CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Introduction

1Le 14 octobre 2012 a eu lieu, pour la quatrième fois, l’élection de dix conseils provinciaux. Ce scrutin a été marqué par une réduction du nombre de conseillers provinciaux à élire, modérée en Flandre, plus substantielle en Wallonie, région qui a également revu à la baisse le nombre des membres de chaque collège provincial. Au total des cinq provinces flamandes, 351 sièges de conseiller provincial étaient à pourvoir, soit 60 de moins qu’en 2006. Leurs homologues des cinq provinces wallonnes sont désormais 223, soit 113 de moins que six ans auparavant. On dénombre toujours 30 députés (provinciaux) en Flandre, mais leur nombre est désormais de 22 en Wallonie.

2Le dépôt des listes de candidatures s’effectue au niveau des districts  [1]. En Wallonie, ces entités comprennent généralement entre un et cinq cantons  [2], qui regroupent eux-mêmes entre une et dix communes. Concrètement, un district peut donc recouvrir une seule commune (tel est le cas de ceux de Charleroi, de Liège et de Mons) ou en englober jusqu’à quatorze (district de Waremme). Contrairement à la Wallonie, la Flandre a abandonné, à partir du scrutin de 2012, le canton comme entité de base pour l’organisation des élections provinciales. Désormais, ce sont les communes qui constituent le niveau auquel notamment sont dépouillés les bulletins de vote. Un district peut regrouper entre une seule commune (district de Gand) et vingt (district de Hal). Dans le présent Courrier hebdomadaire, afin de pouvoir effectuer des comparaisons avec le scrutin précédent, nous avons exceptionnellement pris le parti de conserver la notion de canton en Flandre (cf. infra).

3Sur le plan de l’analyse électorale, le scrutin provincial livre des indications assez intéressantes. Dans un premier temps, on examinera le taux de participation enregistré lors du scrutin provincial en Région wallonne, ainsi que la proportion de votes blancs et nuls. On se penchera ensuite de manière distincte sur chaque province de cette région. Les résultats et le nombre de sièges obtenus par les listes en présence seront d’abord présentés à l’échelle de la province, dans l’ordre décroissant d’importance des scores remportés. Dans la mesure du possible, la comparaison sera réalisée avec les résultats des élections provinciales du 8 octobre 2006, tandis qu’un graphique présentera l’évolution des résultats dans la province sur le long terme  [3]. Ne sont repris dans ces graphiques que les résultats des listes ayant obtenu une fois un élu au moins. On signalera pour chaque province la proportion d’élues. La composition de l’exécutif provincial mis en place au lendemain du scrutin du 14 octobre 2012 sera ensuite envisagée. Enfin, on procédera à une analyse par canton des résultats des listes dans la province. En effet, l’examen des résultats au niveau des cantons permet une plus grande finesse d’analyse, même si c’est au niveau des districts que s’opère l’attribution des sièges de conseiller provincial  [4].

4Mutatis mutandis, on fera de même dans la deuxième partie pour les provinces flamandes.

5La troisième partie présentera une analyse globale, par région, des résultats enregistrés par les formations en présence lors des scrutins provinciaux de 2006 et de 2012. La composition des exécutifs provinciaux ainsi que la répartition par sexe des membres des conseils provinciaux et des députations/collèges provinciaux sera en particulier détaillée.

6 Enfin, on procédera dans la dernière partie à une comparaison de l’évolution des performances électorales des formations francophones et flamandes, respectivement en Wallonie et en Flandre, lors des élections régionales de 2004, provinciales de 2006, fédérales de 2007, régionales de 2009, fédérales de 2010 et provinciales de 2012. Cet examen livre des enseignements utiles.

1. Les provinces wallonnes

7Le nombre de conseillers provinciaux a été réduit dans toutes les provinces wallonnes, de sorte qu’ils sont 223 en 2012, soit 113 de moins qu’en 2006. Les provinces comptent désormais soit 37 soit 56 conseillers (contre auparavant soit 56 soit 84) en fonction de l’importance de leur population : les provinces de Brabant wallon, de Luxembourg et de Namur en comptent moins que celles de Hainaut et de Liège. Le nombre de députés provinciaux a également diminué. Dorénavant, ils sont 5 dans les deux dernières provinces et 4 dans les trois premières.

8En Wallonie, la participation électorale (mesurée par le nombre de bulletins déposés par rapport au nombre d’électeurs inscrits) s’est significativement réduite par rapport à l’élection de 2006, passant de 92 % à 87,9 %. Depuis que les élections provinciales ont été couplées aux élections communales, en 1994, c’est la première fois que ce taux descend en dessous de 90 %. Le pourcentage d’électeurs qui ont déposé un bulletin blanc ou nul a pour sa part augmenté pour atteindre un sommet sans précédent (8,0 % en 1994, 9,4 % en 2000, 8,3 % en 2006 et 9,6 % en 2012). Par conséquent, la proportion d’électeurs wallons ayant émis un vote valable parmi le total des inscrits sur les listes électorales n’a jamais été aussi faible : 84,0 % en 1994, 81,6 % en 2000, 84,4 % en 2006 et à peine 79,5 % en 2012.

9Chacune des cinq provinces est affectée par cette tendance. Tandis que toutes affichaient un taux de participation supérieur à 90 % lors du scrutin de 2006, seul le Luxembourg demeure dans cette situation. On y trouve toujours la plus forte participation (91,4 %, soit – 3,3 %), tandis que la plus faible reste observée dans la province de Liège (86,0 %), qui est également celle qui connaît le recul le plus important (– 5,1 %). Le taux de participation dépasse 90 % dans pas moins de 16 des 20 cantons luxembourgeois – dont ceux d’Érezée (94,9 %), de Fauvillers, de La Roche-en-Ardenne et de Sainte-Ode (94,6 %), de Wellin (94,0 %), de Neufchâteau (93,7 %), de Paliseul (93,3 %), d’Houffalize et de Nassogne (92,4 %), de Bastogne, d’Étalle et de Saint-Hubert (92,3 %) –, dans 3 des 5 cantons du Brabant wallon – dont celui de Jodoigne (92,3 %) –, dans 16 des 32 que compte le Hainaut – dont ceux de Celles (95,1 %), de Lens (94,4 %), de Chièvres (92,6 %), de Comines-Warneton (92,4 %), d’Antoing et de Beaumont (92,3 %), de Chimay (92,1 %), ainsi que d’Estaimpuis (92,0 %) –, dans 6 des 14 cantons namurois – dont ceux de Gedinne (94,1 %), de Beauraing (92,7 %), de Philippeville (92,1 %) et d’Éghezée (92,0 %) – et dans seulement 8 des 26 de la province de Liège – où seul le canton de Hannut (92,1 %) présente un taux supérieur à 92 %. Si l’on examine la participation par canton, toutes provinces confondues, on constate une fois encore que les plus faibles participations s’observent dans des cantons essentiellement urbains : Liège (80,4 %), Verviers (81,9 %), Dison et Charleroi (82,9 %), Herstal (83,5 %), Seraing (84,0 %), Mons (84,6 %) et Namur (85,0 %). Avec les cantons de Saint-Vith et de Spa (85,5 %), 7 des 10 cantons où la participation est la plus faible se trouvent en province de Liège. Et 6 de ces 10 cantons incluent l’une des 9 communes wallonnes de plus de 50 000 habitants (contre 7 en 2006), dont les 4 plus grandes d’entre elles. Le taux de participation ne dépasse la moyenne wallonne que dans 2 communes de plus de 50 000 habitants : La Louvière (88,2 %) et Mouscron (89,8 %).

10Le nombre de bulletins blancs et nuls dépasse 10 % des votes déposés dans 37 des 97 cantons wallons (soit près de 40 % d’entre eux). Tel n’est toutefois le cas dans aucun canton du Brabant wallon et l’est dans à peine 2 cantons namurois (ceux de Couvin, 13,8 %, et de Gedinne, 11,5 %). Les provinces de Liège et de Luxembourg comptent le même nombre de cantons dans ce cas (6), ce qui est proportionnellement plus important dans la seconde (30 %) que dans la première (23 %). C’est dans le Hainaut que l’on dénombre la proportion la plus élevée de cantons où la part de bulletins blancs et nuls est supérieure à 10 % (23 sur 32, soit 72 %). On relèvera que les cantons où cette proportion est la plus élevée sont tous situés le long de la frontière avec un pays limitrophe : Mouscron (13,7 %), Couvin (13,8 %), Antoing (14,1 %), Dour (14,7 %), Péruwelz (14,8 %), Eupen (15,9 %), Comines-Warneton (21,7 %) et Saint-Vith (31,2 %).

11Par conséquent, ces trois derniers cantons sont également ceux où l’on rencontre la plus faible proportion d’électeurs ayant émis un vote valable parmi le total des inscrits sur les listes électorales : ils sont 72,4 % dans le canton de Comines-Warneton (– 1,0 %) et respectivement 73,0 % (– 5,9 %) et 58,8 % (– 15,6 %) dans les deux cantons germanophones d’Eupen et de Saint-Vith. Ces chiffres sont vraisemblablement à mettre en rapport avec la volonté exprimée par les autorités de la Communauté germanophone de voir cesser les activités de la Province de Liège sur leur territoire et de se voir transférer les compétences exercées par cette institution. Notons enfin que tous les cantons incluant une ville de plus de 50 000 habitants sont compris dans une fourchette – inférieure à la moyenne wallonne – allant de 73,5 % (Charleroi) à 78,9 % (Namur). Inversement, cette proportion – qui dépassait 90 % dans 5 cantons en 2006 – s’établit au-dessus de 85 % dans 10 cantons, parmi lesquels figurent 6 cantons luxembourgeois : Neufchâteau (86,4 %), Fauvillers (86,8 %), Wellin (86,9 %), Sainte-Ode (87,1 %), La Roche-en-Ardenne (87,5 %) et Érezée (88,6 %). S’y ajoutent les cantons de Lens (88,1 %), dans le Hainaut, et de Genappe (85,2 %), de Perwez (85,7 %) et de Jodoigne (85,8 %), dans le Brabant wallon.

1.1. Province de Brabant wallon

12Le conseil provincial du Brabant wallon compte désormais 37 membres, contre 56 auparavant. Cinq partis comptent des élus, contre six suite aux élections de 2006. Alors qu’on dénombrait 24 femmes élues en 2006, leur nombre s’est réduit à 9 et leur proportion a chuté de 42,9 % à 24,3 %.

13Bien que séparé des FDF, le MR renforce encore un peu sa position, obtenant 42,4 % des votes valablement émis (+ 0,9 %). Il décroche ainsi 17 sièges, soit 7 de moins qu’en 2006, mais cela représente 45,9 % du total de l’assemblée, contre 42,9 % six ans auparavant. Après une perte de 2,0 % en 2006, le PS connaît en 2012 un recul supplémentaire de 2,8 % et remporte 17,3 % des suffrages. Il conserve 7 sièges (– 5), soit 18,9 % du total des membres du conseil provincial (– 2,5 %). En 1994, l’écart entre libéraux et socialistes était d’une dizaine de pourcents, il flirte désormais avec les 30 %. En progression de 1,2 %, Écolo occupe désormais la troisième place et talonne le PS avec 16,3 % des voix. Il perd 3 sièges et en conserve 6, ce qui représente une stabilisation de sa présence au conseil provincial (16,2 %, soit + 0,1 %). En perte de 3,7 %, le CDH (12,3 %) passe à la quatrième place. Il perd 4 sièges et en conserve 5, soit 13,5 % du total, contre 16,1 % en 2006. Enfin, se présentant dorénavant seuls, les FDF obtiennent 4,8 % des voix et 2 sièges. Ne déposant plus de listes, le Front national et Force nationale perdent chacun le siège décroché en 2006.

14Seul Écolo compte davantage de femmes que d’hommes parmi ses élus (deux tiers) ; le PS compte près de 43 % d’élues, le MR environ 12 %, tandis que le CDH et les FDF ne comptent aucune femme parmi leurs élus.

Graphique 1. Province de Brabant wallon. Évolution des résultats en % des votes valables (1994-2012)

Graphique 1. Province de Brabant wallon. Évolution des résultats en % des votes valables (1994-2012)

MR : PRL en 1994, PRL FDF en 2000.
CDH : PSC jusqu’en 2002.

15Administrée par une majorité libérale–socialiste de 1994 à 2006, la province de Brabant wallon a été la première, au cours des six années suivantes, et jusqu’à présent la seule, à connaître une majorité libérale–écologiste. En 2012, le collège provincial est à nouveau composé d’élus MR et PS, le premier comptant 3 membres (tous de sexe masculin), le second 1 (le seul membre féminin du collège).

16Devenue gouverneure de la province en 2007, Marie-José Laloy (PS) a pris sa retraite à la fin du mois d’octobre 2014. Le commissaire d’arrondissement Christophe Baes a assuré l’intérim à ce poste jusqu’à ce que, le 1er octobre 2015, Gilles Mahieu, alors secrétaire général du PS, endosse cette fonction.

Tableau 1. Province de Brabant wallon. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 1. Province de Brabant wallon. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.

17Le MR progresse de 0,7 % à 1,9 % dans 3 des 5 cantons que compte la province de Brabant wallon et gagne 8,1 % des voix dans celui de Genappe, tandis qu’il perd 0,6 % des suffrages dans celui de Nivelles. Premier dans tous les cantons, il remporte la majorité absolue des voix (50,1 %) dans celui de Genappe, dépasse 40 % dans ceux de Jodoigne et de Wavre (respectivement 44,8 % et 44,4 %) et les approche dans ceux de Nivelles et de Perwez (39,3 % et 38,0 %).

18Comme en 2006, le PS recule dans chacun des 5 cantons (entre – 1,3 % à Wavre et – 6,6 % à Jodoigne) et remporte entre 13,7 % des suffrages dans le canton de Wavre et 21,2 % dans celui de Nivelles, le seul où il dépasse 20 %. Le PS se classe deuxième dans 3 cantons, troisième à Wavre et quatrième à Perwez.

19Écolo augmente son score partout, de manière modeste (entre + 0,5 % et + 2,9 %) dans 3 cantons, de manière plus spectaculaire dans les cantons de Jodoigne (+ 14,3 %) et de Perwez (+ 18,4 %). Deuxième dans le canton de Wavre, Écolo arrive en troisième position ailleurs.

20Le CDH perd entre 1,1 % et 4,7 % des voix, et enregistre jusqu’à – 10,5 % dans le canton de Genappe. Il se classe quatrième dans 4 des 5 cantons de la province en y remportant entre 11,0 % et 11,8 % des voix, tandis qu’il obtient 19,2 % des suffrages dans le canton de Perwez, où il arrive en deuxième position.

21Pour leur première participation seuls à une élection provinciale dans le Brabant wallon, les FDF se classent en cinquième position dans chacun des 5 cantons. Ils remportent un peu plus de 3 % dans 3 d’entre eux, et un peu plus de 5 % dans ceux de Wavre et de Nivelles (5,3 % et 5,4 % respectivement).

22Les listes Pirate (2,3 % à 3,0 % des voix) se classent sixièmes partout et sont suivies des listes RWF (1,1 % à 1,3 %), Belg.Unie (0,9 % à 1,4 %), PTB+ (0,7 % à 1,0 %), MLD (0,1 % à 0,6 %), DN (0,2 % à 0,4 %) et RW (0,5 % dans les deux cantons où il se présente).

1.2. Province de Hainaut

23Le conseil provincial du Hainaut compte désormais 56 membres, contre 84 auparavant. Seules quatre formations y décrochent des sièges, contre six après le scrutin de 2006. Alors que l’on dénombrait 32 femmes élues en 2006, leur nombre est de 25 en 2012, mais leur proportion progresse, passant de 38,1 % à 44,6 %. Le conseil provincial du Hainaut est celui de Wallonie qui enregistre la plus forte proportion d’élues au soir du scrutin.

24Confortant sa première place, le PS progresse de 2,8 % et obtient 39,7 % des voix ; il ne compense pas tout à fait la perte de 3,5 % subie en 2006. Néanmoins, avec 30 sièges, il remporte la majorité absolue au conseil provincial, alors que ses 38 élus de 2006 ne représentaient que 45,2 % du total des membres de l’assemblée. En statu quo à 23,2 % (– 0,1 %), le MR obtient 16 élus (soit 28,6 %), contre 23 (27,4 %) en 2006. En recul de 2,0 %, le CDH conserve la troisième position (14,4 %). Il perd 9 sièges et en décroche 6 ; sa représentation au conseil provincial ne pèse plus que 10,7 % du total des membres, contre 17,9 % en 2006. En quatrième position, Écolo conserve son score de 2006 (10,9 % des voix) mais perd 1 siège, passant à 4 élus, soit 7,1 % du total des membres de l’assemblée, contre 6,0 % en 2006. Ne déposant pas de liste en 2012, le FN et Force nationale perdent toute représentation au conseil provincial du Hainaut.

