CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Introduction

1Avec les scrutins locaux du 14 octobre 2018 puis les scrutins multiples du 26 mai 2019, la Belgique vient de clore un cycle électoral. En outre, sauf le cas d’élections fédérales anticipées, le pays ne connaîtra désormais pas d’élection avant cinq ans ; si tel est le cas, il s’agira là d’une première dans l’histoire du pays (hors périodes de guerre mondiale). Par ailleurs, l’année électorale 2024 aura alors pour particularité de voir le renouvellement de l’ensemble des cénacles politiques belges : ceux des niveaux européen, fédéral, régionaux et communautaires au printemps, et ceux des niveaux provinciaux et communaux à l’automne.

2Le moment apparaît donc propice à un examen des évolutions électorales qui ont marqué l’histoire des principales formations politiques belges au cours des trois derniers quarts de siècle, soit depuis que la Seconde Guerre mondiale a pris fin sur le territoire de la Belgique en septembre 1944  [1]. Tel est l’exercice auquel s’attellent cette livraison du Courrier hebdomadaire et la précédente.

3L’étude procède en deux temps, en se penchant d’abord sur les trois régions (successivement la Wallonie, la Flandre et la Région bruxelloise : Courrier hebdomadaire n° 2416-2417) puis sur l’ensemble du pays (Courrier hebdomadaire n° 2418-2419). Elle s’inscrit dans la tradition qu’a le CRISP, depuis sa fondation, de consigner et d’analyser les résultats des différentes élections qui jalonnent l’histoire politique de la Belgique depuis le milieu du XXe siècle. Ainsi, elle repose en majeure partie sur la collection du Courrier hebdomadaire, à commencer par l’ensemble des livraisons consacrées aux résultats électoraux et aux partis politiques  [2].

4Ce second volume a pour cadre la Belgique. Il prend pour base première les résultats enregistrés dans l’ensemble des cantons du pays à l’occasion des élections de la Chambre des représentants qui se sont tenues depuis la Libération, soit 23 scrutins entre 1946 et 2019  [3]. Pour le dernier quart de siècle, il s’appuie également sur une autre série de données, à savoir les élections du Parlement wallon (pour les cantons wallons), du Parlement flamand (pour les cantons flamands)  [4] et du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale (pour les cantons bruxellois) depuis que ces trois assemblées sont toutes élues au suffrage direct, soit 6 scrutins de 1995 à 2019  [5] ; cela permet de suivre de manière plus fine les évolutions récentes.

1. Précautions critiques

5D’une échéance électorale à une autre, les résultats issus des urnes ne recouvrent pas exactement la même réalité, que ce soit au niveau du corps électoral appelé à se prononcer ou des divisions électorales utilisées pour comptabiliser les voix émises. En effet, des législations différentes peuvent être d’application dans l’une ou l’autre matière selon l’époque ou la nature de scrutin prise en considération. Il convient donc de garder à l’esprit que certaines comparaisons souffrent d’un biais, parfois important.

6Il est à bien noter que le présent chapitre s’intéresse uniquement aux deux types de scrutin suivants : les élections législatives/fédérales (depuis 1946 et pour la seule Chambre des représentants) et les élections régionales et communautaires (depuis 1995, pour la Wallonie, la Flandre et la Région bruxelloise). En effet, seuls les résultats issus de ces différentes élections seront exploités dans les trois chapitres ci-après.

1.1. La fixation du corps électoral

7Le corps électoral est susceptible de varier peu ou prou d’une échéance électorale à une autre, selon les conditions que fixe la loi en ce qui concerne le sexe (les femmes n’ont obtenu le droit de vote qu’à partir du scrutin de 1949), l’âge (le droit de vote a été abaissé de 21 à 18 ans en 1981) et la résidence (selon que le droit de vote est élargi ou non aux Belges vivant à l’étranger).

1.1.1. Les conditions de sexe

8Lors des premières élections législatives qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale, à savoir celles du 17 février 1946, le droit de vote est exclusivement masculin. Seules quelques rares femmes font alors exception. En effet, en vertu de la loi du 9 mai 1919  [6] et des modifications constitutionnelles opérées les 7 février et 15 octobre 1921  [7], il n’est que deux catégories de femmes qui prennent part au scrutin : d’une part, les veuves (à la condition qu’elles ne se soient pas remariées) – ou, à leur défaut, les mères (pour autant qu’elles soient elles-mêmes veuves et ne se soient pas remariées) – des militaires morts au cours de la Première Guerre mondiale et des civils fusillés ou tués par l’ennemi au cours de cette même guerre ; d’autre part, les femmes qui, pour des motifs d’ordre patriotique, ont été condamnées à la prison ou ont été détenues préventivement au cours de l’occupation allemande de 1914-1918.

9Par la loi du 27 mars 1948, les femmes acquièrent le droit de vote pour les élections législatives  [8]. Elles l’exercent pour la première fois à l’occasion du scrutin national du 26 juin 1949.

10De toutes les échéances électorales considérées dans le présent Courrier hebdomadaire, seule celle de 1946 a donc eu lieu sous l’empire de la législation limitant le droit de vote aux hommes.

1.1.2. Les conditions d’âge

11Jusqu’aux élections européennes du 10 juin 1979, l’âge minimum pour jouir du droit de vote est fixé à 21 ans.

12Par la révision constitutionnelle du 28 juillet 1981, cet âge est abaissé à 18 ans  [9]. Cette disposition est mise en application dès les élections législatives du 8 novembre de la même année.

13Dans le présent Courrier hebdomadaire, toutes les élections organisées entre 1946 et 1979 ont donc eu lieu sous l’empire de la législation réservant le droit de vote aux personnes âgées de 21 ans ou plus, tandis que toutes les élections organisées entre 1981 et 2019 ont également vu les personnes âgées d’entre 18 et 21 ans disposer de ce droit.

1.1.3. Les conditions de résidence

14Pour tous les types de scrutin considérés dans le présent Courrier hebdomadaire, seules ont disposé du droit de vote les personnes de nationalité belge  [10].

15Par ailleurs, le droit de vote a longtemps été circonscrit aux seules personnes résidant en Belgique (à l’exclusion donc de celles vivant à l’étranger). Tel est toujours le cas, de nos jours pour les élections régionales et communautaires. En revanche, depuis la loi du 18 décembre 1998, les Belges vivant à l’étranger disposent du droit de vote pour les élections fédérales  [11]. Cette législation est entrée en vigueur à l’occasion du scrutin fédéral du 13 juin 1999, mais elle n’est réellement effective que depuis celui du 18 mai 2003  [12].

16Cela signifie donc que, depuis 1999 de jure et 2003 de facto, l’électorat diffère partiellement entre les élections fédérales, d’une part, et les élections régionales et communautaires, d’autre part.

1.2. La fixation des divisions électorales

17Un biais statistique est susceptible d’intervenir lorsque sont comparés les résultats qu’une formation politique donnée a obtenus au niveau des régions ou au niveau national/fédéral.

18Pour l’élection du Parlement wallon, les partis ne peuvent déposer de listes que dans les cantons wallons ; pour l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, que dans les cantons bruxellois ; pour l’élection du Parlement flamand, que dans les cantons flamands (ainsi que, depuis 2004, dans les cantons bruxellois – mais, pour rappel, les voix ainsi obtenues ne sont pas prises en compte dans la présente étude).

19En revanche, pour l’élection de la Chambre des représentants, tout parti est susceptible de se présenter dans l’ensemble des cantons du pays. Tel est bien entendu le cas des partis bilingues (comme le PSC-CVP, le PSB-BSP et le PLP-PVV jusqu’à leur scission sur une base linguistique dans les années 1960-1970, ou comme le PTB-PVDA). Mais tel est également celui des partis unilingues. Certes, les partis francophones se présentent aux électeurs essentiellement dans les cantons wallons et bruxellois, de même que les partis néerlandophones déposent leurs listes de candidats principalement dans les cantons flamands et bruxellois. Mais rien n’empêche un parti francophone de se présenter dans des cantons flamands ou un parti néerlandophone de faire de même dans des cantons wallons.

20À la vérité, il est assez rare qu’une formation politique unilingue néerlandaise dépose des listes en Wallonie. Il n’en reste pas moins que le cas se présente parfois. Ainsi le parti d’extrême droite flamand Vlaams Blok puis Vlaams Belang a-t-il concouru à l’élection de la Chambre des représentants, non seulement en Flandre et en Région bruxelloise, mais également en Wallonie à quatre reprises : en 2003 (dans la circonscription du Hainaut), en 2007 (dans la circonscription du Brabant wallon), en 2014 (dans la circonscription du Hainaut) et en 2019 (dans l’ensemble des circonscriptions wallonnes).

21À l’inverse, il est fréquent qu’une formation politique unilingue française dépose des listes, non seulement en Wallonie et en Région bruxelloise, mais également en Flandre lors d’un scrutin national/fédéral. Le cas se présente en particulier dans l’actuelle province de Brabant flamand (de nombreux francophones vivant dans les communes flamandes situées dans la périphérie plus ou moins proche de la Région bruxelloise). Par exemple, ainsi en allait-il, jusqu’en 2010, dans la circonscription de Bruxelles–Hal–Vilvorde et en va-t-il ainsi, de nos jours, dans le canton de Rhode-Saint-Genèse  [13].

22Par conséquent, la zone géographique dans laquelle une formation politique unilingue donnée est susceptible de se présenter aux électeurs diffère selon la nature de l’élection envisagée. Spécialement, il convient de garder à l’esprit que les partis francophones ne déposent de liste qu’en Wallonie et/ou en Région bruxelloise dans le cas des élections régionales, alors qu’ils sont nombreux à se présenter également en Flandre (à savoir essentiellement dans une partie – large jusqu’en 2010, mais plus restreinte depuis 2014 – du Brabant flamand) dans le cas des élections nationales/fédérales. Leur électorat est donc partiellement différent entre les deux types de scrutin.

2. Hiérarchie des principales formations politiques

23Intéressons-nous tout d’abord à la hiérarchie des principales formations politiques, telle qu’elle a évolué à l’échelle de la Belgique entre 1944 et 2019. Le tableau 1 récapitule l’ensemble de ces mouvements.

24Lors du premier scrutin national qui suit la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, le parti social chrétien (PSC-CVP) arrive en tête ; il est suivi par le parti socialiste (PSB-BSP), le parti communiste (PCB-KPB) et le parti libéral (PL-LP).

25De 1949 jusqu’en 1971 inclus, les sociaux-chrétiens restent premiers et les socialistes deuxièmes, mais ce sont désormais les libéraux qui complètent le trio de tête (PL-LP puis PLP-PVV). Quant aux communistes, ils reculent peu à peu dans le classement : ils sont à la 4e place de 1949 à 1954, à la 5e entre 1958 et 1968, et à la 7e en 1971. Une formation nationaliste flamande occupe le 5e rang en 1949 (VC) et en 1954 (cartel CVV), avant de conquérir le 4e à partir de 1958. Le FDF et le RW ferment la marche en 1965 et en 1968, mais ils dépassent tous deux le PCB-KPB en 1971.

26En 1974, le PSB-BSP occupe, pour l’unique fois de son histoire, la première marche du podium. Les socialistes bénéficient du fait d’être seuls encore unitaires parmi les trois familles traditionnelles, alors que les sociaux-chrétiens se sont divisés entre le CVP et le PSC (respectivement 2e et 5e) et que les libéraux le sont alors entre le PVV, un cartel FDF–PLDP et le PLP (respectivement 4e, 6e et 8e). La VU est 3e, le RW 7e et le PCB-KPB 9e.

27Après 1977, le parti social-chrétien flamand (CVP puis CD&V) constitue la plupart du temps la principale formation politique de Belgique. Tel est le cas sans discontinuer jusqu’en 1995, puis entre 2004 et 2009 (en cartel avec la N-VA en 2004 et en 2007). Le reste du temps, le parti est soit 2e soit 3e ; lors du scrutin fédéral 2019, il est toutefois relégué à la 4e place. Son homologue francophone (PSC puis CDH) occupe tout d’abord la 5e place en 1977 et en 1978, avant de reculer peu à peu jusqu’à la 10e position aux élections régionales de 1999. Il se redresse ensuite, remontant à la 7e place entre 2003 et 2007, puis parvient encore à se maintenir à la 8e position en 2010 et en 2014. Cependant, il sort du classement des dix premières forces politiques de Belgique en 2019.

