CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Listes en présence lors du scrutin provincial du 14 octobre 2018

1) En Wallonie

  • Agir
  • Centre démocrate humaniste (CDH)
  • Charleroi alternative (CA)
  • Chrétien
  • Club Citoyens
  • Démocrate fédéraliste indépendant (Défi)
  • Écolo
  • Indépendants
  • J’Existe
  • La Droite
  • Mouvement pour l’éducation (MPE)
  • Mouvement réformateur (MR)
  • Nation
  • Nouvelle Wallonie alternative (NWA)
  • Oxygène
  • Parti populaire (PP)
  • Parti social libéral humaniste pour le développement durable (PSLHDD)
  • Parti socialiste (PS)
  • Parti du travail de Belgique (PTB)
  • Verts et à gauche (VEGA)
  • Wallon
  • Wallonie insoumise (WI)

2) En Flandre

  • BASS/MASS Westhoek  [1]
  • Belgische Unie-Union belge-Belgische Union (BUB)
  • Be.One
  • Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V)
  • Démocrate fédéraliste indépendant (Défi)
  • Democratisch-Solidair Appèl (D-SA)
  • Groen
  • Limburg Anders
  • Multiculturele Recht Partij (MRP)
  • Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA)
  • Oostende Koningin (OK)
  • Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD)
  • Partij van de Arbeit van Belgïe (PVDA)
  • Piratenpartij
  • Pokémon-lijst
  • Pro Vlaanderen
  • Redt de Fruitstreek
  • Samen Berlaar Anders (SamBA)
  • Socialistische Partij Anders (SP.A)
  • Spiegel Partij
  • Union des francophones (UF)
  • United States of Europe (USE)
  • Vlaams Belang (VB)
  • Vlaams Multicultureel Collectief (VMC)
  • Voluit Respect!
  • Vrijheid, Intimiteit, Thuis, Arbeid en Liefde (VITAL)

3 Pour plus d’informations, cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2381-2382, 2018, p. 141-144 et 150-152.

Introduction

4 Le 14 octobre 2018 a eu lieu, pour la cinquième fois, l’élection de dix conseils provinciaux. Ce scrutin a été marqué par une sensible réduction du nombre de conseillers provinciaux à élire (398, contre 574 en 2012) et du nombre de députés provinciaux (42, contre 52 en 2012). Cette diminution est entièrement le fait de la Flandre. Au total des cinq provinces wallonnes, 223 sièges de conseiller provincial étaient à pourvoir le 14 octobre 2018, comme six ans auparavant. En revanche, au total des cinq provinces flamandes, ce nombre était de 175, soit 176 de moins qu’en 2012. En Wallonie, le nombre total de députés provinciaux (appelés autrefois députés permanents) est resté de 22. En Flandre, le nombre total des députés est désormais de 20, soit 10 de moins qu’en 2012.

5 Comme pour les élections provinciales du 8 octobre 2006 et du 14 octobre 2012, ce sont les Région wallonne et Région flamande qui ont assuré la préparation et la tenue de l’intégralité des étapes du processus électoral pour le scrutin provincial du 14 octobre 2018. Disposant, depuis la régionalisation de la nouvelle loi communale et de la loi provinciale en 2001, d’une autonomie certaine, les deux Régions ont édicté des règles qui leur sont propres ; cela a conduit à l’apparition de différences parfois substantielles entre la Wallonie et la Flandre. Les principaux changements apparus pour le scrutin de 2006 (et encore d’application pour l’essentiel en 2018) ont été présentés dans une livraison précédente du Courrier hebdomadaire[2]. Parmi ces modifications, certaines résultent de décisions prises par l’Autorité fédérale et s’appliquent à chacune des deux Régions, néanmoins parfois selon des modalités distinctes. Ainsi, la parité a été imposée sur les listes électorales et, en vertu de l’article 11bis de la Constitution, le principe de la mixité a été partout imposé aux exécutifs provinciaux. Depuis lors, les règles électorales en vigueur dans les deux Régions ont encore connu diverses modifications à l’occasion des élections de 2012 puis de 2018 ; ces évolutions ont également été présentées dans de précédentes livraisons du Courrier hebdomadaire[3]. En 2018, les modifications apportées aux règles ont porté entre autres, dans les deux Régions, sur le découpage des circonscriptions électorales pour les élections provinciales et sur le vote automatisé, ainsi que, en Wallonie uniquement, sur la suppression de l’effet dévolutif de la case de tête et sur l’imposition du système dit de la tirette sur les listes de candidats, et, en Flandre uniquement, sur le nombre de conseillers provinciaux à élire, comme on vient de le rappeler. Il est utile de garder à l’esprit ces modifications pour compléter l’analyse du résultat du scrutin provincial du 14 octobre 2018.

6 Le dépôt des listes de candidatures s’effectue au niveau des districts  [4]. En Wallonie, ces entités comprennent généralement entre un et cinq cantons  [5], qui regroupent eux-mêmes entre une et dix communes. Concrètement, un district peut donc recouvrir une seule commune (tel est le cas de ceux de Charleroi, de Liège et de Mons) ou en englober jusqu’à quatorze (district de Waremme). Contrairement à la Wallonie, la Flandre a abandonné, depuis le scrutin de 2012, le canton comme entité de base pour l’organisation des élections provinciales. Désormais, ce sont les communes qui constituent le niveau auquel notamment sont dépouillés les bulletins de vote. Un district peut regrouper entre une seule commune (district de Gand) et vingt (district de Hal–Vilvorde).

7 Sur le plan de l’analyse électorale, le scrutin provincial du 14 octobre 2018 livre des indications intéressantes.

8 Le premier chapitre, consacré à la Région wallonne, procède en trois temps. Primo, il examine le taux de participation enregistré, ainsi que la proportion de votes blancs et nuls. Secundo, il se penche de manière distincte sur chaque province de cette Région. Les résultats et le nombre de sièges obtenus par les listes en présence sont d’abord présentés à l’échelle de la province, dans l’ordre décroissant d’importance des scores remportés. Dans la mesure du possible, la comparaison est réalisée avec les résultats des précédentes élections provinciales (à savoir celles du 14 octobre 2012), tandis qu’un graphique présente l’évolution des résultats dans la province sur le long terme, à savoir depuis 1968 (ou, dans le cas de la province de Brabant wallon, depuis 1994)  [6]. Ne sont repris dans ce graphique que les résultats des listes ayant obtenu une fois un élu au moins dans la province concernée. On signale pour chaque province la proportion d’élues. La composition de l’exécutif provincial mis en place au lendemain du scrutin du 14 octobre 2018 est ensuite envisagée. Enfin, on procède à une analyse par district des résultats des listes dans la province. Tertio, ce chapitre présente une analyse globale des résultats enregistrés par les formations en présence lors des scrutins provinciaux de 2012 et de 2018. La composition des exécutifs provinciaux ainsi que la répartition par sexe des membres des conseils provinciaux et des collèges provinciaux sont également détaillées.

9 Mutatis mutandis, le deuxième chapitre, relatif à la Région flamande, fait de même.

10 Enfin, le troisième et dernier chapitre compare les performances électorales que les formations francophones et flamandes ont enregistrées, respectivement en Wallonie et en Flandre, lors du scrutin provincial du 18 octobre 2018, avec les scores qu’elles avaient obtenus lors de quinze autres élections récentes ayant eu lieu depuis 1994. À l’approche des multiples élections qui se tiendront en 2019, cet examen livre des enseignements utiles.

1. La wallonie

11 Comme en 2012, le nombre de conseillers provinciaux à élire est de 223 (à savoir 37 dans les provinces de Brabant wallon, de Luxembourg et de Namur, et 56 dans celles de Hainaut et de Liège) et le nombre de postes de député provincial à pourvoir est de 22 (4 dans les provinces de Brabant wallon, de Luxembourg et de Namur, et 5 dans celles de Hainaut et de Liège).

12 En vue des élections provinciales du 14 octobre 2018, la Région wallonne a maintenu inchangé le nombre total de districts (à savoir 34)  [7]. Cependant, il convient de souligner qu’elle a modifié, mais uniquement en ce qui concerne le Hainaut, la répartition en cantons de certaines communes et le découpage de certains districts provinciaux, notamment dans le but de créer un arrondissement de La Louvière (la ville éponyme étant précédemment intégrée à l’arrondissement de Soignies)  [8]. Concrètement, l’arrondissement de Mons (qui inclut les districts de Mons et de Boussu), le district de Tournai (à cheval sur les arrondissements administratifs de Tournai et de Mouscron), ainsi que les districts de Charleroi et de Châtelet n’ont pas été modifiés. La composition du canton de Binche est revue, par l’adjonction de la commune d’Estinnes, tandis que celle du canton de Merbes-le-Château s’en trouve réduite en conséquence. Un canton de Pont-à-Celles est créé hors du canton de Seneffe, ainsi revu. La commune d’Anderlues devient un canton à elle seule. Par conséquent, cinq cantons ne peuvent pas faire l’objet de comparaisons entre les scrutins de 2012 et de 2018 (Anderlues, Binche, Merbes-le-Château, Pont-à-Celles et Seneffe), de même que cinq districts (Ath, Fontaine-l’Évêque, La Louvière, Soignies et Thuin).

1.1. Taux de participation

13 En Wallonie, la participation électorale (mesurée par le nombre de bulletins déposés par rapport au nombre d’électeurs inscrits) s’était significativement réduite en 2012 par rapport à l’élection de 2006, passant de 92,0 % à 87,9 %. En 2018, elle remonte quelque peu et s’établit à 88,5 % à l’échelle de la région. C’est la seconde fois depuis que les élections provinciales ont été couplées aux élections communales, en 1994, que ce taux est inférieur à 90 %. Déjà en progrès en 2012, le pourcentage d’électeurs qui ont déposé un bulletin blanc ou nul s’est une nouvelle fois accru, atteignant un nouveau sommet et dépassant pour la première fois 10 % (10,4 %, contre 9,6 % en 2012). Au final, la proportion d’électeurs wallons ayant émis un vote valable (soit 2 026 265) parmi le total des inscrits sur les listes électorales (2 557 814), que l’on peut qualifier de « participation nette », s’est tassée encore un peu plus, descendant de 79,5 % en 2012 à 79,2 % en 2018. Pour la première fois, en raison aussi du recul parallèle des principaux partis, on recense davantage d’absents au vote et de suffrages non valables (considérés ensemble, soit 531 549 électeurs concernés) que de voix accordées à la formation arrivée en tête (en l’occurrence, le PS, avec 514 287 voix)  [9].

14 Chacune des cinq provinces connaît le même phénomène : augmentation, parfois très légère, du nombre de votes exprimés par rapport au total des électeurs inscrits, d’une part, et hausse parallèle de la proportion de votes blancs et nuls, d’autre part. Les proportions de ces deux évolutions varient toutefois d’une province à l’autre et, si la participation nette a une nouvelle fois baissé dans le Brabant wallon, dans le Hainaut et dans la province de Luxembourg (évoluant de, respectivement, – 0,9 %, – 0,8 % et – 0,3 %), elle s’est légèrement redressée dans les provinces de Liège et de Namur (+ 0,2 % dans chaque cas).

15 Comme en 2012, seule la province de Luxembourg voit plus de 90 % de ses électeurs inscrits prendre effectivement part au vote (92,0 %, contre 91,4 % six ans auparavant) ; en 2006, toutes les provinces étaient dans ce cas. Les cinq districts dans lesquels la participation est la plus élevée sont tous luxembourgeois, le meilleur taux étant enregistré dans celui de Neufchâteau (93,8 %, soit + 0,5 %) ; la participation s’établit à 90,0 % dans le sixième et dernier district de cette province (celui d’Arlon). La province de Liège demeure celle où la participation est la moins élevée (86,7 %, soit + 0,7 %) et celle où l’on trouve le district affichant la participation la plus basse – celui de Liège, qui correspond au territoire de la ville éponyme. Plus largement, les six districts dans lesquels la participation est la plus faible correspondent tous à (ou incluent principalement) des villes de plus de 50 000 habitants – par ordre croissant de participation : Liège, Charleroi, Mons, Seraing, Verviers et Namur. Dans les cantons correspondant aux villes de La Louvière et de Tournai, la participation est également inférieure à 90 %, mais supérieure à la moyenne wallonne de 88,5 %. Parmi ceux correspondant à une ville wallonne de plus de 50 000 habitants, seul le canton de Mouscron affiche une participation supérieure à 90 % (90,2 %, + 0,4 %). Notons encore que les deux districts du Brabant wallon affichent un même taux de 89,8 % (– 0,5 % à Wavre, + 1,2 % à Nivelles).

16 Le nombre de bulletins blancs et nuls dépasse 10 % dans la moitié des districts wallons (17 sur 34). Cette situation prévaut dans la totalité des 10 districts que compte la province de Hainaut, mais c’est – comme en 2012 – dans le district d’Eupen, composé des cantons germanophones d’Eupen et de Saint-Vith, que la proportion est la plus élevée  [10] (19,9 %, contre 22,9 % en 2012) ; elle est même de 28,5 % dans le canton de Saint-Vith (– 2,7 %). À l’inverse, les cinq districts dans lesquels on enregistre la plus faible proportion de bulletins blancs et nuls sont les deux qui composent la province de Brabant wallon ou sont situés dans l’arrondissement de Liège (Seraing, où seulement 7,2 % de votes non valables sont recensés, Fléron et Visé). Quoique représentant les deux valeurs extrêmes en la matière, les districts de Seraing et d’Eupen sont les deux seuls où la proportion de bulletins blancs et nuls s’est réduite en 2018 par rapport au scrutin de 2012.

17 Dans 12 des 34 districts que compte la Wallonie, la participation nette s’est améliorée, le plus souvent de manière très modeste (seuls ceux d’Eupen et de Seraing faisant exception, la participation nette s’y étant améliorée respectivement de 3,6 % et de 2,0 % du total des électeurs inscrits). Dans le district de Virton, elle est restée stable, l’augmentation du nombre d’électeurs qui se sont déplacés venant compenser la hausse des votes blancs et nuls, et réciproquement. Dans les 21 autres districts, la participation nette s’est détériorée en 2018, reculant de 1,1 % à 2,0 % du total des inscrits dans un tiers d’entre eux. Au final, la proportion de votes valables par rapport au total des électeurs inscrits oscille entre 86,0 % dans le district de Neufchâteau (+ 0,3 %) et 70,1 % dans celui d’Eupen ; au sein de ce dernier, dans le canton de Saint-Vith, elle s’établit à 62,4 % (+ 3,6 %). Hormis celui d’Eupen, les quatre districts où la participation nette est la plus faible sont ceux de Charleroi (72,7 %, soit – 0,8 %), de Liège, de Mons et de Verviers (76,6 %, + 0,3 %). Le Brabant wallon demeure, devant le Luxembourg, la province où la participation nette est la plus élevée (82,9 %), mais c’est désormais dans le Hainaut (77,5 %) et non plus en province de Liège (78,3 %) que la proportion de votes valables par rapport au total des électeurs inscrits est la plus faible. Il est enfin à noter que tous les districts incluant une ville de plus de 50 000 habitants, sauf celui de Seraing, enregistrent une participation nette inférieure à la moyenne régionale.

1.2. Résultats par province

18 Les élections provinciales du 14 octobre 2018 se sont déroulées dans les cinq provinces que compte la Wallonie, à savoir les provinces de Brabant wallon, de Hainaut, de Liège, de Luxembourg et de Namur.

1.2.1. Province de Brabant wallon

19 La province de Brabant wallon comprend deux districts (Nivelles et Wavre) et son conseil provincial compte 37 membres. Comme en 2012, cinq partis comptent des élus. Alors que l’on dénombrait seulement 9 femmes élues en 2012 (24,3 %), elles sont cette fois en légère supériorité numérique (20, soit 54,1 %).

Tableau 1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

1 FDF en 2012.

20 Alors qu’il avait renforcé sa position dominante en 2012, le MR voit celle-ci s’affaiblir quelque peu en 2018 (– 4,1 % des votes valablement exprimés). De plus, l’écart avec son premier poursuivant s’est réduit. Il demeure toutefois de près de 15 % des voix. En outre, la situation du MR reste la plus favorable qu’occupe un parti dans l’une des cinq provinces wallonnes. Le MR perd 1 siège mais en conserve 16. Obtenant 7,3 % des suffrages en plus qu’en 2012, Écolo (23,6 %) se hisse en deuxième position. C’est la première fois que ce parti obtient plus de 20 % dans une province en Wallonie. Il décroche 9 sièges, soit 3 de plus qu’en 2012. En recul continu depuis le premier scrutin provincial qu’a connu le Brabant wallon, en 1994, le PS connaît une baisse chaque fois plus marquée, atteignant cette fois – 3,1 % des suffrages. Combiné au succès d’Écolo, ce mouvement relègue le PS à la troisième place dans cette province, où il conserve 6 sièges (– 1). Avec 8,9 % des votes valablement exprimés (– 3,4 %), le CDH passe pour la première fois sous la barre des 10 % dans une des cinq provinces wallonnes. Il demeure quatrième mais est talonné par Défi, en progrès de 2,7 % des voix par rapport aux FDF en 2012. Ces deux formations remportent chacune 3 sièges. Parmi les cinq formations disposant d’un numéro régional en Wallonie (MR, Écolo, PS, PTB et CDH), seul le PTB n’a déposé aucune liste en Brabant wallon. Par ailleurs, quatre formations ne remportent pas de siège : PP (3,1 %), Oxygène (1,7 %), La Droite (1,5 %) et Indépendants (1,3 %).

21 Trois des cinq partis représentés au conseil provincial comptent davantage de femmes que d’hommes parmi leurs élus : Écolo en totalise 8 (88,9 %), le PS et Défi respectivement 4 et 2 (deux tiers dans chaque cas). Parmi les élus du MR, 6 sont des femmes (37,5 %), tandis que, comme en 2012, tous les sièges revenant au CDH sont attribués à des hommes.

Graphique 1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

MR : PRL en 1994, PRL FDF en 2000.
CDH : PSC jusqu’en 2000.
Défi : FDF en 2012.

22 Entre 2006 et 2012, la province de Brabant wallon a été la première, et jusqu’à présent la seule, à connaître une majorité libérale–écologiste. Avant cela et depuis 2012, cette province est administrée par une majorité libérale–socialiste, reconduite en 2018. Le collège provincial reste composé de 3 élus MR (toujours tous de sexe masculin : Mathieu Michel, frère du Premier ministre Charles Michel, Tanguy Stuckens et Marc Bastin) et de 1 PS (toujours le seul membre féminin du collège : Isabelle Kibassa-Maliba) ; il est présidé par le député provincial M. Michel.

23 Le 1er octobre 2015, Gilles Mahieu (PS) est devenu gouverneur du Brabant wallon.

Tableau 2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 FDF en 2012.

24 Le MR recule de manière plus prononcée dans le district de Wavre (– 5,3 %) que dans celui de Nivelles (– 2,7 %), où il était moins bien implanté en 2012, si bien que son score est identique, en 2018, dans les deux districts que compte le Brabant wallon. Alors qu’il avait remporté la majorité absolue des voix (50,1 %) dans le canton de Genappe en 2012, son score s’y établit en 2018 à 44,8 %. Les libéraux demeurent en tête dans les 5 cantons – et, par conséquent, dans les 2 districts – que compte le Brabant wallon.

25 Arrivant en deuxième position dans chacun des deux districts de la province, Écolo progresse davantage dans celui de Wavre, où il recueille son meilleur score (25,2 % des votes, contre 21,5 % dans celui de Nivelles).

26 Inversement, troisième dans chacun des deux districts, le PS réalise un meilleur résultat dans le district de Nivelles (16,5 %) que dans celui de Wavre (12,5 %) ; son recul est toutefois plus prononcé dans le premier district que dans le second.

27 Tant dans le district de Nivelles que dans celui de Wavre, le CDH occupe la quatrième position et Défi la cinquième. Toutefois, moins de 200 voix (0,1 % des votes) séparent ces deux partis dans le district de Nivelles (7,9 % et 7,8 %), tandis que l’écart est plus prononcé dans celui de Wavre (9,6 % et 7,3 %).

28 Le PP (3,5 % dans le district de Nivelles, 2,7 % dans celui de Wavre) se classe sixième dans les deux districts. La liste Oxygène devance celle de La Droite dans le district de Wavre (respectivement 1,9 % et 1,3 %), tandis que l’ordre est inverse dans celui de Nivelles (1,5 % et 1,7 %). Les listes Indépendants ferment la marche, remportant 1,3 % des voix dans chacun des deux districts.

1.2.2. Province de Hainaut

29 La province de Hainaut comprend dix districts (Ath, Boussu, Charleroi, Châtelet, Fontaine-l’Évêque, La Louvière, Mons, Soignies, Thuin et Tournai) et son conseil provincial compte 56 membres. Cinq formations y décrochent des sièges, contre quatre en 2012 et six en 2006. Au vu des résultats publiés par le Service public de Wallonie (SPW) au surlendemain des élections (cf. infra pour les précisions relatives à ce mode de calcul), on dénombre 25 femmes élues, comme en 2012, soit 44,6 % du total des élus.

Tableau 3. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 3. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 4. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 3. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

1 PTB+ en 2012.

30 Bien qu’il perde 6,8 % des voix et réalise le moins bon score de son histoire dans cette province, le PS demeure largement le premier parti en Hainaut. L’écart se réduit quelque peu avec le MR, mais celui-ci subit également un recul de 4,5 % des suffrages et passe sous la barre des 20 %. Gagnant 2,8 % de voix supplémentaires, Écolo devient la troisième formation de la province. Le parti vert est suivi du PTB, qui connaît un progrès spectaculaire (+ 9,4 %). Perdant 6,4 % des suffrages, le CDH est relégué de la troisième à la cinquième position. Parmi les treize autres formations présentes en province de Hainaut, et qui n’y obtiennent pas d’élu, quatre remportent ou dépassent 1 % des voix : Défi (4,1 %), PP (3,0 %), La Droite (1,9 %) et Agir (1,8 %). Énoncés dans l’ordre décroissant de leur score, Nation, Oxygène, Wallon, J’Existe, NWA-Nation, PSLHDD, Chrétien, CA et WI recueillent entre moins de 0,5 % et moins de 0,1 % des suffrages.

31 La répartition des sièges entre les cinq partis qui obtiennent des élus au conseil provincial du Hainaut a donné lieu à une polémique et à des recours. Avant le scrutin, le PTB avait omis d’introduire une déclaration de groupement de listes dans les arrondissements où la dévolution des sièges est déterminée par le mécanisme de l’apparentement. Pour le Hainaut, cela concerne les arrondissements de Mons (districts de Boussu et de Mons) et de Charleroi (districts de Charleroi, de Châtelet et de Fontaine-l’Évêque). Dans l’arrondissement de Mons, un siège a initialement été attribué par apparentement au PTB, localisé dans le district de Boussu. Le lendemain, le bureau central d’arrondissement a retiré ce siège et l’a attribué au PS, décision contre laquelle le PTB a introduit un recours, examiné par la commission du conseil provincial chargée de valider l’élection pour cette zone. Celle-ci a rejeté le recours. Dans la foulée, la commission du conseil provincial chargée de valider l’élection pour l’arrondissement de Charleroi a donné suite au recours introduit par le PS (qui souhaitait que soit appliqué le même mode de calcul que celui opéré par le bureau central de l’arrondissement de Mons) et a modifié le calcul réalisé par le bureau central d’arrondissement de Charleroi, qui attribuait 2 sièges au PTB, localisés dans le district de Charleroi : cela l’a conduit à retirer 1 de ces sièges au PTB, à savoir celui attribué en vertu du mécanisme de l’apparentement.

32 Le Code de la démocratie locale et de la décentralisation (CDLD) prévoit que, pour les élections provinciales, la répartition des sièges se déroule de deux manières. D’une part, dans les arrondissements qui comptent un seul district, tous les sièges à pourvoir sont attribués par utilisation de la clé D’Hondt (division du résultat de chaque liste par 1, puis par 2, puis par 3, etc. et attribution des sièges en fonction des quotients ainsi obtenus). D’autre part, dans les autres arrondissements, la procédure s’opère en deux temps.