25La moitié des élus du PS sont des femmes, tandis que le MR compte environ 44 % d’élues, le CDH un tiers et Écolo la moitié.

Graphique 2. Province de Hainaut. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 2. Province de Hainaut. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

PS : PSB-BSP jusqu’en 1978.
MR : PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
CDH : PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.

26La coalition socialiste–libérale mise en place en 2000 est une nouvelle fois reconduite. Le MR compte toujours 1 mandat, mais désormais sur 5 et non plus 6 ; celui-ci est attribué à un homme. La représentation PS compte désormais 2 femmes sur 4 membres.

27 Gouverneur de la province depuis 2004, Claude Durieux (PS) a pris sa retraite à la fin de l’année 2012. Tommy Leclercq (PS), jusqu’alors président du conseil provincial, lui a succédé à partir du 14 mars 2013.

Tableau 2. Province de Hainaut. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 2. Province de Hainaut. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.

28Le PS arrive en tête dans 19 des 32 cantons que compte la province de Hainaut, soit 1 de moins qu’en 2006. Dans 10 cas, c’est le MR qui lui ravit cette position, tandis que c’est le CDH qui détient le leadership dans les 3 cantons restants. Le PS occupe la deuxième place dans 10 cantons (soit 1 de plus que six ans auparavant) et la troisième dans 3 cantons. En progrès dans 17 cantons, le PS enregistre une hausse de plus de 5 % des voix dans 7 d’entre eux, enregistrant jusqu’à + 8,6 % dans celui de Charleroi (43,0 %) qui est, et de loin, le plus peuplé de la province. En recul dans les 15 autres cantons, il perd jusqu’à 6,3 % des suffrages dans le canton d’Ath (46,9 %) et 6,7 % dans celui de Celles (26,7 %). En conséquence, le PS perd la majorité absolue dans le canton d’Ath, le seul où il l’avait conservée en 2006, mais la décroche dans ceux de Belœil (50,1 %) et de Binche (50,4 %) et la récupère dans celui de Boussu (53,2 %). Dans 12 cantons, ce parti recueille entre 40,5 % et 47,9 %, et il obtient de 30,1 % à 39,3 % dans 6 cantons et de 20,3 % à 29,9 % dans 9 cantons ; il réalise ses moins bons scores, comme en 2006, dans les cantons de Chimay (13,4 %, soit – 1,3 %) et de Comines-Warneton (17,9 %, – 1,2 %).

29Le MR remporte la majorité absolue des suffrages dans 3 cantons : ceux de Frasnes-lez-Anvaing (50,0 %), de Chimay (52,9 %) et de Lens (55,1 %) ; en 2006, il ne l’avait remportée que dans le deuxième. Dans le canton de Celles, ce parti obtient 40,4 % des voix ; dans 9 cantons, il obtient entre 30,3 % et 35,7 % des suffrages ; il recueille 20,5 % à 29,3 % dans 10 cantons et réalise 15,2 % à 19,1 % dans les 9 restants. Le MR recule dans 13 cantons, perdant jusqu’à 5,8 % dans le canton de Charleroi (15,4 %), mais il progresse dans les 19 autres, totalisant jusqu’à + 13,0 % dans le canton de Lens. Le MR arrive en tête dans 10 cantons, en deuxième position dans 18 autres et en troisième place dans les 4 derniers.

30Par rapport à 2006, le CDH subit un recul dans 23 cantons ; c’est dans celui d’Estaimpuis qu’il subit son plus net revers (18,2 %, soit – 15,2 %). Dans 9 cantons, ce parti progresse, obtenant jusqu’à 7,8 % des voix en plus dans le canton de Chimay (21,1 %). Le CDH arrive en tête dans 3 cantons : ceux de Comines-Warneton (32,9 %), de Mouscron (35,0 %) et de Merbes-le-Château (35,2 %). Il obtient entre 21,1 % et 22,7 % des voix dans 4 cantons et entre 10,3 % et 19,6 % dans 23 cantons ; il réalise ses moins bons scores dans les cantons de Lens (6,3 %) et de Péruwelz (7,7 %). Au total, il arrive en deuxième place dans 4 cantons, en troisième position dans 16 cantons, et est quatrième dans 9 cantons, à chaque fois derrière Écolo.

31Les scores d’Écolo évoluent dans une fourchette plus serrée que ceux des trois partis précités. Dans 15 cantons, le parti vert recule de 0,2 % à 2,6 % (Le Rœulx) ; dans les 17 autres, ses progrès oscillent entre + 0,2 % et + 3,5 % (Celles). Les résultats d’Écolo s’échelonnent de 6,7 % (Merbes-le-Château) à 16,3 % (Enghien), le seuil de 10 % étant franchi dans 20 des 32 cantons de la province de Hainaut. Dans 9 cantons, cette formation arrive en troisième place, elle est quatrième dans 22 autres et arrive en cinquième position dans le canton de Châtelet, derrière la liste FN-belge.

32Cinquième au niveau de la province (2,5 %), le PTB (listes PTB+) recueille entre 0,5 % et 6,5 % des suffrages, ses meilleurs scores étant atteints dans des cantons assez peuplés : La Louvière (6,5 %), Mons (5,2 %) et Charleroi (3,4 %), tandis qu’il n’atteint 1,5 % des suffrages dans aucun canton du Hainaut occidental, hormis celui de Comines-Warneton (2,6 %). En 2006, le PTB ne se présentait que dans 11 des 32 cantons du Hainaut ; en 2012, il progresse dans ces 11 cantons, entre + 0,6 % et + 3,6 % des suffrages. Les listes PTB+ arrivent en cinquième position dans 7 cantons (dont celui de Dour, à ex æquo avec la liste FDF), en sixième place dans 12 et en septième rang dans 4, et sont huitièmes dans 7 et neuvièmes dans les 2 derniers.

33Les FDF arrivent en sixième position à l’échelle du Hainaut (2,3 %). Ce parti obtient entre 1,1 % (Comines-Warneton) et 4,0 % (Merbes-le-Château). La comparaison n’est pas possible avec le scrutin de 2006 puisque, à cette époque, le FDF était toujours une composante du MR. En 2012, les FDF sont cinquièmes dans 14 cantons, sixièmes dans 11, occupent la septième place dans 4 et arrivent en huitième position dans 3.

34Alors qu’elles ne sont déposées que dans 2 cantons sur les 32 que compte la province, les listes FN-belge totalisent 1,8 % du total des suffrages valablement exprimés dans cette province, ce qui classe cette formation en septième position à l’échelle de la province. Cela tient, d’une part, au fait que les cantons concernés représentent 20 % de l’électorat total du Hainaut et que, d’autre part, les listes FN-belge y remportent des scores élevés, s’y classant en cinquième position : Charleroi (7,5 %) et Châtelet (11,1 %). D’autres listes d’extrême droite ont été déposées dans quelques cantons du Hainaut. Présentes dans 5 cantons, les listes FNW obtiennent entre 2,4 % à Charleroi et 6,5 % à Fontaine-l’Évêque, totalisant 1,3 % au niveau de la province dans son ensemble. Trois listes sont déposées dans le seul canton de Charleroi : Nation (1,5 %), NWA et DN (un peu moins de 0,7 % chacune). Au total, ces cinq formations obtiennent 3,5 % du total des votes valablement exprimés dans le Hainaut et recueillent jusqu’à 12,8 % des voix dans le canton de Charleroi (soit davantage que les listes CDH ou Écolo), le plus peuplé de la province. En 2006, les listes FN et Force nationale totalisaient ensemble 7,3 % à l’échelle de la province, soit plus du double.

35Présent dans les 32 cantons et huitième au niveau de la province (1,4 %, soit + 0,1 %), le RWF obtient entre 0,6 % (Comines-Warneton) et 2,8 % (Mons) des suffrages. Il se classe sixième dans 3 cantons, arrive le plus souvent septième ou huitième, et arrive en neuvième, dixième voire onzième place dans 5 cantons. Des listes RW sont présentes dans 18 cantons et recueillent entre 0,4 % (Frasnes-lez-Anvaing) et 2,3 % (Binche), pour un total de 0,8 % au niveau de la province.

36Présent dans 11 cantons, Pirate obtient entre 1,8 % (Enghien) et 3,8 % (Péruwelz), totalisant 0,7 % au niveau de la province. Le plus souvent (7 cantons), Pirate arrive en cinquième position, soit devant toutes les autres listes qui n’obtiennent pas de siège ; il arrive en sixième place dans 2 cantons et septième dans autant d’autres.

37Enfin, des listes Belg.Unie et des listes Front de gauche sont présentes dans respectivement 5 et 3 cantons et totalisent chacune 0,3 % des suffrages au niveau de la province ; les premières remportent entre 2,0 % (Soignies) et 3,3 % (Enghien), les secondes entre 0,3 % (Seneffe) et 2,3 % (Fontaine-l’Évêque).

1.3. Province de Liège

38Le conseil provincial de Liège compte désormais 56 membres, contre 84 auparavant. Comme en 2006, cinq formations y décrochent des sièges, mais il ne s’agit pas complètement des mêmes. Alors qu’on dénombrait 36 femmes élues en 2006, leur nombre est de 17 en 2012 ; leur proportion régresse donc nettement, passant de 42,9 % à 30,4 %.

39En recul de 1,1 % des voix, le PS conserve sa première place (32,9 %). Il décroche 21 sièges (37,5 % du total), soit 12 de moins qu’en 2006 (39,3 %). Avec 26,9 % des suffrages, le MR remporte 0,7 % des voix en plus que six ans auparavant. Il obtient 17 élus (soit 30,4 %), contre 24 (28,6 %) en 2006. En recul de 1,7 %, le CDH conserve la troisième position (15,5 %). Il perd 7 sièges et en décroche 8 ; sa représentation au conseil provincial pèse 14,3 % du total des membres, contre 17,9 % en 2006. En quatrième position, Écolo progresse de 2,0 % (14,8 % des voix). Il remporte 8 élus, contre 11 en 2006, ce qui marque un accroissement de son poids au sein du conseil provincial, ces sièges représentant 14,3 % du total des membres de l’assemblée, contre 13,1 % six ans auparavant. Les listes PTB+ remportent 4,7 % du total des voix (+ 3,6 %) et ce parti fait son entrée au conseil provincial avec 2 sièges. Ne déposant pas de liste en 2012, le FN perd son unique siège.

40 Le MR compte 41,2 % d’élues, le PS un quart, le CDH un tiers, Écolo un huitième ; le PTB ne compte pas d’élue.

Graphique 3. Province de Liège. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 3. Province de Liège. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

PS : PSB-BSP jusqu’en 1978.
MR : PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
CDH : PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
PTB+ : TPO jusqu’en 1978, PTB jusqu’en 2000.

41 La coalition socialiste–libérale mise en place en 1981 est une nouvelle fois reconduite. Tandis que le PS comptait 4 députés provinciaux et le MR 2, c’est le PS qui cède le siège que le collège provincial liégeois perd. La coalition compte une seule femme, MR.

42 Gouverneur de la province depuis 2004, Michel Foret (MR) a pris sa retraite à la fin du mois de septembre 2015. Hervé Jamar (MR), alors ministre fédéral du Budget, chargé de la Loterie nationale, lui a succédé.

Tableau 3. Province de Liège. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 3. Province de Liège. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
Listes PS et SP.
Listes MR et PFF-MR.
Listes CDH et CSP.

43Comme en 2006, le PS arrive en tête dans 13 des 26 cantons que compte la province de Liège. Il est deuxième dans 6 cantons, troisième dans 4 et quatrième dans les 3 derniers, à savoir ceux de Malmedy (8,4 % des votes valables), de Saint-Vith (10,8 %) et d’Eupen (15,1 %)  [5], qui sont également ceux où il réalise ses moins bons scores (avec celui de Herve, 15,1 % également). Dans 22 cantons, le PS recule, perdant jusqu’à 7,6 % des suffrages dans celui de Verviers. En statu quo dans le canton de Liège, il progresse quelque peu dans les 3 derniers (jusqu’à + 1,7 % dans celui de Hannut). Dans le canton de Seraing (44,9 %), ce parti perd 5,8 % des voix et la majorité absolue. Dans 5 autres cantons, ses scores dépassent 40 %, culminant à 48,6 % dans le canton de Herstal. Il recueille entre 30,7 % et 39,3 % des voix dans 5 cantons, entre 20,0 % et 29,8 % dans 9 cantons et entre 10,8 % et 17,9 % dans 5 cantons.

44Le MR est le premier parti dans 12 cantons, dont 4 où il recueille plus de 40 % ; ce sont ceux de Herve (44,2 %) et d’Aubel (44,5 %) qui lui apportent ses meilleurs scores. Il arrive en deuxième position dans 11 cantons et en troisième place dans 3, dont ceux de Huy et de Herstal, où il réalise ses moins bons résultats (14,5 %). Dans 5 cantons, son résultat est inférieur à 20 % des votes ; dans 8 cantons, il se situe entre 21,4 % et 27,7 % ; dans 9 cantons, le MR obtient entre 30,1 % et 39,5 % des suffrages. Dans 11 cantons, ce parti recule, perdant jusqu’à 4,2 % des suffrages dans le canton de Malmedy ; il progresse dans les 15 autres, gagnant jusqu’à 10,7 % des voix en plus dans le canton d’Eupen  [6] par rapport au scrutin de 2006.

45Le CDH occupe la première place dans le canton de Saint-Vith  [7], où il obtient son meilleur score (39,3 %), la deuxième position dans 6 cantons, le troisième rang dans 7 cantons, arrive quatrième dans 11 cantons, tandis qu’il est cinquième dans le dernier canton, celui de Seraing, où il obtient son moins bon score (7,9 %). Dans deux autres cantons, le score de cette formation est inférieur à 10 %, dans 15 cantons, il se situe entre ce seuil et 18,7 %, tandis qu’il dépasse 20 % dans 6 cantons et même 30 % dans 2. Le CDH progresse dans 9 cantons, celui de Malmedy (37,1 %) lui offrant sa plus belle percée (+ 6,4 % des voix), et recule dans les 17 autres, subissant une perte de 8,4 % des suffrages dans le canton d’Eupen et de 12,6 % des votes dans celui de Ferrières.

46Mis à part dans le canton de Malmedy où il recule légèrement (– 0,7 % des voix) et dans celui de Herstal où il maintient son score de 2006, Écolo est en hausse partout dans la province de Liège, de manière modeste (moins de 1,5 % des suffrages en plus) dans 13 cantons, de manière plus marquée (jusqu’à 6,8 % de voix en plus) dans 10 autres et de 10,2 % dans le canton d’Eupen (24,7 %). Dans celui-ci et dans 5 autres cantons, le score de ce parti dépasse 20 %, culminant à 25,4 % dans le canton de Ferrières et à 26,8 % dans celui de Huy ; dans ces deux cantons, Écolo est deuxième. Dans 3 cantons, le résultat du parti vert est inférieur à 10 %, sa moins bonne performance étant enregistrée à Herstal (8,4 %), unique canton où Écolo arrive en cinquième position. Dans 11 cantons, ce parti occupe la troisième place, tandis qu’il arrive quatrième dans les 12 autres.

47En 2006, le PTB se présentait dans seulement 8 cantons de la province de Liège, tandis que des listes ont été déposées partout en 2012. Dans ces 8 cantons, tous situés dans l’arrondissement de Liège, les listes PTB+ sont en progrès, gagnant plus de 5 % des voix en plus dans la moitié d’entre eux, et jusqu’à 9,5 % dans le canton de Seraing. Dans celui-ci (13,3 %), il se classe troisième, derrière le PS et le MR, tandis qu’il devance ce dernier dans le canton de Herstal, où il arrive deuxième ; c’est là qu’il réalise son meilleur score (15,1 %). Ces deux cantons sont les seuls de Wallonie où le PTB remporte plus de 10 % des suffrages. Ailleurs dans la province, les listes PTB+ arrivent en cinquième, sixième ou huitième position (respectivement 18, 4 et 2 cantons). Dans 7 cantons, essentiellement situés dans l’arrondissement de Verviers, le PTB recueille moins de 2 % des suffrages, n’obtenant même que 0,8 % des voix dans le canton de Malmedy.

