- Vieille civilisation urbaine mais urbanisation minoritaire
- Bourgades et métropoles
- Paysages urbains : des quartiers bourgeois aux bidonvilles
- La lente émergence d’une gouvernance urbaine
Chapitre
Un tiers de la population indienne vit dans les villes selon le recensement de 2011, que l’Inde a longtemps délibérément ignoré et dont les enjeux ne sont pleinement pris en compte que depuis trois décennies.
Par-delà les clichés sur les bidonvilles et la pauvreté, la réalité urbaine est multiple et ubiquiste, ce qui explique en partie les difficultés à mettre en place une gouvernance à l’indienne, qui tienne compte à la fois de leur rôle de moteur économique depuis la libéralisation économique et de la place que la décentralisation tente de leur faire.
La civilisation de l’Indus était structurée par un réseau de villes desservant des campagnes irriguées (– 2600 à – 1700) (cf. chapitre 2). Le fait urbain se manifeste ensuite dans la vallée du Gange, avec l’édification de villes fortifiées par les royaumes hindous qui s’y épanouissent au Ier millénaire : Pataliputra, l’actuelle Patna, s’étend sur 10 km2 et est protégée par des murailles. Le développement précoce du commerce maritime entre l’Extrême-Orient et la Méditerranée s’appuie sur des comptoirs portuaires qui sont des villes dynamiques dès le début de l’ère chrétienne, essentielles à l’économie des États qui se développent sur les littoraux, en particulier dans le sud de la péninsule.
Le réseau urbain qui se développe ensuite se lit au prisme des États et formations politiques qui se succèdent. La ville est le signe de l’affirmation du pouvoir des Kshatriya. L’urbanisation reflète aussi le développement de…
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Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/01/2020
- https://doi.org/10.3917/arco.landy.2015.01.0142
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