33 Primo, dans chaque district, les listes obtiennent autant de sièges que le nombre de voix qu’elles ont récoltées contient de fois le diviseur électoral. Celui-ci résulte de la division du total des votes valablement exprimés dans le district par le nombre de sièges à pourvoir dans celui-ci. Ainsi, le diviseur électoral du district de Charleroi est, en 2018, de 10 514,67 voix (soit 94 632 votes valables divisés par 9 sièges à attribuer). Dans ce district, comme le PTB a recueilli 16 789 voix, il reçoit 1 siège à cette étape. Dans celui de Boussu, par contre, son score (10 356 voix) est inférieur au diviseur électoral du district (12 486,71 voix).

34 Secundo, le lendemain de l’élection, le bureau central d’arrondissement attribue les sièges restant à pourvoir au moyen de l’apparentement. Selon le CDLD, les voix des listes présentées par un même parti dans les différents districts de l’arrondissement et qui, avant le scrutin, ont fait une déclaration de groupement entre elles sont additionnées ; les listes qui n’ont pas fait de telle déclaration conservent chacune les leurs (article L4145-18, § 1er). Pour pouvoir participer à la répartition complémentaire par le biais de l’apparentement, un groupement de listes doit en outre avoir recueilli au moins 66 % du diviseur électoral dans un des districts de l’arrondissement. Il en va de même pour les listes dites isolées (article L4145-18, § 2). Sur cette base, le bureau central de l’arrondissement de Charleroi a attribué un second siège au PTB dans le district de Charleroi, au vu du quotient résultant de la division par 2 (soit le nombre de sièges déjà acquis lors de la première répartition – c’est-à-dire 1 – augmenté d’une unité) des 16 789 voix acquises dans ce district par ce parti (considéré, donc, comme une liste isolée) et des résultats des trois groupements de listes participant également à la seconde dévolution (soit ceux formés par, respectivement, les listes déposées par le PS, par le MR et par Écolo), opérée par apparentement au niveau de l’arrondissement. En revanche, le bureau central de l’arrondissement de Mons n’a pas procédé de la sorte, alors que le score du PTB dans le district de Boussu remplissait la condition fixée par le § 2 de l’article L4145-18 du CDLD (soit, en l’espèce, 8 241,23 voix).

35 Étant dès lors privé d’un siège en vertu de la décision du bureau central de l’arrondissement de Mons et ayant vu son recours à l’encontre de cette décision rejeté par la commission du conseil provincial, et ayant ensuite vu la décision du bureau central de l’arrondissement de Charleroi réformée par une autre commission du conseil provincial avec pour conséquence la perte d’un second siège dans le district de Charleroi, le PTB a dénoncé ces décisions et le fait même que l’élection soit validée par l’assemblée concernée et non par une instance indépendante. Ce parti avait déjà dénoncé la validation du scrutin par l’assemblée concernée suite à l’élection du Parlement wallon en 2014  [11] et est actuellement en procédure contre l’État belge devant la Cour européenne des droits de l’homme pour ce motif.

36 Relevons que, à l’heure de publier la présente livraison du Courrier hebdomadaire, la composition du conseil provincial du Hainaut affichée sur le site Internet de cette institution comporte 7 élus provenant du district de Charleroi (dont 1 seul du MR et 1 seul du PTB) au lieu de 9.

37 Si l’on s’en tient aux résultats publiés par le SPW au surlendemain du scrutin, soit après la décision du bureau central de l’arrondissement de Mons mais avant l’examen des recours par le conseil provincial lors de la procédure de validation de ses pouvoirs, on constate qu’Écolo compte davantage d’élues que d’élus (6 contre 5, soit 54,5 % de femmes) et que le CDH compte 2 conseillères et 2 conseillers dans ses rangs. Parmi les 26 élus PS, 12 sont des femmes (soit 46,2 %), tandis qu’elles sont 4 au MR et 1 au PTB, soit un tiers des élus de chacun de ces deux partis. Il est à noter que l’unique femme censée occuper un siège pour le PTB au conseil provincial du Hainaut s’était vu attribuer par le bureau central de l’arrondissement de Charleroi le siège que le conseil provincial a choisi de retirer à ce parti.

Graphique 2. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 2. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

PS : PSB jusqu’en 1978.
MR : PLP jusqu’en 1974, PRLW jusqu’en 1978, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
PTB : TPO jusqu’en 1978, PTB+ en 2006 et 2012.
CDH : PSC jusqu’en 2000.
RW : FDF-RW en 1981.
PC : Score cumulé des listes PCB et PCB/UDP en 1977.

38 La coalition socialiste–libérale mise en place en 2000 est une nouvelle fois reconduite. Le MR compte toujours 1 mandat sur 5, attribué à Fabienne Devilers. La représentation PS est composée de Fabienne Capot, de Serge Hustache (qui préside le collège), de Pascal Lafosse et d’Éric Massin.

39 Tommy Leclercq (PS) est devenu gouverneur de la province de Hainaut le 14 mars 2013.

Tableau 4. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 4. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 4. Province de Hainaut (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PTB+ en 2012.

40 Pour rappel, suite à la modification du découpage de certains districts de la province de Hainaut, seule la moitié des districts autorise une comparaison des résultats enregistrés lors de ce scrutin et lors du précédent : ceux de l’arrondissement de Mons (soit les districts de Mons et de Boussu), ainsi que ceux de Charleroi, de Châtelet et de Tournai.

41 Comme en 2012, le PS arrive en tête dans 9 des 10 districts que compte la province de Hainaut ; il en va de même dans 20 des 34 cantons que compte désormais la province. Dans le district de Thuin, le MR le devance de 40 voix à peine (soit moins de 1 % des suffrages) : en 2012, c’est dans celui de Soignies que le MR arrivait en tête  [12]. Les socialistes reculent cependant dans les cinq districts où la comparaison est possible, perdant entre 6,8 % (district de Charleroi) et 8,3 % des voix (districts de Châtelet et de Mons). En 2012, leurs scores oscillaient entre 28,3 % des suffrages dans le district de Soignies (seul district où ils ne franchissaient pas la barre des 30 %) et 47,2 % dans celui de Boussu, et s’établissaient au-dessus de 40 % dans 6 districts sur 10. En 2018, les résultats du PS s’échelonnent entre 24,9 % des votes dans le district de Thuin et 39,7 % dans celui de Boussu ; dans 4 districts, ils sont inférieurs à 30 % des suffrages.

42 En 2012, le MR arrivait en tête dans 1 district (celui de Soignies), en deuxième position dans 8 et en troisième place dans le dernier (Châtelet). En 2018, les libéraux arrivent en tête, de justesse, dans le district de Thuin (ils sont également premiers dans 10 cantons). Ils occupent la deuxième place dans 5 districts et se retrouvent troisièmes dans les 4 derniers (districts de Charleroi, de Châtelet, de La Louvière et de Mons). Les résultats du MR varient, là où la comparaison est possible, entre – 1,5 % des voix dans le district de Châtelet et – 6,0 % dans celui de Boussu. Les scores du parti s’établissent entre 11,3 % des suffrages dans le district de Charleroi et 25,0 % dans celui de Thuin ; ils dépassent 20 % dans la moitié des districts, tandis que tel était le cas dans 7 districts en 2012 (dont celui de Soignies, où le MR remportait même 30,4 % des voix).

43 En troisième position au niveau provincial, Écolo tient ce rang dans 4 districts (Ath, Fontaine-l’Évêque, Soignies et Tournai), tandis qu’il se classe deuxième dans celui de Mons (il s’y trouvait en troisième place en 2012) et quatrième dans les 5 districts restants. Le parti vert remporte entre 9,8 % des suffrages dans le district de La Louvière (désormais le seul de Wallonie où son score est inférieur à 10 %) et 17,8 % dans celui de Tournai, où il enregistre également sa meilleure progression (+ 5,4 %), tandis qu’elle n’est que de + 0,5 % des voix dans le district de Charleroi. En 2012, Écolo ne dépassait pas 13,7 % des voix (district de Soignies).

44 Le PTB enregistre les progrès les plus marqués parmi les listes en compétition dans la province. Là où la comparaison est possible, il accroît son score de + 6,3 % des voix dans le district de Tournai à + 14,3 % dans celui de Charleroi, où, avec 17,7 % des suffrages, il bondit de la sixième à la deuxième place, mouvement qu’il réalise aussi dans le district voisin de Châtelet. Ce parti arrive également en deuxième place dans le district de La Louvière, tandis qu’il est troisième dans le district de Boussu, quatrième dans ceux de Fontaine-l’Évêque, de Mons et de Soignies, et cinquième dans les districts d’Ath, de Thuin et de Tournai. Dans ces trois derniers, le PTB remporte moins de 10 % des suffrages, le district de Tournai lui offrant son moins bon résultat hainuyer (7,2 %).

45 Le CDH obtient dans le Hainaut des résultats oscillant entre 3,8 % des voix dans le district de Charleroi et 16,3 % dans celui de Tournai. Dans le premier district, il perd – 6,5 % des suffrages valablement exprimés, dans le second – 3,6 %. Il passe de la troisième à la quatrième place dans le district de Tournai, rang qu’il occupe également dans le district d’Ath, et recule de la troisième à la septième position dans celui de Charleroi ; il est troisième dans le district de Thuin et cinquième dans les 6 districts restants (en ce compris celui de Châtelet, où il était deuxième en 2012). Dans 4 cantons, il occupe la première place.

46 Les quatre formations qui remportent plus de 1 % des voix à l’échelle de la province (mais ne décrochent pas de siège) se présentaient dans chacun des 10 districts du Hainaut, excepté La Droite, absente du district de La Louvière.

47 Défi recueille entre 2,1 % des voix dans le district de Tournai et 6,4 % dans celui de Charleroi, seul district où ce parti se classe cinquième ; ailleurs, il est sixième, sauf dans le district de Boussu, où il arrive en septième position.

48 Le PP recueille entre 1,9 % des voix dans le district de Tournai et 5,0 % dans celui de Charleroi. Il occupe de la sixième à la neuvième position (respectivement dans les districts de Boussu et de Charleroi, et dans le district de Châtelet). La Droite se classe généralement moins bien que le PP mais mieux qu’Agir, sauf dans le district de Châtelet, où la hiérarchie de ces trois partis est inversée, dans celui de Mons, où Agir devance La Droite, et dans celui de Soignies, où Agir devance le PP et La Droite, dans cet ordre. Les scores de La Droite oscillent entre 1,3 % (Tournai) et 3,3 % (Châtelet), ceux d’Agir entre 0,9 % (Tournai) et 3,9 % (Châtelet).

49 Les listes NWA-Nation (district de Charleroi) ou Nation (districts de La Louvière et de Tournai) remportent de 1,5 % à 1,9 % des voix.

50 Le cumul des résultats remportés par les listes PP, La Droite, Agir, NWA-Nation et Nation varie de 5,7 % des suffrages dans le district d’Ath à 11,2 % dans celui de Charleroi, seul district avec celui de Châtelet (10,3 %) où ce total excède 10 % ; il est de 7,4 % au niveau de la province. Par comparaison, relevons que les différentes listes d’extrême droite en compétition en province de Hainaut totalisaient 3,5 % des votes valablement exprimés en 2012 et 7,3 % en 2006.

51 Présentes dans deux districts, les listes Oxygène obtiennent 1,3 % et 1,8 % des voix, respectivement à Tournai et à Charleroi. Déposées dans les districts de Thuin et de Fontaine-l’Évêque, les listes Wallon remportent respectivement 1,6 % et 2,9 % des suffrages.

52 Dans le district de Boussu, la liste J’Existe recueille 2,3 % des votes et est avant-dernière. Dans le district de La Louvière, Chrétien remporte 1,0 % des votes, tandis que, dans celui de Thuin, la liste WI obtient 0,6 % des suffrages ; chacune se classe dernière. Dans le district de Charleroi, la liste PSLHDD recueille 1,0 % des suffrages et la liste CA 0,5 % ; leurs scores sont les moins bons résultats enregistrés dans ce district.

1.2.3. Province de Liège

53 La province de Liège comprend dix districts (Dison, Eupen, Fléron, Huy, Liège, Saint-Nicolas, Seraing, Verviers, Visé et Waremme) et son conseil provincial compte 56 membres. Les cinq mêmes formations qu’en 2012 y décrochent des sièges. Le nombre de femmes élues passe de 17 en 2012 à 25 en 2018 et leur proportion de 30,4 % à 44,6 %, ce qui est supérieur à la proportion enregistrée en 2006 (42,9 %).

Tableau 5. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 5. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 6. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 5. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

1  PTB+ en 2012.

54 En recul de 7,5 % des voix, le PS conserve sa première place (25,4 %). Il décroche 17 sièges (en ce compris celui obtenu par la liste SP déposée dans le district d’Eupen), soit 4 de moins qu’en 2012. L’écart avec le MR, deuxième avec 22,5 % des suffrages (et lui-même en baisse de 4,4 %), se réduit de moitié. En ce compris celui obtenu par la liste PFF-MR déposée dans le district d’Eupen, les libéraux remportent 15 sièges, soit 2 de moins que le PS et que le nombre total de leurs élus en 2012. Avec 16,3 % des suffrages (+ 1,5 %), Écolo devient la troisième formation au sein du conseil provincial liégeois, décrochant 12 sièges (+ 4). En net progrès (+ 8,7 %), le PTB devient le quatrième parti en province de Liège ; le nombre de ses élus est triplé, passant à 6 sièges. Cependant, ce parti ayant omis d’introduire avant le scrutin les déclarations de groupement de listes requises pour pouvoir participer à la répartition des sièges par apparentement au niveau des arrondissements (ceux de Liège et de Verviers dans le cas de la province de Liège), il se trouve privé d’un siège supplémentaire, auquel il aurait pu prétendre dans l’arrondissement de Liège  [13]. Devenant cinquième, en recul de près de 5 % des voix, le CDH remporte le même nombre de sièges (soit une perte de 2 élus) grâce aux 10,6 % de voix qu’il recueille. Parmi les dix autres formations présentes en province de Liège, et qui n’y obtiennent pas d’élu, quatre remportent ou dépassent 1 % des voix : PP (4,1 %), Défi (3,8 %), VEGA (1,2 %) et Agir (1,0 %). Énoncés dans l’ordre décroissant de leur score, La Droite, Club Citoyens, Nation, WI, MPE et Oxygène recueillent entre 0,9 % et moins de 0,1 % des suffrages. Parmi ces dix formations, seul le PP déposait une liste dans chacun des districts que compte la province.

55 Deux des cinq partis représentés au conseil provincial comptent davantage de femmes que d’hommes parmi leurs élus : Écolo en totalise 9 (75,0 %) et le MR 8 (53,3 %). Le PTB compte autant de femmes que d’hommes (soit 3) parmi ses élus. Un tiers des sièges décrochés par le CDH (soit 2) vont à des femmes, tandis que le PS compte 3 femmes parmi ses élus (17,6 %). Aucune femme n’est élue dans le district d’Eupen (4 sièges à pourvoir, attribués à 4 partis différents).

Graphique 3. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 3. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 3. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

PS : PSB jusqu’en 1978.
MR : PLP jusqu’en 1974, PRLW jusqu’en 1978, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
PTB : TPO jusqu’en 1978, PTB+ en 2006 et 2012.
CDH : PSC jusqu’en 2000.
RW : FDF-RW en 1981.

56 La coalition socialiste–libérale mise en place en 1981 est une nouvelle fois reconduite. Comme en 2012, le PS compte 3 députés provinciaux (Luc Gillard, Robert Meureau et Muriel Brodure-Willain) et le MR 2 (Katty Firket et André Denis). Chaque composante de la coalition compte une femme. Le collège est présidé par le député provincial L. Gillard.

57 Le 1er octobre 2015, Hervé Jamar (MR) est devenu gouverneur de la province de Liège.

Tableau 6. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 6. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 6. Province de Liège (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
Listes PS et SP.
Listes MR et PFF-MR.
3 PTB+ en 2012
Listes CDH et CSP.

58 Dans tous les districts de la province de Liège, le PS enregistre un recul, limité à moyen dans les districts qui forment l’arrondissement de Verviers (– 0,5 % dans le district d’Eupen, – 2,4 % dans celui de Verviers et – 4,2 % dans celui de Dison) ainsi que dans le district de Huy (– 5,3 %), plus sévère dans les cinq districts composant l’arrondissement de Liège (de – 9,5 % dans le district de Liège à – 11,0 % dans celui de Seraing) et dans le district de Waremme (– 9,4 %). Premiers au niveau de la province, les socialistes conservent cette position dans les districts de Huy, de Liège, de Saint-Nicolas, de Seraing et de Visé, mais reculent à la deuxième place dans celui de Waremme (où le MR dépasse le PS de 0,2 % des voix). Ils sont également en tête dans 11 des 26 cantons que compte la province de Liège. Le PS occupe, comme en 2012, la deuxième position dans les districts de Dison et de Fléron et il l’acquiert dans celui de Verviers, où il était troisième six ans auparavant. La liste SP demeure quatrième à Eupen. Le PS enregistre ses scores les plus bas dans les districts où il perd le moins de voix (12,8 % dans le district d’Eupen, 18,0 % dans celui de Verviers et 20,2 % dans celui de Dison), réalise des scores comparables l’un à l’autre dans les districts de Waremme et de Huy (respectivement 26,9 % et 28,8 % ; dans les deux cas, il obtenait plus de 30 % des voix en 2012), et obtient ses meilleurs résultats dans l’arrondissement de Liège (entre 22,6 % dans le district de Fléron et 35,8 % dans celui de Saint-Nicolas). Alors qu’il obtenait plus de 30 % des suffrages dans 5 districts en 2012 et plus de 40 % dans 2, il ne dépasse plus 30 % des voix que dans ce dernier et dans celui de Seraing (34,0 %).

59 Le MR recule dans les dix districts de la province, perdant entre – 1,3 % des voix dans celui d’Eupen et – 6,7 % dans celui de Fléron. Ses scores oscillent entre 15,8 % des voix dans le district de Saint-Nicolas (– 4,6 %) et 32,6 % dans celui de Dison (– 5,6 %). Alors qu’ils dépassaient 30 % des voix dans 5 districts en 2012 et ne se situaient en dessous de 20 % que dans un seul district, les libéraux ne remportent plus un score supérieur à 30 % que dans 2 districts (Dison et Eupen ; liste PFF-MR dans ce dernier) et se retrouvent sous les 20 % dans 5 des 10 districts liégeois. Arrivé en deuxième position dans la province, le MR n’occupe plus cette place dans aucun district, alors qu’elle était la sienne dans la moitié des districts liégeois en 2012. Le MR est soit premier (dans les districts de Dison, d’Eupen, de Fléron, de Verviers ou de Waremme – où il ravit cette place au PS), soit troisième (dans les districts de Huy, comme en 2012, ainsi que dans ceux de Liège, de Saint-Nicolas, de Seraing et de Visé, où il est cette fois dépassé par Écolo ou par le PTB). Le MR arrive en tête dans 14 des 26 cantons de la province.

60 En progrès, modéré (entre + 0,4 % à Seraing et + 3,8 % à Fléron), dans presque tous les districts de la province, Écolo recule cependant quelque peu dans ceux de Saint-Nicolas (– 0,5 % des voix) et de Huy (– 2,9 %). Ce parti recueille entre 11,7 % dans le district de Saint-Nicolas et 22,2 % dans celui d’Eupen, seul district, avec celui de Huy (20,9 %), où il obtient plus de 20 %. Le parti vert conserve la deuxième place dans le district de Huy et la décroche dans celui de Liège, où il passe juste devant le MR. Troisième au niveau de la province, Écolo l’est également dans les districts d’Eupen et de Waremme, comme en 2012, ainsi que dans ceux de Fléron, de Dison et de Verviers, districts où il était seulement quatrième six ans auparavant. La tendance est inverse dans le district de Saint-Nicolas, où Écolo passe de la troisième à la quatrième place, rang qu’il occupait déjà en 2012 à Seraing et qu’il conserve. À Visé, ce parti passe de la quatrième à la cinquième position.

61 Dans la quasi-totalité des districts de la province de Liège, le PTB progresse de manière spectaculaire, obtenant de + 6,3 % des voix dans celui de Dison à + 11,8 % dans celui de Saint-Nicolas. Dans le district d’Eupen, en revanche, il engrange 0,9 % des suffrages en plus qu’en 2012. Ses résultats dépassent 10 % dans tous les districts de la province, excepté les trois de l’arrondissement de Verviers (Eupen, 2,7 %, Dison, 8,8 %, et Verviers, 9,7 %) ; dans celui de Seraing, le PTB obtient 22,0 % des voix. En 2012, les résultats des listes PTB+ oscillaient entre 1,8 % dans le district d’Eupen et 13,3 % dans celui de Seraing. Elles se classaient alors en cinquième position, sauf dans le district de Seraing, où le PTB était troisième, et dans celui de Waremme, où il était sixième. En 2018, les listes PTB conservent le cinquième rang dans les districts de Dison, d’Eupen et de Verviers, se hissent en quatrième position dans ceux de Huy, de Fléron, de Liège et de Waremme, et arrivent en deuxième position dans les districts de Saint-Nicolas, de Seraing et de Visé.

62 Le CDH affiche des résultats en baisse de – 2,1 % (district d’Eupen, liste CSP) à – 7,6 % (district de Verviers). Dans le district de Huy et dans quasiment tous ceux de l’arrondissement de Liège, ce parti passe sous la barre des 10 %, recueillant seulement 3,1 % des suffrages dans le district de Seraing (seul district où il avait obtenu moins de 10 % en 2012), où il enregistre son moins bon score wallon. Il recueille entre 10 % et 15 % dans les districts de Dison, de Verviers, de Visé et de Waremme, et remporte 29,4 % des voix dans celui d’Eupen (seul district où il dépassait 30 % six ans auparavant), où il conserve la deuxième place. Dans les districts de Visé et de Dison, où il était troisième en 2012, et dans celui de Verviers, où il était alors arrivé en deuxième place, le CDH se classe quatrième en 2018. Il recule d’un rang dans les districts de Huy, de Liège, de Saint-Nicolas et de Waremme, et de deux dans celui de Fléron, districts où il se retrouve à chaque fois en cinquième place. À Seraing, il perd deux places et se retrouve septième. Le CSP, composante germanophone du CDH, arrive en tête dans le canton d’Eupen.

63 Dans le district d’Eupen, le PP remporte 2,2 % des voix. Dans ceux de l’arrondissement de Liège, ainsi que dans les districts de Huy et de Waremme, ses scores oscillent entre 3,4 % (Huy et Liège) et 4,4 % (Visé). Enfin, il obtient respectivement 5,5 % et 5,7 % des suffrages dans les districts de Dison et de Verviers. Il arrive en sixième position dans les trois districts de l’arrondissement de Verviers ainsi que dans ceux de Saint-Nicolas, de Seraing et de Visé, et en septième place dans les districts de Fléron, de Huy et de Waremme, et occupe le huitième rang dans le district de Liège.

64 Défi remporte entre 2,8 % des voix dans le district de Visé et 5,6 % dans celui de Waremme, tandis que les FDF obtenaient entre 1,2 % et 2,6 % des suffrages en 2012 dans les districts de la province de Liège. Le parti amarante occupe la cinquième place, devant le CDH et le PP, dans le district de Seraing (contre la sixième en 2012), la sixième position dans les districts de Waremme, de Fléron et de Huy, tandis qu’il est septième dans les 4 autres districts où il déposait une liste.

65 Présent dans les cinq districts de l’arrondissement de liège, VEGA obtient entre 1,0 % et 1,6 % des voix, excepté dans celui de Liège, où il remporte 4,6 % des suffrages et se classe sixième.

66 Présent dans les mêmes districts ainsi que dans ceux de Huy et de Verviers, Agir remporte de 1,0 % (district de Saint-Nicolas) à 1,6 % des voix (district de Huy). Nulle part cette formation ne dépasse la neuvième place.