48Trois formations obtiennent plus de 1 % à l’échelle de la province de Liège mais ne remportent pas de siège : les FDF (1,7 %), le RWF (1,5 %, soit + 0,1 %) et le Parti des pensionnés (1,1 %). Les deux premiers sont présents dans tous les cantons sauf les deux situés dans la région de langue allemande, tandis que le troisième ne concourt que dans 7 cantons, répartis dans les arrondissements de Liège et de Verviers. Les FDF obtiennent jusqu’à 3,3 % des voix (canton de Saint-Nicolas) et atteignent ou dépassent 1 % des voix dans tous les cantons à l’exception de ceux de Malmedy, de Herve et de Visé, où ils frôlent ce score. Ils arrivent en cinquième position dans les cantons de Héron et de Hannut et au neuvième rang dans celui de Huy ; dans les autres cantons, le parti occupe une position intermédiaire. De même, le RWF est cinquième dans 2 cantons (Stavelot et Malmedy) et neuvième dans 2 autres (Spa et Verviers), occupant de la sixième à la huitième place ailleurs. Ses scores s’échelonnent de 1,1 % (Aubel et Herstal) à 3,0 % (Dison). Il recule dans 8 des 24 cantons où il se présente, est en statu quo dans 1 et progresse dans les 15 derniers (jusqu’à + 1,4 % des voix de plus dans le canton de Dison). Le Parti des pensionnés recueille entre 0,9 % des suffrages dans le canton de Malmedy et 3,3 % dans celui de Liège, le plus important de la province, où il se classe sixième.

49Enfin, six formations présentent des listes dans 2 à 5 cantons : PourHuy (5 cantons, entre 0,5 % des voix dans le canton de Ferrières et 4,3 % dans celui de Huy, où cette liste arrive cinquième), NEW (4 cantons, entre 0,6 % à Malmedy et 2,3 % à Verviers), Pirate (3 cantons, entre 1,6 % à Visé et 2,6 % à Bassenge), GPS (5 cantons, entre 0,7 % à Ferrières, Nandrin et Verlaine et 1,4 % à Huy), MS plus (2 cantons, 0,8 % à Waremme et 0,9 % à Hannut) et MLD (4 cantons, entre 0,1 % à Malmedy et Stavelot et 0,7 % à Verviers).

50En 2012, aucune liste d’extrême droite n’est présente dans la province de Liège. En 2006, 17 cantons voyaient une à trois listes de cette tendance concourir. Au total, elles avaient alors recueilli entre 3,7 % et 10,6 % du total des votes valablement exprimés.

1.4. Province de Luxembourg

51Après être passé de 47 à 56 membres en 2006, le conseil provincial du Luxembourg a vu sa composition ramenée à 37 sièges. Ceux-ci continuent à se répartir entre quatre partis. Alors qu’on dénombrait 24 femmes élues en 2006, leur nombre s’est réduit à 16, mais leur proportion est restée stable. Avec 43,2 % d’élues, le Luxembourg talonne le Hainaut, la province wallonne comptant la plus grande proportion de femmes élues.

Graphique 4. Province de Luxembourg. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 4. Province de Luxembourg. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

CDH : PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.
MR : PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
PS : PSB-BSP jusqu’en 1978. En 1977, le PSB-BSP et le RW ont présenté une liste commune.

52 En léger progrès, le CDH recueille 35,0 % des suffrages valablement exprimés (+ 0,3 %) et conserve sa première position. Il remporte 14 sièges, soit 8 de moins qu’en 2006, ce qui représente 37,8 % du nombre total d’élus que compte l’assemblée, soit une proportion comparable à six ans auparavant (39,3 %). Ses deux premiers poursuivants reculent sensiblement. Le MR perd 2,8 % et remporte 26,1 % des voix, tandis que le PS régresse de 2,6 % pour s’établir à 23,0 %. Ces deux partis décrochent respectivement 11 et 10 sièges, soit 6 et 4 de moins qu’en 2006 ; leurs groupes au conseil provincial conservent cependant un poids comparable à celui qu’il avait au cours de la mandature précédente, passant de 30,4 % du total des sièges à 29,7 % pour le MR et de 25,0 % à 27,0 % pour le PS. Écolo enregistre la plus forte progression de la province, obtenant 11,6 % des voix, soit 1,7 % de plus qu’en 2006. Ce parti remporte 2 sièges, soit une proportion identique (5,4 % du total des élus) à celle qu’il avait eue six ans auparavant avec ses 3 élus.

53Le PS compte davantage d’élues que d’élus (60 %), tandis que la représentation d’Écolo est paritaire ; les sièges du CDH reviennent pour 43 % à des femmes, tandis qu’un gros quart des élus du MR sont de sexe féminin.

54 Le CDH et le PS ont reconduit la majorité mise en place en 2006. Chacun des deux partenaires compte 2 députés provinciaux ; seul le CDH compte une femme parmi ses deux mandataires.

55 Gouverneur de la province de Luxembourg depuis 1996, Bernard Caprasse (CDH) a pris sa retraite à la fin du mois de janvier 2016. Olivier Schmitz, alors avocat, a été choisi par le CDH pour lui succéder.

Tableau 4. Province de Luxembourg. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 4. Province de Luxembourg. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.

56La province de Luxembourg demeure celle de Wallonie où le CDH est le mieux implanté. Son score minimum est de 23,9 % des suffrages et est enregistré dans le canton de Saint-Hubert. Son résultat n’est inférieur à 30 % que dans 4 des 20 cantons que compte la province ; dans 12 cantons, il s’établit entre ce seuil et 40 %, tandis qu’il franchit ce niveau dans les 4 derniers, flirtant avec la majorité absolue des voix (49,5 %) dans le canton de Vielsalm et la remportant dans celui de Bastogne (52,1 %). Dans 12 cantons, soit 2 de moins qu’en 2006, le CDH arrive en tête ; il occupe la deuxième position dans 6 autres et la troisième place dans les 2 derniers (cantons de Florenville et de Saint-Hubert). Ce parti progresse dans la moitié des cantons luxembourgeois, gagnant jusqu’à 7,8 % de voix supplémentaires dans le canton de Neufchâteau. Ses reculs dépassent 10 % dans les cantons de Sainte-Ode (33,3 %, soit – 12,7 %) et de Fauvillers (30,9 %, – 14,1 %).

57Comme en 2006, le MR recule dans la plupart des cantons de la province de Luxembourg (15 en 2012, 17 en 2006), perdant plus de 10 % des voix dans les cantons d’Étalle (29,0 %, soit – 10,2 %) et de Florenville (25,2 %, – 12,0 %). En revanche, il gagne 8,5 % des voix dans le canton d’Houffalize et 13,9 % dans celui de Sainte-Ode. Le MR recueille moins de 20 % des voix dans 4 cantons (dont celui de Vielsalm où, avec 14,0 % des voix, il obtient son moins bon score), entre 20,7 % et 29,6 % des voix dans 9 cantons, une trentaine de pourcents dans 6 cantons et obtient 40,4 % des suffrages dans le canton de Sainte-Ode. Le MR occupe le premier rang dans 5 cantons, la deuxième place dans 7 cantons et la troisième position dans 8.

58Le PS remporte 33,9 % des voix dans le canton de Florenville (+ 7,1 % des voix), 36,1 % dans celui de Messancy (+ 3,2 %) et 42,6 % dans celui de Bouillon (+ 15,1 %), qui sont les trois cantons luxembourgeois où il arrive en tête et où il progresse le plus. Ailleurs, ce parti remporte entre 21,3 % et 29,2 % des suffrages dans 8 cantons, entre 13,5 % et 19,4 % des voix dans 7 cantons et moins de 10 % dans les 2 derniers (8,7 % à Fauvillers, où il est quatrième, et 6,1 % à Bastogne). Le PS est deuxième dans 7 cantons et troisième dans les 9 derniers. Par rapport à 2006, il recule dans 15 cantons, perdant jusqu’à 12,7 % des voix dans celui de La Roche-en-Ardenne et 14,9 % des suffrages dans celui d’Houffalize.

59Hormis dans le canton de Fauvillers, où il progresse de 11,3 %, remporte 25,9 % des suffrages et arrive en troisième position, Écolo occupe partout la quatrième place et obtient moins de 20 % des voix. Dans 11 cantons, ce parti remporte entre 10,1 % et 17,5 % des voix, tandis qu’il en obtient moins de 10 % dans les 8 derniers, le canton de Bastogne étant celui où il est le moins fort (6,0 %). Écolo recule quelque peu (entre – 0,2 % et – 2,4 % des voix) dans 6 cantons, mais engrange des gains dans les 14 autres.

60Présents dans tous les cantons, les FDF obtiennent 1,9 % du total des votes luxembourgeois. Ils recueillent entre 1,0 % et 2,6 % des suffrages dans 18 cantons, et obtiennent 0,9 % des votes dans celui d’Érezée et 3,7 % dans celui de Bastogne. Dans 11 cantons, le parti amarante se classe cinquième, est sixième dans 7 cantons et arrive septième ou huitième dans les 2 derniers cantons.

61Tandis qu’il se présentait dans seulement 5 cantons en 2006, le RWF enregistre des résultats dans 17 cantons en 2012, obtenant au total 1,0 % des suffrages luxembourgeois. Pour l’essentiel, les scores de ce parti se situent entre 0,5 % des votes (cantons de Sainte-Ode et de Bastogne) et 1,7 % des voix ; il atteint cependant 3,4 % des suffrages dans le canton d’Érezée. Le RWF recule dans 4 des 5 cantons où la comparaison est possible. Le RWF devance les FDF dans seulement 4 des 17 cantons où ils sont en concurrence.

62Les listes FNW et PTB+ obtiennent le même score de 0,6 % des voix à l’échelle de la province. Les premières sont présentes dans 5 cantons à peine, mais y obtiennent entre 1,9 % (canton de Durbuy) et 3,7 % des suffrages (canton de Marche-en-Famenne), se classant presque systématiquement en cinquième position. Les secondes sont présentes dans 13 cantons, recueillant entre 0,5 % et 2,6 % des voix (cantons de Sainte-Ode et de Vielsalm respectivement) ; elles se classent le plus souvent en avant-dernière position.

63Enfin, 3 cantons voient figurer une liste Belg.Unie. Ces listes recueillent entre 1,0 % (canton d’Étalle) et 1,8 % des voix (Florenville), pour un total provincial de 0,3 % des suffrages.

1.5. Province de Namur

64Le conseil provincial de Namur compte désormais 37 membres, contre 56 auparavant. Ceux-ci continuent à se répartir entre quatre partis. Alors qu’on dénombrait 11 femmes élues en 2006, leur nombre est descendu à 6, leur proportion se réduisant encore quelque peu (16,2 %, soit – 3,4 %), alors que le conseil provincial namurois était déjà le plus masculin du pays en 2006.

65Alors que ces deux formations faisaient quasiment jeu égal en 2006, le MR, en progrès de 1,7 % (29,8 % des votes valablement exprimés), détrône le PS, qui recule de 1,0 % (27,8 %). Ces partis obtiennent respectivement 13 et 12 sièges, contre 17 et 18 en 2006. Par rapport au nombre total de membres du conseil provincial, cela représente un renforcement du groupe MR (35,1 %, contre 30,4 % durant la mandature précédente) et un statu quo pour le PS (32,4 %, soit + 0,3 %). Troisième, le CDH recule significativement, perdant 3,2 % et obtenant 19,9 % des votes. Il décroche 8 sièges, contre 14 en 2006 ; son poids au sein du conseil s’amenuise (21,6 %, soit – 3,4 %). Écolo subit un léger recul (14,0 %, soit – 0,4 %) et obtient 4 sièges, contre 7 six ans plus tôt ; cela représente 10,8 % du total de sièges (– 1,7 %).

66 Avec une élue, Écolo compte 25 % de sièges attribués à une femme ; suivent le PS (16,7 %), le MR (15,4 %) et le CDH (12,5 %).

Graphique 5. Province de Namur. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 5. Province de Namur. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

MR : PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
PS : PSB-BSP jusqu’en 1978.
CDH : PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2002.

67La coalition PS–MR en place depuis 1985 a été remplacée en 2012 par une coalition MR–CDH. Le MR compte 3 députés provinciaux, dont une femme, et le CDH 1, de sexe féminin. Le collège provincial namurois est le seul paritaire de Wallonie, ce qui contraste avec la composition très masculine du conseil namurois.

68Denis Mathen (MR) est le gouverneur de la province de Namur depuis le 8 janvier 2007.

Tableau 5. Province de Namur. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 5. Province de Namur. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.

69Dans 8 des 14 cantons que compte la province de Namur, le MR arrive en première position. Il dépasse 40 % dans les cantons de Philippeville (42,1 %, soit + 3,3 %) et de Gedinne (46,2 %) où, reculant de 11,3 %, il perd la majorité absolue des suffrages. Dans 5 cantons, il occupe la deuxième place ; il est troisième dans le dernier. Ses scores sont compris entre 30,1 % (Fosses-la-Ville) et 39,8 % (Dinant) dans 6 cantons, et entre 22,2 % (Couvin) et 29,5 % (Éghezée) dans autant d’autres. Le MR progresse dans 7 cantons (jusqu’à + 8,0 % des voix dans celui de Walcourt) et recule dans les 7 autres (son plus fort recul étant enregistré dans le canton de Gedinne).

70Le PS occupe la première place dans 5 cantons, arrive en deuxième position dans 7 et est troisième dans les 2 derniers. Ses scores s’étendent de 15,9 % dans le canton de Florennes, où il enregistre son plus important recul (– 9,0 %) et son seul score inférieur à 20 %, et 38,6 % dans celui de Couvin. Dans 8 cantons, il recueille entre 20,4 % et 28,4 %, tandis qu’il dépasse 30 % dans 5 cantons. Il progresse (jusqu’à + 10,6 % à Rochefort) dans autant de cantons que le nombre de ceux où il recule.

71Le CDH arrive en tête dans le canton de Florennes, où il enregistre sa plus forte progression (+ 13,9 % des voix) et obtient son meilleur score (39,2 % des suffrages), le seul au-dessus de 30 %. C’est dans le canton de Rochefort, où il perd plus de la moitié des voix obtenues en 2006 (13,2 %, soit – 13,3 %) qu’il enregistre son moins bon résultat et sa plus forte chute. Ce parti est deuxième dans 2 cantons et troisième dans 10 cantons. Dans 9 cantons, il recueille moins de 20 %, tandis que dans 4, ses scores dépassent ce seuil et atteignent jusqu’à 26,0 % (Éghezée).

72Écolo arrive en troisième position dans le canton de Rochefort et en quatrième place dans les 13 autres que compte la province de Namur. Dans 4 cantons, ses scores reculent et oscillent entre 8,7 % (Florennes, – 4,8 % des voix) et 9,9 %. Dans les 10 autres cantons, les résultats d’Écolo s’étendent de 10,9 % à 16,4 % (Fosses-la-Ville) et sont en progrès, excepté dans le canton de Namur (15,8 %, – 3,6 %). C’est dans le canton de Gedinne (11,9 %, + 4,8 % des suffrages) que le parti vert enregistre sa plus forte progression.

73Présents dans tous les cantons et cinquième à l’échelle de la province de Namur (2,5 %), les FDF occupent cette position dans 5 cantons, tandis qu’ils sont sixièmes dans 5 autres et septièmes dans 4, dont celui de Namur, où ils frôlent 2,0 % des suffrages. Le parti dépasse ce seuil dans 7 cantons et ses résultats oscillent entre 1,6 % (Dinant) et 4,3 % (Gembloux).

74Des listes PTB+ ont été déposées dans toute la province, alors que l’on n’en recensait que 4 en 2006. Elles totalisent 2,1 % des suffrages à l’échelle de la province. Ces listes occupent la cinquième position dans 4 cantons, dont celui de Walcourt, où le PTB remporte son meilleur score (3,2 %). Elles arrivent en sixième place dans 3 cantons, dont celui de Namur, où, avec 2,9 % des voix, on enregistre la meilleure progression du parti dans cette province (+ 2,2 %). Les listes PTB+ occupent la septième place dans 4 cantons et arrivent au huitième rang dans 3 cantons, dont celui d’Éghezée, où on relève le moins bon résultat et le seul recul (1,2 %, soit – 0,8 %).