28Le parti libéral flamand (PVV, puis VLD – en cartel avec Vivant en 2004 –, puis Open VLD) progresse peu à peu du 6e rang en 1977 au 2e en 1981. Après un recul qui l’amène à la 4e place en 1985 et en 1987, il gravit progressivement les marches du podium jusqu’à occuper la plus élevée en 1999 et en 2003. Depuis lors, il oscille entre la 4e et la 6e position. Pour sa part, le parti libéral francophone (PRLW, puis PRL, puis Fédération PRL FDF, puis Fédération PRL FDF MCC, puis MR) réalise sa meilleure performance en 2007 : il est alors le 2e parti de Belgique. Hormis cette année particulière, il se partage la plupart du temps entre la 4e et la 6e place ; il est toutefois 7e en 2019, comme il l’avait déjà été en 1977 et en 1978.

29Depuis 2010, la place de première force politique de Belgique revient à la N-VA. Avant cette époque, ce parti avait occupé la 8e place en 2003, la 1re en 2004 et en 2007 (mais cela grâce au cartel qu’il formait alors avec le CD&V) et la 7e en 2009. Quant à son ancêtre directe, la VU, elle avait connu un déclin progressif entre 1977 (4e place) et 1999 (10e au scrutin fédéral, en association avec le mouvement ID21).

30Le parti socialiste francophone (PSB puis PS) obtient la 2e place à sept reprises (1977, 1978, 1987, 1991, 2009, 2010 et 2014 pour le scrutin fédéral), mais il recule à la 4e position à trois autres occasions (1995 au scrutin fédéral, 2003 et 2019 aux élections régionales) et même à la 5e en 2007 ; le reste du temps, il se situe au 3e rang. En ce qui le concerne, le parti socialiste flamand (BSP, puis SP, puis SP.A – en cartel avec Spirit entre 2003 et 2007) a connu presque toutes les places allant de la 2e (en 1985 et en 2003) à la 8e (en 2019).

31Le VB est actuellement le 2e parti de Belgique, place qu’il avait déjà occupée en 2004. Dans son histoire, il a également occupé la 3e place en 2007, ainsi que la 4e en 1999 aux élections régionales et en 2009. Il est à noter que, entre 2014 et 2019, le VB est passé de la 9e à la 2e position, soit le bond le plus important que donne à observer le tableau 1. Depuis son apparition dans le classement des dix premières forces politiques du pays, en 1985, le VB n’en est jamais sorti. En revanche, le FN ne figure dans ce classement qu’à une seule reprise (à la 10e place en 2004). Il en va de même de l’UDRT-RAD (8e position en 1981).

32Le PCB-KBP disparaît du classement des dix premières forces politiques belges en 1985 (soit avant même sa scission sur une base linguistique), après en avoir occupé la 9e place à la fin des années 1970 et au tout début des années 1980. Il faut ensuite attendre 2014 pour qu’à nouveau un parti de gauche radicale compte au nombre des dix formations politiques les plus importantes de Belgique. Il s’agit du PTB-PVDA (ou, plus précisément, du regroupement PTB*PVDA-GO!), qui occupe alors la 10e position, tant pour l’élection des parlements régionaux que pour celle de la Chambre des représentants. En 2019, le même parti parvient (seul, cette fois) au 6e rang aux élections régionales et au 5e au scrutin fédéral.

33Depuis 1985, les partis écologistes francophone (Écolo) et flamand (Agalev, puis Groen!, puis Groen) ont tous deux connu essentiellement les 8e, 9e et 10e places. Cependant, le premier a occupé une fois la 7e place (au scrutin fédéral de 1999) et le second à trois reprises (aux élections régionales de 1999 et aux deux scrutins de 2014). Groen! a été absent du classement des dix premiers partis de Belgique en 2009, tout comme Écolo en 2014 (pour les deux scrutins).

34Passé le milieu des seventies, le FDF (aujourd’hui Défi) apparaît encore dans ce classement entre 1977 et 1981, à la 8e puis à la 9e place. Quant à lui, le RW y figure uniquement en 1977 et en 1978, à la 10e position.

35Enfin, les 9e et 10e places ont chacune été également un temps celle de la LDD, à savoir successivement en 2007 puis en 2009.

36Il est à noter que, depuis que l’ensemble des trois partis traditionnels historiques se sont scindés entre leurs deux ailes linguistiques, la première place est systématiquement occupée par une formation néerlandophone. Par contre, il n’est pas rare de voir un parti francophone occuper la deuxième ou la troisième position.

Tableau 1. Ordre des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), selon les voix obtenues

Tableau 1. Ordre des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), selon les voix obtenues

Tableau 1. Ordre des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), selon les voix obtenues

3. Analyse par famille ou formation politique

37Nous analysons brièvement ici les évolutions électorales des treize formations qui dominent actuellement le paysage politique de la Belgique : six francophones (PS, MR, Écolo, CDH, Défi et PP), une bilingue (PTB-PVDA) et six néerlandophones (N-VA, VB, CD&V, Open VLD, SP.A et Groen)  [14].

38À cette liste, nous ajoutons en outre six autres formations politiques qui, comme on vient de le voir, ont compté dans l’histoire électorale belge durant la période passée en revue : le parti communiste (PCB-KPB, puis PCB seul), le RW, la VU (et, avant elle, la VC et le cartel CVV), l’UDRT-RAD, le FN et la LDD  [15].

39L’ensemble de ces formations politiques sont regroupées par tendance politique : partis socialistes, partis libéraux, partis de tradition sociale-chrétienne, partis écologistes, partis régionalistes ou communautaristes, partis d’extrême gauche ou de gauche radicale, partis d’extrême droite ou de droite radicale. Dans les quatre premiers cas, l’analyse des évolutions procède par famille politique et non par parti.

3.1. Partis socialistes : PS et SP.A

40Lors des deux premiers scrutins nationaux qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale, le PSB-BSP récolte successivement 32,9 % puis 29,8 % des suffrages des électeurs belges. Il connaît ensuite sa période la plus faste sur le plan électoral : de 1950 à 1961, ses scores dépassent les 35 % (la moyenne étant de 37,2 %)  [16]. Le parti atteint d’ailleurs son maximum historique en 1954 : 38,6 %. Dès 1965, le PSB-BSP chute à 28,3 %. De 1968 à 1974, les socialistes obtiennent en moyenne 27,9 % des voix  [17].

Graphique 1. Résultats électoraux des partis socialistes (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 1. Résultats électoraux des partis socialistes (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Graphique 1. Résultats électoraux des partis socialistes (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 1. Résultats électoraux des partis socialistes (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

PSB-BSP : Cartel libéral–socialiste en 1946, 1950, 1954 et 1958 en province de Luxembourg et en province de Limbourg ; en ce compris les Rode Leeuwen (ou Vlaamse Socialisten, ou Vlaamse BSP) de 1968 à 1974 dans les cantons bruxellois.
PS : PSB en 1977. Cartel PSB–RW en 1977 en province de Luxembourg ; présence de candidats SP.A en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
SP.A : BSP en 1977 et 1978 ; SP de 1981 à 1999. SP–Aga en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; SP.A–Spirit de 2003 à 2007 ; one.brussels-sp.a en 2019 pour le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.

41À partir de 1977, la famille socialiste s’incarne en deux partis distincts : l’un francophone (PSB puis PS)  [18] et l’autre néerlandophone (BSP, puis SP, puis SP.A – en cartel avec Spirit entre 2003 et 2007)  [19]. Après un tassement en 1978 et en 1981, qui la voit demeurer juste au-dessus de la barre des 25 % (successivement 25,4 % puis 25,1 %), la famille socialiste redresse la barre, au point de remonter à 30,5 % en 1987. Par la suite, jamais plus elle ne pourra se targuer de tels résultats électoraux. Une période creuse s’ensuit en effet, qui l’amène à descendre pour la première fois sous le seuil des 20 % en 1999 (19,6 % pour les élections régionales et 19,7 % pour le scrutin fédéral). Après un important sursaut en 2003 (27,9 %), cependant émoussé dès l’année suivante (25,7 %), la famille socialiste recueille en moyenne 21,2 % des voix entre 2007 et 2014. En 2019, elle connaît ses minimas historiques : 15,9 % pour l’élection des parlements régionaux et 16,2 % pour celle de la Chambre des représentants.

42Les courbes de résultats des deux partis sont fort proches jusqu’en 2007 inclus (tant dans leur allure générale que dans leurs taux). En revanche, à partir de 2009, le SP.A décroche par rapport au PS.

Graphique 2. Résultats électoraux du PSB-BSP (Belgique, 1944-1974), en % des votes valables

Graphique 2. Résultats électoraux du PSB-BSP (Belgique, 1944-1974), en % des votes valables Graphique 2. Résultats électoraux du PSB-BSP (Belgique, 1944-1974), en % des votes valables

Graphique 2. Résultats électoraux du PSB-BSP (Belgique, 1944-1974), en % des votes valables

Cartel libéral–socialiste en 1946, 1950, 1954 et 1958 en province de Luxembourg et en province de Limbourg ; en ce compris les Rode Leeuwen (ou Vlaamse Socialisten, ou Vlaamse BSP) de 1968 à 1974 dans les cantons bruxellois.

Graphique 3. Résultats électoraux du PS * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 3. Résultats électoraux du PS * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 3. Résultats électoraux du PS * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 3. Résultats électoraux du PS * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

* PSB en 1977.
Cartel PSB–RW en 1977 en province de Luxembourg ; présence de candidats SP.A en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.

Graphique 4. Résultats électoraux du SP.A * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 4. Résultats électoraux du SP.A * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 4. Résultats électoraux du SP.A * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 4. Résultats électoraux du SP.A * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

* BSP en 1977 et 1978 ; SP de 1981 à 1999.
SP–Aga en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; SP.A–Spirit de 2003 à 2007 ; one.brussels-sp.a en 2019 pour le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.

3.2. Partis libéraux : MR et Open VLD

43À l’exact inverse des socialistes, c’est entre 1946 et 1961 que les libéraux connaissent leur plus mauvaise période sur le plan de leurs résultats électoraux. Durant toute cette époque, ils enregistrent leurs minimas historiques : à l’occasion du premier scrutin de l’après-guerre, le PL-LP ne parvient pas même à se hisser au-dessus de la barre des 10 % (il récolte alors 9,2 % des voix) et, au cours des cinq élections suivantes, ses scores oscillent entre 11,4 % et 15,3 %  [20]. En revanche, les années électorales 1965 et 1968 voient le PLP-PVV dépasser la barre des 20 % (successivement 21,6 % puis 20,9 %).

44Dans les années 1970, les libéraux francophones sont divisés entre différentes formations, à savoir essentiellement le PLP-PVV, le PLP de la Région bruxelloise et le LIB en 1971 ; le PLP et le PLDP en 1974 ; le PRLW, le PLPW et le PL en 1977 ; le PRLW et le PL en 1978. Du côté flamand, l’unité est bien davantage de mise (au sein du PLP-PVV jusqu’en 1971 puis du PVV par la suite). En 1971, l’ensemble des listes déposées par les libéraux recueillent 16,8 % des suffrages. En 1974, elles en récoltent 20,9 % ; toutefois, ce score doit être relativisé, du fait qu’il comprend notamment le haut résultat réalisé par le cartel réunissant le PLDP et le FDF dans les cantons bruxellois. En 1977 et en 1978, la famille libérale retrouve des scores proches de celui de 1971 : successivement 15,5 % puis 16,4 %.