67 Présente dans les cinq districts de l’arrondissement de Liège et dans le district de Verviers, La Droite remporte entre 0,9 % (Liège) et 1,7 % des suffrages (Seraing et Verviers). Les trois listes Nation déposées en province de Liège (districts de Liège, de Saint-Nicolas et de Verviers) recueillent de 0,5 % à 0,8 % des voix. Les trois listes WI (districts de Liège, de Saint-Nicolas et de Seraing) obtiennent des résultats allant de 0,4 % à 0,9 % des votes. Le MPE remporte 0,4 % des suffrages dans le district de Fléron et 0,7 % dans celui de Dison, tandis que la liste Club Citoyens reçoit 2,4 % des voix dans le district de Huy et que la liste Oxygène remporte 0,5 % des votes dans celui de Liège.

68 Dans l’ensemble, le district d’Eupen est celui de la province de Liège qui connaît la plus grande stabilité entre les scrutins de 2012 et de 2018, tandis que les cinq districts qui forment l’arrondissement de Liège ainsi que le district de Waremme enregistrent des mouvements, à la hausse ou à la baisse selon les partis, assez prononcés.

1.2.4. Province de Luxembourg

69 La province de Luxembourg comprend six districts (Arlon, Bastogne, Bouillon, Marche-en-Famenne, Neufchâteau et Virton) et son conseil provincial compte 37 membres. Ceux-ci se répartissent entre quatre partis. Comme en 2012, on dénombre 16 femmes élues, soit 43,2 % d’élues.

Tableau 7. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 7. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 7. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

70 Bien qu’il subisse un recul prononcé (– 3,3 % des votes), le CDH conserve sa première position et maintient intacte sa représentation au conseil provincial luxembourgeois. L’écart avec son premier poursuivant se resserre toutefois, d’autant que le MR grappille + 0,2 % des suffrages par rapport au scrutin antérieur et décroche 1 siège supplémentaire ; la province de Luxembourg est la seule de Wallonie où la formation libérale progresse. Comme dans les autres provinces wallonnes à l’exception du Brabant wallon, c’est le PS qui connaît la baisse la plus marquée, cependant moindre (– 5,4 % des voix) en Luxembourg que dans les trois autres provinces ; les socialistes perdent 3 sièges. En progrès de + 3,0 % des voix, Écolo double sa représentation dans la province, obtenant 4 sièges. Trois formations se présentaient en province de Luxembourg mais n’obtiennent pas d’élu. Le PTB obtient 5,3 % des votes (contre 0,6 % en 2012, mais il ne se présentait alors pas dans tous les districts luxembourgeois), tandis que Défi en remporte 4,0 % (contre 1,9 % pour les FDF six ans plus tôt). Présent uniquement dans les districts de Bastogne et de Neufchâteau, le PP recueille 0,7 % des votes valablement exprimés.

71 Parmi les 14 élus du CDH, 8 sont des femmes, soit 57,1 % ; à lui seul, le CDH compte dans ses rangs la moitié des conseillères provinciales luxembourgeoises. Comme en 2012, et malgré son doublement, la représentation d’Écolo est paritaire. Le PS compte 42,9 % d’élues et le MR 25,0 %, soit 3 élues pour chacune des deux formations.

Graphique 4. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 4. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

CDH : PSC jusqu’en 2000.
MR : PLP jusqu’en 1974, PRLW jusqu’en 1978, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
PS : PSB jusqu’en 1978 ; liste commune avec le RW en 1977.
RW : liste commune avec le PSB en 1977 ; FDF-RW en 1981.

72 Le CDH et le PS ont à nouveau reconduit la majorité mise en place en 2006. Le collège provincial est paritaire, chaque partenaire comptant un représentant de chaque sexe : Marie-Ève Hannard et Bernard Moinet pour le CDH, Claudy Thomassint (président du collège)  [14] et Nathalie Heyard pour le PS.

73 Depuis janvier 2016, Olivier Schmitz, avocat choisi par le CDH, est gouverneur de la province de Luxembourg.

Tableau 8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.

74 La province de Luxembourg demeure celle de Wallonie où le CDH est le mieux implanté. Les scores de ce parti sont inférieurs à 30 % dans les trois districts du sud-ouest de la province (24,9 % dans celui de Virton, 27,3 % à Neufchâteau et 28,8 % à Bouillon, ces deux derniers districts formant l’arrondissement de Neufchâteau) et supérieurs dans ceux d’Arlon (31,6 %) et de Marche-en-Famenne (32,6 %), tandis que c’est dans celui de Bastogne que, comme auparavant, le CDH réalise sa meilleure performance (42,7 %). C’est dans les districts de Virton, de Bouillon et de Bastogne qu’il enregistre ses reculs les plus marqués (respectivement – 6,4 %, – 4,5 % et – 3,3 % des voix), tandis qu’il limite le plus ses pertes dans celui d’Arlon (– 1,4 %). Comme en 2012, le district de Neufchâteau est le seul où le CDH n’arrive pas en tête mais en deuxième position. Il est le premier parti dans 9 des 20 cantons que compte la province de Luxembourg.

75 Le MR est en recul dans les trois districts où la baisse du CDH est la plus prononcée : – 2,0 % dans celui de Bastogne, – 1,8 % à Bouillon et – 1,7 % à Virton. Dans les trois autres, il enregistre un progrès allant de + 0,8 % dans le district de Neufchâteau à + 3,0 % dans celui d’Arlon. Ses scores se resserrent dans la plupart des districts, oscillant entre 23,1 % dans celui d’Arlon et 26,5 % à Bouillon. Seul le district de Neufchâteau se démarque, puisque le MR y remporte 36,7 % des suffrages, confortant ainsi sa première place. Les libéraux sont deuxièmes dans les districts de Bastogne, de Bouillon, d’Arlon et de Marche-en-Famenne (en 2012, ils occupaient le troisième rang dans ces deux derniers districts), tandis qu’ils demeurent à la troisième position dans le district de Virton. Dans 7 des 20 cantons luxembourgeois, le MR arrive en tête.

76 Le recul du PS au niveau provincial masque des réalités très différentes au niveau des districts. Tandis que les socialistes perdent quasiment la moitié de leurs voix (14,5 %, soit – 13,5 %) dans le district d’Arlon, ils ne perdent que – 0,1 % des suffrages dans celui de Bastogne. Les scores du PS oscillent désormais entre 11,8 % (district de Bastogne) et 24,4 % des voix (Bouillon). Tandis que les socialistes conservent, de justesse, la deuxième position dans le district de Virton, ils demeurent troisièmes dans les deux districts de l’arrondissement de Neufchâteau et dans celui de Bastogne. Ils passent par contre de la deuxième à la troisième position dans le district de Marche-en-Famenne et de la deuxième à la quatrième place dans celui d’Arlon. Le PS est premier dans 3 cantons.

77 Écolo engrange 1 à 2 % de voix supplémentaires dans quatre districts et progresse plus nettement dans les deux districts du sud de la province (Virton, + 5,0 %, et Arlon, + 5,9 %). Les scores du parti vert dépassent désormais 10 % dans tous les districts, culminant à 21,5 % des voix dans celui d’Arlon, où les écologistes gagnent une place et se classent troisièmes. Ailleurs, ils restent quatrièmes. Le canton de Fauvillers est le seul de Wallonie où Écolo arrive en tête (408 voix, contre 395 au CDH, deuxième).

78 Les résultats du PTB oscillent entre 3,9 % des suffrages dans le district de Bastogne et 6,9 % dans celui de Marche-en-Famenne. Ceux de Défi sont compris dans une fourchette allant de 2,8 % des voix (districts de Bastogne et de Bouillon) à 5,0 % (Virton). Le PP obtient 2,1 % des votes dans le district de Neufchâteau et 2,4 % dans celui de Bastogne. Dans chacun des six districts luxembourgeois, le PTB devance Défi, tandis que le PP est dernier dans chacun des deux districts où il est présent.

79 C’est dans le district de Virton que l’écart entre le premier et le dernier parti remportant un élu au niveau provincial est le plus mince (24,9 % des voix pour le CDH et 18,5 % pour Écolo), et dans celui de Bastogne qu’il est le plus marqué (42,7 % pour le CDH, contre 10,7 % pour Écolo, qui n’y obtient pas d’élu, et 11,8 % pour le PS, qui y décroche 1 siège), tandis que c’est dans celui d’Arlon que l’on enregistre les mouvements les plus marqués.

1.2.5. Province de Namur

80 La province de Namur comprend six districts (Andenne, Ciney, Dinant, Gembloux, Namur et Philippeville) et son conseil provincial compte 37 membres. Ceux-ci se répartissent entre six partis, soit deux de plus qu’en 2012. Bien que le nombre d’élues et leur proportion connaissent un quasi-doublement (+ 5, soit 11 conseillères ou 29,7 % du total des membres), le conseil provincial namurois demeure largement le plus masculin de Wallonie, comme suite aux précédents scrutins  [15]. Aucune femme n’est élue dans le district de Dinant (5 sièges à pourvoir, attribués à quatre listes différentes, toutes emmenées par un homme).

Tableau 9. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 9. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 10. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 9. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

1 PTB+ en 2012.
2 FDF en 2012.

81 En 2012, le MR a détrôné le PS à la première place de la province de Namur. Le recul plus marqué du second que du premier (– 7,0 % pour le PS contre – 4,5 % pour le MR) a renforcé la prépondérance des libéraux sur les socialistes. Le MR n’a perdu que 1 siège, tandis que le PS en a cédé 4, soit le tiers de la représentation acquise en 2012. Derrière ces deux formations, Écolo, en hausse de + 3,2 %, et le CDH, en baisse de – 3,4 %, ont échangé leurs positions. Le premier a doublé sa représentation au conseil provincial namurois, tandis que le second a vu la sienne perdre un quart de ses membres. Enfin, le PTB et Défi font leur entrée au conseil provincial namurois, le premier avec 1 siège, le second avec 2 élus, en dépit de résultats moins favorables pour le parti amarante ; la différence est due à l’absence de déclaration de groupement de listes par le PTB avant le scrutin, ce qui a privé ce parti d’une participation à la répartition des sièges par apparentement au niveau de l’arrondissement de Namur et, par conséquent, d’un second siège  [16]. Six autres formations se présentaient en province de Namur mais n’obtiennent pas d’élu. Le PP, présent dans tous les districts, est le seul à remporter plus de 1 % des voix (2,6 %). La Droite a déposé une liste dans 3 districts, Oxygène et Nation chacun dans 2, tandis que J’Existe et Indépendants ne se présentaient que dans un seul district. La Droite et Oxygène frôlent 1 % du total des votes valablement émis au niveau de la province, Nation en remporte 0,5 %, J’Existe 0,4 % et Indépendants 0,2 %.

82 L’unique élu du PTB est une femme, tandis que 6 des 8 sièges remportés par Écolo (soit 75,0 %) vont à une candidate. La proportion d’élues est nettement plus faible dans les autres groupes : 25,0 % au PS, 16,7 % au CDH et 8,3 % au MR. Les 2 élus Défi sont de sexe masculin.

Graphique 5. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 5. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 5. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

83 Suite au scrutin de 2018, la coalition MR–CDH mise en place en 2012 s’est trouvée privée de majorité (18 sièges sur 36, au lieu de 21 auparavant). Ces deux partis ont choisi d’intégrer Défi et ses 2 élus au sein de leur alliance. Le MR compte 2 députés provinciaux (Jean-Marc Van Espen, président du collège, et Richard Fournaux), le CDH 1 (Geneviève Lazaron, unique membre de sexe féminin du collège) et Défi 1 (Amaury Alexandre).

84 Denis Mathen (MR) est le gouverneur de la province de Namur depuis le 8 janvier 2007.

Tableau 10. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 10. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 10. Province de Namur (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PTB+ en 2012.
2 FDF en 2012.

85 Le MR arrive en tête dans quatre districts de la province (ainsi que dans 9 des 14 cantons), reste en deuxième position dans celui de Gembloux et recule de la deuxième à la troisième place dans celui de Namur. En baisse partout, ses pertes sont les plus contrastées au sein de l’arrondissement de Dinant, s’étalant de – 1,6 % dans le district de Ciney à – 7,5 % dans celui de Dinant. Dans ces deux districts, les libéraux récoltent toutefois toujours plus de 30 % des suffrages (jusqu’à 36,6 % des voix dans celui de Ciney), tandis qu’ils en obtiennent à peine moins dans le district de Philippeville (29,6 %) et de 18,6 % (district de Namur) à 24,0 % (district d’Andenne) dans l’arrondissement de Namur.

86 Le PS essuie des reculs allant de – 4,6 % des voix dans le district de Ciney à – 9,4 % dans celui de Namur. Dans ces deux districts, il obtient un peu moins de 20 % des suffrages, tandis qu’il dépasse quelque peu ce seuil dans les quatre autres. Ses résultats vont de 17,7 % (Namur) à 23,5 % (Gembloux). Les socialistes demeurent premiers dans le district de Gembloux (ainsi que dans 3 cantons de la province) et conservent la deuxième position dans les deux districts de l’arrondissement de Dinant et dans le district de Philippeville ; ailleurs, ils perdent la première place pour devenir deuxièmes dans le district d’Andenne et quatrièmes dans celui de Namur.

87 Écolo progresse dans chacun des districts, augmentant son résultat par rapport à 2012 de + 1,8 % (district de Philippeville) à + 4,3 % (district de Namur). Ses scores sont désormais partout supérieurs à 10 % (11,2 % dans le district de Philippeville), généralement situés à 15 % ou au-delà, et culminent à 20,1 % dans le district de Namur. Dans ce dernier, le parti vert enlève la deuxième place (il était quatrième en 2012), à 64 voix du CDH, en tête. Il gagne une place dans les districts d’Andenne, de Ciney et de Gembloux, où il devient troisième, et conserve le quatrième rang dans les districts de Dinant et de Philippeville.

88 Le CDH demeure troisième dans les districts de Dinant et de Philippeville et recule de cette position à la quatrième place dans ceux d’Andenne, de Ciney et de Gembloux. Dans le district de Namur, en revanche, le CDH devient le premier parti en raison de la lourde chute du PS. Il enregistre des résultats allant de 13,1 % dans le district de Ciney à 20,2 % dans celui de Namur, seul district où il dépasse 20 % des suffrages (on en recensait 3 en 2012). Le CDH perd à peine 0,1 % des voix dans le district de Dinant mais en cède 5,5 % dans celui de Philippeville. Le CDH arrive en tête dans 2 cantons de la province, dont celui de Namur (qui équivaut au district de Namur).

89 Le PTB récolte des scores allant de 7,5 % des voix dans le district de Ciney à 9,6 % dans ceux d’Andenne et de Gembloux. C’est dans ce dernier qu’il remporte son unique siège. Sa progression est de + 5,4 % dans le district de Ciney et de + 8,1 % dans celui d’Andenne. Partout, il arrive en cinquième position.

90 Sixième partout sauf dans le district de Dinant (où il arrive en septième place), Défi remporte ses moins bons résultats dans l’arrondissement de Dinant (2,8 % dans le district de Dinant et 3,1 % dans celui de Ciney) et dans celui de Philippeville (3,4 %), tandis qu’il récolte entre 5,0 % des voix (district d’Andenne) et 8,0 % (district de Gembloux) dans l’arrondissement de Namur. C’est un progrès de + 0,9 % des voix (district de Philippeville) à + 5,7 % (district de Namur) par rapport aux résultats obtenus en 2012 par les FDF.

91 Le PP (1,8 % à 3,3 % des voix selon le district) est septième dans trois districts et huitième dans les trois autres. Il devance La Droite (0,8 % à 2,2 % des suffrages) dans les trois cas où la confrontation a lieu, tandis qu’Oxygène (2,3 % dans le district de Namur et 3,0 % dans celui de Philippeville) arrive devant le PP dans les deux districts où ces formations sont en concurrence. Nation s’intercale entre le PP et La Droite dans les districts de Namur et de Philippeville (où cette formation recueille respectivement 1,1 % et 2,0 % des votes). Dans le district de Dinant, J’Existe (2,8 %) dépasse le PP, et même Défi (de 4 voix). Dans le district de Namur, la liste Indépendants devance de quelques voix celle de La Droite (0,8 % des voix pour chacune).

92 Les districts de Dinant et de Philippeville sont les deux seuls de la province de Namur où la hiérarchie des quatre premiers partis demeure inchangée par rapport au scrutin de 2012.

1.3. Synthèse des résultats

93 Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, l’ancien vocable de « députation permanente » et de « députés permanents » est remplacé par les dénominations de « collège provincial » et de « députés provinciaux » en Wallonie  [17]. En outre, depuis janvier 2006, le collège provincial dans son ensemble ou ses membres séparément peuvent faire l’objet d’une « motion de méfiance constructive » adoptée par le conseil provincial  [18].

94 Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, tout collège provincial wallon doit comprendre des personnes de sexe différent  [19]. Depuis les élections provinciales du 14 octobre 2018, tout collège provincial wallon doit en outre compter au minimum un tiers de membres du même sexe ; toutefois, une dérogation est possible dans le cas où les groupes politiques liés par le pacte de majorité provincial ne comprennent pas de membres d’un des sexes en nombre suffisant  [20].

95 En Wallonie, aucune personnalité politique de premier plan ne s’est présentée lors des élections provinciales du 14 octobre 2018  [21]. En effet, le Code de la démocratie locale et de la décentralisation (CDLD) dispose que les ministres, secrétaires d’État, parlementaires et commissaires européens sont inéligibles au scrutin provincial et ne peuvent donc se présenter à celui-ci. Par ailleurs, aucun président de parti (parmi les formations politiques ayant une représentation parlementaire) ne s’est présenté aux élections provinciales ; il est vrai que la plupart d’entre eux sont parlementaires.

96 En vue du scrutin provincial du 14 octobre 2018, la Région wallonne a supprimé totalement l’effet dévolutif de la case de tête pour la désignation des élus (en 2012, il était déjà limité à la moitié)  [22], ce qu’elle avait déjà fait auparavant pour celle des suppléants  [23].

1.3.1. Résultats des formations politiques

97 À l’occasion des élections du 14 octobre 2018, le PS et le MR décrochent chacun la place de premier parti dans deux des cinq provinces wallonnes : celles de Hainaut et de Liège pour le PS, et celles de Brabant wallon et de Namur pour le MR. Dans la province de Luxembourg, c’est le CDH qui arrive en tête. La situation est donc identique à celle qui avait prévalu six ans plus tôt. Pour le reste, le PS occupe la deuxième marche du podium en province de Namur et la troisième en Brabant wallon et dans le Luxembourg. Pour sa part, le MR détient la deuxième position dans les trois provinces où il n’arrive pas en première place. Quant à lui, le CDH est quatrième dans deux cas (Brabant wallon et Namur) et cinquième dans deux autres (Hainaut et Liège). Écolo n’arrive premier nulle part, mais il occupe la deuxième place en Brabant wallon, la troisième dans trois provinces (Hainaut, Liège et Namur) et la quatrième dans le Luxembourg. Le PTB est quatrième tant en province de Hainaut qu’en province de Liège (dans les deux cas, devant le CDH), et cinquième en provinces de Luxembourg et de Namur ; il ne se présentait pas dans le Brabant wallon. Enfin, Défi arrive en sixième position dans toutes les provinces, hormis celle de Brabant wallon où il est cinquième.

98 À l’échelle de la Wallonie, le PS récolte 25,4 % des voix valablement émises (soit – 6,6 % par rapport à 2012, ce qui constitue le recul le plus marqué en Wallonie), tandis que le MR en recueille 23,7 % (– 4,0 %) ; à eux deux, ces partis totalisent donc 49,1 % des votes (contre 59,7 % en 2012). Pour leur part, Écolo obtient 16,2 % des voix (+ 3,0 % par rapport au précédent scrutin provincial), le CDH en recueille 12,8 % (– 4,2 %) et le PTB en enregistre 10,0 % (+ 7,2 %, soit la principale progression). Enfin, Défi reçoit les suffrages de 4,6 % des électeurs wallons (+ 2,2 %).

99 À l’issue des élections du 14 octobre 2018, six formations politiques sont représentées dans les conseils provinciaux de Wallonie. Le nombre de sièges décrochés par chacune détermine un ordre différent de celui lié au nombre de suffrages recueillis : MR (67 sièges), PS (63), Écolo (44), CDH (33), PTB (11) et Défi (5). Les quatre premiers partis cités sont présents dans les conseils de chacune des cinq provinces wallonnes, tandis que le PTB ne l’est que dans trois (Hainaut, Liège et Namur) et Défi dans deux (Brabant wallon et Namur).

Tableau 11. Élections provinciales (Wallonie, 2018). Résultats des principales formations politiques, en % des votes valables

Tableau 11. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Résultats des principales formations politiques, en % des votes valables Tableau 12. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 11. Élections provinciales (Wallonie, 2018). Résultats des principales formations politiques, en % des votes valables

1 Listes PTB+ en 2012.
2 Listes FDF en 2012.

Tableau 12. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 12. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 12. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

Remarque : Pour 2018, le total des élus du PS et du PTB en province de Hainaut reflète la distribution des sièges établie par les bureaux centraux des arrondissements de Charleroi et de Mons et ne tient pas compte des décisions prises par le conseil provincial lors de la validation de ses pouvoirs (cf. supra concernant la polémique née sur ce point).
1 Listes PTB+ en 2012.
2 Listes FDF en 2012.

100 Avec 25,4 % des suffrages exprimés en Wallonie, le PS arrive en tête des élections provinciales du 14 octobre 2018. Cela constitue toutefois une baisse de – 6,6 % par rapport au score du même parti en 2012. Le PS est en recul dans chacune des cinq provinces : ce ressac va de – 3,1 % dans le Brabant wallon à – 7,6 % en province de Liège. Tout comme six ans auparavant, c’est dans la province de Hainaut que le PS est le mieux implanté (32,9 %, soit cependant un recul de – 6,8 %) et dans celle de Brabant wallon qu’il réalise son moins bon score (14,2 %). Le PS perd un cinquième de ses élus et décroche 64 sièges au sein des conseils provinciaux (soit 28,7 %, contre 35,9 % en 2012).

101 Obtenant 23,7 % des voix wallonnes, le MR occupe la deuxième marche du podium. Le score du parti est en légère hausse dans une province, à savoir celle de Luxembourg (+ 0,2 %) ; partout ailleurs, il est en baisse (entre – 4,2 % et – 4,5 %). Au total, le MR enregistre un recul de – 4,0 % des voix à l’échelle de la Région. Comme il y a six ans, c’est dans le Brabant wallon (38,3 %) que le parti enregistre ses meilleurs résultats, le moins bon étant observé dans le Hainaut (18,7 %). Le MR perd environ un dixième de ses élus et obtient 67 sièges (soit 30,1 %, contre 33,2 % en 2012). À l’échelle de la Wallonie, le MR est donc second en voix (derrière le PS), mais premier en sièges.

102 À la troisième place avec 16,2 %, Écolo connaît une hausse globale de + 3,0 % par rapport à 2012. Ce progrès est le fait de l’ensemble des provinces : il est assez léger en province de Liège (+ 1,5 %) et moyen dans les provinces de Hainaut, de Luxembourg et de Namur (entre + 2,8 % et + 3,2 %), mais il est fort marqué dans le Brabant wallon (+ 7,3 %). À l’instar de ce qu’il avait connu en 2012, le parti réalise son meilleur score en Brabant wallon (23,6 %) et ses moins bons dans le Hainaut (13,7 %) et le Luxembourg (14,6 %). Écolo double quasiment le nombre de ses conseillers provinciaux et se voit attribuer 44 sièges (soit 19,7 %, contre 10,8 % en 2012).

103 Désormais en quatrième position, le CDH enregistre 12,8 % des voix à l’échelle de la Région, soit une chute de – 4,2 %. Cette décroissance électorale est le fait de l’ensemble des provinces : elle s’échelonne de – 3,3 % dans les provinces de Luxembourg et de Namur et – 3,4 % dans le Brabant wallon à – 4,4 % dans le Hainaut et – 4,8 % en province de Liège. Tout comme en 2012, le parti réalise son moins bon score dans le Brabant wallon (8,9 %) et son meilleur dans la province de Luxembourg (31,7 %). Le CDH perd près d’un cinquième de ses conseillers provinciaux et reçoit 33 sièges (soit 14,8 %, contre 18,4 % en 2012).

