Chapitre
En dépit des progrès agricoles en matière de productivité de la terre (révolution verte), l’agriculture peine à apporter un revenu décent à une population rurale encore dominante, dont la densité toujours croissante exerce une forte pression sur la terre. La sécurité alimentaire demeure encore hors de portée pour bien des ménages malgré les aides de l’État. Or l’exode rural qui permettrait d’agrandir les exploitations semble n’offrir pour l’heure que de médiocres revenus urbains. Le salut des campagnes peut venir de la poursuite de l’intensification agricole (mais dans le respect d’un développement durable), de réformes agraires redistribuant la terre dans certaines régions, d’emplois non agricoles au village, sans parler du paiement de services environnementaux aux agriculteurs (écotourisme). On en est hélas encore loin dans la plupart des régions.
L’Inde est désormais le deuxième producteur mondial de riz et de blé (derrière la Chine), de canne à sucre (derrière le Brésil), et premier pour le thé, le lait (devant les États-Unis) ou les protéagineux (appelés pulses : légumineuses de type pois et lentilles). Mais le rendement par hectare du riz en Chine est deux fois meilleur qu’en Inde, et le rapport est encore de 1,7 pour le blé… Les conditions de production sont certes différentes. Il reste que c’est davantage l’étendue du territoire indien que la productivité de la terre qui explique la puissance agricole. Il faudra même se demander si certains succès à l’exportation ne sont pas dus à la faiblesse du pouvoir d’achat des Indiens plus qu’à de véritables surplus…
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Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/01/2020
- https://doi.org/10.3917/arco.landy.2015.01.0097
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