régional et communautaire en remplacement de Jacqueline Galant, nommée ministre fédérale de la Mobilité, chargée de Belgocontrol et de la Société nationale des chemins de fer belges. Il se déclare alors empêché et est remplacé dans ses fonctions d’échevin par Jean-Marc Lecocq.

192Le 18 avril 2016, J. Galant démissionne du gouvernement fédéral et redevient députée régionale et communautaire ; G.-L. Bouchez redevient alors échevin à Mons. Un mois plus tard, ce dernier est évincé du collège communal suite au vote d’une motion de méfiance collective. Le PS décide de changer de partenaire de majorité et de s’allier avec le CDH  [60]. La députée wallonne et de la Communauté française Savine Moucheron (CDH) abandonne ses mandats parlementaires pour devenir échevine à Mons.

193Le 21 décembre 2017, l’échevin socialiste Pascal Delfosse démissionne de son poste d’échevin suite à la pression du partenaire CDH et de l’opposition MR et Écolo concernant le fonctionnement d’une asbl dont il est administrateur à titre privé.

194Au conseil communal de Mons, 45 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo). Neuf listes ont été déposées en vue du scrutin du 14 octobre 2018.

195La liste du PS est conduite par Nicolas Martin, premier échevin sortant, député régional et communautaire et ancien bourgmestre faisant fonction. Le bourgmestre sortant, Elio Di Rupo, pousse la liste. Catherine Houdart, échevine sortante et ancienne bourgmestre faisant fonction, et Marc Barvais, président du conseil de l’action sociale sortant et ancien bourgmestre faisant fonction, sont respectivement 2e et 3e sur la liste. La députée régionale et communautaire Joëlle Kapompole (4e) et l’ancien échevin Pascal Lafosse (5e) sont suivis par les trois autres échevins sortants (6e, 7e et 9e). John Joos, conseiller communal sortant élu sur la liste Citoyens en 2012, figure en 11e place. La quasi-totalité des conseillers communaux sortants PS figurent sur la liste.

196 Il n’y a pas de liste MR déposée sous un numéro régional à Mons. Le chef de file du MR à Mons, Georges-Louis Bouchez, ancien échevin et ancien député wallon et de la Communauté française, emmène la liste Mons en Mieux!, qui associe membres du MR et candidats sans appartenance politique. Opaline Meunier (CDH), ancienne présidente de l’Union des étudiants de la Communauté française (UNECOF), occupe la 2e place de cette liste. Sa présence sur cette liste plutôt que sur la liste d’ouverture Agora-CDH a soulevé un débat interne au CDH. Suite à cela, O. Meunier a été démise de ses fonctions au sein du CDH et ne peut pas utiliser le sigle CDH pour sa campagne ; elle a cependant décidé de rester membre du CDH. Le 3e candidat sur la liste Mons en Mieux! est Richard Miller, conseiller communal, député fédéral, ancien député wallon et sénateur de Communauté, ancien échevin, ancien président du Parlement wallon et du Parlement de la Communauté française et ancien ministre de la Communauté française, qui poussait la liste en 2012. La quatrième place est attribuée à Maria Sallustio, ancienne candidate socialiste en 2006 et en 2012. Cinq des six autres conseillers communaux MR figurent sur la liste, aux 5e, 9e, 11e, 15e et 44e places.

197La liste AGORA-CDH, déposée sous le numéro régional du CDH, est emmenée par l’échevine sortante et ancienne députée régionale et communautaire Savine Moucheron. Les deux conseillers communaux sortants figurent aux 2e et 4e places.

198La liste Écolo est emmenée par la cheffe de groupe sortante, Charlotte De Jaer. Les deux autres conseillères communales sortantes figurent aux 3e et 5e places.

199Les cinq autres listes déposées sont incomplètes. Élu en 2012 sur une liste PTB+, le conseiller communal sortant John Beugnies emmène une liste PTB de 14 candidats. Le PP présente également 14 candidats à Mons. Une liste CitoyenS (14 candidats) est issue du comité local de Transparencia. Restent les listes La Droite (8 candidats) et Défi (5 candidats).

200À Mouscron, le PSC a perdu la majorité absolue en 1994 ; jusqu’en 2012, PSC – puis CDH – et PS dirigent en coalition la ville de Mouscron. Mais les élections d’octobre 2012 changent la donne.

201Les deux partenaires de la majorité sortante connaissent des fortunes opposées. Le CDH progresse et remporte à nouveau 2 sièges supplémentaires, décrochant ainsi la majorité absolue des sièges. Alfred Gadenne réalise un score personnel proche de celui de 2006 (7 035 voix de préférence, soit 48 voix de moins qu’en 2006). Damien Yzerbyt remporte 3 106 suffrages. Le PS recule significativement et perd 2 élus ; il revient à son niveau de 2000. Le MR et Écolo enregistrent également une évolution opposée, le premier gagnant 1 siège, le second en perdant 1.

202En position de force, le CDH exige de son partenaire socialiste qu’il présente, pour rester dans la coalition, un homme et une femme, celle-ci devant être Annick Saudoyer, élue du PS la plus populaire. Cette exigence divise l’Union socialiste communale mouscronnoise. Le CDH choisit finalement lui-même de ne plus gouverner avec le PS, estimant ce dernier trop divisé et instable. Il se tourne vers le MR, acceptant que les deux élus proposés par celui-ci pour rejoindre le collège communal soient tous deux des hommes, les deux élus les plus populaires de ce parti étant de sexe masculin. Le CDH compte 4 postes d’échevin, celui de bourgmestre et celui de président du conseil de l’action sociale, tandis que le MR obtient 2 postes au collège.

203Élu au Parlement wallon lors du scrutin régional et communautaire de mai 2014 mais ne bénéficiant pas d’un taux de pénétration suffisant, A. Gadenne ne peut cumuler ses mandats de bourgmestre et de député wallon. Il choisit de conserver son écharpe mayorale, cédant de ce fait la place à la première suppléante, Mathilde Vandorpe, échevine à Mouscron, qui se déclare alors empêchée de siéger au collège communal et choisit le mandat de parlementaire wallonne et de la Communauté française.

204La mise en place de la nouvelle coalition MR–CDH à la Région wallonne en juillet 2017 apporte un autre changement. Le libéral Jean-Luc Crucke devient ministre wallon, son siège de parlementaire wallon revient à son suppléant, Philippe Bracaval, échevin mouscronnois, qui quitte le collège communal. Il est remplacé par David Vaccari lors du conseil communal du 28 août 2017.

205La composition du collège communal est également affectée par le décès, en janvier 2014, du premier échevin D. Yzerbyt, des suites d’une longue maladie, puis par celui du bourgmestre A. Gadenne, assassiné le 11 septembre 2017. L’échevine Brigitte Aubert devient la première femme bourgmestre de Mouscron le 2 octobre 2017. Laurent Harduin (CDH) rejoint le collège communal.

206 Au conseil communal de Mouscron, 37 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo).

207 Cinq listes ont été déposées en vue du scrutin du 14 octobre 2018, dont quatre sont complètes.

208 La liste CDH est emmenée par la bourgmestre sortante, Brigitte Aubert. Elle est suivie par les cinq échevins sortants CDH, aux 2e, 3e, 7e, 9e et 10e places. Quasiment tous les conseillers communaux se représentent, dont Mathilde Vandorpe, la cheffe de groupe CDH au conseil communal et députée wallonne et communautaire, qui pousse la liste.

209 La liste PS est conduite par Christiane Vienne, députée régionale et conseillère communale sortante, ancienne ministre wallonne et ancienne sénatrice. La majorité des conseillers communaux sortants figurent aussi sur la liste, aux 2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 12e places.

210 Comme en 2012, Philippe Bracaval, conseiller communal sortant et député wallon et de la Communauté française, tire la liste MR. Deux des trois autres conseillers communaux sortants MR figurent également sur la liste. Les deux échevins MR sortants se présentent aux 3e et 5e places. L’ancien footballeur de l’équipe nationale des Diables rouges, Logan Bailly, pousse la liste MR à Mouscron.

211Les trois conseillers communaux écologistes sortants se représentent. C’est Simon Varasse qui emmène la liste Écolo, suivi par Chloé Deltour. Luc Tiberghien, député wallon et communautaire, pousse la liste.

212La cinquième liste déposée à Mouscron est une liste du PP qui présente, pour sa première participation locale, 13 candidats.

213À Namur, le vainqueur du scrutin du 14 octobre 2012 a sans conteste été le CDH, qui a réalisé un score que le PSC n’avait plus connu depuis 1976 (31,8 %, soit + 5,8 % des voix par rapport à 2006) et qui est devenu le premier parti de la capitale wallonne, pour la première fois depuis la fusion des communes. Bourgmestre sortant, Maxime Prévot a attiré sur son nom 13 549 voix (soit celles de quasiment deux tiers des électeurs de sa liste), le troisième score de Wallonie derrière P. Magnette à Charleroi et E. Di Rupo à Mons. En léger recul (– 0,1 %), le PS est devenu le deuxième parti, avec 3,4 % de suffrages de moins que son principal concurrent ; la ministre wallonne Éliane Tillieux a obtenu 8 246 votes de préférence. Le MR a quelque peu progressé (+ 1,2 % des suffrages), a gagné 1 siège et a récupéré la troisième place, au détriment d’Écolo ; Anne Barzin a obtenu 3 349 voix. Écolo a été le principal perdant du scrutin de 2012 à Namur : 4 de ses 10 sièges lui ont échappé et son score s’est établi entre ceux réalisés en 1994 et 2000 ; Arnaud Gavroy n’a plus obtenu que 1 781 voix (le douzième score namurois), soit 33 voix de moins que Philippe Defeyt, président sortant du conseil de l’action sociale et dernier de cette liste.

214La coalition sortante (CDH–Écolo–MR) a été reconduite sans tarder, Écolo n’y disposant plus que de 2 échevinats (– 1) en plus de la présidence du CPAS. M. Prévot est demeuré bourgmestre, fonction qu’il cumule alors avec celles de chef du groupe CDH au Parlement wallon et député de la Communauté française.

215Deux ans plus tard, suite au scrutin régional et communautaire du 25 mai 2014, M. Prévot devient vice-président du gouvernement wallon, en charge des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine. Celui-ci étant bourgmestre empêché, la première échevine, A. Barzin (MR), devient « déléguée aux affaires mayorales ». Afin d’exercer cette fonction municipale, et en conformité avec les règles wallonnes de décumul, elle renonce à siéger au Parlement wallon. Elle est alors cooptée au Sénat par son parti.

216Un nouveau gouvernement MR–CDH est constitué à la fin du mois de juillet 2017, qui rejette le PS dans l’opposition. M. Prévot décide de ne pas y participer et de redevenir pleinement bourgmestre de Namur ; il cumule cette fonction avec son mandat de député wallon et de la Communauté française. Devenue échevine tandis que M. Prévot était ministre, Cécile Crèvecoeur (CDH) redevient simple conseillère communale.

217Au conseil communal de Namur, 47 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo). Neuf listes ont été déposées en vue du scrutin du 14 octobre 2018, dont huit sont complètes.

218Comme en 2012, c’est en député-bourgmestre que Maxime Prévot conduit la liste CDH. Les trois échevins sortants figurent aux 3e, 4e et 47e positions. Cécile Crèvecoeur est 12e. La grande majorité des conseillers communaux sortants se représentent.

219La liste PS est emmenée par Éliane Tillieux, conseillère communale sortante, cheffe du groupe socialiste et ancienne ministre wallonne. La quasi-totalité des conseillers communaux sortants se représentent et figurent en 2e, 4e, 6e, 9e, 10e, 12e, 14e, 46e et 47e positions, dont Olivier Anselme (12e), fils de l’ancien bourgmestre, et l’ancien responsable de la CGSP Cheminots José Damilot (46e).

220 Première échevine sortante, sénatrice cooptée, ancienne bourgmestre faisant fonction et ancienne députée wallonne, Anne Barzin tire la liste MR, comme en 2012. Elle est suivie des deux autres échevins MR, Luc Gennart (2e), ancien commandant de la base aérienne de Florennes qui avait publiquement dénoncé la flamandisation de l’armée, et Bernard Guillitte (4e). Quatre conseillers communaux libéraux sortants se représentent. Bernard Poncelet, ancien échevin socialiste, pousse la liste MR (47e).

221 Le président du CPAS, Philippe Noël, emmène la liste Écolo alors que les deux autres échevins poussent la liste aux 46e et 47e places. En 2e position, figure Charlotte Mouget, collaboratrice Écolo au Parlement wallon. À une exception près, tous les conseillers communaux écologistes sortants se représentent. L’ancien président du CPAS, ancien secrétaire fédéral d’Écolo et ancien député fédéral Philippe Defeyt a pris sa retraite politique.

222 La liste PTB est complète et conduite par Thierry Warmoes, président de la section namuroise du PTB. Cinq délégués syndicaux figurent sur cette liste.

223 La liste Défi (47 candidats) est emmenée par deux conseillers communaux sortants indépendants : Pierre-Yves Dupuis (1er), élu sur la liste PS en 2012 et qui siège comme indépendant depuis juin 2013, et Françoise Kinet (2e), élue sur la liste MR en 2012 et qui siège comme indépendante depuis décembre 2014. Le choix posé par Olivier Maingain, président de Défi, de faire figurer ces deux candidats en tête de la liste a poussé une grande partie des membres de la section locale de Défi à quitter la liste. Certains se sont tournés vers la liste Oxygène (47 candidats), dont Cédric Barbiaux, ancien membre de Défi, a même obtenu la tête de liste.

224Le PP présente une liste complète de 47 candidats, tandis que la liste Nation ne comporte que deux candidats.

225À Seraing, la liste PS était emmenée en 2012 par Alain Mathot, député fédéral et bourgmestre sortant, fils de l’ancien bourgmestre et ancien ministre Guy Mathot, décédé en février 2005. Perdant 6,5 % des suffrages par rapport aux élections de 2006, lors desquelles il avait déjà reculé de 2,1 % des votes, le PS a cédé à nouveau 2 sièges. Il a néanmoins conservé la majorité absolue des voix (50,4 %) et des sièges (24 sur 39). Il est resté la seule formation composant le collège communal. A. Mathot est demeuré l’élu le plus populaire de la commune, tout en recueillant près de 2 000 voix de moins qu’en 2006 (6 177 votes de préférence en 2012, contre 8 137 en 2006), et a conservé l’écharpe mayorale.

226Ayant fait son entrée au conseil communal en 2006 avec 1 siège (5,0 % des voix), le PTB (liste PTB+) est devenu en 2012 la deuxième formation représentée dans cette assemblée, obtenant 14,1 % des suffrages (son meilleur score wallon) et 5 élus. Figurant en tête de liste, Damien Robert a recueilli 1 728 voix de préférence, soit le quatrième score personnel de la commune. À égalité de sièges (5), la liste MR-IC (qui n’employait pas le numéro régional du MR) a obtenu en 2012 13,2 % des voix sérésiennes, soit moins que la liste MR en 2006 (15,7 %), sans toutefois perdre de siège. Gagnant 0,3 % de votes supplémentaires (11,1 %), Écolo a maintenu ses 4 élus, à la différence du CDH (5,8 %, soit – 2,3 %) qui a perdu 1 de ses 2 sièges. Ni la liste déposée par Wallonie d’abord ! (3,1 %) ni celle des FDF (2,4 %) n’ont décroché de siège.

227En 2012, le député provincial André Gilles avait recueilli le cinquième score en voix de préférence de la liste PS. Président du collège provincial et président de l’intercommunale Publifin, celui-ci a été contraint à la démission de ces fonctions et a été exclu du PS en avril 2017 suite aux révélations intervenues depuis décembre 2016 concernant Publifin.

228 Le 30 juin 2018, A. Mathot annonce qu’il ne se représentera ni au scrutin communal du 14 octobre 2018 ni à l’élection de la Chambre des représentants du 26 mai 2019. Cette décision fait suite à une décision du tribunal correctionnel de Liège rendue la veille dans l’affaire dite Intradel (Association intercommunale de traitement des déchets liégeois) ou Uvélia (Unité de valorisation énergétique). Depuis 2007, A. Mathot est accusé d’avoir touché 700 000 euros de la société Inova France pour favoriser l’attribution à celle-ci du marché public relatif à la construction, à Herstal, d’une usine de valorisation énergétique des déchets de l’intercommunale liégeoise Intradel. Le 14 avril 2016, l’assemblée plénière de la Chambre a refusé de lever l’immunité parlementaire d’A. Mathot, de nombreux députés estimant que le dossier présenté par la justice liégeoise était mal ficelé. Le jugement rendu le 29 juin 2018, auquel A. Mathot n’est pas partie en raison de son immunité, considère que la corruption est avérée et affirme qu’A. Mathot en a bénéficié, ne pouvant toutefois le condamner pour ces faits. Le député-bourgmestre de Seraing continue à clamer son innocence mais, estimant que « le tribunal correctionnel de Liège vient de littéralement [l]e massacrer », préfère ne plus briguer le soutien des électeurs, précisant que « le scénario avancé en première instance et les titres qu[’il] li[t] aujourd’hui rendent véritablement, humainement, le fardeau trop lourd à porter ».

229 Ce retrait annoncé ouvre une brève lutte de succession au sein du PS sérésien. Laura Crapanzano, 28 ans, conseillère communale et vice-présidente de la fédération liégeoise du PS, est choisie par la section socialiste de Seraing (ancienne commune) pour emmener la liste et, vraisemblablement, succéder à la tête de la Ville à A. Mathot, qui la soutient. Mais les sections du PS des anciennes communes de Boncelles, Jemeppe et Ougrée promeuvent la candidature de Déborah Géradon, 32 ans, conseillère communale et députée wallonne et de la Communauté française. Après quelques jours de tensions, c’est Francis Bekaert qui, le 12 juillet 2018, est choisi par l’Union socialiste communale de Seraing pour emmener la liste. Président du CPAS depuis 21 ans, il a réalisé le deuxième meilleur score personnel en 2012 (2 019 voix) alors qu’il figurait en huitième position sur la liste PS.

230Au conseil communal de Seraing, 39 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo). Le collège communal compte au maximum 7 échevins, en plus du bourgmestre et du président du conseil de l’action sociale. Dix listes sont déposées en vue du scrutin du 14 octobre 2018 (contre sept en 2012), dont quatre seulement sont complètes.

231Sur la liste PS emmenée par Francis Bekaert suivi de Déborah Géradon, et sur laquelle Laura Crapanzano occupe la 4e place, figurent notamment les 7 échevins sortants : Alain Decerf, Sabine Roberty, Jean-Louis Delmotte, Éric Vanbrabant, Philippe Grosjean, Julie Geldof et Andrea Dell’Olivo (respectivement 3e, 6e, 9e, 13e, 15e, 16e et 37e). La liste est poussée par le député wallon et de la Communauté française Alain Onkelinx (fils de feu Gaston Onkelinx, ancien bourgmestre de Seraing, et frère de l’ancienne vice-Première ministre Laurette Onkelinx), conseiller communal sortant.

232 La liste PTB, complète, est emmenée par Damien Robert, chef de groupe sortant et président de la fédération provinciale du PTB. Il est suivi de Liliane Picchietti, conseillère communale sortante, tandis qu’un troisième conseiller sortant, Francis Van Der Kaa, occupe la 29e place ; les deux derniers conseillers sortants ne figurent pas sur la liste.

233 La liste MR, déposée sous le numéro régional de ce parti, est emmenée par Fabian Culot, chef de groupe sortant. Celui-ci est devenu vice-président de l’intercommunale Publifin peu après l’éclatement du scandale qui a touché celle-ci, en vue de mettre de l’ordre dans cette société. Quelques mois plus tard, il est devenu député wallon et de la Communauté française, mandat qui l’a amené à quitter la vice-présidence de Publifin en mars 2018 (tout en en restant administrateur), lorsque le Parlement wallon a adopté un décret rendant incompatibles un mandat parlementaire et une fonction de président ou de vice-président d’une intercommunale  [61]. En 2e et 3e positions, figurent les conseillers communaux sortants Mélissa Trevisan et Cédric Nils ; un quatrième conseiller, Samuel Rizzo, occupe la 13e place.

234Jean Thiel, chef de groupe sortant, conduit la liste Écolo, qui compte les conseillers communaux sortants Paul Ancion (3e), Carmelo Sciortino (5e) et Michele Galella (9e).

235La liste CDH compte seulement 26 candidats, dont à peine 4 (en 12e, 13e, 14e et 17e place) figuraient sur celle de 2012. L’unique conseiller communal sortant ne se présente plus. Agnieszka Krawczyk figure en tête de liste.

236Les listes Défi, Parti populaire (PP), Wallonie insoumise (WI), La Droite et AGIR comptent respectivement 9, 5, 5, 2 et 1 candidats.

237À Tournai, pour la première fois depuis 1994, le PS connaît un progrès, certes léger, et stabilise le nombre de ses élus. La liste emmenée pour la première fois par Rudy Demotte, ministre-président wallon et ministre-président de la Communauté française, ancien bourgmestre de la commune de Flobecq, demeure la première de la ville. Malgré la scission survenue en son sein, le MR enregistre un nouveau progrès, équivalent à celui réalisé en 2000 par la liste PRLMCC. En moins de 20 ans, ce groupe est passé de 7 à 12 sièges au sein du conseil communal de Tournai. Comme en 2006, la députée fédérale et conseillère communale sortante Marie-Christine Marghem remporte le score personnel le plus élevé de la ville (7 911 voix), devançant cette fois R. Demotte (7 461 voix). Le CDH, et avant lui le PSC, recule pour la troisième fois consécutive. Comme en 2000, ce parti perd 3 sièges. Alors que le PSC comptait 10 élus tournaisiens en 1994, le CDH dispose de 4 sièges en 2012. Écolo connaît également un recul, moins prononcé cependant que celui du CDH, et perd 1 siège ; il en conserve 3. La liste Tournai Plus accède au conseil communal et enlève 2 sièges. Ce succès doit toutefois être mis en regard du fait que 4 conseillers communaux sortants MR se sont présentés sur cette liste.

238Le soir même du scrutin, le PS choisit de mettre un terme à son alliance avec le CDH et de former une coalition avec le MR, opérant ainsi un choix inverse à celui posé en 2006. Étant empêché en raison de ses fonctions ministérielles, R. Demotte est remplacé dans ses fonctions de bourgmestre par Paul-Olivier Delannois, auquel est attribué le titre d’« échevin délégué à la fonction mayorale ». Le MR dispose de 2 postes d’échevin, dont un est occupé par M.-C. Marghem, tandis que le PS dispose de 6 échevins (en ce compris P.-O. Delannois) et de la présidence du conseil de l’action sociale. Avec le même nombre de sièges au conseil qu’en 2006, le PS conserve donc 7 mandats au sein du collège, qui compte pourtant désormais 1 poste de moins. Le MR dispose, malgré ses 12 élus, de 1 échevinat de moins que le CDH en 2006, alors fort de 7 conseillers communaux seulement.

239Après les élections fédérales, régionales, communautaires et européennes du 25 mai 2014, R. Demotte perd son mandat de ministre-président de la Région wallonne mais demeure ministre-président de la Communauté française.

240Le 11 octobre 2014, la première échevine M.-C. Marghem prête serment comme ministre fédérale de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable et devient par conséquente échevine empêchée à Tournai. Elle est remplacée par Robert Delvigne.

241Au conseil communal de Tournai, 39 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo). Huit listes ont été déposées en vue du scrutin communal du 14 octobre 2018.

242Comme en 2012, la liste PS est emmenée par Rudy Demotte, bourgmestre empêché et ministre-président de la Communauté française. Le bourgmestre faisant fonction, Paul-Olivier Delannois, occupe la 3e place. Quatre échevins sortants figurent aux 2e, 4e, 5e et 7e places, tandis que Tarik Bouziane, autre échevin sortant, pousse la liste. Une majorité de conseillers communaux socialistes sortants figurent également sur la liste.

243La ministre fédérale et échevine empêchée Marie-Christine Marghem conduit la liste MR. Les échevins Armand Boite (2e) et Robert Delvigne (4e) figurent également sur les listes. À une exception près, tous les conseillers communaux MR se représentent. La liste MR comprend également les deux conseillers communaux sortants, Simon Leconte (16e) et Benoit Mat (36e), élus sur la liste libérale dissidente Tournai Plus en 2012.

244Il n’y a pas de liste CDH à Tournai pour le scrutin du 14 octobre 2018. Jean-Marie Vandenberghe, conseiller communal CDH sortant, ancien échevin et tête de liste CDH en 2012, pousse la liste Ensemble !. Xavier Decaluwé, conseiller communal CDH sortant, figure à la 12e place de la liste Écolo. Les deux autres conseillères communales CDH ne se représentent pas.

245La nouvelle liste Ensemble ! est complète et réunit quelques personnalités issues du CDH ou du PS et des citoyens ne se revendiquant pas d’un parti politique. Elle est emmenée par l’avocat Benjamin Brotcorne, suivi par Delphine Delaunois, et poussée par Jean-Marie Vandenberghe, conseiller communal CDH sortant. Les autres places de la liste ont été attribuées par tirage au sort. On retrouve sur cette liste Jean-Michel Van de Cauter (15e), ancien candidat socialiste en 2012, et François Schillings (11e), président de la section CDH de Tournai.

246La conseillère communale sortante Coralie Ladavid tire la liste Écolo. L’ancienne tête de liste Écolo et conseillère communale sortante Marie-Christine Lefebvre pousse la liste. Le troisième conseiller communal figure sur la liste à la 34e place. Un conseiller communal sortant, élu sur une liste CDH en 2012, se présente sur la liste Écolo à la 12e place.

247Se présentent aussi à Tournai quatre listes incomplètes : Défi (6 candidats), la liste d’extrême droite Nation (4), Oxygène (9) et PTB (3).

248À Verviers, dans un mouchoir de poche à l’issue du scrutin d’octobre 2012, PS (12 élus), CDH (11) et MR (10) se sont partagé le pouvoir en deux coalitions bipartites successives pendant 6 ans.

249Après avoir connu une croissance électorale depuis 2000, le PS a subi en 2012 un recul important (– 7,9 % des suffrages) et a perdu 3 sièges. Bien qu’il recule légèrement (– 1,3 %) et perde 1 siège, le CDH est demeuré deuxième, à 1,4 % du PS, alors que l’écart entre ces deux formations s’élevait à 8,0 % en 2006. Marc Elsen a remporté le score personnel le plus élevé de la ville (3 495 voix). Le MR a enregistré le progrès le plus important de ce scrutin à Verviers (+ 7,4 % des voix) et a gagné 4 sièges. Tête de liste, Freddy Breuwer est devenu le deuxième élu le plus populaire (2 755 voix). Écolo a reculé quelque peu mais a conservé ses 3 élus. Obtenant 6,0 % des suffrages, le PP a fait son entrée au conseil communal avec 1 siège.

250À la suite du scrutin, M. Elsen (CDH) refuse de s’allier au PS. Le MR choisit de former avec le CDH une coalition rejetant le PS dans l’opposition, en dépit d’un accord pré-électoral signé en 2011 entre les deux partenaires de la majorité sortante (PS–MR). M. Elsen, élu le plus populaire de la liste la plus importante participant au pacte de majorité, devient bourgmestre ; il abandonne son siège au Parlement wallon et à la Communauté française en juillet 2013. Le CDH dispose en outre de 4 postes d’échevin, tandis que le MR compte 3 échevinats, ainsi que la présidence du conseil de l’action sociale, qui échoit à F. Breuwer.

251Entre les deux partenaires du pacte de majorité, les tensions sont vives dès le début de la mandature, se cristallisant autour de deux hommes : M. Elsen et F. Breuwer.

252Le 9 mars 2015, suite à des tensions internes au sein du MR verviétois et, particulièrement, avec son chef de file, F. Breuwer, l’échevin Pierre Moson démissionne. Le bourgmestre M. Elsen en profite pour remanier le collège communal : F. Breuwer cède la place de président du conseil de l’action sociale à Maxime Degey (MR) mais récupère une partie des fonctions de l’échevin démissionnaire. Un nouvel échevin MR est désigné, Guillaume Voisin.

253Le 26 octobre 2015, la ville change de majorité. Le mayeur de Verviers a tenté d’obtenir la démission de F. Breuwer tout en maintenant sa coalition avec le MR, mais les libéraux ont refusé  [62]. Par conséquent, le CDH décide de s’allier au PS pour former une nouvelle majorité. Mais le CDH ayant récolté un score électoral moins élevé que celui du PS aux élections de 2012, ce changement d’alliance provoque aussi le remplacement du bourgmestre M. Elsen par la socialiste Muriel Targnion, troisième score de la liste PS aux dernières élections communales (1 386 voix)  [63]. M. Elsen quitte le collège communal. Le PS dispose de quatre échevinats, le CDH de trois, en plus de la présidence du CPAS qui revient à Martine Renier (échevine sous la précédente coalition). L’échevin Jean-Marie Legros (CDH) cède la place à Bernard Piron (CDH).

254Au conseil communal de Verviers, 37 sièges sont à pourvoir en 2018 (statu quo). Dix listes ont été déposées en vue du scrutin communal du 14 octobre 2018.

255La liste PS est emmenée par la bourgmestre sortante, Muriel Targnion. Elle est suivie par les quatre échevins socialistes sortants, aux 2e, 3e, 4e et 6e places. Presque tous les conseillers communaux socialistes sortants se représentent. L’ancien bourgmestre Claude Desama s’est retiré de la vie politique.

256La liste CDH est emmenée par l’ancien bourgmestre Marc Elsen, député wallon et de la Communauté française, et conseiller communal sortant, ancien sénateur et ancien bourgmestre. Deux des trois conseillers communaux sortants CDH figurent sur cette liste, aux 3e et 5e places. Le premier échevin sortant, Benoît Pitance, ne se présente pas aux élections communales 2018 pour des raisons familiales. Martine Renier, présidente de CPAS sortante, ne se représente pas, étant sous le coup d’une plainte pour harcèlement moral. Melchior Wathelet, ancien secrétaire d’État fédéral et ancien conseiller communal, a quitté la vie politique en 2015. Trois conseillers communaux sortants se représentent.

257Le chef de groupe MR, Maxime Degey, conseiller communal sortant, ancien échevin et ancien président de CPAS, tire la liste MR tandis que Freddy Breuwer, conseiller communal sortant, ancien échevin et ancien président du CPAS, la pousse. Cinq autres conseillers communaux sortants figurent sur la liste, aux 4e, 6e, 34e, 35e et 36e places. Les anciens échevins et conseillers communaux sortants élus sur la liste MR en 2012 Guillaume Voisin et Pierre Moson ont quitté le MR en décembre 2017.

258Le secrétaire de la section locale Écolo, Jean-Sébastien Mahu, tire la liste écologiste, suivi par la conseillère communale sortante Nezha Darraji. La conseillère communale sortante et cheffe du groupe Écolo, Pauline Dumoulin (36e), figure à l’avant-dernière place de la liste, qui est fermée par Daniel Smeets (37e), ancien député régional et communautaire et ancien chef de groupe Écolo au conseil communal.

259 Le PTB et Nouveau Verviers présentent également une liste complète (37 candidats). La formation politique Nouveau Verviers a été créée par Guillaume Voisin, conseiller communal sortant et ancien échevin MR, qui pousse la liste. Elle est emmenée par Jean-François Cheffneux. La liste inclut également des candidats qui ne proviennent pas du MR, notamment Johan Verhoeven (11e), ancien membre du CDH, et Vincent Mahiat (33e), ancien membre d’Écolo.

260 Bruno Berrendorf, conseiller communal PP sortant, conduit la liste PP (31 candidats). La Droite présente une liste de 29 candidats, emmenée par Simon Letocart. Défi propose 8 candidats et Nation un seul et unique candidat.

3. Les élections communales en Région bruxelloise

3.1. Synthèse des résultats du scrutin du 14 octobre 2012

261Dans les communes bruxelloises, les scrutins de 1994 et de 2000 se manifestaient par une plus grande instabilité électorale que dans les communes wallonnes et les communes flamandes, ainsi que par une plus grande fragmentation des forces politiques. Les élections communales de 2006 ont semblé infirmer ce constat, du moins pour ce qui concerne la première de ces deux caractéristiques. Les élections communales de 2012 confirment en partie les tendances observées en 1994 et en 2000.

262 Les élections communales bruxelloises du 14 octobre 2012 se caractérisent par une tendance à l’affaiblissement des positions dominantes. Celle-ci se traduit, entre autres, par la baisse du nombre de communes dans lesquelles une liste détient la majorité absolue en sièges (6 au lieu de 8). Elle se traduit aussi, et surtout, par d’importants changements dans l’attribution des postes de bourgmestre. Au terme du scrutin, seuls 12 bourgmestres sortants sont reconduits dans leurs fonctions, tandis que, parmi les nouveaux venus, un seul (à Forest) est soutenu par son prédécesseur.

263 La période séparant les élections de 2006 et de 2012 a vu survenir deux faits politiques significatifs : la rupture du cartel CD&V–N-VA en septembre 2008 et la scission entre les FDF et le MR en septembre 2011. La rupture du cartel CD&V–N-VA est sans incidence sur l’analyse qui suit : d’une part, en raison des faibles scores et de la rareté des listes flamandes en 2006 et, d’autre part, en raison de la quasi-absence de la N-VA à ce scrutin (une seule candidate de ce parti s’était alors présentée, dans la commune de Jette). En revanche, les résultats tendanciellement baissiers du MR doivent en partie être évalués à l’aune de sa séparation avec les FDF. Dans la quasi-totalité des communes bruxelloises, les listes alliant, en 2006, des candidats libéraux et FDF font place, en 2012, à des listes MR et FDF concurrentes entre elles.

3.1.1. Les listes arrivées en tête

264Le tableau 17 synthétise la position détenue dans chacune des 19 communes par les listes qui y ont réalisé le meilleur résultat en 2006 et en 2012. Il y a lieu de distinguer les majorités relatives des majorités absolues et, parmi ces dernières (qui sont indiquées en gras), les majorités absolues en sièges des majorités absolues en voix.

Tableau 17. Élections communales (Région bruxelloise, 2006-2012). Liste arrivée en tête

Tableau 17. Élections communales (Région bruxelloise, 2006-2012). Liste arrivée en tête

Tableau 17. Élections communales (Région bruxelloise, 2006-2012). Liste arrivée en tête

En gras : majorités absolues en voix ou en sièges.

265À l’inverse de celui de 2006, le scrutin de 2012 se caractérise par un affaiblissement global des positions dominantes : 15 des 19 listes qui occupaient la première place en 2006 ont vu leur résultat baisser en 2012, contre 4 listes en progrès (à Woluwe-Saint-Lambert, la liste arrivée en tête en 2006 passe même d’une majorité absolue en sièges à une majorité absolue en voix). Cet affaiblissement va même, dans certaines communes, jusqu’à renverser les positions dominantes existantes. Deux communes voient une nouvelle liste passer en tête du scrutin. À Anderlecht, la liste du bourgmestre de tendance MR perd près de 9 % des voix par rapport à 2006 et est désormais devancée par la liste PS-SP.A-CDH, qui représente l’autre composante de la majorité sortante. À Forest, l’évolution est identique : le leadership passe de la liste du bourgmestre à tendance MR en 2006 à la liste PS en 2012.

266 Les modifications évoquées dans le leadership politique s’expliquent, pour une bonne part, par la recomposition d’une ou de plusieurs listes locales. La plupart des listes accueillent des candidats de plusieurs partis politiques : les listes de cartel sont majoritaires en Région bruxelloise, soit qu’elles réunissent les deux partis, francophone et néerlandophone, issus d’une même tendance politique, soit qu’elles procèdent d’une alliance de nature différente ou plus large. Suite à la décision des FDF de quitter le MR suite aux accords institutionnels de septembre 2011, les candidats FDF se présentent désormais contre les listes de tendance MR, et non en leur sein. Désormais déforcées par la concurrence des FDF, ces dernières en pâtissent à Anderlecht (– 8,8 % des voix), à Etterbeek (– 6,0 %), à Forest (– 15,0 %, suite aussi à la défection du CDH de la Liste du Bourgmestre), à Ixelles (– 9,0 %) et plus encore à Woluwe-Saint-Pierre (– 21,3 %, suite aussi à la présence de la liste Gestion communale menée par l’ancien bourgmestre Jacques Vandenhaute).

267 Les pertes électorales subies par les listes dominantes ne concernent pas seulement le MR. Il est probable qu’à Evere, commune où la population néerlandophone est assez importante, le tassement (– 1,0 %) de la liste socialiste bilingue, rebaptisée en 2012 LB Rudi Vervoort, doive beaucoup à la dissidence de l’échevin SP.A Jean-Luc Liens, dont la liste du même nom obtient 3,2 % des voix. À Ganshoren, la liste de la bourgmestre PS, Michèle Carthé, subit une forme de dissidence avec la concurrence d’une nouvelle venue, la liste ProGanshoren, menée par l’échevin Pierre Kompany et par l’échevine Chantal De Saeger. À Molenbeek-Saint-Jean, la décision du CDH et du CD&V de quitter la liste du bourgmestre PS, Philippe Moureaux, pèse lourdement sur l’affaiblissement de la LB, cette dernière perdant 10,3 % des voix alors que la liste CDH-CD&V en obtient 11,6 %. Enfin, à Watermael-Boitsfort, c’est la liste FDF qui semble subir à son tour les conséquences de l’éclatement du MR. Désormais concurrencée par une liste MR, la liste de la bourgmestre FDF, Martine Payfa, recule de 2,7 % (tandis que le MR obtient 13,7 % des voix) ; surtout, elle sort de la majorité communale, au profit d’une alliance entre Écolo, le MR et la liste GMH, elle-même issue d’une fusion entre le CDH et la liste GM (Gestion municipale).

268 En termes de couleurs politiques, les partis récoltent un nombre de positions dominantes légèrement différent de celui de 2006 suite au basculement observé à Anderlecht et à Forest : 8 pour les listes de tendance PS  [64] (+ 2), 5 pour les listes de tendance MR  [65] (– 2), 4 pour les listes de tendance FDF  [66] et 2 pour les listes de tendance CDH  [67] (statu quo dans les deux cas). Le parti Écolo obtient un mayorat à Bruxelles pour la première fois de l’histoire du parti, à Watermael-Boitsfort. Les 3 majorités absolues en voix sont obtenues par des listes de tendance FDF (Auderghem et Woluwe-Saint-Lambert) ou MR (Koekelberg, commune où la liste dominante rassemble le plus grand nombre de partis). Six listes obtiennent une majorité absolue en sièges  [68] : les 3 qui viennent d’être citées, les listes de tendance socialiste à Saint-Gilles et à Saint-Josse-ten-Noode et la liste de tendance MR à Uccle. Le MR reste donc en tête en termes de majorités, mais à bonne distance de son résultat de 2006, antérieur à l’éclatement du parti (3 majorités absolues en voix et 6 en sièges). Les listes Écolo-Groen ou de tendance CDH ne détiennent aucune majorité absolue.

3.1.2. Le score des listes menées ou soutenues par le bourgmestre sortant

269En 2012, sur les 19 bourgmestres sortants, 18 se représentent à l’élection en tête de liste. L’exception est Magda De Galan, bourgmestre de Forest, qui avait annoncé son intention de ne pas briguer de nouveau mandat mayoral et qui se présente à la dernière place de la liste PS menée par le premier échevin Marc-Jean Ghyssels.

270 Dans ce cadre, la liste arrivée en tête en 2012 reste menée ou soutenue par le bourgmestre sortant dans 17 communes (contre 18 communes en 2006). Les deux exceptions sont Ixelles et Anderlecht. Comme en 2006, la liste du bourgmestre PS Willy Decourty occupe à Ixelles la troisième position en nombre de voix. À Anderlecht, la liste du bourgmestre sortant MR est cette fois devancée par la liste PS-SP.A-CDH.

271 Comme le montre le tableau 18, les scores obtenus par les listes conduites par le bourgmestre témoignent toutefois de l’affaiblissement des positions dominantes qui caractérise globalement le scrutin bruxellois de 2012 : on enregistre 14 reculs pour seulement 4 progressions parmi les listes conduites par le bourgmestre. Comme évoqué plus haut, les recompositions locales de l’offre politique ont un impact souvent déterminant sur l’évolution des rapports de force communaux bruxellois. Ce n’est néanmoins pas le cas partout. À Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles, Jette, Saint-Gilles et Saint-Josse-ten-Noode, les positions dominantes s’affaiblissent sans pour autant qu’il y ait eu recomposition électorale. Dans 4 de ces communes, cet affaiblissement n’est pas davantage lié à une recomposition de la majorité. À l’exception de Saint-Josse-ten-Noode, commune dans laquelle le ressac est plus sévère pour la LB (– 5,7 %), le recul des positions dominantes dans ces communes s’avère toutefois relativement limité.

272 Enfin, à Ixelles, la position inhabituelle du bourgmestre, chef de file du troisième parti de la commune derrière le MR et Écolo, est rendue plus fragile encore par le résultat du scrutin, la LB de Willy Decourty perdant 4,8 % des votes valables. Avec 16,6 % des voix, soit 1 électeur sur 6, elle obtient, davantage encore qu’en 2006, le plus faible score de toutes les listes menées par le bourgmestre sortant dans les communes bruxelloises.

Tableau 18. Élections communales (Région bruxelloise, 2006-2012). Résultats des listes menées par le bourgmestre sortant en 2012 comparés aux résultats des listes de nature proche en 2006 (en %)

Tableau 18. Élections communales (Région bruxelloise, 2006-2012) Résultats des listes menées par le bourgmestre sortant en 2012 comparés aux résultats des listes de nature proche en 2006 (en %)

Tableau 18. Élections communales (Région bruxelloise, 2006-2012). Résultats des listes menées par le bourgmestre sortant en 2012 comparés aux résultats des listes de nature proche en 2006 (en %)

1 Les différentes manières d’écrire la mention « liste du/de la bourgmestre » sont remplacées ici par le sigle « LB » ; seules les précisions complémentaires sont ajoutées. Pour les autres listes, nous donnons simplement le sigle du parti qui occupe la tête de liste.