104 Les listes PTB totalisent 10,0 % des voix wallonnes, soit 7,2 % des suffrages en plus que les listes PTB+ six ans auparavant (ce qui constitue la plus forte progression de ce scrutin en Wallonie et même à l’échelle du pays). Cette année, le parti ne s’est pas présenté aux électeurs dans le Brabant wallon (province dans laquelle il avait enregistré un score de moins de 1 % en 2012). Dans les quatre autres, il progresse sensiblement : de + 4,7 % dans le Luxembourg à + 9,4 % en Hainaut, en passant par respectivement + 6,8 % et + 8,7 % dans les provinces de Namur et de Liège. Comme en 2012, le PTB enregistre ses meilleurs taux d’implantation en provinces de Hainaut (11,9 %) et surtout de Liège (13,4 %) et son plus faible en province de Luxembourg (5,3 %) – le Brabant wallon cette fois excepté. Le PTB quintuple le nombre de ses élus provinciaux et obtient 10 sièges (soit 4,5 %, contre 0,9 % en 2012). Il est désormais présent dans les conseils de trois provinces (Hainaut, Liège et Namur), alors qu’il ne l’était qu’en province de Liège en 2012 et nulle part auparavant.

105 Prenant part pour la seconde fois seul à un scrutin provincial depuis sa rupture avec le MR, Défi remporte 4,6 % du total des voix à l’échelle wallonne. Cela représente une progression de + 1,8 % à + 3,2 % selon les provinces, pour une hausse globale de + 2,2 % par rapport aux FDF en 2012. Le Brabant wallon reste la province dans laquelle le parti enregistre son meilleur score (7,5 %), suivi par la province de Namur (5,7 %) ; les provinces de Luxembourg (4,0 %) et de Liège (3,8 %  [24]) demeurent celles de sa plus faible implantation. Défi fait plus que doubler le nombre de ses conseillers provinciaux et décroche 5 sièges (soit 2,2 %, contre 0,9 % en 2012). Désormais, le parti est présent non seulement dans le conseil de la province du Brabant wallon, mais également dans celui de la province de Namur.

106 On relèvera que c’est dans la province de Liège que les trois partis traditionnels (PS, MR et CDH) enregistrent leurs plus fortes pertes (– 16,8 % du total des suffrages, contre – 14,8 % à l’échelle wallonne). Celles-ci ne sont pas entièrement compensées par les gains des trois autres partis qui obtiennent des élus (Écolo, PTB et Défi), d’autres listes venant, davantage que dans la plupart des autres provinces, récolter des voix (sans toutefois obtenir de siège). C’est aussi en province de Liège que le total des votes recueillis par le PS, le MR et le CDH est le plus faible (58,5 % des voix). Ces observations sont sans doute à mettre en parallèle avec les scandales qui ont touché l’intercommunale Publifin depuis décembre 2016, société majoritairement détenue par la Province de Liège. Cette province est également celle où le PTB est le mieux implanté, même si ce n’est pas celle où il progresse le plus lors de ce scrutin. À l’inverse, la province de Luxembourg est celle où les trois partis traditionnels conservent la plus forte implantation (75,6 % des votes) et où ils perdent le moins de voix (– 8,5 % au total) ; c’est également la seule province où l’un d’entre eux – le MR – progresse légèrement.

Tableau 13. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Résultats des formations politiques n’ayant pas obtenu d’élu, en % des votes valables

Tableau 13. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Résultats des formations politiques n’ayant pas obtenu d’élu, en % des votes valables

Tableau 13. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Résultats des formations politiques n’ayant pas obtenu d’élu, en % des votes valables

107 Pour leur part, les formations politiques n’ayant obtenu aucun élu sont au nombre de seize. Aucune ne concourait dans l’ensemble des districts wallons, et certaines d’entre elles n’étaient même présentes que dans un seul  [25].

108 Le PP s’est présenté dans 30 districts  [26] ; il obtient entre 0,7 % et 4,1 % des voix selon les provinces, pour un total de 3,1 % à l’échelle de la Wallonie. La Droite a déposé 20 listes  [27] ; elle récolte 1,3 % des suffrages sur l’ensemble de la Région. Agir a présenté des candidats dans 17 districts  [28] et Nation dans 7  [29]. En outre, une liste NWA–Nation a concouru dans le district de Charleroi. Au total, ces différentes formations ont obtenu 4,9 % des suffrages wallons (dont 70 % allant au PP). À titre de comparaison, le FN et Force nationale avaient obtenu quelques élus en 2006 et, avec le FNB, avaient alors totalisé 6,3 % des voix à l’échelle wallonne ; en 2012, l’addition des scores réalisés par les listes DN, FN-belge, FNW, LEPEN, Nation et NWA s’était élevée à 1,5 %.

109 Oxygène s’est présenté aux électeurs dans 7 districts  [30]. Il a obtenu son meilleur score dans le Brabant wallon (1,7 %) et recueille 1,3 % des voix à l’échelle de la Wallonie.

110 Les autres « petites listes » en lice  [31] ne dépassent que rarement 1 % dans l’une ou l’autre province (1,3 % pour la liste Indépendants dans le Brabant wallon et 1,2 % pour VEGA en province de Liège).

1.3.2. Composition des collèges provinciaux

111 En 2000-2006, les cinq provinces wallonnes avaient été gouvernées par des coalitions associant les socialistes et les libéraux. Entre 2006 et 2012, tel n’avait plus été le cas que dans trois provinces, un attelage inédit MR/Écolo ayant pris la tête du Brabant wallon et une alliance CDH/PS s’étant nouée dans le Luxembourg. Durant la mandature 2012-2018, trois provinces wallonnes ont été dirigées par des coalitions associant le PS et le MR (Brabant wallon, Hainaut et Liège), une par une majorité CDH/PS (Luxembourg) et la dernière par une alliance entre le MR et le CDH (Namur) ; le PS et le MR étaient alors chacun représentés dans quatre collèges provinciaux, alors que le CDH l’était dans deux.

112 En 2018, quatre provinces conservent une configuration identique à celle ayant prévalu lors de la mandature précédente : alliance entre le PS et le MR dans trois cas (Brabant wallon, Hainaut et Liège) et majorité CDH/PS dans le quatrième (Luxembourg). La répartition des sièges entre les partenaires y reste en outre partout inchangée. En province de Namur, la coalition MR/CDH de 2012-2018 s’élargit à Défi : cette province est donc la seule à être dirigée par une tripartite. Au total, quatre partis disposent de députés provinciaux : le PS (10 sièges, soit un peu moins de la moitié), le MR (8), le CDH (3) et Défi (1). Comme au cours de la mandature précédente, le PS et le MR sont présents dans quatre collèges chacun (dont trois ensemble : Brabant wallon, Hainaut et Liège) et le CDH dans deux (Luxembourg et Namur). Cette fois, Défi monte dans une majorité provinciale (Namur) ; pour le parti amarante, il s’agit de la première expérience de ce genre. En dépit de leurs progressions électorales, Écolo et le PTB ne sont associés au pouvoir dans aucune province.

Tableau 14. Élections provinciales (Wallonie, 2012 et 2018) Composition des collèges provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 14. Élections provinciales (Wallonie, 2012 et 2018) Composition des collèges provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 14. Élections provinciales (Wallonie, 2012 et 2018) Composition des collèges provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 15. Élections provinciales (Wallonie, 2012 et 2018) Majorités provinciales

Tableau 15. Élections provinciales (Wallonie, 2012 et 2018) Majorités provinciales

Tableau 15. Élections provinciales (Wallonie, 2012 et 2018) Majorités provinciales

113 Parmi les gouverneurs, seul celui de la province de Namur (Denis Mathen, MR) est resté en place durant l’ensemble de la mandature 2012-2018, tandis que les quatre autres ont été admis à la retraite au cours de celle-ci et remplacés. Dans le Brabant wallon, Gilles Mahieu a remplacé Marie-José Laloy (tous deux PS). Dans le Hainaut, Tommy Leclercq a succédé à Claude Durieux (tous deux PS). En province de Liège, Hervé Jamar a repris les fonctions de Michel Foret (tous deux MR). En province de Luxembourg, Olivier Schmitz a été choisi par le CDH pour prendre la relève de Bernard Caprasse.

1.3.3. Présence d’élues dans les organes provinciaux

114 La proportion de femmes parmi les personnes élues pour siéger dans les conseils provinciaux de Wallonie a augmenté de façon marquée au cours de trois scrutins (19,8 % en 1994, 29,1 % en 2000 et 37,8 % en 2006), avant de régresser en 2012 (32,7 %). Cette année, elle croît à nouveau sensiblement (+ 10,8 %), pour atteindre désormais 43,5 %, ce qui constitue un score sans précédent.

115 Le Brabant wallon est la seule province à compter davantage de femmes que d’hommes parmi ses élus, mais encore est-ce léger (54,1 %). Par ailleurs, une répartition plus équitable que par le passé entre les deux sexes peut être observée en provinces de Hainaut, de Liège et de Luxembourg, où les femmes représentent entre 43,2 % et 44,6 % des personnes désignées par les électeurs. À l’inverse, la proportion de femmes est de moins d’un tiers en province de Namur (29,7 %).

116 Parmi les six principales formations politiques, Écolo est le parti qui compte le plus de femmes parmi ses élus et le seul au sein duquel la proportion d’élues dépasse la moitié : 70,5 %. Un parti atteint la parité : le PTB. Viennent ensuite Défi (40,0 %), le CDH (39,4 %) et le PS (37,5 %), tandis que le MR ferme la marche avec moins d’un tiers d’élues (32,8 %).

Tableau 16. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Femmes élues dans les conseils provinciaux, par formation politique

Tableau 16. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Femmes élues dans les conseils provinciaux, par formation politique

Tableau 16. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Femmes élues dans les conseils provinciaux, par formation politique

Le total des élus du PS et du PTB en province de Hainaut (ainsi que la répartition entre élus des deux sexes) reflète la distribution des sièges établie par les bureaux centraux des arrondissements de Charleroi et de Mons et ne tient pas compte des décisions prises par le conseil provincial lors de la validation de ses pouvoirs (cf. supra concernant la polémique née sur ce point).

117 Deux collèges provinciaux wallons ne comptent qu’une seule femme dans leurs rangs (soit le minimum constitutionnel) : ceux des provinces de Brabant wallon et de Namur. Dans le Luxembourg, le collège comprend 2 femmes sur 4, soit la moitié des membres. Enfin, les collèges des provinces de Hainaut et de Liège sont chacun composés de 2 femmes sur 5 membres. Au total, on reste loin d’atteindre la parité, puisque l’on dénombre en Wallonie 14 députés provinciaux aux côtés des 8 femmes évoquées (soit une légère progression par rapport aux chiffres enregistrés en 2012, à savoir 15 et 7). Par ailleurs, depuis le départ à la retraite de M.-J. Laloy en 2014, on ne compte plus de gouverneure en Wallonie.

Tableau 17. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Femmes dans les collèges provinciaux, par formation politique

Tableau 17. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Femmes dans les collèges provinciaux, par formation politique

Tableau 17. Élections provinciales (Wallonie, 2018) Femmes dans les collèges provinciaux, par formation politique

Carte 1. Élections provinciales 2018. Wallonie : parti en tête du scrutin par district

Carte 1. Élections provinciales 2018. Wallonie : parti en tête du scrutin par district

Carte 1. Élections provinciales 2018. Wallonie : parti en tête du scrutin par district

Carte 2. Élections provinciales 2018. Wallonie : parti en tête du scrutin par canton

Carte 2. Élections provinciales 2018. Wallonie : parti en tête du scrutin par canton

Carte 2. Élections provinciales 2018. Wallonie : parti en tête du scrutin par canton

2. La Flandre

118 En Flandre, cette année, le nombre de conseillers provinciaux à élire est de 175 (à savoir 31 dans la province de Limbourg, et 36 dans celles d’Anvers, de Brabant flamand, de Flandre occidentale et de Flandre orientale) et le nombre de postes de député à pourvoir est de 20 (à raison de 4 dans chacune des cinq provinces flamandes)  [32].

119 Depuis les élections provinciales du 14 octobre 2012, et contrairement à la Wallonie, la Flandre a abandonné le canton comme entité de base pour l’organisation des scrutins provinciaux ; désormais, c’est la commune qui constitue le niveau auquel sont dépouillés les bulletins de vote. Toutefois, c’est toujours au niveau du district que les listes sont déposées et les sièges attribués ; l’analyse des résultats qui va suivre dans le présent chapitre se réfère donc à ce niveau.

120 En vue des élections provinciales, la Région flamande a réduit le nombre de districts provinciaux de manière drastique, ceux-ci étant désormais au nombre de 14 (contre 35 en 2012)  [33]. Chacun d’entre eux compte entre 7 et 20 conseillers provinciaux à élire. Ces districts correspondant généralement chacun à un ou plusieurs arrondissements, l’apparentement entre districts, qui était opéré au niveau des arrondissements, a été supprimé  [34]. En province de Limbourg, le redécoupage s’est fait en démembrant d’anciens districts tandis que, en province de Flandre occidentale, le district de Bruges est resté inchangé.

121 Dans le cadre de ce Courrier hebdomadaire, afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre les deux derniers scrutins, nous avons reconstitué les districts pour l’année 2012 sur la base du découpage de 2018.

2.1. Taux de participation

122 En Flandre, la participation électorale a augmenté par rapport à l’élection de 2012, passant de 91,6 % à 93,1 % (un résultat supérieur à celui de 2000 : 92,6 %, mais inférieur à ceux de 1994 : 93,8 % et de 2006 : 94,4 %). Atteignant 6,6 %, la proportion de bulletins blancs et nuls est en légère augmentation de 0,6 % par rapport à l’élection de 2012 (en 2006, le taux d’abstentionnisme était de 5,9 %). Globalement, 86,9 % des électeurs flamands inscrits sur les listes électorales ont émis un vote valable au scrutin provincial de 2018, ce qui est légèrement supérieur au taux qui avait été observé lors du scrutin provincial précédent (86,2 %).

123 Comme de 1994 à 2012, c’est dans le Limbourg que les électeurs se sont le plus déplacés (93,7 %) et dans la province d’Anvers qu’ils ont été le moins nombreux à se rendre aux urnes (92,0 %). Dans les deux cas, le taux de participation est supérieur à ce qu’il était lors des élections provinciales précédentes (respectivement + 0,4 % et + 1,9 %). C’est dans les provinces d’Anvers (3,2 %) et de Limbourg (4,4 %) que la somme des votes blancs et nuls est respectivement la plus faible et la plus forte. Dans les deux cas, le taux d’abstentionnisme est inférieur à celui observé en 2012 (respectivement 4,9 % et 7,1 %). Au final, c’est dans les provinces de Limbourg et de Brabant flamand que l’on enregistre les proportions maximale et minimale de votes valables par rapport au nombre d’inscrits (respectivement 89,6 % et 88,3 %). D’une manière générale, on constate une amélioration de la participation nette dans toutes les provinces flamandes.

2.2. Résultats par province

124 Les élections provinciales du 14 octobre 2018 se sont déroulées dans les cinq provinces que compte la Flandre, à savoir les provinces d’Anvers, de Brabant flamand, de Flandre occidentale, de Flandre orientale et de Limbourg. Comme cela a été indiqué ci-dessus, l’analyse des résultats par district procède, pour l’année 2012, sur la base des districts redessinés pour l’élection de 2018, en additionnant les résultats enregistrés séparément dans les entités désormais regroupées.

2.2.1. Province d’Anvers

125 La province d’Anvers comprend désormais trois districts (Anvers, Malines et Turnhout) et son conseil provincial compte dorénavant 36 membres (72 en 2012, 84 précédemment). Comme en 2012, sept listes se partagent les sièges à l’issue des élections d’octobre 2018. On dénombre 16 femmes élues, contre 30 six ans auparavant. Leur nombre a diminué en chiffres absolus – ce qui pouvait être attendu vu la diminution du nombre total d’élus –, mais il progresse un peu en pourcentage, sans toutefois rejoindre le niveau de 2006. Les femmes représentaient pas loin de 50 % des élus en 2006 (47,6 %) mais plus que 41,7 % en 2012 ; leur proportion remonte à 44,4 % en 2018.

Tableau 18. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 18. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 19. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 18. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

1 PVDA+ en 2012.

126 Pour sa deuxième participation seule au scrutin provincial, la N-VA recueille 32,8 % des votes valables à l’échelle de la province. Comme en 2012, elle arrive largement en première position, recueillant plus du double des voix de son premier poursuivant, le CD&V. Le parti nationaliste est toutefois en recul par rapport au scrutin précédent (– 3,1 %). Il n’en demeure pas moins largement au-dessus du résultat du cartel qu’il formait avec le CD&V six ans plus tôt et qui était arrivé en deuxième position derrière le Vlaams Belang. La N-VA décroche 14 sièges, soit proportionnellement plus qu’en 2012. Le CD&V est la deuxième formation de la province. Il recueille 15,4 % des voix, soit 1,4 % de moins qu’en 2012 et quelque 17 % de moins que la N-VA. Il remporte 6 sièges, soit proportionnellement moins qu’en 2012. En net progrès par rapport au scrutin de 2012, Groen (14,4 %, soit + 5,1 %) arrive en troisième position. Il décroche 5 sièges. Autre parti en progrès, le Vlaams Belang obtient 14,2 % des voix (+ 3,3 %). Bien qu’il recueille 1 507 voix de moins que Groen, il obtient un siège de plus que le parti vert (6 sièges). Tous deux recueillent quasiment autant de sièges qu’en 2012, malgré la réduction de moitié de la taille du conseil provincial anversois. L’Open VLD est en léger recul de 1,0 % par rapport aux élections de 2012. Avec 9,1 % des voix, il demeure à la cinquième position. Par contre, le SP.A passe de la troisième à la sixième place dans la province d’Anvers : avec 8,0 % des votes valables, le parti socialiste est en recul de 4,8 % par rapport à 2012. L’Open VLD comme le SP.A n’obtiennent que 2 sièges, soit beaucoup moins qu’en 2012. Le PTB (listes PVDA en 2018, PVDA+ en 2012) recueille 4,5 % des voix, soit un léger progrès de 1,1 %, et décroche 1 siège (contre 2 en 2012, mais il convient de tenir compte de la diminution de moitié du nombre de conseillers provinciaux). Cinq listes n’obtiennent aucun élu : D-SA  [35] (0,6 %), Piratenpartij (0,6 %), Be.One (0,2 %), SamBA  [36] (0,2 %) et USE  [37] (0,1 %).

127 La totalité des sièges obtenus en 2018 par les listes SP.A a été attribuée à des femmes (2 sur 2), ainsi que les deux tiers de ceux du CD&V (4 sur 6) et les trois cinquièmes de ceux de Groen (3 sur 5). Les élues représentent moins de la moitié des élus à la N-VA (6 sur 14) et au Vlaams Belang (1 sur 6). Il n’y en a aucune dans les rangs de l’Open VLD (0 sur 2) et du PTB (0 sur 1).

Graphique 6. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 6. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 6. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

VU : VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Open VLD : PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
PVDA : PVDA+ en 2012.
La représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci.
Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

128 Depuis 1991, la province d’Anvers était dirigée par une députation composée de 2 représentants du CVP, du SP et du VLD. En 2006, les trois cartels CD&V–N-VA, SP.A–Spirit et VLD–Vivant ont conclu un accord de majorité aux termes duquel le CD&V–N-VA comptait 3 mandataires, le SP.A–Spirit 2 et l’alliance VLD–Vivant 1. À l’issue du scrutin de 2012, la tripartite classique a été abandonnée. Bien que la répartition des sièges était très inégale entre les trois partis formant la coalition – N-VA (27 sièges), CD&V (13 sièges) et SP.A (10 sièges) –, ceux-ci comptaient chacun le même nombre de députés, soit 2. En 2018, le nombre de députés a été ramené à 4. Deux partis s’associent pour diriger la province : la N-VA qui compte 2 députés (Luk Lemmens et Jan De Haes), et le CD&V qui en reçoit également 2 (Ludwig Caluwé et Kathleen Helsen). L’exécutif compte toujours une femme (K. Helsen), provenant des rangs du CD&V. Cathy Berx (CD&V) est gouverneure de la province depuis le 1er mai 2008.

Tableau 19. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 19. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 19. Province d’Anvers (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PVDA+ en 2012.

129 La N-VA, qui est la première formation de la province d’Anvers et y enregistre son meilleur résultat, arrive en tête dans chacun des trois districts de la province (Anvers, Malines et Turnhout). Mais ses résultats ne sont pas homogènes : si elle enregistre un score de 36,3 % des voix dans le district d’Anvers  [38], elle est à 29,7 % dans celui de Turnhout et à 27,4 % dans celui de Malines. Le parti nationaliste est en recul dans les trois districts, mais les écarts par rapport à 2012 ne sont pas semblables : – 1,2 % dans le district d’Anvers, – 4,2 % dans le district de Malines, – 6,2 % dans le district de Turnhout.

130 Le CD&V arrive en deuxième position à l’échelle de la province. Tel est aussi le cas dans les districts de Malines (17,2 %) et de Turnhout (24,4 %) ; en revanche, il n’occupe que la quatrième position dans le district d’Anvers (10,5 %), où il se situe derrière Groen et le Vlaams Belang. Dans tous les districts, il est en recul : faible à Turnhout (– 0,4 %), léger à Anvers (– 1,0 %) et plus prononcé à Malines (– 3,4 %).

131 Troisième au niveau de la province, Groen est deuxième dans le district d’Anvers, troisième dans celui de Malines et quatrième dans celui de Turnhout. Ses résultats sont respectivement de 15,9 %, 14,5 % et 11,0 %. Dans les trois districts, son pourcentage est en hausse assez sensible : + 5,8 % à Malines, + 5,7 % à Anvers et + 3,3 % à Turnhout.

132 Le Vlaams Belang occupe la quatrième position dans la hiérarchie des partis de la province d’Anvers. C’est une place qu’il n’a dans aucun des trois districts de la province. Il est troisième dans ceux d’Anvers (13,1 % des voix) et de Turnhout (16,7 %) et cinquième dans celui de Malines (14,2 %). Partout en progrès, le parti d’extrême droite connaît des évolutions plus ou moins fortes selon les districts : + 1,7 % dans le district d’Anvers, + 3,7 % dans celui de Malines, + 6,6 % dans celui de Turnhout.

133 L’Open VLD est à la cinquième place dans la province d’Anvers. C’est le cas également dans le district de Turnhout, où il obtient 7,9 % des voix. Par contre, il est quatrième dans le district de Malines avec 14,2 % des voix et sixième dans celui d’Anvers avec 7,9 %. Les résultats du parti libéral connaissent des destins différents : quasi-stabilisation dans le district de Turnhout (– 0,9 %), recul dans celui d’Anvers (– 2,1 %) et progrès dans celui de Malines (+ 2,0 %).

134 Rétrogradé de la troisième à la sixième place à l’échelle de la province, le SP.A occupe cette place également dans les districts de Malines et de Turnhout, tandis qu’il est cinquième dans le district d’Anvers. Ses résultats sont en dessous des 10 % dans les trois districts : 7,5 % dans celui de Turnhout, 7,7 % dans celui de Malines et 8,3 % dans celui d’Anvers. Ses pertes par rapport au scrutin de 2012 sont sensibles : – 3,0 % dans le district de Turnhout, – 5,4 % dans celui de Malines et – 5,5 % dans celui d’Anvers.

135 Le PTB est le septième parti dans la province d’Anvers. Il occupe cette position dans les trois districts qui la composent en recueillant 3,0 % des voix dans celui de Turnhout, 3,9 % dans celui de Malines et 5,5 % dans celui d’Anvers. Ses progrès par rapport à 2012 sont modérés : respectivement + 1,5 %, + 1,8 % et + 0,8 %.

136 Les listes qui n’obtiennent pas de siège dans la province d’Anvers ne se présentaient chacune que dans un district : D-SA (1,1 %), Piratenpartij (1,1 % ; 0,9 % en 2012), Be.One (0,4 %) et USE (0,1 %) dans le district d’Anvers, et SamBA (0,9 % ; 0,6 % en 2012) dans celui de Malines.

