- 1 - Qu’est-ce qu’un berger ?
- 2 - Le périlleux recensement des bergers
- 3 - Les bergers face aux politiques publiques
- 4 - La nécessaire requalification du métier de berger salarié
- Conclusion
Chapitre
Le qualificatif de « berger » a une origine ancienne et une acception en principe univoque : c’est une personne qui garde les moutons. Son origine étymologique remonte au xiie siècle : « bergier » signifiait alors « gardien », tiré du latin populaire « berbicarius », dérivé de « berbex », brebis. Des textes anciens font référence aux bergers et à leurs compétences. Sous forme d’allégories dans les écrits bibliques : « Le bon pasteur connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent » (Ezéchiel 34) et « […] je donne ma vie pour mes brebis. […] Je dois aussi les conduire ; elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau avec un seul berger » (Jean 10). En France, le premier écrit technique est un Traité de l’état, science et pratique de bergerie et garde des brebis et bêtes à laine commandé en 1379 par Charles V, Roi de France, à un berger autodidacte venu à Paris (Jehan de Brie, 1542). Des Instructions pour les bergers furent ensuite publiées en 1795 par un professeur du Muséum d’histoire naturelle : « […] Un berger instruit et soigneux qui gouverne un grand troupeau est occupé presque continuellement à le bien conduire pendant le jour, à le faire parquer pendant la nuit, à le nourrir pendant la mauvaise saison et le tenir proprement, à traiter les maladies, etc. Aussi les bergers ont de bons gages dans les pays où l’on a soin des bêtes à laine ; ils sont bien payés, lorsqu’ils savent leur métier et qu’ils l’exercent soigneusement » (Citoyen Daubenton, An III).
De ces écrits anciens, on retient que le travail du berger ne se limite pas à «…
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Auteurs
Adresse de contact : La Combe, 26400 Cobonne
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2014
- https://doi.org/10.3917/quae.meure.2010.01.0043
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