273La tendance à l’affaiblissement des positions dominantes – et donc des listes menées par le bourgmestre – se traduit également dans le classement des meilleurs taux de pénétration. Entendus comme mesurant le rapport entre le nombre de voix de préférence obtenues par un candidat et le nombre total de votes de préférence valablement émis dans la commune, 15 des 20 meilleurs taux de pénétration bruxellois sont obtenus par un bourgmestre sortant. Cette proportion est révélatrice de l’avantage positionnel détenu par les mayeurs sortants. Elle est toutefois plus faible qu’en 2006, où 18 des 20 premières places étaient occupées par un bourgmestre sortant.

274Comme en 2006, Didier Gosuin est en tête du classement, avec 34,3 % des votes nominatifs exprimés à Auderghem : en l’occurrence, le bourgmestre sort renforcé du scrutin. Par ailleurs, 5 candidats figurent dans ce classement sans être bourgmestres sortants ou placés en tête d’une liste menée par le bourgmestre sortant. Déjà 11e de ce classement en 2006, Emir Kir passe à la 5e position avec un taux de pénétration proche des 20 %. Les 11e, 13e et 14e places sont occupées par des candidats de l’opposition, respectivement Benoît Cerexhe (CDH) à Woluwe-Saint-Pierre, Françoise Schepmans (MR) à Molenbeek-Saint-Jean et Ahmed Laaouej (PS) à Koekelberg. Le vice-Premier ministre et ancien président du MR Didier Reynders se trouve quant à lui à la 20e place.

3.1.3. Les bourgmestres sortants et leurs successeurs

275Lors de l’installation des collèges des bourgmestre et échevins qui a suivi le scrutin du 8 octobre 2006, 16 communes ont vu leur bourgmestre reconduit dans ses fonctions. Dans deux des autres communes, Uccle et Woluwe-Saint-Lambert, le nouveau bourgmestre, respectivement Armand De Decker et Olivier Maingain, était le premier candidat de la liste soutenue par le sortant. Un seul bourgmestre a été privé de mandat contre son gré à l’issue du scrutin : il s’agit de Corinne De Permentier à Forest (qui était soutenue sur sa LB par les candidats du CDH local), dont le poste est passé à Magda De Galan, chef de file PS et ancien bourgmestre de la commune, qui apparaissait comme le vainqueur du scrutin au bénéfice, non de la position de sa liste (deuxième, avec un écart de 9 % des voix par rapport au score de la LB arrivée en tête), mais de sa progression par rapport à l’élection précédente (+ 7 %).

276 Au terme du scrutin de 2012, seuls 12 bourgmestres sortants sont reconduits dans leurs fonctions, tandis que parmi les nouveaux venus, un seul (à Forest) est soutenu par son prédécesseur. À Saint-Josse-ten-Noode, le nouveau bourgmestre appartient au même parti que son prédécesseur, qu’il a battu au nombre de voix de préférence. Dans les 5 autres communes concernées par un changement de mayorat, celui-ci passe à un nouveau parti suite au recul du parti dominant.

277 Alors que les postes de bourgmestre étaient répartis à raison de 8 pour le PS, 5 pour le MR, 4 pour le FDF et 2 pour le CDH en 2006, la répartition est de :

  • 7 pour des personnalités PS ; Eric Thomas à Anderlecht, Freddy Thielemans à Bruxelles, Rudi Vervoort à Evere, Marc-Jean Ghyssels à Forest, Willy Decourty à Ixelles, Emir Kir à Saint-Josse-ten-Noode et Charles Picqué à Saint-Gilles. Après avoir annoncé officiellement sa démission le 4 novembre 2013, F. Thielemans a ensuite été remplacé à Bruxelles par Yvan Mayeur, jusqu’alors président PS du CPAS de la ville ; en outre, à Ixelles, conformément à l’accord de majorité W. Decourty a été remplacé, à mi-mandat, par Dominique Dufourny, cheffe de file du MR. Le PS passe donc, après le scrutin, de 8 postes de bourgmestre à 7 et, à terme, de 8 à 6.
  • 5 pour des personnalités libérales : Vincent De Wolf à Etterbeek, Hervé Gillard à Ganshoren, Philippe Pivin à Koekelberg, Françoise Schepmans à Molenbeek-Saint-Jean et Armand De Decker à Uccle. En outre, le MR a bénéficié à mi-mandat d’un sixième poste de bourgmestre (Dominique Defourny à Ixelles), de sorte qu’il a dépassé son précédent résultat.
  • 3 pour des personnalités FDF : 3 postes de bourgmestre pour le FDF, dans les mêmes communes et avec la même personnalité qu’au terme du précédent scrutin : Didier Gosuin à Auderghem, Bernard Clerfayt à Schaerbeek et Olivier Maingain à Woluwe-Saint-Lambert.
  • 3 pour des personnalités CDH : Joël Riguelle à Berchem-Sainte-Agathe, Hervé Doyen à Jette et Benoît Cerexhe à Woluwe-Saint-Pierre.
  • 1 poste de bourgmestre pour Écolo, le premier obtenu par les écologistes à Bruxelles : Olivier Deleuze remplace Martine Payfa (FDF) à Watermael-Boitsfort.

278 En 2006, les bourgmestres issus du scrutin étaient tous, à une exception près, bourgmestres sortants ou têtes de liste soutenues par le bourgmestre sortant : la continuité dominait à l’issue de l’élection, avec pour unique exception la commune de Forest où le PS reprenait le mayorat au MR après avoir comblé une partie de son retard sur ce dernier en termes électoraux. En 2012, seuls 12 bourgmestres sortants sont reconduits dans leurs fonctions, et un seul nouveau bourgmestre (à Forest) est soutenu par son prédécesseur lors du scrutin. Dans la même ligne, en 2006, le mandat de bourgmestre était détenu par la liste la plus forte de la commune dans 17 cas sur 19. En 2012, cette proportion est de 14 cas sur 19 (puis de 15 cas sur 19 une fois que le MR a occupé le poste de bourgmestre à Ixelles).

3.1.4. L’évolution du score des principaux partis francophones

279Comme lors des élections précédentes, il n’est pas possible, pour le scrutin de 2012, d’évaluer le score global des principaux partis francophones en totalisant leurs résultats sur l’ensemble des 19 communes. La plupart des partis n’ont en effet pas déposé de liste propre dans toutes les communes. Par ailleurs, des situations locales imposent une grande prudence dans l’interprétation des résultats : c’est notamment le cas lorsqu’une liste est concurrencée par une liste dissidente ou bénéficie du ralliement de candidats venant de plusieurs partis  [69]. Dans certaines communes, deux listes se sont fait concurrence alors qu’elles appartenaient à la même tendance politique. Enfin, si l’on entend comparer les rapports de force issus de l’élection communale de 2012 à ceux issus du scrutin précédent, il convient de définir, parti par parti, la liste des communes pour lesquelles une telle comparaison possède un sens, fût-ce en soulignant les inévitables biais qui imposent la prudence. Or, une telle comparaison est particulièrement malaisée en 2012, en raison d’une part de mouvements en sens divers au sein du CDH, et d’autre part de la sortie des FDF du giron du MR en septembre 2011. Comme ci-dessus et comme à nouveau ci-dessous, l’attribution d’une couleur partisane à une liste recouvre donc, dans un nombre important de cas, une situation plus complexe  [70].

280Au total des 19 communes, les listes de tendance PS obtiennent 116 073 voix, soit un score global moyen de 24,2 % des suffrages, en léger recul par rapport aux résultats recueillis en 2006 (26,4 %, – 2,2 %). L’éventail des scores des listes de tendance PS va de 5,6 % des voix (à Woluwe-Saint-Pierre) à 44,3 % des voix (à Saint-Josse-ten-Noode). Les deux meilleurs scores des listes de tendance PS sont réalisés par des listes du bourgmestre, à Saint-Gilles et à Saint-Josse-ten-Noode. On notera par ailleurs la nette progression de la liste socialiste à Jette (+ 5,0 %, pour atteindre 24,4 % des suffrages), commune dans laquelle le PS, très critique à l’égard du bourgmestre par la voix de son premier échevin Merry Hermanus  [71], a été rejeté dans l’opposition en cours de mandature pour être remplacé par le MR-VLD. Dans les 16 communes où la situation du PS reste globalement inchangée entre les deux derniers scrutins (quoi qu’il en soit des dissidences déjà évoquées), ses listes sont en recul dans 9 communes, stables dans 1 commune et en progrès dans 6 communes.

281Au total des 18 communes où elles se présentent, les listes MR obtiennent 110 166 voix, soit un score global moyen de 23,8 % des suffrages, juste derrière celles de tendance PS  [72]. Davantage que pour les autres principaux partis francophones, les listes de tendance MR sortent déforcées du scrutin de 2012 par comparaison avec la situation de 2006. L’éventail des scores des listes de tendance MR va de 9,6 % des voix (à Schaerbeek) à 56,3 % des voix (à Koekelberg). Les listes MR réalisent leurs moins bons scores dans les communes où elles affrontent un bourgmestre FDF : 15,7 % à Woluwe-Saint-Lambert, 13,7 % à Watermael-Boitsfort et 9,6 % à Schaerbeek. Il faut rappeler à cet égard qu’une partie des libéraux, dont des échevins, ont fait le choix de rester sur la liste du bourgmestre à Schaerbeek et à Woluwe-Saint-Lambert.

282Au total des 18 communes où elles se présentent, les listes FDF ou de tendance FDF obtiennent 77 369 voix, soit un score global moyen de 16,4 % des suffrages. Arrivant en troisième position, elles se situent ainsi à une distance respectable du PS et du MR, mais sans être écrasées pour autant : en Région bruxelloise, leur poids électoral représente à peu près les deux tiers de celui du PS ou du MR, l’apport des bourgmestres sortants jouant un rôle important dans ce résultat. L’éventail des scores des listes de tendance FDF varie, selon les communes, de 3,9 % des voix (à Saint-Gilles) à 64,1 % des voix (à Auderghem). Ces deux extrêmes constituent, respectivement, le score le plus bas et le score le plus élevé parmi les résultats des listes des grands partis francophones bruxellois à l’élection du 14 octobre 2012, et ils résument à eux seuls la situation particulière des Fédéralistes démocrates francophones. Comme nous l’avons vu, les listes des bourgmestres FDF obtiennent globalement un bon résultat dans les communes où elles se présentent déforcées suite à la rupture avec le MR : deux d’entre elles, à Auderghem et à Woluwe-Saint-Lambert, sont en net progrès et constituent deux des trois majorités absolues en voix obtenues aux élections communales bruxelloises ; les deux autres, à Schaerbeek et à Watermael-Boitsfort, sont en recul, particulièrement à Schaerbeek, mais obtiennent néanmoins un tiers des voix. Dans les autres communes bruxelloises, les listes FDF obtiennent soit entre 10 et 15 % des voix (6 communes), soit entre 5 et 10 % des voix (5 communes), soit moins de 5 % des voix (3 communes à la population très multiculturelle : Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles et Saint-Josse-ten-Noode).

283Les listes écologistes sont les seules pour lesquelles une comparaison fine avec les résultats obtenus en 2006 est la plus pertinente : ce sont en effet celles dont la composition a le moins varié d’un scrutin à l’autre, Écolo étant déjà, en 2006, allié à Groen dans 14 des 18 communes dans lesquelles il se présentait (Écolo n’avait pas de liste propre à Woluwe-Saint-Lambert). Au total des 19 communes, les listes Écolo-Groen obtiennent 67 660 voix, soit un score global moyen de 14,1 % des suffrages, en progression de près de 1 % par rapport à 2006 (13,2 %). Si cette légère progression permet aux écologistes de réaliser leur deuxième meilleur résultat global aux élections communales bruxelloises, elle doit toutefois être relativisée à l’aune de l’ouverture croissante d’Écolo à Groen : les listes Écolo ont intégré des candidats Groen dans 4 communes supplémentaires en 2012, dont 3 où son score augmente en 2012 de plus de 2 %. L’éventail des scores des listes Écolo-Groen va de 9,1 % (Ganshoren et Molenbeek-Saint-Jean) à 23,6 % (Watermael-Boitsfort). Sur les 18 communes où la comparaison avec le scrutin précédent est possible, 6 scores sont stables (différence de moins de 0,5 %, à la hausse dans 4 cas sur 6), 10 scores sont en hausse et 2 sont en baisse  [73]. À l’exception de Saint-Josse-ten-Noode, où la liste écologiste passe de 12,4 % à 18,0 %, les variations sont de faible ampleur.

284Au total des 15 communes dans lesquelles elles se présentent, les listes de tendance CDH obtiennent 54 357 voix, soit un score global moyen de 13,6 % des suffrages. Elles sont ainsi en dernière position de la hiérarchie des cinq principaux partis francophones en Région bruxelloise. La comparaison entre leur score global et celui obtenu par les listes CDH en 2006 (17,2 %) n’est pas pertinente, ces dernières n’étant présentes à l’époque que dans 13 communes au lieu de 15, avec un changement radical de situation dans 6 communes (apparition en 2012 d’une liste CDH à Forest, Molenbeek-Saint-Jean et Woluwe-Saint-Lambert ; remplacement de la liste CDH/dissidence libérale par une liste CDH à Uccle ; disparition de la liste CDH à Ganshoren et à Watermael-Boitsfort). L’éventail des scores des listes de tendance CDH va de 6,9 % des voix (à Auderghem) à 30,4 % des voix (à Berchem-Sainte-Agathe). Comme pour les autres partis, les meilleurs résultats des listes à tendance CDH sont le fait de listes du bourgmestre, à Berchem-Sainte-Agathe et à Jette : ce sont les seules qui avoisinent les 30 % des voix.

285Enfin, les 6 listes du PTB-PVDA obtiennent 2 sièges au total : l’un à Molenbeek-Saint-Jean et l’autre à Schaerbeek : c’est-à-dire dans les deux communes où la liste présentée est complète. Le meilleur score bruxellois du parti est obtenu à Molenbeek-Saint-Jean, avec 4,5 % des suffrages exprimés.

Tableau 19. Élections communales (Région bruxelloise, 2012). Résultats et score global des listes des principaux partis francophones

Tableau 19. Élections communales (Région bruxelloise, 2012). Résultats et score global des listes des principaux partis francophones

Tableau 19. Élections communales (Région bruxelloise, 2012). Résultats et score global des listes des principaux partis francophones

3.1.5. Les résultats des listes néerlandophones

286En raison de la proportion assez réduite de néerlandophones dans la population de la Région de Bruxelles-Capitale, la présence de mandataires des partis flamands dans les conseils communaux et les collèges des bourgmestre et échevins est loin d’être garantie.

287En 1994, on comptait plus de listes unilingues néerlandophones que de listes bilingues. En 2000 et en 2006, les candidats des trois partis traditionnels et des écologistes flamands étaient surtout présents sur des listes à dominante francophone, le Vlaams Belang étant le seul parti flamand à déposer des listes sous son nom dans une majorité de communes bruxelloises. En 2012, les candidats et partis néerlandophones se fondent systématiquement dans des listes à dominante francophone, sauf à Auderghem où la liste Samen rassemble les trois partis flamands traditionnels (libéral, chrétien-démocrate et socialiste). Hormis la N-VA et le VB, aucun parti flamand ne présente donc de liste sous son nom propre, et il n’existe plus de liste reprenant exclusivement le nom de différents partis flamands. À l’exception de la N-VA, le scrutin de 2012 renforce la tendance à la quasi-disparition des listes néerlandophones.

Tableau 20. Élections communales (Région bruxelloise, 2012). Résultats des listes néerlandophones (en %)

Tableau 20. Élections communales (Région bruxelloise, 2012). Résultats des listes néerlandophones (en %)

Tableau 20. Élections communales (Région bruxelloise, 2012). Résultats des listes néerlandophones (en %)

1 Comparaison faite avec la liste Demol déposée en 2006.

3.1.6. La proportion de femmes dans les conseils communaux et dans les collèges

288À l’issue du scrutin du 14 octobre 2012 et de l’installation des nouveaux collèges au début du mois de décembre de la même année, et compte non tenu de mouvements ultérieurs (tels que le remplacement d’élus démissionnaires, la désignation de bourgmestres faisant fonction pendant que les bourgmestres en titre sont empêchés, etc.), la proportion de femmes dans les conseils communaux et parmi les bourgmestres en Région bruxelloise est la suivante  [74]. D’une part, on compte 284 femmes sur 685 conseillers communaux, soit une proportion de 41,4 %, contre 42,2 % en 2006 ; comme c’est le cas depuis 1994, la Région bruxelloise reste celle où la proportion de femmes élues au terme du scrutin communal est la plus élevée. D’autre part, on compte 1 femme parmi les 19 bourgmestres bruxellois, soit une proportion de 5,3 % ; alors que la Région bruxelloise était en tête de la proportion de femmes bourgmestres depuis 1994, elle perd donc cette position à l’issue des élections du 14 octobre 2012.

3.2. Les listes en présence et les principaux candidats pour le scrutin du 14 octobre 2018

289Déjà observée lors des scrutins précédents, la tendance à la fragmentation des forces politiques en Région de Bruxelles-Capitale se confirme en 2018, avec une légère augmentation du nombre total de listes en présence. Celle-ci découle en partie de la stratégie de développement politique de la N-VA à Bruxelles, le parti nationaliste flamand déposant 13 listes électorales cette année (contre 10 seulement en 2012). Elle est aussi liée au développement de listes centrées sur les enjeux locaux (Forest en Mieux, Pro Ganshoren, etc.), ainsi qu’au dépôt, fait nouveau, d’une série de listes fédéralistes européennes, sous l’étiquette Citoyen d’Europe M3E.

290 Au total, 152 listes ont été validées dans les 19 communes bruxelloises  [75], soit 3 listes de plus qu’au scrutin précédent. Le nombre moyen de listes déposées par commune est de 8, avec, aux deux extrêmes, 14 listes et 413 candidats concourant à Bruxelles et 5 listes totalisant 140 candidats se présentant à Woluwe-Saint-Pierre.

3.2.1. La croissance du nombre d’inscrits au scrutin communal

291À l’instar des élections de 2006 et de 2012, la caractéristique la plus frappante des communes bruxelloises est la forte augmentation du corps électoral, en particulier dans certaines entités. Seules 2 communes bruxelloises sur 19 connaissent un moindre nombre d’inscrits au scrutin communal en 2018 qu’en 2012, et la différence est alors infime : de – 0,2 % (– 29 inscrits) à Ganshoren à – 0,1 % (– 22 inscrits) à Woluwe-Saint-Pierre. L’augmentation du nombre d’inscrits est à la fois plus répandue (17 communes) et nettement plus marquée, 6 communes voyant même leur nombre d’inscrits augmenter de plus de 5 % (+ 8,6 % à Watermael-Boitsfort, + 7,1 % à Bruxelles, + 6,0 % à Woluwe-Saint-Lambert, + 5,9 % à Uccle, + 5,6 % à Evere et + 5,4 % à Saint-Josse-ten-Noode).

Tableau 21. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Nombre d’inscrits

Tableau 21. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018) Nombre d’inscrits

Tableau 21. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Nombre d’inscrits

292Compte tenu de l’ouverture du droit de vote aux étrangers aux élections communales – depuis le scrutin de 2000 pour les ressortissants d’un pays de l’Union européenne et depuis le scrutin de 2006 pour les non-Européens –, l’augmentation du nombre d’inscrits pourrait être liée à une augmentation de la proportion d’habitants de nationalité étrangère qui ont fait la démarche de s’inscrire. La comparaison entre les scrutins de 2012 et de 2018 montre ainsi que la proportion d’inscrits, au sein de la population de nationalité étrangère, a évolué significativement : en Région de Bruxelles-Capitale, 16,8 % des électeurs potentiels ressortissant d’un État de l’Union européenne se sont inscrits au scrutin du 14 octobre 2018 (contre pour 13,6 % d’entre eux en 2012) ; 19,3 % des électeurs potentiels non européens se sont inscrits au scrutin de 2018 (pour 15,5 % en 2012).

293Certes, les personnes de nationalité étrangère ne constituent ainsi que 7,8 % de l’électorat bruxellois au scrutin communal du 14 octobre 2018 ; et parmi elles, les inscrits de nationalité non européenne ne représentent pas plus de 1,9 % de l’électorat total. Toutefois, l’évolution du taux d’inscription aux listes électorales a des répercussions visibles sur les chiffres absolus d’inscription : les Européens inscrits sont 37 232 en 2018, alors qu’ils étaient 26 150 en 2012 ; les inscrits non européens sont 12 174 en 2018 alors qu’ils étaient 8 022 en 2012. Dans ce cadre, il est utile de noter que l’évolution du taux d’inscription diffère peu selon que ceux-ci concernent les électeurs potentiels non européens ou les électeurs potentiels ressortissant d’un État de l’Union européenne (respectivement + 3,8 % et + 3,4 %) : la hausse des inscrits non européens est même plus importante, alors que leur niveau d’éducation et de revenus tend à être moins élevé.

294La forte croissance du corps électoral bruxellois en 2018 semble par ailleurs pouvoir s’expliquer par l’accroissement de la population bruxelloise dans son ensemble. De juillet 2012 à juillet 2018, la population totale de la région est passée de 1 138 854 habitants à 1 198 726, soit une augmentation de 5,3 %. Cet accroissement ne concerne pas seulement les populations de nationalité étrangère. En réalité, si toutes les études montrent que la croissance démographique bruxelloise est alimentée avant tout par les flux migratoires qui ont convergé ou qui continuent de converger vers la capitale belge, cette croissance se traduit avant tout par l’augmentation de la population belge à Bruxelles, et ce en raison des lois favorisant, depuis une dizaine d’années, l’attribution automatique ou l’acquisition de la nationalité belge.

295Comme le montre le tableau 22, 18 des 19 communes de Bruxelles ont vu leur population croître entre 2012 et 2018, les croissances plus fortes s’observant à Evere (+ 10,0 %), Woluwe-Saint-Lambert (+ 7,9 %), Berchem-Sainte-Agathe (+ 7,6 %), Bruxelles (+ 7,1 %), Jette (+ 6,5 %) et Anderlecht et Ganshoren (+ 6,0 %). En chiffres absolus, ce sont les communes de Bruxelles et d’Anderlecht qui connaissent les hausses de population les plus significatives, avec respectivement 12 780 et 7 103 habitants de plus en six ans. Dans la seule commune qui enregistre une baisse, celle-ci est minime (Saint-Josse-ten-Noode, – 0,4 %, soit – 102 habitants).

Tableau 22. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Population de référence

Tableau 22. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Population de référence

Tableau 22. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Population de référence

296La population augmente donc dans presque toutes les communes bruxelloises. À l’instar des élections de 2012, cette augmentation s’avère toutefois légèrement plus importante que la croissance du corps électoral. Ce décalage traduit à sa manière l’importance de la population d’origine étrangère à Bruxelles. D’une part, en raison d’une natalité plus élevée que la moyenne, cette population est à la base du rajeunissement de la population bruxelloise et donc du nombre d’habitants n’ayant pas encore l’âge de voter. D’autre part, cette population se compose en partie de personnes de nationalité étrangère, qui doivent faire la démarche de s’inscrire pour participer au scrutin communal.

297Si, pour ces deux motifs, l’apport de l’immigration est donc moindre au sein de l’électorat qu’au sein de la population dans son ensemble, il est néanmoins assez important pour avoir des effets politiques potentiels. Certaines des communes où la croissance de l’électorat est la plus sensible sont également celles qui connaissent la plus forte croissance de leur population d’origine ou d’ascendance extra-européenne : cette corrélation peut être observée à Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles, Evere ou Woluwe-Saint-Lambert, et dans une moindre mesure à Ixelles, Schaerbeek ou Uccle. Toutefois, cette corrélation ne se vérifie pas partout. Les communes de Ganshoren, Koekelberg et Woluwe-Saint-Pierre voient leur population augmenter significativement (+ 6,0 %, + 5,1 % et + 3,8 % respectivement) alors que leur nombre d’électeurs inscrits est stable : en très légère hausse ou en très légère baisse (respectivement – 0,2 %, + 0,3 % et – 0,1 %). Inversement, la commune de Saint-Josse-ten-Noode connaît à la fois une baisse de la population (– 0,4 %) et une augmentation substantielle du nombre d’électeurs inscrits (+ 5,4 %). L’évolution du nombre d’électeurs inscrits s’explique sans doute également par des phénomènes d’intéressement et de désintéressement spécifiques, peut-être liés aux contextes locaux.

298Lors des élections communales du 8 octobre 2006, une corrélation semblait se vérifier entre l’augmentation de l’électorat d’origine extra-européenne et la progression des scores de certains partis, le PS et le CDH  [76]. Marquant un affaiblissement des listes majoritaires (souvent menées par le PS) et un recul électoral du CDH, les élections communales de 2012 n’ont pas permis de confirmer cette hypothèse.

299Enfin, la croissance démographique bruxelloise a un impact sur le nombre de conseillers communaux à élire : ceux-ci seront 695 en 2018 (contre 685 en 2012, soit + 10). Par ailleurs, une ordonnance du 25 janvier 2018 gèle l’évolution du nombre d’échevins pour le scrutin du 14 octobre 2018 ; l’évolution de la population n’a donc pas d’impact sur le nombre de ceux-ci  [77]. On trouvera le détail du nombre de conseillers communaux et d’échevins au tableau 23.

Tableau 23. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Nombre de conseillers communaux et d’échevins à désigner

Tableau 23. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Nombre de conseillers communaux et d’échevins à désigner

Tableau 23. Élections communales (Région bruxelloise, 2012-2018). Nombre de conseillers communaux et d’échevins à désigner

3.2.2. Les listes emmenées ou poussées par le bourgmestre sortant

Tableau 24. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Listes emmenées ou poussées par le bourgmestre sortant

Tableau 24. Élections communales (Région bruxelloise, 2018) Listes emmenées ou poussées par le bourgmestre sortant

Tableau 24. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Listes emmenées ou poussées par le bourgmestre sortant

300En Région bruxelloise, l’ensemble des 19 bourgmestres se présentent au scrutin communal du 14 octobre 2018 : les six bourgmestres PS, les six bourgmestres MR, les trois bourgmestres Défi, les trois bourgmestres CDH et le bourgmestre Écolo. En règle générale, il s’agit d’une liste du type « liste du bourgmestre », à quatre exceptions près (liste PS-sp.a-cdH à Anderlecht, liste PS à Bruxelles, liste MR à Uccle, liste Écolo-Groen à Watermael-Boitsfort).

301Ces bourgmestres occupent tous la tête de liste, hormis à Ganshoren où Robert Genard figure en dernière place.

3.2.3. Les listes de tendance MR

302Les FDF s’étant retirés du MR en septembre 2011, l’un des enjeux des élections communales de 2012, pour le MR bruxellois, était de réaffirmer son unité et d’établir sa suprématie électorale sur les FDF, tout en veillant, le cas échéant, à ne pas rompre l’alliance avec ces derniers là où elle paraissait plus porteuse. En d’autres termes, si une concurrence entre le MR et les FDF apparaissait comme la solution la plus naturelle après la rupture entre les deux formations, cette règle était susceptible de connaître des exceptions : cela a été le cas à Auderghem et à Koekelberg, où candidats MR et FDF ont figuré sur la même liste. Les listes MR s’étaient souvent présentées déforcées. Les libéraux sont toutefois parvenus à décrocher autant de mayorats qu’en 2006, perdant celui de Woluwe-Saint-Pierre au profit du CDH mais gagnant celui de Molenbeek-Saint-Jean au détriment du PS : en 2015, est venue s’ajouter à cette liste la commune d’Ixelles, où l’accord de majorité a prévu que Willy Decourty (PS) serait remplacé à mi-mandat par Dominique Dufourny.

303En 2018, le MR et Défi sont désormais en concurrence dans toutes les communes bruxelloises à l’exception de Koekelberg. À Auderghem, Didier Gosuin (Défi) était parvenu à mettre sur pied une liste unitaire en 2012, alors même que les deux partis étaient devenus concurrents à l’échelle régionale : en 2018, le MR y présente désormais une liste indépendante (au lieu de figurer sur la liste du bourgmestre). À Koekelberg par contre, le bourgmestre Philippe Pivin perpétue une tradition d’ouverture inaugurée en 2006 et encore accentuée en 2012 : la LB locale rassemble en 2018 les candidats du MR, de Défi, de l’Open VLD, du SP.A et du CD&V.

304Cas particulier par son degré d’ouverture, Koekelberg figure dans la série des communes où, sans surprise, le MR présente ses candidats sous le label d’une liste du bourgmestre  [78]. C’est également le cas de la plupart des autres communes où cette possibilité existe pour ce parti, à savoir Etterbeek (liste conduite par le bourgmestre Vincent De Wolf), Ganshoren (liste poussée par le mayeur Robert Genard), Ixelles (liste conduite par la bourgmestre Dominique Dufourny), Molenbeek-Saint-Jean (liste menée par la mayeure Françoise Schepmans). Comme en 2012, le MR présente une liste sous son nom et pas une liste du bourgmestre à Uccle. Sans doute est-ce dû à l’effacement politique d’Armand De Decker, par ailleurs député bruxellois, ancien président du Sénat, ancien président du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale et ancien ministre fédéral, qui a occupé le mayorat à Uccle de 2006 à 2017. Réélu bourgmestre d’Uccle en 2012, A. De Decker a dû démissionner de son poste le 17 juin 2017 suite à son implication dans l’affaire dite du Kazakhgate  [79] : il a été remplacé le 14 septembre 2017 par Boris Dilliès, alors député bruxellois et échevin, et est depuis lors conseiller communal.

305Le MR paraît avoir de fortes chances de conserver le poste de bourgmestre à Etterbeek, à Koekelberg et à Uccle, même si, dans ce dernier cas, une dissidence pourrait lui causer du souci.

306Comme en 2012, le MR bénéficie à Etterbeek de la popularité du bourgmestre Vincent De Wolf (par ailleurs chef de groupe au Parlement régional) et de la volonté de la plupart des partis – et en particulier du PS et d’Écolo – de rallier la prochaine majorité. Comme en 2012, deux échevins issus de Défi, Jean-Luc Robert et Didier Van Eyll (ancien secrétaire d’État bruxellois, ancien député bruxellois et de la Communauté française et ancien membre de la Chambre des représentants), se présentent sur la liste du bourgmestre, où ils occupent respectivement la 3e et l’avant-dernière places. Députée bruxelloise et cheffe du groupe MR au Parlement de la Communauté française, la conseillère communale Françoise Bertieaux se présente en 2e place de la liste du bourgmestre.

307Nous avons vu qu’à Koekelberg, le bourgmestre MR Philippe Pivin (également député fédéral et ancien député régional) a réussi à perpétuer sa stratégie de large ouverture sur sa liste.

308À Uccle, la liste MR menée par le bourgmestre Boris Dilliès bénéficie d’un rapport de force en principe favorable (21 sièges sur 41). Cependant, le MR peut y redouter les répercussions de l’affaire dite du Kazakhgate sur la gestion de la commune et de la démission d’A. De Decker de ses fonctions mayorales. Si les échevins Carine Gol-Lescot (2e), Jonathan Biermann (3e), Valentine Delwart (4e), Éric Sax (5e) et Sophie François (6e) sont bien présents sur la liste, il convient de noter l’absence d’A. De Decker, ainsi que du premier échevin sortant Marc Cools. Celui-ci a brigué, sans succès, le mayorat d’Uccle lorsqu’il a été remis en jeu suite à la démission d’A. De Decker. Cette succession a contrarié M. Cools, qui emmène une liste dissidente, Uccle en avant (cf. infra). Il est enfin à noter que le député bruxellois et de la Communauté française et sénateur Jacques Brotchi pousse la liste MR à la 43e place.

309La conservation des autres mayorats MR apparaît plus incertaine à Ganshoren, à Ixelles et à Molenbeek-Saint-Jean.

310À Ganshoren, la liste MR alors menée par Hervé Gillard est arrivée seulement en troisième position en 2012, mais elle a obtenu le poste de bourgmestre en échange du maintien du PS dans la majorité communale : le MR a tourné, ce faisant, le dos à l’accord préélectoral qu’il avait conclu avec ProGanshoren et Écolo. Suite au décès d’H. Gillard en 2017, Robert Genard a repris le poste de bourgmestre. Toutefois, celui-ci se contente en 2018 de pousser la liste du bourgmestre : c’est Stéphane Obeid, 29 ans, chef du groupe MR au conseil communal, qui en occupe la tête de liste. Les échevins Sabrina Baraka et Magali Cornelissen occupent respectivement les 2e et 4e places de la liste. La liste du bourgmestre et la liste ProGanshoren (de tendance CDH, cf. infra) ont conclu un accord préélectoral public en vue de la formation de la future majorité communale. Compte tenu de la concurrence électorale du PS et de la liste ProGanshoren, il est tout sauf certain que le MR soit en position dominante pour aborder les négociations postélectorales.

311La mayeure Dominique Dufourny (également députée régionale) mène la liste de la bourgmestre à Ixelles. Derrière elle, suivent l’ancien bourgmestre et actuel échevin Yves de Jonghe d’Ardoye (2e), l’échevine et députée bruxelloise Viviane Teitelbaum (4e), le député fédéral et chef du groupe MR au conseil communal d’Ixelles Gautier Calomne (4e) et l’échevine Nathalie Gilson (5e, ancienne députée régionale). Fils de l’ancien échevin Olivier de Clippele se présentant désormais sur la Ville de Bruxelles (cf. infra), Louis de Clippele se présente à la 6e place. Un temps candidat officieux pour la tête de liste, le député bruxellois et de la Communauté française et sénateur Alain Destexhe a choisi de ne pas se présenter aux élections communales. Ayant obtenu 29,1 % des voix en 2012, le MR n’est sans doute pas en position d’obtenir la majorité absolue des sièges en 2018 : tant Écolo (23,5 % en 2012) que le PS (16,6 %) affichent leur ambition de décrocher le mayorat.

312À Molenbeek-Saint-Jean, la bourgmestre Françoise Schepmans (par ailleurs députée fédérale) espère également conserver le mayorat ravi en 2012 à Philippe Moureaux (PS). Les listes MR et PS (liste du bourgmestre) se sont trouvées au coude-à-coude en 2012, celle du MR obtenant 27,3 % des voix contre 29,2 % à celle du PS ; la concurrence sera sans doute aussi vive en 2018. Les échevins Olivier Mahy (MR) et Jan Gypers (Open VLD) se présentent respectivement aux 2e et 44e places. Le président du club de football Racing White Daring Molenbeek (RWDM), Thierry Dailly, pousse par ailleurs la liste en 45e place.

313A contrario, le MR est en position de remporter les mayorats qu’il avait perdus en 2012 à Anderlecht et à Woluwe-Saint-Pierre.

314Le MR espère ravir à Éric Tomas (PS) le mayorat d’Anderlecht qu’il a perdu en 2012. Il y a six ans, le MR a toutefois intégré la majorité communale, composée avec le groupe PS-SP.A-CDH. Bourgmestre d’Anderlecht de 2007 à 2012 et actuellement premier échevin, par ailleurs député régional et de la Communauté française, la tête de liste Gaëtan Van Goidsenhoven espère modifier le rapport de force en faveur des libéraux. Les échevins Monique Cassart (2e), Christophe Dielis (3e), Françoise Carlier (4e) et Achille Junior Vandyck (5e) le suivent sur la liste. Ex-FDF, l’échevin, ex-bourgmestre faisant fonction et ex-député régional Jean-Jacques Boelpaepe se présente quant à lui à la dernière place.

315Les enjeux sont également significatifs à Woluwe-Saint-Pierre, dont le mayorat a pareillement échappé au MR en 2012. Pâtissant entre autres de la concurrence de la liste dissidente Gestion communale menée par l’échevin Dominique Harmel (président du CPAS, ancien ministre bruxellois PSC) et accueillant dans ses rangs l’ancien bourgmestre Jacques Vandenhaute, la liste du bourgmestre alors menée par le mayeur sortant Willem Draps est parvenue à garder la première place mais est passée de 57 % à 36 % des voix (– 21 %). Le MR a perdu le mayorat de Woluwe-Saint-Pierre au profit d’une coalition CDH–Défi–Écolo/Groen–Gestion communale dirigée par Benoit Cerexhe (CDH). Tête de liste et par ailleurs cheffe de cabinet du vice-Premier ministre Didier Reynders, la conseillère communale Alexia Bertrand a l’ambition de faire entrer à nouveau Woluwe-Saint-Pierre dans le giron du MR. On note la présence, sur la liste MR, des anciennes échevines Anne-Charlotte d’Ursel (députée régionale MR, 3e place) et Carla Dejonghe (députée régionale Open VLD et présidente de l’Assemblée de la Commission communautaire flamande, 5e), de l’ancien fondateur des CDF (Chrétiens démocrates francophones) Marc-Antoine Mathijsen, ainsi que celle, en dernière place, de l’ancien bourgmestre Willem Draps (député régional, ancien secrétaire d’État de la Région de Bruxelles-Capitale).

316Le MR affiche aussi ses ambitions à la Ville de Bruxelles, dont il espère reconquérir le mayorat. Comme en 2012, sa tête de liste, l’échevin et député bruxellois Alain Courtois, figure marquante du monde du football, parvient à y constituer une liste commune avec l’Open VLD. Le candidat libéral se distingue par sa ligne sur les questions d’immigration et de sécurité. Toutefois, la candidature du MR se trouve fragilisée à plusieurs égards. L’échec du dossier du stade national et le scandale du Samusocial affectent sa crédibilité politique. Par ailleurs, A. Courtois reste poursuivi pour violation de la loi sur les marchés publics, dans le cadre de la gestion de l’asbl Irisport. Si le parquet de Bruxelles s’est dessaisi de l’affaire en 2017, les poursuites restent pendantes. Outre A. Courtois, les échevins Geoffroy Coomans de Brachène et Clémentine Barzin se présentent aux 3e et 4e places de la liste. Ayant fait alliance en 2012 avec les FDF afin de présenter une liste indépendante à Ixelles, le député régional, ex-sénateur et député de la Communauté française et ex-échevin Olivier de Clippele a rejoint les rangs du MR en 2014 et pousse la liste MR de Bruxelles-Ville à la 49e place.

317La constitution des listes MR n’appelle pas de commentaire détaillé dans les communes d’Auderghem, de Berchem-Sainte-Agathe, d’Evere, de Saint-Gilles, de Saint-Josse-ten-Noode et de Watermael-Boitsfort. Contrairement à 2012, le MR présente une liste indépendante à Auderghem, menée par Jeremy Van Gorp, conseiller politique au groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) du Parlement européen : ancienne rédactrice en chef de L’Écho, Martine Maeschalck occupe la 2e place de la liste. À Evere, comme en 2012, la liste MR se présente aux élections sans l’Open VLD, dont les candidats – au premier chef desquels Guy Vanhengel (cf. infra) – se présentent sur la liste du bourgmestre. À Saint-Josse-ten-Noode, les libéraux sont menés par l’ex-échevin Geoffroy Clerckx.

318Bien que les chances de victoire du MR s’y trouvent réduites, quatre communes appellent encore un commentaire particulier : Forest, Jette, Schaerbeek et Woluwe-Saint-Lambert.

319À Forest, la liste MR menée par le fils de la députée régionale et ancienne bourgmestre Corinne De Permentier, Cédric Pierre-De Permentier, doit faire face à des dissensions internes, qui ont mené à la formation d’une liste dissidente. Respectivement placées à la 2e, 14e et 16e place de la liste au moment de leur départ, Sophie Michez, Rosetta Albelice et Lin Shen Vandervaeren se sont retirées de la liste MR et se présentent sur la liste indépendante Forest en Mieux (cf. infra).

320À Jette, le MR local était concurrencé en 2012 par la liste Les Libéraux, liste complète menée par deux conseillers communaux MR, Jean Werrie et Charles-Henri Dallemagne, qui n’ont pas accepté l’entrée du MR dans la majorité du bourgmestre CDH Hervé Doyen (cf. infra). C.-H. Dallemagne présente à nouveau une liste indépendante, cette fois intitulée Les Démocrates, fruit d’une fusion entre Les Libéraux et des candidats indépendants.

321À Schaerbeek, deuxième commune bruxelloise en nombre d’habitants, et dont le mayorat est très convoité, le MR avait connu des dissensions majeures en 2012. Après le divorce entre le MR et les FDF, le bourgmestre Bernard Clerfayt avait présenté une liste mêlant candidats FDF (20 places), candidats MR (20 places) et candidats d’ouverture (7 places). Le premier échevin Étienne Noël se présentait quant à lui à la 2e place. Alors dénoncée par l’échevin libéral Georges Verzin, cette perspective a créé un conflit ouvert et fortement médiatisé, qui a débouché sur une rupture interne au MR de Schaerbeek, dont une large majorité de membres a préféré le maintien des candidats libéraux sur la liste du bourgmestre, ce qui a entraîné de facto, aux yeux de la régionale du MR, le passage de tels candidats aux FDF et leur exclusion du MR. En 2018, le MR se présente encore déforcé des défections passées, mais sur une liste unie et indépendante menée par l’ex-échevin Georges Verzin. Compte tenu des scores de Défi (32,7 %) et du MR (9,6 %) en 2012, ainsi que de la communication publique d’un accord préélectoral entre la liste du bourgmestre et Écolo, les chances du MR de monter dans la majorité apparaissent plus qu’incertaines.

322À Woluwe-Saint-Lambert enfin, la liste du MR se trouvait en 2012 substantiellement déforcée par le départ d’une dizaine de membres, dont deux échevines restées aux côtés d’Olivier Maingain après la rupture entre les FDF et le MR. C’est encore le cas en 2018. Amélie Pans occupe la 1re place de la liste libérale. Ancienne échevine et ancienne députée bruxelloise, Danielle Caron (ex-FDF et ex-CDH) pousse quant à elle la liste à la dernière place.

Tableau 25. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste MR

Tableau 25. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste MR

Tableau 25. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste MR

3.2.4. Les listes de tendance Défi

323En septembre 2011, les Fédéralistes démocrates francophones (FDF) ont quitté la coalition qu’ils formaient avec le MR. Aux élections communales du 14 octobre 2012, ils ont déposé une liste complète dans toutes les communes bruxelloises (les ralliements à une liste du bourgmestre n’ont été admis que si ce dernier était FDF  [80]), bien que cette ambition ait présenté une difficulté particulière là où l’intégration au MR avait été forte et où une liste unique avait été présentée en 2006 : lors du scrutin tenu il y a douze ans, outre ses 4 listes du bourgmestre, le FDF ne s’était présenté sous ses propres couleurs que dans des communes où il y avait eu des tensions avec le MR lors de la confection des listes (Jette, Koekelberg et Evere).