2.2.2. Province de Brabant flamand

137 La province de Brabant flamand comprend désormais deux districts (Hal-Vilvorde et Louvain) et son conseil provincial compte dorénavant 36 membres (72 en 2012, 84 précédemment). Suite au scrutin du 14 octobre 2018, sept listes se partagent les sièges du conseil provincial du Brabant flamand. Ce sont les sept mêmes listes qui ont eu des élus en 2012. Parmi les 36 élus, on recense 20 femmes. En pourcentages, les femmes représentent 55,6 % des élus, contre 47,2 % en 2012 et 36,9 % en 2006, ce qui en fait, une fois de plus, le conseil provincial le plus féminin de Flandre.

Tableau 20. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 20. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 21. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 20. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

138 La N-VA arrive en première position dans la province de Brabant flamand, totalisant 25,3 % des voix, soit un quasi-statu quo (– 0,5 %), et 10 sièges (sur 36), soit un peu plus de la moitié du nombre de sièges obtenus en 2012 alors que les effectifs du conseil provincial ont été réduits de moitié. Le CD&V arrive deuxième : il obtient 17,6 % des voix, soit un recul de près de 2 % par rapport à 2012, et décroche 7 sièges, soit un peu moins de la moitié par rapport à 2012. L’Open VLD est troisième avec 15,4 % des voix, soit – 1,4 % par rapport au scrutin précédent, et 5 sièges, soit proportionnellement moins qu’en 2012. Si le classement des trois premiers est identique en 2012 et en 2018, il diffère par contre pour les quatre listes suivantes qui ont obtenu des élus. Groen est en quatrième position avec 15,1 % des voix, ce qui représente une progression de 5,5 %, et il obtient un siège de plus que l’Open VLD, soit 6, malgré le fait que son résultat en voix soit inférieur à celui du parti libéral  [39]. Groen obtient un nombre de sièges légèrement inférieur à celui de 2012 (6, contre 7 en 2012), alors que le nombre de membres du conseil provincial est réduit de moitié. Le SP.A occupe la cinquième place, passant de 12,1 % en 2012 à 9,0 % en 2018 et recueillant 3 sièges, soit proportionnellement moins qu’en 2012. Tel est également le nombre de sièges du Vlaams Belang, sixième, qui, lui, est en progrès en voix : 8,6 %, soit + 1,9 % et proportionnellement en sièges. La septième formation politique à obtenir des élus est l’Union des francophones (UF), qui enregistre 5,4 % des voix (– 1,7 %) et décroche 2 sièges, ce qui est moins que la moitié de 2012. C’est la seule province où l’UF dépose des listes. Le PVDA n’a pas d’élu en province de Brabant flamand, où il obtient 2,3 % des voix. Trois autres listes n’ont également aucun élu : Pro Vlaanderen (0,5 %), BUB Belgische Unie (0,4 %) et Voluit Respect! (0,3 %), qui enregistrent toutes les trois un résultat inférieur à 1 %.

139 Les 2 sièges de l’UF sont occupés par des femmes. Groen en compte 5 sur 6 élus, l’Open VLD 4 sur 5, la N-VA 6 sur 10. La représentation féminine est inférieure à la moyenne provinciale au SP.A (1 sur 3 élus) et au CD&V (2 sur 7). Elle est absente au Vlaams Belang (0 sur 3).

Graphique 7. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 7. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 7. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

VU : VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
Open VLD : PVV en 1994, VLD en 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
SP.A : SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
La représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

140 Dès 1994, le CVP, le SP et le VLD s’allient pour gouverner ensemble la province de Brabant flamand. Reconduite, cette formule associe après les élections de 2006 les cartels CD&V–N-VA, SP.A–Spirit et VLD–Vivant, chacun de ces trois groupes détenant 2 mandats de député  [40]. À l’issue du scrutin de 2012, le CD&V, l’Open VLD et le SP.A s’accordent pour gouverner à nouveau ensemble la province, en associant Groen à la majorité et en rejetant le principal parti (la N-VA) dans l’opposition ; le CD&V détient alors 2 mandats de député, de même que l’Open VLD, tandis que le SP.A et Groen en reçoivent 1 chacun. À la suite des élections de 2018, la coalition provinciale réunit les trois premières formations de la province : la N-VA, le CD&V et l’Open VLD. Elles se répartissent les mandats de la manière suivante : 1 pour la N-VA (Bart Nevens), 2 pour le CD&V (Tom Dehaene et Monique Swinnen, mais cette dernière cédera son mandat à mi-chemin à Gunther Coppens (N-VA)) et 1 pour l’Open VLD (Ann Schevenels). L’exécutif provincial comptera 2 femmes pendant la première moitié de la mandature et 1 par la suite. Lodewijk De Witte (SP.A) est gouverneur de cette province depuis sa création en 1995.

Tableau 21. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 21. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 21. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.

141 En 2012, la N-VA enregistrait dans la province de Brabant flamand son moins bon résultat des cinq provinces flamandes. En 2018, elle obtient un score inférieur à celui du Brabant dans deux provinces : le Limbourg et, surtout, la Flandre orientale. La province compte deux districts : Louvain et Hal-Vilvorde. Le résultat de la N-VA est un peu meilleur dans le district de Louvain (26,7 %), où elle progresse (+ 1,4 %), que dans celui de Hal-Vilvorde (24,2 %), où elle est en recul (– 2,1 %). Elle arrive en tête dans chacun de ces deux districts.

142 Le CD&V voit son résultat diminuer dans les deux districts : dans celui de Louvain, il obtient 18,5 % des voix, soit une diminution de – 2,1 %, et dans celui de Hal-Vilvorde 16,8 %, soit – 1,7 %. Il occupe la deuxième place dans les deux cas.

143 L’Open VLD arrive en quatrième position dans le district de Louvain avec 15,5 % des voix (soit – 1,4 %) et troisième dans celui de Hal-Vilvorde, où il connaît également un tassement par rapport à 2012 (15,4 %, soit – 1,3 %).

144 Inversement, alors que Groen est troisième dans le district de Louvain (16,8 %, soit + 5,4 %), il est quatrième dans le district de Hal-Vilvorde (13,7 % des voix, soit + 5,6 %), rang qu’il atteint au niveau de la province dans son ensemble également.

145 Cinquième dans la province, le SP.A l’est aussi dans le district de Louvain, mais il n’est que septième dans celui de Hal-Vilvorde. Le parti socialiste obtient respectivement 10,9 % (soit – 4,9 %) et 7,4 % des voix (soit – 1,4 %).

146 Le Vlaams Belang est en progrès dans les deux districts. Dans celui de Louvain, il obtient 8,3 % des voix, soit + 1,6 % ; et dans celui de Hal-Vilvorde, il recueille 8,9 % des suffrages, soit + 2,2 %. Il arrive en sixième position tant au niveau de la province que dans chacun des deux districts qui la composent.

147 L’UF  [41] est en retrait en 2018 par rapport à 2012 : elle enregistre une diminution de 2,9 % et obtient 9,5 % des suffrages dans le district de Hal-Vilvorde, où elle réalise le cinquième meilleur score, et un quasi-statu quo dans le district de Louvain : 0,8 %, soit – 0,1 %.

148 Les listes PVDA, en léger progrès, recueillent respectivement 2,7 % (+ 1,0 %) dans le district de Louvain et 1,9 % (+ 1,1 %) dans le district de Hal-Vilvorde.

149 Aucune autre liste n’est déposée dans le district de Louvain. En revanche, trois sont présentes dans celui de Hal-Vilvorde : Pro Vlaanderen (0,9 % des voix), BUB Belgische Unie (0,7 % ; – 0,4 %) et Voluit Respect! (0,5 %).

2.2.3. Province de Flandre occidentale

150 La province de Flandre occidentale comprend désormais trois districts (Bruges, Courtrai– Roulers–Tielt et Ypres–Ostende–Dixmude) et son conseil provincial compte dorénavant 36 membres (72 en 2012, 84 précédemment). Comme en 2012, six listes ont obtenu des sièges lors du scrutin d’octobre 2018. Ce conseil provincial compte 11 élues (soit 30,6 %), ce qui représente un recul par rapport à 2012 (37,5 %) mais un progrès par rapport à 2006 (22,6 %).

Tableau 22. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 22. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 23. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 22. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

151 Comme en 2012, la Flandre occidentale est la seule province avec celle de Limbourg où la N-VA n’arrive pas en tête des formations. C’est le CD&V qui occupe cette place, avec 25,9 % des voix (– 1,8 %). Il décroche 10 sièges. La N-VA est la deuxième formation de la province, avec 19,5 % des voix et 7 sièges. Le parti nationaliste est en retrait de près de 6 % des voix par rapport au scrutin précédent (– 5,8 %). Le Vlaams Belang arrive en troisième position (il était cinquième en 2012) avec 14,1 % des suffrages (soit + 6,4 %) et 5 sièges. L’Open VLD recule d’une place mais enregistre le même résultat en pourcentage qu’en 2012 : 13,4 % et acquiert également 5 sièges. Le SP.A, troisième en 2012, rétrograde à la cinquième place avec 12,4 %, soit 3,4 % de moins qu’en 2012. Le parti socialiste obtient 5 sièges comme les deux partis qui le précèdent. Groen demeure sixième, mais progresse de 4,7 % de sorte qu’il obtient 12,2 % des voix et 4 sièges. Les quatre autres listes en compétition n’obtiennent pas de siège : PVDA (2,0 % des voix), OK (0,3 %), BASS-MASS Westhouk (0,1 %) et VITAL  [42] (0,1 %). Tandis que le CD&V et l’Open VLD voient grosso modo leur représentation réduite de moitié en nombre de sièges, le Vlaams Belang et Groen conservent chacun la leur intacte, en dépit de la division par deux du nombre de conseillers à élire. La N-VA et le SP.A, pour leur part, voient leur représentation amputée de plus de la moitié par rapport à 2012.

152 La moitié des sièges obtenus par Groen (2 sur 4) sont occupés par des femmes. La proportion est inférieure pour les autres listes : SP.A (2 sur 5), Vlaams Belang (2 sur 5), CD&V (3 sur 10), Open VLD (1 sur 5) et N-VA (1 sur 7).

Graphique 8. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 8. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 8. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Open VLD : PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
La représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

153 Depuis 1981, la province de Flandre occidentale était dirigée par une députation composée de représentants du CVP et du SP. Reconduite en 2006, la coalition associait les cartels CD&V–N-VA et SP.A–Spirit. Au terme du scrutin de 2012, une coalition composée du CD&V, du SP.A et de l’Open VLD a été formée. À l’issue des élections d’octobre 2018, la même coalition est reconduite. Le CD&V compte 2 députés (Bart Nayaert et Jean De Béthune), l’Open VLD 1 mandataire (Sabien Battheu) et le SP.A 1 (Jurgen Vanlerberghe). La députation comptera donc une femme, provenant de l’Open VLD. Carl Decaluwé (CD&V) est gouverneur de la province depuis le 1er février 2012.

Tableau 23. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 23. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 23. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.

154 Le CD&V arrive en tête dans les trois districts que compte la province de Flandre occidentale : Bruges, Courtrai–Roulers–Tielt (Courtrai, ci-dessous) et Ypres–Ostende– Dixmude (Ypres, par la suite). Ses résultats sont en progrès dans le district de Bruges (27,2 %, soit + 1,7 %), tandis que le parti chrétien-démocrate est en recul dans ceux de Courtrai (28,9 %, soit – 2,4 %) et d’Ypres (20,5 %, soit – 3,4 %).

155 La N-VA est en deuxième position dans chacun des trois districts. Mais ses résultats y sont en diminution assez nette par rapport au scrutin de 2012. Dans le district de Bruges, elle obtient 19,7 % des voix, soit – 7,1 %. Dans celui de Courtrai, elle est à 20,0 %, soit – 5,8 %. Dans celui d’Ypres, le parti nationaliste enregistre 18,5 % des voix, soit – 5,0 %.

156 Troisième au niveau de la province, le Vlaams Belang occupe cette position dans le district de Courtrai où, avec 15,1 %, il progresse de + 6,9 %. Le parti d’extrême droite est cinquième dans le district de Bruges (12,4 % des voix, soit + 5,5 %) et dans celui d’Ypres (14,0 %, soit + 6,3 %). Comparativement aux autres partis, et en particulier à Groen qui est aussi en progrès, ses augmentations sont les plus fortes dans les trois districts de Flandre occidentale.

157 L’Open VLD est la quatrième formation de la province. Il n’occupe ce rang que dans le district de Bruges (12,9, soit + 0,4 %). Il est troisième dans celui d’Ypres (17,1 %, soit + 1,0 %) et cinquième dans celui de Courtrai (11,1 %, soit – 0,8 %).

158 Le SP.A, cinquième à l’échelle de la province, occupe ce rang dans le seul district de Bruges, où il recueille 12,3 % des voix (soit – 4,3 %). Il est également en recul dans le district de Courtrai, où, avec 10,2 % des voix, il voit son score diminuer de – 2,8 % et se situe à la sixième place, et dans celui d’Ypres, où il arrive à la quatrième place et obtient 15,6 % des voix (soit – 3,5 %).

159 Groen est sixième dans la province de Flandre occidentale. Mais il est en troisième position dans le district de Bruges, où il obtient 13,5 % des voix et progresse de + 4,7 %. Le parti écologiste est quatrième dans le district de Courtrai, avec 12,6 % et une progression de + 5,4 %, et sixième dans celui d’Ypres, avec 10,7 % des suffrages, soit une augmentation de + 3,9 %.

160 Aucune autre liste n’a d’élu. Le PTB, présent dans les trois districts, obtient 2,1 % des voix dans celui de Courtrai (+ 0,6 %), 2,0 % dans celui de Bruges (+ 0,9 %) et 1,9 % dans celui d’Ypres (+ 0,7 %). Trois listes se présentent dans le seul district d’Ypres : OK (1,0 % des voix), BASS-MASS Westhouk (0,4 %) et VITAL (0,2 %, soit + 0,1 %).

2.2.4. Province de Flandre orientale

161 La province de Flandre orientale comprend désormais trois districts (Alost–Audenarde, Gand et Termonde–Saint-Nicolas) et son conseil provincial compte dorénavant 36 membres (72 en 2012, 84 précédemment). Comme en 2012, six formations différentes se les partagent. Plus de la moitié des élus sont des élues : on dénombre 19 femmes sur 36 conseillers provinciaux, soit 52,8 %, contre 45,8 % de femmes en 2012 et 39,3 % en 2006.

Tableau 24. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 24. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 25. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 24. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

162 L’ordre des principales formations dans la province de Flandre orientale est bouleversé par rapport à celui qui prévalait à l’issue du scrutin de 2012, sauf pour la N-VA qui demeure le premier parti de la province, en dépit d’une diminution de près de 5 % de son résultat par rapport à 2012 (21,4 %, soit – 4,7 %). C’est dans la province de Flandre orientale que le parti nationaliste enregistre d’ailleurs son moins bon score et sa plus forte diminution. Il décroche 8 sièges, soit sensiblement moins que la moitié des 21 élus obtenus en 2012. L’Open VLD dépasse de peu le CD&V et passe en deuxième position avec 18,3 % des voix, soit 1,0 % de moins qu’en 2012. Le parti libéral obtient 7 sièges. Le CD&V, troisième avec 18,0 % des voix (– 1,8 %), acquiert également 7 sièges. Dans les deux cas, il s’agit à peu près d’une division par deux du nombre d’élus, assez proche de la réduction de moitié des effectifs du conseil provincial de Flandre orientale. C’est le Vlaams Belang qui occupe la quatrième position, progressant de près de 5 % (14,2 %, soit + 4,9 %) et obtenant 6 sièges, comme en 2012. Groen est cinquième avec 14,0 % des voix (+ 5,0 %) et 5 sièges (soit à peine 1 de moins qu’en 2012), tandis que le SP.A n’est que sixième, recueillant 9,7 % des suffrages (– 3,0 %) et 3 sièges (soit 6 sièges de moins que six ans auparavant). Les autres listes qui participent à l’élection n’obtiennent pas de siège : PVDA (3,2 % des voix), Pokémon-Lijst (0,7 %), VMC  [43] (0,2 %), BUB Belgische Unie (0,1 %), Spiegel Partij (0,1 %) et MRP  [44] (0,1 %).

163 Plus de la moitié des élus sont des élues sur les listes N-VA (5 femmes sur 8 élus), Vlaams Belang (4 sur 6) et Groen (3 sur 5). La proportion est inférieure pour les listes CD&V et Open VLD (3 sur 7), ainsi que pour les listes SP.A (1 sur 3).

Graphique 9. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 9. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 9. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

VU : VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
Open VLD : PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
La représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

164 Depuis 1994, une coalition tripartite est à la tête de la province de Flandre orientale. Suite au scrutin de 2006, 3 députés étaient membres du CD&V  [45], 2 provenaient du VLD et le dernier appartenait au cartel SP.A–Spirit. À l’issue du scrutin de 2012, la coalition tripartite classique a été reconduite, associant le CD&V (3 députés), l’Open VLD (2 députés) et le SP.A (1 député). Les négociations qui ont suivi les élections de 2018 ont conduit à la constitution d’une majorité inédite associant la N-VA (2 députés, Kurt Moens et Annemie Charlier  [46]), le CD&V (1 députée, Leentje Grillaert) et Groen (1 députée, Riet Gillis). La députation de la province de Flandre orientale est la seule à compter une majorité de femmes : 3 sur 4 députés (une N-VA, une CD&V et une Groen). C’est également une femme, Phaedra Van Keymolen (CD&V), qui présidera le conseil provincial. Jan Briers (indépendant, présenté par la N-VA), devenu gouverneur de la province le 1er février 2013, est appelé à être bientôt remplacé à cette fonction. Le gouvernement flamand, qui a voulu mettre en place une procédure de sélection ouverte et objective, n’a toutefois pas encore pu s’accorder sur le nom du successeur de J. Briers. En attendant, le commissaire d’arrondissement Didier Detollenaere fait fonction de gouverneur.

Tableau 25. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 25. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 25. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.

165 La hiérarchie des listes en présence varie selon les trois districts qui composent la province de Flandre orientale : Alost–Audenarde (ci-dessous, Alost), Gand et Termonde–Saint-Nicolas (par la suite, Termonde). La N-VA est première dans les districts d’Alost et de Termonde, tandis qu’elle est deuxième dans celui de Gand. Dans les trois districts, elle est en recul de près de 5 % : Alost 21,4 % (soit – 5,0 %), Gand 18,7 % (soit – 4,6 %) et Termonde 25,3 % (soit – 4,6 % également).

166 Deuxième à l’échelle de la province, l’Open VLD l’est aussi dans le district d’Alost (21,2 %, soit – 2,4 %), tandis qu’il est en tête dans le district de Gand (18,9 %, soit – 0,1 %) et quatrième, derrière le Vlaams Belang, dans celui de Termonde (14,8 % des voix, soit – 1,0 %).

167 Le CD&V est rétrogradé en troisième position dans la province de Flandre orientale. C’est la place qu’il occupe dans les districts d’Alost (16,9 %, soit – 1,5 %) et de Gand (17,7 %, soit – 2,1 %), tandis qu’il est deuxième dans celui de Termonde (19,5 %, soit – 1,5 %).

168 C’est le Vlaams Belang qui arrive en quatrième position (alors qu’il était cinquième en 2012). En progrès, parfois très sensible, le parti d’extrême droite est également quatrième dans le district d’Alost (16,5 %, soit + 6,6 %), tandis qu’il est cinquième dans celui de Gand (10,7 %, soit + 2,9 %) et troisième dans celui de Termonde (16,8 %, soit + 6,0 %).

169 Groen passe à la cinquième place à l’échelle de la province. C’est aussi son classement dans le district d’Alost (11,4 %, soit + 5,0 %) et dans celui de Termonde (12,6 %, soit + 4,8 %) ; le parti écologiste est quatrième dans le district de Gand (16,7 %, soit + 5,0 %). Ses progrès sont plus homogènes que ceux du Vlaams Belang.

170 Le SP.A recule à la sixième position (alors qu’il était quatrième en 2012). Il arrive à cette place dans les trois districts : Alost 10,4 % (– 2,6 %), Gand 10,5 % (– 3,2 %) et Termonde 7,9 % (– 3,1 %).

171 Les listes PVDA arrivent en septième position dans chacun des districts : Alost 2,3 % (+ 1,3 %), Gand 4,4 % (+ 1,9 %) et Termonde 2,4 % (+ 1,1 %).

172 VMC se présente dans le district de Gand (0,3 %) et dans celui de Termonde (0,3 %). Dans le district de Gand, participent également à l’élection pour la première fois : Pokémon-Lijst (1,6 %), Spiegel Partij (0,3 %) et MRP (0,2 %). Dans le district de Termonde, BUB Belgische Unie passe de 0,1 % des voix en 2012 à 0,5 % en 2018.

2.2.5. Province de Limbourg

173 La province de Limbourg comprend désormais trois districts (Hasselt, Maaseik et Tongres) et son conseil provincial compte dorénavant 31 membres (63 en 2012, 75 précédemment). Les sièges s’y répartissent entre six listes (en 2012, il y avait des listes de cartel SP.A–Groen). La proportion des élues a considérablement diminué au fil des derniers scrutins : 37,3 % en 2006, 34,9 % en 2012 et 25,8 % en 2018.

Tableau 26. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau 26. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables Tableau 27. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 26. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

1 Cartel SP.A–Groen (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul et où Groen ne dépose pas de liste).

Graphique 10. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 10. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

Graphique 10. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018). Évolution des résultats, en % des votes valables

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006, en cartel avec Groen en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présentait seul).
Open VLD : PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006, en cartel avec le SP.A en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présentait seul et où Groen ne déposait pas de liste).
La représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

174 Comme dans la province de Flandre occidentale, et comme en 2012, la N-VA n’est pas le premier parti dans le Limbourg. C’est le CD&V qui occupe cette position, avec 25,2 % des voix (– 2,3 % par rapport à 2012) et 10 sièges (contre 17 en 2012) ; il perd ainsi moins de la moitié de ses sièges, alors que le conseil limbourgeois a vu ses effectifs réduits de plus de 50 %. La N-VA arrive en deuxième position, avec 21,5 % des voix (– 4,6 %) et 7 sièges. Le SP.A, qui n’est plus en cartel avec Groen, occupe la troisième place, avec 15,4 % des voix (4,7 % de moins que le cartel en 2012) et 5 sièges. L’Open VLD est la quatrième formation, avec 12,7 % des voix (– 1,4 %) et 4 sièges. Le Vlaams Belang, en progrès (+ 3,2 %), obtient 12,3 % des voix et 4 sièges. Groen recueille 8,5 % des voix et 1 siège. Quatre listes n’obtiennent pas d’élu : PVDA (3,0 %), Redt de Fruitstreek (0,7 %), Limburg Anders (0,5 %) et Défi (0,2 %).

175 Les femmes représentent plus de la moitié des élus de la liste N-VA (4 sur 7). La proportion est inférieure au SP.A (2 sur 5), à l’Open VLD (1 sur 4) et au CD&V (1 sur 10). Le seul élu Groen est un homme, de même que les 4 élus Vlaams Belang.

176 En 2000, une alliance entre le CVP, le SP et le VLD a mis fin à la coalition entre les socialistes, les libéraux et la VU mise sur pied après le scrutin de 1991. En 2006, comme dans les autres provinces flamandes, la coalition en place sous la législature précédente a été maintenue et élargie par le biais des cartels. En 2012, on en est revenu à la tripartite traditionnelle : le CD&V a obtenu 3 mandats de député, le cartel SP.A–Groen s’en est vu attribuer 2 et l’Open VLD a conservé 1 membre. Au terme des négociations qui ont suivi le scrutin de 2018, le cartel SP.A–Groen est remplacé par la N-VA, de sorte que la coalition est formée par le CD&V (2 députés : Tom Vandeput et Inge Moors), la N-VA (1 député : Bert Lambrechts) et l’Open VLD (1 député : Igor Philtjens). Elle compte une femme, I. Moors, issue des rangs du CD&V. Herman Reynders (SP.A) est devenu gouverneur du Limbourg le 5 octobre 2009.