45À partir de 1981, le libéralisme francophone est incarné par un seul parti (PRL, puis Fédération PRL FDF, puis Fédération PRL FDF MCC, puis MR  [21]), tout comme cela est le cas de son homologue flamand (PVV, puis VLD – en cartel avec Vivant en 2004 –, puis Open VLD)  [22]. Dans les années 1980, la famille libérale voit entre 21,0 % et 21,5 % des électeurs belges voter en sa faveur, puis en moyenne 22,8 % faire de même lors de la décennie suivante, selon une courbe ascendante. Le couronnement survient en 2003 : les libéraux atteignent leur maximum historique (26,8 %, soit la seule fois où ils dépassent le quart des suffrages). Par la suite, leur évolution électorale est bien moins favorable. Certes, le recul de 2004 (21,9 %) est suivi d’un nouveau score élevé en 2007 (24,3 %). Mais entre 2009 et 2014, la famille libérale n’obtient plus que 18,6 % des voix en moyenne. Surtout, en 2019, elle retrouve des résultats rappelant ceux de la fin des seventies : 15,9 % aux élections régionales et 16,1 % au scrutin fédéral.

46Les courbes de résultats des deux partis sont fort proches depuis 2007 inclus (tant dans leur allure générale que dans leurs taux). Avant cela, celle de la formation francophone était systématiquement surpassée, et cela parfois de façon sensible, par celle de son homologue flamande.

Graphique 5. Résultats électoraux des partis libéraux (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 5. Résultats électoraux des partis libéraux (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Graphique 5. Résultats électoraux des partis libéraux (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 5. Résultats électoraux des partis libéraux (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

PLP-PVV : PL-LP jusqu’en 1961. Cartel libéral–socialiste en 1946, 1950, 1954 et 1958 en province de Luxembourg et en province de Limbourg ; liste du cartel PLP–PVV, liste PLP de la Région bruxelloise et liste LIB en 1971 dans les cantons bruxellois.
MR : PLP en 1974 ; PRLW en 1977 et 1978 dans les cantons wallons ; PL en 1977 et 1978 dans les cantons bruxellois ; PRL de 1981 à 1991 ; Fédération PRL FDF en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC en 1999. Liste PLP et liste FDF–PLDP en 1974 dans les cantons bruxellois ; en ce compris le PLPW en 1977 dans les cantons wallons ; le MR comprend le FDF de 2003 à 2010.
Open VLD : PVV de 1974 à 1991 ; VLD de 1995 à 2004. VLD–VU–O en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; VLD–Vivant en 2004.

Graphique 6. Résultats électoraux du PLP-PVV * (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables

Graphique 6. Résultats électoraux du PLP-PVV * (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables Graphique 6. Résultats électoraux du PLP-PVV * (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables

Graphique 6. Résultats électoraux du PLP-PVV * (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables

* PL-LP jusqu’en 1961.
Cartel libéral–socialiste en 1946, 1950, 1954 et 1958 en province de Luxembourg et en province de Limbourg ; liste du cartel PLP–PVV, liste PLP de la Région bruxelloise et liste LIB en 1971 dans les cantons bruxellois.

Graphique 7. Résultats électoraux du MR * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 7. Résultats électoraux du MR * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables Graphique 7. Résultats électoraux du MR * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 7. Résultats électoraux du MR * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

* PLP en 1974 ; PRLW en 1977 et 1978 dans les cantons wallons ; PL en 1977 et 1978 dans les cantons bruxellois ; PRL de 1981 à 1991 ; Fédération PRL FDF en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC en 1999.
Liste PLP et liste FDF–PLDP en 1974 dans les cantons bruxellois ; en ce compris le PLPW en 1977 dans les cantons wallons ; le MR comprend le FDF de 2003 à 2010.

Graphique 8. Résultats électoraux de l’Open VLD * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 8. Résultats électoraux de l’Open VLD * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables Graphique 8. Résultats électoraux de l’Open VLD * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 8. Résultats électoraux de l’Open VLD * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

* PVV de 1974 à 1991 ; VLD de 1995 à 2004.
VLD–VU–O en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; VLD–Vivant en 2004.

3.3. Partis de tradition sociale-chrétienne : CDH et CD&V

47Pour le PSC-CVP, la période la plus faste est celle de l’immédiat après-guerre : de 1946 à 1961, les scores qu’il enregistre oscillent entre 41,2 % et 47,7 % (en 1950, soit le maximum historique du parti), pour une moyenne de 43,8 %. Le parti connaît ensuite un mouvement de repli jusqu’en 1971, année qui ne le voit se maintenir que tout juste au-dessus des 30 % (à savoir 30,1 %)  [23].

48À partir de 1974, la famille orange s’incarne en deux partis distincts : l’un francophone (PSC puis CDH) et l’autre néerlandophone (CVP puis CD&V – en cartel avec la N-VA en 2004 et en 2007). Dans un premier temps, les sociaux-chrétiens parviennent à redresser la barre, pour remonter à 36,0 % en 1977 et à 36,2 % en 1978. Par la suite en revanche, les résultats électoraux de la famille orange évoluent selon une tendance globalement descendante. Ainsi, si le score se situe encore au-dessus de la barre des 25 % entre 1981 et 1987  [24], il chute définitivement sous ce seuil en 1991 (même s’il s’en approche encore fortement en 1995 pour l’élection de la Chambre des représentants). Le ressac se poursuit jusqu’en 2003, année qui voit les deux partis de tradition sociale-chrétienne recueillir ensemble 18,8 % des suffrages. Entre 2004 et 2009, ils retrouvent un score cumulé dépassant les 20 % : 22,6 % en moyenne (dont 24,6 % en 2007). Depuis lors, ce résultat est en déclin marqué ; en 2019, il s’élève à peine à 13,6 % pour l’élection des parlements régionaux et à 12,6 % pour celle de la Chambre.

49Les courbes de résultats des deux partis sont fort proches dans leur allure générale (à l’exception notable de l’année 2007, qui constitue un pic pour le CD&V – alors en cartel avec la N-VA – mais non pour le CDH) ; cependant, les variations sont plus marquées du côté flamand que du côté francophone. La formation francophone est systématiquement surpassée, et de loin, par son homologue flamande, même si leurs deux courbes tendent globalement à se rapprocher.

Graphique 9. Résultats électoraux des partis de tradition sociale-chrétienne (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 9. Résultats électoraux des partis de tradition sociale-chrétienne (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Graphique 9. Résultats électoraux des partis de tradition sociale-chrétienne (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 9. Résultats électoraux des partis de tradition sociale-chrétienne (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

PSC-CVP : Liste VDB–CVP et liste PSC en 1968 dans les cantons bruxellois.
CDH : PSC jusqu’en 1999. PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.
CD&V : CVP jusqu’en 1999. CD&V–N-VA en 2004 et 2007.

Graphique 10. Résultats électoraux du PSC-CVP (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables

Graphique 10. Résultats électoraux du PSC-CVP (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables Graphique 10. Résultats électoraux du PSC-CVP (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables

Graphique 10. Résultats électoraux du PSC-CVP (Belgique, 1944-1971), en % des votes valables

Liste VDB–CVP et liste PSC en 1968 dans les cantons bruxellois.

Graphique 11. Résultats électoraux du CDH * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 11. Résultats électoraux du CDH * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables Graphique 11. Résultats électoraux du CDH * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 11. Résultats électoraux du CDH * (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

* PSC jusqu’en 1999.
PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.

Graphique 12. Résultats électoraux du CD&V* (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 12. Résultats électoraux du CD&V* (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables Graphique 12. Résultats électoraux du CD&V* (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

Graphique 12. Résultats électoraux du CD&V* (Belgique, 1974-2019), en % des votes valables

* CVP jusqu’en 1999.
CD&V–N-VA en 2004 et 2007.

3.4. Partis écologistes : Écolo et Groen

50Depuis 1981, la famille écologiste s’incarne dans deux formations distinctes : l’une francophone (Écolo)  [25] et l’autre néerlandophone (AGL, puis Agalev, puis Groen!, puis Groen)  [26]. Avant cela, ses représentants n’avaient obtenu que des résultats électoraux insignifiants.

51Entre 1981 et 1991, les verts connaissent une forte croissance : ils passent de 4,5 % à 10,0 % des suffrages à l’échelle de la Belgique. Après une première chute limitée en 1995 (8,4 % tant aux élections régionales qu’au scrutin fédéral), ils voient leurs scores augmenter à nouveau en 1999 : 14,2 % à l’élection des parlements régionaux et même 14,4 % à celle de la Chambre des représentants (soit leur maximum historique). Après un ressac marqué en 2003 (elle n’obtient plus que 5,6 % des voix), la famille écologiste se redresse progressivement ; en 2009, elle décroche 11,2 % des suffrages. Les années 2010-2014 sont moins fastes (ainsi, en 2014, elle recueille un peu moins de 9 %), mais elles sont suivies par les élections de 2019, à l’occasion desquelles les verts enregistrent 11,9 % aux élections régionales et 12,2 % au scrutin fédéral. Il s’agit donc de la seconde meilleure époque de leur parcours électoral.

Graphique 13. Résultats électoraux des partis écologistes (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 13. Résultats électoraux des partis écologistes (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 13. Résultats électoraux des partis écologistes (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 13. Résultats électoraux des partis écologistes (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Écolo : Présence de candidats Groen en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
Groen : AGL de 1977 à 1981 ; Agalev de 1985 à 2003 ; Groen! de 2004 à 2010. SP–Aga en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.

Graphique 14. Résultats électoraux d’Écolo (Belgique, 1981-2019), en % des votes valables

Graphique 14. Résultats électoraux d’Écolo (Belgique, 1981-2019), en % des votes valables Graphique 14. Résultats électoraux d’Écolo (Belgique, 1981-2019), en % des votes valables

Graphique 14. Résultats électoraux d’Écolo (Belgique, 1981-2019), en % des votes valables

Présence de candidats Groen en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.

Graphique 15. Résultats électoraux de Groen* (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 15. Résultats électoraux de Groen* (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 15. Résultats électoraux de Groen* (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 15. Résultats électoraux de Groen* (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

* AGL de 1977 à 1981 ; Agalev de 1985 à 2003 ; Groen! de 2004 à 2010.
SP–Aga en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.

52Les courbes de résultats des deux partis se superposent (tant en ce qui concerne leur allure générale que leurs taux) lors de certaines échéances électorales : en 1981, entre 1991 et 2003, en 2010 et en 2019. À l’inverse, Écolo surpasse nettement son homologue flamand en 2009, mais il est distancé par lui en 1985-1987, en 2004 et en 2014.

3.5. Partis régionalistes ou communautaristes : Défi, RW et VU / N-VA

53En 1965, pour sa première participation à un scrutin national, le FDF remporte 1,3 % des voix à l’échelle de la Belgique. Son score s’accroît ensuite progressivement : 3,0 % en 1968 puis 4,5 % en 1971. En 1974, année où il forme un cartel avec le PLDP dans les cantons bruxellois, le FDF voit 5,7 % des électeurs se prononcer en faveur de cette association. Se présentant à nouveau seul, le parti décroche encore des scores de 4,3 % en 1977 et en 1978. Par la suite, en revanche, ses résultats s’amenuisent : 2,5 % en 1981, puis en moyenne 1,3 % entre 1985 et 1991  [27]. De 1995 à 2010, il fait partie de la Fédération PRL FDF (puis Fédération PRL FDF MCC, puis MR). En 2014, les FDF obtiennent 1,7 % aux élections régionales et 1,8 % au scrutin fédéral. Cinq ans plus tard, Défi progresse quelque peu : respectivement 2,1 % et 2,2 %.

Graphique 16. Résultats électoraux des partis régionalistes ou communautaristes (Belgique, 1949-2019), en % des votes valables

Graphique 16. Résultats électoraux des partis régionalistes ou communautaristes (Belgique, 1949-2019), en % des votes valables Graphique 16. Résultats électoraux des partis régionalistes ou communautaristes (Belgique, 1949-2019), en % des votes valables

Graphique 16. Résultats électoraux des partis régionalistes ou communautaristes (Belgique, 1949-2019), en % des votes valables

Défi : FDF jusqu’en 2014. FDF–PLDP en 1974 dans les cantons bruxellois ; FDF–PPW en 1987 (dans les cantons wallons) et 1991 ; le FDF se présente avec le PRL puis au sein du MR de 1995 à 2010.
RW : UPW en 2009 ; W+ en 2010. Cartel PSB–RW en 1977 en province de Luxembourg ; listes Wallon en 1995, 1999, 2004, 2007 et 2018 ; listes Wallons en 2009 ; listes W+ en 2010 ; listes RassemblementWalon (sic) en 2014.
VU : CVV en 1954. VC en 1949 ; VU–ID en 1999 pour la Chambre des représentants et le Parlement flamand ; VLD–VU–O en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale.
N-VA : CD&V–N-VA en 2004 et 2007.