324En 2018, cette rupture est digérée, le parti a construit une nouvelle identité et se présente désormais sous le nom de Défi (Démocrate fédéraliste indépendant), un changement acté le 13 novembre 2015. Défi présente une liste propre dans chaque commune bruxelloise, à l’exception de Koekelberg où les candidats Défi se présentent sur la liste du bourgmestre Philippe Pivin (MR). Si l’on excepte les communes où le parti détient le poste de bourgmestre, les listes Défi connaissent un renouvellement important au niveau de leurs têtes de listes, 8 d’entre elles occupant cette place pour la première fois en 2018. Pour Défi, qui ambitionne de devenir la première force politique dans la Région bruxelloise en mai 2019, les élections communales du 14 octobre 2018 constituent une étape importante pour consolider l’ancrage local.

325Défi se trouve bien sûr en situation plus favorable dans les communes où le parti détient le mandat de bourgmestre, a fortiori si ce dernier bénéficie d’une forte popularité et d’un ancrage de long terme.

326Cette règle se vérifie particulièrement à Auderghem, où la liste du bourgmestre et ministre bruxellois Didier Gosuin a obtenu 64,1 % des voix en 2012. La liste du bourgmestre bénéficiait de la présence des candidats du MR dans ses rangs, à l’exception de trois candidats libéraux qui avaient choisi de se présenter sur la liste du CDH. En 2018, le MR présente une liste autonome. Toutefois, ce changement ne devrait pas affecter les chances de succès de la liste du bourgmestre. Un temps évoqué comme possible tête de liste, Christophe Magdalijns, bourgmestre faisant fonction depuis la nomination de D. Gosuin comme ministre bruxellois en 2014, ferme la liste.

327À Schaerbeek, le bourgmestre Bernard Clerfayt, par ailleurs député régional, vice-président de Défi et ancien secrétaire d’État fédéral, était parvenu en 2012 à maintenir sur sa liste certains candidats libéraux, dont deux échevins, tandis qu’une liste MR autonome était déposée, emmenée par l’échevin Georges Verzin. C’est encore le cas en 2018. La liste du bourgmestre regroupe, outre Défi, des candidats libéraux comme l’échevin Bernard Guillaume (Libéraux schaerbeekois) qui pousse la liste. Celle-ci est soutenue par l’Open VLD, dont on retrouve le président de la section locale, Quentin van den Hove, à la 13e place ; en 2012, il se présentait contre le bourgmestre sur la liste du MR. Une liste MR élargie portant le nom de MR & CITOYENS est à nouveau emmenée par G. Verzin. Sur la liste du bourgmestre schaerbeekois, on notera, outre la présence des échevins Michel De Herde (3e place), Sophie Querton (4e place) et Sadik Köksal (5e place), la présence de la secrétaire d’État de la Région bruxelloise Cécile Jodogne (2e place) ainsi que celle de la directrice de Réseau Entreprendre, Lorraine de Fierlant (5e place). B. Clerfayt est largement favori à sa reconduction ; Défi et Écolo ont rendu publique en juillet 2018 leur volonté de reconduire la majorité existante, éventuellement élargie à un troisième partenaire. Notons toutefois que la liste du bourgmestre pâtit de plusieurs désistements de dernière minute. Pressenti pour occuper la 3e place de la liste, l’échevin Sait Köse (Défi) s’est retiré suite à son inculpation pour faux et usage de faux, non-aveux de faillite, détournement d’actifs et non-collaboration avec curateur. Désireux de reprendre la place de S. Köse, turcophone comme lui, mais apparemment éconduit dans son ambition, Halis Kökten a décidé de quitter la liste le 12 septembre 2018.

328La situation à Woluwe-Saint-Lambert est également favorable à Défi. Conduite par le député fédéral Olivier Maingain, président du parti, la liste du bourgmestre avait également bénéficié en 2012 de la présence de candidats MR ayant choisi de la rallier, parmi lesquels deux échevines, ainsi que des candidats CDH et issus du petit parti Chrétiens démocrates fédéraux (CDF, aujourd’hui disparu) : elle avait alors recueilli 55,7 % des voix, en hausse de 8,3 % par rapport à 2006. Le rapport de forces apparaît inchangé en 2018. Tous les échevins élus en 2012 sur la liste du bourgmestre se présentent à nouveau, ainsi que la présidente du CPAS, Fabienne Henry (6e place). Il est à noter que l’ancien bourgmestre Georges Désir, décédé en 2016, qui poussait la liste en 2012, est remplacé à cette position par l’échevine et ancienne députée bruxelloise Isabelle Molenberg.

329La position de Défi à Watermael-Boitsfort est plus complexe. Ancienne députée fédérale, ancienne députée bruxelloise et bourgmestre de la commune de 1994 à 2012, Martine Payfa était parvenue à maintenir sa liste à la première place en 2012. Elle avait toutefois perdu le mayorat au profit d’une coalition Écolo/Groen–GMH–MR–PS dirigée par Olivier Deleuze (Écolo). M. Payfa se présente à la tête d’une liste Défi avec l’intention affichée de reprendre le mayorat. Initialement pressentie en tête de liste, Anne Spaak-Jeanmart occupe la troisième position, derrière Alexandre Dermine, directeur de cabinet à la présidence de Défi. On retrouve en 4e position Philippe Desprez, ancien échevin MR. Face à cette liste, on ne compte pas moins de 7 listes, dont la liste Écolo-Groen, emmenée par le bourgmestre sortant.

330 Par-delà les 4 communes où Défi entend conserver ou reconquérir le poste de bourgmestre, le parti peut fonder quelques espoirs dans plusieurs communes où il a obtenu ou approché les 10 % des voix en 2012 : Woluwe-Saint-Pierre, Uccle, Evere, Forest, Etterbeek et Bruxelles.

331 À Woluwe-Saint-Pierre, la liste FDF/IC menée par l’échevin sortant et député bruxellois Serge de Patoul avait obtenu 13,9 % des voix en 2012 et rejoint la coalition mise en place sous l’égide de Benoît Cerexhe (CDH). C’est de nouveau S. de Patoul, désormais premier échevin, qui mène en 2018 une liste DéFI pour Woluwe1150 largement renouvelée (26 nouveaux candidats sur 33). On y trouve en 2e position Carine Kolchory, conseillère CPAS et présidente de la section locale. La liste est toutefois pénalisée par l’absence de l’échevine et députée bruxelloise Caroline Persoons, fille de l’ancien bourgmestre de la commune François Persoons, qui, déçue de n’avoir pas obtenu la tête de liste, a choisi de ne pas se présenter au scrutin.

332 Défi a obtenu 13,8 % des voix à Uccle en 2012 et fait partie de la majorité communale sortante. Comme en 2012, c’est Emmanuel De Bock, député bruxellois (chef du groupe Défi) et de la Communauté française, qui tire la liste Défi. L’échevine Joëlle Maison, elle aussi députée dans les deux Parlements, et l’ancienne députée bruxelloise Joëlle Fraiteur se présentent respectivement aux 2e et 4e places.

333À Evere, la constitution de la liste a rencontré des difficultés notables. Alors que l’échevine Jeanine Joannes avait soutenu la candidature de la conseillère communale Firyan Kaplan comme tête de liste, la section locale a préféré choisir Pascal Freson, ex-MR, 2e sur la liste du FDF en 2012. L’échevine sortante a décidé de quitter le parti. Ni elle ni F. Kaplan ne se retrouvent donc sur la liste éveroise de Défi. En 2012, la liste FDF avait obtenu 11,4 % des suffrages.

334 À Forest, où le FDF avait obtenu 10,4 % des voix en 2012, Défi fait partie de la majorité. La liste déposée par ce parti est menée par l’échevin et député bruxellois Marc Loewenstein. Ancien échevin MR, Pol Massart pousse la liste. On notera la présence à la 35e place du professeur à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et directeur de l’Institut d’études du judaïsme Thomas Gergely.

335 À Etterbeek, la liste Défi semble pâtir encore des défections de Jean-Luc Robert et Didier Van Eyll (cf. supra). Comme en 2012, c’est le conseiller communal et administrateur de la Société du logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB), Christophe Gasia, qui occupe la tête de liste. L’ancienne secrétaire d’État fédérale Gisèle Mandaila occupe la 2e place de la liste. Anciennement députée bruxelloise, Françoise Carton de Wiart en occupe la 35e et dernière place.

336 Comme en 2012, c’est le député bruxellois Fabian Maingain, fils du président du parti, O. Maingain, qui emmène la liste Défi à la Ville de Bruxelles. Par ailleurs, Défi accueille sur sa liste deux transfuges d’Écolo, l’ancienne députée bruxelloise Marie Nagy (3e place) et le conseiller communal Michaël François, qui ont quitté le parti écologiste suite à des désaccords internes persistants. Cette liste accueille également la députée bruxelloise Fatoumata Sidibé (6e place). Président du centre d’Étude Jacques Georgin (CEG), Charles-Étienne Lagasse occupe la 49e et dernière place de la liste.

337 À Ixelles, où le parti amarante a rejoint en 2012 la majorité sortante PS–MR, la position de Défi tient en quelque sorte du trompe-l’œil. La LISTE DE CLIPELLE - FDF a obtenu 12,2 % des voix en 2012, mais dans des circonstances particulières. Menée par l’échevin Olivier de Clippele (2e sur la liste MR en 2006, échevin qui s’est vu retirer ses attributions durant la mandature), cette liste compte alors des candidats de sensibilité libérale et diverse aux côtés de 20 candidats FDF sur 43 places au total. En termes purement électoraux, la configuration semble moins favorable à Défi en 2018, bien qu’une participation à la future majorité communale ne soit pas exclue. La liste Défi est emmenée par une personnalité relativement novice en politique, la conseillère communale Ann-Rosine Delbart, suivie par Nicolas Harmel, conseiller au cabinet du ministre D. Gosuin. La liste est poussée par le président du CPAS d’Ixelles, Alain Back, seul élu Défi exerçant des fonctions exécutives dans la majorité sortante.

338 Défi avait obtenu des résultats (parfois largement) inférieurs à 10 % dans 8 des 19 communes bruxelloises. À Anderlecht (7,9 % des voix en 2012), Défi reste affaibli par l’absence de personnalités marquantes depuis le départ de la plupart de ses cadres au MR. À Berchem-Sainte-Agathe (8,2 % des voix en 2012), en revanche, Défi bénéficie de la présence sur sa liste de l’ancien député bruxellois Écolo Vincent Lurquin. Gregory Rase emmène une liste Défi largement renouvelée à Ganshoren, où il était 5e en 2012. À Jette, la liste Défi est emmenée, comme en 2012, par Myriam Vanderzippe, conseillère communale et présidente de l’Association pour la promotion des activités culturelles à Jette. À Molenbeek-Saint-Jean, la liste Défi, qui n’avait obtenu que 4,5 % des voix en 2012, a vu sa tête de liste gagner en notoriété : le secrétaire politique des jeunes FDF, Michaël Vossaert, est devenu député bruxellois en juillet 2017, après le décès de Barbara d’Ursel de Lobkowicz. Deux nouveaux venus tirent les listes du parti à Saint-Josse-ten-Noode et à Saint-Gilles : Nathalie Erkan dans le premier cas, et Emmanuel de Hemricourt de Grunne dans le second, où il remplace la députée régionale Fatoumata Sidibé. Rappelons enfin que Défi place ses candidats sur la LB de Philippe Pivin à Koekelberg : il faut remonter à 2006 pour trouver trace d’une liste autonome dans cette commune, lorsque le FDF y avait suscité l’apparition d’une petite liste (en concurrence avec ses propres candidats ralliés à la LB) par refus de s’allier à un candidat du CD&V.

Tableau 26. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste Défi

Tableau 26. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste Défi

Tableau 26. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste Défi

3.2.5. Les listes de tendance PS

339Profitant probablement de la scission du MR et des FDF, le PS devient le premier parti bruxellois en 2012, dépassant le MR en nombre de voix (116 073 contre 110 066) ainsi qu’au niveau des pourcentages globaux moyens (24,2 % contre 23,8 %) obtenus. Détenant 8 postes de bourgmestre en 2006, le PS en perd 2 mais en gagne 1 autre en 2012. À Ixelles, cependant, l’accord de majorité prévoit que le PS cédera le mayorat au MR à mi-mandat.

340En 2018, devant défendre 6 postes de bourgmestre lors du scrutin du 14 octobre, y compris dans des communes où il est loin d’être dominant (Anderlecht, Bruxelles et Forest), le PS présente, selon les cas, des listes PS, des listes PS-SP.A (celle déposée à Anderlecht est complétée par le CDH) ou des listes du bourgmestre – ainsi que, à Ganshoren, une liste Ensemble-Samen#Carthé – à la composition plus ou moins large.

341Le PS est présent sous son sigle ou sous le sigle PS-SP.A dans 13 communes (contre 12 communes en 2006 et 2012) : ces listes ne sont néanmoins pas toujours déposées dans les mêmes localités que lors du scrutin précédent. À Anderlecht, le PS conduit, comme en 2006 et en 2012, une liste PS-SP.A-CDH. Le PS présente une liste du bourgmestre dans 4 autres communes (contre 6 en 2012, les listes PS d’Ixelles et de Molenbeek-Saint-Jean ne pouvant plus se prévaloir de cet intitulé). Dans la dernière commune bruxelloise, Ganshoren, la liste Ensemble-Samen#Carthé est emmenée par l’ancienne bourgmestre (PS) Michèle Carthé. Dix des têtes de liste PS en 2018 se présentent à cette place pour la première fois : parmi celles-ci, seuls Béa Diallo et Catherine Moureaux paraissent en position de briguer le mayorat (d’Ixelles et de Molenbeek-Saint-Jean, respectivement).

342Dans l’ensemble, la stratégie de confection des listes du PS marque une continuité par rapport aux scrutins précédents, notamment par la mise en évidence de listes du bourgmestre (ou de l’ancienne bourgmestre) dans la plupart des communes où le parti est en mesure de le faire.

343À Bruxelles-Ville, la mandature a été pour le moins agitée pour le PS. Élu bourgmestre en 2012, Freddy Thielemans remet son écharpe mayorale à Yvan Mayeur le 13 décembre 2013. Suite aux scandales qui touchent le Samusocial, qu’il a fondé et dont il est administrateur, Y. Mayeur démissionne à son tour du poste de bourgmestre le 8 juin 2017. Philippe Close lui succède au mayorat, mais l’affaire du Samusocial laisse le PS – et plus largement, la majorité communale – affaibli. Le SP.A a choisi de quitter la majorité et de ne pas se présenter en 2018 avec le PS. La Ville de Bruxelles est la seule des 19 communes où les candidats du SP.A ne figurent pas sur la même liste que ceux du PS, mais sur une liste indépendante : Change-Brussels. La liste PS compte les échevins Faouzia Hariche et Mohamed Ouriaghli à ses 2e et 3e places. La députée fédérale et échevine Karine Lalieux occupe la 4e place et le président du CPAS, Ahmed El Ktibi, la 5e. La sénatrice, députée bruxelloise et de la Communauté française Simone Susskind pousse quant à elle la liste à la 49e place.

344À Forest, la liste menée par le bourgmestre sortant, Marc-Jean Ghyssels, ancien libéral  [81], n’est pas certaine de garder la main pour la formation de la prochaine majorité communale. Les socialistes (31,2 % des voix en 2012) doivent faire face à la concurrence électorale du MR (24,9 % en 2012) et d’Écolo (17,7 %). La coalition PS–Écolo/Groen–Défi a par ailleurs connu des turbulences importantes.

345Les listes socialistes poursuivent là où elles sont en position de le faire la stratégie de rassemblement initiée en 2006 et poursuivie en 2012. Menée par le bourgmestre sortant, Éric Tomas, la liste PS-sp.a-cdH d’Anderlecht accueille, comme son nom l’indique, les candidats issus de trois partis. La coalition entre le PS et le MR a fonctionné sans heurt majeur, mais c’est bien le MR qui apparaît le concurrent majeur du PS à Anderlecht. Les échevins PS Fabrice Cumps (3e place) et Mustapha Akouz (7e place) se présentent sur la liste, à l’instar de la députée bruxelloise Isabelle Emmery, qui pousse la liste à la 47e place. Notons en revanche l’absence de la ministre-présidente du collège de la Commission communautaire française et secrétaire d’État à la Région de Bruxelles-Capitale, Fadila Lanaan, qui avait réalisé 2 251 voix de préférence en 2012 (le deuxième score de la liste derrière É. Tomas, 4 541 voix) mais a décidé de ne pas se présenter après avoir brigué sans succès la deuxième place de la liste.

346 À Evere, la liste du bourgmestre emmenée par Rudi Vervoort  [82], bourgmestre empêché en raison de ses fonctions ministérielles, poursuit la stratégie d’ouverture mise en place en 2006 et en 2012, en accueillant non seulement des candidats PS et SP.A, mais aussi des candidats CD&V et même Open VLD, avec notamment la présence très remarquée du ministre de la Région de Bruxelles-Capitale et ancien vice-Premier ministre Guy Vanhengel en dernière position (comme en 2012).

347À Saint-Gilles, la liste du bourgmestre menée par Charles Picqué avait obtenu 43,5 % des voix en 2012 et la majorité absolue des sièges (19 sur 35). Relativement inchangée, elle reste largement favorite en 2018, son objectif étant de conserver la majorité absolue des sièges. Occupant la tête de liste, le bourgmestre sortant C. Picqué, président du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, ancien ministre-président régional et ancien membre du gouvernement fédéral et du gouvernement de la Communauté française, a déclaré qu’il cédera probablement son poste en cours de mandature. Aux premières places de la liste, figurent les échevins Cathy Marcus (2e place), Yasmina Nekhoul (4e place), Carlo Luyckx (5e place), Thierry Van Campenhout (7e place) et Willem Stevens (9e place), ainsi que le président du CPAS Jean Spinette (3e). Président du conseil communal, Michel Libouton pousse la liste. Il convient enfin de noter que l’échevin sortant et ancien secrétaire d’État bruxellois et ancien député européen Alain Hutchinson ne se présente plus.

348À Saint-Josse-ten-Noode, commune où le PS détient le mayorat depuis plusieurs décennies et où il a obtenu la majorité absolue des sièges en 2012 (pour 44,3 % des voix), la position d’Emir Kir apparaît plus assurée qu’en 2006 et en 2012, lorsque celui-ci se trouvait en concurrence avec la tête de liste et bourgmestre sortant d’alors, Jean Demannez. Si l’on note l’absence du 1er échevin sortant, Mohamed Azzouzi, auquel son absentéisme aux réunions du collège échevinal et au conseil de l’action sociale ont valu d’être exclu de la liste et de faire l’objet d’un « rappel à l’ordre motivé » par la section locale du PS, les échevins sortants se représentent tous sur la liste du bourgmestre (en ce compris Béatrice Meulemans, qui a toutefois renoncé à l’étiquette SP.A pour cause de désaccord avec son parti).

349Outre les communes dont il détient le mayorat, le PS pourrait (re)conquérir le poste de bourgmestre dans plusieurs communes.

350 En 2012, à Molenbeek-Saint-Jean, la liste du bourgmestre emmenée par Philippe Moureaux, bourgmestre sortant, ancien ministre et ministre d’État, est arrivée légèrement en tête des listes en compétition (29,2 %, contre 27,3 % pour la liste MR), mais a été évincée de la majorité communale. En 2018, la liste PS sp.a affiche son ambition de revenir au pouvoir. Les socialistes sont emmenés par Catherine Moureaux, députée bruxelloise et fille de l’ancien bourgmestre. Les 2e et 4e places de la liste sont respectivement occupées par les députés bruxellois Jamal Ikazban et Amet Gnanaj. La liste PS est par ailleurs poussée par l’ancien député bruxellois Christian Magérus. Bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean de 1992 à 2012, P. Moureaux s’est retiré de la vie politique active et ne figure plus sur la liste PS.

351 À Ganshoren, Michèle Carthé avait obtenu le mayorat pour le PS après avoir joué l’ouverture sur sa liste de candidats, et ce en 2000 comme en 2006 : ouverture à des candidats SP, chrétiens et VLD en 2000 ; ouverture à des candidats FDF, MR, VLD et divers en 2006. En 2012, l’alliance sortante entre la LB et le CDH était concurrencée par la liste ProGanshoren menée par Pierre Kompany, ex-échevin et père du joueur de football Vincent Kompany, mais aussi par le MR, qui présente cette fois-ci une liste indépendante. Arrivée largement en tête (36,0 %), la liste de la bourgmestre socialiste est restée dans la majorité communale mais a perdu le maorat au profit du MR (cf. supra). À l’instar de la liste PS sp.a à Molenbeek-Saint-Jean, la liste Ensemble-Samen#Carthé se présente à Ganshoren en 2018 avec l’intention affichée de reconquérir le mayorat. Dans ce cadre, il convient de souligner que l’éventail partisan de la liste s’est restreint par rapport à la liste de la bourgmestre de 2012. Le CDH a rejoint dans son entièreté la liste ProGanshoren, au sein de laquelle se présentent désormais les échevins sortants Maurizio Petrini et Jean-Paul van Laethem. En revanche, le député régional Open VLD René Coppens occupe la deuxième place sur la liste conduite par M. Carthé.

352 À Ixelles, le PS est arrivé en troisième position en 2006 comme en 2012. Il est notamment devancé par Écolo, deuxième parti de la commune. Toutefois, sa proximité locale avec le MR a permis au PS de conserver le mayorat en 2000 et en 2006, et d’exercer celui-ci de 2012 jusqu’en 2015, date à laquelle Willy Decourty a démissionné de son poste au profit de Dominique Dufourny, conformément à l’accord conclu au lendemain des élections de 2012. En 2018, la liste PS - sp.a est cette fois-ci menée par l’échevin sortant et député bruxellois et de la Communauté française Bea Diallo. L’échevine et députée bruxelloise Caroline Désir, vice-présidente de la fédération bruxelloise du PS, le suit à la 2e place. L’échevin Romain De Reusme occupe la 3e place. Bourgmestre d’Ixelles de 2001 à 2015, W. Decourty pousse quant à lui la liste.

353Enfin, les communes d’Etterbeek, de Koekelberg et de Schaerbeek méritent elles aussi quelques commentaires particuliers.

354À Etterbeek, malgré la présence en tête de liste du ministre de la Communauté française Rachid Madrane, le PS ne semble pas en mesure de concurrencer la liste MR menée par le bourgmestre sortant Vincent De Wolf. Le MR (qui se présente sous la forme d’une liste du bourgmestre, cf. supra), Écolo et le PS ont toutefois conclu un accord préélectoral public détaillé, composé de 150 propositions communes, et augurant une reconduction de la majorité sortante. Le maintien du PS au sein de celle-ci apparaît donc très probable. Notons enfin la coloration très européenne de la liste, qui est composée notamment de membres du PS français, du Labour, du PSOE espagnol, du SPD allemand, du PS portugais, du PvDA néerlandais, ainsi que des partis sociaux-démocrates slovène et roumain.

355 À Koekelberg, la liste PS est tirée par le chef du groupe PS à la Chambre des représentants, Ahmed Laaouej, par ailleurs vice-président de la fédération bruxelloise du PS.

356 Alors que la commune de Schaerbeek a été le terrain de luttes électorales acharnées de 2006 à 2012, son mayorat semble aujourd’hui hors de portée du PS. Tête de liste à Schaerbeek en 2006 et en 2012, Laurette Onkelinx a annoncé en juin 2017 son retrait progressif de la politique active : la ministre d’État, ancienne vice-Première ministre et ancienne ministre-présidente de la Communauté française ne se présente pas sur la liste schaerbeekoise (elle demeure toutefois présidente de la fédération bruxelloise du PS). Considéré un temps comme le successeur putatif de L. Onkelinx, Yves Goldstein, ancien chef de cabinet du ministre-président bruxellois R. Vervoort, ne se présente plus non plus sur la liste PS-sp.a : sa nomination comme chargé de mission du gouvernement bruxellois pour le Pôle culturel Citröen, dit musée Kanal, est mise en avant pour justifier son retrait. Enfin, l’ancien échevin Jean-Pierre Van Gorp, très populaire dans sa commune, se retire également de la vie politique locale. C’est dès lors Matthieu Degrez qui tire finalement une liste sensiblement déforcée par rapport aux scrutins précédents.

357La situation à Auderghem, à Berchem-Sainte-Agathe, à Forest, à Jette, à Uccle, à Watermael-Boitsfort, à Woluwe-Saint-Lambert et à Woluwe-Saint-Pierre n’appelle pas de développement particulier.

Tableau 27. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste PS

Tableau 27. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste PS

Tableau 27. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste PS

3.2.6. Les listes de tendance CDH

358Le CDH a fait le pari de la visibilité politique lors des élections communales bruxelloises de 2006 et de 2012, en présentant respectivement 11 et 12 listes électorales à son nom, moyennant l’une ou l’autre nuance locale. Sa stratégie est plus ambivalente en 2018, puisque le CDH ne présente plus que huit listes mentionnant explicitement le nom du parti. Quatre autres listes à dominante CDH se réfèrent plus ou moins directement à leur ancrage humaniste dans leur nom : Humaniste éverois (Evere), Alternative Humaniste (Koekelberg), Générations Humanistes (Watermael-Boitsfort) et WolHu (Woluwe-Saint-Lambert). Trois autres listes sont proches du CDH sans que cela soit visible dans leur intitulé : Liste citoyenne 1160 (Auderghem), ProGanshoren (Ganshoren) et Objectif XL (Ixelles). Enfin, le CDH présente, comme en 2012, des listes du bourgmestre dans les communes où il détient le mayorat. En 2018, il s’agit des communes de Berchem-Sainte-Agathe, de Jette et de Woluwe-Saint-Pierre. La liste du bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe se caractérise toutefois par son caractère plus composite, puisqu’elle inclut par ailleurs des candidats du mouvement Berch’m, qui s’étaient présentés sur une liste indépendante en 2012. Enfin, pour rappel, les candidats CDH se présentent à Anderlecht sur une liste PS-sp.a-cdH conduite par le bourgmestre sortant, Éric Tomas (PS).

359Le CDH joue donc la carte de la notabilité locale pour les communes dont il détient le mayorat.

360À Woluwe-Saint-Pierre, en 2012, bien que le CDH (liste WOLUWE + CEREXHE) soit arrivé en deuxième position avec 25,6 % des voix, Benoit Cerexhe était parvenu à exclure le MR de la majorité communale et à prendre la place du bourgmestre sortant, Willem Draps, ayant profité de la concurrence exercée par la liste Gestion communale, sur laquelle figurait l’ancien bourgmestre MR Jacques Vandenhaute. En 2018, la liste du bourgmestre réunit à la fois des candidats CDH, des candidats libéraux et des candidats issus de la société civile. Du côté du CDH, les échevins Damien De Keyser et Christophe De Beukelaer se présentent à la 3e et à la 5e place, la conseillère communale Françoise de Callatay à la 2e, tandis que le député fédéral Georges Dallemagne se présente en 33e place. Pour ce qui concerne les candidats libéraux issus de Gestion communale, l’ancienne échevine MR Béatrice de Spirlet se présente en 6e place, l’ancien député bruxellois et ancien échevin MR Philippe Van Cranem à la 19e place, et le président du CPAS et ancien ministre bruxellois Dominique Harmel à la 35e et dernière place.

361Le maintien au mayorat paraît à la portée du bourgmestre Joël Riguelle à Berchem-Sainte-Agathe, qui perpétue une longue tradition à la tête d’une liste bilingue ancrée dans le courant chrétien et ouverte à des candidats indépendants. On y retrouve les échevins Agnès Vanden Bremt (4e place), Marie Kunsch (6e place), Saïd Chibani (7e place) et le président du CPAS Jean-François Culot (15e place). Les 2e et 3e places sont toutefois occupées par des nouveaux venus : Gladys Kazadi, la secrétaire générale des Étudiants démocrates humanistes, et Christian Lamouline, secrétaire général du Service public régional de Bruxelles. On retrouve également sur la liste des anciens de la liste Berch’m de 2012.

362La situation du CDH paraît un peu moins favorable à Jette, où le bourgmestre Hervé Doyen a dû composer des majorités assez larges déjà en 2006 (CDH/CD&V/PS/ Écolo/FDF-RJ) puis en 2012 (LBR/MR/Écolo-Groen/Défi). En place depuis 2009  [83], la majorité communale sortante n’a toutefois pas connu de turbulences majeures, alors que le PS adopte depuis lors une attitude d’opposition assez frontale. Les échevins Claire Vandevivere, Benoit Gosselin et Mounir Laarissi se présentent aux 2e, 3e, et 7e places de la liste LBJette emmenée par H. Doyen. L’ancien échevin et actuel chef du groupe CDH au conseil communal, Jean-Louis Pirottin, pousse quant à lui la liste.

363Le CDH s’avère en position de conquérir le mayorat de Ganshoren. Dans cette commune, la vie politique a été marquée par le décès du bourgmestre Hervé Gillard (MR) en janvier 2017. Peu après, le MR et la liste ProGanshoren ont conclu un accord préélectoral pour les élections de 2018. Cette dernière, emmenée par Pierre Kompany, père du joueur de football Vincent Kompany et ancien échevin PS passé au CDH, est composée de membres du CDH, du CD&V, et d’indépendants. Arrivée à la deuxième place avec 22,6 % des voix en 2012, la liste ProGanshoren se trouve renforcée par l’arrivée dans ses rangs des échevins Jean-Paul Van Laethem (3e place) et Maurizio Petrini (7e place), élus sur la liste de la bourgmestre (socialiste) Michèle Carthé en 2012, ainsi que par la présence à la 2e place de la CDH Chantal De Saeger, ancienne échevine PS, et, à la dernière place, du président du conseil communal, Quentin Paelinck (élu en 2012 sur la liste ProGanshoren). L’accord conclu avec le MR accorde la préséance à ProGanshoren en cas de maintien d’une majorité arithmétique et du rapport de force actuel entre les deux listes. P. Kompany deviendrait bourgmestre durant la première moitié de la prochaine législature, tandis que J.-P. Van Laethem en assurerait la seconde moitié.

364 Les communes d’Anderlecht, de Bruxelles-Ville, de Molenbeek-Saint-Jean, de Schaerbeek et, dans une moindre mesure, de Watermael-Boitsfort présentent des enjeux significatifs dans la perspective d’une participation du CDH aux majorités communales.

365 Le CDH figure à nouveau, à Anderlecht, sur la liste à dominante socialiste PS-sp.a-cdH (alliance nouée en 2006), les échevines Fatiha El Ikdimi  [84] et Sofia Bennani en occupant respectivement les 4e et 10e places. Candidat en 2012, l’ancien journaliste sportif Pierre Migisha ne se représente pas au scrutin communal. On retrouve également sur la liste le neveu de Joëlle Milquet, Julien Milquet, qui, en 2012, était candidat à Ixelles.

366 La vie locale du CDH de Bruxelles-Ville a longtemps été dominée par la figure de Joëlle Milquet, députée bruxelloise, présidente du CDH de 1999 à 2011, ancienne vice-Première ministre, ancienne vice-présidente du gouvernement de la Communauté française et ancienne échevine bruxelloise. Inculpée pour prise illégale d’intérêt, J. Milquet a démissionné du gouvernement de la Communauté française en avril 2016. Elle a renoncé à se présenter aux élections communales de 2018. Ce retrait survient à un moment délicat pour le CDH, qui a été évincé de la majorité communale bruxelloise en 2012 par le PS, qui lui a préféré le MR comme partenaire. C’est une personnalité inattendue qui tire la liste CDH-CD&V+ à Bruxelles. Conseiller communal sortant, Didier Wauters occupait la 8e place de la liste CDH en 2012 et avait récolté 770 voix de préférence, loin derrière J. Milquet (5 040 voix) et le parlementaire et alors échevin Bertin Mampaka-Mankamba (2 288 voix, 2e sur la liste). Diverses controverses ont touché ce dernier qui, malgré ses fonctions de député bruxellois et de la Communauté française ainsi que de sénateur, et en dépit de sa popularité dans les milieux évangélistes et issus de l’immigration africaine, est relégué à la 5e place sur la liste CDH-CD&V+. Sur celle-ci, figurent également, en 2e position, la secrétaire d’État à la Région bruxelloise Bianca Debaets (CD&V), ainsi que, à la 3e place, le député bruxellois et de la Communauté française et vice-président du CDH Hamza Fassi-Fihri.

367 Le rejet dans l’opposition du CDH à Bruxelles-Ville en 2012 a eu des conséquences importantes à Molenbeek-Saint-Jean, où le CDH a rompu, en représailles, son alliance de long cours avec le PS et décidé de monter dans une majorité communale MR/ CDH-CD&V/Écolo-Groen dirigée par Françoise Schepmans (MR), évinçant ainsi Philippe Moureaux du mayorat qu’il occupait depuis 1992. La liste CDH-CD&V+ est emmenée par le 1er échevin sortant, Ahmed El Khannouss, et l’échevine Ann Goris (2e). On y retrouve également l’échevin Abdelkarim Haouari (5e place). Ayant obtenu 11,6 % des voix en 2012 (liste CDH-CD&V), la liste CDH-CD&V+ est en mesure de peser sur la formation de la coalition à venir.

368 La situation du CDH apparaît délicate à Schaerbeek. Très populaire dans la communauté turcophone, la députée bruxelloise Mahinur Özdemir, qui avait réalisé en 2012 le meilleur score de la liste avec 1 135 voix, soit plus que la tête de liste Denis Grimberghs (855 voix), mais s’était vu refuser par son parti la fonction d’échevine en raison du fait qu’elle portait un voile islamique, a été exclue du CDH en 2015 pour sa réticence à reconnaître explicitement le génocide arménien. Par ailleurs, le CDH n’est pas inclus dans l’accord préélectoral conclu entre la liste du bourgmestre Bernard Clerfayt (Défi) et la liste Écolo, qui pourraient lui préférer un autre partenaire. Comme en 2012, c’est l’échevin et ancien parlementaire D. Grimberghs qui conduit la liste CDH-CD&V+. Notons par ailleurs la présence en queue de liste du directeur du centre d’études du CDH, le CEPESS, Antoine de Borman.

369 À Watermael-Boitsfort, l’alliance GM-CDH a obtenu 17,7 % des voix en 2012 et ses représentants ont intégré la majorité communale. Toutefois, l’alliance n’a pas survécu à la législature 2012-2018 puisque les candidats GM font cette fois-ci alliance avec le MR, tandis que le CDH présente la liste indépendante Générations Humanistes. À l’instar des élections précédentes, la liste est encadrée par les membres de la famille Wiard. L’échevin Alain Wiard occupe la tête de liste. Son fils, Victor Wiard, en occupe la dernière place.

370 Contrairement à la situation aux deux scrutins communaux précédents, le CDH de Koekelberg n’est plus présent sur la liste du bourgmestre mais soutient une liste indépendante, Alternative Humaniste, « en dehors des partis politiques classiques », menée par l’échevine Véronique Lefrancq. À Etterbeek (13,2 % en 2012 pour la liste CDH), le conseiller communal Damien Gérard prend le relais d’André du Bus de Warnaffe en tête de la liste Alternative CDH : ce dernier pousse toutefois la liste. On trouve en 2e position Louise-Marie Bataille, ancienne secrétaire générale de l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW). À Ixelles, la présidente de l’Assemblée de la Commission communautaire française (COCOF) Julie de Groote pousse la liste pluraliste Objectif XL, tirée par Geoffroy Kensier. Directeur de cabinet adjoint de la ministre bruxelloise Céline Fremault, le conseiller communal Laurent Hacken tire la liste CDH à Forest (8,5 % en 2012). À Uccle, où le CDH fait partie de la majorité communale, c’est C. Fremault elle-même qui emmène la liste. On y retrouve l’échevine Catherine Roba-Rabier en dernière place. À Saint-Josse-ten-Noode, la liste CDH + Indépendant est emmenée par l’échevin sortant Eric Jassin. Enfin, la liste WolHu (Woluwe-Saint-Lambert) est tirée par l’échevin sortant Jean-François Thayer.

Tableau 28. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste CDH

Tableau 28. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste CDH

Tableau 28. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste CDH

3.2.7. Les listes de tendance Écolo

371S’il n’espère pas forcément renouer avec son score historique de 2000, le parti écologiste a obtenu des résultats encourageants en 2012, scrutin qui l’a vu se maintenir à la quatrième place de l’échiquier politique bruxellois, derrière les FDF mais devant le CDH. Le parti écologiste est entré dans 7 coalitions en 2012, contre 6 en 2006. Il a surtout décroché pour la première fois un mandat de bourgmestre à Watermael-Boitsfort. Les écologistes ont pour objectif affiché de conserver le mayorat acquis, d’en décrocher un second si possible, et de participer aux majorités communales là où cela s’avère possible.

372La constitution des listes d’Écolo est traditionnellement plus simple que celle d’autres partis, dont les déchirements ou les stratégies d’alliance sont plus complexes. Écolo présente des listes Écolo-Groen dans toutes les communes bruxelloises, à l’exception de Molenbeek-Saint-Jean où les deux partis écologistes se présentent sur des listes séparées (sous le nom d’Écolo Samen pour l’un et de Groen pour l’autre). Un candidat Écolo occupe la tête de liste dans l’ensemble des communes, à l’exception de Berchem-Sainte-Agathe et d’Etterbeek (où il s’agit d’un candidat Groen).

373À Watermael-Boitsfort, la liste Écolo est tirée par le bourgmestre sortant Olivier Deleuze (par ailleurs ex-député fédéral, ex-secrétaire d’État fédéral et ancien coprésident d’Écolo). Les échevins Tristan Roberti et Benoit Thielemans se placent respectivement en 3e et 5e positions, et les conseillères communales Odile Bury, Cathy Clerbaux et Anne Depuydt aux 2e, 4e et 29e.

374Écolo affiche par ailleurs des ambitions mayorales dans les communes de Bruxelles, Forest et Ixelles.

375Menée par le député fédéral et ex-sénateur Benoit Hellings, la liste Écolo de Bruxelles-Ville est portée par des sondages encourageants, en dépit du départ vers Défi de la conseillère communale et ex-députée bruxelloise (également ex-sénatrice et ex-députée fédérale) Marie Nagy ainsi que du conseiller communal Michaël François. Les conseillères communales sortantes Zoubida Jellab, Liesbet Temmerman et Catherine Lemaitre figurent aux 2e, 4e et 8e places.

376 La liste Écolo de Forest est menée par l’échevin sortant Stéphane Roberti, suivi par l’échevine sortante Mariam El Hamidine (2e). La députée bruxelloise et conseillère communale Magali Plovie occupe la 4e place de la liste, tandis que la députée bruxelloise et conseillère communale, ex-coprésidente du parti et ex-ministre bruxelloise et ex-ministre de la Communauté française, Évelyne Huytebroeck pousse la liste à la 37e et dernière place. Une autre conseillère communale sortante occupe la 6e place : Alitia Angeli. Il convient de noter que l’échevin sortant Jean-Claude Englebert ne se représente pas sur la liste Écolo et a fait officiellement savoir qu’il quittait le parti Écolo le 1er octobre 2018 : fustigeant entre autres « une campagne électorale essentiellement centrée sur l’opposition des Verts au Parti socialiste »  [85], les déclarations de l’échevin illustrent à leur manière le climat de la mandature, rythmée par de fréquentes oppositions entre Écolo et le PS.

377 La commune d’Ixelles représente sans doute la chance la plus importante de décrocher un second mayorat pour les écologistes. Écolo est arrivé en deuxième position en 2006 et en 2012, sans parvenir néanmoins à monter dans la majorité communale. Député bruxellois et président du groupe Écolo au Parlement de la Communauté française, ex-secrétaire d’État bruxellois, ex-ministre président du collège de la Commission communautaire française (COCOF) et ex-président de l’Assemblée de la COCOF, Christos Doulkeridis tire la liste Écolo. Titulaire du prix Francqui, rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme et actuellement membre du comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU, le professeur Olivier De Schutter occupe la 39e place. Co-présidente du Parti vert européen et par ailleurs ancienne députée européenne sur les listes Écolo, l’Italienne Monica Frassoni occupe la 40e place. Le député fédéral et conseiller communal Gilles Vanden Burre occupe la 41e place de la liste. La conseillère du conseil de l’action sociale et ancienne présidente du CPAS, ex-députée bruxelloise et de la Communauté française, Anne Herscovici prend la 42e place. Enfin, la co-présidente d’Écolo Zakia Khattabi (par ailleurs ex-députée bruxelloise et de la Communauté française, ex-sénatrice et ex-députée fédérale) pousse la liste à la 43e place. Cinq autres conseilleurs communaux sortants se présentent : aux 2e (Audrey Lhoest), 3e (Yves Rouyet), 7e, 9e et 12e places.

378Par ailleurs, Écolo projette de se maintenir dans les majorités communales de Jette, de Molenbeek-Saint-Jean, de Schaerbeek et de Woluwe-Saint-Pierre. Un tel maintien est très probable à Schaerbeek (où Défi et Écolo ont conclu un accord préélectoral) : le 1er échevin et ancien député bruxellois Vincent Vanhalewyn tire la liste, tandis que l’échevine Dominique Decoux la pousse en dernière place. L’entreprise est cependant plus incertaine à Molenbeek-Saint-Jean et à Woluwe-Saint-Pierre. À Molenbeek-Saint-Jean, la première échevine et ancienne co-présidente d’Écolo Sarah Turine (par ailleurs ancienne députée bruxelloise et de la Communauté française) occupe la 1re place de la liste Écolo Samen, suivie par l’échevin Karim Majoros en 2e place. À Woluwe-Saint-Pierre, les échevins Caroline Lhoir et Pascal Lefèvre occupent les deux premières places, échangeant ce faisant les places qu’ils ont occupées en 2012.

