Chapitre
Il reste bien difficile de définir les caractéristiques du citadin négro-africain, de repérer les traits comportementaux spécifiques. On pourrait insister sur le fait de son instabilité, sur la multiplicité des expériences dont il dispose, sur l’obligation quasi-vitale où il se trouve de faire preuve d’ingéniosité et de capacité d’adaptation. Les deux aspects les plus remarquables restent : la faculté de trouver rapidement une solution aux problèmes que pose une situation sociale toujours mouvante ; la plus grande ouverture aux relations qu’impose la présence continuelle d’ « étrangers ». Les citadins paraissent, beaucoup plus que les villageois, capables d’agir en marge des comportements réglés par la coutume et d’être tolérant à l’égard d’autrui. Mais ce sont là des transformations qu’impose en tous lieux la vie citadine. En exigeant de chacun un véritable ajustement, elle uniformise dans une certaine mesure : les quartiers et les foules se ressemblent, les droits coutumiers se corrodent, les langues originelles deviennent d’usage plus restreint. La première tâche consiste donc à réaliser une sorte d’échantillonnage qui permette de faire la part des caractères communs et d’apprécier les variantes individuelles. C’est dans ce but que nous présentons quelques types individuels, en insistant sur les aspects singuliers manifestés par chacun des cas.
Originaire de l’Oubangui, appartenant à l’ethnie baya, A.W. descendit à Brazzaville pour y accompagner un Européen dont il était le domestique…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2012
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