Chapitre
Les approches par modélisation, simulation et expérience de pensée ont cela en commun qu’elles ouvrent un espace épistémologique nouveau. Elles agissent comme des opérateurs permettant de repenser et d’étendre l’épistémologie contemporaine, de dépasser les apories de l’épistémologie classique essentiellement théorie-centrée et de déplacer les débats sur le réalisme. C’est ainsi qu’après une hégémonie des sciences studies décrivant les sciences du point de vue sociologique, telles qu’elles se font, l’épistémologie retrouve une certaine vitalité dans ses rapports aux sciences contemporaines en ouvrant de nouveaux espaces de pensées et d’analyse. Les thèses épistémologiques classiques gardent toutes leurs pertinences concernant les théories mais doivent être réinterprétées et reformulées en fonction des modèles et des simulations. Nous ne pouvons plus définir ce qui est contemporain en science uniquement par des moyens disciplinaires et théoriques. Il nous faut identifier une forme d’espace générique en épistémologie qui nous permette de donner une fonction aux modèles et aux simulations autre que celle d’être au service de la seule théorie dans un cadre disciplinaire. Les nombreux débats actuels sur le réalisme participent de cette dépendance de l’épistémologie à la théorie. Nous appellerons générique cette épistémologie qui se pense relativement indépendamment des théories et des disciplines. L’épistémologie générique cherche à faire converger, mais sans fusionner ou subordonner, plusieurs perspective…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/02/2016
- https://doi.org/10.3917/edmat.varen.2014.01.0019
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