75Également présentes dans toute la province, les listes RWF totalisent 1,8 % des suffrages namurois. Elles recueillent entre 1,2 % des voix dans le canton de Rochefort et 2,8 % des votes dans celui de Dinant, où le RWF enregistre sa meilleure progression (+ 2,0 %) et arrive en cinquième position. La comparaison est possible avec 2006 dans 8 cantons ; ces listes progressent dans 5 cas et reculent dans 3 (jusqu’à – 1,1 % des voix dans le canton de Fosses-la-Ville). Les listes RWF se classent sixièmes dans 5 cantons, septièmes dans 6 cantons et huitièmes dans les 2 derniers.

76Dans 3 cantons, une liste Pirate a été déposée, arrivant à chaque fois en cinquième place. Ces listes obtiennent 2,6 % des voix dans le canton d’Éghezée, 3,1 % dans celui de Namur et 3,2 % dans celui d’Andenne, pour un total de 1,2 % des suffrages à l’échelle de la province.

77Enfin, des listes LEPEN étaient présentes dans les cantons de Fosses-la-Ville (2,9 %) et de Gembloux (3,4 %) ; elles arrivent en cinquième position dans chaque cas. Les listes NWA (0,5 % des voix dans le canton d’Éghezée et 0,9 % dans celui d’Andenne) et DN (0,6 % à Namur) arrivent en neuvième place. Au total, ces trois listes remportent un peu plus de 1 % à l’échelle de la province, tandis que les listes FN, FNB et Force nationale avaient recueilli ensemble 3,7 % des suffrages en 2006.

2. Les provinces flamandes

78Le nombre de conseillers provinciaux a été réduit dans toutes les provinces flamandes, de sorte qu’ils sont 351 en 2012, soit 60 de moins qu’en 2006. Les provinces comptent désormais de 63 à 72 conseillers en fonction de l’importance de leur population. Par ailleurs, et contrairement à la Wallonie, la Flandre a abandonné le canton comme entité de base pour l’organisation des élections provinciales. À partir des élections de 2012, ce sont les communes qui constituent le niveau auquel notamment sont dépouillés les bulletins de vote. Toutefois, afin de pouvoir effectuer des comparaisons avec le scrutin précédent, nous avons exceptionnellement pris le parti de conserver la notion de canton dans le présent Courrier hebdomadaire. Comme un canton est constitué d’une ou plusieurs communes, nous avons additionné les données des communes composant chaque ancien canton pour, artificiellement, reconstituer ces cantons et ainsi permettre une approche comparative avec les élections de 2006.

79En Flandre, la participation électorale a diminué par rapport à l’élection de 2006, passant de 94,4 % à 91,6 % (un résultat inférieur à ceux de 2000 : 92,6 %, et de 1994 : 93,8 %). Atteignant 6,0 %, la proportion de bulletins blancs et nuls est proche du niveau de 2006 (5,9 %). Globalement, 86,2 % des électeurs flamands inscrits sur les listes électorales ont émis un vote valable au scrutin provincial de 2012, ce qui est inférieur au taux observé lors du scrutin provincial précédent (88,8 %).

80 Comme en 1994, en 2000 et en 2006, c’est dans le Limbourg que les électeurs se sont le plus déplacés (93,3 %) et dans la province d’Anvers qu’ils ont été le moins nombreux à se rendre aux urnes (90,1 %). Dans les deux cas, le taux de participation est inférieur à ce qu’il était lors des élections provinciales précédentes (respectivement – 2,7 % et – 3,0 %). C’est dans les provinces d’Anvers (4,9 %) et de Limbourg (7,1 %) que la somme des votes blancs et nuls a été respectivement la plus faible et la plus forte. Au final, c’est dans les provinces de Flandre orientale et d’Anvers qu’on enregistre les proportions maximale et minimale de votes valables par rapport au nombre d’inscrits (respectivement 86,8 %  [8] et 85,7 %).

2.1. Province d’Anvers

81Le conseil provincial anversois comprend 72 membres (84 lors des scrutins précédents). Sept listes se partagent les sièges à l’issue des élections d’octobre 2012, contre cinq aux lendemains du scrutin de 2006. On dénombre 30 femmes élues, contre 40 six ans auparavant. Leur nombre a diminué en chiffres absolus – ce qui pouvait être attendu vu la diminution du nombre total d’élus –, mais aussi en pourcentage. Les femmes représentaient pas loin de 50 % des élus en 2006 (47,6 %) ; elles en représentent 41,7 % en 2012.

Graphique 6. Province d’Anvers. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 6. Province d’Anvers. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU avant 2000, VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
Open VLD : PVV jusqu’en 1991, VLD jusqu’en 2006, en cartel avec Vivant en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
PVDA+ : PVDA avant 2006.
NB : la représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

82Pour sa première participation seule au scrutin provincial, la N-VA recueille d’emblée la première position, avec 35,9 % des votes valables. C’est 9,4 % de plus que le cartel qu’elle formait avec le CD&V six ans plus tôt et qui était arrivé en deuxième position derrière le Vlaams Belang. La N-VA décroche 27 sièges. Le CD&V est la deuxième formation de la province. Il recueille 16,8 % des voix, soit quelque 10 % de moins que le cartel en 2006, et il obtient 13 sièges. En recul de 6,7 % par rapport au cartel qu’il formait avec Spirit en 2006, le SP.A enregistre un résultat de 12,8 % qui le situe en troisième position dans la province d’Anvers ; il y décroche 10 sièges. Le Vlaams Belang, premier en 2006 avec 28,5 % des voix, ne recueille plus que 10,9 % des suffrages et 7 sièges au lieu de 25. Il faut remonter à 1987 pour observer dans les résultats du Vlaams Blok un nombre de sièges inférieur à celui de 2012. L’Open VLD est légèrement en dessous du parti d’extrême droite avec 10,1 % des voix (– 6,1 %) et 7 sièges (– 6), et occupe donc la cinquième place. Les écologistes de Groen, en léger progrès (9,3 %, soit + 1,5 %), arrivent en sixième position. Ils décrochent 6 sièges (soit 2 de plus qu’en 2006). Ils sont suivis par le PTB (listes PVDA+, 3,4 %) qui, pour la première fois, obtient des élus au scrutin provincial (2) ; ce parti ne décroche des sièges dans aucune autre province flamande.

83La moitié des sièges obtenus en 2012 par les listes N-VA (14 sur 27), Groen (3 sur 6) et PVDA (1 sur 2) a été attribuée à des candidates.

84Depuis 1991, la province d’Anvers était dirigée par une députation composée de 2 représentants du CVP, du SP et du VLD. En 2006, les trois cartels CD&V–N-VA, SP.A–Spirit et VLD–Vivant ont conclu un accord de majorité aux termes duquel le CD&V–N-VA comptait 3 mandataires, le SP.A–Spirit 2 et l’alliance VLD–Vivant un seul. À l’issue du scrutin de 2012, la tripartite classique est abandonnée. Alors que la répartition des sièges est très inégale entre les trois partis qui forment la coalition – N-VA (27 sièges), CD&V (13 sièges) et SP.A (10 sièges) –, ceux-ci en sont toutefois revenus à la répartition qui prévalait par le passé, chacune des composantes comptant le même nombre de députés, soit 2. L’exécutif compte toujours une femme (Inga Verhaert), provenant des rangs du SP.A. Cathy Berx (CD&V) est gouverneure de la province depuis le 1er mai 2008.

Tableau 6. Province d’Anvers. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 6. Province d’Anvers. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 En cartel avec le CD&V en 2006.
2 En cartel avec la N-VA en 2006.
3 Cartel VLD–Vivant en 2006.
4 Cartel SP.A–Spirit en 2006.
5 Groen! en 2006.

85La N-VA, qui est la première formation de la province d’Anvers et y enregistre son meilleur résultat, arrive en tête dans chacun des 17 cantons de la province, à l’exception de celui de Puurs où le CD&V est le premier parti. En 2006, le cartel CD&V–N-VA arrivait en tête dans 9 cantons, il était deuxième dans 6 cantons et troisième dans 2 cantons (Anvers et Malines). Les résultats de la N-VA en 2012 vont de 26,9 % à Puurs (seul canton où elle n’atteint pas 30 % des voix) à 42,2 % à Zandhoven. Le parti nationaliste obtient plus de 40 % des suffrages également dans les cantons de Kapellen (41,8 %) et de Kontich (41,6 %). Ses résultats se situent entre 30 et 40 % dans les 13 autres cantons  [9].

86 Le CD&V, deuxième formation à l’échelle de la province d’Anvers, arrive en deuxième position dans 11 cantons de la province. Il est premier dans celui de Puurs avec 33,4 % des voix. Dans 2 cantons, il occupe la troisième place (Boom, 15,5 %, et Hoogstraten, 21,0 %) et dans 2 autres la quatrième (Kapellen, 15,5 %, et Malines, 13,0 %). Mais son moins bon résultat, le parti chrétien-démocrate l’enregistre dans le canton d’Anvers, où il arrive en septième position et recueille 5,9 % des suffrages. Dans celui de Kontich, il est deuxième avec 13,9 % des voix, un de ses moins bons résultats. Outre le canton précité de Puurs, le CD&V obtient 30 % des voix dans ceux de Westerlo (30,8 %) et d’Arendonk (30,0 %). Dans ce dernier canton, la N-VA et le CD&V recueillent ensemble quasi 70 % des suffrages, aucune autre liste n’atteignant 10 % (le Vlaams Belang est troisième avec 9,5 % des voix).

87 Le SP.A est la troisième formation dans la province d’Anvers. Ses résultats sont compris entre 4,7 % dans le canton d’Hoogstraten et 18,6 % dans celui d’Anvers, où le parti socialiste arrive en deuxième position. C’est aussi la place qu’il occupe à Malines (18,5 %) et à Boom (17,9 %). Ses moins bons résultats, le SP.A les obtient à Kontich (8,9 %), à Duffel (6,5 %), à Zandhoven (6,1 %) et à Hoogstraten (4,7 %), 4 cantons où il se classe sixième, derrière Groen et le Vlaams Belang.

88 Le Vlaams Belang occupait la première place dans la province d’Anvers en 2006, avec des résultats par canton qui allaient de 19,2 % (Hoogstraten) à 34,0 % (Anvers). Il était premier ou deuxième dans tous les cantons, à l’exception de celui d’Hoogstraten où il était troisième. En 2012, le parti d’extrême droite est rétrogradé à la quatrième place à l’échelle de la province. Il occupe cette position dans 7 cantons, tandis qu’il est troisième dans 7 autres cantons (Arendonk, Brecht, Duffel, Kapellen, Lierre, Turnhout et Westerlo) et cinquième dans 3 cantons (Heist-op-den-Berg, Kontich et Malines). Comme en 2006, il enregistre son moins bon résultat à Hoogstraten (8,9 %), tandis que le meilleur est réalisé à Boom (13,9 %).

89 Troisième parti en Flandre en 2012, mais cinquième seulement dans la province d’Anvers, l’Open VLD enregistre des résultats qui s’échelonnent de 5,9 % à Westerlo à 23,2 % à Hoogstraten. Dans ce canton, il est deuxième, de même qu’à Kapellen (14,6 %), tandis qu’il est troisième à Zandhoven (13,7 %) et à Malines (16,1 %). Ses moins bons résultats, le parti libéral les enregistre à Anvers (7,8 %), à Puurs (7,8 %), à Turnhout (6,8 %) et à Westerlo (5,9 %).

90 Sixième à l’échelle de la région comme à celle de la province, Groen réalise des résultats entre 5,5 % à Arendonk et 12,4 % à Kontich. Dans ce canton et dans celui d’Anvers (12,2 %), le parti vert se classe troisième. Il est quatrième à Turnhout (10,7 %) et cinquième dans 5 cantons : Duffel (9,4 %), Hoogstraten (7,7 %), Puurs (8,0 %), Westerlo (6,9 %) et Zandhoven (8,1 %). Dans les 6 autres cantons, il se situe à la sixième position.

91Ayant multiplié par 2,5 son résultat de 2006, le PTB (listes PVDA+) se situe en septième position au niveau de la province d’Anvers. Il occupe cette place dans 14 des 17 cantons de la province, tandis qu’il est cinquième dans le canton d’Anvers, où il réalise son meilleur résultat (8,1 %), et huitième dans ceux de Heist-op-den-Berg (1,5 %) et de Lierre (1,7 %). Son score le plus faible est enregistré dans le canton d’Arendonk (0,9 %).

92Des listes Piratenpartij ont été déposées dans les districts d’Anvers (1 canton) et de Kapellen (3 cantons). Leur résultat à l’échelle de la province est de 0,5 %. Dans les cantons, leurs résultats vont de 1,01 % à Zandhoven à 1,32 % à Brecht.

93Quatre autres listes sont présentes dans un nombre réduit de cantons et obtiennent chacune 0,1 % au niveau de la province : Belg-Unie, dans 6 cantons, obtient de 0,14 % à Hoogstraten à 0,36 % à Herentals ; De Vrijekiezers, dans 4 cantons, obtient de 0,41 % à Hoogstraten à 0,69 % à Mol ; E.T.A., dans 3 cantons, obtient de 0,17 % à Duffel à 2,27 % à Heist-op-den-Berg ; et Samba, dans les 3 mêmes cantons, obtient de 0,35 % à Duffel à 2,55 % à Lierre.

2.2. Province de Brabant flamand

94Suite au scrutin du 14 octobre 2012, sept listes se partagent les 72 sièges du conseil provincial du Brabant flamand (84 précédemment). Elles étaient six en 2006. Parmi les élus, on recense 34 femmes, soit 3 de plus que lors du scrutin précédent, alors que le nombre de mandats à pourvoir a diminué de 12 unités. En pourcentages, les femmes représentent 47,2 % des élus, contre 36,9 % en 2006 (31 sur 84), ce qui en fait le conseil provincial le plus féminin de Flandre.

95 La N-VA arrive en première position, totalisant 25,8 % des voix et 19 sièges. En 2006, le cartel CD&V–N-VA était la première formation, avec 29,4 % des voix et 25 sièges. Le CD&V arrive deuxième : il obtient 19,5 % des voix et 15 sièges. L’Open VLD est troisième avec 16,8 % des voix et 13 sièges, tandis que le SP.A réalise 12,1 % des voix et remporte 8 sièges. L’ordre des suivants diffère de celui de la région flamande dans son ensemble : Groen (9,6 % des voix et 7 sièges) précède l’Union des francophones (7,1 % et 5 sièges) et le Vlaams Belang (6,7 % et 5 sièges), ce parti ayant été, en 2006, en troisième position devant le SP.A.

96 Onze des 19 représentants de la N-VA sont des femmes, tandis que Groen a 4 élues sur 7. Ces deux groupes sont donc majoritairement féminins. Le SP.A compte 4 femmes sur 8 élus.

97 Dès 1994, le CVP, le SP et le VLD gouvernent ensemble la province de Brabant flamand. Reconduite, cette formule associe après les élections de 2006 les cartels CD&V–N-VA, SP.A–Spirit et VLD–Vivant, chacun de ces trois groupes détenant deux mandats de député  [10]. À l’issue du scrutin de 2012, le CD&V, l’Open VLD et le SP.A s’accordent pour gouverner à nouveau ensemble en associant Groen à la majorité et en rejetant le principal parti (la N-VA) dans l’opposition. Le CD&V détient deux mandats de député (dont une femme, Monique Swinnen), de même que l’Open VLD, tandis que le SP.A et Groen en reçoivent un chacun, dont une femme pour le SP.A (Karin Jiroflée). Lodewijk De Witte (SP.A) est gouverneur de cette province depuis sa création en 1995.

Graphique 7. Province de Brabant flamand. Évolution des résultats en % des votes valables (1994-2012)

Graphique 7. Province de Brabant flamand. Évolution des résultats en % des votes valables (1994-2012)

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU avant 2000, VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
Open VLD : PVV jusqu’en 1971, PVV jusqu’en 1991, VLD jusqu’en 2006, en cartel avec Vivant en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
PVDA+ : PVDA avant 2006.
NB : la représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

Tableau 7. Province de Brabant flamand. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 7. Province de Brabant flamand. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 En cartel avec le CD&V en 2006.
2 En cartel avec la N-VA en 2006.
3 Cartel VLD–Vivant en 2006.
4 Cartel SP.A–Spirit en 2006.
5 Groen! en 2006.