379 Enfin, Écolo affiche certaines ambitions à Saint-Gilles et à Saint-Josse-ten-Noode, où le parti écologiste était arrivé en 2e position. La liste Écolo-Groen de Saint-Gilles est tirée par Catherine Morenville. Celle de Saint-Josse-ten-Noode est menée quant à elle par la députée bruxelloise et ancienne députée fédérale Zoé Genot.

380La situation dans les communes d’Anderlecht, d’Auderghem, de Berchem-Sainte-Agathe, d’Etterbeek, d’Evere, de Ganshoren, de Koekelberg, d’Uccle et de Woluwe-Saint-Lambert n’appelle pas de commentaires spécifiques.

Tableau 29. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste Écolo

Tableau 29. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste Écolo

Tableau 29. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Les têtes de liste Écolo

1 La tête de liste est Katia Van Den Broucke (Groen) ; la 2e place est occupée par Thibault Wauthier (Écolo).
2 La tête de liste est Rik Jellema (Groen) ; la 2e place est occupée par Marilou Servais (Écolo).

3.2.8. Récapitulatif des listes sur lesquelles se présentent les principaux partis francophones

381Sans tenir compte des candidatures dissidentes, qui font le choix de se porter sur d’autres listes que celles choisies par les partis, le tableau 30 rappelle sur quelles listes les principaux partis francophones présentent leurs candidats dans les différentes communes bruxelloises pour les élections du 14 octobre 2018.

Tableau 30. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Listes sur lesquelles se présentent les principaux partis francophones

Tableau 30. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Listes sur lesquelles se présentent les principaux partis francophones

Tableau 30. Élections communales (Région bruxelloise, 2018). Listes sur lesquelles se présentent les principaux partis francophones

3.2.9. La stratégie des partis flamands

382À l’instar des scrutins précédents, un des enjeux des élections communales à Bruxelles est la présence de mandataires des partis flamands dans les conseils communaux et les collèges des bourgmestre et échevins.

383Dans les communes où ils sont très faiblement implantés, les partis flamands peuvent tenter de s’assurer une telle présence soit en déposant des listes de cartel unissant plusieurs tendances politiques néerlandophones, soit en passant des accords avec des partis francophones pour voir certains de leurs candidats figurer en ordre utile sur des listes communes et pour prévoir éventuellement la dévolution d’un poste d’échevin à la composante néerlandophone de ces listes. En 1994, les listes unilingues néerlandophones étaient plus nombreuses que les listes bilingues. En 2000 et 2006, les candidats des trois partis traditionnels et des écologistes flamands étaient surtout présents sur des listes à dominante francophone, le Vlaams Belang étant le seul parti flamand à avoir déposé des listes sous son nom dans une majorité de communes bruxelloises (11, auxquelles il fallait ajouter la liste Demol à Schaerbeek). Le scrutin de 2012 a quant à lui accentué ce double mouvement. La plupart des partis flamands ont présenté des candidats sur des listes bilingues. Pour leur part, le Vlaams Belang et désormais la N-VA ont déposé un total agrégé de 16 listes indépendantes (10 pour la N-VA, 6 pour le Vlaams Belang). À quelques nuances près, cette tendance se confirme encore en 2018.

384En 2018, la N-VA présente une liste dans 13 communes bruxelloises : Anderlecht, Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles, Evere, Ganshoren, Ixelles, Jette, Koekelberg, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Uccle. Ces listes restent fort incomplètes, avec 89 candidats au total (77 en 2012), alors qu’il y a en moyenne 36 candidats à élire par commune en région bruxelloise. La N-VA est logiquement plus présente dans les communes de l’ouest et du nord-ouest de Bruxelles (Anderlecht, Berchem-Sainte-Agathe, Ganshoren, Jette, Koekelberg), où la proportion de néerlandophones est plus importante.

385Le VB – qui, comme aux scrutins précédents, fait campagne dans les deux langues officielles en région bruxelloise – ne présente cette fois de liste que dans 5 communes bruxelloises (Anderlecht, Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles, Jette et Schaerbeek). Avec un total de 64 candidats, ces listes sont le plus souvent incomplètes (une liste complète est déposée à Jette, avec 37 candidats). Présentant comme la N-VA des listes indépendantes, le VB se trouve en concurrence avec elle dans les 5 communes où il se présente.

386En ce qui concerne les autres partis flamands, leur faible présence à l’élection sous leurs propres couleurs se confirme encore en 2018. Hormis la N-VA et le VB, les candidats des partis flamands se présentent en effet sur des listes bilingues, à quelques exceptions près. Celles-ci sont les suivantes : à Auderghem, l’échevin sortant Dirk Hoornaert mène la liste Samen, principalement néerlandophone et composée de candidats indépendants, du CD&V et du SP.A ; le CD&V présente une liste indépendante, CD&V+, dans la commune d’Anderlecht ; le SP.A présente une liste indépendante dans la commune de Bruxelles, sous le nom de Change.Brussels ; Groen se présente sous son nom dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean.

387L’Open VLD présente un ou plusieurs candidats dans toutes les communes bruxelloises. Le cas de figure le plus fréquent est la participation à une liste MR (13 communes). Les noms locaux de ces listes signalent souvent la présence du VLD, implicitement (ex : « Open MR » à Berchem-Sainte-Agathe et à Woluwe-Saint-Pierre) mais aussi explicitement : l’Open VLD voit ainsi son sigle figurer sur la dénomination de la liste dans quatre communes. Le deuxième cas de figure le plus souvent usité est la présence d’un ou de plusieurs candidats Open VLD sur une liste du bourgmestre, généralement un bourgmestre MR (4 communes), occasionnellement un bourgmestre PS (à Evere) ou Défi (Schaerbeek). Enfin, cas particulier, l’Open VLD présente aussi des candidats sur la liste PS de Ganshoren menée par l’ancienne bourgmestre Michèle Carthé, l’échevin sortant et député bruxellois René Coppens allant jusqu’à en occuper la 2e place. Parmi les personnalités du parti, notons ainsi la présence du ministre bruxellois Guy Vanhengel à la dernière place de la liste du bourgmestre Rudi Vervoort (PS) à Evere, celle de l’échevine et députée bruxelloise Els Ampe à la 2e place de la liste MR-VLD pour la ville de Bruxelles, ou celle en queue de liste de l’échevin Jan Gypers à Molenbeek-Saint-Jean. Ancien ministre et député bruxellois, président du CPAS d’Uccle jusqu’à sa démission le 18 juin 2017 pour cause de cumul avec ses fonctions de membre du comité de direction de la Société régionale d’investissement de Bruxelles (SRIB), Jean-Luc Vanraes se présente à la 7e place de la liste MR à Uccle.

388Le SP.A présente également un ou plusieurs candidats dans toutes les communes bruxelloises. Le cas de figure le plus fréquent est la participation à une liste du PS (9 communes), dont le nom mentionne ou pas, selon les cas, la présence de candidats SP.A sur la liste. Le deuxième cas de figure le plus fréquent est la présence d’un ou de plusieurs candidats SP.A sur une liste du bourgmestre, généralement un bourgmestre PS (5 communes), mais aussi un bourgmestre MR (Philippe Pivin, qui mène une liste très composite à Koekelberg). À Anderlecht, comme en 2012, le SP.A participe à la liste PS-sp.a-CDH (emmenée par le bourgmestre PS sortant) ; à Ganshoren, il participe à la liste Samen-Ensemble#Carthé menée par l’ancienne bourgmestre Michèle Carthé ; à Auderghem, il participe à nouveau à la liste de cartel flamande Samen. Enfin, le SP.A présente la liste « citoyenne » indépendante Change.Brussels dans la commune de Bruxelles. Suite notamment au scandale du Samusocial, les socialistes néerlandophones ont souhaité dissocier leur électoral de celui du PS à Bruxelles. Membre du gouvernement bruxellois, Pascal Smet décide de ne pas se présenter sur cette liste, celle-ci étant dès lors menée par Ans Persoons.

389Le CD&V présente lui aussi un ou plusieurs candidats dans toutes les communes bruxelloises. Le cas de figure le plus fréquent est la participation à une liste du CDH (8 communes), dont la dénomination ne signale cependant cette participation qu’à deux reprises (liste CDH-CD&V à Bruxelles et à Molenbeek-Saint-Jean). Le deuxième cas de figure le plus fréquent est la présence d’un ou de plusieurs candidats CD&V sur une liste du bourgmestre, soit un bourgmestre MR (à Etterbeek et Koekelberg), soit un bourgmestre CDH (à Berchem-Sainte-Agathe, à Jette et à Woluwe-Saint-Pierre), soit un bourgmestre PS (à Evere). À Auderghem, le CD&V se présente sur la liste Samen ; à Ganshoren, il se présente sur la liste à dominante CDH ProGanshoren ; à Watermael-Boitsfort, il participe à la liste MR/GM ; et à Woluwe-Saint-Lambert, il se présente se présente sur la liste MR. Enfin, la commune d’Anderlecht propose une liste uniquement composée de membres du CD&V : 16 candidats se présentent sur cette liste néerlandophone, en tête de laquelle figure Anne Mertens. Parmi les personnalités du parti, la secrétaire d’État à la Région bruxelloise Bianca Debaets se présente à la 2e place sur la liste CDH-CD&V de Bruxelles, tandis que le président de la section bruxelloise du CD&V et directeur du CEDER, le centre d’études du parti, Benjamin Dalle se présente en 3e place sur la liste CDH-CD&V de Molenbeek-Saint-Jean.

390 Groen présente un ou plusieurs candidats sur des listes à dominante Écolo dans toutes les communes de Bruxelles  [86], sauf à Molenbeek-Saint-Jean où l’échevine sortante Annalisa Gadaleta mène une liste indépendante. En 2006, Groen était absent du scrutin dans 3 communes. L’alliance entre Écolo et Groen s’était affirmée en 2012, puisque les deux partis faisaient alors liste commune dans les 19 communes de Bruxelles. Elle se renforce encore en 2018 (quoique ne concernant donc plus que 18 des 19 communes), et se traduit par une présence importante de Groen dans les premières places des listes électorales. Katia Van Den Brouck et Rik Jellema occupent chacun la première place des listes Écolo-Groen, respectivement à Berchem-Sainte-Agathe et à Etterbeek. Quatre candidats occupent également la 2e place de leur liste : Adelheid Byttebier (Schaerbeek, échevine sortante), Suzanne Mueller-Huebsch (Anderlecht), Nathalie De Sawef (Jette) et Frédéric Roekens (Saint-Josse-ten-Noode). Enfin, quatre autres candidats occupent la 3e place : Lieve Jornes (Auderghem), Bart Dhondt (Bruxelles-Ville), Tinne Van der Straeten (ex-députée fédérale, Koekelberg) et Suzanne Ryvers (Saint-Gilles).

391 Comme en 2000 et en 2006, les candidats des trois partis traditionnels flamands et de Groen sont donc surtout présents sur des listes à dominante francophone, y compris des listes dont la tendance majoritaire relève d’une autre famille politique que celle des candidats néerlandophones de la liste.

392En 2006, il y avait 4 communes dans lesquelles ne se présentait aucune liste néerlandophone. En 2012, 8 communes se trouvaient dans ce cas (Etterbeek, Evere, Koekelberg, Saint-Gilles, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre). Compte tenu du développement de la N-VA, elles ne sont plus que 6 dans cette situation en 2018 (Etterbeek, Forest, Saint-Gilles, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert, Woluwe-Saint-Pierre).

3.2.10. Les listes de gauche radicale

393Constituant l’une des rares formations politiques actives dans les trois régions du pays, le Parti du travail de Belgique (PTB) est représenté à la Chambre des représentants, au Parlement wallon, au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et au Parlement de la Communauté française depuis 2014. Depuis lors, ce parti recueille des scores encourageants dans les sondages, certains d’entre eux le plaçant en quatrième position en Région bruxelloise.

394 En dépit de cette hausse attendue, seules 7 listes PTB*PVDA se présentent aux élections communales en Région bruxelloise (Anderlecht, Bruxelles, Forest, Ixelles, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles et Schaerbeek), contre 6 en 2012 (les mêmes, à l’exception de Forest). Ce nombre relativement limité semble en partie dû à la volonté du parti de vérifier au mieux la formation politique de ses candidats. Les listes PTB*PVDA regroupent 228 candidats au total. Elles sont complètes à Bruxelles, à Molenbeek-Saint-Jean et à Schaerbeek. La députée bruxelloise Mathilde El Bakri figure en tête de la liste déposée à Bruxelles, tandis que Riet Dhont, ancienne présidente de la section bruxelloise du parti, occupe la 3e place. La liste déposée à Schaerbeek (3,4 % en 2012 pour la liste PTB*PVDA+) est conduite par Axel Bernard, conseiller communal sortant ; y figurent également les députés régionaux Claire Geraets (2e) et Michaël Verbauwhede (47e et dernier). À Molenbeek-Saint-Jean (4,5 % en 2012 pour la liste PTB*PVDA+), c’est Dirk De Block, conseiller communal sortant, qui figure en tête de liste. Youssef Handichi est le seul des quatre députés bruxellois élus sur la liste PTB*PVDA-GO ! lors du scrutin régional du 25 mai 2014 à ne pas être candidat à l’occasion de ce scrutin communal.

395 Le cartel Gauches communes, initiative soutenue par le Parti socialiste de lutte (PSL), le Parti humaniste (PH) et la Campagne ROSA (Résistance contre l’oppression, le sexisme et l’austérité), présente quant à lui une liste à Saint-Gilles (11 candidats). S’étant présenté dans 4 communes (Anderlecht, Ixelles, Jette et Saint-Gilles) en 2012, le cartel est donc cette fois moins présent sur le territoire bruxellois.

396 En dépit de la croissance du PTB, on observe paradoxalement un recul global du nombre de listes de gauche radicale en 2018 : on dénombrait 11 listes en 2012, elles sont 8 seulement en 2018.

3.2.11. Les listes de droite sécuritaire ou d’extrême droite

397Nous avons vu qu’une caractéristique majeure des communes bruxelloises est leur population particulièrement diversifiée en termes de nationalité et d’origine. Cette caractéristique se reflète dans la composition des listes de candidats qui, en 2018 comme en 2012, sont presque toutes ouvertes, dans une large mesure, à des candidats de toute origine.

398 Comme en 2012, les listes de droite sécuritaire ou d’extrême droite font exception à cette règle. C’est le cas des listes du Vlaams Belang (VB), ainsi également que des listes francophones que l’on peut ranger dans cette catégorie.

399 Le parti flamand d’extrême droite dépose seulement 5 listes sous son nom, contre 6 listes Vlaams Belang en 2012, 12 listes déposées sous ce nom ou assimilées en 2006 et 13 listes Vlaams Blok ou assimilées en 2000. L’unique député bruxellois du VB emmène la liste déposée à Jette, unique liste complète déposée par ce parti en région bruxelloise. À Schaerbeek, la liste VB (3 candidats) est conduite par Patrick Sessler, militant bien connu de plusieurs partis d’extrême droite francophones et flamand. La liste présentée à Berchem-Sainte-Agathe compte le même nombre de candidats, tandis que celles déposées à Bruxelles et à Anderlecht en comptent respectivement 7 et 14.

400 Le parti Nation présente deux listes : l’une à Anderlecht (3 candidats) et l’autre à Evere (35 candidats, liste complète).

401 Le Parti populaire (PP) présente trois listes très incomplètes (14 candidats au total) à Auderghem, Evere et Watermael-Boitsfort. Épouse du président du PP Mischaël Modrikamen, Yasmine Dehaene-Modrikamen conduit la liste du parti à Watermael-Boitsfort.

402 La Droite présente deux listes : l’une à Anderlecht (3 candidats) et l’autre à Bruxelles (5 candidats).

403 Même en élargissant, comme nous le faisons ici, cette catégorie de listes à la droite sécuritaire, le recul observé en 2012 du nombre de listes déposées se confirme en 2018. En tenant compte des listes VB, on ne dénombre en 2018 que 12 listes de ce type dans les communes bruxelloises : elles étaient 12 également en 2012 (contre 23 pour les listes d’extrême droite stricto sensu en 2006). Compte tenu du profil assez sécuritaire – parmi d’autres accents – que s’est donné la N-VA à l’approche du scrutin, il est permis de se demander si elle pourra attirer une partie de l’électorat francophone sensible à cet enjeu, comme le VB était parvenu à le faire par le passé.

3.2.12. Les autres tendances et les listes locales concourant au scrutin

404Dans quatre communes, des listes sont issues d’une dissidence à l’égard de l’un ou l’autre grand parti. À Uccle, une « liste citoyenne alternative aux partis traditionnels », baptisée Uccle en avant, aligne 31 candidats ; elle est emmenée par Marc Cools, premier échevin sortant, auquel le MR a préféré Boris Dilliès pour le maïorat suite à la démission d’Armand de Decker (cf. supra). À Forest, une liste dissidente du MR s’est créée : Forest en Mieux, comportant 20 candidats (cf. supra). À Jette, la liste d’inspiration libérale Les Démocrates (cf. supra) présente 17 candidats aux élections communales. Molenbeek-Saint-Jean voit se présenter la liste Molenbeek Act, une liste d’inspiration socialiste de 40 candidats menée par l’ancien membre du SP.A Hassan Rahali.

405 Il nous reste désormais à évoquer les listes appartenant à des tendances moins établies dans la vie politique belge, ainsi que les listes purement locales.

406 Les élections de 2018 voient l’émergence d’un certain nombre de listes locales à vocation « citoyenne ».

407 Proposant un programme marqué par des principes de l’autogestion et de la démocratie participative, Plan B présente une liste complète dans la commune de Bruxelles-Ville ; on note la présence sur cette liste du rédacteur en chef du site d’information satirique Nordpresse, Vincent Flibustier (13e place). Les électeurs de Saint-Josse-ten-Noode se voient proposer une liste intitulée Liste communale : ses 11 candidats sont emmenés par le conseiller communal indépendant sortant Thierry Balsat (élu en 2012 sur la liste Bleus de Saint-Josse).

408 À Saint-Gilles, la liste Qu’est-ce qu’on va faire ? (QQVF, 3 candidats) entend faire campagne sur le thème de la participation citoyenne et de la crise climatique. Deux listes d’inspiration écologiste, Nos Votes (8 candidats) et X2YZ (2 candidats), font campagne sur les mêmes thèmes à Watermael-Boitsfort. Concentrant elle aussi son programme sur l’environnement et la démocratie directe, la liste DEMOS présente 2 candidats à Woluwe-Saint-Lambert.

409 Deux formations européanistes se présentent également aux élections. Citoyens d’Europe M3E dépose cinq listes : à Bruxelles (2 candidats), à Koekelberg (2 candidats), à Molenbeek-Saint-Jean (2 candidats), à Schaerbeek (3 candidats) et à Uccle (2 candidats). Volt Belgïe-Belgique présente deux listes : l’une à Etterbeek (2 candidats) et l’autre à Ixelles (2 candidats).

410 Le parti unitariste BUB présente une liste à Ixelles (7 candidats).

411 Deux listes se présentent sous la dénomination Islam (à Bruxelles et à Molenbeek-Saint-Jean) ; elles totalisent 4 candidats, également répartis entre les deux communes. Issu d’une dissidence du parti Islam, le parti Salem présente en outre une liste à Bruxelles (3 candidats).

412 Enfin, à Forest a été déposée une liste Chrétien (3 candidats). Cette formation – qui ne se présente qu’ici et à Binche (1 candidat) aux élections communales – a pour devise « Revenir au bon sens et remettre de l’ordre » et vise notamment à l’interdiction du parti Islam. Fin septembre, la tête de liste, Brandi Cecere, a fait savoir qu’il retirait sa candidature pour cause de désaccord avec le président de sa formation. Il semble que, dès lors, la liste Chrétien ne se présente plus au scrutin à Forest.

4. La situation dans les communes de la périphérie bruxelloise et de la frontière linguistique

413C’est à Fourons (depuis le scrutin communal du 11 octobre 1964 jusqu’à celui du 8 octobre 2000 essentiellement) et dans plusieurs des six communes flamandes à statut linguistique spécial situées dans la périphérie bruxelloise (depuis la fin des années 1990) que se cristallisent les oppositions communautaires à l’occasion des élections communales. À la différence de la majorité des autres communes du pays – et, notamment, des communes bruxelloises –, ces communes connaissent un nombre généralement très peu élevé de listes en compétition.

414 Depuis le scrutin du 9 octobre 1988, dans les communes de Comines-Warneton et de Fourons et dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, il y a non seulement élection des conseillers communaux, mais également élection directe des échevins ainsi qu’élection, sur une liste séparée, des membres du conseil de l’action sociale.

415 Des listes francophones se présentent aussi dans certaines communes flamandes à statut linguistique ordinaire (sans facilités) de la grande périphérie bruxelloise.

4.1. Les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise

416Les communes de la Région flamande situées dans la périphérie bruxelloise et dont les habitants francophones bénéficient de « facilités » en matière d’emploi des langues  [87] sont au nombre de six : Drogenbos, Kraainem, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembbek-Oppem.

4.1.1. Le poids relatif des listes à l’issue du scrutin du 14 octobre 2012

417 Le tableau 31 synthétise les résultats des élections du 14 octobre 2012 dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise. L’ensemble des listes en présence sont considérées. Elles sont regroupées en listes francophones  [88] (listes d’une formation francophone ou, plus fréquemment, associant des formations politiques francophones), en listes néerlandophones (listes d’un parti flamand, ou associant des partis flamands) et en listes bilingues (listes comportant des candidats francophones et néerlandophones, ou associant des partis francophones et flamands).

Tableau 31. Élections communales (2012). Résultats dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, en % des votes valables

Tableau 31. Élections communales (2012). Résultats dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, en % des votes valables

Tableau 31. Élections communales (2012). Résultats dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, en % des votes valables

Tableau 32. Élections communales (2012). Résultats dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, en nombre de conseillers communaux (1) et en nombre d’échevins (2)

Tableau 32. Élections communales (2012). Résultats dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, en nombre de conseillers communaux (1) et en nombre d’échevins (2)

Tableau 32. Élections communales (2012). Résultats dans les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, en nombre de conseillers communaux (1) et en nombre d’échevins (2)

Remarque : Drogenbos est la seule commune à facilités de la périphérie bruxelloise où le nombre d’échevins a augmenté d’1 unité en 2012.

418Le scrutin du 14 octobre 2012 a marqué une certaine reconfiguration du paysage politique dans ces communes par rapport à la situation qui avait prévalu six ans plus tôt. Les listes bilingues, avec 19,6 %, ont progressé de 5,0 % par rapport à 2006, tandis que les listes francophones ont enregistré un recul de 5,8 % (53,5 % en 2012, contre 59,3 % précédemment). Pour leur part, les listes néerlandophones ont légèrement augmenté leurs scores (26,9 %, soit + 0,8 %).

419Ces évolutions se sont traduites en nombre de sièges de conseiller communal, avec un passage de 20 à 29 sièges pour les listes bilingues, une progression d’1 siège pour les listes néerlandophones (27 sièges) et une perte de 6 sièges (72 au lieu de 78) pour les listes francophones.

420Dans ces six communes, le nombre d’échevins obtenu par chaque liste dépend directement du résultat de cette liste à l’élection du conseil communal, le système Imperiali de dévolution des sièges à la proportionnelle s’appliquant également à la distribution des sièges d’échevin  [89]. En 2012, les listes francophones totalisent 18 sièges d’échevin, soit 1 de moins qu’en 2006. À Wemmel, il n’y a plus d’échevin élu sur une liste francophone (mais la liste bilingue LB, qui en compte 3, est très majoritairement francophone). Les listes néerlandophones comptent 3 échevins ; elles en obtiennent 1 de plus qu’en 2006 à Wemmel. Les listes bilingues en décrochent 6, soit 1 de plus qu’en 2006 (acquis à Drogenbos). Tout comme en 2006, l’ensemble des échevins des communes de Kraainem, de Linkebeek et de Wezembeek-Oppem sont élus sur des listes francophones.

4.1.2. Les listes en présence pour le scrutin du 14 octobre 2018

421En 2018, 18 listes au total se présentent dans les six communes périphériques (contre 16 en 2012), à savoir 7 listes francophones, 4 listes néerlandophones et 7 listes bilingues (six ans plus tôt, ces chiffres étaient respectivement de 7, 5 et 4). Toutes les communes comportent au moins une liste francophone (celle de Linkebeek en comptant deux). En revanche, seules quatre d’entre elles comptent une liste néerlandophone (Kraainem, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem) et autant, parfois les mêmes, une ou plusieurs listes bilingues (Drogenbos qui en a trois, Kraainem qui en a deux, et Linkebeek et Wemmel qui en ont une chacune) ; il s’agit à chaque fois de communes dans lesquelles de telles listes s’étaient déjà présentées lors du précédent scrutin.

422Comme en 2012, seules deux communes connaissent une situation de polarisation linguistique du scrutin, c’est-à-dire une configuration où la compétition électorale prend la forme d’un duel entre une liste francophone et une liste flamande ; il s’agit cette fois encore de Rhode-Saint-Genèse et de Wezembeek-Oppem. À Wemmel, la situation est cependant proche désormais de ce cas de figure ; mais une liste bilingue se présente, sur laquelle ne figure qu’une seule personnalité politique de poids. À Linkebeek, la campagne électorale prend la forme particulière d’une confrontation entre essentiellement deux listes francophones.

Tableau 33. Élections communales (2018). Listes en présence dans les communes à facilités de la périphérie bruxelloise

Tableau 33. Élections communales (2018). Listes en présence dans les communes à facilités de la périphérie bruxelloise

Tableau 33. Élections communales (2018). Listes en présence dans les communes à facilités de la périphérie bruxelloise

423À Drogenbos, la liste UF locale est formée cette année par le MR, le PS, Défi et des candidats indépendants (partiellement apparentés à Écolo) ; elle a en outre le « soutien » du CDH. Emmenée par l’échevine Nahyd Meskini (PS)  [90], cette liste francophone est notamment composée de conseillers communaux sortants Défi (Jean-Paul Grenier et Grégory Boen) et Écolo (Marianne Dedecker). Pour sa part, le bourgmestre, Alexis Calmeyn – qui se présente comme un bilingue indépendant de tout parti, soucieux de perpétuer la tradition locale d’ouverture linguistique – tire à nouveau une liste bilingue : Drogenbos Plus - LB. Celle-ci est constituée de personnalités indépendantes et revendique n’avoir de lien avec aucun parti politique. Durant la mandature 2012-2018, elle a été majoritaire au conseil communal (11 sièges sur 17). En 2012, la liste menée par le bourgmestre constituait le seul vecteur de participation des candidats néerlandophones (en effet, l’UF était alors l’unique liste qui lui faisait face  [91]). Tel n’est plus le cas en 2012, puisque deux autres listes bilingues se présentent aux électeurs. D’une part, Écolo  [92] et Groen se sont unis  [93] au sein d’une seule liste  [94]. D’autre part, l’échevin néerlandophone sortant Steven Roobaert (élu en 2012 sur la liste Drogenbos Plus - LB) mène sa propre liste, baptisée Go1620. Au total donc, la situation est bien moins clivée à Drogenbos en 2018 qu’elle ne l’était six ans plus tôt.

424Kraainem est la seule des six communes périphériques dans laquelle la N-VA dépose une liste propre (cette liste étant tirée par le conseiller communal Joost Vanfleteren). En effet, la N-VA a décidé de ne pas s’associer aux autres partis flamands au sein de la liste du bourgmestre. En 2012, les différentes formations politiques démocratiques flamandes s’étaient rassemblées sous la bannière d’une liste néerlandophone Open (qui avait décroché 3 sièges sur 23 au conseil communal). Or, cette année, le CD&V et l’Open VLD ont rallié la liste bilingue de la bourgmestre (Dorothée Terlinden-Cardon de Lichtbuer, CDH), constituée également du CDH et d’Écolo, ainsi que de Groen et des Libéraux démocrates de Kraainem (LDK)  [95]. En effet, la liste francophone Union (qui avait rassemblé en 2012 le MR, les FDF et le CDH et avait obtenu 16 sièges) s’est disloquée  [96] : le CDH a constitué la liste LB autour de la bourgmestre, tandis que ses deux anciens partenaires ont formé la liste francophone Défi+MR+Ind. Cette dernière est tirée par l’échevine Élisabeth de Foestraets-d’Ursel (MR) et est poussée par la députée-échevine et ancienne bourgmestre Véronique Caprasse (Défi) ; elle comprend notamment, à la 17e place, l’ancien bourgmestre Arnold d’Oreye de Lantremange. Enfin, tout comme en 2012 (année où elle avait recueilli 4 sièges), la liste bilingue Kraainem-Unie se présente aux électeurs avec un programme d’entente communautaire ; le nom de cette liste résulte du fait qu’elle constitue une initiative, notamment, du coordinateur national de l’éphémère mouvement Belg-Unie, Bertrand Waucquez, conseiller communal et par ailleurs à nouveau tête de liste. Au final, la configuration est donc très différente de celle qui avait prévalu en 2012.

425À Linkebeek également, les cartes ont été rebattues depuis le précédent scrutin communal. En 2012, le bourgmestre (non nommé) Damien Thiéry (FDF) avait assuré l’unité francophone au sein de sa liste LB (et ce en dépit de multiples tensions, notamment entre les FDF et le MR) ; face à cette liste francophone, se présentait la liste bilingue (mais constituée majoritairement de candidats néerlandophones) Prolink, emmenée par un conseiller communal néerlandophone. Ces deux listes avaient alors respectivement obtenu 13 et 2 sièges. Cette année, les francophones se présentent en ordre dispersé. D. Thiéry – qui, d’une part, a quitté les FDF pour rejoindre le MR en décembre 2012 et qui, d’autre part, à la suite d’une longue confrontation avec l’Autorité flamande, a cédé en juillet 2017 le siège de bourgmestre à Valérie Geeurickx (ex-FDF et indépendante depuis 2014, élue en 2012 sur la liste LB) – emmène une liste francophone intitulée Ensemble Linkebeek Samen : elle réunit notamment cinq conseillers communaux sortants, essentiellement MR. Elle affronte une autre liste francophone : Link@venir, composée de candidats indépendants – dont la bourgmestre V. Geeurickx, à l’avant-dernière place, et, en tête de liste, l’échevin Yves Ghequière (également élu sur la LB en 2012 et qui, au début de l’année 2017, avait été présenté par le conseil communal pour remplir les fonctions mayorales mais qui avait vu sa candidature refusée par le gouvernement flamand) –, PS, MR, Écolo et Défi. Cette rupture du front francophone linkebeekois trouve son origine dans les tensions multiples qui ont émaillé la vie politique dans cette commune tout au long de la mandature 2012-2018, notamment entre Défi et D. Thiéry. Enfin, une troisième liste, bilingue, se présente aux électeurs : Activ’, constituée d’environ deux tiers de francophones et emmenée par un candidat indépendant et nouveau venu en politique. Aucune liste néerlandophone n’est déposée et les deux seuls conseillers communaux néerlandophones, Eric De Bruycker et Rik Otten (élus sur la liste Prolink), ne se présentent plus.

426À Rhode-Saint-Genèse, les électeurs retrouvent la situation qu’ils avaient déjà connue en 2012, à savoir un duel entre une liste francophone et une liste néerlandophone. D’une part, la liste francophone Intérêts communaux-Gemeentebelangen (IC-GB), actuellement forte de 17 sièges sur 25 au conseil communal, se présente à nouveau. Sa tête de liste reste le bourgmestre Pierre Rolin (CDH) et ses candidats sont PS, MR, CDH, Écolo, Défi et indépendants. Quant à la liste néerlandophone, rebaptisée Engagement 1640 (et non plus Respect, nom sous lequel elle avait obtenu 8 sièges il y a six ans), elle est cette fois conduite par l’unique échevine néerlandophone de la commune  [97] : Anne Sobrie (CD&V). Elle réunit « des Rhodiennes et des Rhodiens engagés, de diverses convictions, au-delà des clivages de parti »  [98].

427En 2012, cinq listes étaient en concurrence à Wemmel : deux francophones (dont une liste UF qui avait remporté 1 siège sur 25, attribué à un élu FDF), deux néerlandophones (WEMMEL, qui avait décroché 12 sièges, et Vlaams Belang, qui n’en avait obtenu aucun) et une bilingue (LB, 12 sièges). La formation du collège avait été fort difficile : après plusieurs mois, Walter Vansteenkiste (indépendant, élu sur la liste WEMMEL) était finalement parvenu à rallier cinq conseillers communaux LB (qui se sont ensuite séparés de leur groupe politique pour siéger comme indépendants et dont deux sont devenus échevins) et à devenir bourgmestre. Cette année, trois listes sont en lice. La liste WEMMEL a été rebaptisée LB Wemmel mais est demeurée à forte majorité néerlandophone ; elle est à majorité N-VA, Open VLD, Groen et indépendants. Elle est emmenée par W. Vansteenkiste et compte notamment les deux échevins francophones élus sur la liste LB il y a six ans (Vincent Jonckheere et Christine Lemmens, tous deux indépendants). Le front francophone est constitué par la liste Intérêts communaux  [99] ; elle regroupe des candidats PS, MR, CDH (dont la tête de liste, le conseiller communal Roger Mertens), Écolo, Défi et indépendants. Enfin, le conseiller communal et ancien bourgmestre Chris Andries (Open VLD, qui avait emmené la LB en 2012 mais n’était pas parvenu à constituer de majorité en dépit du fait qu’il avait obtenu le meilleur score personnel) a créé une liste bilingue Wemmel Plus!, regroupant des personnes sans passé politique, dont il a pris la tête.

428Tout comme lors des précédentes élections communales, les habitants de Wezembeek-Oppem auront le choix entre deux listes unilingues. Les partis francophones sont à nouveau représentés par une liste LB Union (qui dispose actuellement de 19 sièges sur 23 au conseil communal). Celle-ci est emmenée par le bourgmestre Frédéric Petit (MR) et regroupe des candidats PS, MR, CDH, Écolo et Défi. Du côté néerlandophone, la liste WOplus (4 sièges) rassemble tous les partis démocratiques flamands. La tête de la liste est occupée par le conseiller communal Jan Walraet. Sur cette seconde liste figure également un francophone : Emmanuel Froidbise, qui avait été élu en 2012 sur la liste LB Union pour le conseil de l’action sociale.

429Il n’existe donc de front francophone que dans les communes de Rhode-Saint-Genèse, de Wemmel et de Wezembeek-Oppem, où à chaque fois une liste unique regroupe PS, MR, CDH, Écolo et Défi (ainsi que, éventuellement, des candidats indépendants). À Drogenbos, la liste UF ne comporte pas pleinement le CDH et pas du tout Écolo (qui a constitué une liste bilingue avec Groen) ; en outre, dans cette commune, la force politique première est bilingue et apolitique. À Kraainem, les francophones se présentent aux électeurs de façon divisée : d’une part, Défi et le MR sur leur propre liste unilingue et, d’autre part, CDH et Écolo (ainsi qu’une récente dissidence du MR) sur une liste bilingue formée autour de la bourgmestre de tendance humaniste. À Linkebeek, les francophones se déchirent entre, d’une part, la liste emmenée par D. Thiéry et les conseillers communaux qui lui sont restés fidèles et, d’autre part, la liste Link@venir (composée surtout de candidats indépendants, mais aussi de membres du PS, du MR, de Défi et d’Écolo).

4.2. Les communes de la grande périphérie bruxelloise

430En 2012, des listes francophones avaient été déposées dans 10 communes sans facilités linguistiques du Brabant flamand ; elles y avaient obtenu au total 42 sièges de conseiller communal.

431Cette année, des listes regroupant des candidats francophones sont présentes dans 9 communes (soit – 1 par rapport à 2012)  [100]. Celles-ci sont Beersel, Dilbeek, Grimbergen, Hal, Overijse, Leeuw-Saint-Pierre et Vilvorde dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde, et Tervuren et Zaventem dans celui de Louvain. Dans cette énumération, ne figure donc plus la commune de Hoeilaart, tandis que n’y ont pas fait leur réapparition celles de Machelen, de Meise et de Steenokkerzeel.

432Dans sept de ces communes, il s’agit d’une liste de type Union francophone (UF) : Beersel, Dilbeek (sous le sigle UF=MR+Défi+Ind.), Grimbergen, Hal, Leeuw-Saint-Pierre (sous le nom de Présence francophone et le sigle PF), Vilvorde et Zaventem. Cette liste est emmenée par un candidat Défi dans trois communes (Grimbergen, Vilvorde et Zaventem), par un candidat MR à Dilbeek, par un candidat PS à Hal, et par un candidat indépendant dans les deux dernières.

433Les électeurs d’Overijse se voient également proposer une liste de front francophone. Dénommée Overijse Plus, elle regroupe le MR, le CDH et des indépendants. Défi est absent de cette liste, sa participation n’ayant pas été souhaitée par les autres candidats. Le parti amarante ne dépose cependant pas de liste distincte afin, explique-t-il, de « ne pas diluer les voix francophones ».

434Enfin, les candidats francophones de Tervuren sont regroupés sur la liste Tervuren Unie. Cependant, celle-ci n’est pas une liste de front francophone mais une « liste d’union non communautaire ». Il s’agit d’une liste formée par des candidats indépendants et principalement non néerlandophones, qui se veut ouverte à l’ensemble des nationalités présentes sur le territoire de la commune.

4.3. Les communes à facilités de la frontière linguistique

435Dans les 4 communes wallonnes à statut linguistique spécial contiguës de la région de langue néerlandaise – Comines-Warneton, Enghien, Flobecq et Mouscron –, comme aux quatre scrutins précédents, seules sont en présence des listes francophones. Celles-ci comptent tout au plus l’un ou l’autre candidat néerlandophone, y compris à Comines-Warneton où les néerlandophones bénéficient d’un régime de facilités renforcé.

436Dans les communes flamandes à statut linguistique spécial contiguës de la région de langue française, la situation est différente.

437D’une part, dans les communes de Biévène, Espierres-Helchin, Herstappe, Messines et Renaix, il n’existe pas de listes francophones. Toutefois, on y note la présence de listes bilingues ou du moins de listes accueillant des candidats francophones à en juger par les patronymes de certains de leurs candidats : par exemple, la liste Open voor de Mens à Biévène, la liste LB-2018 à Espierres-Helchin, la liste GB-IC à Herstappe, la liste Mesense Liberalen-Libéraux messinois (MLM) à Messines, et les listes CD&V, Open VLD, SP.A et Groen à Renaix.

438D’autre part, à Fourons, il existe une longue tradition de bipolarisation autour d’une liste francophone RAL (sigle ayant signifié « Retour à Liège » jusqu’en 2000, « Retour @ Libertés » en 2006 et « Respect-Avenir-Libertés » en 2012) et une liste néerlandophone Voerbelangen. Cette année, on retrouve la même configuration : la liste RAL (pour « Respect-Avenir-Liberté ») contre la liste Voerbelangen.

439Lors des élections communales du 8 octobre 2000, la liste néerlandophone a, pour la première fois depuis la fusion des communes, remporté la majorité des voix lors de l’élection du conseil communal de Fourons, et ce à la faveur de l’élargissement du droit de vote aux ressortissants de l’Union européenne (qui, dans cette commune, sont de nationalité néerlandaise dans leur quasi-totalité). Depuis lors, le score de la liste francophone ne cesse de s’éroder à l’élection du conseil communal : 47,2 % en 2000, 39,2 % en 2006 et 37,0 % en 2012. Au lendemain des élections du 14 octobre 2012, les sièges de conseillers communaux se sont répartis comme suit : 5 pour la liste RAL (soit – 1 par rapport à 2006) et 10 pour la liste Voerbelangen (+ 1). À l’élection directe des échevins à Fourons, en 2012 comme en 2006, RAL a obtenu 1 poste échevinal contre 2 pour Voerbelangen.

440 Dans le même temps, lors du scrutin de 2000, la liste RAL était restée majoritaire à l’élection du conseil de l’action sociale, à laquelle les étrangers ne participent pas (ce qui constitue donc pour les francophones le moyen de vérifier la proportion de Belges francophones et néerlandophones dans la commune). Depuis lors, cette primauté de la liste francophone a toutefois pris fin également : elle a recueilli 53,8 % des voix en 2000, mais 48,6 % en 2006 et 47,1 % en 2012.

5. Les élections communales en Flandre

5.1. Synthèse des résultats du scrutin du 14 octobre 2012

441Avant d’analyser la situation en Flandre aux lendemains des élections communales du 14 octobre 2012, il importe de se rappeler qu’entre les élections communales de 2006 et celles de 2012, divers changements sont intervenus dans la configuration des partis politiques flamands.

442Primo, la N-VA avait présenté des listes en cartel avec le CD&V pour la plupart des élections depuis 2004, y compris lors des élections communales de 2006, même si des listes spécifiques N-VA avaient parfois été déposées. Ce cartel a toutefois implosé en septembre 2008. La N-VA et le CD&V se sont présentés séparément aux différents scrutins dès 2009. Toutefois, lors des élections communales de 2012, les deux partis se sont présentés en cartel dans 7 communes (comme Ypres ou Aalter). On verra qu’en 2018, les deux partis se présentent sur une liste de cartel dans 4 communes  [101].

443Secundo, Spirit (parti issu, comme la N-VA, de la VU après la disparition de cette formation le 19 septembre 2001) s’est présenté en cartel avec le SP.A dès 2003. Le 19 avril 2008, le parti a changé de nom pour devenir VlaamsProgressieven (Vl.Pro.). Plusieurs mandataires, autour du ministre flamand Bert Anciaux, ont plaidé pour une intégration plus poussée au sein du SP.A. Fin novembre 2008, un vote interne a affirmé la volonté de la majorité du conseil de parti de demeurer un parti politique indépendant. Cette décision a marqué la fin du cartel avec le SP.A et le départ de plusieurs figures, dont B. Anciaux, vers cette dernière formation. Fin décembre 2008, Spirit a, à nouveau, changé de nom pour devenir le Sociaal-Liberale Partij (SLP). Remportant seulement 1 % des voix lors de l’élection du Parlement flamand en 2009 et ne décrochant aucun siège, le SLP a décidé à la fin de cette année-là de fusionner avec Groen!, sous le nom de celui-ci.

444Tertio, le VLD et la branche flamande de Vivant, son partenaire de cartel depuis 2004, ont décidé, lors du congrès commun VLD–Vivant du 11 février 2007, de se présenter aux élections fédérales tenues en juin sous la dénomination Open VLD. Ensuite, les deux partis ont fusionné pour former l’Open VLD.