Graphique 17. Résultats électoraux de Défi * (Belgique, 1965-2019), en % des votes valables

Graphique 17. Résultats électoraux de Défi * (Belgique, 1965-2019), en % des votes valables Graphique 17. Résultats électoraux de Défi * (Belgique, 1965-2019), en % des votes valables

Graphique 17. Résultats électoraux de Défi * (Belgique, 1965-2019), en % des votes valables

* FDF jusqu’en 2014.
FDF–PLDP en 1974 dans les cantons bruxellois ; FDF–PPW en 1987 (dans les cantons wallons) et 1991 ; le FDF se présente avec le PRL puis au sein du MR de 1995 à 2010.

54Le RW débute son histoire électorale avec un score de 2,9 % en 1968. Dès le scrutin suivant, en 1971, il enregistre le plus haut score qu’il connaîtra jamais : 6,7 %. En effet, le ressac intervient dès 1974 (5,1 %) et se poursuit en 1977 et en 1978 (successivement 3,4 % puis 2,9 %)  [28]. La dernière élection lui conférant un certain poids politique, quoique dorénavant fort modeste, est celle de 1981 : 1,7 %. Par la suite, lorsqu’il se présente aux électeurs, le RW ne récolte plus que des scores très faibles : tout au plus 0,2 % des suffrages  [29].

Graphique 18. Résultats électoraux du RW * (Belgique, 1968-2019), en % des votes valables

Graphique 18. Résultats électoraux du RW * (Belgique, 1968-2019), en % des votes valables Graphique 18. Résultats électoraux du RW * (Belgique, 1968-2019), en % des votes valables

Graphique 18. Résultats électoraux du RW * (Belgique, 1968-2019), en % des votes valables

* UPW en 2009 ; W+ en 2010.
Cartel PSB–RW en 1977 en province de Luxembourg ; listes Wallon en 1995, 1999, 2004, 2007 et 2018 ; listes Wallons en 2009 ; listes W+ en 2010 ; listes RassemblementWalon (sic) en 2014.

55En 1949, la VC obtient 2,1 % des votes émis en Belgique. Quatre ans plus tard, le résultat électoral du cartel CVV reste assez modeste : 2,2 %. Il en va de même des scores que la VU enregistre en 1958 et en 1961 : successivement 2,0 % puis 3,5 %. En revanche, le scrutin de 1965 permet au parti de commencer à compter sur la scène politique belge, avec 6,7 % des suffrages. La période faste de la VU prend place entre 1968 et 1977 : la formation nationaliste flamande recueille alors entre 9,8 % et 11,1 % des voix (soit le maximum historique du parti, en 1971). L’année 1978 est celle d’un repli marqué (7,0 %). Ensuite, la VU redresse quelque peu la barre le temps de trois scrutins (atteignant même à nouveau 9,8 % en 1981). En revanche, à partir de 1991, elle ne parvient plus à réaliser de tels scores : lors des derniers scrutins auxquels elle prend part, elle récolte en moyenne 5,6 % des voix  [30].

Graphique 19. Résultats électoraux de la VU * (Belgique, 1949-1999), en % des votes valables

Graphique 19. Résultats électoraux de la VU * (Belgique, 1949-1999), en % des votes valables Graphique 19. Résultats électoraux de la VU * (Belgique, 1949-1999), en % des votes valables

Graphique 19. Résultats électoraux de la VU * (Belgique, 1949-1999), en % des votes valables

* CVV en 1954.
VC en 1949 ; VU–ID en 1999 pour la Chambre des représentants et le Parlement flamand ; VLD–VU–O en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale.

56Pour sa première participation à un scrutin, en 2003, la N-VA obtient à peine 3,1 % des suffrages pour l’élection de la Chambre des représentants. En 2004 et en 2007, elle se présente en cartel avec le CD&V ; il est alors impossible de discerner l’apport de chacune des branches du cartel ni de mesurer l’impact de leur association. De nouveau seule en 2009, la N-VA enregistre un score de 8,2 %. Ensuite, la progression électorale du parti est continue : 17,4 % à la Chambre en 2010 et respectivement 20,1 % à l’élection des parlements régionaux et 20,3 % à celle de la Chambre en 2014 (soit un score qui n’avait plus été atteint par aucun parti en Belgique depuis 1985). Toutefois, la N-VA connaît un certain repli en 2019 : 15,8 % aux élections régionales et 16,0 % au scrutin fédéral.

Graphique 20. Résultats électoraux de la N-VA (Belgique, 2003-2019), en % des votes valables

Graphique 20. Résultats électoraux de la N-VA (Belgique, 2003-2019), en % des votes valables Graphique 20. Résultats électoraux de la N-VA (Belgique, 2003-2019), en % des votes valables

Graphique 20. Résultats électoraux de la N-VA (Belgique, 2003-2019), en % des votes valables

CD&V–N-VA en 2004 et 2007.

3.6. Partis de gauche radicale ou d’extrême gauche : PCB-KPB / PCB et PTB-PVDA

57En 1946, lors du premier scrutin national qui suit la Libération, le PCB-KPB voit 12,7 % des électeurs belges se prononcer en sa faveur. Dès 1949, ce score n’est cependant plus que de 7,5 %. La chute se poursuit ensuite, de façon continue, jusqu’en 1958 (1,9 %) puis, moyennant quelques sursauts, jusqu’en 1987 (0,8 %)  [31]. Le plus important desdits sursauts se produit en 1965 (4,6 %  [32]).

58Le PC puis PCB se présente aux électeurs entre 1991 et 2009 (il récolte alors entre 0,1 % et 0,4 % des voix)  [33], ainsi qu’en 2019 (il ne recueille à cette occasion pas même un dixième de pourcent à l’échelle de la Belgique).

Graphique 21. Résultats électoraux des partis de gauche radicale ou d’extrême gauche (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 21. Résultats électoraux des partis de gauche radicale ou d’extrême gauche (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Graphique 21. Résultats électoraux des partis de gauche radicale ou d’extrême gauche (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 21. Résultats électoraux des partis de gauche radicale ou d’extrême gauche (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

PCB-KPB : Listes PCB (tendance Burnelle), listes PCB–PWT et listes RDW en 1965 dans les cantons wallons ; PCB–UGS en 1965 dans les cantons bruxellois ; en ce compris les listes UDP en 1974 dans les cantons wallons.
PCB : PC de 1991 à 2014. PC–GE en 2009 dans les cantons wallons ; PC–PSL–LCR–PH en 2009 dans les cantons bruxellois.
PTB-PVDA : TPO-AMADA jusqu’en 1978. Dans les cantons wallons : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+ de 2004 à 2010 ; PTB-GO! en 2014. Dans les cantons flamands : PVDA–AE en 1995 et 1999 ; en ce compris Maria et Resist en 2003 ; PVDA+ de 2004 à 2014. Dans les cantons bruxellois (Chambre des représentants) : Maria en 2003 ; PTB+PVDA+ en 2007 et 2010 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB*PVDA en 2019. Dans les cantons bruxellois (Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale) : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+PVDA+ en 2004 ; PTB+ et PVDA+ en 2009 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB et PVDA en 2019.

Graphique 22. Résultats électoraux du PCB-KPB (Belgique, 1944-1987), en % des votes valables

Graphique 22. Résultats électoraux du PCB-KPB (Belgique, 1944-1987), en % des votes valables Graphique 22. Résultats électoraux du PCB-KPB (Belgique, 1944-1987), en % des votes valables

Graphique 22. Résultats électoraux du PCB-KPB (Belgique, 1944-1987), en % des votes valables

Listes PCB (tendance Burnelle), listes PCB–PWT et listes RDW en 1965 dans les cantons wallons ; PCB–UGS en 1965 dans les cantons bruxellois ; en ce compris les listes UDP en 1974 dans les cantons wallons.

Graphique 23. Résultats électoraux du PCB * (Belgique, 1991-2019), en % des votes valables

Graphique 23. Résultats électoraux du PCB * (Belgique, 1991-2019), en % des votes valables Graphique 23. Résultats électoraux du PCB * (Belgique, 1991-2019), en % des votes valables

Graphique 23. Résultats électoraux du PCB * (Belgique, 1991-2019), en % des votes valables

* PC de 1991 à 2014.
PC–GE en 2009 dans les cantons wallons ; PC–PSL–LCR–PH en 2009 dans les cantons bruxellois.

59De 1974 à 2007, TPO-AMADA puis le PTB-PVDA ne parvient pas à obtenir un score électoral qui dépasse le pourcent au niveau national : il se voit alors crédité de 0,4 % (soit son minimum historique, en 1974 et en 1991) à 0,8 % des voix, pour une moyenne de 0,6 %  [34]. À partir de 2009, en revanche, les scores enregistrés par le parti connaissent une croissance continue et presque exponentielle de scrutin en scrutin  [35], jusqu’à atteindre 3,6 % et 3,7 % à l’occasion des élections de 2014 et, surtout, 8,3 % et 8,6 % cinq ans plus tard.

Graphique 24. Résultats électoraux du PTB-PVDA * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 24. Résultats électoraux du PTB-PVDA * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 24. Résultats électoraux du PTB-PVDA * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 24. Résultats électoraux du PTB-PVDA * (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

* TPO-AMADA jusqu’en 1978.
Dans les cantons wallons : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+ de 2004 à 2010 ; PTB-GO! en 2014. Dans les cantons flamands : PVDA–AE en 1995 et 1999 ; en ce compris Maria et Resist en 2003 ; PVDA+ de 2004 à 2014. Dans les cantons bruxellois (Chambre des représentants) : Maria en 2003 ; PTB+PVDA+ en 2007 et 2010 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB*PVDA en 2019. Dans les cantons bruxellois (Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale) : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+PVDA+ en 2004 ; PTB+ et PVDA+ en 2009 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB et PVDA en 2019.

3.7. Partis de droite radicale ou d’extrême droite : FN, VB, UDRT-RAD, PP et LDD

60Lors de ses deux premières participations à un scrutin national, en 1985 et 1987, le FN récolte à peine 0,1 % des voix à l’échelle de la Belgique  [36]. Dans la décennie 1990, le parti remporte entre 1,1 % et 2,3 % des suffrages, pour une moyenne de 1,7 %. Durant les années 2000-2009, cette moyenne monte légèrement, pour s’établir à 2,0 % (la période étant notamment celle durant laquelle le parti connaît son maximum historique : 2,8 % en 2004). En 2010, le FN obtient seulement 0,5 %, soit le second score le plus bas qu’il ait jamais enregistré.

Graphique 25. Résultats électoraux des partis de droite radicale ou d’extrême droite (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables

Graphique 25. Résultats électoraux des partis de droite radicale ou d’extrême droite (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables Graphique 25. Résultats électoraux des partis de droite radicale ou d’extrême droite (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables

Graphique 25. Résultats électoraux des partis de droite radicale ou d’extrême droite (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables

FN : FN-NF en 1985 dans les cantons bruxellois.
VB : Cartel Vlaams Blok en 1978 ; Vlaams Blok de 1981 à 2004 ; Vlaams Belang depuis 2007. En ce compris FpN en 2014.
UDRT-RAD : Cartel UDRT-RAD en 1978 ; PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.

Graphique 26. Résultats électoraux du FN (Belgique, 1985-2010), en % des votes valables

Graphique 26. Résultats électoraux du FN (Belgique, 1985-2010), en % des votes valables Graphique 26. Résultats électoraux du FN (Belgique, 1985-2010), en % des votes valables

Graphique 26. Résultats électoraux du FN (Belgique, 1985-2010), en % des votes valables

FN-NF en 1985 dans les cantons bruxellois.

