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En 2016, lors de la création du Centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté de Pontourny (le CPIC 37), le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) avait confié une double mission à l’équipe dirigée par Fethi Benslama, de l’université Paris-Diderot : d’abord mettre en place un dispositif d’aide psychologique pour des jeunes radicalisés, accueillis dans le « centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté » de Pontourny, à Beaumont-en-Véron ; dans un second temps, adossé sur ce dispositif de prise en charge psychothérapeutique, développer un dispositif de recherche.
Ce projet de recherche-action visait, en utilisant les méthodes de la psychologie clinique d’orientation psychanalytique, à comprendre les chaînes de représentations et d’affects, conscients et inconscients, sous-jacents à l’acquisition, au renoncement ou à la résistance aux convictions islamistes radicales. Nous ne cherchions pas tant à mesurer, via d’éventuelles grilles d’observation, des attitudes et des comportements « radicaux », qu’à en débusquer les causes sous-jacentes, propres à chaque personne radicalisée.
Nos travaux visaient trois objectifs :
1) Prendre en charge, individuellement, dans le cadre d’entretiens individuels ou d’ateliers thérapeutiques collectifs, les personnes en situation de radicalisation.
2) Élaborer, à partir de ces éléments cliniques, des travaux de recherche visant à reconstituer les trajectoires individuelles qui ont abouti à l’adoption de la radicalisation et à dégager les mécanismes psychologiques qui fondent les convictions du sujet radicalisé…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0165
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