445Quarto et enfin, la Lijst Dedecker (LDD), qui n’était plus présente que dans 7 communes en 2012, a totalement disparu depuis lors, si l’on excepte la présence d’une liste lors des élections à la Chambre de 2014 dans la circonscription de Flandre occidentale.

5.1.1. Les principaux enseignements

446La principale question qui se posait avant les élections du 14 octobre 2012 concernait la N-VA. Ce parti, qui avait réalisé des résultats très remarqués lors des élections régionales, communautaires et européennes de 2009 et lors des élections fédérales de 2010, allait-il confirmer ces scores et arriver à s’implanter sur un plan local ? Le président du parti, Bart De Wever, lui-même candidat bourgmestre à Anvers, avait des projets ambitieux pour son parti, en Flandre en général et dans certaines villes en particulier.

447 La N-VA sort du scrutin avec un bilan favorable mais pas entièrement réussi. Le parti nationaliste dépose des listes dans 87 % des 308 communes que compte alors la Flandre. C’est presque autant que le CD&V. C’est nettement plus que les autres partis. En termes de majorités, la N-VA arrive également en deuxième position. Elle en a trois fois moins que le CD&V, certes, mais elle dépasse tous les autres partis. Parmi les 12 villes de plus de 50 000 habitants, la N-VA arrive première dans 4 cités (deux fois plus que le CD&V). Elle décroche la majorité relative dans 19 des 78 villes de 20 000 à 49 999 habitants. Pour ce qui est des mandataires élus, avec 1 626 conseillers communaux, elle est bien en deçà du résultat du CD&V, mais, seule, elle en a quasiment autant que l’Open VLD et le SP.A réunis. Pour une première participation à des élections locales affrontées seule, la N-VA a assurément réalisé une implantation significative. Néanmoins, tous les espoirs nourris par le parti n’ont pas pu se réaliser : ainsi, la majorité qu’il visait à Gand n’a pas été atteinte et sa participation aux coalitions communales, si elle est importante, n’est sans doute pas à la hauteur des espoirs nourris avant le scrutin (hormis en province d’Anvers, où la N-VA décroche le poste de bourgmestre dans nombre de communes, dont celle d’Anvers).

448 Le CD&V reste le parti à l’implantation locale la plus forte. La comparaison avec le scrutin précédent, où il se présentait le plus souvent en cartel avec la N-VA, ne lui est pas très favorable, mais elle n’a pas beaucoup de sens, précisément en raison de l’association dans un cartel une année et pas l’autre. Le parti chrétien-démocrate demeure néanmoins le premier parti dans 130 communes et décroche une majorité absolue en sièges voire en voix dans 58 d’entre elles.

449 L’Open VLD et le SP.A occupent respectivement la troisième et la quatrième places dans la hiérarchie issue du scrutin de 2012. Ils sont, sur tous les critères (nombre de listes déposées, nombre de majorités, nombre de mandataires élus, résultats dans les villes de grande et de moyenne dimension), loin derrière le CD&V et la N-VA. Il faut cependant tenir compte du fait que l’Open VLD se présente dans un certain nombre de communes en cartel sous un numéro local.

450 Groen est associé dans un certain nombre de communes à un autre parti dans le cadre d’un cartel. C’est le cas principalement avec le SP.A, mais il y a aussi des alliances avec le CD&V ou l’Open VLD, ce qui rend fort difficile l’évaluation du résultat du parti vert. Celui-ci ne réalise pas une percée dans les communes, mais il est néanmoins en progrès, notamment en ce qui concerne le nombre de conseillers élus.

451 Alors qu’il était apparu comme une des formations qui progressaient dans une grande majorité des communes flamandes de 1982 à 2006, le Vlaams Belang est le grand perdant des élections de 2012. S’il dépose plus de listes que Groen, le parti d’extrême droite obtient moins d’élus que le parti écologiste. Ses résultats sont en net recul et il n’obtient plus aucune position majoritaire (majorité relative), contrairement à 2006. Le Vlaams Belang arrive régulièrement en dernière position dans les communes, ou du moins derrière les partis dits traditionnels.

452 S’il ne dépose pas plus de listes que dans les années 1980 et 1990, le PVDA enregistre là où il est présent des résultats en net progrès et décroche un nombre d’élus plus de deux fois supérieur à celui de 2006.

5.1.2. Le poids relatif des principaux partis

453L’ensemble des majorités absolues – en voix et en sièges ou en sièges uniquement – et des majorités relatives (soit la position de premier parti) recueillies par les six principaux partis politiques flamands, ainsi que le nombre de listes qu’ils déposent sous leur numéro régional, sont présentés par province au tableau 34.

454Le CD&V (associé dans quelques cas à la N-VA ou à une autre liste) demeure le parti qui, de loin, totalise le nombre le plus élevé de majorités absolues et relatives sur des listes à numéro régional : 130, contre 156 pour le cartel CD&V–N-VA ou le CD&V seul en 2006, 136 pour le CVP en 2000 et 165 en 1994. L’écart qui le sépare de la N-VA, de l’Open VLD, du SP.A (éventuellement en cartel avec Groen) et de Groen demeure important : la N-VA enregistre 43 positions majoritaires (1 en 2006), l’Open VLD 37 (43 en 2006), le SP.A 22 (29 en 2006) et Groen 1 (2 en 2006). Sauf pour la N-VA, qui est dans une situation particulière vu sa participation au cartel avec le CD&V dans beaucoup de communes en 2006, le nombre de majorités détenues par les partis à numéro régional a tendance à diminuer. Le Vlaams Belang, qui détenait une position majoritaire dans 7 communes en 2006, n’en a plus aucune en 2012.

455 L’implantation des partis dans les provinces varie assez fortement : chacune des principales formations a une province dans laquelle elle réussit de meilleurs résultats. Ainsi, le CD&V acquiert le plus de majorités dans la province de Flandre occidentale (32 majorités, dont 17 majorités absolues, sur 130 majorités acquises au total en Flandre). C’est dans la province d’Anvers que la N-VA obtient ses meilleurs résultats (28 majorités sur les 43 qu’elle enregistre au total, soit près des deux tiers) et qu’elle décroche sa seule majorité absolue. L’Open VLD gagne près de la moitié de ses majorités (16 sur 37 et 3 majorités absolues sur 4) en province de Flandre orientale. Quant au SP.A, c’est dans la province de Limbourg qu’il emporte le plus de majorités (8 sur 22 et 2 majorités absolues sur 4).

Tableau 34. Élections communales (Flandre, 2012). Majorités absolues et relatives par province et par liste

Tableau 34. Élections communales (Flandre, 2012). Majorités absolues et relatives par province et par liste

Tableau 34. Élections communales (Flandre, 2012). Majorités absolues et relatives par province et par liste

(1) Nombre de communes où le parti se présente sous son numéro régional.
(2) Majorités absolues en voix (et donc également en sièges).
(3) Majorités absolues en sièges uniquement.

5.1.3. L’appartenance politique des élus

Tableau 35. Élections communales (Flandre, 2012). Nombre de conseillers communaux par province et par liste

Tableau 35. Élections communales (Flandre, 2012) Nombre de conseillers communaux par province et par liste

Tableau 35. Élections communales (Flandre, 2012). Nombre de conseillers communaux par province et par liste

1 Y compris des élus appartenant aux partis précités, élus sur des listes sans numéro régional.
2 Y compris les 7 élus de la liste Lijst Dedecker (LDD, liste à numéro régional).
3 Y compris les 7 élus de la liste GB-IC de Herstappe (élection sans lutte).

456Le poids relatif des différents partis se présentant au scrutin de 2012 sous un numéro régional peut également s’appréhender en nombre de sièges de conseiller communal.

457Avec 2 233 sièges de conseiller communal, soit 29,9 % de l’ensemble des mandats à pourvoir en Flandre, le CD&V est le parti qui en détient le plus. Comparativement à 2006, où les listes portant le numéro régional du CD&V étaient dans de nombreux cas des listes de cartel avec la N-VA, le parti chrétien-démocrate enregistre une diminution sensible (– 431 sièges). La N-VA, seule, obtient pour sa part 1 626 élus, soit 21,8 % de l’ensemble des conseillers communaux flamands. Elle arrive en deuxième position (en 2006, seuls 48 candidats avaient été élus sur des listes N-VA). Ensemble, le CD&V et la N-VA totalisent 3 859 élus, soit plus de la moitié (51,7 %), alors que, en 2006, les listes CD&V, N-VA et CD&V–N-VA en détenaient 2 712. Il y a dès lors entre les deux scrutins une augmentation de 1 147 unités, soit plus de 40 % de hausse.

458Si les listes locales enregistrent également un grand nombre d’élus (1 581, soit 91 de plus qu’en 2006), la plupart des autres listes sont en recul : l’Open VLD avec 828 élus en compte 377 de moins qu’en 2006 (– 31,3 %) ; le SP.A passe de 1 004 mandats en 2006, où il était en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!, à 807 en 2012, soit une diminution de 197 unités (– 19,6 %) ; le Vlaams Belang (allié à Vlott dans certaines communes en 2006) passe de 792 à 190 mandats de conseiller communal, soit une diminution de 602 unités (– 76,0 %) et un résultat inférieur à celui de 1994. Groen est le seul, avec la N-VA, à progresser, passant de 147 mandats en 2006 à 199 en 2012 (+ 35,0 %). Le parti écologiste comptait en 2006 cinq fois moins de conseillers communaux que le Vlaams Belang ; il dépasse (de peu) le parti d’extrême droite en 2012.

459Le CD&V arrive en première position dans toutes les provinces flamandes, à l’exception de la province d’Anvers où la N-VA compte le plus d’élus. Ce sont les listes à numéro local qui viennent en deuxième position dans les provinces de Brabant flamand, de Flandre occidentale et de Limbourg, tandis que c’est la N-VA en Flandre orientale, et le CD&V là où la N-VA est en tête, c’est-à-dire dans la province d’Anvers.

460Près d’un quart de l’ensemble des mandats de conseiller communal flamands sont attribués en province d’Anvers (23,6 %). Pour trois partis, la proportion de leurs sièges acquis dans cette province est nettement plus élevée que la part de la province dans l’ensemble des sièges flamands : le Vlaams Belang (46,3 % de ses mandats sont acquis en province d’Anvers), Groen (38,2 %) et la N-VA (34,0 %). Un phénomène semblable est observé en province de Limbourg pour les listes SP.A (19,0 % des sièges y sont acquis alors que la province représente 14,5 % des conseillers communaux flamands) et en province de Flandre orientale pour l’Open VLD (35,5 % des sièges libéraux y sont acquis, dans une province qui compte 21,5 % de l’ensemble des sièges de conseiller communal). À l’opposé, on constate que la sous-représentation de Groen est particulièrement sensible dans la province de Limbourg (où il se présente assez rarement sous son numéro régional et forme des cartels avec le SP.A), celle du Vlaams Belang en Brabant flamand, et celle de l’Open VLD en Flandre occidentale. Le CD&V apparaît comme le parti dont les pourcentages provinciaux de sièges obtenus sont les plus proches de la répartition des sièges entre les provinces.

461 Les variations de résultats entre les provinces sont particulièrement fortes pour la N-VA : la proportion de ses élus va de 13,2 % dans le Limbourg à 34,3 % dans la province d’Anvers. Pour l’Open VLD, elle va de 13,4 % en province d’Anvers à 35,5 % en Flandre orientale. Groen enregistre un plus grand écart encore entre la Flandre occidentale (10,0 %) et la province d’Anvers (38,2 %), sans prendre en considération le cas particulier de la province de Limbourg (2,0 %). C’est le Vlaams Belang qui connaît la plus grande dispersion géographique de ses élus puisqu’il enregistre des pourcentages allant de seulement 9,0 % en Brabant flamand à 46,3 % en province d’Anvers. Les résultats du CD&V et plus encore ceux du SP.A apparaissent comme étant les plus homogènes entre les provinces, leur écart étant de 8,6 % entre le meilleur et le moins bon pour le CD&V et 3,8 % pour le SP.A, alors qu’il est de 37,4 % pour le Vlaams Belang.

5.1.4. La situation dans les grandes villes

462En 2012, le CD&V ne se présente en cartel avec la N-VA dans aucune des 12 villes flamandes de plus de 50 000 habitants, alors qu’en 2006, il était le plus souvent associé au parti nationaliste dans les grandes villes (seule Roulers faisant exception). À l’issue du scrutin de 2012, le CD&V ne détient plus que deux majorités relatives, à Courtrai et à Genk. Le cartel en détenait quatre en 2006, comme le CVP en 2000 et en 1994 (il en comptait huit encore en 1988).

Tableau 36. Élections communales (Flandre, 2012). Résultats dans les grandes villes flamandes (en %)

Tableau 36. Élections communales (Flandre, 2012). Résultats dans les grandes villes flamandes (en %)

Tableau 36. Élections communales (Flandre, 2012). Résultats dans les grandes villes flamandes (en %)

1 Liste SP.A–CD&V Stadslijst (sous le numéro régional du SP.A).
2 Liste SP.A–Groen (sous le numéro régional du SP.A).
3 Liste Pro Genk (SP.A et Groen) : 16,8 %.
4 Liste Open VLD–Iedereen.
5 Liste Helemaal Hasselt (SP.A, Groen et indépendants) : 33,0 %.
6 Liste Groei met Open VLD.
7 Liste vld-groen-m+ : 33,9 %.

463La N-VA, seule, occupe la première place dans 4 villes : Alost (Vlaams Belang en 2006), Anvers (SP.A–Spirit en 2006), Roulers (CD&V en 2006)  [102] et Saint-Nicolas (SP.A–Spirit– Groen! en 2006).

464Le SP, qui était premier dans 5 villes de plus de 50 000 habitants en 1994, occupait encore cette position dans 4 villes en 2000. Le scrutin de 2006 a permis au cartel SP.A–Spirit de redevenir la première formation politique à Anvers (majorité relative que le Vlaams Blok avait ravie au SP en 1994), tandis qu’il a conservé les autres majorités détenues auparavant par le SP. En 2012, le SP.A est en première position dans 4 villes : Louvain, Bruges (CD&V–N-VA en 2006), Ostende (où il perd la majorité absolue en sièges obtenue en 2000 et 2006) et Gand où la liste SP.A–Groen détient la majorité absolue des sièges  [103]. À Hasselt, la liste à numéro local Helemaal Hasselt, qui comprend des candidats SP.A et Groen ainsi que des indépendants, arrive en tête, comme le faisait en 2006 la liste Pro Hasselt, qui associait le SP.A, Spirit et Groen!.

465 L’Open VLD ne détient sous son numéro régional aucune majorité dans les villes de plus de 50 000 habitants. Par contre, la liste vld–groen–m+, composée pour moitié de candidats Open VLD, détient la majorité relative à Malines, comme le faisait en 2006 le cartel VLD–CDO–Groen!.

466 Groen, qui se présente seul dans 7 villes et en cartel dans les 5 autres, participe à des listes majoritaires dans 3 de celles-ci : en cartel avec le SP.A à Gand (SP.A–Groen) et à Hasselt (liste Helemaal Hasselt) et avec l’Open VLD et des indépendants à Malines (liste vld–groen–m+).

467 Le Vlaams Belang, qui a perdu en 2006 la position de principal parti obtenue par le Vlaams Blok dès 1994 à Anvers et en 2000 à Malines, perd en 2012 la position de première formation qu’il avait acquise en 2006 à Alost. Le parti d’extrême droite n’arrive plus en tête dans aucune des grandes villes flamandes ni, comme on va le voir, dans celles de moyenne dimension.

Tableau 37. Élections communales (Flandre, 2006-2012). Coalitions installées à l’issue des élections dans les grandes villes flamandes

Tableau 37. Élections communales (Flandre, 2006-2012). Coalitions installées à l’issue des élections dans les grandes villes flamandes

Tableau 37. Élections communales (Flandre, 2006-2012). Coalitions installées à l’issue des élections dans les grandes villes flamandes

468Alors que le cartel CD&V–N-VA était seul au pouvoir à Genk à la suite des élections de 2006, plus aucune grande ville de plus de 50 000 habitants ne connaît de majorité homogène à l’issue des élections de 2012, puisque la liste de cartel SP.A–Groen qui détient la majorité absolue en sièges à Gand a préféré s’associer à l’Open VLD pour former une majorité plus confortable.

469Le SP.A participe au pouvoir dans 10 des 12 villes de plus de 50 000 habitants, y compris à Genk et à Hasselt où les listes ne portent pas le nom du parti (Pro Genk et Helemaal Hasselt). Les deux seules villes où il ne fait pas partie de la coalition sont Anvers et Malines. Le poste de bourgmestre est attribué au SP.A à Bruges (Renaat Landuyt), à Gand (Daniël Termont), à Louvain (Louis Tobback) et à Ostende (Johan Vande Lanotte).

470Le CD&V participe à la coalition dans 9 villes, en étant absent à Courtrai, Gand et Saint-Nicolas. Le poste de bourgmestre lui revient à Genk (Wim Dries), à Hasselt (Nadia Vananroye) et à Roulers (Kris Declercq).

471 Groen est pour sa part dans la majorité dans 4 villes : Gand (cartel SP.A–Groen), Malines (cartel VLD–Groen–m+), Roulers et Saint-Nicolas (cartel SP.A–Groen), tandis que le parti écologiste participe à des listes locales qui sont au pouvoir dans les villes de Genk (ProGenk) et de Hasselt (Helemaal Hasselt).

472 La N-VA est associée au pouvoir dans 5 villes : Alost, Anvers, Courtrai, Malines et Saint-Nicolas. Dans 3 d’entre elles, le parti nationaliste détient le poste de bourgmestre : Alost (Christophe D’Haese), Anvers (Bart De Wever) et Saint-Nicolas (Lieven Dehandschutter).

473 L’Open VLD est également partie prenante de la coalition dans 5 grandes villes : Anvers, Courtrai, Gand, Malines (liste VLD–groen–m+) et Ostende. Dans deux d’entre elles, le bourgmestre est libéral : Courtrai (Vincent Van Quickenborne) et Malines (Bart Somers).

Tableau 38. Élections communales (Flandre, 2012). Positions majoritaires dans les communes de plus de 20 000 habitants

Tableau 38. Élections communales (Flandre, 2012). Positions majoritaires dans les communes de plus de 20 000 habitants

Tableau 38. Élections communales (Flandre, 2012). Positions majoritaires dans les communes de plus de 20 000 habitants

5.1.5. La situation dans les villes moyennes

474Le nombre de communes comptant de 20 000 à 49 999 habitants est passé à 78 en 2012 ; il y en avait 72 en 2006, 67 en 2000 et 63 en 1994 et en 1988. Cette progression reflète l’évolution démographique de la Flandre. Dans ces communes de moyenne dimension, le nombre de majorités enregistrées par le CD&V en 2012 (34) retrouve quasiment celui du CVP en 2000 (35 ; il en comptait 33 en 1994 et 42 en 1988). En 2006, le CD&V, en cartel avec la N-VA dans un certain nombre de communes, en détenait 45. En 2012, le CD&V enregistre 2 majorités absolues en voix et donc en sièges (à Waregem et à Ypres, où il se présente en cartel avec la N-VA) et 2 en sièges seulement (à Torhout et à Wevelgem).

475Alors qu’en 2006 elle n’arrivait, seule, en première position dans aucune des communes de moyenne dimension, la N-VA compte 19 positions majoritaires (toutes relatives) en 2012, son meilleur score étant celui de Brasschaat (39,3 % des voix). L’addition des majorités du CD&V et de la N-VA donne 53 communes sur les 78 de moyenne dimension où l’un ou l’autre de ces partis arrive en tête. Ce chiffre est à mettre en regard des 45 (sur 72) détenues en 2006 par le cartel CD&V–N-VA ou par le CD&V seul.

476L’Open VLD détient en 2012 9 majorités, dont 1 majorité absolue en sièges à Lochristi. Le VLD détenait 10 majorités en 2006 (14 en 2000, 8 en 1994 et le PVV 4 en 1988).

477Le SP.A voit son nombre de majorités diminuer : 6 en 2012 contre 9 en 2006 (où il se présentait dans certaines communes en cartel avec Spirit et parfois Groen!), 9 pour le SP en 2000, 11 en 1994 et 8 en 1988.

478Le Vlaams Belang ne détient aucune majorité alors que, en 2006, il était en première position à Lierre et à Schoten.

479 Groen ne détient plus de majorité. Lors des élections précédentes de 2006, le parti écologiste était en tête à Mortsel (position qu’Agalev n’avait jamais connue précédemment).

480Le nombre de majorités détenues par des listes locales varie également d’une élection à l’autre : 10 en 2012, 5 en 2006, 8 en 2000, 11 en 1994. Certaines de ces listes présentent des candidats identifiés à un parti : il peut s’agir d’un cartel entre un parti et une formation locale, comme à Zedelgem où la liste à numéro local CD&V–Nieuw obtient la majorité absolue en voix, ou d’une liste du bourgmestre rassemblant des candidats du parti du bourgmestre sortant et d’autres formations ou des indépendants, comme à Coxyde où la Lijst Burgemeester détient aussi la majorité absolue en voix, le bourgmestre Marc Vanden Bussche étant Open VLD. À Knokke-Heist, la liste Gemeentebelangen du bourgmestre Léopold Lippens (9 candidats CD&V, 6 Open VLD et 16 Gemeentebelangen) décroche également une majorité absolue en voix. D’autres listes sont, au moins partiellement, identifiables, comme la liste de Patrick Dewael (Open VLD), Tongeren.nu, qui comprend des candidats Open VLD et CD&V, à Tongres, ou la liste LvBurgemeester–Open VLD à Dilbeek, la liste GT–Open VLD à Tervuren, la liste du bourgmestre SP.A de Lommel (Lijst Burgemeester), ou encore la liste OV2002–N-VA– CD&V à Overijse.

5.1.6. L’élection des conseils de district à Anvers

481Les membres des conseils de district de la ville d’Anvers ont été élus directement pour la première fois le 8 octobre 2000. Ces conseils ont été créés au niveau des anciennes communes constituant le « grand Anvers » (plus de 520 000 habitants aujourd’hui) pour sauvegarder les caractéristiques de celles-ci et surtout pour rapprocher les autorités locales et la population. L’administration du district repose sur une structure semblable à celle du conseil communal : conseil de district, collège, président. Neuf districts ont été créés : Anvers-centre, Berchem, Berendrecht-Zandvliet-Lillo, Borgerhout, Deurne, Ekeren, Hoboken, Merksem, Wilrijk.

Tableau 39. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012). Première et deuxième listes

Tableau 39. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012). Première et deuxième listes

Tableau 39. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012). Première et deuxième listes

1 23 sièges en 2006.
2 27 sièges en 2006.
3 21 sièges en 2006.

482Dans les districts de la ville d’Anvers, le Vlaams Blok obtenait en 2000 la majorité relative partout sauf dans le district de Berendrecht-Zandvliet-Lillo, où le SP le surpassait en voix et où il était à égalité de sièges avec lui. En 2006, le Vlaams Belang, associé à Vlott sauf dans le district de Merksem, était encore premier dans 6 des 9 districts anversois, le cartel SP.A–Spirit, éventuellement élargi à Groen!, l’étant dans les 3 autres. En 2012, le Vlaams Belang n’arrive en tête dans aucun des 9 districts. Il occupe la deuxième place à Ekeren et la troisième dans 4 autres districts.

483La N-VA est en première position dans 6 districts, le SP.A occupant cette place dans les 3 autres, seul (à Borgerhout) ou en cartel (avec le CD&V à Anvers-centre, et avec Groen à Berchem), les 3 mêmes où le SP.A était en tête en cartel avec Spirit (et avec Groen! à Borgerhout) en 2006. On observera que là où la N-VA n’arrive pas première, elle est en deuxième position. C’est la place que le SP.A, seul ou en cartel avec Groen, occupe dans 4 districts. À Berendrecht-Zandvliet-Lillo, c’est la liste Team 2040 qui arrive deuxième : elle réunit des candidats SP.A, CD&V et Open VLD.

484 Aucune liste ne dispose de la majorité absolue en sièges dans un district de la ville d’Anvers. Sur les 217 sièges à pourvoir dans les 9 districts, la N-VA en décroche 82 (soit 37,8 % des mandats). Viennent ensuite le SP.A, le plus souvent en cartel avec Groen, qui compte 53 sièges, et le Vlaams Belang, qui totalise 27 sièges. Des listes PVDA+ sont déposées dans les 9 districts. Elles obtiennent 17 sièges, dépassant l’Open VLD (12 sièges), le CD&V (11) et Groen (9). À Berendrecht-Zandvliet-Lillo, la liste de cartel Team 2040 obtient 5 sièges et la liste Burgerbelangen, initiée par un ancien élu Vlaams Belang siégeant comme indépendant depuis 2009, en obtient 1. C’est le seul district où des élus n’appartiennent pas à une liste avec numéro régional ou au PVDA.

485 Les coalitions mises en place au lendemain du scrutin du 14 octobre 2012 associent :

  • la N-VA, Groen et l’Open VLD à Anvers-centre ;
  • la N-VA, l’Open VLD et le CD&V à Berchem, à Deurne, à Ekeren et à Wilrijk ;
  • la N-VA et Team 2040 à Berendrecht-Zandvliet-Lillo ;
  • la N-VA, le cartel SP.A–Groen et le CD&V à Hoboken ;
  • la N-VA et le cartel SP.A–Groen à Merksem ;
  • le cartel SP-A–Groen, le PVDA+ et le CD&V à Borgerhout.

486La N-VA, qui enregistre le plus grand nombre d’élus, participe donc à la coalition de tous les districts, sauf à Borgerhout. Le CD&V, qui se classe sixième en nombre d’élus dans les districts, participe à la majorité dans 6 d’entre eux, tandis que le SP.A, souvent en cartel avec Groen, deuxième en nombre d’élus (près de cinq fois plus que le CD&V), ne participe qu’à trois coalitions. L’Open VLD, qui ne totalise guère plus de sièges que le CD&V, participe à cinq coalitions. Cela, sans tenir compte de la liste Team 2040, qui regroupe le SP.A, le CD&V et l’Open VLD à Berendrecht-Zandvliet-Lillo. Groen (seul) et le PVDA+ sont associés à la coalition chacun dans un district.

5.2. Les listes en présence et les principaux candidats pour le scrutin du 14 octobre 2018

487Après avoir procédé à un tour d’horizon général des listes déposées dans les communes de Flandre, nous passons en revue de manière systématique les stratégies électorales à l’œuvre dans les douze villes flamandes de plus de 50 000 habitants : Alost, Anvers, Bruges, Courtrai, Gand, Genk, Hasselt, Louvain, Malines, Ostende, Roulers et Saint-Nicolas.

5.2.1. Tour d’horizon des listes déposées dans les communes flamandes

488L’attribution d’un numéro régional aux listes qui sont dans les conditions (compter au moins trois élus au Parlement flamand) et qui en ont fait la demande a été réalisée par tirage au sort le 4 septembre 2018. Rappelons que le nombre de communes flamandes passera de 308 à 300 au 1er janvier 2019, suite à la fusion de 15 communes en 7 communes ; cette situation est déjà prise en compte pour les élections du 14 octobre 2018 dans ces entités.

489 Le n° 1 a été attribué au SP.A, le n° 2 à la N-VA, le n° 3 au CD&V, le n° 4 à Groen, le n° 5 au Vlaams Belang et le n° 6 à l’Open VLD. Les listes de cartel se voient attribuer le numéro du premier parti mentionné sur le bulletin. Ainsi, le SP.A est, dans quelques communes, associé à Groen sous le n° 1 ou, inversement, Groen est associé au SP.A sous le n° 4.

490 Le SP.A se présente sous son numéro régional dans 153 communes. Dans 24 cas, il s’agit d’un cartel avec Groen ; dans 30 autres cas, il s’agit d’une liste portant le sigle SP.A et une mention (SP.A & co, SP.A & meer, SP.A/onafhankelijk, SP.A plus, etc.), parmi lesquels une liste SP.A-Spirit-Groen à Machelen.

491 La N-VA est présente dans 264 communes, la plupart du temps sous son propre sigle. Dans certains cas, elle se présente en cartel : avec le CD&V à Horebeke et avec l’Open VLD à Bredene, à Kasterlee, à Waregem et à Tielt.

492 Le CD&V dépose une liste sous son numéro national dans 249 communes. On assiste à la constitution de cartels : CD&V–Groen à Zonhoven, à Hemiksem, à Boortmeerbeek, à Heusden-Zolder et à Putte ; CD&V/N-VA à Aalter (comme en 2012) et à Oosterzele. Dans un certain nombre de cas, le sigle du parti est affublé du nom de la commune, ou d’une autre mention (Plus, Nieuw, Burgemeester, etc.).

493 Groen participe à l’élection sous son numéro régional dans 146 communes. Dans 6 communes, il s’agit d’un cartel Groen–SP.A et dans une (Nijlen) d’un cartel Groen–Open VLD. Le nom de la liste reprend parfois le nom de la commune (Groen Landen, par exemple) ou une autre appellation (Groen & Co, GroenRood, etc.).

494 Le Vlaams Belang est présent dans 149 communes. Dans chacune d’entre elles, le sigle est le nom du parti, sans altération ni complément.

495 L’Open VLD dépose une liste dans 153 communes. Dans une commune (Kruisem), il s’agit d’une liste de cartel avec la N-VA sous le sigle Open VLD/N-VA/Plus. Dans quelques cas, la liste se présente sous le nom Open VLD Plus (4 occurrences) ou Open VLD + (2 occurrences), dans d’autres, le nom de la liste reprend celui de la commune (Open VLD Nieuwpoort, par exemple).

496 Le PTB, qui ne dispose pas d’un numéro régional en Flandre, se présente dans 34 communes sous l’appellation PVDA, dans deux communes sous le sigle PVDA*PTB (Renaix et Vilvorde), dans une commune sous le sigle PVDA+ (Saint-Trond) et dans une commune sous le sigle PVDA+d!Em (Edegem).

5.2.2. La situation dans les grandes villes

497Pour chacune des villes flamandes de plus de 50 000 habitants, nous présentons succinctement les listes en présence et les principaux candidats en lice. L’ordre de présentation des listes déposées est celui du tirage au sort des numéros régionaux (cf. supra) et locaux.

498À Alost (majorité sortante N-VA/CD&V/SP.D), huit listes participent à l’élection. Six portent un numéro régional et sont complètes (43 candidats) : SP.A, N-VA, CD&V, Groen, Vlaams Belang et Open VLD. Une liste, complète, porte un numéro local : lijstA, ainsi qu’une incomplète : PVDA (15 candidats). En 2012, sept listes étaient en compétition, parmi lesquelles six complètes.

499La liste SP.A  [104] est emmenée par un des deux conseillers communaux SP.A sortants, Sam Van de Putte, tandis que le second, Patrick De Smedt, ancien échevin et ancien président du CPAS, figure en dernière position sur la liste. C’est aussi une ancienne échevine, Gracienne Van Nieuwenborgh, qui est en antépénultième position, suivie par Lucette Callebaut, membre du conseil de l’action sociale.

500C’est le bourgmestre sortant, Christophe D’Haese, qui tire la liste N-VA. Jusque fin 2011, il était président du conseil communal, élu sur la liste VLD–Vivant qu’il a quittée. Comme en 2012, la députée fédérale, échevine et présidente du CPAS, Sarah Smeyers, et le député flamand et échevin Karim Van Overmeire, ancien député fédéral et flamand et ancien sénateur Vlaams Belang, ancien président national des Jeunes Vlaams Blok, sont respectivement 2e et 3e, précédant l’échevine Mia De Brouwer. L’échevine Caroline Verdoodt est 5e. Les conseillers communaux Matthias De Ridder (6e), Caroline De Meerleer (7e), David Coppens (8e) et Iwein Quintelier (9e) suivent. Comme en 2012 aussi, le conseiller communal Maarten Blommaert, administrateur délégué de société et président de l’UNIZO Alost, ancien conseiller communal VLD (1994-2006), ferme la liste. Grietje Van Laethem, attachée au cabinet du bourgmestre, le précède.

501 L’ancienne bourgmestre et première échevine Ilse Uyttersprot est 1re sur la liste CD&V. Elle précède les échevins Iwein De Koninck et Katrien Beulens. Les conseillères communales Lien Gees et Silke Van Vaerenbergh sont respectivement 5e et 7e. Sœur Renata Van Impe est 35e. Le député provincial et conseiller communal Eddy Couckuyt pousse la liste.

502 Groen présente une liste tirée par Lander Wantens, qui travaille dans le secteur de l’éducation à l’environnement, et par Fatma Yildiz, connue pour être la première conseillère communale d’Alost voilée. L’ancien membre du bureau du SP.A d’Alost Ingmar Baeyens est 3e. Le conseiller communal Andreas Verleysen, élu conseiller communal en 2006 sur la liste CD&V–N-VA, ferme la liste.

503Comme en 2012, la liste Vlaams Belang est conduite par Michel Van Brempt, un ancien de la VU, conseiller communal. Il est suivi par les trois autres conseillers communaux VB : Anja De Gols (élue en 2006 sur la liste Blauw, elle siégeait alors comme indépendante), Steve Herman et Johan Van Nieuwenhove. Raf Moraleda-Barona, patron de café espagnol, ferme la liste.

504C’est Jean-Jacques De Gucht, député flamand et sénateur, fils du ministre d’État et ancien commissaire européen Karel De Gucht, qui emmène à nouveau la liste Open VLD à Alost  [105]. La fille de l’ancienne bourgmestre, ancienne membre de la Lijst De Decker et ancienne conseillère communale, Martine De Maght, occupe la 2e place, devant les conseillers communaux Vera Van der Borght (ancienne députée flamande), Bart Van den Neste, Philippe Kiekens et Joke (Jo) De Swaef. C’est un autre conseiller communal, l’ancien échevin Johan Stylemans, qui clôt la liste.

505La formation dissidente du SP.A (cf. supra), constituée après les élections de 2012 et dénommée SP&D, est emmenée par l’échevine Ann Van de Steen, qui précède l’échevin Dylan Casaer et la conseillère communale Cathy Grysolle. Le conseiller communal Geert Verdoodt est avant-dernier et Daisy Van Gheit, membre du conseil de l’action sociale et présidente de l’hôpital de la ville, ferme la liste.

506La liste PVDA+ (incomplète) est conduite par Alexander Van Ransbeeck, tandis que la tête de liste de 2012, Romain Dierickx, président de la section alostoise du PVDA, la pousse.

507À la ville d’Anvers (où la majorité sortante N-VA/CD&V/Open VLD détient 30 sièges sur 55), treize listes sont en compétition pour l’élection du 14 octobre 2018, parmi lesquelles six portent un numéro régional (ces chiffres étaient respectivement de onze et cinq en 2012 ; on dénombrait sept listes complètes). Sept listes comptent 55 candidats et sont complètes : SP.A, N-VA, CD&V, Groen, Vlaams Belang, Open VLD et PVDA. Six listes sont incomplètes : Be.One (10 candidats), Paars: Piraten+Volt (16 candidats), D-SA (37 candidats), BDW (20 candidats), Burgerlijst (19 candidats) et USE (1 candidat).

508 La liste SP.A est menée par la candidate indépendante Jinnih Beels. Initialement, une liste Samen regroupant le SP.A et Groen devait voir le jour à Anvers. Après l’abandon de ce projet, J. Beels a opté pour le SP.A, qui l’a placée en tête de sa liste tandis que le président du SP.A d’Anvers, Tom Meeuws, figure en 2e position. Les conseillers communaux Güler Turan (en outre députée flamande et sénatrice) et Karim Bachar sont respectivement 3e et 4e. L’échevine du district d’Anvers et membre du conseil de l’action sociale Tatjana Scheck est 5e. À la fin de la liste, on trouve, dans l’ordre, la conseillère communale Fauzaya Talhaoui, ancienne députée fédérale élue en 1999 sur une liste Agalev, passée ensuite à Spirit et désignée comme sénatrice cooptée SP.A–Spirit ; le conseiller communal Toon Wassenberg ; la conseillère communale et provinciale Greet Van Gool, commissaire du gouvernement fédéral en 2001-2003 (gouvernement Verhofstadt I) et ancienne députée fédérale ; la députée fédérale et conseillère communale, ancienne ministre fédérale, Monica De Coninck ; la députée européenne et conseillère communale, ancienne secrétaire d’État fédérale et ministre flamande, Kathleen Van Brempt ; et la députée flamande et conseillère communale Yasmine Kherbache, qui ferme la liste.

509 Le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever, président de la N-VA, député fédéral, ancien député flamand et sénateur de Communauté, tire la liste N-VA. Il précède la députée flamande et sénatrice Annick De Ridder, l’échevine Nabilla Ait Daoud, l’échevin Koen Kennis et l’échevin Fons Duchateau, qui est aussi président du CPAS. Le député fédéral Johan Klaps est 6e. Le député flamand Peter Wouters est 52e. La députée flamande Manuela Van Werde occupe l’antépénultième place ; l’échevin Ludo Van Campenhout, qui siégeait comme indépendant après avoir été élu sur la liste VLD–Vivant en 2006 et figurait sur la liste N-VA en 2012, est avant-dernier ; la vice-présidente du gouvernement flamand et conseillère communale Liesbeth Homans, ancienne députée flamande et sénatrice de Communauté et ancienne échevine et présidente du CPAS d’Anvers, ferme la liste.

510 Le vice-Premier ministre Kris Peeters (ancien ministre-président du gouvernement flamand et ancien ministre flamand) emmène la liste CD&V. Il précède l’échevine Caroline Bastiaens (2e) ainsi que la députée fédérale et ancienne sénatrice Nahima Lanjri (3e). Les conseillers communaux Galina Matushina et Patrick Janssen  [106] sont respectivement 8e et 9e. Le député flamand Orry Van de Wauwer ferme la liste. Le président du CD&V district d’Anvers Thomas Mees le précède.

511 Le député flamand et conseiller communal, ancien président du parti et ancien sénateur, Wouter Vanbesien, conduit la liste Groen devant Ikrame Kastit et le conseiller communal Joris Giebens. En fin de liste, on trouve Bart Staes, député européen, ancien député européen VU et ancien Spirit, Freya Piryns, conseillère communale et ancienne sénatrice, et Meyrem Almaci, présidente de Groen et députée fédérale, qui ferme la liste.

512 Comme en 2012, c’est le conseiller communal et député fédéral, ancien député flamand et ancien sénateur, Filip Dewinter, qui conduit la liste Vlaams Belang à Anvers. Il précède la conseillère communale, députée flamande et sénatrice et ancienne miss Belgique Anke Van dermeersch. Sam Van Rooy, porte-parole du parti, est en 3e position. Comme en 2012, c’est le député européen et conseiller communal, ancien député fédéral et ancien président du parti, Gerolf Annemans qui ferme la liste. Il est précédé par Bruno Valkeniers, conseiller communal et ancien président du parti, et par Hilde De Lobel, conseillère de district à Anvers, ancienne députée flamande et ancienne conseillère communale. Le conseiller communal et ancien porte-parole du parti, Wim Van Osselaer, figure à la 39e place.

513 Le secrétaire d’État fédéral et ancien député européen Philippe de Backer tire la liste Open VLD devant Erica Caluwaerts, avocate nouvelle venue en politique, Claude Marinower, seul échevin Open VLD dans le collège anversois et ancien député fédéral, et Willem-Frederik Schiltz, député flamand. La liste est poussée par deux nouveaux venus : Gerrie Kinsbergen, chirurgienne esthétique et fille de l’ancien gouverneur Dries Kinsbergen, et André Duval, ancien entrepreneur et publicitaire.

514 La liste PVDA est emmenée par le président du parti et conseiller communal Peter Mertens. Il précède deux autres conseillers communaux : Mie Branders et Mohamed Chebaa Amimou, tandis que le conseiller communal et ancien président de Médecine pour le peuple Dirk Van Duppen ferme la liste.

515 La liste Be.One est conduite par Karima Arektoute et fermée par Manolya Kizildag. Paars: Piraten+Volt a pour tête de liste Joris Van Vooren et est poussée par Michaëla Smit. La tête de liste D-SA est Morad Ramachi et le dernier candidat est Rachid Abourig. La liste satirique BDW (comme Bart De Wever) est créée et conduite par l’humoriste Geert Beullens et fermée par Manoe Frateur. La Burger lijst (littéralement Liste citoyenne) est emmenée par Leen Schelfhout et fermée par Rafaël Van Gogh. Jan Lippens, qui était, en 2000 et en 2006, tête de la liste Sex et, en 2012, de la liste Hart, est l’unique candidat de la liste USE en 2018.

516 Comme en 2012, neuf listes se présentent à Bruges (majorité sortante SP.A/CD&V), dont six sous un numéro régional et trois sous un numéro local. Six listes sont complètes avec 47 candidats : SP.A de Brugse Lijst, N-VA, CD&V, Groen, Vlaams Belang et Open VLD PLUS. Trois listes sont incomplètes : Doe Geweune (5 candidats), VL. Christen Partij (6 candidats) et PVDA (21 candidats). En 2012, neuf listes présentaient des candidats, parmi lesquelles six étaient complètes.

517Comme en 2012, c’est le bourgmestre de Bruges et député flamand, ancien ministre fédéral et flamand, ancien député fédéral, Renaat Landuyt qui tire la liste SP.A. Il précède la députée fédérale, présidente du conseil communal et ancienne échevine Annick Lambrecht, ainsi que les échevins Pablo Annys et Mieke Hoste. Les conseillers communaux Pascal Ennaert (7e), Mathijs Goderis (8e), Sandra Wintein (10e) et Marcel Goemaere (44e) sont disséminés sur la liste. Celle-ci est fermée par le catcheur Bernard Vandamme, suivi par les échevins Dolores David et Philip Pierins.

518La liste N-VA est tirée par le sénateur (et ancien sénateur CD&V) Pol Van den Driessche. Il précède la femme d’affaires nouvelle venue en politique Nele Caus et les conseillers communaux Geert Van Tieghem et Martine Bruggeman. Des conseillers communaux figurent également aux 7e, 9e, 11e et 12e places (Hugo De Bondt, Eric Lagrou, Patrick Daels et Noelia Sanchez Arjona). La liste est fermée par le conseiller communal Paul Desender et par la députée fédérale An Capoen.