98La N-VA arrive en tête dans la province de Brabant flamand, mais elle y enregistre un de ses moins bons résultats. Elle est première dans 9 des 14 cantons de la province. Dans les autres, elle est deuxième : derrière le SP.A à Landen et à Tirlemont, derrière le CD&V à Léau et à Lennik, derrière l’Union des francophones à Zaventem. Dans tous les cantons, la N-VA obtient entre 20 et 30 % des voix : ses résultats s’échelonnent de 20,2 % à Landen à 29,9 % à Glabbeek.

99Le CD&V est deuxième au niveau de la province, de même que dans 6 cantons. Il occupe la première place à Léau, où il réalise son meilleur score (38,3 %), et à Lennik. Le parti chrétien-démocrate est troisième à Asse, à Haacht, à Hal, à Landen et à Tirlemont, tandis qu’il réalise son moins bon résultat (9,9 %) à Zaventem. Ses résultats sont particulièrement éclatés : un canton où il obtient moins de 10 % des voix, 6 cantons entre 10 % et 19 %, 5 entre 20 % et 29 %, et 2 entre 30 % et 39 %.

100L’Open VLD, troisième à l’échelle de la province, l’est aussi dans 6 cantons. Il obtient entre 10 % et 20 % des voix partout, sauf dans les 2 cantons où il se classe deuxième : Asse et Haacht où, avec 23,8 % dans les deux cas, il atteint son maximum dans la province. Le parti libéral est quatrième dans les cantons de Hal, Landen, Léau, Tirlemont et Vilvorde, et cinquième à Louvain. Son minimum est enregistré à Hal (10,3 %).

101Le SP.A est la quatrième formation du Brabant flamand, place qu’il occupe dans 5 cantons. Ses résultats sont meilleurs dans 2 cantons où il est en tête, comme le SP en 2000 et le cartel SP.A–Spirit en 2006 : Landen et Tirlemont, où il enregistre son meilleur résultat (22,8 %). Ils le sont également dans ceux de Léau, de Louvain et de Vilvorde, où il est troisième. Il se classe par contre moins bien à Asse et à Hal, où il arrive en cinquième position, ainsi qu’à Lennik et à Zaventem, où il est sixième. C’est à Lennik qu’il enregistre son moins bon résultat (4,9 %).

102Groen, cinquième parti de la province de Brabant flamand et dans 5 cantons de la province, est mieux classé à Asse et à Louvain. C’est dans le chef-lieu de la province que le parti écologiste réalise son meilleur score (16,6 %). Il arrive en sixième position dans les 7 autres cantons : Aarschot, Diest, Hal, Landen, Léau, Meise et Vilvorde. Il enregistre son minimum à Léau (3,7 %), alors qu’il obtient entre 5 % et 10 % dans tous les autres cantons, à l’exception de celui précité de Louvain.

103L’Union des francophones (UF) est sixième au niveau de la province mais n’enregistre ce classement pour aucun des cantons  [11]. Soit elle réalise des scores élevés, comme à Zaventem où elle demeure première (27,9 % des voix, en léger recul par rapport à 2006), à Hal où elle reste deuxième (21,8 %) et à Meise où elle est cinquième (10,1 %) ; soit elle est très en deçà de ces pourcentages, n’atteignant les 5 % qu’à Vilvorde (6,4 %). Partout ailleurs, elle est sous la barre des 5 %, comme à Asse (1,4 %), Louvain (2,0 %) et Lennik (4,5 %), et même sous 1 % à Aarschot, Diest, Glabbeek, Haacht, Landen, Léau et Tirlemont (ses moins bons scores sont ceux de Glabbeek et Léau : 0,1 %).

104Le Vlaams Belang est le septième parti de la province. C’est la place qu’il occupe dans 3 cantons alors que, dans les 11 autres, il est mieux classé : quatrième à Lennik, cinquième à Aarschot, Diest, Landen, Léau et Vilvorde, et sixième à Asse, Glabbeek, Haacht, Louvain et Tirlemont. Il n’atteint les 10 % dans aucun canton alors que, en 2006, ses résultats allaient de 14,0 % à 23,7 %. Son plancher est 4,3 % à Zaventem et son maximum 9,8 % à Diest.

105À l’exception de Louvain (2,2 %), les listes PVDA+ enregistrent des résultats inférieurs à 2 % dans tous les cantons du Brabant flamand, de 0,5 % à Lennik à 1,9 % à Landen.

106La liste Belg-Unie obtient 2,0 % à Zaventem, 1,4 % à Landen, 1,1 % à Vilvorde, 1,0 % à Meise et à Hal, et moins de 1 % dans tous les autres cantons. Le Parti Pirate (listes Piratenpartij) n’est présent que dans les cantons de Louvain (1,1 %), Meise (1,1 %), Vilvorde (1,1 %) et Zaventem (1,0 %). Quant au VCD  [12], il obtient 0,2 % des voix dans le seul canton dans lequel il se présente (Louvain).

2.3. Province de Flandre occidentale

107Le conseil provincial de Flandre occidentale se compose de 72 membres (84 auparavant). Six listes ont obtenu des sièges lors du scrutin d’octobre 2012, contre cinq lors des élections de 2006. Ce conseil provincial compte 27 élues (soit 37,5 %), ce qui est un net progrès par rapport à 2006 (19 élues sur 84, soit 22,6 %).

Graphique 8. Province de Flandre occidentale. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 8. Province de Flandre occidentale. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU avant 2000, VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
Open VLD : PVV jusqu’en 1991, VLD jusqu’en 2006, en cartel avec Vivant en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
PVDA+ : PVDA avant 2006.
NB : la représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

108La Flandre occidentale est la seule province avec celle de Limbourg où la N-VA n’arrive pas en tête des formations. C’est le CD&V qui occupe cette place, avec 27,6 % des voix. Il décroche 21 sièges, dont un tiers sont occupés par des femmes. En 2006, le cartel CD&V–N-VA avait recueilli 37,6 % des voix et 36 sièges. La N-VA est la deuxième formation de la province, avec 25,3 % des voix et 20 sièges. Le SP.A réalise un meilleur score que l’Open VLD. Le parti socialiste obtient 15,8 % des suffrages et décroche 12 sièges alors que, en 2006, il était à 20,0 % et 18 sièges. Il arrive en troisième position, comme dans la province d’Anvers. L’Open VLD, à nouveau quatrième comme en 2006, enregistre 13,4 % et remporte 10 sièges, dont la moitié est attribuée à des candidates. En 2006, le parti libéral recueillait 16,8 % des voix et obtenait 14 sièges. Le Vlaams Belang le suit, en retrait en voix de 10 % par rapport à l’élection précédente (7,7 % en 2012, contre 17,5 % en 2006) et en recul en sièges, passant de 14 à 5. Groen enregistre le sixième score : 7,5 % de voix (soit un léger progrès de 0,7 %) et 4 sièges, ce qui lui permet de doubler sa représentation de 2006.

109Depuis 1981, la province de Flandre occidentale était dirigée par une députation composée de représentants du CVP et du SP. Reconduite en 2006, la coalition associait les cartels CD&V–N-VA et SP.A–Spirit. Au terme du scrutin de 2012, une coalition composée du CD&V, du SP.A et de l’Open VLD est formée. Le premier compte 3 députés, le deuxième 2 mandataires, dont une femme (Myriam Vanlerberghe), et le troisième 1. Carl Decaluwé (CD&V) est gouverneur de la province depuis le 1er février 2012, date à laquelle il a succédé à Paul Breyne.

Tableau 8. Province de Flandre occidentale. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 8. Province de Flandre occidentale. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 En cartel avec le CD&V en 2006.
2 En cartel avec la N-VA en 2006.
3 Cartel VLD–Vivant en 2006.
4 Cartel SP.A–Spirit en 2006.
5 Groen! en 2006.

110À l’issue du scrutin de 2006, le cartel CD&V–N-VA était devenu la première formation dans 24 cantons de la province de Flandre occidentale, seul le canton d’Ostende faisant exception à ce constat. En 2012, le CD&V seul arrive en tête dans 18 des 25 cantons de la province. Il est deuxième à Bruges, Furnes, Izegem, Meulebeke, Roulers et Zonnebeke, et troisième à Ostende. C’est dans ce canton que le parti chrétien-démocrate enregistre son moins bon résultat (11,4 %) et c’est le seul canton où il obtient moins de 20 % des voix. Dans 2 cantons, il réalise un score supérieur à 40 % : Lichtervelde (43,8 %) et Ruiselede (46,9 %). En totalisant ce résultat avec celui de la N-VA, qui obtient 19,3 %, les deux partis de l’ancien cartel enregistrent 66,2 % des voix à Ruiselede.

111Deuxième à l’échelle de la province, la N-VA l’est aussi dans 15 cantons. Elle est première dans les 7 cantons où le CD&V ne l’est pas, tandis qu’elle est troisième à Avelgem, Poperinge et Wervik. Ses résultats vont de 16,0 % à Ypres à 34,6 % à Oostrozebeke.

112Le SP.A est troisième dans 12 cantons de Flandre occidentale. Il se classe deuxième à Avelgem, Ostende et Wervik. Le parti socialiste occupe la quatrième place à Courtrai, Dixmude, Gistel, Hooglede, Lichtervelde, Poperinge et Tielt. Et il est cinquième à Ooostrozebeke, à Ruiselede et à Vleteren. Ses moins bons résultats, il les enregistre à Oostrozebeke (5,9 %) et Vleteren (5,8 %), tandis que son meilleur score est celui d’Ostende (25,8 %). Il n’obtient 20 % que dans ce canton et dans celui de Wervik (23,5 %).

113L’Open VLD, quatrième au niveau de la province, l’est aussi dans 15 des 25 cantons de celle-ci. Il se classe mieux dans les 10 autres cantons : deuxième à Poperinge, troisième à Courtrai, Dixmude, Gistel, Hooglede, Lichtervelde, Ruiselede, Tielt, Vleteren et Ypres. Ses résultats vont de 9,0 % à Zonnebeke à 22,5 % à Poperinge, seul canton avec Gistel (21,3 %) où il dépasse la barre des 20 %.

114 Le Vlaams Belang occupe la cinquième position dans 17 cantons de Flandre occidentale. Il ne dépasse les 10 % des voix que dans le canton d’Oostrozebeke (10,3 %), où il occupe la troisième position. Il est quatrième à Ruiselede et Vleteren. Ses moins bons résultats sont réalisés à Bruges, Courtrai, Furnes, Ostende et Torhout, où il est sixième. C’est à Furnes qu’il atteint son minimum : 5,2 % des voix.

115 Groen occupe la sixième place dans 19 cantons. Il se classe cinquième dans ceux de Bruges, Courtrai, Furnes, Ostende, Torhout et Vleteren. Le parti écologiste n’atteint les 10 % des voix dans aucun canton. Son maximum est de 9,0 % à Bruges et son minimum de 4,1 % à Oostrozebeke.

116 Le PTB (listes PVDA+) n’obtient 2 % des voix qu’à Menin (2,1 %), Messines (2,1 %) et Wervik (2,0 %), ses autres résultats étant compris entre 1,0 % et 1,9 % sauf à Nieuport (0,9 %), Poperinge (0,8 %) et Furnes (0,7 %).

117 Le Parti pirate (listes Piratenpartij), qui est présent dans tous les cantons de Flandre occidentale, enregistre son meilleur score à Messines (2,4 %). C’est le seul canton où il dépasse les 2 %. Ses autres résultats sont compris entre 0,8 % à Harelbeke et 1,6 % à Ypres et à Nieuport.

118 Les listes VCD  [13] sont présentes dans 12 cantons ; elles y obtiennent entre 0,06 % à Tielt et 0,28 % à Torhout. Présentes dans 4 cantons, les listes Belg-Unie recueillent entre 0,12 % (Gistel) et 0,43 % des suffrages (Ostende). Deux listes sont présentes dans 2 cantons : Rood!  [14] à Bruges (0,45 %) et à Torhout (0,27 %) ; Vital  [15] à Gistel (0,11 %) et à Ostende (0,25 %).

2.4. Province de Flandre orientale

119Le conseil provincial de Flandre orientale compte 72 sièges (84 lors des scrutins précédents). Six formations différentes se les partagent, contre cinq en 2006. Le nombre d’élues est de 33 comme en 2006, ce qui signifie que les femmes sont proportionnellement plus nombreuses vu la diminution du nombre total de conseillers provinciaux (45,8 % de femmes en 2012, contre 39,3 % en 2006).

120L’ordre des principales formations dans la province de Flandre orientale est identique à celui de la Région flamande dans son ensemble. Avec 26,1 % des voix, la N-VA seule devient le premier parti de la province, tandis que le cartel CD&V–N-VA totalisait 27,4 % en 2006. Elle obtient 21 élus, parmi lesquels presque une moitié de femmes (10 sur 21) ; le cartel avait décroché 25 sièges en 2006. Le CD&V obtient 19,8 % des voix et 15 sièges. Il est suivi de près par l’Open VLD, 19,3 % des voix et 15 sièges également ; en 2006, le cartel VLD–Vivant recueillait 23,9 % des voix et 22 sièges (rappelons qu’en 2000, le VLD était le premier parti de la province, comptant 27,2 % des suffrages et 27 élus). Le SP.A est en recul par rapport au cartel SP.A–Spirit de 2006 : 12,7 % et 9 sièges, contre 16,8 % et 14 sièges en 2006. Avec 9,3 % des voix, le Vlaams Belang est loin de son score de 2006 (21,0 %) ; il ne décroche plus que 6 sièges, soit 13 de moins que lors du scrutin précédent. Groen récolte 9,0 % et 6 sièges, ce qui apparaît comme paradoxal : alors qu’il perd 0,1 % des voix, le parti vert gagne deux sièges, et ce malgré une diminution du nombre total de sièges à conférer.

Graphique 9. Province de Flandre orientale. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 9. Province de Flandre orientale. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU avant 2000, VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
Open VLD : PVV jusqu’en 1991, VLD jusqu’en 2006, en cartel avec Vivant en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
PVDA+ : PVDA avant 2006.
NB : la représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

121Depuis 1994, une coalition tripartite est à la tête de la province de Flandre orientale. Suite au scrutin de 2006, 3 députés étaient membres du CD&V  [16], 2 provenaient du VLD et le dernier appartenait au cartel SP.A–Spirit. À l’issue du scrutin de 2012, la coalition tripartite classique est reconduite, associant le CD&V (3 députés), l’Open VLD (2 députés  [17], dont une femme : Hilde Bruggeman) et le SP.A (1 député). Jan Briers (indépendant, présenté par la N-VA) est devenu gouverneur de la province le 1er février 2013 en remplacement d’André Denys (VLD).

Tableau 9. Province de Flandre orientale. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 9. Province de Flandre orientale. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 En cartel avec le CD&V en 2006.
2 En cartel avec la N-VA en 2006.
3 Cartel VLD–Vivant en 2006.
4 Cartel SP.A–Spirit en 2006.
5 Groen! en 2006.

122Lors des élections provinciales de 2006, le cartel CD&V–N-VA était la première formation dans 15 des 32 cantons que compte la province de Flandre orientale. Comme le cartel en 2006, au terme des élections de 2012, la N-VA occupe la première place dans 15 cantons. Elle enregistre ses meilleurs résultats à Beveren (37,1 %), Evergem (33,5 %), Sint-Gillis-Waas (33,0 %), Saint-Nicolas (32,7 %), Alost (32,2 %) et Tamise (31,7 %), soit les 6 cantons où elle engrange plus de 30 % des voix. Le parti nationaliste arrive en deuxième position dans 15 cantons, dans lesquels il obtient entre 20 % et 30 % des suffrages, sauf dans celui d’Assenede où, avec 18,9 % des voix, il réalise son moins bon score à l’échelle de la province. La N-VA est troisième à Kruishoutem (19,1 %) et à Waarschoot (19,5 %), seuls cantons avec Assenede où elle obtient moins de 20 % des suffrages.

123 Deuxième au niveau de la province, le CD&V l’est également dans 9 cantons. Il occupe la première place dans 7 cantons, dont ceux de Kruishoutem (43,2 %), Nevele (36,1 %), Eeklo (31,8 %) et Deinze (30,6 %), où il recueille plus de 30 % des voix. Le parti chrétien-démocrate est troisième dans 11 cantons, obtenant de 14,6 % à Saint-Nicolas à 21,4 % à Zele. Il est quatrième à Horebeke, Grammont et Zottegem, et cinquième à Gand (9,4 %, soit son moins bon score et le seul canton où il obtient moins de 10 % des voix) et à Ninove (13,1 %).