Tableau 27. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 27. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

Tableau 27. Province de Limbourg (élections provinciales, 2012 et 2018) Répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 Conseillers provinciaux SP.A et Groen élus sur les listes de cartel SP.A–Groen.

177 Premier au niveau de la province, le CD&V arrive en tête dans les districts de Maaseik (32,2 %  [47], soit + 0,5 %) et de Tongres (22,8 %, soit – 1,4 %), tandis qu’il est deuxième dans celui de Hasselt (22,3 %, soit – 4,3 %).

178 C’est la N-VA qui arrive en tête dans ce district (23,3 %, – 4,3 %), tandis qu’elle est deuxième dans celui de Maaseik (20,3 %, soit – 5,2 %) et troisième, derrière l’Open VLD, dans celui de Tongres (18,9 %, soit – 4,6 %).

179 Le SP.A, troisième à l’échelle de la province, occupe cette place dans le district de Hasselt (17,1 %, soit 4,8 % de moins que le cartel SP.A–Groen en 2012). Le parti socialiste est quatrième dans les deux autres districts : 13,1 % dans celui de Maaseik (– 4,9 % par rapport au cartel) et 14,3 % dans celui de Tongres (– 4,7 % par rapport au cartel).

180 L’Open VLD est quatrième dans le district de Hasselt comme dans l’ensemble de la province. Il y recueille 10,3 % des voix (– 0,4 %). Le parti libéral est deuxième dans le district de Tongres (20,6 %, soit – 3,0 %) et cinquième dans celui de Maaseik (10,5 %, soit – 1,8 %).

181 Le Vlaams Belang est cinquième dans le district de Tongres (12,2 %, soit + 4,3 %), tandis qu’il se classe mieux dans le district de Hasselt (11,8 %, soit + 2,4 %), où il est en quatrième position, et surtout dans celui de Maaseik (13,3 %, + 3,9 %), où il est troisième.

182 Groen se situe en sixième position dans le district de Hasselt (9,2 % des voix), dans celui de Maaseik (7,7 %) et dans celui de Tongres (7,9 %).

183 Les listes PVDA obtiennent 3,3 % des voix dans le district de Hasselt (soit + 0,8 %), 2,9 % dans celui de Maaseik (soit + 0,9 %) et 2,5 % dans celui de Tongres (soit + 0,8 %). Les deux autres listes déposées dans le district de Hasselt, Redt de Fruitstreek et Limburg Anders, recueillent respectivement 1,4 % et 1,1 % des suffrages, tandis que Défi obtient 0,7 % dans le seul district où il se présente en Flandre, à savoir celui de Tongres auquel appartient la commune de Fourons.

2.3. Synthèse des résultats

184 Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, l’ancien vocable de « députation permanente » et de « députés permanents » est remplacé par les dénominations de « députation » et de « députés »  [48] en Flandre  [49]. En revanche, le mécanisme de la « motion de méfiance constructive » n’a pas été introduit par le législateur flamand.

185 Depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006, toute députation flamande doit comprendre des personnes de sexe différent  [50]. Contrairement à la Wallonie, la Flandre n’a pas adopté de législation plus contraignante en la matière.

186 En Flandre, plusieurs personnalités politiques de premier plan se sont présentées lors des élections provinciales du 14 octobre 2018  [51]. Le poids accru accordé aux personnalités peut également découler de l’effet dévolutif de la case de tête (bien que celui-ci soit limité à un tiers depuis les élections provinciales du 8 octobre 2006).

2.3.1. Résultats des formations politiques

187 À l’occasion des élections du 14 octobre 2018, la N-VA décroche la place de premier parti dans trois des cinq provinces flamandes : celles d’Anvers, de Brabant flamand et de Flandre orientale. Dans les deux autres, cette position est acquise par le CD&V. La situation est donc identique à celle qui avait prévalu six ans plus tôt. Là où la N-VA n’arrive pas première, elle occupe la deuxième position. En revanche, le CD&V n’est deuxième que dans les provinces d’Anvers et de Brabant flamand ; en Flandre orientale, cette place lui est ravie (de peu) par l’Open VLD. Hormis en Flandre orientale, où il est donc sur la deuxième marche du podium, l’Open VLD est soit troisième (Brabant flamand), soit quatrième (Flandre occidentale et Limbourg), soit cinquième (Anvers). Groen, le VB et le SP.A sont tous trois troisièmes dans une province : respectivement celle d’Anvers pour Groen, celle de Flandre occidentale pour le VB et celle de Limbourg pour le SP.A. Pour le reste, Groen arrive au quatrième rang dans le Brabant flamand, au cinquième en Flandre orientale, et au sixième en Flandre occidentale et dans le Limbourg. Pour sa part, le VB occupe la quatrième place tant en province d’Anvers qu’en Flandre orientale, la cinquième dans le Limbourg et la sixième dans le Brabant flamand. Quant à lui, le SP.A est cinquième dans le Brabant flamand et en Flandre occidentale, et sixième en province d’Anvers et en Flandre orientale. Enfin, le PTB (listes PVDA) arrive septième partout, sauf dans le Brabant flamand où cette place est celle de l’UF.

188 À l’échelle de la Flandre, la N-VA récolte 24,8 % des voix valablement émises (soit – 3,7 % par rapport à 2012), tandis que le CD&V en recueille 19,7 % (– 1,7 %) ; à eux deux, ces partis totalisent donc 44,5 % des votes (contre 49,9 % en 2012). Pour leur part, l’Open VLD obtient 13,7 % des voix (– 0,9 % par rapport au précédent scrutin provincial), Groen en recueille 13,2 % (+ 5,5 %, soit la principale progression en Flandre), le VB en récolte 13,0 % (+ 4,0 %) et le SP.A en enregistre 10,4 % (– 3,8 %, soit le recul le plus marqué). Enfin, le PTB (listes PVDA) et l’UF reçoivent les suffrages de respectivement 3,2 % (+ 1,1 %) et 0,9 % (– 0,3 %) des électeurs flamands.

189 À l’issue des élections du 14 octobre 2018, huit formations politiques sont représentées dans les conseils provinciaux de Flandre : la N-VA (46 sièges), le CD&V (40), l’Open VLD (23), Groen (21), le VB (24), le SP.A (18), l’UF (2) et le PTB (1). Les six premiers partis cités sont présents dans les conseils de chacune des cinq provinces flamandes, tandis que le PTB ne l’est que dans celui de la province d’Anvers et que l’UF ne l’est que dans celui de la province de Brabant flamand.

Tableau 28. Élections provinciales (Flandre, 2018) Résultats des principales formations politiques, en % des votes valables

Tableau 28. Élections provinciales (Flandre, 2018) Résultats des principales formations politiques, en % des votes valables

Tableau 28. Élections provinciales (Flandre, 2018) Résultats des principales formations politiques, en % des votes valables

1 Listes PVDA+ en 2012.

Tableau 29. Élections provinciales (Flandre, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 29. Élections provinciales (Flandre, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

Tableau 29. Élections provinciales (Flandre, 2018) Composition des conseils provinciaux, en nombre de sièges

190 Avec 24,8 % des suffrages exprimés en Flandre, la N-VA arrive en tête des élections provinciales du 14 octobre 2018. Cela constitue une baisse de – 3,7 % par rapport au score du même parti en 2012. La N-VA est en recul dans chacune des cinq provinces : ce ressac n’est que de – 0,5 % dans le Brabant flamand, mais il est en revanche plus marqué dans les quatre autres provinces (entre – 3,1 % et – 5,8 %). Tout comme six ans auparavant, c’est dans la province d’Anvers que la N-VA est la mieux implantée (32,8 %) et dans celle de Flandre occidentale qu’elle réalise son moins bon score (19,5 %). La N-VA décroche 46 sièges au sein des conseils provinciaux (soit 26,3 %, contre 29,6 % en 2012).

191 Obtenant 19,7 % des voix flamandes, le CD&V occupe la deuxième marche du podium. Il est lui aussi en recul dans les cinq provinces : par rapport à 2012, il y enregistre entre – 1,4 % et – 2,3 %, pour un total de – 1,7 % à l’échelle de la Région. Comme il y a six ans, c’est dans les provinces de Flandre occidentale (25,8 %) et de Limbourg (25,2 %) que le parti enregistre ses meilleurs résultats, le moins bon étant observé en province d’Anvers (15,4 %). Le CD&V obtient 40 sièges (soit 22,9 %, contre 23,4 % en 2012).

192 À la troisième place avec 13,7 %, l’Open VLD connaît une légère baisse globale de – 0,9 % par rapport à 2012. Si l’on excepte la Flandre occidentale (où le score du parti est en statu quo), ce recul est de – 1,0 % en provinces d’Anvers et de Flandre orientale et de – 1,4 % en provinces de Brabant flamand et de Limbourg. À l’instar de ce qu’il avait connu en 2012, le parti réalise son meilleur score en Flandre orientale (18,3 %) et son moins bon dans la province d’Anvers (9,1 %). L’Open VLD se voit attribuer 23 sièges (soit 13,1 %, contre 15,4 % en 2012).

193 Désormais en quatrième position, Groen enregistre 13,2 % des voix à l’échelle de la Région, soit une hausse de 5,5 % (ce qui constitue la plus forte progression de ce scrutin). Cette croissance électorale est le fait de l’ensemble des quatre provinces pour lesquelles il est possible de procéder à une comparaison par rapport à 2012 (de + 4,7 % à + 5,5 %). Le parti réalise son moins bon score dans le Limbourg (8,5 %) et son meilleur dans le Brabant flamand (15,1 %). Groen reçoit 21 sièges (soit 12,0 %, contre 6,5 % en 2012).

194 Cinquième, le VB récolte 13,0 % des suffrages flamands (soit à peine moins que Groen). Son score progresse ainsi de 4,0 % par rapport à 2012. Cette hausse est le fait des cinq provinces ; elle se ventile entre + 1,9 % dans le Brabant flamand et + 6,4 % en Flandre occidentale. Le parti obtient ses scores les plus élevés dans les provinces d’Anvers (14,2 %), de Flandre orientale (14,2 %) et de Flandre occidentale (14,1 %), tandis qu’il réalise son moins bon résultat dans la province de Brabant flamand (8,6 %). Le VB obtient 24 sièges (13,7 %, contre 8,3 % en 2012), soit davantage que Groen et que l’Open VLD.

195 Devenu sixième, le SP.A connaît une chute de – 3,8 % de son score global par rapport à 2012 et recueille 10,4 % des voix. Dans toutes les provinces, le recul est sensible : de – 3,1 % en Brabant flamand et en Flandre orientale à – 4,8 % en province d’Anvers. La meilleure implantation du parti se trouve dans la province de Limbourg (15,4 %) et la moins favorable dans celle d’Anvers (8,0 %). Le SP.A décroche 18 sièges (soit 10,3 %, contre 14,8 % en 2012).

196 Les listes PVDA récoltent 3,2 % des voix à l’échelle de la Région flamande (+ 1,1 % par rapport aux listes PVDA+ en 2012) et décrochent 1 siège dans la province d’Anvers (0,6 %, soit le même pourcentage qu’en 2012, année qui les avaient vues obtenir leurs premiers conseillers provinciaux, à savoir 2 en province d’Anvers également).

197 Présentes uniquement dans la province de Brabant flamand, les listes UF recueillent 0,9 % des voix au niveau de la Région (– 0,3 %) et remportent 2 sièges (soit 1,1 %, contre 1,4 % en 2012).

198 Pour leur part, les formations politiques n’ayant obtenu aucun élu sont au nombre de dix-huit. Elles ne concouraient chacune que dans un ou deux districts  [52]. Aucune n’obtient un score dépassant 1 % à l’échelle de l’une ou l’autre province.

2.3.2. Composition des députations

199 Il y a six ans, à l’issue des élections provinciales du 14 octobre 2012, les types de coalitions mises en place dans les provinces avaient été quasiment aussi nombreux que celles-ci. On comptait alors quatre tripartites : la province d’Anvers avait mis à sa tête une majorité N-VA/CD&V/SP.A, tandis que celles de Flandre occidentale, de Flandre orientale et de Limbourg avaient vu la constitution d’alliances associant le CD&V, l’Open VLD et le SP.A (ce dernier en cartel avec Groen en Limbourg  [53]). Pour sa part, le Brabant flamand avait constitué une députation composée de quatre partis : CD&V, Open VLD, SP.A et Groen. Au total donc, cinq partis avaient disposé de députés : le CD&V (13 sièges), le SP.A (8), l’Open VLD (6), la N-VA (2) et Groen (1)  [54]. Seuls le CD&V et le SP.A étaient représentés dans les cinq députations. L’Open VLD était présent dans quatre députations, et la N-VA dans une seule (et ce en dépit de son résultat remarquable) de même que Groen (avec toutefois, dans le cas de ce dernier parti, la configuration particulière du Limbourg).

200 En 2018, les majorités provinciales qui sont mises en place sont de quatre types, associant chacun deux ou, plus fréquemment, trois partis : une coalition N-VA/CD&V/Open VLD en Brabant flamand et en Limbourg, une tripartite traditionnelle CD&V/Open VLD/SP.A en Flandre occidentale, une alliance N-VA/CD&V/Groen en Flandre orientale et un binôme N-VA/CD&V en province d’Anvers. Au total, donc, cinq partis disposent de députés : le CD&V (9 sièges), la N-VA (6), l’Open VLD (3), Groen (1) et le SP.A (1). Seul le CD&V est membre de chacune des cinq députations. La N-VA est présente dans quatre députations et l’Open VLD dans trois. Quant à eux, Groen et le SP.A ne sont associés au pouvoir que dans une seule province chacun. Le VB reste exclu de toute alliance provinciale.

Tableau 30. Élections provinciales (Flandre, 2012 et 2018) Composition des députations, en nombre de sièges

Tableau 30. Élections provinciales (Flandre, 2012 et 2018) Composition des députations, en nombre de sièges

Tableau 30. Élections provinciales (Flandre, 2012 et 2018) Composition des députations, en nombre de sièges

1 Cartel SP.A–Groen (sauf dans le district de Saint-Trond).
2 Selon l’accord de majorité, le CD&V cédera 1 siège à la N-VA en milieu de mandature.

Tableau 31. Élections provinciales (Flandre, 2012 et 2018) Majorités provinciales

Tableau 31. Élections provinciales (Flandre, 2012 et 2018) Majorités provinciales

Tableau 31. Élections provinciales (Flandre, 2012 et 2018) Majorités provinciales

2.3.3. Présence d’élues dans les organes provinciaux

201 La proportion de femmes parmi les personnes élues pour siéger dans les conseils provinciaux de Flandre a augmenté considérablement au cours des derniers scrutins : 22,6 % en 1994, 29,0 % en 2000, 36,6 % en 2006 et 41,6 % en 2012. Cette année, elle croît à nouveau, mais légèrement (+ 0,7 %), pour atteindre désormais 42,3 %.

202 Le Brabant flamand est la seule province à compter davantage de femmes que d’hommes parmi ses élus (55,6 %). Par ailleurs, une répartition équitable entre les deux sexes est presque atteinte en provinces de Flandre orientale et d’Anvers, où les femmes représentent respectivement 48,7 % et 44,4 % des personnes désignées par les électeurs. À l’inverse, les proportions de femmes sont d’à peine le quart dans le Limbourg (25,8 %) et de moins d’un tiers en Flandre occidentale (30,6 %).

203 Parmi les six principales formations politiques, Groen est le parti qui compte le plus de femmes parmi ses élus et le seul au sein duquel la proportion d’élues dépasse la moitié : 61,9 %. Deux partis enregistrent une quasi-parité : la N-VA (47,8 %) et le SP.A (44,4 %). Ils sont suivis par l’Open VLD (39,1 %), tandis que le CD&V et le VB ferment la marche avec moins d’un tiers d’élues (respectivement 32,5 % et 29,2 %).

Tableau 32. Élections provinciales (Flandre, 2018). Femmes élues dans les conseils provinciaux, par formation politique

Tableau 32. Élections provinciales (Flandre, 2018). Femmes élues dans les conseils provinciaux, par formation politique

Tableau 32. Élections provinciales (Flandre, 2018). Femmes élues dans les conseils provinciaux, par formation politique

204 Trois députations flamandes ne comptent qu’une seule femme dans leurs rangs (soit le minimum constitutionnel) : celles des provinces d’Anvers, de Flandre occidentale et de Limbourg. Dans le Brabant flamand, la députation comprend deux femmes sur quatre, soit la moitié des membres  [55]. Enfin, la députation de la province de Flandre orientale est composée de trois femmes sur quatre, soit une majorité. Au total, on s’approche davantage de la parité sans toutefois l’atteindre, puisque l’on dénombre dans les cinq provinces flamandes 12 députés aux côtés des 8 femmes évoquées (en 2012, les chiffres étaient de 24 contre 6). Par ailleurs, une seule femme est actuellement gouverneure de province en Flandre (et même dans le pays) : il s’agit de Cathy Berx (CD&V), dans la province d’Anvers.

Tableau 33. Élections provinciales (Flandre, 2018). Femmes dans les députations, par formation politique

Tableau 33. Élections provinciales (Flandre, 2018). Femmes dans les députations, par formation politique

Tableau 33. Élections provinciales (Flandre, 2018). Femmes dans les députations, par formation politique

Carte 3. Élections provinciales 2018 Flandre : parti en tête du scrutin par district

Carte 3. Élections provinciales 2018 Flandre : parti en tête du scrutin par district

Carte 3. Élections provinciales 2018 Flandre : parti en tête du scrutin par district

Carte 4. Élections provinciales 2018 Flandre : parti en tête du scrutin par commune

Carte 4. Élections provinciales 2018 Flandre : parti en tête du scrutin par commune

Carte 4. Élections provinciales 2018 Flandre : parti en tête du scrutin par commune

3. Les élections provinciales dans le cycle électoral (1994-2018)

205 Plus que les élections communales, les élections provinciales livrent des enseignements instructifs sur les évolutions électorales. Comparativement au scrutin communal, le scrutin provincial offre en effet une meilleure lisibilité globale du paysage politique. D’une part, les élections provinciales sont moins influencées par les enjeux strictement locaux et le poids des personnalités politiques locales y est moindre ; on peut donc penser que le vote y relève davantage d’une logique plus nettement idéologique ou politique. D’autre part, lors du scrutin provincial du 14 octobre 2018, les quatre principaux partis francophones  [56] et les six formations flamandes dominantes ont déposé des listes dans chacun des districts, respectivement en Wallonie et en Flandre (alors que, aux élections communales, les grandes formations politiques n’ont pas déposé de listes propres partout). En revanche, l’inconvénient majeur du scrutin provincial pour qui souhaite dresser une analyse globale de l’évolution électorale est qu’il ne concerne pas la Région bruxelloise (le territoire de celle-ci étant extra-provincialisé depuis le 1er janvier 1995). C’est à la lumière de ces éléments qu’il convient donc d’analyser les tendances enregistrées lors des élections provinciales du 14 octobre 2018.

206 En l’occurrence, il est possible et intéressant de comparer, mutatis mutandis, les résultats enregistrés en Wallonie et en Flandre le 14 octobre 2018 à ceux engrangés par les listes en présence lors de certains scrutins précédents. Dans ce troisième chapitre, nous mettons dès lors en parallèle les résultats des présentes élections provinciales, respectivement pour le territoire de la Région wallonne  [57] puis pour celui de la Région flamande  [58], avec ceux de quinze autres échéances électorales récentes, à savoir les scrutins provincial du 9 octobre 1994, fédéral du 21 mai 1995, régional et communautaire du même jour, fédéral du 13 juin 1999, régional et communautaire du même jour, provincial du 8 octobre 2000, fédéral du 18 mai 2003, régional et communautaire du 13 juin 2004, provincial du 8 octobre 2006, fédéral du 10 juin 2007, régional et communautaire du 7 juin 2009, fédéral du 13 juin 2010, provincial du 14 octobre 2012, fédéral du 25 mai 2014 et régional et communautaire du même jour. Autrement dit, nous considérons ici l’ensemble de la période 1994-2018, soit l’espace des cinq derniers scrutins provinciaux  [59].

3.1. En Wallonie

207 À l’issue des élections provinciales de 2018, le PS garde sa position de premier parti de Wallonie. Le MR conserve la deuxième place, mais il réduit son écart avec le PS. Le CDH recule à la quatrième place, au profit d’Écolo qui devient le troisième parti de Wallonie. Le PTB confirme sa place de cinquième force politique wallonne acquise en 2012. Défi reprend la sixième place, à quelques encablures du PP et de La Droite.

208 Par rapport au scrutin de 2012 et à ceux de 2014, ces élections provinciales sont marquées par la baisse des scores du PS, du CDH et du MR, et par la hausse de ceux de Défi, d’Écolo et surtout du PTB.

3.1.1. Résultats et ordre des partis

209 La hiérarchie des partis politiques est relativement stable en Wallonie. Ainsi, lors des seize scrutins s’étant déroulés dans cette région entre 1994 et 2018, le quartet de tête a toujours été constitué des quatre mêmes partis. Systématiquement, le PS arrive à la première place et le MR (Fédération PRL FDF jusqu’en 1995, et Fédération PRL FDF MCC en 1999 et en 2000) à la deuxième ; la seule et unique exception à cette configuration est l’élection fédérale de 2007, qui a vu ces deux partis intervertir leurs positions. Pour leur part, les troisième et quatrième positions se partagent entre le CDH (PSC jusqu’en 2000) et Écolo : l’avantage revient le plus souvent au parti orange – les exceptions étant les deux scrutins de 1999 (Chambre des représentants et Parlement wallon), l’élection régionale de 2009 et le présent scrutin provincial de 2018, qui le voient être dépassé par le parti vert.

210 Quant à elles, les cinquième et sixième places ont connu davantage de mouvements. Jusqu’en 2009, la cinquième position a été occupée sans discontinuer par le FN ; depuis la disparition de ce parti du top 6, cette avant-dernière place a été occupée par le PP en 2010 et elle l’est depuis lors par le PTB. Enfin, la sixième position a été celle de pas moins de sept formations politiques différentes : le parti d’extrême droite Agir en 1994 et en 1995, Vivant de 1999 à 2003, le parti réunioniste Rassemblement Wallonie-France (RWF) en 2004 de même qu’en 2007 et en 2009, le parti d’extrême droite Force nationale en 2006, le PTB en 2010 (parti qui, comme on vient de le rappeler, occupe la cinquième place depuis lors), les FDF en 2012 ainsi qu’en 2018 (sous leur nouveau nom de Défi), et le PP aux deux scrutins de 2014.

Tableau 34. Ordre des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), selon les voix obtenues

Tableau 34. Ordre des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), selon les voix obtenues Tableau 35. Résultats électoraux des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), en % des votes valables

Tableau 34. Ordre des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), selon les voix obtenues

PTB : Listes PTB+ en 2010 et 2012 ; listes PTB-GO! en 2014.

211 Entre les élections provinciales de 1994 et celles de 2000, le PS, la Fédération PRL FDF puis Fédération PRL FDF MCC et Écolo avaient vu leurs scores augmenter (respectivement + 2,6 %, + 6,8 % et + 5,9 %), tandis que le PSC avait assisté à l’effritement du sien (– 2,8 %). Entre le scrutin provincial de 2000 et celui de 2006, les scores des quatre principaux partis francophones avaient été fort stables (les variations étant comprises entre – 2,3 % pour Écolo et + 1,8 % pour la Fédération PRL FDF MCC puis MR). Entre les élections provinciales de 2006 et celles de 2012, la stabilité a été davantage encore de mise (la perte de – 2,0 % des suffrages par le CDH constituant l’écart le plus important). En revanche, entre le scrutin provincial de 2012 et celui de 2018, le PS, le MR et le CDH connaissent tous trois une baisse sensible de leurs scores (respectivement – 6,6 %, – 4,0 % et – 4,2 %) – qui conduit même le premier et le troisième à enregistrer en 2018 le plus mauvais score wallon de leur histoire respective –, tandis qu’Écolo voit le sien augmenter de + 3,0 %.

212 Entre 2012 et 2018, c’est le PTB qui enregistre la principale progression : + 7,2 %. Pour sa part, Défi accroît ses résultats de + 2,2 % par rapport à celui des listes FDF six ans plus tôt (soit un quasi-doublement).