61De 1978 à 1987, les scores du VB sont faibles : ils oscillent entre 1,1 % et 1,9 % des voix  [37]. En 1991, en revanche, les résultats du parti montent d’un seul coup à 6,6 % des suffrages. De 1995 à 2004, le VB voit une croissance quasi ininterrompue de son implantation électorale, grimpant jusqu’à 15,3 % en 2004 (ce qui constitue le maximum historique du parti). À l’inverse, durant la décennie suivante, le VB connaît une tendance à la baisse, à la fois régulière et marquée, chutant à 3,7 % et 3,9 % lors des deux scrutins de 2014  [38]. Au total, le VB voit ainsi son score être divisé par quatre en l’espace de dix ans à peine. Pour ce parti, l’année 2019 constitue un sensible retournement de tendance : il remonte en effet à 12,0 % des suffrages pour l’élection de la Chambre des représentants  [39] et à 11,8 % pour celle des parlements régionaux (soit pas moins que les deuxième et troisième plus hauts scores de son histoire).

Graphique 27. Résultats électoraux du VB (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables

Graphique 27. Résultats électoraux du VB (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables Graphique 27. Résultats électoraux du VB (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables

Graphique 27. Résultats électoraux du VB (Belgique, 1978-2019), en % des votes valables

Cartel Vlaams Blok en 1978 ; Vlaams Blok de 1981 à 2004 ; Vlaams Belang depuis 2007.
En ce compris FpN en 2014.

62L’UDRT-RAD ne participe à des élections qu’à cinq reprises. Son essor initial (0,9 % en 1978  [40] puis 2,7 % en 1981) est rapidement suivi d’un ressac (1,2 % en 1985) puis d’un état de mort clinique sur le plan électoral (0,1 % en 1987  [41] et 0,0 % en 1991).

Graphique 28. Résultats électoraux de l’UDRT-RAD (Belgique, 1978-1991), en % des votes valables

Graphique 28. Résultats électoraux de l’UDRT-RAD (Belgique, 1978-1991), en % des votes valables Graphique 28. Résultats électoraux de l’UDRT-RAD (Belgique, 1978-1991), en % des votes valables

Graphique 28. Résultats électoraux de l’UDRT-RAD (Belgique, 1978-1991), en % des votes valables

Cartel UDRT-RAD en 1978 ; PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.

63Le PP se présente pour la première fois aux électeurs en 2010 ; il récolte alors 1,3 % des suffrages. En 2014, ses scores sont de 1,6 % aux élections régionales et de 1,5 % au scrutin fédéral. En 2019, le parti remporte à peine plus d’un pourcent des voix (et, dans la foulée, décide de sa dissolution).

Graphique 29. Résultats électoraux du PP (Belgique, 2010-2019), en % des votes valables

Graphique 29. Résultats électoraux du PP (Belgique, 2010-2019), en % des votes valables

Graphique 29. Résultats électoraux du PP (Belgique, 2010-2019), en % des votes valables

64Pour sa première participation à un scrutin fédéral, en 2007, la LDD enregistre 4,0 % des voix à l’échelle de la Belgique. Deux ans plus tard, elle atteint son maximum historique : 4,8 %. Mais dès 2010, son score fond de plus de moitié : 2,3 %. En 2014, la LDD dépose des listes uniquement pour la Chambre (et non pour le Parlement flamand ou pour le Parlement bruxellois) – et encore n’est-ce que dans la seule circonscription de la Flandre occidentale. Elle obtient alors le score le plus bas de sa courte histoire électorale : 0,4 % à l’échelle nationale.

Graphique 30. Résultats électoraux de la LDD (Belgique, 2007-2014), en % des votes valables

Graphique 30. Résultats électoraux de la LDD (Belgique, 2007-2014), en % des votes valables

Graphique 30. Résultats électoraux de la LDD (Belgique, 2007-2014), en % des votes valables

4. Synthèse

65Le graphique 31 permet d’embrasser d’un seul coup d’œil l’ensemble des principaux mouvements qui viennent d’être décrits. Quant à eux, les graphiques 32 et 33 sont spécifiquement dédiés, pour la période postérieure à la scission de chacun des trois partis traditionnels historiques sur le plan électoral (c’est-à-dire à partir de 1977), l’un aux partis francophones et aux partis bilingues, et l’autre aux partis néerlandophones.

66Du temps des partis unitaires, les trois premiers partis de Belgique ont constamment été, dans cet ordre, le PSC-CVP, le PSB-BSP et le PLP-PVV. Le PCB-KPB a alors occupé un temps la 4e place, avant d’être supplanté par la VU, puis également par le RW et le FDF.

67Depuis lors, chacune des trois familles politiques dites traditionnelles a, à une époque donnée, occupé la 1re place. Le plus souvent, il s’est agi de la famille socialiste ou de la famille de tradition sociale-chrétienne. Aujourd’hui, les familles socialiste et libérale sont au coude-à-coude, tandis que la famille orange a décroché. Surtout, depuis 2014, la N-VA participe à la lutte pour la 1re place (et ce alors même qu’il s’agit dans ce cas d’un parti seul, et non d’une famille). Quant à la famille écologiste, elle a toujours représenté une force politique inférieure à chacune des trois familles traditionnelles : toutefois, son score est désormais fort proche de celui de la famille orange.

68Quoique connaissant une tendance générale à la baisse, le PS apparaît clairement comme étant de tout temps (exception faite du scrutin fédéral de 2007) la 1re force politique francophone. Le MR progresse globalement au fil des années, ce qui lui permet tout d’abord de concurrencer le CDH dans la course à la 2e place francophone, ensuite de remporter ce duel, et enfin de réduire peu à peu l’écart avec le PS, voire de l’inverser en 2007. Écolo connaît des résultats en « dents de scie », qui le placent actuellement en 3e position du côté francophone. La courbe du CDH est descendante, au point de voir le parti passer progressivement du 2e au 5e rang francophone. Depuis sa rupture d’avec le MR, Défi occupe sans discontinuer la 6e place francophone. Le PP a été présent sur l’échiquier politique francophone durant une petite décennie, jusqu’en 2019, avant de mettre un terme à son existence. Le RW a connu son heure de gloire dans les seventies, mais il est depuis lors dépourvu de poids politique. Le FN a été le 5e parti francophone de 1991 à 2009, avant de s’effondrer puis de disparaître.

69Le PTB-PVDA a longtemps stagné électoralement avant de prendre son envol dans la dernière décennie ; aujourd’hui, il est au coude-à-coude avec l’Open VLD pour la place de 5e parti du pays (derrière la N-VA, le VB, le PS et le CD&V), tandis qu’il est la 4e force politique du côté francophone et la 7e du côté néerlandophone. Alors qu’il occupait le 3e rang au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le PCB-KPB (depuis 1991, PCB seul) a vu son électorat fondre peu à peu, jusqu’à devoir renoncer à toute visibilité électorale. L’UDRT-RAD a eu une existence brève, essentiellement limitée aux années 1981-1985.

Graphique 31. Résultats électoraux des principales familles et formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 31. Résultats électoraux des principales familles et formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Graphique 31. Résultats électoraux des principales familles et formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 31. Résultats électoraux des principales familles et formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

PSB-BSP : Cartel libéral–socialiste en 1946, 1950, 1954 et 1958 en province de Luxembourg et en province de Limbourg ; en ce compris les Rode Leeuwen (ou Vlaamse Socialisten, ou Vlaamse BSP) de 1968 à 1974 dans les cantons bruxellois.
PS : PSB en 1977. Cartel PSB–RW en 1977 en province de Luxembourg ; présence de candidats SP.A en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
SP.A : BSP en 1977 et 1978 ; SP de 1981 à 1999. SP–Aga en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; SP.A–Spirit de 2003 à 2007 ; one.brussels-sp.a en 2019 pour le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
PLP-PVV : PL-LP jusqu’en 1961. Cartel libéral–socialiste en 1946, 1950, 1954 et 1958 en province de Luxembourg et en province de Limbourg ; liste du cartel PLP–PVV, liste PLP de la Région bruxelloise et liste LIB en 1971 dans les cantons bruxellois.
MR : PLP en 1974 ; PRLW en 1977 et 1978 dans les cantons wallons ; PL en 1977 et 1978 dans les cantons bruxellois ; PRL de 1981 à 1991 ; Fédération PRL FDF en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC en 1999. Liste PLP et liste FDF–PLDP en 1974 dans les cantons bruxellois ; en ce compris le PLPW en 1977 dans les cantons wallons ; le MR comprend le FDF de 2003 à 2010.
Open VLD : PVV de 1974 à 1991 ; VLD de 1995 à 2004. VLD–VU–O en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; VLD–Vivant en 2004.
PSC-CVP : Liste VDB–CVP et liste PSC en 1968 dans les cantons bruxellois.
CDH : PSC jusqu’en 1999. PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.
CD&V : CVP jusqu’en 1999. CD&V–N-VA en 2004 et 2007.
Écolo : Présence de candidats Groen en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
Groen : AGL de 1977 à 1981 ; Agalev de 1985 à 2003 ; Groen! de 2004 à 2010. SP–Aga en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
Défi : FDF jusqu’en 2014. FDF–PLDP en 1974 dans les cantons bruxellois ; FDF–PPW en 1987 (dans les cantons wallons) et 1991 ; le FDF se présente avec le PRL puis au sein du MR de 1995 à 2010.
RW : UPW en 2009 ; W+ en 2010. Cartel PSB–RW en 1977 en province de Luxembourg ; listes Wallon en 1995, 1999, 2004, 2007 et 2018 ; listes Wallons en 2009 ; listes W+ en 2010 ; listes RassemblementWalon (sic) en 2014.
VU / N-VA : VU jusqu’en 1999 ; N-VA à partir de 2003.
VU : CVV en 1954. VC en 1949 ; VU–ID en 1999 pour la Chambre des représentants et le Parlement flamand ; VLD–VU–O en 1999 pour le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale.
N-VA : CD&V–N-VA en 2004 et 2007.
PTB-PVDA : TPO-AMADA jusqu’en 1978. Dans les cantons wallons : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+ de 2004 à 2010 ; PTB-GO! en 2014. Dans les cantons flamands : PVDA–AE en 1995 et 1999 ; en ce compris Maria et Resist en 2003 ; PVDA+ de 2004 à 2014. Dans les cantons bruxellois (Chambre des représentants) : Maria en 2003 ; PTB+PVDA+ en 2007 et 2010 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB*PVDA en 2019. Dans les cantons bruxellois (Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale) : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+PVDA+ en 2004 ; PTB+ et PVDA+ en 2009 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB et PVDA en 2019.
PCB-KPB / PCB : PCB-KPB jusqu’en 1987 ; PCB à partir de 1991.
PCB-KPB : Listes PCB (tendance Burnelle), listes PCB–PWT et listes RDW en 1965 dans les cantons wallons ; PCB–UGS en 1965 dans les cantons bruxellois ; en ce compris les listes UDP en 1974 dans les cantons wallons.
PCB : PC de 1991 à 2014. PC–GE en 2009 dans les cantons wallons ; PC–PSL–LCR–PH en 2009 dans les cantons bruxellois.
VB : Cartel Vlaams Blok en 1978 ; Vlaams Blok de 1981 à 2004 ; Vlaams Belang depuis 2007. En ce compris FpN en 2014.
FN : FN-NF en 1985 dans les cantons bruxellois.
UDRT-RAD : Cartel UDRT-RAD en 1978 ; PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.

Graphique 32. Résultats électoraux des principales formations politiques francophones et bilingues (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 32. Résultats électoraux des principales formations politiques francophones et bilingues (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 32. Résultats électoraux des principales formations politiques francophones et bilingues (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 32. Résultats électoraux des principales formations politiques francophones et bilingues (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Tous partis : Pour les évolutions des appellations et compositions, cf. le commentaire du graphique 31.
Remarque concernant la ligne « PTB-PVDA / PTB » : Dans les cantons wallons, listes francophones ; dans les cantons bruxellois, listes francophones (Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, en 1995, 1999, 2009 et 2019) et listes bilingues (Chambre des représentants, de 1981 à 2019 dont Maria en 2003 ; Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, en 2004 et 2014).

