Chapitre
Depuis un peu plus d’une décennie, un certain nombre de conflits sociaux ont émaillé l’actualité en raison des modalités d’action mises en œuvre par les salariés pour faire entendre leur protestation. Cela a été le cas, par exemple, en juillet 2000, des ouvriers de Cellatex qui ont menacé de faire exploser leur usine et de déverser des produits toxiques dans la Meuse. C’est également le cas au cours du printemps et de l’été 2009 lorsqu’une série d’entreprises concernées par d’importants plans de licenciements collectifs ou menacées de fermeture sont le théâtre d’actions comme la retenue de cadres dirigeants ou le blocage du site. Certains noms d’entreprise (Daewoo en 1999, Metaleurop en 2003, Caterpillar, Continental, Goodyear, Molex ou New Fabbris en 2009) deviennent alors le symbole de luttes sociales « dures » où le désespoir et la colère des salariés se traduisent par des pratiques qui dépassent ce que l’on entend strictement par la grève, soit la simple cessation collective et concertée du travail.
L’occupation des locaux, la dégradation, parfois, des édifices du Medef ou des pouvoirs publics, les menaces de sabotage de l’outil de travail attirent particulièrement l’attention des médias et alimentent, le temps de l’événement, des questions récurrentes : assiste-on à un retour du « luddisme », en référence au mouvement de « bris de machines » mené, au début du xixe siècle, par les artisans/ouvriers anglais pour empêcher que l’installation de métiers à tisser mécaniques ne détruise leurs emplois …
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Auteur
Université Lumière Lyon 2 – Triangle.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/07/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.bedin.2011.01.0122
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