- Des disparités en croissance
- Des régions métropolitaines de plus en plus polarisantes et en concurrence
- Les littoraux : façades souvent, marges de moins en moins
- Entre Ghats et Himalaya : les montagnes
- Les régions intermédiaires : l’Inde majoritaire des campagnes pauvres et des petites villes
- Les marges et les marginaux : quelles résistances ?
Chapitre
Les inégalités régionales demeurent moins fortes à l’échelle des États fédérés que dans d’autres pays émergents. Elles sont cependant en augmentation, et donnent lieu à une typologie des espaces régionaux indiens assez contrastée.
Il est de bon ton, dans toute étude géographique de pays, de déplorer des inégalités régionales, un déséquilibre du territoire, de fortes disparités spatiales. De fait, ce chapitre témoigne de différences marquées au sein de l’espace indien, entre États et entre régions. Ces différences se sont même accrues : en 1960-1961, le PIB du Bihar, État le plus pauvre, était 1,8 fois plus faible que celui du Maharashtra (et 3 fois inférieur à celui de Delhi, qui avait le PIB le plus élevé). Mais en 2014, le PIB du Bihar, État encore le plus pauvre, était 4,6 fois plus faible que celui du Maharashtra (sans parler de Goa, petit État 9,1 plus favorisé)…
Pourtant l’Inde est bien moins duale que la Chine ou le Brésil. Point d’oppositions est-ouest, littoral-intérieur, aussi visibles. Les inégalités de PIB/ hab. entre États sont bien plus fortes au Brésil ! En Inde, l’hétérogénéité est grande, mais à échelle fine avant tout, au sein d’une agglomération urbaine entre quartiers bourgeois et bidonvilles, ou à la campagne entre finages irrigués et zones d’agriculture semi-aride. Effet de la petite superficie de l’Inde face à la Chine et au Brésil ? De milieux naturels moins contrastés qu’en Chine ? D’une histoire coloniale moins brutale qu’au Brésil ? Sans doute…
Plan
Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/01/2020
- https://doi.org/10.3917/arco.landy.2015.01.0170
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