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Français

Au cours des vingt dernières années, l’évolution des politiques économiques au Nord comme au Sud a été marquée par la mise en place de processus de libéralisation. Selon les contextes institutionnels, la libéralisation peut prendre des formes très contrastées. Au Costa Rica, suite à l’adhésion du pays à l’OMC, la libéralisation de la filière haricot a été très marquée, du fait d’une protection tarifaire basse, alors que celle de la filière lait n’a pas été effective, du fait d’une protection tarifaire élevée, notamment. Ces différences de traitement entre sous-secteurs ont eu un impact direct sur le développement et la durabilité des filières. Cet article éclaire les processus qui conduisent à ces différences par l’analyse des modalités de participation des organisations professionnelles agricoles à la négociation des politiques tarifaires. Les approches du changement institutionnel et de l’action collective sont mobilisées pour mettre en évidence des capacités différentes d’action et d’influence sur le contenu des politiques économiques, selon les filières. Les conditions de réussite de ces processus d’action collective s’inscrivent dans une logique de dépendance de sentier mais aussi dans le cadre d’apprentissages individuels et collectifs qui déterminent les possibilités de changer les règles du jeu.

  • changement institutionnel
  • action collective
  • durabilité
  • politiques agricoles
  • dépendance de sentier
  • apprentissage
English

During the last twenty years, the evolution of economic policies in the southern countries has been characterized by the implementation of liberalization processes. According to the institutional contexts, these reforms can show different faces. In Costa Rica, the bean subsector liberalization has experienced a tough process due to a low tariff policy; while in the milk subsector liberalization is not yet effective mainly due to a high tariff policy. These differences have direct impacts on the subsectors’ sustainability. In this paper, we highlight the different processes at work through the analysis of the ways the agricultural organizations’ participate in the definition of tariffs policies. Following the institutional change approach that we combine with an analysis of collective action, we underline differentiated capacities of influencing policy outcomes across the subsectors. We show that the conditions for the success of these collective action processes are in line with a path dependent logic, but also with both individual and collective learning processes among the organisations that determine collective capabilities to chape the rules of the game.

  • institutional change
  • collective action
  • sustainability
  • economic policies
  • path dependence
  • learning process
Élodie Maître d’hôtel
SUPAGRO, CIRAD, UMR Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d’Acteurs (MOÏSA)
Pierre-marie Bosc
CIRAD, UMR MOÏSA
Johny Egg
INRA, UMR MOÏSA
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Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2010
https://doi.org/10.4000/economierurale.631
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