1Peut-être est-ce un effet du regard, mais ne vous semble-t-il pas que quelques thèmes de la géographie soient, aussi et à l’occasion, ceux de la littérature ? Et que, de ce fait, partant de la géographie pour poser les questions de son écriture, il n’était pas inutile que le chemin inverse, mais convergent, fût aussi considéré.

2De ce point de vue, les références manquent moins que les auteurs. Ainsi, il n’a pas été possible de rencontrer Jean-Jacques Rousseau, pourtant si prompt à dévoiler quelques subtilités des relations entre les lieux et les habitants [1]. Pas plus que l’on a pu rencontrer Félix-Antoine Savard, dont le drame Menaud [2] est fondé sur la tension du mobile et de l’immobile. En revanche, nous avons eu beaucoup plus de chances avec Diane Meur. Elle construit, en partie et par exemple, l’écriture de son roman sur l’élaboration d’une carte. Et avec Aurélien Bellanger. Il fait du Grand Paris non seulement le décor de ses personnages, mais l’un de leurs enjeux. Et encore leur géographie ne se réduit-elle pas à ces deux titres.

3Comment, dès lors, ne pas considérer qu’ils participent aussi à l’élaboration d’une pensée géographique qui, pour s’élargir, n’hésite pas à emprunter et le style et les idées des auteurs et autrices, pour les soutenir ou les critiquer du reste. Car, comme toujours, les portes sont grandes ouvertes.

4Ou devraient l’être…