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Je suis à la fois heureuse et honorée d’être parmi vous aujourd’hui pour ouvrir le prologue des États généraux psy sur la radicalisation.
Ces États généraux étaient attendus. Ils ont été annoncés dès le 23 février 2018, à Lille, par le Premier ministre, lors de la présentation du Plan national de prévention de la radicalisation (PNPR) dont ils constituent la mesure 37. Ils marqueront à n’en pas douter une étape dans notre réflexion sur la place des savoirs et des pratiques psy en matière de prévention de la radicalisation.
Ce prologue a vocation à promouvoir le dialogue entre les experts des sciences humaines et sociales et les experts des approches psy sur la radicalisation. Il renvoie à la complexité à laquelle chaque nouvel acte violent nous confronte, à laquelle nous devons trouver des réponses, en mobilisant une pluralité d’expertises et de disciplines. Il évoque aussi l’évolution de l’approche française des faits de radicalisation. Dans bon nombre de pays, comme les États-Unis ou le Danemark, dont nous entendrons d’éminents représentants à l’occasion de ces États généraux, les savoirs psy ont très tôt pris toute leur place dans la réflexion sur les violences extrêmes. En France, l’approche a d’abord été sociale, politique et géopolitique. Cet indispensable regard des sciences humaines et sociales sur la radicalisation et le terrorisme s’est progressivement et opportunément enrichi des savoirs psy.
Dans le champ de l’action publique, le Plan national de prévention de la radicalisation s’attache, notamment à travers sa mesure 38, à associer les professionnels de santé mentale et les savoirs psy à la prévention de la radicalisation…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0029
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