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La mise en oeuvre du modèle de production agro-industriel d’huile de palme en Indonésie est étroitement associée au processus de ré-équilibrage démographique interne – entre Java surpeuplée et les autres îles de l’archipel, notamment Sumatra et Kalimantan – sous forme de programmes massifs de migrations entre 1970 et 1990. Durant cette période, les questions de gouvernance territoriale étaient réglées dans un cadre hiérarchique par l’État, maîtrisant à la fois l’allocation du foncier, les migrations et les investissements dans les plantations et les usines de production d’huile de palme. Cette asymétrie de négociation entre l’État et les communautés locales a marqué durablement la répartition des ressources foncières entre les catégories d’acteurs. L’essor progressif des investissements privés et la privatisation de nombreux complexes agro-industriels publics n’ont pas modifié l’allocation inégale des espaces, dominée par les plantations industrielles (majoritairement privées) et leurs satellites de producteurs familiaux sous contrat. Par ailleurs, l’État est resté propriétaire des espaces forestiers et des concessions attribuées, et décideur des attributions des futures concessions jusqu’à la période des réformes libérales, lancée avec le processus de décentralisation au début des années 2000. Celle-ci semble ouvrir des opportunités pour une prise en main par les acteurs locaux des décisions concernant le développement des territoires.
Sur un plan conceptuel et au regard de la spécificité du palmier à huile, une approche territoriale permet de prendre en compte différentes dimensions …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 31/05/2017
- https://doi.org/10.3917/quae.caron.2017.01.0080
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