70La VU a connu son heure de gloire dans les années 1970 et au début des années 1980, au point d’être à une certaine époque le 3e parti néerlandophone. Sa principale héritière, la N-VA, est sans discontinuer la 1re force politique néerlandophone – et le 1er parti du pays – depuis 2010. Le VB occupe actuellement la 2e marche du podium néerlandophone – ainsi que du classement belge –, place qui avait déjà été la sienne en 2004 ; entre ces deux époques, le parti a connu un certain déclin, qu’il semble être désormais parvenu à enrayer. Le CD&V connaît une tendance générale à la baisse, ce qui ne l’a pas empêché de se maintenir, sauf rares exceptions, sur la 1re marche du podium flamand – et du classement belge – jusqu’en 2009 (en cartel avec la N-VA en 2004 et en 2007) ; depuis lors, il a reculé à la 2e puis à la 3e marche. Si les scores de l’Open VLD ont été globalement à la hausse jusqu’en 2003, ils présentent en revanche le profil inverse depuis cette date. Après avoir été longtemps le 2e parti néerlandophone, le SP.A a vu ses résultats s’étioler peu à peu, jusqu’à n’être plus aujourd’hui qu’au 5e rang. C’est en 1999 et, dans une moindre mesure, en 2019 que Groen a atteint les résultats les plus élevés de son histoire. La LDD a eu une existence brève, électoralement limitée pour l’essentiel aux années 2007-2010.

Graphique 33. Résultats électoraux des principales formations politiques néerlandophones (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 33. Résultats électoraux des principales formations politiques néerlandophones (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables Graphique 33. Résultats électoraux des principales formations politiques néerlandophones (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Graphique 33. Résultats électoraux des principales formations politiques néerlandophones (Belgique, 1977-2019), en % des votes valables

Tous partis : Pour les évolutions des appellations et compositions, cf. le commentaire du graphique 31.
Remarque concernant la ligne « PVDA » : Dans les cantons flamands, listes néerlandophones (en ce compris Maria et Resist en 2003) ; dans les cantons bruxellois, listes néerlandophones (Chambre des représentants, en 1977 et 1978 ; Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, en 2009 et 2019).

71L’évolution du score électoral cumulé des partis dits traditionnels – à savoir, actuellement, le PS, le MR et le CDH du côté francophone, et le SP.A, l’Open VLD et le CD&V du côté néerlandophone – est donnée par le graphique 34.

72De 1946 à 1968, le score cumulé des partis sociaux-chrétiens, socialistes et libéraux est systématiquement supérieur à 80 % (et même, entre 1950 et 1961, à 90 %) ; la moyenne est de 89,0 % et le maximum historique de 95,5 % (en 1958). De 1971 à 1987, la moyenne est encore de 77,6 %. Mais elle chute ensuite à 71,4 % pour la période 1991-1995, et même à 63,7 % en 1999. Après une certaine remontée à 71,3 % entre 2003 et 2007 (mais le calcul est quelque peu faussé par le fait que ces années sont celles des trois cartels flamands, à commencer par le cartel CD&V–N-VA), on enregistre une nouvelle et sensible chute de la moyenne : 57,7 % entre 2009 et 2014. En 2019, le total des scores électoraux additionnés des partis traditionnels connaît de nouveaux planchers historiques, qui le voient plonger, fait inédit, sous le seuil des 50 % : 45,4 % aux élections régionales et 44,9 % au scrutin fédéral.

Graphique 34. Score cumulé des partis dits traditionnels (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 34. Score cumulé des partis dits traditionnels (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Graphique 34. Score cumulé des partis dits traditionnels (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Graphique 34. Score cumulé des partis dits traditionnels (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Pour les évolutions des appellations et compositions, cf. le commentaire du graphique 31.

73Enfin, le tableau 2 livre l’ensemble des scores récoltés par les dix-neuf formations politiques dont il vient d’être question dans le chapitre précédent, en pourcentages des votes valablement exprimés. Il y ajoute en outre les résultats d’un parti supplémentaire, eu égard au fait que celui-ci a eu une certaine importance dans l’histoire électorale belge : Vivant.

Tableau 2. Résultats électoraux des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Tableau 2. Résultats électoraux des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables Tableau 2. Résultats électoraux des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

Tableau 2. Résultats électoraux des principales formations politiques (Belgique, 1944-2019), en % des votes valables

A Cartel libéral–socialiste en province de Luxembourg et en province de Limbourg.
B Liste de la dissidence socialiste flamande de Bruxelles (Rode Leeuwen, Vlaamse Socialisten ou Vlaamse BSP).
C PSB.
D Fédération bruxelloise du PSB-BSP.
E BSP.
F Cartel PSB–RW en province de Luxembourg.
G Cartel SP–Agalev (sous le nom de SP–Aga) dans les cantons bruxellois.
H Cartel PLP–PVV.
I PLP de la Région bruxelloise.
J LIB.
K PLP.
L Cartel FDF–PLDP dans les cantons bruxellois.
M PVV.
N PRLW.
O PL.
P Cartel VLD–VU–O dans les cantons bruxellois.
Q Listes PSC dans les cantons wallons et bruxellois.
R Listes CVP dans les cantons flamands.
S Cartel VDB–CVP dans les cantons bruxellois.
T PSC–CVP dans les cantons de la province de Brabant.
U PSC.
V CVP.
W Cartel CD&V–N-VA.
 
PS et SP.A : PSB-BSP jusqu’en 1974.
PS : PSB en 1977. Présence de candidats SP.A en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
SP.A : BSP en 1977 et 1978 ; SP de 1981 à 1999. SP.A–Spirit de 2003 à 2007 ; one.brussels-sp.a en 2019 pour le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale ; pas de liste en 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
MR et Open VLD : PL-LP de 1946 à 1961 ; PLP-PVV de 1965 à 1971.
MR : PLP en 1974 ; PRLW en 1977 et 1978 dans les cantons wallons ; PL en 1977 et 1978 dans les cantons bruxellois ; PRL de 1981 à 1991 ; Fédération PRL FDF en 1995 ; Fédération PRL FDF MCC en 1999. Le MR comprend le FDF de 2003 à 2010.
Open VLD : PVV de 1974 à 1991 ; VLD de 1995 à 2004. VLD–Vivant en 2004.
CDH et CD&V : PSC-CVP jusqu’en 1971.
CDH : PSC jusqu’en 1999. PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.
CD&V : CVP jusqu’en 1999.
Écolo : Présence de candidats Groen en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
Groen : AGL de 1977 à 1981 ; Agalev de 1985 à 2003 ; Groen! de 2004 à 2010 ; pas de liste en 2014 et 2019 dans les cantons bruxellois pour la Chambre des représentants.
Défi : FDF jusqu’en 2014. FDF–PPW en 1987 (dans les cantons wallons) et 1991 ; le FDF se présente avec le PRL puis au sein du MR de 1995 à 2010.
RW : UPW en 2009 ; W+ en 2010. Listes Wallon en 1995, 1999, 2004, 2007 et 2018 ; listes Wallons en 2009 ; listes W+ en 2010 ; listes RassemblementWalon (sic) en 2014.
VU / N-VA : VU jusqu’en 1999 ; N-VA à partir de 2003.
VU : CVV en 1954. VC en 1949 ; VU–ID en 1999 pour la Chambre des représentants et le Parlement flamand.
PTB-PVDA : TPO-AMADA jusqu’en 1978. Dans les cantons wallons : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+ de 2004 à 2010 ; PTB-GO! en 2014. Dans les cantons flamands : PVDA–AE en 1995 et 1999 ; en ce compris Maria et Resist en 2003 ; PVDA+ de 2004 à 2014. Dans les cantons bruxellois (Chambre des représentants) : Maria en 2003 ; PTB+PVDA+ en 2007 et 2010 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB*PVDA en 2019. Dans les cantons bruxellois (Conseil puis Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale) : PTB–UA en 1995 et 1999 ; PTB+PVDA+ en 2004 ; PTB+ et PVDA+ en 2009 ; PTB*PVDA-GO! en 2014 ; PTB et PVDA en 2019.
PCB-KPB / PCB : PCB-KPB jusqu’en 1987 ; PCB à partir de 1991.
PCB-KPB : Listes PCB (tendance Burnelle), listes PCB–PWT et listes RDW en 1965 dans les cantons wallons ; PCB–UGS en 1965 dans les cantons bruxellois ; en ce compris les listes UDP en 1974 dans les cantons wallons.
PCB : PC de 1991 à 2014. PC–GE en 2009 dans les cantons wallons ; PC–PSL–LCR–PH en 2009 dans les cantons bruxellois.
VB : Cartel Vlaams Blok en 1978 ; Vlaams Blok de 1981 à 2004 ; Vlaams Belang depuis 2007. En ce compris FpN en 2014.
FN : FN-NF en 1985 dans les cantons bruxellois.
UDRT-RAD : Cartel UDRT-RAD en 1978 ; PSC–APB en 1987 dans les cantons bruxellois.

Annexe 1. Liste des principales formations ou étiquettes politiques citées dans les livraisons n° 2416-2417 et 2418-2419 du Courrier hebdomadaire

