Chapitre
Les services ont longtemps été considérés comme des activités induites qui se contentent pour l’essentiel de suivre de façon passive la localisation des unités industrielles. C’est sans doute en partie pour cette raison que les spécialistes de l’économie régionale et urbaine, de même que les responsables politiques, ont eu tendance à leur prêter peu d’attention. Face au ralentissement de la croissance industrielle et à la montée de la part du secteur tertiaire dans l’emploi, un certain nombre de travaux menés dans les années 80 ont commencé à s’intéresser au rôle des services, et en particulier les services aux entreprises, dans les dynamiques de restructuration des régions (en difficulté). Ces premiers travaux ont montré que l’absence, au niveau régional ou local, d’un tissu en services dense et diversifié exerce des effets « déprimants » qui contribuent à accentuer la crise. Pour illustrer les effets négatifs d’une telle absence, différents arguments ont été avancés, parmi lesquels, on peut citer :
la limitation de l’accès des firmes régionales à l’innovation ;
le détournement de la demande régionale vers d’autres lieux mieux dotés en services ;
l’inflation des coûts introduite par ce recours accru aux prestataires extra-régionaux ;
le freinage des capacités locales de maîtrise des processus de développement ;
la difficulté à retenir au niveau local la main-d’œuvre qualifiée.
De très nombreux auteurs ont ainsi mis en avant les conséquences négatives du sous-développement des services (aux entreprises) dans les régions (périphériques principalement) et, en particulier, l’existence d’un cercle vicieux qui limite la croissance et de la demande et de l’offre de services…
Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2012
- https://doi.org/10.3917/dbu.gallo.2006.01.0009
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