124 L’Open VLD est troisième dans 11 cantons. Il arrive en première position dans 9 cantons, dont ceux de Horebeke (38,4 %), Grammont (33,7 %), Audenarde (31,8 %), Brakel (31,7 %) et Zele (31,1 %), où il obtient plus de 30 % des voix. Il occupe la deuxième position dans 7 cantons, dans lesquels ses résultats s’échelonnent entre 15,6 % à Kaprijke et 22,6 % à Destelbergen. Ses moins bons classements, le parti libéral les enregistre à Beveren et à Renaix, où il est quatrième, à Saint-Nicolas et à Tamise, où il est cinquième, et à Sint-Gillis-Waas, où il arrive en sixième position. À Sint-Gillis-Waas (7,6 %), Saint-Nicolas (9,0 %) et Tamise (9,8 %), il obtient un résultat inférieur à 10 %.

125 Le SP.A est quatrième à l’échelle de la province et dans 14 des 32 cantons de celle-ci. Il arrive en première position dans les cantons de Gand (22,4 %), où il réalise son meilleur résultat, et de Renaix (21,6 %). À Saint-Nicolas, où il est deuxième (17,9 %), ainsi qu’à Zottebeke (19,2 %), à Grammont (15,9 %) et à Horebeke (13,3 %), où il est troisième, le parti socialiste obtient entre 10 et 20 % des voix, comme dans les cantons où il est quatrième (à l’exception de Deinze, de Herzele, de Lochristi, de Sint-Gillis-Waas et de Zele). Dans 6 cantons, il occupe la cinquième place, obtenant de 5,5 % à Kaprijke à 9,8 % à Merelbeke, et dans 6 autres la sixième position : de 3,9 % à Kruishoutem (soit son moins bon résultat de la province) à 7,8 % à Wetteren.

126Alors que le Vlaams Belang était devenu en 2006 le premier parti dans les cantons d’Alost, de Ninove et de Saint-Nicolas, et qu’il occupait la deuxième place dans 6 cantons et la troisième place dans 20 cantons, en 2012, sa meilleure position est celle de troisième formation. Il l’occupe dans 4 cantons : Ninove (16,6 %), Sint-Gillis-Waas (13,0 %), Tamise (12,4 %) et Beveren (11,8 %). Dans le canton de Saint-Nicolas (12,9 %), il est quatrième. Ce sont les 5 cantons où il enregistre un résultat supérieur à 10 % alors que, en 2006, les résultats du Vlaams Belang allaient de 12,4 % dans le canton de Horebeke à 32,6 % dans celui de Beveren. Le parti d’extrême droite se classe moins bien que sa moyenne provinciale dans 10 cantons où il est sixième et dans 1, Wetteren, où il est septième. Ses moins bons résultats sont ceux de Nazareth (4,6 %), Horebeke (5,1 %) et Audenarde (5,4 %).

127Groen, sixième au niveau de la province, l’est aussi dans 13 cantons, dont celui de Zele où le parti écologiste enregistre son moins bon score (4,3 %) et le seul à être inférieur à 5 %. Il est septième à Assenede (5 %). Il occupe la troisième position à Kaprijke (9,0 %), la quatrième dans 9 cantons, dont celui de Gand (15,3 %) où il réalise son meilleur résultat de la province, et la cinquième dans 8 cantons. Outre dans le canton de Gand, Groen obtient plus de 10 % des voix dans ceux de Nazareth (10,0 %), Destelbergen (10,1 %), Zomergem (10,6 %), Nevele (11,6 %) et Merelbeke (12,8 %).

128 Les listes déposées par le PTB sous l’intitulé PVDA+ sont présentes dans tous les cantons. Dans 18 d’entre eux, elles sont en septième position, comme à l’échelle de la province. Les meilleurs résultats des listes PVDA+ sont observés à Assenede (10,8 %), à Gand (3,2 %) et à Sint-Gillis-Waas (2,4 %), soit les 3 cantons où le résultat est supérieur à 2 %. Dans 9 cantons, ces listes obtiennent moins de 1 % des voix, parmi lesquels Ninove (0,7 %), Zottegem (0,7 %) et Zele (0,6 %).

129 Le Parti Pirate (listes Piratenpartij) occupe la huitième position au niveau de la province. Mais il dispute la septième place aux listes PVDA+ et il devance ces listes dans 14 cantons, où il obtient entre 0,8 % des voix (Zele) et 1,6 % (Sint-Gillis-Waas). Alors que les listes Piratenpartij obtiennent généralement entre 1 et 2 %, elles se retrouvent en dessous de 1 % à Alost, Assenede, Waarschoot, Zele et Zomergem.

130Dans le canton de Wetteren, la liste Respect obtient 9,4 % des voix (contre 15,0 % en 2006) et occupe la quatrième place devançant, dans l’ordre, Groen, le SP.A et le Vlaams Belang. Dans les 3 autres cantons où elle est présente, cette liste recueille 0,4 % à Termonde et à Hamme, et 0,5 % à Zele.

131Belg-Unie est présente dans 5 cantons. Le parti recueille entre 0,2 % (à Beveren et à Tamise) et 0,4 % (à Gand et à Sint-Gillis-Waas).

132La liste LEF  [18] participe au scrutin également dans 5 cantons. Elle obtient entre 0,2 % (à Kaprijke, Waarschot et Zomegem) et 0,8 % (à Assenede).

133 Trois listes ne se présentent que dans le canton de Gand : Rood!  [19] (1,1 %), Lijstlijst (0,3 %) et Solida  [20] (0,2 %).

134La liste Congé est présente uniquement à Alost, où elle recueille 0,6 % des voix.

2.5. Province de Limbourg

135Le conseil provincial limbourgeois se compose de 63 membres (75 auparavant). Les sièges s’y répartissent entre cinq listes dont une de cartel (SP.A–Groen) ; 2 vont à des élus écologistes alors que ceux-ci n’en avaient remporté aucun en 2000 et un en 2006. Le nombre et la proportion des élues a diminué entre le scrutin de 2006 (28 élues, soit 37,3 %) et celui de 2012 (22 élues, soit 34,9 %).

136 Comme dans la province de Flandre occidentale, la N-VA n’est pas le premier parti dans le Limbourg. C’est le CD&V qui occupe cette position, avec 27,5 % des voix et 18 sièges – alors que, en 2006, le cartel CD&V–N-VA s’était imposé comme la première force limbourgeoise, avec 32,1 % des voix et 26 élus. La N-VA arrive en deuxième position, avec 26,1 % des voix et 17 sièges (dont 9, soit plus de la moitié, sont occupés par des femmes). Le SP.A en cartel avec Groen – sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul et où Groen ne dépose pas de liste – occupe la troisième place, avec 20,1 % des voix (contre 30,1 % au total des listes SP.A et Groen en 2006). Le cartel décroche 13 sièges. L’Open VLD est la quatrième formation, avec 14,1 % des voix (– 4,2 %) et 9 sièges (– 5). Le Vlaams Belang chute de moitié, passant de 18,1 % en 2006 à 9,1 % en 2012 et obtenant un résultat inférieur à celui du Vlaams Blok en 2000.

137 En 2000, une alliance entre le CVP, le SP et le VLD a mis fin à la coalition entre les socialistes, les libéraux et la VU mise sur pied après le scrutin de 1991. En 2006, comme dans les autres provinces flamandes, la coalition en place sous la législature précédente a été maintenue et élargie par le biais des cartels. En 2012, on en revient à la tripartite traditionnelle : le CD&V obtient 3 mandats de député, le cartel SP.A–Groen 2 et l’Open VLD conserve 1 membre. La députation ne compte plus qu’une femme (contre deux en 2006) : Inge Moors (CD&V). Herman Reynders (SP.A) est devenu gouverneur du Limbourg le 5 octobre 2009 en remplacement de Steve Stevaert (SP.A).

Graphique 10. Province de Limbourg. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

Graphique 10. Province de Limbourg. Évolution des résultats en % des votes valables (1965-2012)

CD&V : CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
VU : VU avant 2000, VU-ID en 2000.
N-VA : en cartel avec le CD&V en 2006.
SP.A : BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006, en cartel avec Groen en 2012.
Open VLD : PVV jusqu’en 1991, VLD jusqu’en 2006, en cartel avec Vivant en 2006.
Vlaams Belang : Vlaams Blok jusqu’en 2000.
Groen : Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
PVDA+ : PVDA avant 2006.
NB : la représentation graphique des cartels est alignée sur celle de la formation dominante au sein de ceux-ci. Ainsi, la première série de ce graphique représente le CVP en début de période, puis le cartel CD&V–N-VA et le CD&V en fin de série. On se reportera aux annexes pour les données chiffrées.

Tableau 10. Province de Limbourg. Répartition des sièges (2006-2012)

Tableau 10. Province de Limbourg. Répartition des sièges (2006-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 En cartel avec le CD&V en 2006.
2 En cartel avec la N-VA en 2006.
3 Cartel VLD–Vivant en 2006.
4 Cartel SP.A–Spirit en 2006.
5 Le CD&V et la N-VA ont choisi de former deux groupes distincts. Seul le CD&V participe à la coalition provinciale.

138Là où les listes CD&V–N-VA arrivaient en tête dans 10 cantons limbourgeois en 2006, le CD&V seul, première formation de la province de Limbourg, est premier dans 6 cantons et, dans 5 d’entre eux, il enregistre un résultat supérieur à 30 % des voix : Genk (39,6 %), Riemst (36,4 %), Bree (36,0 %), Neerpelt (32,4 %), Herck-la-Ville (30,0 %) et Maaseik (29,4 %). Le parti chrétien-démocrate est deuxième dans 6 cantons et troisième dans 1 ; il obtient entre 20 et 27 % des voix dans ces cantons. Il est quatrième à Looz et à Tongres (16,8 %), où il enregistre son moins bon résultat de la province et le seul inférieur à 20 %.

139 Bien que deuxième au niveau de la province, la N-VA est la première formation dans 5 cantons, dont 2 où elle obtient plus de 30 % des voix : Fourons (39,7 %)  [21], Beringen (31,0 %), Hasselt (29,7 %), Bilzen (28,4 %) et Peer (27,6 %). Le parti nationaliste est deuxième dans 6 cantons et troisième dans 4 autres, dont celui de Maasmechelen, seul où il obtient moins de 20 % des voix (18,6 %).

140Le SP.A, en cartel avec Groen sauf dans le district de Saint-Trond, arrive en première position dans 3 cantons : Saint-Trond (28,2 %), Tongres (27,2 %) et Looz (24,3 %). Le parti socialiste est deuxième à Hasselt (25,3 %) et à Neerpelt (23,6 %). Dans 3 des 4 cantons où il est troisième, le SP.A obtient plus de 20 % des voix ; ce n’est pas le cas à Genk (11,6 %). Dans les autres cantons, il est quatrième. Son moins bon résultat est celui de Riemst (10,0 %). En 2006, Groen! Qui se présentait seul dans le Limbourg, n’avait obtenu aucun siège.

141En quatrième position au niveau de la province, l’Open VLD est premier à Maasmechelen (28,8 %) et deuxième à Looz (23,7 %). Il est troisième dans 6 cantons, dont ceux de Tongres (22,9 %) et de Bilzen (20,0 %), où il obtient au moins 20 % des voix. Quatrième dans 5 cantons et sixième dans 2 autres, le parti libéral n’obtient pas 10 % des voix à Neerpelt (9,5 %), Beringen (8,5 %) et Genk (6,2 %).

142Le Vlaams Belang est cinquième à l’échelle de la province de Limbourg. C’est la place qu’il occupe dans tous les cantons, à l’exception de ceux de Beringen (11,7 %, soit son meilleur résultat) et de Genk (10,1 %) où il est quatrième. Dans les 13 autres cantons, ses moins bons scores sont ceux de Looz (6,5 %) et Saint-Trond (6,9 %), et ses meilleurs ceux de Bilzen (10,0 %) et de Peer (10,2 %).

143 Les listes PVDA+ occupent en général la sixième position. Leurs meilleurs résultats sont ceux de Genk (6,1 %), Neerpelt (2,8 %) et Hasselt (2,2 %). Partout ailleurs, ils sont égaux ou inférieurs à 2,0 %, avec un minimum enregistré à Riemst (1,0 %). Ces listes de gauche radicale arrivent en septième place à Maaseik (1,4 %) et à Beringen (1,1 %).

144 Trois listes ne sont présentes que dans un canton : Genk Anders, septième à Genk (2,8 %), Sterke Limburg, sixième à Beringen (1,1 %), et Swadhistana, huitième à Genk (0,2 %). Quant à la liste Volhu!t, elle est sixième à Maaseik (5,0 %) et septième à Maasmechelen (0,3 %).

Carte 1. Élections provinciales 2006. Parti en tête du scrutin par canton électoral

Carte 1. Élections provinciales 2006. Parti en tête du scrutin par canton électoral

Carte 2. Élections provinciales 2012. Parti en tête du scrutin par canton électoral

Carte 2. Élections provinciales 2012. Parti en tête du scrutin par canton électoral

3. Synthèse des résultats des élections provinciales par région

145Pour la quatrième fois, les élections communales et provinciales se sont déroulées le même jour. Comparativement au scrutin communal, le scrutin provincial offre une meilleure lisibilité globale du paysage politique. D’une part, lors du scrutin provincial du 14 octobre 2012, les quatre principaux partis francophones et les six formations flamandes dominantes ont déposé des listes dans chacun des districts, respectivement en Wallonie et en Flandre (alors que, aux élections communales, les grandes formations politiques n’ont pas déposé de listes propres partout). D’autre part, les élections provinciales sont moins influencées par les enjeux strictement locaux et le poids des personnalités politiques locales y est moindre. On peut donc penser que le vote y relève davantage d’une logique plus nettement idéologique ou politique. En revanche, l’inconvénient majeur du scrutin provincial pour qui souhaite dresser une analyse globale de l’évolution électorale est qu’il ne concerne pas les communes bruxelloises. C’est à la lumière de ces éléments qu’il convient d’analyser les tendances enregistrées lors des élections provinciales du 14 octobre 2012.

146Comme pour les élections provinciales de 2006, ce sont les Régions qui ont assuré la préparation et la tenue de l’intégralité des étapes du processus électoral pour le scrutin de 2012. Disposant, dès 2006, d’une autonomie certaine, les Régions ont édicté des règles qui leur sont propres. Cela a conduit à l’apparition de différences parfois substantielles d’une Région à l’autre.

147Les principaux changements apparus pour le scrutin de 2006  [22] (et encore d’application pour l’essentiel en 2012) sont présentés dans une livraison précédente du Courrier hebdomadaire. Parmi ces modifications, certaines résultent de décisions prises par l’Autorité fédérale et s’appliquent à chacune des Régions, néanmoins parfois selon des modalités distinctes. Ainsi, la parité a été imposée sur les listes électorales. Tandis qu’en ce qui concerne les exécutifs provinciaux, le principe de la mixité a été partout imposé en vertu de l’article 11bis de la Constitution.

148 Les élections qui se sont tenues en 2012 ont encore fait l’objet de diverses modifications  [23]. Celles-ci portent entre autres sur le nombre de conseillers provinciaux (qui va désormais de 37 à 72  [24]), sur le découpage des districts électoraux provinciaux  [25] et sur le vote automatisé. Il est utile de garder à l’esprit ces modifications pour compléter l’analyse du résultat du scrutin provincial de 2012.

3.1. Wallonie

149Depuis 2006, l’exécutif provincial est désigné par l’expression « collège provincial » et ses membres sont appelés « députés provinciaux ». En outre, le collège provincial dans son ensemble ou ses membres séparément peuvent faire l’objet d’une « motion de méfiance constructive » adoptée par le conseil provincial  [26].

3.1.1. Résultats des partis politiques

150Avec 32,0 % des voix (– 0,3 % des suffrages), le PS demeure le premier parti de Wallonie. Il remporte 80 sièges sur un total de 223 sièges, soit 35,9 % du total des élus provinciaux ; en 2006, 115 de ses candidats avaient été élus, soit 34,2 % du total des conseillers communaux à élire lors de ce scrutin (336). Ce parti progresse dans la province wallonne la plus peuplée, celle de Hainaut, qui est également celle où il réalise son meilleur score (39,7 %, soit + 2,8 %) ; il n’y retrouve cependant pas tout à fait son niveau de 2000 (40,4 %). Le PS recule dans les quatre autres provinces : modérément dans celle de Namur (27,8 %, – 1,0 %), où il avait déjà perdu 2,6 % des suffrages en 2006, mais de manière plus prononcée dans celles de Liège (32,9 %, – 1,9 %), de Luxembourg (23,0 %, – 2,6 %) et de Brabant wallon (17,3 %, – 2,8 %).

