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En réponse aux actes de terrorisme et aux phénomènes de « radicalisation » inhérents, l’état d’urgence a été décrété, suivi de plans de lutte antiterroriste à l’origine des binômes de soutien créés au sein de l’administration pénitentiaire en 2015. Composés d’un travailleur social et d’un psychologue, ils œuvrent à l’évaluation et à la prise en charge des détenus prévenus et condamnés pour fait de terrorisme et/ou dits « radicalisés » ou en voie de radicalisation.
J’évolue depuis octobre 2016 dans un quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) en qualité de psychologue clinicienne membre d’un binôme de soutien. Nos missions y sont singulières et innovantes. Il nous semble donc important d’amorcer, du point de vue des aspects pré-contre-transférentiels et transférentiels, une recherche d’approche psychodynamique et métapsychologique qui explore les phénomènes de rencontre entre acteurs et bénéficiaires de la prise en charge. Nous ne pourrons pas faire à ces fins l’économie de l’étude des processus de « radicalisation ». Ces processus seront envisagés sous l’angle de la filiation et interrogeront la Weltanschauung (vision du monde) de tout un chacun. Un cas clinique illustrera cette recherche.
Le maintien de QPR a été consacré par les annonces ministérielles du 23 février 2018 dans le nouveau Plan national de prévention de la radicalisation (PNPR). Le QPR concerné est un quartier étanche. Il n’accueille qu’un nombre restreint de détenus incarcérés pour association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste, prévenus ou condamnés…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0283
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