74

  • ADW : Alliance démocratique wallonne
  • AE : Antifascistische Eenheid
  • Agalev : Anders Gaan Arbeiden, Leven en Vrijen
  • Agalev : Anders Gaan Leven
  • Agir
  • AGIR : Avant-garde d’initiative régionaliste
  • AGL : Anders Gaan Leven
  • AMADA : Alle Macht aan de Arbeiders
  • APB : Action pour Bruxelles
  • BANAAN : Beter Alternatieven Nastreven als Apathisch Nietsdoen
  • BSP : Belgische Socialistische Partij
  • BUB : Belgische Unie-Union belge-Belgische Union
  • CD&V : Christen-Democratisch en Vlaams
  • CDF : Chrétiens démocrates fédéraux
  • CDF : Chrétiens démocrates francophones
  • CDH : Centre démocrate humaniste
  • CDS : Centre Démocratie et Solidarité
  • Centrumpartij
  • CPC : Centrum Partij - Parti du centre
  • CVP : Christelijke Volkspartij
  • CVV : Christelijke Vlaamse Volksunie
  • Debout les Belges!
  • Défi : Démocrates fédéralistes indépendants
  • DierAnimal
  • Écolo
  • Écolo : Écologistes confédérés pour l’organisation de luttes originales
  • ERE : Europe, Régions, Environnement
  • FDF : Fédéralistes démocrates francophones
  • FDF : Front démocratique des francophones
  • FDW : Front démocratique wallon
  • Fédération PRL FDF
  • Fédération PRL FDF MCC
  • FN : Front national
  • FNationale : Force nationale
  • FN-NF : Front national - Nationaal Front
  • FpN : Faire place nette
  • Front démocratique des Bruxellois de langue française
  • FW : Front wallon
  • GE : Gauche européenne
  • Groen
  • Groen!
  • Groen! : Geweldloos, Rechtvaardig, Open, Ekologisch, Netwerk
  • ID21 (ou ID) : Ideeën voor 21ste eeuw
  • KP : Kommunistische Partij
  • KPB : Kommunistische Partij van België
  • KPV : Kommunistische Partij Vlaanderen
  • La Droite
  • La Droite citoyenne
  • LAE : Ligue arabe européenne
  • LCR : Ligue communiste révolutionnaire
  • LDD : Libertair, Direct, Democratisch
  • LDD : Lijst Dedecker
  • LDD : Lijst Dedecker - Partij van het Gezond Verstand
  • LIB : Parti libéral indépendant
  • Libéraux démocrates
  • Listes Destexhe
  • LP : Liberale Partij
  • Maria : Movement for Action, Resistance and an Independant Alternative
  • MCC : Mouvement des citoyens pour le changement
  • MLD : Mouvement libéral démocrate
  • MLD : Mouvement pour la liberté et la démocratie
  • MR : Mouvement réformateur
  • N-VA : Nieuw-Vlaamse Alliantie
  • Open VLD : Open Vlaamse Liberalen en Democraten
  • PC : Parti communiste
  • PCB : Parti communiste belge
  • PCB : Parti communiste de Belgique
  • PCB-KPB : Parti communiste belge - Kommunistische Partij van België
  • PCW : Parti communiste wallon
  • PCWB : Parti communiste Wallonie-Bruxelles
  • PDR : Parti des radicaux - Partij der Radicalen
  • PFN : Parti des forces nouvelles
  • PH : Parti humaniste
  • PL : Parti libéral
  • PL-LP : Parti libéral - Liberale Partij
  • PLDP : Parti libéral, démocrate et pluraliste
  • PLP : Parti de la liberté et du progrès
  • PLP de la Région bruxelloise
  • PLP-PVV : Parti de la liberté et du progrès - Partij voor Vrijheid en Vooruitgang
  • PLPW : Parti de la liberté et du progrès en Wallonie
  • PP : Parti populaire
  • PP : Parti populaire - Personenpartij
  • PPW : Pari pour la Wallonie
  • PRL : Parti réformateur libéral
  • PRLW : Parti pour les réformes et la liberté en Wallonie
  • ProBruxsel
  • PS : Parti socialiste
  • PSB : Parti socialiste belge
  • PSB-BSP : Parti socialiste belge - Belgische Socialistische Partij
  • PSC : Parti social chrétien
  • PSC-CVP : Parti social chrétien - Christelijke Volkspartij
  • PSL : Parti socialiste de lutte
  • PTB (ou PTB+) : Parti du travail de Belgique
  • PTB*PVDA-GO! : Parti du travail de Belgique - Partij van de Arbeid van België - Gauche d’ouverture !
  • PTB-GO! : Parti du travail de Belgique - Gauche d’ouverture !
  • PTB-PVDA (ou PTB*PVDA ou PTB+PVDA+) : Parti du travail de Belgique - Partij van de Arbeid van België
  • PVDA (ou PVDA+) : Partij van de Arbeid van België
  • PVV : Partij voor Vrijheid en Vooruitgang
  • PWT : Parti wallon des travailleurs
  • RAD : Respekt voor Arbeid en Democratie
  • Rassemblement bruxellois
  • RDW : Rassemblement démocratique wallon
  • Resist : Rechtvaardig en Sociaal Spannende Tijden
  • RF : Mouvement wallon pour le retour à la France
  • Rode Leeuwen
  • ROSSEM : Radicale Omvormers en Sociale Strijders voor een Eerlijker Maatschappij
  • RW : Rassemblement wallon
  • RWF : Rassemblement Wallonie-France
  • SLP : Sociaal-Liberale Partij
  • SP : Socialistische Partij
  • SP.A : Socialistische Partij Anders
  • Spirit : Sociaal, Progressief, Internationaal, Regionalistisch, Integraal-democratisch en Toekomstgericht
  • TPO : Tout le pouvoir aux ouvriers
  • TPO-AMADA : Tout le pouvoir aux ouvriers - Alle Macht aan de Arbeiders
  • UA : Unité antifasciste
  • UA-AE : Unité antifasciste - Antifascistische Eenheid
  • UB : Union des Belges
  • UDB : Union démocratique belge
  • UDP : Union démocratique et progressiste
  • UDRT : Union démocratique pour le respect du travail
  • UDRT-RAD : Union démocratique pour le respect du travail - Respekt voor Arbeid en Democratie
  • UDT : Union démocrate des travailleurs
  • UF : Union des francophones
  • UGS : Union de la gauche socialiste
  • UPW : Union pour la Wallonie
  • URB : Union radicale belge
  • VB : Vlaams Belang
  • VB : Vlaams Blok
  • VC : Vlaamse Concentratie
  • VDB
  • Vivant : Vie indépendante vers l’avenir de notre terre
  • Vivant : Vivre l’indépendance vers l’avenir de notre terre
  • Vivant : Voor Individuele Vrijheid en Arbeid in een Nieuwe Toekomst
  • Vl.Pro : VlaamsProgressieven
  • Vlaamse BSP
  • Vlaamse Socialisten
  • VLD : Vlaamse Liberalen en Democraten
  • VNP : Vlaams Nationale Partij
  • VOP : Verenigde Onafhankelijke Partij
  • VU : Volksunie
  • VVP : Vlaamse Volkspartij
  • W+ : Wallonie Plus
  • Wallonie d’abord!

Annexe 2. Historique des dénominations des principaux partis politiques cités

Partis socialistes : PS et SP.A

75Parti socialiste belge - Belgische Socialistische Partij (PSB-BSP)

76Scission : 26 novembre 1978 (congrès de fondation du PS et du BSP)  [42]

77Parti socialiste (PS) depuis la scission

78Belgische Socialistische Partij (BSP) après la scission

79Socialistische Partij (SP) à partir du 9 mars 1980

80Socialistische Partij Anders (SP.A) depuis le 13 octobre 2001

Partis libéraux : MR et Open VLD

81Parti libéral - Liberale Partij (PL-LP)

82Parti de la liberté et du progrès - Partij voor Vrijheid en Vooruitgang (PLP-PVV) à partir du 8 octobre 1961

83Scission : 15 janvier 1977 (congrès de fondation du PRLW)  [43]

84Parti pour les réformes et la liberté en Wallonie (PRLW)  [44] après la scission

85Parti réformateur libéral (PRL) à partir du 19 mai 1979

86Fédération PRL FDF à partir du 14 septembre 1993

87Fédération PRL FDF MCC  [45] à partir du 1er décembre 1998

88Mouvement réformateur (MR) depuis le 24 mars 2002

89Partij voor Vrijheid en Vooruitgang (PVV) après la scission

90Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD) à partir du 15 novembre 1992

91Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) depuis le 11 février 2007

Partis de tradition sociale-chrétienne : CDH et CD&V

92Parti social-chrétien - Christelijke Volkspartij (PSC-CVP)  [46]

93Scission : 24 novembre 1972 (démission, sans remplacement, du dernier président unitaire)  [47]

94Parti social-chrétien (PSC) après la scission

95Centre démocrate humaniste (CDH) depuis le 18 mai 2002

96Christelijke Volkspartij (CVP) après la scission

97Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) depuis le 29 septembre 2001

Partis écologistes : Écolo et Groen

98Écolo  [48]

99Agalev

100Groen!  [49] à partir du 15 novembre 2003

101Groen depuis le 10 janvier 2012

Partis régionalistes ou communautaristes : Défi, RW, VU, N-VA

102Front démocratique des Bruxellois de langue française

103Front démocratique des francophones (FDF) à partir de mars 1965  [50]

104Fédéralistes démocrates francophones (FDF) à partir du 24 janvier 2010  [51]

105Démocrates fédéralistes indépendants (Défi) depuis le 13 novembre 2015

106Rassemblement wallon (RW)

107Volksunie (VU)

108Disparition : 15 septembre 2001 (implosion)

109Nieuwe Volksunie  [52]

110Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) depuis le 13 octobre 2001

Partis de gauche radicale ou d’extrême gauche : PCB-KPB, PCB, KP, PTB-PVDA

111Parti communiste belge - Kommunistische Partij van België (PCB-KPB)

112Scission : mars 1989

113Parti communiste (PC)  [53] après la scission

114Parti communiste de Belgique (PCB)  [54] depuis le 30 juin 2018

115Kommunistische Partij (KP)  [55] depuis la scission

116Tout le pouvoir aux ouvriers - Alle Macht aan de Arbeiders (TPO-AMADA)

117Parti du travail de Belgique - Partij van de Arbeid van België (PTB-PVDA) depuis le 4 novembre 1979

Partis de droite radicale ou d’extrême droite : FN, VB, UDRT-RAD, PP, LDD

118Front national (FN)

119Vlaams Blok (VB)

120Vlaams Belang (VB) depuis le 15 novembre 2004

121Union démocratique pour le respect du travail - Respekt voor Arbeid en Democratie (UDRT-RAD)  [56]

122Parti populaire (PP)  [57]

123Lijst Dedecker (LDD)  [58]

124Libertair, Direct, Democratisch (LDD) à partir du 22 janvier 2011

125Lijst Dedecker (LDD) depuis les élections communales du 14 octobre 2012

Annexe 3. Taux de participation et taux de participation nette

126Le taux de participation correspond à la proportion d’électeurs inscrits qui se sont rendus au bureau de vote ou se sont fait représenter (procuration).

127Le taux de participation nette correspond à la proportion d’électeurs inscrits qui ont émis un vote valable, c’est-à-dire un vote qui n’est ni blanc ni nul  [59].

Tableau A3. Élections de la Chambre des représentants et élections régionales et communautaires (1944-2019) Évolution du taux de participation et du taux de participation nette, en % des électeurs inscrits

Tableau A3. Élections de la Chambre des représentants et élections régionales et communautaires (1944-2019) Évolution du taux de participation et du taux de participation nette, en % des électeurs inscrits

Tableau A3. Élections de la Chambre des représentants et élections régionales et communautaires (1944-2019) Évolution du taux de participation et du taux de participation nette, en % des électeurs inscrits

Graphique A3. Élections de la Chambre des représentants et élections régionales et communautaires (1944-2019) Évolution du taux de participation et du taux de participation nette, en % des électeurs inscrits

Graphique A3. Élections de la Chambre des représentants et élections régionales et communautaires (1944-2019) Évolution du taux de participation et du taux de participation nette, en % des électeurs inscrits

Graphique A3. Élections de la Chambre des représentants et élections régionales et communautaires (1944-2019) Évolution du taux de participation et du taux de participation nette, en % des électeurs inscrits

Annexe 4. Calendrier des élections en Belgique (1944-2019)

En grisé : Scrutins pris en considération dans le présent Courrier hebdomadaire.

