Chapitre
L'Inde est une puissance nucléaire au même titre que la Russie ou que la Chine, et pourtant les médias français en parlent peu, et jamais de manière négative. Cela est dû à une certaine méconnaissance de la force indienne, puissance militaire et nucléaire, et à deux autres facteurs : l’Inde a pour elle un passé fondé sur le non-alignement et le multilatéralisme, et elle cultive désormais un « soft power » qui la dote d’un capital de sympathie aux yeux de l’opinion internationale. Nous en verrons trois dimensions, depuis le pouvoir de la diaspora jusqu’au rayonnement du cinéma ou du yoga.
Si la « puissance douce », pour traduire l’expression soft power de Joseph Nye, correspond au pouvoir de séduction et aux moyens non coercitifs employés par un pays ou une firme pour exercer une influence, le hard power de l’Inde est bien réel : militaire, économique, diplomatique. Au moins quatre paramètres géopolitiques permettent de comprendre l’évolution de la place de l’Inde dans le monde depuis son Indépendance.
Le Pakistan d’abord. La pérennité du problème du Cachemire en témoigne (cf. chapitre 3) : depuis la Partition de 1947, l’antagonisme qui sépare les deux frères ennemis explique bien des positions – comme le fait que les ennemis du Pakistan seront a priori des alliés de l’Inde – et des processus – comme le mauvais fonctionnement de l’association régionale d’Asie du Sud. Trois guerres, en 1947, 1965 et 1971, sans parler de la bataille de Kargil en 1999, ont opposé les deux pays…
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Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/01/2020
- https://doi.org/10.3917/arco.landy.2015.01.0236
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