519Comme en 2012, l’échevin et président du CPAS Dirk De Fauw conduit la liste CD&V devant les échevins Minou Esquenet (2e), Franky Demon (3e) et Hilde Decleer (5e), le conseiller communal Pieter Marechal occupant la 4e place. La liste est fermée par le membre du conseil de l’action sociale Jos Demarest et par le notaire et ancien conseiller communal Wouter Bossuyt.

520La liste Groen est tirée par un jeune de 19 ans, débutant en politique, Raf Reuse, qui précède l’avocate et présidente de la section locale du parti Marleen Ryelandt. La liste est poussée par la conseillère communale et ancienne échevine Charlotte Storme, tandis que les deux autres conseillers communaux écologistes sortants ne se présentent pas.

521C’est le député flamand Stefaan Sintobin qui conduit la liste Vlaams Belang, devant les anciens conseillers communaux An Braem et Yves Buysse. Le conseiller communal Arnold Bruynooghe est 4e. Agnes Bruyninckx-Vandenhoudt, ancienne députée flamande et ancienne conseillère communale, ferme la liste.

522 Mercedes Van Volcem, députée flamande et conseillère communale, ancienne échevine, conduit à nouveau la liste Open VLD, suivie par le conseiller communal Jasper Pillen, la députée flamande Ann Soete et deux conseillers communaux, Jean De Plancke et Sandrine De Crom. La liste est fermée par l’avocate Lutgarde (Lut) Wille, tête de liste LDD en 2012, et par l’ancien président du Conseil supérieur de la Justice (CSJ) Jean-Luc Cottyn.

523 Une liste fort incomplète (5 candidats) intitulée Doe Geweune est emmenée par Jan Werbrouck. La liste VL. Christen Partij, fort incomplète également (6 candidats), est conduite par Agnes Jonckheere ; en 2012, celle-ci tirait la liste VCD (Vrije Christen Democraten). A. Joncheere, ancienne présidente des FCD (Federale Christen Democraten), branche flamande des Chrétiens démocrates fédéraux (CDF), est présidente du Vlaamse Christen Partij (VCP) depuis 2014.

524 La tête de liste PVDA est Mieke Van Hoorde, fonctionnaire communale qui occupait la 2e place à l’élection de la Chambre en 2014 dans la circonscription de Bruges. Eduard Van Damme pousse la liste.

525 À Courtrai (majorité sortante Open VLD/N-VA/SP.A), huit listes sont en compétition. Cinq portent un numéro régional et sont complètes (41 candidats) : SP.A Kortrijk, N-VA, CD&V 4.0, Groen et Vlaams Belang. Deux listes ne portant pas un numéro régional sont complètes : Team Burgemeester et Kortrijk Vooruit, tandis que la liste PVDA+ est incomplète (29 candidats). En 2012, neuf listes présentaient des candidats, dont six complètes.

526 Philippe De Coene, échevin et président du CPAS de Courtrai, ancien député européen, fédéral et flamand, conduit, comme en 2012, la liste SP.A Kortrijk. Il est suivi par une nouvelle venue en politique, Nawal Maghroud, et par les échevins Bert Herrewyn et Axel Weydts. La députée flamande Tine Soens est 5e. Les conseillers communaux Sliman You-Ala et Marc Lemaître sont respectivement 38e et dernier. Entre les deux, figurent l’enseignante Hilde Overbergh et l’attaché parlementaire Mario Craeynest.

527 La liste N-VA est conduite par le député flamand Axel Ronse. On trouve derrière lui l’échevine Kelly Detavernier et le président du conseil communal Piet Lombaerts. En 4e position figure Maarten Seynaeve ; ce conseiller communal avait été élu sur la liste Vlaams Belang en 2012 et siège comme indépendant. Il est suivi par la conseillère communale Liesbet Maddens (5e) et par l’échevine An Vandersteen (8e). La liste est poussée par l’échevin et ancien président de l’UNIZO Courtrai Rudolf Scherpereel.

528 La conseillère communale Hannelore Vanhoenacker emmène la liste CD&V devant le député fédéral et conseiller communal Roel Deseyn. Six autres conseillers communaux les suivent aux 3e, 5e, 6e, 7e, 9e et 10e places ; deux occupent les 29e et 30e positions. Enfin, deux autres encore ferment la liste : Carol Leleu et Stefaan De Clerck, qui fut bourgmestre, ministre, président du CVP, député fédéral et député flamand, et est actuellement président du conseil d’administration de Proximus.

529 La liste Groen est conduite et poussée par deux conseillers communaux, respectivement David Wemel (qui a remplacé Cathy Matthieu en 2017) et le député flamand Bart Caron. La juriste d’origine biélorusse Alexandra Gjiurova est 2e, le conseiller communal Matti Vandemaele est 3e, et les anciens conseillers communaux Cathy Matthieu et Philippe Avijn suivent aux 4e et 5e places.

530 Le Vlaams Belang ne dispose d’aucun conseiller communal à Courtrai à la fin de la mandature 2012-2018. Sa liste est emmenée par Wouter Vermeersch, ancien secrétaire politique de la LDD, et par Carmen Ryheul, administratrice de l’asbl Feest in Kortijk. Jan Deweer, un enseignant pensionné, ferme la liste.

531 Le bourgmestre de Courtai et député fédéral Vincent Van Quickenborne, ancien vice-Premier ministre et ancien secrétaire d’État fédéral, ancien sénateur VU, emmène la liste Team Burgemeester. Il précède Ruth Vandenberghe, ancienne collaboratrice de Stefaan De Clerck (CVP) quand il était ministre fédéral de la Justice et de l’ancien bourgmestre CVP Emmanuel de Bethune. Les échevins Wout Maddens et Arne Vandendriessche suivent. Quatre conseillers communaux sont placés entre la 4e et la 10e places. La liste est poussée par Frank Vierstraete et par l’ancien échevin Koen Byttebier.

532 La liste Kortrijk Vooruit est conduite par Dirk Dupont, ancien président de l’UNIZO et candidat en 2012 sur la liste Open VLD, et par Dominique Vanbossele, ex-N-VA, membre du conseil de l’action sociale. La conseillère communale élue sur la liste N-VA, mais siégeant comme indépendante, Catherine Waelkens pousse la liste. Elle suit Geo Verstichel, fondateur de la liste avec Marnik De Bruyne (15e), tous deux anciens de la N-VA.

533 La liste PVDA, qui compte 29 candidats, est conduite par Jouwe Vanhoutteghem, président de la section courtraisienne du PTB et ancien vice-président de COMAC, le mouvement des étudiants du PTB, et par Heidi Walgraeve, militante syndicale. La liste est fermée par Filip Desmet, président du PTB de Flandre occidentale, qui était tête de liste en 2012.

534 Les élections communales à Gand (majorité sortante SP.A–Groen/Open VLD) mettent en présence treize listes (contre onze, dont sept complètes, en 2012). Cinq se présentent sous un numéro régional et sont complètes (53 candidats  [107]) : SP.A–Groen, N-VA, CD&V, Vlaams Belang et Open VLD. Huit listes se présentent sous un numéro local. Une d’entre elles est complète (PVDA), les sept autres incomplètes : Duw.Gent (28 candidats), MRP (5 candidats), Spiegel Partij (14 candidats), Be-One (25 candidats), Gentse Burgers (26 candidats), VMC (19 candidats) et Piss-off (6 candidats).

535 C’est l’échevin et président du CPAS Ruddy Coddens (SP.A) qui est en tête de la liste de cartel SP.A–Groen, devant l’échevine Elke Decruynaere (Groen) et l’échevin Resul Tapmaz (SP.A). De la 2e à la 50e place, l’alternance est telle qu’un candidat Groen précède deux candidats SP.A. Ainsi, la conseillère communale Astrid De Bruycker (SP.A, 4e) est suivie par l’échevin et ancien député flamand Filip Watteeuw (Groen, 5e), l’échevine Annelies Storms (SP.A, 6e), l’échevin Sven Taeldeman (SP.A, 7e) et l’échevine Tine Heyse (Groen, 8e). En fin de liste, on trouve la députée fédérale Karin Temmerman (SP.A, 49e), Yves De Moor (Groen, 50e), l’échevine Martine De Regge (SP.A, 51e), la députée fédérale Evita Willaert (Groen, 52e) et le bourgmestre Daniel Termont qui ferme la liste (SP.A, 53e). La députée flamande et conseillère communale, ancienne ministre flamande, ancienne députée fédérale et flamande, ancienne (vice-Première) ministre fédérale, Freya Van den Bossche (SP.A) ne se présente pas. Il en va de même pour la députée flamande et conseillère communale Fatma Pehlivan (SP.A).

536 Bien qu’initialement pressenti pour tirer la liste N-VA comme en 2012, le président de la Chambre Siegfried Bracke ne figure pas sur la liste et la députée flamande et conseillère communale Elke Sleurs, ancienne secrétaire d’État fédérale et sénatrice, qui devait lui succéder, se trouve à la dernière place. C’est finalement la députée européenne Anneleen Van Bossuyt qui emmène la liste, devant les conseillers communaux Gert Robert et Sandra Van Renterghem. Avant E. Sleurs, qui pousse donc la liste, figurent la députée européenne et ancienne députée flamande, sénatrice et conseillère communale Helga Stevens, précédée par Annick Michem, membre du conseil de l’action sociale, par Matthias Storme, professeur aux universités de Louvain et d’Anvers et actif dans les organisations du mouvement flamand, et par le député fédéral Peter Dedecker.

537 La liste CD&V est conduite par Mieke Van Hecke, ancienne députée flamande et ancienne directrice générale du secrétariat de l’enseignement catholique flamand (Vlaams Secretariaat van het Katholiek Onderwijs, VSKO). Veli Yüksel, député fédéral et ancien député flamand et ancien journaliste à la VRT, occupe la 2e place devant Stijn De Roo, secrétaire provincial du Boerenbond, et Isabelle Heyndrickx, présidente de la section gantoise du CD&V. Le conseiller communal Jef Van Pée est 5e, tandis que la liste est fermée par le journaliste Paul Goossens, conseiller communal, et par Filip Van Laecke, également conseiller communal.

538 L’ancien député flamand et actuel conseiller communal Johan Deckmyn emmène la liste Vlaams Belang, suivi par une nouvelle venue en politique, Adeline Blancquaert, et par le conseiller communal Gabi De Boever. Le conseiller communal Wis Versyp ferme la liste ; il suit l’ancien conseiller communal et provincial Guy Schouls.

539 Comme en 2012, c’est le premier échevin et député flamand, ancien député fédéral, Mathias De Clerq qui emmène la liste Open VLD, devant l’échevine Sofie Bracke et l’échevin Christophe Peeters. Les 4e et 5e places sont occupées par deux conseillers communaux : Stephanie D’Hose et Sami Souguir. Guy Verhofstadt, ministre d’État, député européen, ancien (Premier) ministre, ancien député fédéral et sénateur, ancien président du PVV et du VLD, ferme la liste. Il est précédé par Martine Verhoeve, députée provinciale et conseillère communale.

540 La liste PVDA+ (complète) est conduite, comme en 2006 et en 2012, par Tom Demeester, spécialiste en énergie du parti. Elle est fermée par Lydie Neufcourt, responsable des membres, de l’élargissement du parti et des ressources humaines.

541 La liste Duw.Gent est conduite par Ann Van Gysel et fermée par Jimmy Van de Putte ; Dirk Valvekens, qui était tête de liste Lijstlijst en 2012, est avant-dernier. La liste MRP (Multiculturele Recht Partij) est tirée par Murat Köylü et poussée par Batuhan Öztorun. La liste Spiegel partij est emmenée par Reza Mahrban Moqadam et fermée par Rahma Tazur. L’ancienne sénatrice et conseillère communale Groen Meryem Kaçar conduit la liste Be-One, tandis que Dries Lesage, professeur à l’UGent, est dernier candidat. La liste Gentse Burgers est tirée par Chico D’Haese et fermée par Julie Paul. La liste VMC (Vlaams Multicultureel Collectief) est emmenée par Hamit Kokur et fermée par Ünsal Bulgurcuoglu. Enfin, la liste Piss-off est tirée par Ashley Vandekerckhove et poussée par Fatemeh Bashar.

542 Six des huit listes déposées à Genk (majorité CD&V/Pro Genk (SP.A–Groen)) sont complètes (39 candidats). Deux disposent d’un numéro régional (N-VA et CD&V) ; les quatre autres (Open Genk, PVDA, Genk Anders et PROGenk) ont un numéro local. Les listes Groen (20 candidats) et Vlaams Belang (21 candidats) portent un numéro national et sont incomplètes. En 2012, sept listes étaient en compétition, parmi lesquelles six complètes.

543 La liste N-VA est conduite par la secrétaire d’État et ancienne députée fédérale et ancienne présidente du district d’Anvers Zuhal Demir. Elle précède Jos Lantmeeters, député flamand et conseiller communal, Jasper Olaerts, manager de C-Mine Crib (incubateur dans le domaine de l’économie créative), et la conseillère communale Marleen Vrancken. Le conseiller communal Kamiel Bollen est 35e. La liste est fermée par un commerçant, Jan Bergmans, lui-même précédé par une kinésithérapeute, Sonja Roex.

544 Comme en 2012, c’est le bourgmestre Wim Dries qui emmène la liste CD&V. Les 2e et 3e places sont occupées par des nouveaux venus en politique : Nawal Farih et Karel Kriekemans. Les échevins et président du CPAS qui se représentent à l’élection sont disséminés sur la liste aux 4e, 8e, 14e, 21e, 34e et 38e places. Jo Vandeurzen, ministre flamand, ancien (vice-Premier) ministre fédéral, ancien député fédéral, ancien président du CD&V, occupe la dernière place.

545 Une liste Groen est déposée en 2018 alors que, lors des élections précédentes, le parti écologiste formait une liste avec le SP.A (ProGenk). La liste, incomplète, est conduite par la conseillère communale Kristien Kempeneers et par l’agriculteur biologique Souliman Diraä. Elle est fermée par la doctoresse Lieve Vinck, laquelle est précédée par une candidate d’origine bulgare, Miglena Popova.

546 Comme en 2006 et en 2012, la liste Vlaams Belang (incomplète) est conduite par Chris Janssens, député flamand et conseiller communal. Il est suivi par Anna Boey et Ivo Schoonheere, membre du conseil de l’action sociale. La liste est fermée par Hendrik Kwiatkowski.

547 La liste Open Genk est emmenée par Jan Boots, gestionnaire de société, tandis que la seule conseillère communale Open VLD, Vanessa Cludts, est 2e. La liste est poussée par Edith Bijnens, ancienne présidente de la section Open VLD de Genk et ancienne conseillère provinciale.

548 La liste PVDA+ (complète) est emmenée par Gaby Colebunders, délégué syndical FGTB puis CSC. La liste est poussée par Harrie Dewitte, médecin pensionné de Médecine pour le peuple et ancien conseiller communal, qui était tête de liste en 2006 et 2012. Stany Nimmegeers, ancien président provincial du parti, est 29e.

549 La liste Genk Anders est conduite, comme en 2012, par Jimmy Wenmeekers, ancien conseiller communal élu sur une liste Vlaams Belang qui a quitté ce parti avant les élections de 2012 parce qu’il n’était pas satisfait de la composition de la liste. Son grand-père, René Wenmeekers, est le fondateur de la section de Genk du Vlaams Belang. La liste est fermée par David Krotosik.

550 La liste PROGenk, constituée par le SP.A et des indépendants, ne compte plus de candidats Groen, ce parti ayant créé sa propre liste (cf. supra). Le premier échevin Angelo Bruno tire la liste, devant la députée fédérale SP.A Meryame Kitir et Yilmaz Kurtal. Des conseillers communaux figurent aux 4e, 13e, 14e et 27e places. L’échevin Gianni Cacciatore ferme la liste.

551 À Hasselt (majorité sortante : Helemaal Hasselt (SP.A–Groen)/CD&V), six listes se présentent aux élections communales de 2018 : trois complètes (41 candidats) sous un numéro régional (N-VA, CD&V et Open VLD), deux complètes sous un numéro local (PVDA et Rood Groen + Hasselt) et une incomplète à numéro régional (Vlaams Belang, 23 candidats). En 212, six listes, dont cinq complètes, concouraient.

552 Comme en 2012, la liste N-VA est conduite par Steven Vandeput, conseiller communal et ministre fédéral, ancien député fédéral et ancien président provincial du parti, devant Lies Jans, conseillère communale et députée flamande, ancienne sénatrice, et Rik Dehollogne, conseiller communal. D’autres conseillers communaux figurent aux 5e, 6e, 7e, 10e places, ainsi qu’en avant-dernière et dernière positions (Marc Collett et Guido Fissette).

553La bourgmestre Nadja Vananroye est en tête de la liste CD&V, tandis que trois échevins, Tom Vandeput, Karolien Mondelaers et Gerald Corthouts, la suivent aux 2e, 3e et 4e places. Des conseillers communaux figurent aux 7e, 8e et 14e places, tandis que le député européen et conseiller communal Ivo Belet pousse la liste. Mia Severy, présidente provinciale des seniors du CD&V, est avant-dernière.

554C’est le président de la section Vlaams Belang de Hasselt, Frank Troosters, qui conduit la liste (incomplète) du parti d’extrême droite. Il précède un ancien conseiller communal, José Claes, tandis que le conseiller provincial Koen Ooms pousse la liste.

555 La liste Open VLD est tirée par Hans Simlilon, qui précède la conseillère communale et ancienne échevine Laurence Libert et Philip De Hollogne, ancien journaliste et présentateur à TV Limburg. Les conseillers communaux Jean Lambrecks et Eric Jorissen ferment la liste.

556 Il n’y avait pas de liste PVDA à Hasselt en 2006 ni en 2012. En 2018, une liste complète est déposée. Elle est tirée par Kim De Witte, spécialiste des pensions au sein du parti, et poussée par une enseignante, Bieke Jansen.

557 En 2006, le SP.A et Groen! s’étaient présentés ensemble avec des candidats indépendants sur une liste Pro-Hasselt. En 2012, la liste a pris le nom de Helemaal Hasselt, sorte de liste de la bourgmestre Hilde Claes (fille du ministre d’État, ancien secrétaire général de l’OTAN, ancien (vice-Premier) ministre fédéral, ancien député fédéral, Willy Claes) associant SP.A, Groen et des indépendants. En 2018, cette liste devient Rood Groen + Hasselt. Celle-ci est conduite par Marc Schepers, devant deux échevins : Brigitte Smets et Joost Venken, et deux conseillers communaux, Derya Erdogan et Rob Beenders. Deux échevins se trouvent aux 8e et 9e places. En fin de liste, deux conseillers communaux, Frank Vandenhoudt et Brigitte Grosemans, précèdent l’échevin Michel Froidmont.

558 Pour l’élection à Louvain (majorité sortante SP.A/CD&V), huit listes se présentent, dont cinq complètes (47 candidats  [108]) qui portent un numéro régional (SP.A, N-VA, CD&V, Groen et Open VLD) et une complète à numéro local (PVDA), tandis que les deux autres listes sont incomplètes : Vlaams Belang, qui dispose d’un numéro régional (23 candidats), et Liever Leuven (7 candidats). En 2012, neuf listes, parmi lesquelles cinq complètes, participaient à l’élection.

559 Bourgmestre, ministre d’État, ancien (vice-Premier) ministre, ancien député fédéral et sénateur et ancien président du SP, Louis Tobback ne conduit plus la liste SP.A à Louvain ; il en occupe la dernière place. C’est l’échevin Mohamed Ridouani qui est tête de liste. Il précède l’échevine Bieke Verlinden, le député flamand, ancien ministre fédéral, ancien député fédéral et ancien président du SP.A, Bruno Tobback, fils du bourgmestre actuel, l’échevine Denise Vandevoort et deux conseillers communaux. Aux quatre dernières places, on trouve deux échevins, Myriam Fannes et Dirk Robbeets, la secrétaire générale du Parti socialiste européen (PSE) Marije Laffeber et le bourgmestre L. Tobback, déjà cité.

560 C’est le député flamand Lorin Parys qui emmène la liste N-VA. Il précède Katrien Houtmeyers, nouvelle venue en politique, dirigeante d’un groupe de communication, et le conseiller communal Zeger Debyser. D’autres conseillers communaux sont disséminés sur la liste, deux d’entre eux la fermant : Griet Valgaeren et Tine Eerlingen, ancienne députée flamande.

561 Comme en 2006 et en 2012, c’est le premier échevin, ancien député fédéral et ancien secrétaire d’État fédéral, Carl Devlies, qui ouvre la liste CD&V. Il précède la conseillère communale Els Van Hoof, l’échevin Dirk Vansina, une nouvelle venue en politique, assistante à la KULeuven, Liesbeth Vandermeeren, et l’échevin et président du CPAS Herwig Beckers. En fin de liste, figurent Christiane Vanautgaerden-Vanneck, conseillère communale, Ruben Geleyns, vice-président des Jong CD&V de Louvain, et Karin Brouwers, conseillère communale, députée flamande et sénatrice.

562 Quatre conseillers communaux figurent parmi les cinq premiers candidats de la liste Groen : David Dessers, Lies Corneillie, Thomas Van Oppens aux trois premières places et Toon Toelen, ancien conseiller provincial, à la cinquième. En quatrième position, on trouve Eva Platteau, chercheuse à la faculté des sciences sociales de la KULeuven spécialisée dans les questions de gouvernance. Magda Aelvoet, ministre d’État, ancienne sénatrice et députée européenne, ancienne ministre fédérale et ancienne conseillère communale, est en antépénultième position, et la conseillère communale, cheffe de groupe, Fatiha Dahmani, dernière.

563 Comme en 2006 et en 2012, le seul conseiller communal Vlaams Belang à Louvain, et ancien député fédéral, Hagen Goyvaerts conduit la liste (incomplète) de son parti. Tammara Van Biesen est en deuxième position, tandis que la liste est fermée par Anne-Marie Goethals et Jan Meulepas, coordinateur régional du parti.

564 La liste Open VLD est menée par le conseiller communal, député flamand et sénateur, ancien ministre et ancien député fédéral, Rik Daems. Celui-ci précède la styliste Lien Degol et l’avocat Edwin Bellis. Le conseiller communal Luc Ponsaerts pousse la liste ; il est précédé par Myriam Parys, conseillère au cabinet du vice-président du gouvernement flamand Bart Tommelein.

565 La liste Liever Leuven, qui ne comprend que 7 candidats, est conduite par Laurent Goethals et fermée par Tom Gay.

566 La tête de liste PVDA est Line De Witte, chercheuse à la KULeuven, tandis que Tine Van Rompuy, sœur de l’ancien président permanent du Conseil européen et ancien Premier ministre, Herman Van Rompuy (CD&V), et du député fédéral Eric Van Rompuy (CD&V), ferme la liste, derrière Wout Lootens, travailleur social.

567 À Malines (majorité sortante Open VLD–Groen–m+/N-VA/CD&V), huit listes sont en compétition, dont quatre sous un numéro régional. Six listes sont complètes, avec 43 candidats : SP.A, N-VA, CD&V et Vlaams Belang, ainsi que PVDA et VLD–Groen–m+ qui ne disposent pas d’un numéro régional. Deux listes sont incomplètes : Be.One (4 candidats) et VolksLiga (3 candidats). En 2012, sept listes participaient à l’élection, parmi lesquelles cinq complètes.

568 La liste SP.A est, comme en 2006 et en 2012, emmenée par Caroline Gennez, députée flamande et conseillère communale, ancienne députée fédérale et sénatrice, ancienne présidente du SP.A. Elle précède Thijs Verbeurgt, président du SP.A Malines, Farid Bennasser, conseiller communal, et Sophie Bollen, membre du conseil de l’action sociale.

569 La liste N-VA est emmenée par la conseillère communale Freya Perdaens, assistante parlementaire au Parlement flamand, devant l’échevin et député flamand Marc Hendrickx. Trois conseillers communaux occupent de la 4e à la 6e places, une la 9e et un autre la 41e. La liste est poussée par l’échevine Kathleen Den Roover et par le ministre fédéral et ancien député européen Johan Van Overtveldt.

570 En tête de la liste CD&V se trouve Wim Soons, président des Jong CD&V, devant Zohra Hadnan, une nouvelle venue en politique, et l’échevin Stefaan Deleus. Deux conseillers communaux, Hamid Riffi et Magda Van Loon, sont aux 40e et 41e places. Ils précèdent Bert Leysen, nouveau venu en politique, et Bart De Nijn, ancien sénateur et échevin N-VA sous la dernière mandature (il a quitté le parti en juin 2018 en raison de son désaccord avec la composition de la liste et avec la conception de la campagne électorale de la N-VA).

571 Comme en 2006 et en 2012, la liste Vlaams Belang est conduite par Frank Creyelman, conseiller communal, ancien député flamand et ancien sénateur coopté, qui précède la conseillère communale Catherine François. Le troisième conseiller communal VB et président de la section de Malines du parti, Hans Keldermans, pousse la liste.

572 Comme en 2012, l’acteur Dirk Tuypens est tête de liste PVDA, tandis que Tjhoi Ng, ancien journaliste à la VRT, la pousse.

573 La liste Be.One est conduite par Hakim Boutkabout et est fermée par Ilham Cheikh.

574 Une liste de cartel VLD–Groen–m+, associant deux composantes – Open VLD et Groen – déjà en cartel lors des deux scrutins communaux précédents, est conduite par le bourgmestre sortant, Bart Somers, qui est également député flamand, ancien ministre-président du gouvernement flamand, ancien député fédéral et ancien président du VLD. Gabriella De Francesco (Groen), coordinatrice opérationnelle à l’accueil des réfugiés à la Ville, est en 2e position sur une liste qui compte quatre échevins : Greet Geypen (3e), Marina De Bie (Groen, 5e), Koen Anciaux (également président du CPAS comme sous la mandature précédente, 6e) et Björn Siffer (Groen, 8e), qui a été chef du groupe SP.A du conseil communal dans le passé. Comme en 2012, la liste est fermée par Kristof Calvo, député fédéral Groen. Celui-ci est précédé par Bert Delanoeije et par l’actrice et présentatrice Tine Van den Brande (candidate indépendante sur la liste SP.A en 2012), tous deux conseillers communaux élus sur la liste SP.A en 2012, passés à Groen en avril 2018.

575 Une liste ne comportant que trois candidats, se présentant sous la dénomination VolksLiga, est conduite par Henning Van Duffel, ancien président des jeunes N-VA de Malines qui a été exclu de la section du parti.

576 Dix listes présentent des candidats à Ostende (majorité sortante SP.A/Open VLD/CD&V), parmi lesquelles sept sont complètes (41 candidats). Cinq d’entre elles portent un numéro régional : N-VA, CD&V, Groen, Vlaams Belang et Open VLD. Deux autres listes complètes portent un numéro local : OK et Stadslijst. La liste PVDA compte 23 candidats, la liste Recht voor Zee 23 également et la liste DeOostendenaar 4. En 2012, neuf listes participaient à l’élection, parmi lesquelles sept étaient complètes.

577 La liste N-VA est tirée par le conseiller communal et député flamand Björn Anseeuw. Dix des onze conseillers communaux N-VA sont sur la liste, dont Charlotte Verkeyn (2e), Steven Nagels (3e) et Maxim Donck (4e). Les autres figurent aux 8e, 9e, 14e, 39e, 40e ainsi qu’à la 41e et dernière place. Manu Beuselinck qui l’occupe est un ancien député fédéral. La onzième conseillère communale N-VA, Natacha Waldmann, a quitté le parti et est en deuxième position sur la liste Groen.

578 Les deux échevins, Krista Claeys, ancienne présidente de la section locale du parti et fille de l’ancien député fédéral Dries Claeys, et Bart Plasschaert, ainsi que la conseillère communale An Casteleyn, ouvrent la liste CD&V. Celle-ci est poussée par Johan Verstreken, député flamand et sénateur, ancien échevin ; il est précédé par Rudy Benthein, ancien conseiller communal et entraîneur de football.

579 Comme en 2006 et en 2012, la liste Groen est emmenée par le conseiller communal et député fédéral Wouter De Vriendt. Celui-ci précède la conseillère communale Natacha Waldmann, ancienne présidente de la section Groen d’Ostende. La liste est fermée par Sofie Cloet, conseillère communale, et par Yves Miroir, conseiller communal élu sur la liste SP.A, qu’il a quitté en février 2018 (il a été échevin SP.A pendant 18 ans, mais n’a pas été reconduit en 2012).

580 La liste Vlaams Belang est emmenée par deux conseillers communaux : Christian Verougstraete, ancien député flamand, et Katty Tournoij. Le conseiller communal Patrick De Vyt, président de la section ostendaise du parti, ferme la liste comme en 2012.

581 C’est le conseiller communal et vice-président du gouvernement flamand, ancien échevin, ancien secrétaire d’État fédéral, ancien député flamand, député fédéral et sénateur, Bart Tommelein (ex-VU), qui est en tête de la liste Open VLD, devant la conseillère communale Sabine Friederichs, l’échevin Kurt Claeys et la présidente du conseil communal Hina Bhatti. L’échevine Martine Lesaffre ferme la liste ; elle est précédée par le président de la section locale de l’Open VLD, Jean Surmont.

582 Une liste OK (pour Oostende Koningin) est déposée et est complète. À sa tête, Hendrik Wallijn, ancien président de la N-VA d’Ostende qui a quitté le parti en mars 2018. Pour la fermer, son épouse, Sofie Defever, membre N-VA du conseil de l’action sociale qui termine son mandat comme indépendante.

583 Le bourgmestre d’Ostende et ministre d’État, ancien (vice-Premier) ministre fédéral, ancien député fédéral et sénateur, ancien président du SP.A, Johan Vande Lanotte conduit la liste Stadslijst devant l’échevine et présidente du CPAS Vanessa Vens et l’échevin Tom Germonpré. L’échevine Nancy Bourgoignie est 6e et l’échevin Arne Deblauwe 8e. Le conseiller communal, président du SP.A et député flamand, ancien secrétaire d’État fédéral et ancien sénateur John Crombez est 29e. La liste est poussée par l’échevin et ancien bourgmestre Jean Vandecasteele.

584 Il n’y avait pas de liste PVDA à Ostende en 2012. En 2018, le parti dépose une liste incomplète conduite par une enseignante, Ilona Vandenberghe, et fermée par Betty Vanhee, ancienne enseignante de 80 ans.

585 Une nouvelle liste, incomplète, participe à l’élection : Recht door Zee (« Droit au but »). La tête de liste a été désignée par tirage au sort. Il s’agit de Dirk tytgat (70 ans), père de la candidate Open VLD Antje tytgat. La liste est poussée par Raf De Boever, ancien conseiller communal élu d’abord sur une liste Agalev ensuite sur une liste Demo.

586Une dernière liste, DeOostendenaar, ne compte que quatre candidats. La tête de liste est René Wyffels.

587À Roulers (majorité sortante CD&V/SP.A/Groen), six listes se disputent les 39 mandats  [109] de conseiller communal. Toutes sont complètes et se présentent sous un numéro national : SP.A &de vernieuwers, N-VA, CD&V, Groen, Vlaams Belang et Open VLD. En 2012, sept listes étaient en compétition, dont six complètes.

588 La députée flamande et première échevine Michèle Hostekint conduit la liste SP.A &de vernieuwers. Le second échevin socialiste, Henk Kindt, est 2e. La liste est fermée par Gerdi Casier, conseiller communal, précédé par un nouveau venu en politique, Alain Verhelst. Les deux autres conseillers communaux ne se présentent pas.

589 La liste N-VA est tirée par le président de la section du parti de Roulers, Bart Delaere, qui précède cinq conseillers communaux : Lieve Lombaert, Frederik Declercq, Justine Pillaert, Bart De Meulenaer et Siska Rommel. Des conseillers communaux figurent également aux 11e, 13e et 14e places, tandis que le conseiller communal et député fédéral Brecht Vermeulen pousse la liste. En avant-dernière position, figure Dieter Carron qui provient d’une famille libérale : sa sœur était jusqu’il y a peu conseillère communale Open VLD et son père membre du conseil de l’action sociale, également Open VLD.

590 C’est le bourgmestre Kris Declecq qui emmène la liste CD&V, devant Astrid Deceuninck, enseignante nouvelle venue en politique. Le député européen Tom Vandenkendelaere occupe la 3e place. L’échevine et députée fédérale Nathalie Muylle est 4e, l’échevin José Debels 5e, le président du CPAS Bart Wenes 6e et l’échevin Dirk Lievens 7e, tandis que la présidente du conseil communal Ria Vanzieleghem est 13e. Comme en 2012, l’échevine et députée flamande Griet Coppé occupe la dernière place, derrière l’échevin Marc Vanwalleghem.

591 Comme en 2012, la liste Groen est emmenée par l’échevin Filiep Bouckenooghe, les deux conseillers communaux figurant en 3e place (Steven Dewitte) et en 39e et dernière position (Leen Sercu). En 2e, se trouve Deniza Miftari, récemment devenue présidente des Jong Groen de Roulers.

592 Les trois conseillers communaux Vlaams Belang sont candidats en 2018 : Immanuel De Reuse conduit la liste, Cyriel Ameye est 3e et Philippe Deforche est 39e et dernier. La 2e candidate, Tina Feys, est une laborantine nouvelle venue en politique.

593 Aucun des deux conseillers communaux Open VLD ne figure sur la liste. Celle-ci est conduite par Piet Delrue, président de la section de Roulers du parti. Il est suivi par Josephine Vintioen, présidente des Jeunes VLD de Roulers. Belinda Eelbode, ancienne présidente du conseil culturel de Roulers, ferme la liste.

594 Sept des huit listes déposées à Saint-Nicolas (majorité sortante N-VA/SP.A–Groen) sont complètes (41 candidats). Six d’entre elles portent un numéro régional : SP.A, N-VA, CD&V, Groen, Vlaams Belang et Open VLD Zuurstof, tandis que le PVDA porte un numéro local. Une liste est incomplète : Be.One (7 candidats). En 2012, dix listes se présentaient, dont sept complètes.

595 Comme en 2012, la première échevine et ancienne bourgmestre de Saint-Nicolas, Christel Geerts, tire la liste SP.A. Les autres échevins sont 35e (Gaspard Van Peteghem) et avant-dernière (Mike Nachtergael, également présidente du CPAS). En 2e position figure un nouveau venu en politique, Steve Vonck. Les conseillers communaux se trouvent sur la liste : Kris Van Der Coelden (3e), Hasan Bilici (5e) et Ilse Bats (présidente du conseil communal, 15e). C’est le député permanent Peter Hertog qui pousse la liste.

596 La liste N-VA est tirée par le bourgmestre et ancien député flamand Lieven Dehandschutter. Celui-ci précède trois échevins : Marijke Henne, Peter Buysrogge et Carl Hanssens. Lesquels sont suivis par 8 conseillers communaux et une membre du conseil de l’action sociale. C’est l’échevine Annemie Charlier qui pousse la liste. Elle suit Theo Verschueren, ancien cycliste professionnel.

597 La liste CD&V est emmenée par Johan Uytdenhouwen, juriste et chef de groupe au conseil de l’action sociale, et par Lore Baeten, nouvelle venue en politique, fille de la conseillère communale et ancienne échevine et ancienne députée fédérale Lieve Van Daele. Trois conseillers communaux figurent aux 5e, 7e et 11e places. La conseillère communale et ancienne députée fédérale Lieve Van Daele, citée ci-dessus, est avant-dernière sur cette liste que pousse le conseiller communal et député flamand, ancien sénateur et ancien échevin, Jos De Meyer.

598 Deux échevins occupent la tête de la liste Groen : Sofie Heyrman précède Wout De Meester. Des conseillers communaux figurent aux 4e, 6e et 8e places. La liste est poussée par Tim De Roeck, le président de la section locale de Groen. Il est précédé par le vice-président de la section, Niels Blomme.

599 Comme en 2012, le conseiller communal et ancien député flamand Frans Wymeersch conduit la liste Vlaams Belang. Condamné en juin 2012 pour incitation à la haine raciale et déchu de ses droits civils et politiques, il avait interjeté appel et était éligible. Entre-temps, il a été acquitté en appel et est à nouveau candidat. Anneke Luyckx est 2e devant deux conseillers communaux, Femke Pieters et Roland Pannecoucke, le conseiller communal Jan Snellings étant 6e. En fin de liste, on trouve un conseiller communal, Piet De Cock, et un ancien échevin VU, tête de liste SNAB (Sint-Niklaas Anders Besturen) en 2012, Marc Huys.

600 La liste Open VLD Zuurstof (« Oxygène ») est menée comme en 2012 par la députée fédérale et conseillère communale Ine Somers. Celle-ci précède Karel Noppe, président des Jeunes VLD de Saint-Nicolas, et Serge Van den Neucker, secrétaire politique de la section du parti de Saint-Nicolas. Ronny Suy, conseiller communal, ferme la liste. Il est précédé par Sylvia Van Meirvenne, conseillère provinciale.

601 La tête de liste PVDA+ est Jef Maes, porte-parole du PVDA de Saint-Nicolas. En dernière position figure Jan Vandeputte, délégué syndical CGSP, qui était tête de liste en 2012.

602 La liste Be.One, fort incomplète (7 candidats), est conduite par Ali Alci, conseiller communal Groen, élu sur la liste SP.A–Groen en 2012. Hülya Köroglu pousse la liste.

6. Les élections provinciales en Wallonie

603Les élections provinciales du 14 octobre 2018 se déroulent dans les cinq provinces que compte la Wallonie, à savoir les provinces de Brabant wallon, de Hainaut, de Liège, de Luxembourg et de Namur  [110].

604Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, l’ancien vocable de « députation permanente » et de « députés permanents » est remplacé par les dénominations de « collège provincial » et de « député provincial » en Wallonie  [111].

605 En Wallonie, le nombre de conseillers provinciaux à élire est de 223 (à savoir 37 dans les provinces de Brabant wallon, de Luxembourg et de Namur, et 56 dans celles de Hainaut et de Liège) et le nombre de postes de député provincial à pourvoir est de 22 (4 dans les provinces de Brabant wallon, de Luxembourg et de Namur, et 5 dans celles de Hainaut et de Liège).

606 Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, tout collège provincial wallon doit comprendre des personnes de sexe différent  [112]. À partir des élections provinciales du 14 octobre 2018, tout collège électoral wallon devra en outre compter au minimum un tiers de membres du même sexe ; toutefois, une dérogation sera possible dans le cas où les groupes politiques liés par le pacte de majorité provincial ne comprendraient pas de membres d’un des sexes en nombre suffisant  [113].

607 Dans ce chapitre, nous procédons en cinq temps. Primo, nous rappelons les points saillants des résultats et lendemains des élections provinciales du 14 octobre 2012  [114], et indiquons les éventuels changements importants survenus au cours de la mandature 2012-2018. Secundo, nous faisons le point sur la présence des femmes dans les organes provinciaux lors de cette même mandature. Tertio, les élections provinciales livrant une photographie instructive du paysage électoral en Wallonie, nous comparons les résultats engrangés par les listes en présence lors des deux derniers scrutins provinciaux (8 octobre 2006 et 14 octobre 2012) avec ceux qu’elles ont enregistrés lors de cinq autres élections récentes  [115], à savoir le scrutin fédéral du 10 juin 2007, le scrutin régional du 7 juin 2009, le scrutin fédéral du 13 juin 2010, le scrutin fédéral du 25 mai 2014 et le scrutin régional du même jour. Quarto, nous présentons les listes déposées en vue des élections provinciales du 14 octobre 2018. Quinto et enfin, nous procédons de même pour les principaux candidats en lice.

6.1. Le poids relatif des principaux partis à l’issue du scrutin du 14 octobre 2012

608Lors des élections du 14 octobre 2012, le PS et le MR ont chacun décroché la place de premier parti dans deux provinces wallonnes : respectivement celles de Hainaut et de Liège pour le PS, et celles de Brabant wallon et de Namur pour le MR. Quant à la province de Luxembourg, elle a vu le CDH arriver en tête. La situation est donc identique à celle enregistrée six ans plus tôt, hormis en province de Namur (où le MR a ravi la première place au PS).

609 À l’échelle de la Wallonie, le PS a récolté 32,0 % des voix valablement émises lors des élections provinciales d’octobre 2012 (soit – 0,3 % par rapport à 2006) ; le MR en a recueilli 27,7 % (+ 0,4 %) ; le CDH en a obtenu 17,0 % (– 2,0 %) ; Écolo en a reçu 13,2 % (+ 0,8 %) ; et le PTB et les FDF ont récolté les suffrages de respectivement 2,8 % (+ 2,0 %) et 2,4 % des électeurs.

610Durant la mandature provinciale 2012-2018, six partis politiques sont représentés dans les conseils provinciaux de Wallonie : le PS (80 sièges), le MR (74), le CDH (41), Écolo (24), le PTB (2) et les FDF (devenus Défi le 13 novembre 2015 : 2 sièges). Les quatre premiers partis cités sont présents dans les conseils de chacune des cinq provinces wallonnes, tandis que le PTB ne l’est que dans celui de la province de Liège et que les FDF ne le sont que dans celui de la province de Brabant wallon. À l’occasion des élections provinciales du 14 octobre 2012, le PTB et les FDF ont ainsi fait leur entrée dans les organes provinciaux (alors que, le même jour, deux partis d’extrême droite ont pour leur part disparu de l’échiquier provincial : le FN et Force nationale).

611Au cours de cette même mandature, trois provinces wallonnes sont dirigées par des coalitions associant le PS et le MR (Brabant wallon, Hainaut et Liège), une par une majorité CDH/PS (Luxembourg) et la dernière par une alliance entre le MR et le CDH (Namur). Seules les provinces de Hainaut et de Liège ont conservé la configuration qu’elles avaient connue en 2006-2012. Au total donc, trois partis disposent de députés provinciaux : le PS (10 sièges), le MR (9) et le CDH (3). Ils étaient quatre dans ce cas avant les élections d’octobre 2012, puisque Écolo participait alors au pouvoir en Brabant wallon (avec le MR). Le PS et le MR sont chacun représentés dans quatre collèges provinciaux, alors que le CDH ne l’est que dans deux. Aucun changement de majorité n’est intervenu durant la mandature.

