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La philosophie des sciences s’est pendant longtemps concentrée sur les théories – et sur la question de savoir si elles révélaient des lois de la nature –, s’inscrivant ainsi dans un cadre défini par le positivisme logique dans les années 1930. Depuis les années 1970, les remises en question de ce cadre se sont accumulées ; des conceptions alternatives de la science ont émergé, à l’instar de la conception sémantique des théories qui considère les théories scientifiques comme des ensembles de modèles plutôt que comme des constructions logiques basées sur des énoncés généraux capturant des lois générales de la nature et autorisant des explications déductives-nomologiques dans le style développé par Carl Hempel. Par la suite, des philosophes des sciences ont lancé des études sur le statut épistémologique de la modélisation scientifique. Ils ont apporté des contributions significatives sur le genre de connaissance produite par les modèles, leurs relations aux théories, aux lois de la nature ou aux expériences et aux inférences causales, aussi bien que sur les conséquences résultant de l’adoption d’une conception des modèles quant aux débats sur le réalisme versus l’instrumentalisme, ou encore sur les critères spécifiant les conditions sous lesquelles une hypothèse est considérée comme raisonnable lors de la construction d’un modèle et sur l’importance de ces critères. Ils ont distingué les modèles mathématiques des simulations numériques, identifiant des valeurs épistémiques telles que la généralité, le réalisme ou la précisio…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/02/2016
- https://doi.org/10.3917/edmat.varen.2014.01.0002
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