Tableau 35. Résultats électoraux des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), en % des votes valables

Tableau 35. Résultats électoraux des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), en % des votes valables

Tableau 35. Résultats électoraux des principales formations politiques (Wallonie, 1994-2018), en % des votes valables

MR : Fédération PRL FDF jusqu’en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC jusqu’en 2000.
CDH : PSC jusqu’en 2000.
PTB : Cartel PTB–UA en 1995 et en 1999 ; listes PTB+ de 2004 à 2012 ; listes PTB-GO! en 2014.
Défi : FDF jusqu’en 2014.
Agir : Initialement, Agir était une formation d’extrême droite rivale du Front national (FN). Lors des élections provinciales de 2018, c’est sous ce nom que divers groupes d’extrême droite se sont présentés en cartel, en ce compris le descendant du FN, empêché par la justice de se présenter sous l’étiquette Front national  [60]. Nous ne lions donc pas ici le parti Agir des années 1994-1995 ni au FN ni aux listes Agir de 2018.

3.1.2. Analyse par parti

213 Nous analysons ici plus en détail l’évolution électorale récente des six principaux partis francophones à l’heure actuelle : le PS, le MR, Écolo, le CDH, le PTB et Défi. En outre, les cartes 5 à 9 renseignent l’implantation respective (par canton) des cinq premiers partis cités lors du scrutin provincial du 14 octobre 2018.

PS

214 Lors des élections provinciales de 2018, le PS a enregistré le moins bon score de son histoire en Wallonie, tous types de scrutin confondus : 25,4 % (soit sensiblement moins que les 29,4 % et 29,2 % recueillis en 1999 respectivement au Parlement wallon et à la Chambre des représentants ou que les 29,5 % obtenus en 2007 dans cette dernière assemblée).

215 Entre 2006 et 2014, le PS avait obtenu en moyenne 32,4 % des voix. Par ailleurs, le parti n’avait alors connu que des évolutions assez limitées : ses résultats avaient oscillé dans une fourchette comprise entre 29,5 % et 32,8 %. Avait toutefois fait exception le score élevé obtenu à la Chambre en 2010 : 37,6 % (qui constitue le meilleur score du parti en Région wallonne, tous types de scrutin confondus, depuis les 39,2 % enregistrés à la Chambre en 1991).

Graphique 11. Résultats électoraux du PS (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 11. Résultats électoraux du PS (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 11. Résultats électoraux du PS (Wallonie, 1994-2018)

Carte 5. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : PS

Carte 5. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : PS

Carte 5. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : PS

Carte 6. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : MR

Carte 6. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : MR

Carte 6. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : MR

MR

216 Le résultat que le MR a obtenu lors des élections provinciales de 2018 constitue l’un des moins bons que le parti (dénommé Fédération PRL FDF jusqu’en 1995, et Fédération PRL FDF MCC en 1999 et en 2000) ait engrangés en Wallonie dans son histoire récente : 23,7 %. Il s’agit du même pourcentage de voix que celui que les libéraux wallons avaient obtenu au parlement régional en 1995 ; il se situe juste devant les 23,4 % récoltés au Parlement wallon en 2009 et les 22,2 % enregistrés à la Chambre des représentants en 2010, mais il est en revanche sensiblement supérieur au score de 18,7 % par lequel le parti avait ouvert la période passée en revue ici.

217 Entre 2006 et 2014, le MR avait attiré en moyenne 26,3 % des suffrages. Par ailleurs, les résultats que le parti avait obtenus aux scrutins provinciaux en Wallonie avaient été plus élevés que ceux recueillis aux deux autres niveaux de pouvoir considérés ici ; l’exception avait été l’élection de la Chambre en 2007, lorsque le MR était devenu le premier parti wallon avec 31,2 % des suffrages (score qui reste son maximum historique en Région wallonne).

Graphique 12. Résultats électoraux du MR * (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 12. Résultats électoraux du MR * (Wallonie, 1994-2018)

* Fédération PRL FDF jusqu’en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC jusqu’en 2000.

Écolo

218 Avec les élections provinciales de 2018, Écolo enregistre le quatrième meilleur score de son histoire en Wallonie : 16,2 %, soit un peu en deçà des 18,2 % et 18,3 % recueillis en 1999 respectivement au Parlement wallon et à la Chambre des représentants ainsi que des 18,5 % obtenus en 2009 au Parlement wallon (ce dernier résultat constituant le maximum historique du parti en Région wallonne).

219 Ainsi, Écolo n’est pas loin de doubler les scores qu’il avait obtenus à la Chambre et au Parlement wallon en 2014. Il dépasse même sa moyenne des années 2006-2014 (à savoir 12,3 %), et cela alors que cette période comprend le résultat, particulièrement élevé comme on vient de le rappeler, de 2009.

Graphique 13. Résultats électoraux d’Écolo (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 13. Résultats électoraux d’Écolo (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 13. Résultats électoraux d’Écolo (Wallonie, 1994-2018)

Carte 7. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : Écolo

Carte 7. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : Écolo

Carte 7. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : Écolo

Carte 8. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : CDH

Carte 8. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : CDH

Carte 8. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : CDH

CDH

220 À l’occasion des élections provinciales de 2018, le CDH enregistre le moins bon score de son histoire en Wallonie : 12,8 % (contre 16,0 % en moyenne au cours de la période 2006-2014). Depuis près de vingt ans, les résultats obtenus par le parti (dénommé PSC jusqu’en 2000) aux scrutins provinciaux étaient pourtant plus élevés que ceux recueillis aux deux autres niveaux de pouvoir considérés ici.

221 Quel que soit le type de scrutin, les courbes du PSC puis CDH sont toutes globalement descendantes. Ainsi, depuis 2006, entre deux élections de la Chambre des représentants ou entre deux élections du Parlement wallon, le parti perd à chaque fois environ 1 %. Entre deux élections provinciales, la diminution est plus marquée encore : – 2,0 % entre 2006 et 2012 et – 4,2 % entre 2012 et 2018.

Graphique 14. Résultats électoraux du CDH * (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 14. Résultats électoraux du CDH * (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 14. Résultats électoraux du CDH * (Wallonie, 1994-2018)

* PSC jusqu’en 2000.

PTB

222 Depuis une décennie, les scores enregistrés par le PTB connaissent une croissance continue et presque exponentielle de scrutin en scrutin (et cela indépendamment de la nature de ceux-ci) : de moins de 1 % au milieu des années 2000 à 10,0 % à l’occasion des élections provinciales de 2018.

Graphique 15. Résultats électoraux du PTB (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 15. Résultats électoraux du PTB (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 15. Résultats électoraux du PTB (Wallonie, 1994-2018)

Cartel PTB–UA en 1995 et en 1999 ; listes PTB+ de 2004 à 2012 ; listes PTB-GO! en 2014.

Défi

223 Les élections provinciales de 2018 constituent le quatrième scrutin auquel le parti amarante se présente seul en Wallonie depuis sa rupture avec le MR.

224 À l’occasion des trois précédents scrutins (provinces en 2012, Chambre des représentants en 2014 et Parlement wallon la même année), les listes déposées par le parti avaient recueilli 2,4 ou 2,5 % des voix. Lors des élections provinciales de 2018, elles ne sont pas loin de doubler ce score, obtenant 4,6 % des voix.

Graphique 16. Résultats électoraux de Défi * (Wallonie, 2012-2018)

Graphique 16. Résultats électoraux de Défi * (Wallonie, 2012-2018)

Graphique 16. Résultats électoraux de Défi * (Wallonie, 2012-2018)

* FDF jusqu’en 2014.

Carte 9. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : PTB

Carte 9. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : PTB

Carte 9. Élections provinciales 2018 (résultats par canton) : PTB

Synthèse

225 Pour les trois partis traditionnels (à savoir le PS, le MR et le CDH), les élections provinciales du 14 octobre 2018 constituent un événement sans précédent. De 1994 à 2014, leurs scores électoraux cumulés avaient oscillé entre environ 80 % (80,1 % en 1995 à la Chambre, 80,2 % en 2003 à la Chambre et 80,5 % en 1995 au Parlement wallon) et un peu plus de 70 % (70,7 % et 71,2 % en 1999 respectivement à la Chambre et au Parlement wallon, 71,4 % en 1994 aux provinces et 71,8 % en 2014 à la Chambre). Or, en 2018, le total de leurs scores additionnés n’est que de 61,9 %.

226 Ce recul est essentiellement le fait du PS et du CDH. Mais il n’empêche que chacun des trois partis est en 2018 en deçà de sa moyenne des années 1994-2014 (25,4 % en 2018 contre en moyenne 32,9 % durant la période 1994-2014 pour le PS, 23,7 % contre 25,2 % pour le MR et 12,8 % contre 17,5 % pour le CDH).

227 À l’inverse, avec 16,2 %, Écolo réalise en 2018 un score largement au-dessus de sa moyenne des années 1994-2014 (à savoir 12,2 %). L’évolution la plus spectaculaire est celle du PTB : 10,0 % contre 1,6 %.

Graphique 17. Résultats électoraux des principales formations politiques actuelles, en % des votes valables (Wallonie, 1994-2018)

Graphique 17. Résultats électoraux des principales formations politiques actuelles, en % des votes valables (Wallonie, 1994-2018)

MR : Fédération PRL FDF jusqu’en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC jusqu’en 2000.
CDH : PSC jusqu’en 2000.
PTB : Cartel PTB–UA en 1995 et en 1999 ; listes PTB+ de 2004 à 2012, listes PTB-GO! en 2014.
Défi : FDF jusqu’en 2014.

3.2. En Flandre

228 À l’issue des élections provinciales de 2018, la N-VA conserve son statut de premier parti de Flandre acquis en 2010. Le CD&V continue à occuper la deuxième place, mais parvient à réduire l’écart par rapport à son ancien partenaire de cartel. L’Open VLD se maintient sur la troisième marche du podium. En revanche, Groen se hisse à la quatrième position et le VB récupère la cinquième. Quant au SP.A, il perd deux places dans le classement et se trouve rétrogradé au rang de sixième force politique. Viennent enfin, sensiblement derrière, le PTB (listes PVDA) et l’UF  [61].

229 Par rapport au scrutin de 2012 et à ceux de 2014, ces élections provinciales sont marquées par la baisse des scores de la N-VA, du SP.A et de l’Open VLD et par la hausse de ceux de Groen et du VB. Pour sa part, le CD&V voit ses résultats diminuer en comparaison avec ceux qu’il avait enregistrés en 2012, mais est en stagnation par rapport à 2014.

3.2.1. Résultats et ordre des partis

230 En Flandre, la hiérarchie des formations politiques a été fort mouvante au cours de la période considérée. Le paysage politique s’en est trouvé sensiblement transformé.

231 De 1994 à 2000, le CVP et le VLD se sont disputé les première et deuxième marches du podium, le SP et le VB les troisième et quatrième positions, et Agalev et la VU (ou, en 1999 et 2000, le cartel VU–ID) les cinquième et sixième places. En 2003, le VLD a pris la tête, tandis que le cartel SP.A–Spirit s’est hissé au deuxième rang  [62], devant le CD&V ; les trois dernières positions sont restées au VB, à la N-VA (principal successeur de la VU) et à Agalev. Entre 2004 et 2007, la scène politique flamande a été dominée par le cartel CD&V–N-VA, tandis que le VB atteignait la deuxième place ; les troisième et quatrième places se partageaient entre l’Open VLD (cartel VLD–Vivant jusqu’en 2006) et le cartel SP.A–Spirit, tandis que Groen! oscillait entre la cinquième position (échue en 2007 à la Lijst Dedecker - LDD) et la sixième (occupée en 2004 et 2006 par l’UF).

232 Depuis la fin de chacun des trois cartels, chaque formation politique a occupé au moins deux positions différentes. Alors qu’elle n’était qu’au cinquième rang en 2009, la N-VA est depuis lors systématiquement en tête – et souvent de loin. Pour sa part, le CD&V, qui arrivait en première position en 2009, occupe désormais à chaque fois la deuxième marche du podium. L’Open VLD est passé de la quatrième à la troisième place en 2012 et conserve depuis lors cette position. En revanche, le SP.A connaît un phénomène de relégation : après avoir occupé le troisième rang jusqu’en 2010, il est descendu au quatrième en 2012-2014, et a chuté au sixième en 2018 (derrière Groen et le VB). Absent du top 6 en 2009 (la sixième position était alors occupée par la LDD), le parti écologiste flamand l’a rejoint à nouveau en 2010, a atteint la cinquième position en 2014, puis a conquis la quatrième place en 2018. Enfin, alors qu’il occupait encore la deuxième place en 2009, le VB a été rétrogradé à la cinquième en 2010 puis à la sixième en 2014, avant toutefois de remonter d’un rang en 2018.

Tableau 36. Ordre des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), selon les voix obtenues

Tableau 36. Ordre des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), selon les voix obtenues Tableau 37. Résultats électoraux des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), en % des votes valables

Tableau 36. Ordre des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), selon les voix obtenues

233 Entre le scrutin provincial de 1994 et celui de 2000, les six principales formations politiques flamandes avaient vu leurs scores évoluer soit à la hausse (VLD, VB) soit à la baisse (CVP, SP) ou être stables (Agalev, VU puis VU–ID), tout en conservant leur ordre relatif. Entre les élections provinciales de 2000 et celles de 2006, les changements avaient été sensibles : le cartel CD&V–N-VA avait pris la tête (avec cependant un score moindre que les résultats séparés de ses deux composantes six ans plus tôt), tandis que le VB et le cartel SP.A–Spirit avaient assisté à une hausse de leurs courbes (par rapport au score du SP dans le cas du second), au contraire du cartel VLD–Vivant et de Groen! (par rapport respectivement aux résultats des listes VLD et Agalev). Entre le scrutin provincial de 2006 et celui de 2012, les six premiers partis flamands ont enregistré des scores en recul (de – 4,3 % pour l’Open VLD par rapport au score du cartel VLD–Vivant à – 12,5 % dans le cas du VB) ; seul le parti écologiste flamand a alors fait exception, avec une très modeste progression de + 0,1 %. Entre les élections provinciales de 2012 et celles de 2018, quatre partis connaissent des résultats en berne : – 3,7 % pour la N-VA, – 1,7 % pour le CD&V, – 0,9 % pour l’Open VLD et – 3,8 % pour le SP.A. À l’inverse, Groen progresse de + 5,5 % et le VB de + 4,0 %.

234 Pour sa part, le PTB (listes PVDA) progresse légèrement entre 2012 et 2018 : + 1,1 % (soit une moitié d’électeurs en plus)  [63]. Quant à l’UF, elle perd – 0,3 %  [64].

Tableau 37. Résultats électoraux des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), en % des votes valables

Tableau 37. Résultats électoraux des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), en % des votes valables

Tableau 37. Résultats électoraux des principales formations politiques (Flandre, 1994-2018), en % des votes valables

VU / N-VA : VU jusqu’en 2000 (cartel VU–ID en 1999 et 2000) ; cartel CD&V–N-VA entre 2004 et 2007.
CD&V : CVP jusqu’en 2000 ; cartel CD&V–N-VA entre 2004 et 2007.
Open VLD : VLD jusqu’en 2006 ; cartel VLD–Vivant en 2004 et 2006.
Groen : Agalev entre 1994 et 2003 ; Groen! jusqu’en 2010.
VB : Vlaams Blok jusqu’en 2004 ; Vlaams Belang depuis lors.
SP.A : SP jusqu’en 2000 ; cartel SP.A–Spirit entre 2003 et 2007.
PTB (listes PVDA) : Cartel PVDA–AE en 1995 et en 1999, listes PVDA+ de 2003 à 2014.

3.2.2. Analyse par parti

235 Nous analysons ici plus en détail l’évolution électorale récente des six principaux partis flamands à l’heure actuelle : la N-VA, le CD&V, l’Open VLD, Groen, le VB et le SP.A. En outre, les cartes 10 à 15 renseignent l’implantation respective (par commune) de ces six partis lors du scrutin provincial du 14 octobre 2018.

N-VA

236 La N-VA s’est présentée en cartel avec le CD&V lors de trois scrutins au mitan de la période considérée ici : les élections régionales et communautaires de 2004, les élections provinciales de 2006 et les élections fédérales de 2007. Il est dès lors difficile d’établir des comparaisons entre ces trois scrutins et ceux qui ont précédé ou suivi, tant il est impossible de discerner l’apport de chacune des branches du cartel ni de mesurer l’impact de leur association.

237 La progression de la N-VA seule a été continue entre 2009 et 2014 ; sans doute faut-il y voir là, non pas la conséquence de la nature des scrutins, mais davantage celle d’une implantation de plus en plus affirmée de ce parti en Flandre. Lors des élections provinciales de 2018, la N-VA a enregistré le premier recul de son histoire en redescendant à 24,8 %.

Graphique 18. Résultats électoraux de la VU (Flandre, 1994-2000) puis de la N-VA (Flandre, 2003-2018)

Graphique 18. Résultats électoraux de la VU (Flandre, 1994-2000) puis de la N-VA (Flandre, 2003-2018)

Graphique 18. Résultats électoraux de la VU (Flandre, 1994-2000) puis de la N-VA (Flandre, 2003-2018)

Cartel VU–ID en 1999 et en 2000 ; cartel CD&V–N-VA entre 2004 et 2007.

Carte 10. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : N-VA

Carte 10. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : N-VA

Carte 10. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : N-VA

Carte 11. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : CD&V

Carte 11. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : CD&V

Carte 11. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : CD&V

CD&V

238 Comme pour la N-VA, il est difficile d’analyser toute la période pour le CD&V (dénommé CVP jusqu’en 2000), qui était en cartel avec la formation nationaliste flamande lors des trois scrutins s’étant déroulés au milieu de la période passée en revue.

239 Si l’on s’en tient aux six dernières échéances électorales, on remarque que, après une forte baisse entre le scrutin régional de 2009 et le scrutin fédéral de 2010 (de 23,0 % à 17,3 %, soit – 5,7 %), le CD&V s’est stabilisé entre 18,6 % et 21,4 %. Son score moyen durant la période 2009-2018 s’élève à 20,1 % ; le résultat de 19,7 % obtenu à l’occasion des élections provinciales de 2018 apparaît donc représentatif de la situation actuelle du parti. Pour le reste, on n’observe pas de récurrences quant aux résultats selon le type de scrutin.

Graphique 19. Résultats électoraux du CD&V * (Flandre, 1994-2018)

CH2386-2387 - Graphique 19

Graphique 19. Résultats électoraux du CD&V * (Flandre, 1994-2018)

* CVP jusqu’en 2000.
Cartel CD&V–N-VA entre 2004 et 2007.

Open VLD

240 Si l’on excepte le score que le PVV avait obtenu à la Chambre des représentants en 1981, à savoir 21,1 %, les libéraux flamands ont connu les résultats les plus fastes de leur histoire en Flandre entre 1995 et 2004 : le VLD (en cartel avec Vivant en 2004) enregistrait alors entre 19,8 % et 24,2 % des suffrages. À l’inverse, les élections provinciales de 2018 n’ont attribué à l’Open VLD que 13,7 % des voix, soit le second moins bon score de l’histoire récente des libéraux flamands en Région flamande. Au cours de la période intermédiaire, soit entre 2006 et 2014, l’Open VLD (ou cartel VLD–Vivant en 2006) avait obtenu des résultats oscillant entre 18,9 % et 13,6 %, pour une moyenne de 15,8 %.

241 Les évolutions des scores électoraux du parti semblent indépendantes des types de scrutin. Cependant, on note que, depuis une vingtaine d’années, ses courbes sont descendantes pour ce qui est des élections régionales et communautaires et des élections provinciales.

Graphique 20. Résultats électoraux de l’Open VLD * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 20. Résultats électoraux de l’Open VLD * (Flandre, 1994-2018)

* VLD jusqu’en 2006.
Cartel VLD–Vivant en 2004 et 2006.

Carte 12. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Open VLD

Carte 12. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Open VLD

Carte 12. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Open VLD

Carte 13. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Groen

Carte 13. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Groen

Carte 13. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Groen

Groen

242 Aux élections provinciales de 2018, Groen enregistre 13,2 %, soit + 4,6 % par rapport aux résultats engrangés quatre ans plus tôt, que ce soit à la Chambre des représentants ou à la Région (8,6 %). Par rapport à 2007, il s’agit même de plus qu’un doublement. Ainsi, le parti (qui a été dénommé Agalev jusqu’en 2003 et Groen! entre 2004 et 2010) dépasse les précédents records de son histoire en Région flamande, à savoir 11,0 % et 11,6 % en 1999 respectivement à la Chambre et au Parlement flamand.

243 Le parti écologiste flamand a entamé la période 2006-2018 avec 7,6 % aux élections provinciales (soit un score équivalent aux 7,5 % obtenus à l’élection du Parlement flamand en 2004), puis a connu une chute de – 1,3 % aux élections fédérales de 2007. Depuis lors, sa progression est continue (quel que soit le type de scrutin)  [65].

Graphique 21. Résultats électoraux de Groen * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 21. Résultats électoraux de Groen * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 21. Résultats électoraux de Groen * (Flandre, 1994-2018)

* Agalev entre 1994 et 2003 ; Groen! jusqu’en 2010.
En cartel avec le SP.A dans la province de Limbourg en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond).

Vlaams Belang

244 Durant une décennie, de 1994 à 2004, le Vlaams Blok a vu une croissance quasi ininterrompue de ses scores électoraux, grimpant de 10,9 % à 24,0 %. À l’inverse, durant la décennie suivante, de 2004 à 2014, le Vlaams Belang a connu une tendance à la baisse, à la fois régulière et marquée, chutant à un peu moins de 6 % (élections fédérales et élections régionales et communautaires de 2014). Au total, le VB a ainsi vu son score être divisé par quatre en l’espace de dix ans.

245 Pour ce parti, les élections provinciales de 2018 constituent un sensible retournement de tendance. Il remonte en effet à 13,0 % des suffrages, soit son meilleur score des cinq derniers scrutins.

Graphique 22. Résultats électoraux du VB * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 22. Résultats électoraux du VB * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 22. Résultats électoraux du VB * (Flandre, 1994-2018)

* VB : Vlaams Blok jusqu’en 2004 ; Vlaams Belang depuis lors.

Carte 14. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Vlaams Belang

Carte 14. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : Vlaams Belang

Carte 15. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : SP.A

Carte 15. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : SP.A

Carte 15. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : SP.A

SP.A

246 Bien que ce fût dans une moindre mesure que le VB, le SP.A (qui a été dénommé SP jusqu’en 2000 et a formé un cartel avec Spirit entre 2003 et 2007) avait connu une érosion continue de ses résultats électoraux entre 2003 (23,5 % aux élections du Parlement flamand, soit son maximum au cours de la période passée en revue ici) et 2014 (13,9 % au scrutin régional et communautaire et 14,0 % au scrutin fédéral).

247 Cependant, à l’inverse du VB, le SP.A ne parvient pas à infléchir cette tendance à la baisse lors des élections provinciales de 2018. Que du contraire, il voit son score plonger de – 3,5 % pour atteindre 10,4 %, soit son minimum historique en Région flamande. En un peu moins de quinze ans, le parti a ainsi perdu près de la moitié de son électorat de 2004.

Graphique 23. Résultats électoraux du SP.A * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 23. Résultats électoraux du SP.A * (Flandre, 1994-2018)

Graphique 23. Résultats électoraux du SP.A * (Flandre, 1994-2018)

* SP jusqu’en 2000.
Cartel SP.A–Spirit entre 2003 et 2007 ; en cartel avec Groen dans la province de Limbourg en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond).

Synthèse

248 Pour les trois partis traditionnels (le CD&V, l’Open VLD et le SP.A), la tendance apparaît clairement à la baisse. De 1994 à 2003, leurs scores électoraux cumulés étaient compris dans une fourchette allant de 59,1 % (en 1999 au Parlement flamand) à 68,3 % (en 2003 à la Chambre des représentants), pour une moyenne de 65,1 %. Entre 2003 et 2007, cette moyenne avait même été de 66,2 % (mais le calcul est influencé par le fait que, à cette époque-là, chacun était en cartel avec une autre formation). Entre 2009 et 2014, soit après la période des cartels, la moyenne a sensiblement chuté, pour n’atteindre plus que 48,3 %. Et en 2018, le total des scores électoraux additionnés des trois partis traditionnels s’amenuise une nouvelle fois : il descend à 43,5 %.