612 Parmi les gouverneurs, seul celui de la province de Namur est resté en place, tandis que les quatre autres ont été admis à la retraite au cours de la mandature 2012-2018 et remplacés. Les gouverneurs des provinces de Brabant wallon et de Hainaut sont issus des rangs du PS, ceux des provinces de Liège et de Namur sont membres du MR, et celui de la province de Luxembourg a été désigné par le CDH.

Tableau 40. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Résultats des principales listes en Région wallonne (en % des voix)

Tableau 40. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Résultats des principales listes en Région wallonne (en % des voix)

Tableau 40. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Résultats des principales listes en Région wallonne (en % des voix)

Tableau 41. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Situation dans les provinces wallonnes

Tableau 41. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Situation dans les provinces wallonnes

Tableau 41. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Situation dans les provinces wallonnes

Tableau 42. Composition des conseils provinciaux wallons, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 42. Composition des conseils provinciaux wallons, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 42. Composition des conseils provinciaux wallons, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 43. Composition des collèges provinciaux wallons, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 43. Composition des collèges provinciaux wallons, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 43. Composition des collèges provinciaux wallons, en nombre de sièges (2012-2018)

613En province de Brabant wallon, le MR se situe au premier rang (42,4 % des votes valablement émis en 2012, soit + 0,9 % par rapport à en 2006), loin devant le PS (17,3 %, – 2,8 %), Écolo (16,3 %, + 1,2 %) et le CDH (12,3 %, – 3,7 %) ; quant à eux, se présentant dorénavant seuls, les FDF obtiennent 4,8 % des voix et 2 sièges. Le collège provincial compte 3 députés provinciaux MR et 1 PS. Devenue gouverneure de la province en 2007, Marie-José Laloy (PS) a pris sa retraite en octobre 2014 ; le commissaire d’arrondissement Christophe Baes a assuré l’intérim à ce poste jusqu’à ce que, le 1er octobre 2015, Gilles Mahieu, alors secrétaire général du PS, endosse la fonction de gouverneur.

614Dans le Hainaut, le PS occupe la première place (39,7 % des voix, soit + 2,8 %), à bonne distance du MR (23,2 %, – 0,1 %), du CDH (14,4 %, – 2,0 %) et d’Écolo (10,9 %, statu quo). Le collège provincial est composé de 4 membres PS et 1 MR. Gouverneur de la province depuis 2004, Claude Durieux (PS) a pris sa retraite fin décembre 2012 ; Tommy Leclercq (PS), jusqu’alors président du conseil provincial, lui a succédé à partir du 14 mars 2013.

615Dans la province de Liège, le PS est également le parti dominant (32,9 %, soit – 1,1 %). Il est suivi par le MR (26,9 %, + 0,7 %), le CDH (15,5 %, – 1,7 %), Écolo (14,8 %, + 2,0 %) et le PTB (4,7 %, + 3,6 %). Le collège provincial est constitué de 3 députés provinciaux PS et 2 MR. Gouverneur de la province depuis 2004, Michel Foret (MR) a pris sa retraite en septembre 2015 ; Hervé Jamar (MR), alors ministre fédéral du Budget, chargé de la Loterie nationale, lui a succédé.

616 En province de Luxembourg, c’est le CDH qui décroche la première place (35,0 %, + 0,3 %). Ses deux premiers poursuivants reculent sensiblement : le MR perd 2,8 % (26,1 % des voix) et le PS régresse de 2,6 % (23,0 %). En revanche, Écolo enregistre une progression de 1,7 % (11,6 %). Le CDH et le PS comptent chacun 2 députés provinciaux. Gouverneur de la province depuis 1996, Bernard Caprasse (CDH) a pris sa retraite en janvier 2016 ; Olivier Schmitz, alors avocat, a été choisi par le CDH pour lui succéder.

617 En province de Namur, alors que ces deux formations faisaient quasiment jeu égal en 2006, le MR (29,8 % des votes valablement exprimés, soit + 1,7 %) détrône le PS (27,8 %, – 1,0 %). Les troisième et quatrième places sont occupées par le CDH (19,9 %, – 3,2 %) et Écolo (14,0 %, – 0,4 %). Le collège provincial compte 3 députés provinciaux MR et 1 CDH. Denis Mathen, ancien député régional MR, est gouverneur de la province depuis janvier 2007.

6.2. La présence de femmes dans les organes provinciaux en 2012

618Lors des élections du 14 octobre 2012, la proportion de femmes parmi les personnes élues pour devenir conseillers provinciaux a été de 32,7 % (contre 37,8 % six ans plus tôt, soit – 5,1 %) en Wallonie. Pour sa part, la proportion de femmes dans les conseils provinciaux lors de l’installation de ces organes a été de 34,5 % (contre 37,2 % en 2006, soit – 2,7 %). C’est dans les provinces de Hainaut et de Luxembourg que la répartition entre les deux sexes est la plus proche de la parité. En revanche, les femmes sont nettement moins bien représentées dans les provinces de Brabant wallon, de Liège et, surtout, de Namur.

619À l’entame de la mandature 2012-2018, on comptait 1 femme sur 5 députés provinciaux en province de Liège (20,0 %), 1 sur 4 en Brabant wallon et dans le Luxembourg (25,0 %), 2 sur 5 dans le Hainaut (40,0 %) et 2 sur 4 en province de Namur (50,0 %) ; une seule province wallonne a donc un collège provincial paritaire. Depuis le départ à la retraite de M.-J. Laloy en 2014, on ne compte plus de gouverneure en Wallonie.

6.3. Les élections provinciales dans le cycle électoral (2006-2014)

620 La hiérarchie des partis politiques est fort stable en Wallonie. Hormis lors du scrutin fédéral de 2007, le PS arrive systématiquement en tête et le MR en deuxième position. De même, à l’exception de l’élection régionale de 2009, le CDH occupe à chaque fois la troisième place, juste devant Écolo. Seules les cinquième et sixième places connaissent davantage de mouvements. Jusqu’en 2009, la cinquième position était occupée par le FN. Depuis la disparition de ce parti de ce classement, l’avant-dernière place a été occupée par le PP en 2010 et l’est depuis lors par le PTB.

Tableau 44. Ordre des partis en Région wallonne, selon les voix obtenues (2006-2014)

Tableau 44. Ordre des partis en Région wallonne, selon les voix obtenues (2006-2014)

Tableau 44. Ordre des partis en Région wallonne, selon les voix obtenues (2006-2014)

Tableau 45. Résultats électoraux des principaux partis en Région wallonne, en % (2006-2014)

Tableau 45. Résultats électoraux des principaux partis en Région wallonne, en % (2006-2014)

Tableau 45. Résultats électoraux des principaux partis en Région wallonne, en % (2006-2014)

6.4. Les listes en présence pour le scrutin du 14 octobre 2018

621Comme en 2012, la Wallonie compte 34 districts en vue des élections provinciales : 2 dans le Brabant wallon (Nivelles et Wavre), 10 dans le Hainaut (Ath, Boussu, Charleroi, Châtelet, Fontaine-l’Évêque, La Louvière, Mons, Soignies, Thuin et Tournai)  [116] ainsi que dans la province de Liège (Dison, Eupen, Fléron, Huy, Liège, Saint-Nicolas, Seraing, Verviers, Visé et Waremme), et 6 en province de Luxembourg (Arlon, Bastogne, Bouillon, Marche-en-Famenne, Neufchâteau et Virton) de même qu’en province de Namur (Andenne, Ciney, Dinant, Gembloux, Namur et Philippeville). C’est à cette échelle que sont déposées les listes de candidats.

622Le nombre de listes déposées en vue des élections provinciales en Wallonie est de 305 (contre 278 lors des élections du 14 octobre 2012, soit + 27) : 18 dans le Brabant wallon, 38 dans la province de Luxembourg, 51 dans la province de Namur, 97 dans la province de Liège et 101 dans le Hainaut. Pour leur part, selon le district dans lequel ils votent, les électeurs se voient proposer entre 6 listes (Arlon, Bouillon, Eupen, Marche-en-Famenne, Virton) et 13 listes (Charleroi, Liège) ; la moyenne est de 9,0 listes par district.

623Au total, 1 783 candidats se présentent (soit + 80 par rapport à 2012) : 212 en province de Luxembourg, 276 dans le Brabant wallon, 297 en province de Namur, 482 en province de Liège et 516 dans le Hainaut. Pour chaque siège de conseiller provincial à pourvoir, il y a donc 5,7 candidats en province de Luxembourg, 7,5 dans le Brabant wallon, 8,0 en province de Namur, 8,6 en province de Liège et 9,2 dans le Hainaut.

624 La répartition genrée des candidats montre qu’il y a 931 hommes pour 852 femmes, soit des proportions respectives de 52,2 % et 47,8 %. Cette situation est pour ainsi dire identique à celle qui avait prévalu en 2012 (893 hommes pour 810 femmes, soit 52,4 % et 47,6 %). En revanche, la parité n’est pas de mise au niveau des têtes de liste : 219 hommes ont été placés à la position la plus en vue de leur liste (71,8 %), contre seulement 86 femmes (28,2 %).

625 Les listes émanent de 21 formations politiques différentes (outre les listes dénommées « Indépendants »)  [117].

626Le PS, le MR, le CDH et Écolo déposent chacun une liste dans tous les districts que compte la Wallonie  [118] ; au total donc, 44,6 % des listes soumises aux électeurs pour le scrutin provincial portent le sigle d’un de ces quatre partis. Par ailleurs, ceux-ci déposant partout des listes complètes, ils présentent chacun 223 candidats ; dès lors, exactement la moitié du nombre total des candidats aux élections provinciales concourent sous le sigle d’un de ces quatre partis (50,0 %).

627Tout comme en 2012 (listes FDF à l’époque), Défi dépose une liste dans 33 des 34 districts wallons (le parti amarante reste absent du district d’Eupen). Y présentant partout des listes complètes, il aligne 219 candidats au total.

628Le PTB est présent dans 32 districts (soit 1 de plus que six ans plus tôt ; listes PTB+ à l’époque). En 2012, ce parti avait été absent de trois districts luxembourgeois (Arlon, Bouillon et Neufchâteau). Cette année, il ne se présente pas dans les deux districts brabançons (Nivelles et Wavre). Le nombre de ses candidats est de 166.

629Le Parti populaire (PP) se présente dans 30 districts (en province de Luxembourg, il ne dépose de liste que dans 2 des 6 districts, à savoir ceux de Bastogne et de Neufchâteau), pour un total de 196 candidats.

630 La Droite dépose 20 listes : dans les 2 districts du Brabant wallon, dans 9 des 10 districts du Hainaut (celui de La Louvière étant l’exception), dans 6 des 10 districts de la province de Liège (il est absent de ceux de Dison, d’Eupen, de Huy et de Waremme) et dans 3 des 6 districts de la province de Namur (à savoir qu’il est présent dans ceux de Gembloux, de Namur et de Philippeville)  [119]. Ce parti est totalement absent de la province de Luxembourg. Il aligne 64 candidats ; son président, Aldo-Michel Mungo, se présente dans le district de Charleroi.

631Tant pour le PP que pour La Droite, il s’agit là d’une première participation à un scrutin provincial.

632Des listes Agir sont déposées dans 17 districts : les 10 districts hennuyers et 7 des 10 districts liégeois (les exceptions étant ceux de Dison, d’Eupen et de Waremme). Ensemble, les listes Agir comportent le nom de 43 candidats. Sur son site Internet, le parti se présente comme né en 1985 – en référence donc au Front national (FN) fondé cette année-là par Daniel Féret – et précise que « Agir » est la nouvelle dénomination que prend le parti Front national belge (FN-belge) « durant la durée des procédures judiciaires » (ce parti s’opposant à l’interdiction, prononcée par la justice belge à la demande de Marine Le Pen, d’utiliser le nom, le sigle et l’emblème du Front national)  [120]. Dans le district de Charleroi, la tête de liste est le président du parti : Salvatore Nicotra, anciennement membre du FN et actuellement conseiller communal à Fleurus (il a été élu en 2012 sur la liste Ligue européenne, patriotique, égalitaire et nationaliste - LEPEN).

633Nation dépose 7 listes dans trois provinces au total : dans les districts de La Louvière et de Tournai dans le Hainaut ; dans ceux de Liège, de Saint-Nicolas et de Verviers en province de Liège ; et dans ceux de Namur et de Philippeville en province de Namur  [121]. En outre, une liste NWA-Nation (NWA signifiant « Nouvelle Wallonie alternative ») est déposée dans le district de Charleroi  [122]. Au total, 29 candidats concourent sur les listes Nation et NWA-Nation.

634L’extrême droite se présente donc au scrutin provincial de façon moins morcelée qu’en 2012 (année où elle avait été présente sous six dénominations différentes).

635Oxygène est présent dans les 2 districts brabançons, ainsi que dans ceux de Charleroi, de Liège, de Namur, de Philippeville et de Tournai. Née en octobre 2017, cette formation politique se présente comme étant « le parti citoyen » ; elle se donne pour objectif de « promouvoir le bien-être de la population à court, moyen et long terme » par l’invention d’un « nouveau modèle de société »  [123]. Les deux co-présidents (et co-fondateurs) de ce nouveau parti se présentent dans le district de Wavre (Barbara Dufour à la 8e place et son époux Walter Feltrin à la 9e).

636La « coopérative politique » Verts et à gauche (VEGA) est présente dans la moitié des districts de la province de Liège, à savoir dans ceux de Fléron, de Liège, de Saint-Nicolas, de Seraing et de Visé  [124].

637L’électeur se voit proposer des listes Wallonie insoumise (WI) dans 1 district hennuyer (Thuin) et dans 3 districts liégeois (Liège, Saint-Nicolas et Seraing). Le mouvement politique WI est né en juin 2017 ; il est issu du mouvement citoyen du même nom apparu l’année précédente dans le sillage de La France insoumise (parti politique français de gauche radicale fondé en février 2016 par Jean-Luc Mélenchon dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle de 2017). Ses thèmes principaux sont « Maîtriser notre destin », « Maîtriser la finance bancaire, rompre avec l’austérité et susciter l’éco-relance », « Une Wallonie laïque », « L’urgence écologique » et « Sécurité et sûreté vont de pair »  [125].

638 Des listes dénommées « Indépendants » figurent sur les bulletins de vote des districts de Namur, de Nivelles et de Wavre.

639Trois formations ne déposent de liste que dans deux districts : J’Existe à Boussu et à Dinant  [126] ; le Mouvement pour l’éducation (MPE) à Dison et à Fléron  [127] ; et Wallon à Fontaine-l’Évêque et à Thuin  [128].

640Enfin, quatre formations ne sont présentes que dans un seul district : Charleroi alternative (CA) à Charleroi  [129], Chrétien à La Louvière (liste ne comportant qu’un seul nom de candidat), Club citoyens à Huy et le Parti social libéral humaniste pour le développement durable (PSLHDD) à Charleroi.

641 Parmi les formations politiques qui s’étaient présentées au vote des électeurs lors des élections provinciales de 2012 mais qui sont absentes en 2018, figure en particulier le Rassemblement Wallonie-France (RWF), qui avait déposé une liste dans 32 des 34 districts wallons il y a six ans  [130]. Mentionnons également, entre autres, Pirate, Belgische Unie-Union belge-Belgische Union (BUB, sous l’intitulé Belg-Unie) et Parti des pensionnés (P. pensionnés)  [131], qui avaient été présents dans respectivement 7, 5 et 3 districts en 2012.

6.5. Les principaux candidats en lice pour le scrutin du 14 octobre 2018

642En Région wallonne, conformément aux règles électorales édictées dans le Code de la démocratie locale et de la décentralisation (CDLD, cf. supra), les ministres, secrétaires d’État, parlementaires et commissaires européens sont inéligibles au scrutin provincial et ne peuvent donc se présenter à celui-ci.

643Cependant, la députée fédérale Muriel Gerkens (Écolo) s’est portée candidate dans le district de Visé (en tête de liste) ; or sa candidature n’a pas été invalidée par le bureau électoral. Relevée par la presse le 2 octobre 2018, cette situation a conduit l’intéressée à annoncer, dès le lendemain, sa décision de démissionner de son mandat à la Chambre des représentants avant le scrutin afin d’éviter l’invalidation de celui-ci dans le district concerné. Une incertitude subsiste toutefois quant à la conséquence de cette démission sur la validité de l’élection.

644 Par ailleurs, aucun président de parti (parmi les formations politiques ayant une représentation parlementaire) ne se présente aux élections provinciales ; il est vrai que la plupart d’entre eux sont parlementaires.

645 Comme on le verra infra, la situation est sensiblement différente en Flandre.

7. Les élections provinciales en Flandre

646Les élections provinciales du 14 octobre 2018 se déroulent dans les cinq provinces que compte la Flandre, à savoir les provinces d’Anvers, de Brabant flamand, de Flandre occidentale, de Flandre orientale et de Limbourg.

647Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, l’ancien vocable de « députation permanente » et de « députés permanents » est remplacé par les dénominations de « députation » et de « député » en Flandre  [132].

648En Flandre, le nombre de conseillers provinciaux à élire est de 175 (à savoir 31 dans la province de Limbourg, et 36 dans celles d’Anvers, de Brabant flamand, de Flandre occidentale et de Flandre orientale) et le nombre de postes de député à pourvoir est de 20 (à raison de 4 dans chacune des cinq provinces flamandes)  [133]. Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, toute députation flamande doit comprendre des personnes de sexe différent  [134]. Contrairement à la Wallonie, la Flandre n’a pas adopté de législation plus contraignante en la matière.

649Depuis les élections provinciales du 14 octobre 2012, et contrairement à la Wallonie, la Flandre a abandonné le canton comme entité de base pour l’organisation des scrutins provinciaux ; désormais, ce sont les communes qui constituent le niveau auquel sont dépouillés les bulletins de vote.

650Dans ce chapitre, nous procédons en cinq temps. Primo, nous rappelons les points saillants des résultats et lendemains des élections provinciales du 14 octobre 2012  [135], et indiquons les éventuels changements importants survenus au cours de la mandature 2012-2018. Secundo, nous faisons le point sur la présence des femmes dans les organes provinciaux lors de cette même mandature. Tertio, les élections provinciales livrant une photographie instructive du paysage électoral en Flandre, nous comparons les résultats engrangés par les listes en présence lors des deux derniers scrutins provinciaux (8 octobre 2006 et 14 octobre 2012) avec ceux qu’elles ont enregistrés lors de cinq autres élections récentes  [136], à savoir le scrutin fédéral du 10 juin 2007, le scrutin régional et communautaire du 7 juin 2009, le scrutin fédéral du 13 juin 2010, le scrutin fédéral du 25 mai 2014 et le scrutin régional et communautaire du même jour. Quarto, nous présentons les listes déposées en vue des élections provinciales du 14 octobre 2018. Quinto et enfin, nous procédons de même pour les principaux candidats en lice (à savoir ceux qui exercent actuellement une fonction de ministre, de secrétaire d’État ou de parlementaire, que ce soit au niveau fédéral ou au niveau régional et/ou communautaire).

7.1. Le poids relatif des principaux partis à l’issue du scrutin du 14 octobre 2012

651Lors des élections du 14 octobre 2012, la N-VA a décroché la place de premier parti dans trois des cinq provinces flamandes : celles d’Anvers, de Brabant flamand et de Flandre orientale. Dans les deux autres, cette position a été acquise de justesse par le CD&V. La situation est donc sensiblement différente de celle qui avait prévalu six ans plus tôt (le VB occupait alors la première place dans la province d’Anvers, et le cartel CD&V–N-VA dans les quatre autres provinces).

652À l’échelle de la Flandre, la N-VA a récolté 28,5 % des voix valablement émises lors des élections provinciales d’octobre 2012, tandis que le CD&V en a recueilli 21,4 %. À eux deux, ces partis totalisent donc 49,9 % des votes (contre 30,1 % pour le cartel CD&V–N-VA en 2006, soit + 19,8 %). Pour leur part, l’Open VLD a obtenu 14,6 % des voix (– 4,3 % par rapport au cartel VLD–Vivant six ans plus tôt), le SP.A en a reçu 14,2 % (– 5,0 % par rapport au cartel SP.A–Spirit au précédent scrutin provincial), le VB en a récolté 9,0 % (– 12,5 %, soit le recul le plus marqué) et Groen en a recueilli 7,7 % (+ 0,1 %). Enfin, le PVDA et l’UF ont reçu les suffrages de respectivement 2,1 % (+ 1,3 %) et 1,2 % (– 0,2 %) des électeurs.

653 Durant la mandature provinciale 2012-2018, huit formations politiques sont représentées dans les conseils provinciaux de Flandre : la N-VA (104 sièges), le CD&V (82), l’Open VLD (54), le SP.A (52), le VB (29), Groen (23), l’UF (5) et le PVDA (2). Les cinq premiers partis cités sont présents dans les conseils de chacune des cinq provinces flamandes, tandis que Groen ne l’est pas dans celui de la province de Limbourg et que, à l’inverse, l’UF ne l’est que dans celui de la province de Brabant flamand et que le PVDA ne l’est que dans celui de la province d’Anvers. À l’occasion des élections provinciales du 14 octobre 2012, le PVDA a ainsi fait son entrée dans les organes provinciaux.

654 Au cours de cette même mandature, les types de coalition au pouvoir dans les provinces sont quasiment aussi nombreux que celles-ci. On compte quatre tripartites : la province d’Anvers a placé à sa tête une majorité N-VA/CD&V/SP.A, tandis que celles de Flandre occidentale, de Flandre orientale et de Limbourg sont dirigées par des alliances associant le CD&V, l’Open VLD et le SP.A (ce dernier en cartel avec Groen en Limbourg  [137]). Pour sa part, le Brabant flamand a une députation composée de quatre partis : CD&V, Open VLD, SP.A et Groen. Aucune province flamande n’a conservé la configuration qu’elle avait connue en 2006-2012. Au total donc, cinq partis disposent de députés : le CD&V (13 sièges), le SP.A (8), l’Open VLD (6), la N-VA (2) et Groen (1)  [138]. Seuls le CD&V et le SP.A sont représentés dans les cinq députations. L’Open VLD est associé à la coalition dans quatre députations, et la N-VA dans une seule (et ce en dépit de son résultat remarquable) de même que Groen (avec toutefois, dans le cas de ce dernier parti, la configuration particulière du Limbourg).

655 Parmi les gouverneurs, seul celui de la province de Flandre orientale a été remplacé au cours de la mandature 2012-2018. Les gouverneurs des provinces d’Anvers et de Flandre occidentale sont issus des rangs du CD&V, ceux des provinces de Brabant flamand et de Limbourg sont membres du SP.A, et celui de la province de Flandre orientale a été présenté par la N-VA.

Tableau 46. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Résultats des principales listes en Région flamande (en % des voix)

Tableau 46. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Résultats des principales listes en Région flamande (en % des voix)

Tableau 46. Élections provinciales du 14 octobre 2012. Résultats des principales listes en Région flamande (en % des voix)

Tableau 47. Élections provinciales du 14 octobre 2012 Situation dans les provinces flamandes

Tableau 47. Élections provinciales du 14 octobre 2012 Situation dans les provinces flamandes

Tableau 47. Élections provinciales du 14 octobre 2012 Situation dans les provinces flamandes

Tableau 48. Composition des conseils provinciaux flamands, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 48. Composition des conseils provinciaux flamands, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 48. Composition des conseils provinciaux flamands, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 49. Composition des députations flamandes, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 49. Composition des députations flamandes, en nombre de sièges (2012-2018)

Tableau 49. Composition des députations flamandes, en nombre de sièges (2012-2018)

656 En province d’Anvers, pour sa première participation seule au scrutin provincial, la N-VA recueille d’emblée la première position (35,9 % des votes valables, soit + 9,4 % par rapport au cartel CD&V–N-VA six ans plus tôt). Le score du deuxième parti, à savoir le CD&V, est inférieur de plus de la moitié à celui de son ancien partenaire de cartel (16,8 %). Viennent ensuite le SP.A (12,8 %, soit – 6,7 % par rapport au cartel SP.A–Spirit en 2006), le VB (10,9 %, – 17,6 %), l’Open VLD (10,1 %, – 6,1 % par rapport au cartel VLD–Vivant au précédent scrutin provincial), Groen (9,3 %, + 1,5 %) et le PVDA (3,4 %, + 2,1 %). La députation compte 2 députés N-VA, 2 CD&V et 2 SP.A. Cathy Berx (CD&V) est gouverneure de la province depuis mai 2008.

657Dans le Brabant flamand, la N-VA occupe également la première place (25,8 %, soit – 3,6 % par rapport au cartel CD&V–N-VA en 2006), suivie cette fois du CD&V (19,5 %), de l’Open VLD (16,8 %, – 2,4 % par rapport au cartel VLD–Vivant six ans plus tôt), du SP.A (12,1 %, – 4,1 % par rapport au cartel SP.A–Spirit lors des précédentes élections provinciales), de Groen (9,6 %, + 1,1 %), de l’UF (7,1 %, – 0,9 %), du VB (6,7 %, – 11,5 %) et du PVDA (1,2 %, + 0,9 %). La députation est composée de 2 membres CD&V, 2 Open VLD, 1 SP.A et 1 Groen. Lodewijk De Witte (SP.A) est gouverneur de la province depuis la création de celle-ci en janvier 1995.

658En province de Flandre occidentale, le CD&V se situe au premier rang (27,6 %, soit – 10,0 % par rapport au cartel CD&V–N-VA six ans plus tôt), mais à quelques encablures seulement de la N-VA (25,3 %). Les autres places sont occupées par le SP.A (15,8 %, – 4,2 % par rapport au cartel SP.A–Spirit en 2006), l’Open VLD (13,4 %, – 3,4 % par rapport au cartel VLD–Vivant au précédent scrutin provincial), le VB (7,7 %, – 9,8 %), Groen (7,5 %, + 0,7 %) et le PVDA (1,3 %, + 0,8 %). La députation est constituée de 3 députés CD&V, 2 SP.A et 1 Open VLD. Carl Decaluwé (CD&V) est gouverneur de la province depuis février 2012.

659En Flandre orientale, la N-VA est le parti dominant (26,1 %, soit – 1,3 % par rapport au cartel CD&V–N-VA en 2006). Elle est suivie par le CD&V (19,8 %) et l’Open VLD (19,3 %, – 4,6 % par rapport au cartel VLD–Vivant six ans plus tôt), puis par le SP.A (12,7 %, – 4,1 % par rapport au cartel SP.A–Spirit lors des précédentes élections provinciales), le VB (9,3 %, – 11,7 %) et Groen (9,0 %, – 0,1 %), et enfin par le PVDA (1,7 %, + 1,0 %). La députation compte 3 membres CD&V, 2 Open VLD et 1 SP.A. Jan Briers (indépendant, présenté par la N-VA) est devenu gouverneur de la province en février 2013 en remplacement d’André Denys (Open VLD).

660Dans le Limbourg comme en Flandre occidentale, la N-VA n’est pas le premier parti. C’est le CD&V qui occupe cette position (27,5 %, soit – 4,6 % par rapport au cartel CD&V–N-VA six ans plus tôt). La N-VA arrive juste après (26,1 %). Dans cette province, le SP.A s’est présenté aux électeurs en cartel avec Groen – sauf dans le district de Saint-Trond, où seul le parti socialiste flamand a déposé une liste – ; il y occupe la troisième place (20,1 %, soit – 10,0 % par rapport à l’ensemble des voix recueillies par les listes du cartel SP.A–Spirit et par celles de Groen à l’occasion du précédent scrutin provincial). Les places suivantes sont occupées par l’Open VLD (14,1 %, – 4,2 % par rapport au cartel VLD–Vivant en 2006), le VB (9,1 %, – 9,0 %) et le PVDA (2,2 %, + 1,6 %). La députation se compose de 3 députés CD&V, 2 SP.A et 1 Open VLD. Herman Reynders (SP.A) est gouverneur de la province depuis octobre 2009.

7.2. La présence de femmes dans les organes provinciaux en 2012

661Lors des élections du 14 octobre 2012, la proportion de femmes parmi les personnes élues pour devenir conseillers provinciaux a été de 41,6 % (contre 36,6 % six ans plus tôt, soit + 5,0 %) en Flandre. Pour sa part, la proportion de femmes dans les conseils provinciaux lors de l’installation de ces organes a été de 43,0 % (contre 37,9 % en 2006, soit + 5,1 %). Il s’agit donc là d’une évolution sensiblement différente de celle enregistrée en Wallonie (cf. supra). C’est dans les provinces d’Anvers, de Brabant flamand et de Flandre orientale que la répartition entre les deux sexes est la plus proche de la parité. En revanche, les femmes sont nettement moins bien représentées dans les provinces de Flandre occidentale et, surtout, de Limbourg.

662On compte 1 femme sur 6 députés provinciaux dans toutes les provinces flamandes (16,7 %), à l’exception de celle de Brabant flamand où la députation compte 2 femmes sur 6 (33,3 %). Au total, la Flandre reste donc loin de la parité à ce niveau de pouvoir. Cette région compte par ailleurs la seule gouverneure de province du pays : C. Berx (CD&V) dans la province d’Anvers.

7.3. Les élections provinciales dans le cycle électoral (2006-2014)

663 En Flandre, la hiérarchie des formations politiques a été fort mouvante au cours de la décennie considérée. Le paysage politique s’en est trouvé sensiblement transformé. Depuis la fin de chacun des trois cartels qui ont dominé la scène durant plusieurs années, chaque formation a occupé au moins deux positions différentes. Alors qu’elle n’occupait que la cinquième place en 2009, la N-VA est depuis lors arrivée systématiquement en tête – et de loin. Pour sa part, le CD&V, qui arrivait en première position en 2009, est désormais sur la deuxième marche du podium. L’Open VLD et le SP.A occupent les troisième et quatrième places ; depuis trois scrutins, le premier devance le second. Absent de ce classement en 2009, Groen l’a rejoint en 2010 et est en cinquième position depuis 2014. Enfin, alors qu’il occupait encore la deuxième place en 2009, le VB a été rétrogradé à la cinquième en 2010 puis à la sixième en 2014.

Tableau 50. Ordre des partis ou des cartels en Région flamande, selon les voix obtenues (2006-2014)

Tableau 50. Ordre des partis ou des cartels en Région flamande, selon les voix obtenues (2006-2014)

Tableau 50. Ordre des partis ou des cartels en Région flamande, selon les voix obtenues (2006-2014)

Tableau 51. Résultats électoraux des principaux partis ou cartels en Région flamande, en % (2006-2014)

Tableau 51. Résultats électoraux des principaux partis ou cartels en Région flamande, en % (2006-2014)

Tableau 51. Résultats électoraux des principaux partis ou cartels en Région flamande, en % (2006-2014)

1 Cartel VLD–Vivant jusqu’en 2006.
2 Cartel SP.A–Spirit jusqu’en 2007.
3 Groen! jusqu’en 2010.

7.4. Les listes en présence pour le scrutin du 14 octobre 2018

664Le nombre de districts que compte la Flandre en vue des élections provinciales a sensiblement diminué par rapport à 2012. Il se monte à 14 (contre 35 auparavant) : 3 dans la province d’Anvers (Anvers, Malines et Turnhout), 2 dans le Brabant flamand (Hal-Vilvorde et Louvain), 3 en Flandre occidentale (Bruges, Courtrai-Roulers-Tielt et Ypres-Ostende-Dixmude), 3 en Flandre orientale (Alost-Audenarde, Gand et Termonde–Saint-Nicolas) et 3 également dans le Limbourg (Hasselt, Maaseik et Tongres)  [139]. C’est à cette échelle que sont déposées les listes de candidats.

665En Flandre, 120 listes sont déposées en vue des élections provinciales : 26 dans la province d’Anvers, 19 dans le Brabant flamand, 24 en Flandre occidentale, 27 en Flandre orientale et 24 dans le Limbourg. Pour leur part, selon le district dans lequel ils votent, les électeurs se voient proposer entre 7 listes (Alost-Audenarde, Bruges, Courtrai-Roulers-Tielt, Maaseik, Turnhout) et 11 listes (Anvers, Gand, Hal-Vilvorde) ; la moyenne est de 8,6 listes par district.

666Au total, 1 417 candidats se présentent : 294 en province d’Anvers, 316 dans le Brabant flamand, 265 en Flandre occidentale, 307 en Flandre orientale et 235 en province de Limbourg. Pour chaque siège de conseiller provincial à pourvoir, il y a donc 8,2 candidats en province d’Anvers, 8,8 dans le Brabant flamand, 7,4 en Flandre occidentale, 8,5 en Flandre orientale et 7,6 en province de Limbourg.

667Les listes émanent de 26 formations politiques différentes  [140].

668La N-VA, le CD&V, l’Open VLD, le SP.A, Groen et le VB déposent chacun une liste dans tous les districts que compte la Flandre ; au total donc, 70,0 % des listes soumises aux électeurs pour le scrutin provincial portent le sigle d’un de ces six grands partis. Par ailleurs, ceux-ci déposant partout des listes complètes, ils présentent chacun 175 candidats ; dès lors, trois candidats aux élections provinciales sur quatre concourent sous le sigle d’un de ces six partis (74,1 %).

669Il est à noter que, cette année, le SP.A et Groen ne se présentent pas en cartel dans la province de Limbourg. En 2012, les deux partis s’étaient présentés en cartel (sous le numéro régional du SP.A) dans 7 des 8 districts que comptait alors cette province (tandis que, dans le huitième district, à savoir celui de Saint-Trond, le SP.A se présentait seul et Groen ne déposait pas de liste).

670Tout comme six ans plus tôt (listes PVDA+ à l’époque), le PVDA dépose une liste dans tous les districts flamands. Présentant partout des listes complètes, ce parti aligne 175 candidats au total.

671Tout comme en 2012, des listes Union des francophones (UF) – associant le PS, le MR, le CDH et Défi  [141], ainsi que des indépendants – sont présentes dans l’ensemble de la province de Brabant flamand. Elles totalisent 36 candidats. La liste est emmenée par une candidate Défi dans le district de Hal-Vilvorde, et par un candidat indépendant dans celui de Louvain.

672Belgische Unie-Union belge-Belgische Union (BUB) dépose une liste (sous l’intitulé « BUB Belgische Unie ») dans 2 districts, à savoir ceux de Hal-Vilvorde et de Termonde–Saint-Nicolas. En 2012, cette formation avait fait de même dans tous les districts de la province de Brabant flamand, ainsi que dans 2 districts des provinces d’Anvers, de Flandre occidentale et de Flandre orientale.

673Les électeurs se voient proposer des listes Vlaams Multicultureel Collectief (VMC) dans 2 districts de Flandre orientale, à savoir ceux de Gand et de Termonde–Saint-Nicolas.

674Défi n’est présent que dans un seul district de Flandre : celui de Tongres.

675À l’instar du parti amarante, pas moins de 15 autres formations ne déposent de liste que dans un seul et unique district. Le district d’Anvers en totalise quatre (Be.One ; Democratisch-Solidair Appèl - D-SA ; Piratenpartij [142] ; United States of Europe - USE), celui de Gand en compte trois (Multiculturele Recht Partij - MRP ; Pokémon-lijst ; Spiegel Partij) de même que celui d’Ypres-Ostende-Dixmude (BASS/MASS Westhoek[143] ; Oostende Koningin - OK ; Vrijheid, Intimiteit, Thuis, Arbeid en Liefde – VITAL [144]), et ceux de Hal-Vilvorde et de Hasselt en dénombrent deux chacun (Pro Vlaanderen et Voluit respect! pour l’un ; Limburg Anders [145] et Redt de fruitstreek pour l’autre). Enfin, Samen Berlaar Anders (SamBA) se présente uniquement dans le district de Malines.

7.5. Les principaux candidats en lice pour le scrutin du 14 octobre 2018

676En Région flamande, où les ministres, secrétaires d’État, parlementaires et commissaires européens sont éligibles au scrutin provincial, pas moins de 12 ministres ou secrétaires d’État sont candidats à cette élection. Cinq d’entre eux sont issus des rangs de la N-VA, quatre de ceux du CD&V et trois de ceux de l’Open VLD. Tous poussent leur liste respective (c’est-à-dire figurent en dernière position), hormis P. De Crem et J. Schauvliege, qui occupent respectivement les 13e et 14e places sur 15 à Gand. Le district de Gand voit concourir trois membres de gouvernement, et ceux de Hal et de Louvain en voient chacun deux s’affronter.

677Au total, 8 des 11 membres néerlandophones du gouvernement fédéral Michel (N-VA/ MR/CD&V/Open VLD) sont candidats aux élections provinciales : 5 des 7 ministres et les 3 des 4 secrétaires d’État  [146]. Il en va de même pour 4 des 9 membres du gouvernement flamand Bourgeois (N-VA/CD&V/Open VLD)  [147].

Tableau 52. Ministres et secrétaires d’État candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

Tableau 52. Ministres et secrétaires d’État candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

Tableau 52. Ministres et secrétaires d’État candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

678 Les membres néerlandophones de la Chambre des représentants sont 32 (sur un total de 87, soit 36,8 %) à se présenter aux élections provinciales : 4 N-VA (sur 31), 5 CD&V (sur 18), 9 Open VLD (sur 14), 8 SP.A (sur 13), 4 Groen (sur 6) et 2 VB (sur 3). La proportion est donc de 12,9 % à la N-VA, de 27,8 % au CD&V, de 61,5 % au SP.A, de 64,3 % à l’Open VLD, et de 66,7 % chez Groen et au VB. On remarque notamment les noms suivants : dans les rangs du CD&V, Wouter Beke (président du parti) et Hendrik Bogaert (ancien secrétaire d’État fédéral) ; dans ceux de l’Open VLD, Patricia Ceysens (ancienne ministre flamande), Patrick Dewael (ancien ministre-président flamand et ancien vice-Premier ministre et ministre fédéral) et Vincent Van Quickenborne (ancien vice-Premier ministre et ministre fédéral) ; dans ceux du SP.A, Monica De Coninck (ancienne ministre fédérale) ; et, dans ceux de Groen, Meyrem Almaci (présidente du parti).

679 Deux districts voient chacun concourir quatre députés fédéraux (Hal-Vilvorde, Maaseik), quatre en voient s’affronter trois (Louvain, Malines, Termonde–Saint-Nicolas, Ypres-Ostende-Dixmude) et cinq en voient s’opposer deux (Anvers, Bruges, Courtrai-Roulers-Tielt, Gand, Hasselt).

Tableau 53. Députés fédéraux candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

Tableau 53. Députés fédéraux candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

Tableau 53. Députés fédéraux candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

680 Les membres du Parlement flamand sont 47 (sur un total de 124, soit 37,9 %) à se présenter aux élections provinciales : 4 N-VA (sur 42), 11 CD&V (sur 27), 10 Open VLD (sur 19), 11 SP.A (sur 18), 6 Groen (sur 9) et 5 VB (sur 6). La proportion est donc de 9,5 % à la N-VA, de 40,7 % au CD&V, de 52,6 % à l’Open VLD, de 61,1 % au SP.A, de 66,7 % chez Groen et de 83,3 % au VB. Les pourcentages sont similaires à ceux établis pour les membres de la Chambre des représentants dans le cas de la N-VA, du SP.A et de Groen ; ils sont nettement supérieurs dans le cas du CD&V et du VB ; il est sensiblement inférieur dans le cas de l’Open VLD. On remarque notamment les noms suivants : dans les rangs de la N-VA, Jan Peumans (président du Parlement flamand) ; dans ceux de l’Open VLD, Rik Daems (ancien ministre fédéral), Marino Keulen (ancien ministre flamand) et Bart Somers (ancien ministre-président flamand)  [148] ; dans ceux du SP.A, Bruno Tobback (ancien ministre fédéral) et Freya Van den Bossche (ancienne ministre fédérale et ancienne ministre flamande) ; et, dans ceux du VB, Tom Van Grieken (président du parti).

681Quatre districts voient chacun concourir cinq députés flamands (Anvers, Gand, Hasselt, Turnhout), quatre en voient s’affronter quatre (Hal-Vilvorde, Louvain, Tongres, Ypres-Ostende-Dixmude), un en voit s’opposer trois (Alost-Audenarde) et trois en voient se confronter deux (Bruges, Courtrai-Roulers-Tielt, Termonde–Saint-Nicolas).

Tableau 54. Députés flamands candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

Tableau 54. Députés flamands candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

Tableau 54. Députés flamands candidats aux élections provinciales en Flandre (2018)

682Ajoutons encore par ailleurs que, outre W. Beke (CD&V), M. Almaci (Groen) et T. Van Grieken (VB), deux autres présidents de formation politique (parmi les six partis ayant une représentation parlementaire) se présentent aux élections provinciales : Gwendolyn Rutten (Open VLD) dans le district de Louvain et John Crombez (SP.A) dans celui d’Ypres-Ostende-Dixmude. Seul fait donc exception Bart de Wever (N-VA) – qui se présente pour sa part au mayorat de la Ville d’Anvers.

683Tout comme en 2012  [149], une nette différence est perceptible de part et d’autre de la frontière linguistique et culturelle en ce qui concerne la sélection des candidats concourant aux élections provinciales. Au sud du pays, pour les raisons de règles électorales régionales mentionnées supra, les partis politiques n’alignent pas de candidats qui exercent actuellement des mandats dépassant le niveau local (communal ou provincial). En revanche, au nord du pays, les formations politiques misent clairement sur la carte de personnalités connues pour leurs actuelles responsabilités au niveau fédéral, au niveau flamand ou au niveau partisan. En effet, 12 des 20 ministres ou secrétaires d’État, 79 des 211 parlementaires et 5 des 6 présidents de parti considérés figurent sur les listes provinciales, soit respectivement 60,0 % des membres de gouvernement, 37,4 % des membres d’assemblée et 83,3 % des présidents de parti. En ce qui concerne les membres de gouvernement, cette stratégie est partagée de façon assez similaire par le CD&V (66,7 %), l’Open VLD (60,6 %) et la N-VA (55,6 %). En ce qui concerne les membres d’assemblée, elle est essentiellement utilisée par le VB (77,8 %), Groen (66,7 %), le SP.A (61,3 %) et l’Open VLD (57,6 %) ; le CD&V y a moins recours (35,6 %) et la N-VA ne l’emploie presque pas (11,0 %).