151Alors qu’il avait déjà progressé de 1,8 % des suffrages en 2006, le MR – et ce en dépit du départ des FDF intervenu en 2011 – progresse encore quelque peu en 2012 (27,7 %, soit + 0,4 % des voix). L’évolution du score de cette formation est cependant contrastée selon les provinces. Dans celle de Brabant wallon, où il domine largement (42,4 %), et dans celle de Liège (26,9 %), il obtient 0,9 % des suffrages en plus qu’en 2006 ; dans celle de Namur (29,8 %), sa progression atteint même 1,7 % des suffrages et il y devient le premier parti, juste devant le PS. En revanche, dans le Hainaut, le MR perd 0,1 % des voix (23,2 %), tandis que son recul est plus prononcé dans le Luxembourg (26,1 %, soit – 2,8 % des voix ; en 2006, il y avait déjà perdu 3,3 % des suffrages). Le MR remporte 74 sièges, soit 33,2 % du total de ceux à attribuer (contre 31,3 % en 2006).

152Avec 17,0 % des voix, le CDH perd 2,0 % du total des votes valablement exprimés en Wallonie par rapport au scrutin de 2006. Il conserve néanmoins sa troisième place. Dans quatre provinces, ses reculs oscillent entre – 1,7 % des voix (en province de Liège, 15,5 %) et – 3,8 % (dans celle de Brabant wallon, 12,3 %). Ce parti demeure mieux implanté dans les provinces de Namur (19,9 %) et, surtout, de Luxembourg (35,0 %), où il gagne 0,3 % des voix et renforce sa première position. Avec 41 élus, le CDH obtient 18,4 % du total des sièges à pourvoir (contre 22,3 % six ans auparavant).

153 Après avoir perdu 2,3 % des votes en 2006, Écolo récupère 0,8 % des suffrages en 2012 (13,2 %) ; il conserve la quatrième position. En léger recul dans la province de Namur (14,0 %, soit – 0,4 %) et en statu quo dans celle de Hainaut (10,9 %), qui devient sa zone de plus faible implantation, le parti vert progresse le plus dans la province de Liège (14,8 %, + 2,0 %), tandis qu’il réalise toujours son meilleur score dans le Brabant wallon (16,3 %, + 1,2 %), où il reprend la troisième place au CDH. Ce parti repasse au-dessus de 10 % dans le Luxembourg (11,6 %, + 1,7 %). Il obtient 24 sièges, soit 10,8 % du total des élus (contre 10,4 % en 2006).

154 Les listes PTB+ totalisent 2,8 % des voix wallonnes, soit 2,0 % des suffrages en plus que six ans auparavant. Elles remportent plus de 2 % des votes dans trois provinces : celle de Namur (2,1 %), le Hainaut (2,5 %) et celle de Liège (4,7 %), seule province où le PTB obtient des élus (2, soit 0,9 % du nombre total de sièges à pourvoir). Dans le Luxembourg, où il ne se présentait pas partout, le PTB recueille 0,6 % des voix.

155 Prenant part pour la première fois seuls à un scrutin provincial depuis leur rupture avec le MR, les FDF remportent 2,4 % du total des voix à l’échelle wallonne. C’est dans le Brabant wallon, seule province wallonne où ce parti remporte des élus (2), que l’on observe le meilleur résultat : 4,8 %. En province de Liège, cette formation ne remporte que 1,7 % des suffrages (elle ne se présentait pas dans les deux cantons germanophones).

156 En 2006, le FN et Force nationale obtenaient quelques élus et, avec le FNB, totalisaient 6,3 % des voix à l’échelle wallonne. En 2012, l’addition des scores réalisés par les listes DN, FN-belge, FNW, LEPEN, Nation et NWA s’élève à 1,5 %.

Tableau 11. Élections provinciales (2012). Résultats en Région wallonne (en % des voix)

Tableau 11. Élections provinciales (2012). Résultats en Région wallonne (en % des voix)

Tableau 12. Élections provinciales (2012). Résultats en Région wallonne (en nombre de sièges)

Tableau 12. Élections provinciales (2012). Résultats en Région wallonne (en nombre de sièges)

3.1.2. Composition des collèges provinciaux

157Tandis que les cinq provinces wallonnes étaient gouvernées par des coalitions PS–MR entre 2001 et 2006, tel n’était plus le cas que dans trois provinces après 2006, une alliance MR–Écolo se nouant alors en Brabant wallon et un attelage CDH–PS prenant la tête du Luxembourg. Au lendemain des élections de 2012, les coalitions en place ont été reconduites dans les provinces de Hainaut, de Liège et de Luxembourg. PS et MR se sont alliés en Brabant wallon, tandis que MR et CDH ont fait de même en province de Namur.

158 Le nombre de députés provinciaux a été réduit dans toutes les provinces wallonnes : d’une unité dans celles de Hainaut et de Liège, de deux dans les trois autres provinces.

Tableau 13. Composition des collèges provinciaux wallons (2006-2018)

Tableau 13. Composition des collèges provinciaux wallons (2006-2018)

159Parmi les gouverneurs, seul celui de la province de Namur, Denis Mathen (MR), est resté en place, tandis que les quatre autres ont été admis à la retraite. Dans le Brabant wallon, Gilles Mahieu a remplacé Marie-José Laloy (tous deux PS). Dans le Hainaut, Tommy Leclercq a succédé à Claude Durieux (tous deux PS). En province de Liège, Hervé Jamar a repris les fonctions de Michel Foret (tous deux MR). En province de Luxembourg, Olivier Schmitz a été choisi par le CDH pour prendre la relève de Bernard Caprasse.

3.1.3. Présence d’élues dans les organes provinciaux

160Alors que la proportion de femmes dans les conseils provinciaux avait augmenté considérablement lors du précédent scrutin, passant de 28,4 % en 2000 à 37,8 % en 2006, elle est sensiblement redescendue en 2012, s’établissant à 32,7 %. C’est dans les provinces de Hainaut (44,6 % d’élues) et de Luxembourg (43,2 %) que la répartition entre les deux sexes est la plus proche de la parité. Les femmes sont nettement moins bien représentées dans les provinces de Liège (30,4 %), de Brabant wallon (24,3 %) et, plus encore, de Namur (16,2 %).

161Le PS est, de loin, le parti qui compte à la fois le plus grand nombre et la plus forte proportion d’élues. Proportionnellement, viennent ensuite Écolo, le MR et le CDH, dans cet ordre, tandis qu’aucun des deux élus que le PTB et les FDF comptent chacun n’est de sexe féminin.

Tableau 14. Nombre de femmes élues dans les conseils provinciaux wallons par liste (2012)

Tableau 14. Nombre de femmes élues dans les conseils provinciaux wallons par liste (2012)

162Étant donné que le nombre de députés provinciaux a été réduit en Wallonie par rapport à la mandature 2006-2012 et que la législation impose la mixité dans chaque collège provincial, dans trois provinces, la proportion de femmes a augmenté mécaniquement, en 2012, alors que le nombre de députées provinciales n’a pas évolué : on compte 1 femme sur 4 députés provinciaux en Brabant wallon et 1 sur 5 en province de Liège (contre 1 sur 6 auparavant dans chacun des deux cas), ainsi que 2 sur 4 en province de Namur (contre 2 sur 6), seule province wallonne où le collège provincial est paritaire. Dans le Hainaut, on compte une femme de plus au sein du collège provincial, qui compte par ailleurs un membre de moins (soit 2 femmes sur 5 députés, contre 1 sur 6 précédemment). En province de Luxembourg, en revanche, où on dénombrait 2 femmes sur 6 députés provinciaux après le scrutin de 2006, il n’y en a plus que 1 sur 4 après celui de 2012.

163Depuis le départ à la retraite de M.-J. Laloy en 2014, on ne compte plus de gouverneure en Wallonie.

3.2. Flandre

164En Flandre, plusieurs personnalités politiques de premier plan se sont présentées lors des élections provinciales du 14 octobre 2012  [27]. Le poids accru accordé aux personnalités peut également découler de la réduction à un tiers de l’effet dévolutif de la case de tête (contre la moitié en Wallonie pour la désignation des élus effectifs).

165Par ailleurs, si l’expression « députation permanente » a ici aussi été abandonnée, c’est au profit du seul terme « députation » (ou « députation du conseil provincial »). Ses membres sont appelés « députés » (« gedeputeerden »). En revanche, le principe de la « motion de méfiance constructive » n’a pas été introduit par le législateur flamand.

3.2.1. Résultats des partis politiques

166Avec 28,5 % des suffrages exprimés en Flandre, la N-VA arrive en tête des élections provinciales du 14 octobre 2012. Ce pourcentage représente 1,6 % de moins que le cartel CD&V–N-VA en 2006 (30,1 %). Elle décroche un total de 104 sièges (128  [28] pour le cartel en 2006). C’est dans la province d’Anvers que la N-VA est la mieux implantée (35,9 %) et dans celle de Flandre occidentale qu’elle réalise son moins bon score (25,3 %).

167 Le CD&V, avec 21,4 % des voix et 82 sièges, arrive en deuxième position à l’échelle de la Région et est en retrait par rapport au CVP qui, en 2000, était le premier parti flamand : il recueillait alors 26,8 % des voix dans cette région et obtenait 128 élus  [29]. C’est dans les provinces de Flandre occidentale (27,6 %) et de Limbourg (27,5 %) que le parti chrétien-démocrate enregistre ses meilleurs résultats, les moins bons étant observés en Flandre orientale (19,8 %) et dans le Brabant flamand (19,5 %).

168 À elles deux, les composantes du cartel CD&V–N-VA de 2006 recueillent près de la moitié des voix à l’échelle de la Flandre en 2012 : 49,9 % (contre 30,1 % pour le cartel en 2006).

169 Deux partis obtiennent quasi la moitié des voix de la N-VA et les deux tiers de celles du CD&V. Avec 14,6 % des voix (– 4,3 % par rapport aux listes VLD–Vivant en 2006) et 54 sièges (– 26), l’Open VLD occupe la troisième position dans la hiérarchie des partis flamands lors du scrutin de 2012. Le parti libéral réalise son meilleur score dans la province de Flandre orientale (19,3 % des voix) et son moins bon dans celle d’Anvers (10,1 %).

170 Il devance de peu le SP.A, qui recueille 14,2 % des voix et 52 sièges au niveau de la Région (– 5,0 % des voix et – 32 sièges par rapport aux listes SP.A–Spirit en 2006). Sa meilleure implantation se trouve dans la province de Limbourg (où il présente des listes communes avec Groen, sauf dans le district de Saint-Trond) et la moins favorable dans celle de Brabant flamand (12,1 %).

171 Alors qu’il s’était imposé comme la deuxième formation en Région flamande en 2006, en récoltant alors 21,5 % des suffrages flamands (soit 6,5 % de plus que le Vlaams Blok en 2000), le Vlaams Belang arrive en cinquième position en 2012, avec seulement 9,0 % des voix et 29 sièges (contre 88 en 2006). Le parti d’extrême droite n’obtient plus 10 % des voix que dans la province d’Anvers (10,9 %), tandis qu’il réalise son moins bon résultat dans la province de Brabant flamand (6,7 %). Son moins bon score de 2006 était 17,5 % en Flandre occidentale.

172 Groen recule à la sixième position en 2012, alors que Groen! était cinquième en 2006 comme Agalev en 2000. Avec 7,7 % des voix à l’échelle de la Région, Groen se situe toutefois au même niveau que six ans auparavant (7,6 %). Absent de manière isolée dans la province de Limbourg où il est en cartel avec le SP.A (sauf dans le district de Saint-Trond), le parti écologiste réalise son moins bon score en Flandre occidentale (7,5 %) alors qu’il obtient 9 % dans les trois autres provinces. Son nombre de sièges était passé de 26 en 2000 à 17 en 2006 et remonte à 23 en 2012, avec un pourcentage de voix quasi équivalent. En outre, deux écologistes sont élus au conseil provincial limbourgeois sur les listes SP.A–Groen.

173 Les listes PVDA+ récoltent 2,1 % des voix à l’échelle de la Région flamande (+ 1,3 % par rapport à 2006) et décrochent 2 sièges dans la province d’Anvers. Elles obtiennent ainsi leurs premiers conseillers provinciaux.

174 Les listes UF, présentes uniquement dans la province de Brabant flamand, recueillent 1,2 % des voix au niveau de la Région et remportent 5 sièges (contre 6 en 2006).

Tableau 15. Élections provinciales (2012). Résultats en Région flamande (en % des voix)

Tableau 15. Élections provinciales (2012). Résultats en Région flamande (en % des voix)

Tableau 16. Élections provinciales (2012). Résultats en Région flamande (en nombre de sièges)

Tableau 16. Élections provinciales (2012). Résultats en Région flamande (en nombre de sièges)

3.2.2. Composition des députations

175Le paysage politique a connu d’importantes modifications entre 2006 et 2012 : le cartel CD&V–N-VA a implosé, chacune de ses composantes se présentant seule aux électeurs ; le cartel SP.A–Spirit a disparu, les membres de Spirit ayant rejoint le parti socialiste ou Groen ; le VLD et Vivant ont formé l’Open VLD. Par ailleurs, le scrutin provincial de 2012 a été caractérisé par la domination de la N-VA dans trois provinces et le jeu quasi égal entre celle-ci et le CD&V dans deux autres (cf. Tableau 13) ; ces deux partis obtiennent ensemble plus de la moitié des voix dans les provinces d’Anvers (51,7 %), de Flandre occidentale (52,9 %) et de Limbourg (53,6 %), le CD&V arrivant en tête dans les deux dernières citées.

176 Malgré son résultat remarquable, la N-VA n’est associée à la coalition que dans la députation d’une province, celle d’Anvers, où elle dispose de 2 députés comme le CD&V et le SP.A. Des coalitions regroupant les trois partis traditionnels sont constituées dans trois provinces : Flandre occidentale, Flandre orientale et Limbourg, dans lesquelles le CD&V obtient 3 des 6 mandats de député. Le SP.A reçoit 2 mandats et l’Open VLD 1 dans les provinces de Flandre occidentale et de Limbourg, tandis que c’est l’inverse dans la province de Flandre orientale. En Brabant flamand, à la tripartite classique (2 députés CD&V, 2 Open VLD et 1 SP.A), s’ajoute 1 député Groen.

Tableau 17. Composition des députations flamandes (2006-2018)

Tableau 17. Composition des députations flamandes (2006-2018)

Les chiffres indiquent le nombre de députés permanents/députés de chacune des formations composant l’exécutif. Chaque province compte 6 députés permanents/députés.
1 Un accord avait prévu qu’à mi-législature, le cartel SP.A–Spirit cède l’un de ses deux mandats au cartel CD&V–N-VA.
2 Cartel SP.A–Groen (sauf dans le district de Saint-Trond).

3.2.3. Présence d’élues dans les organes provinciaux

177La proportion de femmes dans les conseils provinciaux a augmenté considérablement au cours des derniers scrutins : les conseillères représentaient 29,0 % des conseillers en 2000, 36,7 % en 2006 et 41,6 % en 2012. Une répartition équitable entre les deux sexes est presque atteinte dans la province de Brabant flamand, où le conseil provincial est quasi paritaire avec 47,2 % d’élues (45,8 % dans la province de Flandre orientale, 41,7 % dans celle d’Anvers). C’est dans la province de Limbourg que la proportion de femmes est la plus faible : 34,9 %. Elle y est inférieure à celle de 2006 (– 2,4 %), comme dans la province d’Anvers (– 5,9 %).

178Groen est le parti qui compte le plus de femmes parmi ses élus : 12 sur 23 conseillers, soit 52,2 %. Deux formations enregistrent la parité : la N-VA (52 femmes sur 104 conseillers) et les listes PVDA+ (1 sur 2). Le Vlaams Belang a la plus faible proportion de femmes : 6 sur 29 conseillers, soit 20,7 %.

Tableau 18. Nombre de femmes élues dans les conseils provinciaux flamands par liste (2012)

Tableau 18. Nombre de femmes élues dans les conseils provinciaux flamands par liste (2012)

179En Flandre, le nombre de députées au sein des exécutifs provinciaux a connu une diminution entre 2006 et 2012. La Constitution impose la présence d’un député de chaque sexe au moins au sein des députations, de sorte que les cinq provinces en comptent au moins une. C’est le cas pour quatre provinces, tandis que la province de Brabant flamand compte 2 députées  [30]. Au total, on reste loin de la parité puisque l’on dénombre dans les cinq provinces flamandes 24 députés aux côtés des 6 femmes évoquées (elles étaient 8 en 2006). Par ailleurs, une seule femme est gouverneure de province en Flandre : il s’agit de Cathy Berx (CD&V), dans la province d’Anvers.