249 Cette érosion concerne chacun des trois partis. En 2018, le CD&V enregistre un score de 19,7 % alors que, entre 1994 et 2003, la moyenne électorale des sociaux-chrétiens avait été de 25,3 %. Pour l’Open VLD, les chiffres sont de 13,7 % en 2018 contre une moyenne de 21,6 % en 1994-2003 pour les libéraux flamands. Quant aux socialistes flamands du SP.A, leurs statistiques sont de respectivement 10,4 % contre 18,2 %.

250 Nul ne sera étonné d’apprendre que le principal bénéficiaire de l’évolution de la période 1994-2018 est la formation nationaliste flamande. Alors que la VU avait récolté entre 6,3 % et 9,3 % des suffrages à la fin de son existence (ici, les années 1994-2000) et que la N-VA n’avait obtenu que 4,8 % des voix lors de sa première participation à un scrutin (à savoir les élections fédérales de 2003), cette même N-VA est le premier parti de Flandre depuis 2010. En 2014, elle a même enregistré des scores électoraux dont elle est la seule à pouvoir se prévaloir pour la période considérée ici.

251 Pour sa part, Groen connaît une ascension constante depuis 2007 ; en 2018, le parti voit une accélération de ce mouvement et atteint son maximum historique (13,2 %). Quant au VB, son histoire est faite d’une croissance quasi constante entre 1994 et 2004, puis d’une décroissance continue jusqu’en 2014, et d’une sensible remontée en 2018..

Graphique 24. Résultats électoraux des principales formations politiques actuelles, en % des votes valables (Flandre, 1994-2018)

Graphique 24. Résultats électoraux des principales formations politiques actuelles, en % des votes valables (Flandre, 1994-2018)

Graphique 24. Résultats électoraux des principales formations politiques actuelles, en % des votes valables (Flandre, 1994-2018)

VU / N-VA : VU jusqu’en 2000 (cartel VU–ID en 1999 et 2000) ; cartel CD&V–N-VA entre 2004 et 2007.
CD&V : CVP jusqu’en 2000 ; cartel CD&V–N-VA entre 2004 et 2007.
Open VLD : VLD jusqu’en 2006 ; cartel VLD–Vivant en 2004 et 2006.
Groen : Agalev entre 1994 et 2003 ; Groen! jusqu’en 2010.
VB : Vlaams Blok jusqu’en 2004 ; Vlaams Belang depuis lors.
SP.A : SP jusqu’en 2000 ; cartel SP.A–Spirit entre 2003 et 2007.
Annexes

252 Les appellations reprises en tête de chaque colonne sont celles utilisées par les listes lors du dernier scrutin auquel elles ont pris part.

Tableau A1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A1. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PRL en 1994, PRL FDF en 2000.
2 PSC jusqu’en 2002.
3 FDF en 2012.

Tableau A2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A2. Province de Brabant wallon (élections provinciales, 1994-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PRL en 1994, PRL FDF en 2000.
2 PSC jusqu’en 2002.
3 FDF en 2012.

Tableau A3. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A3. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A3. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PSB-BSP jusqu’en 1978.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 TPO jusqu’en 1978, PTB+ en 2006 et 2012.
4 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
5 Score cumulé des listes PCB et PCB/UDP.
6 FDF-RW en 1981.

Tableau A4. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A4. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A4. Province de Hainaut (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PSB-BSP jusqu’en 1978.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 TPO jusqu’en 1978, PTB+ en 2006 et 2012.
4 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
5 Députation minoritaire, appuyée de l’extérieur par les conseillers provinciaux communistes.
6 FDF-RW en 1981.
7 Wallon.

Tableau A5. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A5. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A5. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province. Là où il y a lieu, les scores des listes germanophones ont été agrégés à ceux de leurs équivalents francophones.
1  PSB-BSP jusqu’en 1978.
2  PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3  TPO jusqu’en 1978, PTB+ en 2006 et 2012.
4  PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
5  FDF-RW en 1981.

Tableau A6. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A6. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A6. Province de Liège (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition. Là où il y a lieu, les sièges des listes germanophones ont été agrégés à ceux de leurs équivalents francophones.
1 PSB-BSP jusqu’en 1978.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 TPO jusqu’en 1978, PTB+ en 2006 et 2012.
4 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
5 FDF-RW en 1981.

Tableau A7. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A7. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A7. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSB-BSP jusqu’en 1978.
4 PSB-RW en 1977.
5 FDF-RW en 1981.

Tableau A8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A8. Province de Luxembourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSB-BSP jusqu’en 1978.

Tableau A9. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A9. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A9. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
2 PSB-BSP jusqu’en 1978.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
4 PTB+ en 2006 et 2012.
5 FDF en 2012.
6 FDF-RW en 1981.

Tableau A10. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A10. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A10. Province de Namur (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
2 PSB-BSP jusqu’en 1978.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
4 PTB+ en 2006 et 2012.
5 FDF en 2012.
6 FDF–RW en 1981.

Tableau A11. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A11. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A11. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
4 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
5 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
6 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
7 PVDA+ en 2012.

Tableau A12. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A12. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A12. Province d’Anvers (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
4 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
5 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
6 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
7 PVDA+ en 2012.
8 1 Patsy + 1 WOW.

Tableau A13. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A13. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A13. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

1 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
4 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
5 SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
6 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.

Tableau A14. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A14. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A14. Province de Brabant flamand (élections provinciales, 1994-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
4 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
5 SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
6 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.

Tableau A15. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A15. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A15. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
2 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
3 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
4 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
5 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.

Tableau A16. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A16. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A16. Province de Flandre occidentale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
2 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
3 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
4 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
5 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.

Tableau A17. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A17. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A17. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
3 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
4 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
5 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
6 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.

Tableau A18. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A18. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A18. Province de Flandre orientale (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
3 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
4 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
5 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
6 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.

Tableau A19. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A19. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Tableau A19. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution des résultats, en % des votes valables

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
2 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
3 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006, en cartel avec Groen en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul).
4 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006, en cartel avec le SP.A en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul et où Groen ne dépose pas de liste).

Tableau A20. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A20. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

Tableau A20. Province de Limbourg (élections provinciales, 1968-2018) Évolution de la répartition des sièges au conseil provincial

En grisé : les partis formant la coalition.
1 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006 (mais le CD&V et la N-VA ont choisi de former deux groupes distincts en 2006 : seul le CD&V participe à la coalition provinciale).
2 Scores de la VU avant 2006 (VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
3 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006, en cartel avec Groen en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul).
4 PVV jusqu’en 1992, VLD en 1994 et 2000, en cartel avec Vivant en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006, en cartel avec le SP.A en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul et où Groen ne dépose pas de liste).

Tableau A21. Élections provinciales (2012 et 2018) Districts électoraux : Région wallonne

Tableau A21. Élections provinciales (2012 et 2018) Districts électoraux : Région wallonne

Tableau A21. Élections provinciales (2012 et 2018) Districts électoraux : Région wallonne

1 Ne comprend plus le canton de Seneffe.
2 Ne comprend plus le canton du Rœulx.
3 Ne comprend plus les cantons d’Enghien et de Lessines, ni les communes des Bons Villers et de Pont-à-Celles.
4 Ne comprend plus le canton de Binche ni la commune d’Estinnes.

Tableau A22. Élections provinciales (2012 et 2018) Districts électoraux : Région flamande

Tableau A22. Élections provinciales (2012 et 2018) Districts électoraux : Région flamande

Tableau A22. Élections provinciales (2012 et 2018) Districts électoraux : Région flamande

Carte A1. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : PTB (listes PVDA)

Carte A1. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : PTB (listes PVDA)

Carte A1. Élections provinciales 2018 (résultats par commune) : PTB (listes PVDA)

Carte A2. Élections provinciales 2018 (résultats par commune dans le Brabant flamand) : UF

Carte A2. Élections provinciales 2018 (résultats par commune dans le Brabant flamand) : UF

Carte A2. Élections provinciales 2018 (résultats par commune dans le Brabant flamand) : UF

Carte A3. Élections provinciales 2018 Wallonie : arrondissements et districts

Carte A3. Élections provinciales 2018 Wallonie : arrondissements et districts

Carte A3. Élections provinciales 2018 Wallonie : arrondissements et districts

Carte A4. Élections provinciales 2018 Wallonie : cantons

Carte A4. Élections provinciales 2018 Wallonie : cantons

Carte A4. Élections provinciales 2018 Wallonie : cantons

Carte A5. Élections provinciales 2018 Flandre : districtsCarte A6. Élections provinciales 2018 Province d’Anvers : communes

Carte A5. Élections provinciales 2018 Flandre : districtsCarte A6. Élections provinciales 2018 Province d’Anvers : communes

Carte A5. Élections provinciales 2018 Flandre : districtsCarte A6. Élections provinciales 2018 Province d’Anvers : communes

Carte A6. Élections provinciales 2018. Province d’Anvers : communes

Carte A6. Élections provinciales 2018. Province d’Anvers : communes

Carte A6. Élections provinciales 2018. Province d’Anvers : communes

Carte A7. Élections provinciales 2018 Province de Brabant flamand : communes

Carte A7. Élections provinciales 2018 Province de Brabant flamand : communes

Carte A7. Élections provinciales 2018 Province de Brabant flamand : communes

Carte A8. Élections provinciales 2018 Province de Flandre occidentale : communes

Carte A8. Élections provinciales 2018 Province de Flandre occidentale : communes

Carte A8. Élections provinciales 2018 Province de Flandre occidentale : communes

Carte A9. Élections provinciales 2018. Province de Flandre orientale : communes

Carte A9. Élections provinciales 2018. Province de Flandre orientale : communes

Carte A9. Élections provinciales 2018. Province de Flandre orientale : communes

Carte A10. Élections provinciales 2018. Province de Limbourg : communes

Carte A10. Élections provinciales 2018. Province de Limbourg : communes

Carte A10. Élections provinciales 2018. Province de Limbourg : communes

Notes

  • [1]
    BASS signifie « Beweging voor Autonome en Solidaire Samenlevingen », et MASS « Mouvement autonomiste pour les sociétés solidaires » et « Movement for Autonomous and Solidary Societies ».
  • [2]
    P. Blaise, J. Faniel, V. de Coorebyter, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1921, 2006.
  • [3]
    P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2150-2151, 2012, p. 6-27 ; P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2381-2382, 2018, p. 7-31.
  • [4]
    À propos des listes déposées à l’occasion du scrutin provincial du 14 octobre 2018, cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 141-144 et 150-152.
  • [5]
    Seul le district de Tournai, qui regroupe huit cantons, fait exception.
  • [6]
    On se reportera aux annexes pour les tableaux détaillés des résultats en pourcentage des suffrages valablement exprimés et en nombre de sièges obtenus.
  • [7]
    Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 16 et 18-19. Cf. aussi le tableau A21 en annexe du présent Courrier hebdomadaire.
  • [8]
    Décret du 25 janvier 2018 modifiant les articles L1332-18 et L2212-6 ainsi que l’annexe 3 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, Moniteur belge, 5 février 2018.
  • [9]
    Nous remercions Pierre Verjans, de l’Université de Liège (ULiège), d’avoir attiré notre attention sur ce point.
  • [10]
    Si on peut raisonnablement penser que le recours au vote automatisé peut réduire les erreurs commises par les électeurs (tel le panachage, par exemple, cause d’annulation du bulletin de vote), il n’empêche par contre pas l’expression d’un vote blanc et, par conséquent, l’existence de votes non valables. En l’occurrence, le seul district wallon recourant au vote automatisé lors de ce scrutin est également, et de loin, celui connaissant la plus forte proportion de suffrages non valables.
  • [11]
    Sur le différend ayant donné lieu à ces développements, cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « Les résultats des élections régionales et communautaires du 25 mai 2014 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2223-2224, 2014, p. 24-25.
  • [12]
    Rappelons que ces deux districts ont été affectés par une modification de leurs contours et que la comparaison entre les deux scrutins n’y est donc pas possible.
  • [13]
    Si les cinq listes déposées par le PTB dans l’arrondissement de Liège avaient fait l’objet d’une déclaration de groupement, le sixième siège obtenu par le PTB dans cet arrondissement l’aurait été au détriment d’Écolo.
  • [14]
    Au début du mois de décembre 2018, C. Thomassint a démissionné pour raisons de santé. Il a été remplacé par Stéphan De Mul (PS).
  • [15]
    En revanche, il n’est désormais plus le plus masculin du pays, ce titre revenant en 2018 au conseil de la province de Limbourg (25,8 % d’élues).
  • [16]
    Si les trois listes déposées par le PTB dans l’arrondissement de Namur avaient fait l’objet d’une déclaration de groupement, le second siège obtenu par le PTB l’aurait été au détriment du MR.
  • [17]
    Décret wallon du 12 février 2004 organisant les provinces wallonnes, Moniteur belge, 30 mars 2004.
  • [18]
    Cf. A. Gustin, « Les motions de méfiance constructive dans les communes wallonnes (2012-2018) », Courrier hebdomadaire, n° 2378, 2018, p. 6-13.
  • [19]
    Décret wallon du 12 février 2004 organisant les provinces wallonnes, Moniteur belge, 30 mars 2004. Cf. aussi le décret wallon du 8 décembre 2005 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, Moniteur belge, 2 janvier 2006.
  • [20]
    Décret wallon du 7 septembre 2017 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation afin de garantir une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein des collèges communaux et provinciaux de Wallonie, Moniteur belge, 9 octobre 2017. Cf. aussi erratum : Décret wallon du 11 mai 2018 modifiant le décret du 7 septembre 2017 portant modification du Code de la démocratie locale et de la décentralisation afin de garantir une présence équilibrée de femmes et d’hommes au sein des collèges communaux et provinciaux de Wallonie, Moniteur belge, 28 mai 2018.
  • [21]
    Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 152-156 et 164-165.
  • [22]
    Article 42 du décret du 9 mars 2017 modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et de la décentralisation relatives aux élections locales, Moniteur belge, 27 mars 2017.
  • [23]
    Les suppléants sont les personnes élues pour remplacer un élu en cas de désistement, de démission ou de décès de ce dernier. Il faut les distinguer des candidats suppléants, soit les personnes qui figurent expressément sur un bulletin de vote comme candidat pour devenir suppléant. Les candidats suppléants deviendront suppléants au terme de l’élection et l’ordre dans lequel ils seront éventuellement appelés à devenir représentants au sein de l’assemblée concernée est déterminé par l’élection. Rappelons que les élections communales et provinciales ne prévoient pas de candidats suppléants. Les suppléants sont les candidats qui n’ont pas recueilli assez de voix de préférence pour être élus ; ils sont classés en fonction du résultat du scrutin.
  • [24]
    Pour rappel, Défi n’a pas déposé de liste dans le district d’Eupen.
  • [25]
    Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 142-144.
  • [26]
    En province de Luxembourg, le PP n’a déposé de liste que dans 2 des 6 districts, à savoir ceux de Bastogne et de Neufchâteau.
  • [27]
    La Droite s’est présentée dans les 2 districts du Brabant wallon, dans 9 des 10 districts du Hainaut (celui de La Louvière étant l’exception), dans 6 des 10 districts de la province de Liège (il est absent de ceux de Dison, d’Eupen, de Huy et de Waremme) et dans 3 des 6 districts de la province de Namur (à savoir qu’il est présent dans ceux de Gembloux, de Namur et de Philippeville).
  • [28]
    À savoir les 10 districts hainuyers et 7 des 10 districts liégeois (les exceptions étant ceux de Dison, d’Eupen et de Waremme).
  • [29]
    À savoir les districts de La Louvière et de Tournai dans le Hainaut, ceux de Liège, de Saint-Nicolas et de Verviers en province de Liège, et ceux de Namur et de Philippeville en province de Namur.
  • [30]
    À savoir les 2 districts brabançons, ainsi que ceux de Charleroi, de Liège, de Namur, de Philippeville et de Tournai.
  • [31]
    La « coopérative politique » VEGA a été présente dans la moitié des districts de la province de Liège (tous concentrés dans l’arrondissement de Liège), à savoir dans ceux de Fléron, de Liège, de Saint-Nicolas, de Seraing et de Visé. L’électeur s’est vu proposer des listes WI dans 1 district hainuyer (Thuin) et dans 3 districts liégeois (Liège, Saint-Nicolas et Seraing). Des listes Indépendants ont figuré sur les bulletins de vote des districts de Namur, de Nivelles et de Wavre. Trois formations n’ont déposé de liste que dans deux districts : J’Existe à Boussu et à Dinant ; le MPE à Dison et à Fléron ; et Wallon à Fontaine-l’Évêque et à Thuin. Enfin, quatre formations n’ont été présentes que dans un seul district : CA à Charleroi, Chrétien à La Louvière, Club citoyens à Huy et le PSLHDD à Charleroi.
  • [32]
    Soit respectivement la moitié et le tiers de moins qu’en 2012. Il y a six ans, en effet, le nombre de conseillers provinciaux à élire était de 351 (63 dans la province de Limbourg et 72 dans les autres) et le nombre de postes de député à pourvoir était de 30 (6 dans chaque province).
  • [33]
    Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 16-17. Cf. aussi le tableau A22 en annexe du présent Courrier hebdomadaire.
  • [34]
    Décret spécial du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005 et du décret portant organisation des élections locales et provinciales du 8 juillet 2011, Moniteur belge, 12 juillet 2017 ; Annexe du décret du 30 juin 2017 portant modification du décret provincial du 9 décembre 2005, du décret électoral local et provincial du 8 juillet 2011, du décret relatif à l’organisation d’élections numériques du 25 mai 2012 et du décret relatif à l’organisation et à la procédure de certaines juridictions administratives flamandes du 4 avril 2014, Moniteur belge, 14 août 2017.
  • [35]
    Democratisch-Solidair Appèl.
  • [36]
    Samen Berlaar Anders.
  • [37]
    United States of Europe.
  • [38]
    Seul un autre parti recueille plus de 30 % des voix dans un district : le CD&V dans le district de Maaseik en province de Limbourg (32,2 %).
  • [39]
    Il convient de ne pas perdre de vue que les sièges sont attribués au niveau des districts et c’est là qu’il faut rechercher l’explication de ce phénomène.
  • [40]
    Un accord prévoyait cependant que, à la moitié de la législature, le SP.A–Spirit cède l’un de ses deux postes au CD&V–N-VA.
  • [41]
    Concernant les résultats de l’UF, cf. la carte A2 reproduite en annexe du présent Courrier hebdomadaire.
  • [42]
    Vrijheid, Intimiteit, Thuis, Arbeid en Liefde (VITAL), créée par Vital Haeghebaert.
  • [43]
    Vlaams Multicultureel Collectief.
  • [44]
    Multiculurele Recht Partij.
  • [45]
    La N-VA en tant que telle ne comptait pas de député dans cette province.
  • [46]
    Celle-ci sera remplacée après deux ans par An Vervliet (N-VA).
  • [47]
    Deuxième meilleur résultat en voix d’une liste dans un district après celui de la N-VA dans le district d’Anvers.
  • [48]
    Le terme employé est « gedeputeerden » (et non « volksvertegenwoordigers », réservé aux parlementaires).
  • [49]
    Décret provincial flamand du 9 décembre 2005, Moniteur belge, 29 décembre 2005.
  • [50]
    Décret provincial flamand du 9 décembre 2005, Moniteur belge, 29 décembre 2005.
  • [51]
    Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 152-156 et 164-165.
  • [52]
    BUB a déposé une liste dans deux districts, à savoir ceux de Hal-Vilvorde et de Termonde–Saint-Nicolas. Les électeurs se sont vu proposer des listes VMC dans deux districts de Flandre orientale, à savoir ceux de Gand et de Termonde–Saint-Nicolas. Défi n’a été présent que dans un seul district de Flandre : celui de Tongres. À l’instar du parti amarante, pas moins de quinze formations n’ont déposé de liste que dans un seul et unique district : le district d’Anvers en a totalisé quatre (Be.One, D-SA, Piratenpartij, USE), celui de Gand en a compté trois (MRP, Pokémon-lijst, Spiegel Partij), de même que celui d’Ypres–Ostende–Dixmude (BASS/MASS Westhoek, OK, VITAL), et ceux de Hal–Vilvorde et de Hasselt en ont dénombré deux chacun (Pro Vlaanderen et Voluit respect! pour l’un ; Limburg Anders et Redt de Fruitstreek pour l’autre). Enfin, SamBA s’est présenté uniquement dans le district de Malines. Cf. P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, C. Istasse, J. Pitseys, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », op. cit., p. 151-152.
  • [53]
    Dans cette province, le SP.A et Groen s’étaient présentés en cartel lors des élections provinciales du 14 octobre 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où seul le SP.A avait déposé une liste).
  • [54]
    Les députés SP.A–Groen de la province de Limbourg étaient tous deux issus des rangs du SP.A.
  • [55]
    Au milieu de la mandature, cette situation devrait évoluer à la baisse : le CD&V cédera alors 1 siège à la N-VA, qui le destine à un homme.
  • [56]
    Pour leur part, Défi et le PTB ont déposé une liste dans respectivement 33 et 32 des 34 districts wallons. Pour Défi, l’exception est le district d’Eupen. Pour le PTB, il s’agit des deux districts brabançons (Nivelles et Wavre).
  • [57]
    Pour les scrutins fédéraux, seule est prise en considération l’élection de la Chambre des représentants dans les cantons wallons. Pour les scrutins régionaux, est prise en considération l’élection du Parlement wallon.
  • [58]
    Pour les scrutins fédéraux, seule est prise en considération l’élection de la Chambre des représentants dans les cantons flamands. Pour les scrutins régionaux et communautaires, est prise en considération l’élection du Parlement flamand dans les seules circonscriptions flamandes.
  • [59]
    Pour rappel, c’est depuis 1994 que les élections provinciales sont découplées des élections législatives (et couplées aux élections communales). Par ailleurs, l’année 1994 a également été celle de la première élection des organes des provinces de Brabant wallon et de Brabant flamand (par anticipation de la scission de la province de Brabant effective au 1er janvier 1995) et ce n’est donc que depuis lors que l’on peut opérer une ventilation des résultats aux élections provinciales sur une base régionale ; jusqu’alors, certains cantons ou districts comprenaient des communes ou sections de communes situées en Région bruxelloise.
  • [60]
    Sur son site Internet, le parti se présente comme né en 1985 – en référence donc au FN fondé cette année-là par Daniel Féret – et précise que « Agir » est la nouvelle dénomination que prend le parti Front national belge (FN-belge) « durant la durée des procédures judiciaires » (ce parti s’opposant à l’interdiction, prononcée par la justice belge à la demande de Marine Le Pen, d’utiliser le nom, le sigle et l’emblème du Front national).
  • [61]
    Le PTB a déposé une liste (PVDA) dans tous les districts flamands. En revanche, l’UF ne s’est présenté que dans la province de Brabant flamand.
  • [62]
    En 2003, à l’élection du Sénat, le cartel SP.A–Spirit a même devancé le VLD.
  • [63]
    Concernant les résultats du PTB (listes PVDA) en Flandre en 2018, cf. la carte A1 reproduite en annexe du présent Courrier hebdomadaire.
  • [64]
    Concernant les résultats de l’UF en 2018 (Brabant flamand), cf. la carte A2 reproduite en annexe du présent Courrier hebdomadaire.
  • [65]
    Il est à rappeler que, aux élections provinciales de 2012, Groen ne s’était présenté seul que dans quatre des cinq provinces flamandes, étant en cartel avec le SP.A sous le numéro régional de celui-ci dans la province de Limbourg (sauf dans le district de Saint-Trond, où il n’était pas présent).
Pierre Blaise
Jean Faniel
Cédric Istasse
Avec la collaboration de
David Van Den Abbeel
Mis en ligne sur Cairn.info le 18/12/2018
https://doi.org/10.3917/cris.2386.0005
ISBN 9782870751978
Pour citer cet article
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