Notes

  • [1]
    * Ce Courrier hebdomadaire est dédié à la mémoire de Paul Wynants (1954-2018).
    La bataille des Ardennes de l’hiver 1944-1945 exceptée.
  • [2]
    Elle s’appuie également sur J. Dodeigne, J. Renard, « Les résultats électoraux depuis 1847 », in F. Bouhon, M. Reuchamps (dir), Les systèmes électoraux de la Belgique, 2e édition, Bruxelles, Larcier, 2018, p. 686-690 et sur P. Delwit, « Élections et gouvernements en Belgique depuis 1945 », in P. Delwit, J.-B. Pilet, É. VanHaute (dir.), Les partis politiques en Belgique, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2011, p. 322-329, ainsi que sur les sites Internet officiels reproduisant les résultats électoraux (en particulier www.ibzdgip.fgov.be, https://elections2003.belgium.be,https://elections2004.belgium.be,https://elections2007.belgium.be,http://elections2009.belgium.be, http://elections2010.belgium.be, http://elections2014.belgium.be et https://elections2019.belgium.be).
  • [3]
    Contrairement à ce qui a prévalu dans les chapitres 3 et 4 du premier volume, sont ici pris en considération les votes émis de 2003 à 2010 dans le bureau puis canton spécial des Affaires étrangères de la circonscription électorale de Bruxelles–Hal–Vilvorde par des électeurs vivant à l’étranger et que, contrairement à ce qui a prévalu dans le chapitre 4 du même premier volume, sont ici pris en compte également les votes émis en 2014 et en 2019 dans le canton électoral de Rhode-Saint-Genèse en faveur de listes se présentant dans la circonscription électorale de Bruxelles-Capitale ainsi que ceux émis en 2014 et en 2019 dans le canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale (dédoublé, en 2019, en un canton spécial des Affaires étrangères de Bruxelles-Capitale proprement dit et en un « canton de Bruxelles (E5) »). À ce propos, cf. le Courrier hebdomadaire n° 2416-2417 aux pages 12 et 13.
  • [4]
    Ne sont donc pas prises en considération les voix émises en Région bruxelloise pour l’élection du Parlement flamand (depuis 2004).
  • [5]
    Ne sont donc pas retenus ici les types de scrutin suivants : l’élection de la représentation belge au Parlement européen (depuis 1979), l’élection du Sénat (de 1946 à 2010), la première élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale (en 1989), l’élection du Parlement de la Communauté germanophone (depuis 1974), l’unique élection du Conseil de l’Agglomération bruxelloise (en 1971), l’élection des conseils provinciaux (depuis 1946) et l’élection des conseils communaux (depuis 1946). Pour un calendrier des élections en Belgique entre 1944 et 2019, cf. l’annexe 4 du présent Courrier hebdomadaire.
  • [6]
    Loi du 9 mai 1919 sur la formation des listes électorales en vue du prochain renouvellement des Chambres législatives, Moniteur belge, 12-13 mai 1919.
  • [7]
    Moniteur belge, 10 février 1921 et 24-25 octobre 1921.
  • [8]
    Loi du 27 mars 1948 attribuant le droit de vote aux femmes pour les Chambres législatives, Moniteur belge, 22 avril 1948.
  • [9]
    9 Moniteur belge, 1er août 1981.
  • [10]
    En Belgique, un citoyen de nationalité étrangère résidant dans le pays ne dispose du droit de vote que pour les élections communales (à savoir depuis 1999 pour les ressortissants d’États membres de l’Union européenne et depuis 2004 pour les ressortissants d’États non membres de l’Union européenne) et pour les élections européennes (depuis 1984, mais uniquement pour les ressortissants d’un autre État membre de l’Union européenne et à la condition de s’être inscrit pour voter en Belgique lors de ce scrutin).
  • [11]
    Loi du 18 décembre 1998 modifiant le Code électoral en vue d’octroyer le droit de vote aux Belges établis à l’étranger pour l’élection des Chambres législatives fédérales, Moniteur belge, 31 décembre 1998. Depuis lors, cette loi a été modifiée à plusieurs reprises (cf. P. Blaise, « Le vote des Belges de l’étranger », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2310, 2016, p. 11-26 ; B. Biard, P. Blaise, J. Faniel, C. Istasse, V. Lefebve, C. Sägesser, « La préparation des élections fédérales et européennes du 26 mai 2019 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2406-2407, 2019, p. 8-9).
  • [12]
    Cf. P. Blaise, « Le vote des Belges de l’étranger », op. cit., p. 16 et 21.
  • [13]
    À ce propos, cf. B. Blero, « La scission de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2279, 2015.
  • [14]
    Pour le détail des pourcentages, cf. le tableau 2.
  • [15]
    Pour sa part, le PLDP est compris dans le développement relatif au MR.
  • [16]
    En 1946, 1950, 1954 et 1958, le PSB-BSP se présente en cartel avec le PL-LP dans les provinces de Luxembourg et de Limbourg.
  • [17]
    En ce compris, dans les cantons bruxellois, les Rode Leeuwen (ou Vlaamse Socialisten, ou Vlaamse BSP).
  • [18]
    En 1977, le PSB se présente en cartel avec le RW en province de Luxembourg. En 2019, le PS présente une liste commune avec le SP.A pour l’élection de la Chambre des représentants dans les cantons bruxellois (sous le seul nom du PS).
  • [19]
    En 1999, le SP se présente en cartel avec Agalev (sous le nom de SP–Aga) pour l’élection du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2019, le SP.A se présente sous le nom de one.brussels-sp.a pour l’élection du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. La même année, le parti ne dépose pas de liste pour l’élection de la Chambre des représentants dans les cantons bruxellois ; ses candidats figurent sur la liste PS.
  • [20]
    En 1946, 1950, 1954 et 1958, le PL-LP se présente en cartel avec le PSB-BSP dans les provinces de Luxembourg et de Limbourg.
  • [21]
    Le MR comprend les FDF jusqu’en 2010.
  • [22]
    En 1999, le VLD se présente en cartel avec la VU et des candidats indépendants pour l’élection du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale (liste VLD–VU–O).
  • [23]
    En 1968, deux listes sociales-chrétiennes se présentent dans les cantons bruxellois : la liste bilingue VDB–CVP (formée par l’aile néerlandophone du parti et par quelques personnalités de l’aile francophone) et la liste unilingue francophone PSC.
  • [24]
    En 1987, le PSC se présente en cartel avec APB dans les cantons bruxellois.
  • [25]
    En 2014 et 2019, Écolo présente une liste commune avec Groen pour l’élection de la Chambre des représentants dans les cantons bruxellois (sous le seul nom d’Écolo).
  • [26]
    En 1999, Agalev se présente en cartel avec le SP (sous le nom de SP–Aga) pour l’élection du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2014 et 2019, Groen ne dépose pas de liste pour l’élection de la Chambre des représentants ; ses candidats figurent sur la liste Écolo.
  • [27]
    En 1987 (dans les cantons wallons) et 1991, le FDF se présente avec PPW.
  • [28]
    En 1977, le RW se présente en cartel avec le PSB en province de Luxembourg.
  • [29]
    En 2009, sont prises en considération ici les listes de l’UPW et, en 2010, celles de W+.
  • [30]
    En 1999, la VU se présente avec le mouvement de réflexion ID21, né de ses rangs. La même année, elle se présente en cartel avec le VLD et des candidats indépendants pour l’élection du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale (liste VLD–VU–O).
  • [31]
    En 1974, en ce compris les listes UDP, déposées dans la seule province de Hainaut.
  • [32]
    Les communistes se présentent alors en ordre dispersé aux électeurs wallons et bruxellois. Dans les cantons wallons, le parti proprement dit (tendance Burnelle) – qui soit dépose des listes seul, soit dépose des listes en cartel avec le PWT, soit participe à des listes RDW – est en concurrence avec le PCW (tendance Grippa) dans quelques circonscriptions électorales. Dans les cantons bruxellois, le parti proprement dit (tendance Burnelle) – qui dépose une liste en cartel avec l’UGS – est en concurrence avec la Fédération bruxelloise du parti (tendance Grippa). Au total, les listes du parti proprement dit (tendance Burnelle) obtiennent 4,6 % des voix, tandis que celles de la tendance Grippa récoltent 0,5 % des voix.
  • [33]
    En 2009, le PC se présente sous l’étiquette PC–GE dans les cantons wallons, et en cartel avec le PSL, la LCR et le PH dans les cantons bruxellois.
  • [34]
    En 1995 et 1999, le PTB-PVDA se présente sous l’étiquette PTB–UA dans les cantons wallons, sous l’étiquette PVDA–AE dans les cantons flamands et sous l’étiquette PTB–UA dans les cantons bruxellois pour l’élection du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2003, le parti ne dépose pas de liste propre dans les circonscriptions de Bruxelles–Hal–Vilvorde et de Louvain mais y soutient les listes Maria. La même année, il se présente avec la LAE dans la circonscription d’Anvers, sous le nom de Resist.
  • [35]
    En 2014, le parti dépose des listes dénommées PTB-GO! (dans les cantons wallons) ou PTB*PVDA-GO! (dans les cantons bruxellois) ; le « GO! » (pour « Gauche d’ouverture ! ») indique la présence de candidats n’appartenant pas au PTB-PVDA, dont des candidats du PC et de la LCR, et le soutien de personnalités extérieures. Entre 2004 et 2014, les intitulés PTB+, PVDA+ ou PTB+PVDA+ indiquaient déjà la présence de candidats d’ouverture.
  • [36]
    Le parti ne se présente alors que dans les cantons bruxellois (sous le nom de FN-NF en 1985).
  • [37]
    En 1978, le VB est un cartel qui réunit le VNP et le VVP.
  • [38]
    En 2014, le VB se présente non seulement en Flandre et en Région bruxelloise, mais également en Wallonie pour l’élection de la Chambre des représentants : dans la circonscription du Hainaut, sous le nom de Faire place nette (FpN). Le parti avait déjà fait de même en 2003 dans la circonscription du Hainaut (sous son nom propre) et en 2007 dans la circonscription du Brabant wallon (également sous son nom propre).
  • [39]
    En 2019, le VB se présente non seulement en Flandre et en Région bruxelloise, mais également dans chacune des cinq circonscriptions wallonnes pour l’élection de la Chambre des représentants.
  • [40]
    En 1978, l’UDRT-RAD est un cartel qui comprend, outre le parti UDRT-RAD lui-même, le PDR, l’URB, le VOP, le Centrumpartij et une partie du CDS.
  • [41]
    En 1987, l’UDRT-RAD se présente, sous le nom d’APB, en cartel avec le PSC dans les cantons bruxellois.
  • [42]
    Le bureau national du PSB-BSP a été suspendu dès le 18 octobre 1978.
  • [43]
    De facto, le processus de séparation interne a pris cours à partir de 1971 (lorsque les deux ailes linguistiques ont élu des présidents distincts) et surtout de 1972 (année de la tenue des premiers congrès séparés).
  • [44]
    En Région bruxelloise, Parti libéral (PL).
  • [45]
    Le MCC est le Mouvement des citoyens pour le changement.
  • [46]
    Jusqu’au congrès des 17 et 18 août 1945 : Bloc catholique belge - Blok der Katholieken van België (ou Katholiek Blok). Communément appelé Parti catholique - Katholieke Partij, ce parti était constitué de deux ailes linguistiques : le Parti catholique social (PCS) et le Katholieke Vlaamse Volkspartij (KVV).
  • [47]
    De facto, le processus de séparation interne a pris cours à partir de 1965 (par une progressive « autonomie des ailes ») et surtout de février 1968 (époque du début d’une distanciation croissante entre les deux ailes linguistiques, dont a notamment témoigné l’organisation de premiers congrès propres en 1969).
  • [48]
    À une certaine époque, la loi électorale stipulant que les formations politiques devaient se présenter sur les bulletins de vote par un acronyme et non par leur nom, le parti Écolo a choisi la dénomination administrative « Écologistes confédérés pour l’organisation de luttes originales ». Bien que cette appellation figure sur de nombreux documents officiels ou semi-officiels, elle n’a jamais été statutaire.
  • [49]
    Lorsque la loi électorale stipulait que les formations politiques devaient se présenter sur les bulletins de vote par un acronyme et non par leur nom, le parti Groen! a choisi la dénomination administrative « Geweldloos, Rechtvaardig, Open, Ekologisch, Netwerk ».
  • [50]
    Membre de la Fédération PRL FDF à partir du 14 septembre 1993 ; membre de la Fédération PRL FDF MCC à partir du 1er décembre 1998 ; membre du Mouvement réformateur (MR) à partir du 24 mars 2002.
  • [51]
    Membre du MR jusqu’au 25 septembre 2011.
  • [52]
    Le second parti politique né de l’implosion de la VU est Sociaal, Progressief, Internationaal, Regionalistisch, Integraal-democratisch en Toekomstgericht (Spirit), renommé VlaamsProgressieven (Vl.Pro) à partir du 19 mars 2008 puis Sociaal-Liberale Partij (SLP) à partir du 1er janvier 2009.
  • [53]
    Parfois également appelé Parti communiste Wallonie-Bruxelles (PCWB).
  • [54]
    Dans sa communication, le parti se présente parfois comme bilingue : Parti communiste de Belgique - Communistische Partij van België.
  • [55]
    Parfois également appelé Kommunistische Partij Vlaanderen (KPV).
  • [56]
    Durant les tout premiers jours de son existence, le parti s’appelle l’Union démocrate des travailleurs (UDT).
  • [57]
    À ses débuts, le parti se présente parfois comme bilingue : Parti populaire - Personenpartij.
  • [58]
    À sa création, le parti a pour nom complet Lijst Dedecker - Partij van het Gezond Verstand.
  • [59]
    Il est à noter que, dans certains cantons et pour certains scrutins, est utilisé le vote électronique (ou vote automatisé) depuis 1991 ; dans ces cas, l’électeur ne peut donc émettre qu’un vote valable ou un vote blanc, mais non un vote nul.

Avec les scrutins locaux du 14 octobre 2018 puis les scrutins multiples du 26 mai 2019, la Belgique a clos un cycle électoral. Le moment apparaît donc propice à un examen des évolutions électorales qui ont marqué l’histoire des principales formations politiques belges au cours des trois derniers quarts de siècle, soit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Tel est l’exercice que réalisent ce Courrier hebdomadaire et le précédent. L’étude procède en deux temps, en se penchant d’abord sur les trois régions (successivement la Wallonie, la Flandre et la Région bruxelloise) puis sur l’ensemble du pays. Elle s’inscrit dans la tradition qu’a le CRISP, depuis sa fondation, de consigner et d’analyser les résultats des élections intervenues en Belgique depuis le milieu du XXe siècle.

Cette seconde livraison est celle de l’analyse nationale. Y sont présentées, d’une part, l’évolution de la hiérarchie des formations politiques issue des urnes et, d’autre part, celle du score électoral obtenu par les principales formations politiques. L’exposé est appuyé par de nombreux graphiques et tableaux.

Deux types de scrutin sont pris en considération ici : l’élection de la Chambre des représentants (depuis 1946) et l’élection des parlements de Région ou de Communauté (depuis 1995).

Mis en ligne sur Cairn.info le 19/09/2019
https://doi.org/10.3917/cris.2418.0005
ISBN 9782870752166
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