Tableau 55. Proportion de ministres, secrétaires d’État et parlementaires candidats aux élections provinciales en Flandre, par parti (2018)

Tableau 55. Proportion de ministres, secrétaires d’État et parlementaires candidats aux élections provinciales en Flandre, par parti (2018)

Tableau 55. Proportion de ministres, secrétaires d’État et parlementaires candidats aux élections provinciales en Flandre, par parti (2018)

Annexe 1. Principales règles en vigueur pour les élections du 14 octobre 2018

684La loi spéciale du 13 juillet 2001 a octroyé aux Régions une série de compétences, notamment en matière d’organisation et d’élection des pouvoirs locaux ainsi que dans certaines matières liées aux précédentes  [150]. En outre, en vertu du décret wallon du 28 avril 2014 modifiant le décret du 27 mai 2004 relatif à l’exercice par la Communauté germanophone de certaines compétences de la Région wallonne en matière de pouvoirs subordonnés  [151] et du décret de la Communauté germanophone du 5 mai 2014 modifiant le décret du 1er juin 2004 relatif à l’exercice, par la Communauté germanophone, de certaines compétences de la Région wallonne en matière de pouvoirs subordonnés  [152], la Communauté germanophone est désormais compétente pour arrêter les règles qui régissent le scrutin communal dans les communes de son territoire.

685Nous synthétisons ci-après, sous la forme d’un tableau synoptique distinguant la situation dans chacune des quatre régions linguistiques, l’état actuel de la réglementation pour les principaux aspects en rapport avec l’organisation des élections du 14 octobre 2018 et avec l’installation des organes à mettre en place à la suite du scrutin. Pour plus de détails, on se reportera à la première partie du présent Courrier hebdomadaire.

Principales règles en vigueur pour les élections du 14 octobre 2018

Principales règles en vigueur pour les élections du 14 octobre 2018

Principales règles en vigueur pour les élections du 14 octobre 2018

1 « Dans leur acte d’acceptation, les candidats s’engagent à respecter, au cours des élections et durant leur mandat, les principes démocratiques d’un État de droit ainsi que les droits et libertés inscrits dans la Constitution, dans la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950 et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 19 décembre 1966. »
2 L’inéligibilité ne s’applique pas si le candidat prouve qu’il ne connaissait pas les faits qui ont fondé la condamnation ou qu’il a démissionné de toutes ses fonctions au sein de l’association dès qu’il a eu connaissance de ces faits.
3 Dans les huit communes à statut électoral spécial, les échevins sont élus directement (système proportionnel Imperiali).
4 Les dispositions concernant le président du conseil de l’action sociale ne s’appliquent pas à la commune de Comines-Warneton.

Annexe 2. Présidents de parti, ministres et secrétaires d’État francophones candidats aux élections communales du 14 octobre 2018

* Sophie Wilmès est également candidate aux élections provinciales (Hal-Vilvorde, dernière, UF).

Annexe 3. Présidents de parti, ministres et secrétaires d’État néerlandophones. candidats aux élections communales et provinciales du 14 octobre 2018

Notes

  • [1]
    Si le pays compte actuellement 589 communes, ce nombre diminuera de 8 unités dès 2019 en raison de la fusion, sur une base volontaire, de quinze communes flamandes.
  • [2]
    P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1921, 2006 ; P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2150-2151, 2012, p. 6-28.
  • [3]
    Pour plus de détails, cf. V. de Coorebyter, « Les résultats des élections communales du 14 octobre 2012 à Bruxelles », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2193, 2013 ; P. Blaise, « Les résultats des élections communales du 14 octobre 2012 en Flandre », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2194-2195, 2013 ; J. Faniel, « Les résultats des élections communales du 14 octobre 2012 en Wallonie », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2204-2205, 2013.
  • [4]
    Pour plus de détails, cf. P. Blaise, J. Faniel, « Les résultats des élections provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2379-2380, 2018.
  • [5]
    Moniteur belge, 4 juin 2014.
  • [6]
    Moniteur belge, 18 juillet 2014.
  • [7]
    Accord de coopération du 30 mars 2017 entre la Région wallonne et la Communauté germanophone concernant l’organisation des élections locales du 14 octobre 2018 sur le territoire de la région de langue allemande, Moniteur belge, 24 octobre 2017 (renseigné par la Communauté germanophone comme accord du 13 juillet 2017) ; Accord de coopération du 2 juillet 2018 entre le gouvernement wallon et le gouvernement de la Communauté germanophone portant exécution de l’accord de coopération conclu le 13 juillet 2017 entre la Région wallonne et la Communauté germanophone concernant l’organisation des élections locales du 14 octobre 2018 sur le territoire de la région de langue allemande, Moniteur belge, 16 juillet 2018.
  • [8]
    Décret du 21 novembre 2016 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, notamment en ce qui concerne les élections au conseil communal, Moniteur belge, 22 décembre 2016 ; Décret communal du 23 avril 2018, Moniteur belge, 8 juin 2018.
  • [9]
    Loi du 27 janvier 1999 modifiant la loi du 19 octobre 1921 organique des élections provinciales, la nouvelle loi communale et la loi électorale communale, et portant exécution de la directive du Conseil de l’Union européenne n° 94/80/CE du 19 décembre 1994, Moniteur belge, 30 janvier 1999.
  • [10]
    Loi du 19 mars 2004 visant à octroyer le droit de vote aux élections communales à des étrangers, Moniteur belge, 23 avril 2004.
  • [11]
    Cf. P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1921, 2006, p. 10.
  • [12]
    Ordonnance du 28 avril 2000 modifiant la loi du 8 juillet 1976 organique des centres publics d’aide sociale en vue de permettre, en leur sein, l’élection de tout citoyen de l’Union européenne, Moniteur belge, 19 septembre 2000.
  • [13]
    Cependant, la classification bruxelloise débute à 1 000 habitants, tandis que celle de la Communauté germanophone agglomère entre elles les catégories de communes en dessous de 3 000 habitants (11 conseillers à élire), d’une part, et celles de 40 000 habitants et plus, d’autre part (35 conseillers à élire). Notons que la commune bruxelloise la moins peuplée (Koekelberg) comptait 21 765 habitants en date du 31 décembre 2017, tandis que les communes germanophones comptaient entre 3 951 habitants (Burg-Reuland) et 19 499 habitants (Eupen) en date du 1er janvier 2018.
  • [14]
    Décret du 24 juin 2016 relatif aux règles pour la fusion volontaire de communes et modifiant le décret du 5 juillet 2002 réglant la dotation et la répartition du Fonds flamand des communes, du décret communal du 15 juillet 2005, du décret provincial du 9 décembre 2005 et du décret sur les élections locales et provinciales du 8 juillet 2011, Moniteur belge, 19 août 2016.
  • [15]
    L’édition du Moniteur belge du 1er juin 2018 a publié sept décrets flamands, tous datés du 4 mai 2018, précisant notamment, pour chaque cas, les entités fusionnant et le nom résultant de ce processus.
  • [16]
    Ordonnance du 25 janvier 2018 relative à la limitation du nombre de mandataires communaux et à l’institution de nouvelles mesures de gouvernance en Région de Bruxelles-Capitale, Moniteur belge, 21 février 2018.
  • [17]
    En pratique, et conformément à son objectif, cette règle a pour effet d’ouvrir des collèges à un échevin néerlandophone. Pour plus de détails, cf. P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », op. cit., p. 30-31.
  • [18]
    Le Code de la démocratie locale et de la décentralisation (CDLD) prévoit que le président du conseil de l’action sociale est membre du collège communal « si la législation qui lui est applicable prévoit sa présence au sein du collège communal » (article L1123-3). Cette réserve vise le cas particulier de Comines-Warneton, commune à facilités où il y a élection directe des échevins, et celui des communes germanophones.
  • [19]
    Article 14 du décret wallon du 8 décembre 2005 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, Moniteur belge, 2 janvier 2006.
  • [20]
    Notons que, bien souvent, le président du CPAS est par ailleurs échevin.
  • [21]
    Articles 14, alinéa 1er, et 98 du décret flamand du 29 juin 2012 modifiant le décret communal du 15 juillet 2005, Moniteur belge, 8 août 2012 ; Article 42 du décret du 22 décembre 2017 sur l’administration locale, Moniteur belge, 15 février 2018.
  • [22]
    Article 355, al. 1er, du décret du 22 décembre 2017 sur l’administration locale, Moniteur belge, 15 février 2018.
  • [23]
    Le premier comptait 9 925 habitants au 1er janvier 2018, le second 190 849.
  • [24]
    Articles 89, 5°, et 98 du décret flamand du 29 juin 2012 modifiant le décret communal du 15 juillet 2005, Moniteur belge, 8 août 2012.
  • [25]
    Décret spécial du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005 et du décret portant organisation des élections locales et provinciales du 8 juillet 2011, Moniteur belge, 12 juillet 2017.
  • [26]
    Article 44 du décret flamand provincial du 9 décembre 2005 (Moniteur belge, 29 décembre 2005), modifié par l’article 15 du décret du 29 juin 2012 modifiant le décret provincial du 9 décembre 2005 (Moniteur belge, 3 août 2012), puis par l’article 2 du décret du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005, du décret électoral local et provincial du 8 juillet 2011, du décret relatif à l’organisation d’élections numériques du 25 mai 2012 et du décret relatif à l’organisation et à la procédure de certaines juridictions administratives flamandes du 4 avril 2014 (Moniteur belge, 14 août 2017).
  • [27]
    Décret spécial du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005 et du décret portant organisation des élections locales et provinciales du 8 juillet 2011, Moniteur belge, 12 juillet 2017 ; Annexe du décret du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005, du décret électoral local et provincial du 8 juillet 2011, du décret relatif à l’organisation d’élections numériques du 25 mai 2012 et du décret relatif à l’organisation et à la procédure de certaines juridictions administratives flamandes du 4 avril 2014, Moniteur belge, 14 août 2017.
  • [28]
    Décret du 25 janvier 2018 modifiant les articles L1332-18 et L2212-6 ainsi que l’annexe 3 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, Moniteur belge, 5 février 2018.
  • [29]
    Arrêté du gouvernement wallon du 20 décembre 2007 pris en exécution de l’article 55 du décret du 8 décembre 2005 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale, Moniteur belge, 24 janvier 2008.
  • [30]
    Article 45 du décret wallon du 18 avril 2013 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, Moniteur belge, 22 août 2013.
  • [31]
    Article 15 du décret du 21 novembre 2016 de la Communauté germanophone portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, notamment en ce qui concerne les élections au conseil communal, Moniteur belge, 22 décembre 2016.
  • [32]
    Se présenter sur une liste dans un district provincial dont ne fait pas partie la commune dont on est résident est donc autorisé, comme l’a clarifié le décret du 18 juillet 2012 modifiant l’article L4112-2, § 1er, du Code de la démocratie locale et de la décentralisation (Moniteur belge, 26 juillet 2012).
  • [33]
    Article L-4142-1 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation.
  • [34]
    Article 23, § 9, al. 1, du Code électoral bruxellois, introduit par l’ordonnance du 3 avril 2014 assurant la présence minimum de deux candidats sur une liste se présentant aux élections communales, Moniteur belge, 7 mai 2014.
  • [35]
    Article 23, § 9, al. 2, du Code électoral bruxellois, introduit par l’ordonnance du 15 mars 2012 assurant une présence égale et alternée entre les hommes et les femmes sur les listes de candidatures aux élections communales organisées dans la Région de Bruxelles-Capitale (Moniteur belge, 28 mars 2012), modifié par l’ordonnance du 27 octobre 2016 modifiant le Code électoral communal bruxellois et renforçant la parité hommes-femmes sur les listes de candidatures aux élections communales organisées dans la Région de Bruxelles-Capitale (Moniteur belge, 10 novembre 2016) et complété par l’ordonnance du 3 mai 2018 modifiant l’article 23, § 9, du Code électoral communal bruxellois (Moniteur belge, 22 mai 2018) ; Décret wallon du 9 mars 2017 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation relatives aux élections locales et décret wallon du 29 juin 2017 visant à modifier l’article L4142-7 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation (Moniteur belge, respectivement 27 mars 2017 et 25 juillet 2017).
  • [36]
    Article L-4142-7 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, modifié par l’article 30 du décret du 9 mars 2017 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation relatives aux élections locales (Moniteur belge, 27 mars 2017).
  • [37]
    Un tel cas d’élection partielle a eu lieu à Vresse en juin 2017.
  • [38]
    Article 60 du décret flamand du 8 juillet 2011 portant organisation des élections locales et provinciales et portant modification du décret communal du 15 juillet 2005, du décret provincial du 9 décembre 2005 et du décret du 19 décembre 2008 relatif à l’organisation des centres publics d’aide sociale (Moniteur belge, 25 août 2011), modifié par l’article 27 du décret du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005, du décret électoral local et provincial du 8 juillet 2011, du décret relatif à l’organisation d’élections numériques du 25 mai 2012 et du décret relatif à l’organisation et à la procédure de certaines juridictions administratives flamandes du 4 avril 2014 (Moniteur belge, 14 août 2017).
  • [39]
    Cf. P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », op. cit., p. 20-21.
  • [40]
    Cf. P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2150-2151, 2012, p. 20-22.
  • [41]
    Articles 2 et 3 de l’ordonnance du 20 juillet 2016 modifiant l’ordonnance du 12 juillet 2012 organisant le vote électronique pour les élections communales, Moniteur belge, 15 septembre 2016.
  • [42]
    Articles 53 à 72 du décret du 21 novembre 2016 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, notamment en ce qui concerne les élections au conseil communal, Moniteur belge, 22 décembre 2016.
  • [43]
    PourEVA (Pour une éthique du vote automatisé), Communiqué, 3 mars 2018, www.poureva.be.
  • [44]
    Article 45 du décret du 9 mars 2017 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation relatives aux élections locales, Moniteur belge, 27 mars 2017.
  • [45]
    Article 19 du décret du 21 novembre 2016 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, notamment en ce qui concerne les élections au conseil communal, Moniteur belge, 22 décembre 2016.
  • [46]
    À Honnelles, en 2012, la liste PS a ainsi obtenu 9 des 17 sièges à pourvoir avec seulement 41,5 % des suffrages ; elle faisait face à quatre listes, qui ont remporté entre 7,8 % des voix (Écolo, pas de siège) et 22,9 % (EPH, 4 sièges).
  • [47]
    Article 42 du décret du 9 mars 2017 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation relatives aux élections locales, Moniteur belge, 27 mars 2017.
  • [48]
    Les suppléants sont les personnes élues pour remplacer un élu en cas de désistement, de démission ou de décès de ce dernier. Il faut les distinguer des candidats suppléants, soit les personnes qui figurent expressément sur un bulletin de vote comme candidat pour devenir suppléant. Les candidats suppléants deviendront suppléants au terme de l’élection et l’ordre dans lequel ils seront éventuellement appelés à devenir représentants au sein de l’assemblée concernée est déterminé par l’élection. Rappelons que les élections communales et provinciales ne prévoient pas de candidats suppléants. Les suppléants sont les candidats qui n’ont pas recueilli assez de voix de préférence pour être élus ; ils sont classés en fonction du résultat du scrutin.
  • [49]
    Article L-1125-1, §2 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, introduit par l’article 7 du décret du 29 mars 2018 modifiant le Code de la démocratie locale et de la décentralisation en vue de renforcer la gouvernance et la transparence dans l’exécution des mandats publics au sein des structures locales et supra-locales et de leurs filiales (Moniteur belge, 14 mai 2018).
  • [50]
    Pour une évaluation de l’impact de cette réforme, cf. G. Matagne, E. Radoux, P. Verjans, « La composition du collège communal après la réforme du Code wallon de la démocratie locale », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2094, 2011. Par ailleurs, un changement de bourgmestre peut intervenir en cours de mandature suite à l’adoption par le conseil communal d’une motion de méfiance constructive individuelle visant le mayeur ou collective opérant un changement de majorité ; à cet égard, cf. A. Gustin, « Les motions de méfiance constructive dans les communes wallonnes (2012-2018) », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2378, 2018.
  • [51]
    Articles 1 et 2 du décret du 21 novembre 2016 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, notamment en ce qui concerne les élections au conseil communal, Moniteur belge, 22 décembre 2016.
  • [52]
    Ordonnance du 1er mars 2018 modifiant la Nouvelle loi communale afin d’assurer une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein des collèges communaux (sic), Moniteur belge, 12 mars 2018 ; Décret du 7 septembre 2017 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation afin de garantir une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein des collèges communaux et provinciaux de Wallonie, Moniteur belge, 9 octobre 2017.
  • [53]
    Décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul des mandats dans le chef des députés du Parlement wallon, Moniteur belge, 22 décembre 2010. À ce propos, cf. G. Grandjean, « La limitation du cumul de mandats par les députés wallons », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2255-2256, 2015.
  • [54]
    En août 2018, plusieurs cadres du parti La Droite, dont le président Aldo-Michel Mungo, ont été auditionnés dans le cadre de soupçons de dénonciation calomnieuse, diffamation, faux et usage de faux en informatique et usurpation d’identité. Dans le même temps, 35 membres de La Droite dans la région de Charleroi ont démissionné, dénonçant avoir été inscrits sur les listes du parti à leur insu. Le parti s’est dit calomnié.
  • [55]
    Sur les différentes formations de cette tendance, cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2206-2207, 2014, p. 56-72.
  • [56]
    Wallonie d’abord ! a succédé à Force nationale, dissidence du FN créée en 2004 par Francis Detraux, alors sénateur Front national.
  • [57]
    Cf. A. Gustin, « Les motions de méfiance constructive dans les communes wallonnes (2012-2018) », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2378, 2018, p. 24.
  • [58]
    Cf. ibidem, p. 23.
  • [59]
    Décret du 12 octobre 2017 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation visant à encadrer la notion d’empêchement du bourgmestre et de l’échevin, Moniteur belge, 23 octobre 2017.
  • [60]
    A. Gustin, « Les motions de méfiance constructive dans les communes wallonnes (2012-2018) », op. cit., p. 24.
  • [61]
    Article 31, 4°, du décret du 29 mars 2018 modifiant le Code de la démocratie locale et de la décentralisation en vue de renforcer la gouvernance et la transparence dans l’exécution des mandats publics au sein des structures locales et supra-locales et de leurs filiales (Moniteur belge), 14 mai 2018, modifiant l’article L-1531-2, § 6, du Code de la démocratie locale et de la décentralisation.
  • [62]
    A. Gustin, « Les motions de méfiance constructive dans les communes wallonnes (2012-2018) », op. cit., p. 23.
  • [63]
    Elle bénéficie du retrait de la tête de liste et ancien bourgmestre Claude Desama (2 030 voix de préférence en 2012) de la vie politique et du retrait d’Hasan Aydin (1 595 voix).
  • [64]
    Anderlecht, Bruxelles, Evere, Forest, Ganshoren, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode.
  • [65]
    Etterbeek, Ixelles, Koekelberg, Uccle, Woluwe-Saint-Pierre.
  • [66]
    Auderghem, Schaerbeek, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert.
  • [67]
    Berchem-Sainte-Agathe, Jette.
  • [68]
    Dans cette section, nous ne donnons pas d’autres détails concernant les mouvements en sièges, qui sont souvent trompeurs en ce qui concerne les principales listes : celles-ci sont nombreuses à gagner des sièges à la faveur de l’augmentation du nombre total de conseillers communaux à élire à Bruxelles (22 de plus qu’en 2006, avec, dans un cas, 4 conseillers supplémentaires à désigner).
  • [69]
    Afin de ne pas multiplier les éléments d’analyse, nous ne rappellerons pas ici les ralliements de partis flamands aux listes des principaux partis francophones. Rappelons simplement que la quasi-totalité des listes francophones bénéficient de renforts néerlandophones (un peu plus larges au bénéfice du PS et du MR, un peu moins fréquents au bénéfice du CDH et relevant d’un seul type d’alliance dans le cas d’Écolo), avec pour exception notoire le cas du FDF, qui ne bénéficie d’aucun ralliement collectif de candidats néerlandophones.
  • [70]
    Pour une analyse détaillée de la composition des listes qui concouraient au scrutin de 2006 à Bruxelles, cf. P. Blaise, V. de Coorebyter et J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1922-1923, p. 23-43.
  • [71]
    Qui ne se présente plus en 2012, mais dont l’épouse, Mireille Hermanus-Francq, qui fut présidente du CPAS pendant dix ans, mène la liste socialiste comme en 2006.
  • [72]
    Notons toutefois que la base de comparaison n’est pas identique si l’on considère, comme nous venons de le faire, le plus grand nombre de communes possible pour chaque parti, c’est-à-dire 19 pour le PS et 18 pour le MR, dont les candidats se présentent sur la LB de Didier Gosuin à Auderghem.
  • [73]
    En outre, la liste Écolo-Groen obtient 10,9 % des voix à Woluwe-Saint-Lambert, soit un score assez proche de la moyenne.
  • [74]
    Nous reprenons ici les données établies par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH).
  • [75]
    75 Toutes les listes seront évoquées dans cette section.
  • [76]
    Cf. V de Coorebyter, « Les résultats des élections communales du 8 octobre 2006 à Bruxelles », op. cit., p. 22-23.
  • [77]
    Ordonnance du 25 janvier 2018 relative à la limitation du nombre de mandataires communaux et à l’institution de nouvelles mesures de gouvernance en région de Bruxelles-Capitale, Moniteur belge, 21 février 2018.
  • [78]
    78 Le seul changement par rapport à 2012 est que la liste du bourgmestre n’inclut plus en son sein les candidats CDH, qui présentent désormais une liste indépendante (cf. infra).
  • [79]
    Par ailleurs, A. De Decker a été inculpé de trafic d’influence dans le cadre de la même affaire le 7 mai 2018 et a démissionné le même jour de son parti.
  • [80]
    80 Le Soir, 30 avril 2012.
  • [81]
    81 Ancien échevin PRL dans les années 1990, il avait tiré une liste Intérêts forestois en 2000, laquelle avait obtenu plus de 10 % des voix. En 2006, il figurait comme candidat d’ouverture sur la liste PS.
  • [82]
    82 Lequel, pour rappel, est devenu vice-président du PS en 2012, après le retrait de Philippe Moureaux, puis ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale en 2013.
  • [83]
    Le premier échevin PS d’alors, Merry Hermanus, a été temporairement privé de ses compétences par le bourgmestre en 2007, avant d’être définitivement privé de ses attributions en 2009, ce qui a renvoyé son parti dans l’opposition.
  • [84]
    Durant la mandature 2006-2012, F. El Ikdimi s’est vu retirer ses attributions, mais elle est redevenue échevine durant la mandature suivante.
  • [85]
    L’Écho, 1er octobre 2018.
  • [86]
    Groen ne participe donc pas à la liste de cartel flamande Samen déposée à Auderghem.
  • [87]
    Sur les facilités linguistiques (et sur les tensions communautaires qu’elles cristallisent, en particulier dans la périphérie bruxelloise), cf. C. Istasse, « Les circulaires flamandes relatives à l’emploi des langues en matière administrative », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2286-2287, 2016.
  • [88]
    Les dénominations employées ici sont nécessairement simplificatrices, des listes francophones ou néerlandophones pouvant comporter quelques candidats de l’autre rôle linguistique. Il est à noter que certaines listes purement unilingues ont néanmoins une dénomination bilingue.
  • [89]
    La désignation du bourgmestre n’est pas concernée par ce mécanisme.
  • [90]
    En vertu du « mécanisme de pacification » en vigueur dans les communes à facilités, la liste UF a obtenu un poste d’échevin en 2012, en dépit du fait qu’elle n’avait que 6 élus sur 17.
  • [91]
    En 2012, le MR était absent de la liste UF et se présentait au sein de la liste du bourgmestre.
  • [92]
    En 2012, Écolo s’était présenté au sein de la liste UF.
  • [93]
    Dans les rangs d’Écolo, ce choix n’a pas été suivi par tous. Sur la liste UF, comme nous l’avons déjà vu, figure la conseillère communale M. Dedecker (ex-Écolo, désormais indépendante).
  • [94]
    Sur la liste pour l’élection du conseil communal, la tête de liste est Écolo ; sur la liste pour l’élection des membres du conseil de l’action sociale, elle est Groen.
  • [95]
    Les LDK sont une récente scission locale du MR. En effet, différents membres du MR avaient rejoint la LB avant que leur parti ne constitue une liste avec Défi. Une fois celle-ci formée à la fin de l’été (après une genèse difficile, faite notamment d’une première tentative avortée), ils ont été priés par le MR de la rejoindre. Certains d’entre eux, dont l’échevin Olivier Joris, ont toutefois refusé de quitter la LB et ont dès lors fait dissidence.
  • [96]
    D’une part, le CDH voulait ouvrir la liste Union à des candidats néerlandophones, ce que Défi a refusé. D’autre part, des dissensions sont apparues lors de la difficile passation de pouvoir – convenue dans le pacte de majorité scellé en 2012 – entre l’ancienne bourgmestre (Véronique Caprasse, Défi) et l’actuelle (Dorothée Terlinden-Cardon de Lichtbuer, CDH) en décembre 2015.
  • [97]
    Elle a remplacé à ce poste, en mars 2017, Geertrui Van Rompuy-Windels (épouse de Herman Van Rompuy, ancien président du Conseil européen, ancien Premier ministre et ancien président du CVP).
  • [98]
    Site Internet www.engagement1640.be.
  • [99]
    En 2012, il n’y avait pas eu de front francophone dans cette commune. La liste LB était bilingue mais à large majorité francophone (4 néerlandophones sur 25 candidats), conformément à un accord passé entre le bourgmestre C. Andries et la liste francophone Intérêts communaux ; la LB comportait des représentants du PS, du MR, du CDH et d’Écolo, ainsi que des indépendants. Se présentaient en outre deux listes francophones : UF (qui était en réalité une liste homogène FDF) et VDB (constituée d’un unique candidat).
  • [100]
    Il arrive par ailleurs que quelques francophones se présentent sur des listes néerlandophones. Ainsi en va-t-il de la personne occupant la deuxième place sur la liste N-VA à Grimbergen.
  • [101]
    Dans 3 communes, le cartel se présente sous l’appellation CD&V–N-VA et dans 1 sous l’intitulé N-VA–CD&V.
  • [102]
    À Roulers, le CD&V est à égalité de sièges avec la N-VA.
  • [103]
    Seule majorité absolue détenue par une liste dans une des 12 villes de plus de 50 000 habitants en 2012.
  • [104]
    Le SP.A s’est divisé à la suite des élections de 2012. Les négociations en vue de former une coalition pour diriger la ville ont conduit à ce que le CD&V et le SP.A s’associent avec la N-VA. Or il apparaissait aux yeux de différents observateurs que l’élu N-VA Karim Van Overmeire n’avait pas vraiment renoncé au programme et au discours de son ancien parti, le Vlaams Belang. La section locale du SP.A était divisée à propos de la participation à une coalition dans laquelle K. Van Overmeire jouerait un rôle actif (il a été désigné deuxième échevin). L’aile participationniste est entrée en conflit avec la présidence du parti (qui avait indiqué qu’elle était contre cette participation), mais l’a néanmoins emporté. Elle a donné naissance à la formation dissidente SP&D, qui se présente sous cette appellation en 2018 (cf. infra).
  • [105]
    Comme en 2012, aucune liste concurrente n’est déposée, alors qu’en 2006 existait la liste Blauw, conduite par la bourgmestre sortante Anny De Maght.
  • [106]
    À ne pas confondre avec l’ancien bourgmestre (SP.A) d’Anvers, Patrick Janssens.
  • [107]
    Le nombre de conseillers communaux de Gand passe de 51 en 2012 à 53 en 2018.
  • [108]
    Le nombre de conseillers communaux de Louvain passe de 45 en 2012 à 47 en 2018.
  • [109]
    Le nombre de conseillers communaux de Roulers passe de 37 en 2012 à 39 en 2018.
  • [110]
    Pour sa part, le territoire de la région de Bruxelles-Capitale, constitué des 19 communes bruxelloises, est extraprovincialisé depuis le 1er janvier 1995 (date de la scission de l’ancienne province de Brabant suite à la révision constitutionnelle du 5 mai 1993).
  • [111]
    Décret wallon du 12 février 2004 organisant les provinces wallonnes, Moniteur belge, 30 mars 2004.
  • [112]
    Décret wallon du 12 février 2004 organisant les provinces wallonnes, Moniteur belge, 30 mars 2004. Cf. aussi le décret wallon du 8 décembre 2005 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, Moniteur belge, 2 janvier 2006.
  • [113]
    Décret wallon du 7 septembre 2017 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation afin de garantir une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein des collèges communaux et provinciaux de Wallonie, Moniteur belge, 9 octobre 2017. Cf. aussi erratum : Décret wallon du 11 mai 2018 modifiant le décret du 7 septembre 2017 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation afin de garantir une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein des collèges communaux et provinciaux de Wallonie, Moniteur belge, 28 mai 2018.
  • [114]
    Pour plus de détails, cf. P. Blaise, J. Faniel, « Les résultats des élections provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2379-2380, 2018.
  • [115]
    Pour les scrutins fédéraux, seule est prise en considération l’élection de la Chambre des représentants dans les circonscriptions wallonnes. Pour les scrutins régionaux, est prise en considération l’élection du Parlement wallon.
  • [116]
    Dans cette province, le découpage des districts a cependant quelque peu changé par rapport au scrutin de 2012 (cf. supra).
  • [117]
    Cinq d’entre elles se sont vu attribuer un numéro régional : le MR (1), Écolo (2), le PS (3), le PTB (4) et le CDH (5).
  • [118]
    Dans le district d’Eupen, trois de ces formations utilisent leur numéro régional mais modifient leur sigle : SP pour le PS, PFF-MR pour le MR, CSP pour le CDH.
  • [119]
    Concernant La Droite, cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2206-2207, 2014, p. 45-48.
  • [120]
    Concernant le FN, cf. ibidem, p. 57-62.
  • [121]
    Concernant Nation, cf. ibidem, p. 62-64.
  • [122]
    Concernant la NWA, cf. ibidem, p. 72.
  • [123]
    Site Internet www.oxygene.be.
  • [124]
    Concernant VEGA, cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », op. cit., p. 34-35. Il s’agit de la première participation de VEGA à un scrutin provincial.
  • [125]
    Page « Wallonie insoumise », www.facebook.com.
  • [126]
    J’Existe est un mouvement créé par le député wallon indépendant André-Pierre Puget (élu au Parlement wallon le 25 mai 2014 sur une liste PP, mais ayant rompu depuis lors avec ce parti).
  • [127]
    Concernant le MPE, cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », op. cit., p. 99-102.
  • [128]
    Les listes Wallon sont directement liées à la mouvance du Rassemblement wallon (RW) : cf. ibidem, p. 81-82. En 2012, 7 listes avaient été déposées sous le sigle RW.
  • [129]
    Il s’agit d’une toute récente scission locale de La Droite (la rupture date du mois d’août 2018).
  • [130]
    Sur son site Internet, ce parti indique qu’il ne se présente pas aux élections du 14 octobre 2018, « dont les enjeux locaux ne rejoignent pas ses objectifs institutionnels ».
  • [131]
    Ce dernier semble avoir rallié les listes Agir là où elles sont présentes.
  • [132]
    Décret provincial flamand du 9 décembre 2005, Moniteur belge, 29 décembre 2005.
  • [133]
    Soit respectivement la moitié et le tiers de moins qu’en 2012. Il y a six ans en effet, le nombre de conseillers provinciaux à élire était de 351 (63 dans la province de Limbourg et 72 dans les autres) et le nombre de postes de député à pourvoir était de 30 (6 dans chaque province).
  • [134]
    Décret provincial flamand du 9 décembre 2005, Moniteur belge, 29 décembre 2005.
  • [135]
    Pour plus de détails, cf. P. Blaise, J. Faniel, « Les résultats des élections provinciales du 14 octobre 2012 », op. cit.
  • [136]
    Pour les scrutins fédéraux, seule est prise en considération l’élection de la Chambre des représentants dans les circonscriptions flamandes ; en ce qui concerne les scrutins de 2007 et de 2010, les données intègrent les résultats des cantons flamands de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Pour les scrutins régionaux et communautaires, est prise en considération l’élection du Parlement flamand dans les seules circonscriptions flamandes.
  • [137]
    Dans cette province, le SP.A et Groen se sont présentés en cartel lors des élections provinciales du 14 octobre 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où seul le SP.A a déposé une liste).
  • [138]
    Les députés SP.A–Groen de la province de Limbourg sont tous deux issus des rangs du SP.A.
  • [139]
    En 2012, la province d’Anvers comptait 7 districts, le Brabant flamand 5, la Flandre occidentale 7, la Flandre orientale 8 et le Limbourg 8.
  • [140]
    Six d’entre elles se sont vu attribuer un numéro régional : le SP.A (1), la N-VA (2), le CD&V (3), Groen (4), le VB (5) et l’Open VLD (6).
  • [141]
    Comme en 2006 et en 2012, Écolo ne s’est pas associé à ces listes.
  • [142]
    En 2012, des listes Piratenpartij avaient été déposées dans quatre provinces flamandes (celle de Limbourg étant l’exception), pour un total de 20 districts sur 35.
  • [143]
    BASS signifie « Beweging voor Autonome en Solidaire Samenlevingen », et MASS « Mouvement autonomiste pour les sociétés solidaires » et « Movement for Autonomous and Solidary Societies ».
  • [144]
    Concernant VITAL, cf. J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », op. cit., p. 107-108. En 2012, une seule liste de cette formation avait été déposée : dans le district d’Ostende.
  • [145]
    Cette formation, alors appelée Genk Anders, avait déjà déposé une liste en 2012 (dans le district de Genk).
  • [146]
    Seuls font donc exception le vice-Premier ministre Kris Peeters (CD&V), le ministre Johan Van Overtveldt (N-VA) et le secrétaire d’État Philippe De Backer (Open VLD). Tous se présentent toutefois aux élections communales : K. Peeters et P. De Backer à Anvers et J. Van Overtveldt à Malines (cf. supra).
  • [147]
    Trois des autres membres de ce gouvernement se présentent toutefois aux élections communales : la vice-ministre-présidente Hilde Crevits (CD&V) à Torhout, la vice-ministre-présidente Liesbeth Homans (N-VA) à Anvers et le ministre Philippe Muyters (N-VA) à Edegem. Seuls ne concourent donc pas au scrutin local le ministre-président Geert Bourgeois (N-VA) et le ministre Sven Gatz (Open VLD).
  • [148]
    Ajoutons à cette liste Herman De Croo (parlementaire depuis 1968 sans interruption).
  • [149]
    Cf. P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2150-2151, 2012, p. 121-128 et 135-138.
  • [150]
    150 Certaines matières restent cependant de la compétence du pouvoir fédéral. Il en va ainsi du droit de vote des étrangers, dont l’application est uniforme dans les trois régions du pays. Cf. P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », op. cit.
  • [151]
    Moniteur belge, 4 juin 2014.
  • [152]
    Moniteur belge, 18 juillet 2014.
  1. Introduction
  2. 1. Les principales règles et leurs modifications récentes
    1. 1.1. Règles électorales et règles relatives à l’organisation des élections
      1. 1.1.1. Le nombre d’électeurs belges et étrangers inscrits
      2. 1.1.2. Le nombre de conseillers à élire et de mandataires à désigner
      3. 1.1.3. Les circonscriptions électorales pour les élections provinciales
      4. 1.1.4. Les principales règles de dépôt des listes électorales
        1. Les conditions d’éligibilité des candidats
        2. Les engagements des candidats
        3. Les modalités de la parité hommes-femmes sur les listes électorales
        4. Le nombre de signatures requis sur un acte de présentation
        5. Le cas des listes uniques
      5. 1.1.5. Les numéros régionaux
      6. 1.1.6. Le vote automatisé
      7. 1.1.7. Les heures de fermeture des bureaux de vote
    2. 1.2. Règles post-électorales
      1. 1.2.1. L’attribution des sièges entre les listes
      2. 1.2.2. L’effet dévolutif de la case de tête et l’élection des suppléants
      3. 1.2.3. Les dates d’installation des conseils
      4. 1.2.4. Les incompatibilités
      5. 1.2.5. La présidence du conseil communal
      6. 1.2.6. La désignation du bourgmestre
      7. 1.2.7. La composition des collèges communaux, collèges provinciaux et députations
      8. 1.2.8. L’impact des dispositions limitant le cumul des mandats dans le chef des membres du Parlement wallon
  3. 2. Les élections communales en Wallonie
    1. 2.1. Synthèse des résultats du scrutin du 14 octobre 2012
    2. 2.2. Les listes en présence et les principaux candidats pour le scrutin du 14 octobre 2018
      1. 2.2.1. Tour d’horizon des listes déposées dans les communes wallonnes
      2. 2.2.2. La situation dans les grandes villes
  4. 3. Les élections communales en Région bruxelloise
    1. 3.1. Synthèse des résultats du scrutin du 14 octobre 2012
      1. 3.1.1. Les listes arrivées en tête
      2. 3.1.2. Le score des listes menées ou soutenues par le bourgmestre sortant
      3. 3.1.3. Les bourgmestres sortants et leurs successeurs
      4. 3.1.4. L’évolution du score des principaux partis francophones
      5. 3.1.5. Les résultats des listes néerlandophones
      6. 3.1.6. La proportion de femmes dans les conseils communaux et dans les collèges
    2. 3.2. Les listes en présence et les principaux candidats pour le scrutin du 14 octobre 2018
      1. 3.2.1. La croissance du nombre d’inscrits au scrutin communal
      2. 3.2.2. Les listes emmenées ou poussées par le bourgmestre sortant
      3. 3.2.3. Les listes de tendance MR
      4. 3.2.4. Les listes de tendance Défi
      5. 3.2.5. Les listes de tendance PS
      6. 3.2.6. Les listes de tendance CDH
      7. 3.2.7. Les listes de tendance Écolo
      8. 3.2.8. Récapitulatif des listes sur lesquelles se présentent les principaux partis francophones
      9. 3.2.9. La stratégie des partis flamands
      10. 3.2.10. Les listes de gauche radicale
      11. 3.2.11. Les listes de droite sécuritaire ou d’extrême droite
      12. 3.2.12. Les autres tendances et les listes locales concourant au scrutin
  5. 4. La situation dans les communes de la périphérie bruxelloise et de la frontière linguistique
    1. 4.1. Les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise
      1. 4.1.1. Le poids relatif des listes à l’issue du scrutin du 14 octobre 2012
      2. 4.1.2. Les listes en présence pour le scrutin du 14 octobre 2018
    2. 4.2. Les communes de la grande périphérie bruxelloise
    3. 4.3. Les communes à facilités de la frontière linguistique
  6. 5. Les élections communales en Flandre
    1. 5.1. Synthèse des résultats du scrutin du 14 octobre 2012
      1. 5.1.1. Les principaux enseignements
      2. 5.1.2. Le poids relatif des principaux partis
      3. 5.1.3. L’appartenance politique des élus
      4. 5.1.4. La situation dans les grandes villes
      5. 5.1.5. La situation dans les villes moyennes
      6. 5.1.6. L’élection des conseils de district à Anvers
    2. 5.2. Les listes en présence et les principaux candidats pour le scrutin du 14 octobre 2018
      1. 5.2.1. Tour d’horizon des listes déposées dans les communes flamandes
      2. 5.2.2. La situation dans les grandes villes
  7. 6. Les élections provinciales en Wallonie
    1. 6.1. Le poids relatif des principaux partis à l’issue du scrutin du 14 octobre 2012
    2. 6.2. La présence de femmes dans les organes provinciaux en 2012
    3. 6.3. Les élections provinciales dans le cycle électoral (2006-2014)
    4. 6.4. Les listes en présence pour le scrutin du 14 octobre 2018
    5. 6.5. Les principaux candidats en lice pour le scrutin du 14 octobre 2018
  8. 7. Les élections provinciales en Flandre
    1. 7.1. Le poids relatif des principaux partis à l’issue du scrutin du 14 octobre 2012
    2. 7.2. La présence de femmes dans les organes provinciaux en 2012
    3. 7.3. Les élections provinciales dans le cycle électoral (2006-2014)
    4. 7.4. Les listes en présence pour le scrutin du 14 octobre 2018
    5. 7.5. Les principaux candidats en lice pour le scrutin du 14 octobre 2018

Le 14 octobre 2018 ont lieu les élections communales et provinciales. Elles amènent au renouvellement de plusieurs centaines d’organes locaux : l’ensemble des conseils communaux et des collèges communaux (ou collèges des bourgmestre et échevins) du pays, l’ensemble des conseils provinciaux et collèges provinciaux (ou députations) de Wallonie et de Flandre, et l’ensemble des conseils et collèges de district de la commune d’Anvers. Le même jour, se déroule également l’élection directe du conseil du CPAS dans huit communes à facilités – les autres étant renouvelés dans la foulée du scrutin communal, à l’instar d’autres institutions telles que les organes dirigeants des zones de police ou ceux des intercommunales.

Ce Courrier hebdomadaire passe en revue la situation politique issue des élections du 14 octobre 2012, en commençant par les communes. Le poids des partis tel qu’il apparaissait au lendemain de ce scrutin est rappelé, ainsi que les majorités dans les grandes villes de Wallonie et de Flandre. Une approche globale des stratégies de dépôt des listes est proposée, l’analyse étant plus fouillée pour la Région bruxelloise et pour les grandes villes. Une attention particulière est accordée aux communes à statut linguistique spécial situées dans la périphérie bruxelloise et le long de la frontière linguistique. La situation dans la grande périphérie flamande de Bruxelles est également prise en compte de manière spécifique. La même analyse est réalisée pour les provinces : rappel de la situation politique et analyse de la stratégie de dépôt des listes.

Comme en 2006 et en 2012, ces élections sont organisées par les Régions, auxquelles s’ajoute désormais la Communauté germanophone. Les modalités d’application différant dès lors partiellement, les principales règles en vigueur et leurs modifications récentes sont rappelées.

Mis en ligne sur Cairn.info le 10/10/2018
https://doi.org/10.3917/cris.2381.0005
ISBN 9782870751947
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