4. Les élections provinciales dans le cycle électoral

180Plus que les élections communales, les élections provinciales livrent, pour les Régions wallonne et flamande, une photographie assez instructive du paysage électoral. Il est possible et intéressant, mutatis mutandis, de comparer ces résultats à ceux engrangés par les listes en présence lors de certains scrutins précédents. Dans cette quatrième partie, on mettra en parallèle les résultats des élections provinciales de 2012 avec ceux des scrutins fédéral (Chambre des représentants) de 2010, régional de 2009, fédéral (Chambre des représentants) de 2007, provincial de 2006 et régional de 2004. En ce qui concerne les élections fédérales de 2010 et de 2007, les données prises en considération pour la Flandre intègrent les résultats des cantons flamands de la circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

4.1. Résultats et ordre des partis (2004-2012)

181À la lecture des tableaux 21 et 22, on peut constater que la hiérarchie des partis politiques est plus stable en Wallonie qu’en Flandre  [31]. Hormis au scrutin de 2007 (Chambre des représentants), le PS arrive systématiquement en tête et le MR en deuxième position ; à l’exception de l’élection du Parlement wallon en 2009, le CDH devance Écolo à la troisième place. Lors de quatre des six scrutins considérés, le quarté de tête est identique ; seules les cinquième et sixième places connaissent davantage de mouvement, en particulier depuis 2010 et la disparition du FN de ce classement. Au nord du pays, en revanche, outre qu’on observe une transformation du paysage politique et la fin de chacun des trois cartels qui ont dominé la scène durant plusieurs années, on constate que chaque formation a occupé au moins deux positions différentes. De plus, depuis 2006, aucun scrutin n’a vu les quatre premières positions occupées par les mêmes formations et dans le même ordre que le scrutin précédent. Par ailleurs, les tableaux 19 et 20 montrent que les scores des quatre principaux partis francophones sont assez stables entre les élections provinciales de 2006 et de 2012, la perte de 2,0 % des suffrages par le CDH étant l’écart le plus important. En Flandre, le recul de 4,3 % des voix subi par l’Open VLD est la plus faible différence observée parmi les résultats des cinq premiers partis, l’écart pouvant atteindre jusqu’à 12,5 % des voix dans le cas du recul du VB. Enfin, ces tableaux montrent que, dans les deux régions, les deux premières places sont occupées par les deux mêmes formations lors des deux derniers scrutins (Chambre en 2010 et provinces en 2012) ce qui, en Flandre, tend à laisser entrevoir une certaine stabilisation en tête du classement.

Tableau 19. Résultats des partis en Région wallonne (en %)

Tableau 19. Résultats des partis en Région wallonne (en %)

Tableau 20. Résultats des partis ou des cartels en Région flamande (en %)

Tableau 20. Résultats des partis ou des cartels en Région flamande (en %)

1 Cartel VLD–Vivant jusqu’en 2006.
2 Cartel SP.A–Spirit jusqu’en 2007.
3 Vlaams Blok jusqu’en 2004.
4 Groen! jusqu’en 2010.

Tableau 21. Ordre des partis en Région wallonne (selon les voix obtenues)

Tableau 21. Ordre des partis en Région wallonne (selon les voix obtenues)

Tableau 22. Ordre des partis ou des cartels en Région flamande (selon les voix obtenues)

Tableau 22. Ordre des partis ou des cartels en Région flamande (selon les voix obtenues)

4.2. Résultats électoraux des partis francophones (2004-2012)

182D’une élection provinciale à l’autre, le score du PS en Wallonie évolue faiblement. Placé dans le fil des résultats électoraux successifs, tous types de scrutins confondus, les 32,0 % des suffrages wallons remportés en 2012 apparaissent comme le deuxième moins bon résultat enregistré par ce parti au cours des dernières années, derrière le score obtenu à la Chambre en 2007 (29,5 %, soit à peine plus que les 29,2 % recueillis en 1999, résultat qui demeure le moins bon de l’histoire du parti).

Graphique 11. Résultats électoraux du PS (2004-2012)

Graphique 11. Résultats électoraux du PS (2004-2012)

Carte 3. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : PS

Carte 3. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : PS

Carte 4. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : MR

Carte 4. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : MR

183Si le MR a légèrement progressé d’une élection provinciale à l’autre, ses résultats obtenus en Wallonie à ce niveau de pouvoir sont sensiblement plus élevés que ceux recueillis aux autres niveaux de pouvoir, excepté en 2007, lorsque le MR est devenu le premier parti wallon avec 31,2 % des suffrages.

Graphique 12. Résultats électoraux du MR (2004-2012)

Graphique 12. Résultats électoraux du MR (2004-2012)

184Si le score enregistré par le CDH aux élections provinciales de 2012 est inférieur de 2,0 % des voix à celui recueilli six ans plus tôt, les 17,0 % ainsi obtenus sont néanmoins supérieurs, parfois significativement, à tous les résultats enregistrés dans l’intervalle par ce parti aux autres niveaux de pouvoir en Wallonie.

Graphique 13. Résultats électoraux du CDH (2004-2012)

Graphique 13. Résultats électoraux du CDH (2004-2012)

Carte 5. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : CDH

Carte 5. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : CDH

Carte 6. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Écolo

Carte 6. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Écolo

185Avec 13,2 % du total des suffrages valablement exprimés en Wallonie en 2012, Écolo a quelque peu amélioré son résultat de 2006. Surtout, le résultat de 2012 est quasiment à équidistance de ceux enregistrés lors des élections régionales de 2004 et de 2009, séparés entre eux de 10,0 % des votes et qui constituent les scores extrêmes du parti au cours de ces dernières années (le résultat obtenu à la Chambre en 2003 étant encore un peu inférieur : 7,5 %).

Graphique 14. Résultats électoraux d’Écolo (2004-2012)

Graphique 14. Résultats électoraux d’Écolo (2004-2012)

4.3. Résultats électoraux des partis flamands (2004-2012)

186La N-VA s’est présentée en cartel avec le CD&V lors des trois premiers scrutins examinés : les élections régionales de 2004, les élections provinciales de 2006 et les élections pour la Chambre de 2007. Il est dès lors difficile d’établir des comparaisons entre ces trois scrutins et ceux qui ont suivi, tant il n’est pas possible de discerner l’apport de chacune des branches du cartel ni de mesurer l’impact de leur association.

187Probablement doit-on voir dans la progression de la N-VA seule lors des élections régionales de 2009, des élections pour la Chambre de 2010 et des élections provinciales de 2012, non pas la conséquence de la nature des scrutins, mais davantage celle d’une implantation de plus en plus affirmée en Flandre. Le parti nationaliste passe en effet d’un score assez modeste de 13,2 % aux régionales de 2009 à plus du double aux élections pour la Chambre de 2010. Et la progression se poursuit aux élections provinciales de 2012, où il enregistre 28,5 % des voix.

Graphique 15. Résultats électoraux de la N-VA (2004-2012)

Graphique 15. Résultats électoraux de la N-VA (2004-2012)

Carte 7. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : N-VA

Carte 7. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : N-VA

Carte 8. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : CD&V

Carte 8. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : CD&V

188Comme pour la N-VA, il est difficile d’analyser toute la période pour le CD&V, qui était en cartel avec elle lors des trois premiers scrutins. Si l’on s’en tient aux trois derniers, le parti chrétien-démocrate part d’un résultat de 23,0 % aux élections régionales de 2009, puis connaît une chute de près de 6 % aux élections à la Chambre l’année suivante (17,3 %) et enfin remonte aux élections provinciales de 2012 pour se rapprocher de son résultat de 2009. Il est difficile d’observer des récurrences quant aux résultats par type de scrutin.

Graphique 16. Résultats électoraux du CD&V (2004-2012)

Graphique 16. Résultats électoraux du CD&V (2004-2012)

Remarque : en cartel avec la N-VA jusqu’en 2007.

189Le VLD est associé à Vivant jusqu’aux élections provinciales de 2006, puis les deux branches du cartel fusionnent pour donner naissance à l’Open VLD. La tendance générale au cours des six derniers scrutins est une diminution par paliers, indépendamment des types de scrutin, mais plutôt liée à des périodes. Une baisse significative apparaît entre les scrutins de 2007 et de 2009. Les élections à la Chambre de 2010, qui constituent un plancher pour l’Open VLD, sont toutefois suivies d’une légère reprise lors des élections provinciales de 2012, ramenant le parti libéral quasi au niveau atteint aux élections régionales de 2009.

Graphique 17. Résultats électoraux de l’Open VLD (2004-2012)

Graphique 17. Résultats électoraux de l’Open VLD (2004-2012)

Remarque : en cartel avec Vivant jusqu’en 2006.

Carte 9. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Open VLD

Carte 9. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Open VLD

Carte 10. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : SP.A

Carte 10. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : SP.A

190Le SP.A, en cartel avec Spirit jusqu’en 2007, connaît une diminution continue de ses résultats lors des six scrutins sous revue. Un palier est franchi en 2007 (presque – 3 % entre les élections provinciales de 2006 et les élections à la Chambre de 2007), suivi d’une tendance à la baisse continue qui conduit le parti socialiste flamand à son score le plus faible de la série : 14,2 % aux élections provinciales de 2012, soit 5,5 % de moins qu’à l’entame de la période, ce qui signifie que le parti a perdu plus d’un quart de son électorat de 2004.

Graphique 18. Résultats électoraux du SP.A (2004-2012)

Graphique 18. Résultats électoraux du SP.A (2004-2012)

Remarque : en cartel avec Spirit jusqu’en 2007. En cartel avec Groen en 2012 dans la province de Limbourg (sauf dans le district de Saint-Trond).

191Comme le SP.A, le Vlaams Belang (Vlaams Blok jusqu’en 2004) connaît une tendance ininterrompue à la baisse au cours des six scrutins. Mais cette tendance est plus régulière et plus accentuée que pour le parti socialiste flamand : le parti d’extrême droite perd 2,5 % ou 3 % entre chaque scrutin pour se retrouver à 9,0 % lors des élections provinciales de 2012, soit 2,5 fois moins qu’en 2004.

Graphique 19. Résultats électoraux du Vlaams Belang (2004-2012)

Graphique 19. Résultats électoraux du Vlaams Belang (2004-2012)

Remarque : Vlaams Blok jusqu’en 2004.

Carte 11. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Vlaams Belang

Carte 11. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Vlaams Belang

Carte 12. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Groen

Carte 12. Élections provinciales 2012 (résultats par canton) : Groen

192 Groen entame la période avec 7,5 % (élections régionales de 2004) et 7,6 % des voix (élections provinciales de 2006) et la termine avec un résultat semblable lors des élections provinciales de 2012 (7,7 %, qui est le maximum enregistré sur la période). Entre le début et la fin de la période, il y a d’abord une diminution nette pour arriver à 6,3 % aux élections à la Chambre de 2007, puis une remontée progressive de quelques dixièmes de pourcent à chacun des scrutins suivants. C’est aux élections provinciales que le parti écologiste réalise ses meilleurs résultats, alors qu’il ne se présentait que dans quatre provinces, étant en cartel avec le SP.A sous le numéro régional de celui-ci dans la province de Limbourg (sauf dans le district de Saint-Trond, où il n’était pas présent).

Graphique 20. Résultats électoraux de Groen (2004-2012)

Graphique 20. Résultats électoraux de Groen (2004-2012)

Remarque : Groen! jusqu’en 2010. En 2012, en cartel avec le SP.A dans la province de Limbourg, sauf dans le district de Saint-Trond.

193Les appellations reprises en tête de chaque colonne sont celles utilisées par les listes lors du dernier scrutin auquel elles ont pris part.

Tableau A1. Province de Brabant wallon. Évolution des résultats en % (1994-2012)

Tableau A1. Province de Brabant wallon. Évolution des résultats en % (1994-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PRL en 1994, PRL FDF en 2000.
2 PSC avant 2002.

Tableau A2. Province de Brabant wallon. Évolution de la répartition des sièges (1994-2012)

Tableau A2. Province de Brabant wallon. Évolution de la répartition des sièges (1994-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 PRL en 1994, PRL FDF en 2000.
2 PSC jusqu’en 2000.

Tableau A3. Province de Hainaut. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A3. Province de Hainaut. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PSB-BSP jusqu’en 1978.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
4 Score cumulé des listes PCB et PCB/UDP.
5 FDF-RW en 1981.

Tableau A4. Province de Hainaut. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A4. Province de Hainaut. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 PSB-BSP jusqu’en 1978.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
4 FW.
5 Députation minoritaire, appuyée de l’extérieur par les conseillers provinciaux communistes.
6 FDF-RW en 1981.
7 Wallon.

Tableau A5. Province de Liège. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A5. Province de Liège. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province. Là où il y a lieu, les scores des listes germanophones ont été agrégés à ceux de leurs équivalents francophones.
1  PSB-BSP jusqu’en 1978.
2  PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3  PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
4  TPO jusqu’en 1978, PTB jusqu’en 2000.
5  FDF-RW en 1981.

Tableau A6. Province de Liège. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A6. Province de Liège. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition. Là où il y a lieu, les sièges des listes germanophones ont été agrégés à ceux de leurs équivalents francophones.
1 PSB-BSP jusqu’en 1978.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
4 TPO jusqu’en 1978, PTB jusqu’en 2000.
5 FDF-RW en 1981.

Tableau A7. Province de Luxembourg. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A7. Province de Luxembourg. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSB-BSP jusqu’en 1978.
4 PSB-RW en 1977.
5 FDF-RW en 1981.

Tableau A8. Province de Luxembourg. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A8. Province de Luxembourg. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
2 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
3 PSB-BSP jusqu’en 1978.

Tableau A9. Province de Namur. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A9. Province de Namur. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
2 PSB-BSP jusqu’en 1978.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
4 FDF-RW en 1981.

Tableau A10. Province de Namur. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A10. Province de Namur. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 PLP-PVV jusqu’en 1972, PLP jusqu’en 1977, PRLW jusqu’en 1979, PRL jusqu’en 1994, PRL MCC en 2000.
2 PSB-BSP jusqu’en 1978.
3 PSC-CVP jusqu’en 1968, PSC jusqu’en 2000.
4 RDW.
5 FDF-RW en 1981.

Tableau A11. Province d’Anvers. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A11. Province d’Anvers. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
7 PVDA avant 2006.

Tableau A12. Province d’Anvers. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A12. Province d’Anvers. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
7 PVDA avant 2006.
8 1 Patsy + 1 WOW.

Tableau A13. Province de Brabant flamand. Évolution des résultats en % (1994-2012)

Tableau A13. Province de Brabant flamand. Évolution des résultats en % (1994-2012)

1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
7 PVDA avant 2006.

Tableau A14. Province de Brabant flamand. Évolution de la répartition des sièges (1994-2012)

Tableau A14. Province de Brabant flamand. Évolution de la répartition des sièges (1994-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.

Tableau A15. Province de Flandre occidentale. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A15. Province de Flandre occidentale. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
7 PVDA avant 2006.

Tableau A16. Province de Flandre occidentale. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A16. Province de Flandre occidentale. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.

Tableau A17. Province de Flandre orientale. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A17. Province de Flandre orientale. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.
7 PVDA avant 2006.

Tableau A18. Province de Flandre orientale. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A18. Province de Flandre orientale. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006.
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006.

Tableau A19. Province de Limbourg. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Tableau A19. Province de Limbourg. Évolution des résultats en % (1965-2012)

Entre parenthèses : les scores des formations qui ne déposaient pas de listes dans tous les districts de la province.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006, en cartel avec Groen en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul).
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006, en cartel avec le SP.A en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul et où Groen ne dépose pas de liste).
7 PVDA avant 2006.

Tableau A20. Province de Limbourg. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

Tableau A20. Province de Limbourg. Évolution de la répartition des sièges (1965-2012)

En gras : les partis formant la coalition.
1 Scores de la VU avant 2006 (sous l’appellation VU-ID en 2000), score de la N-VA après 2006.
2 CVP jusqu’en 2000, en cartel avec la N-VA en 2006.
3 PVV jusqu’en 1994, VLD en 2000, cartel VLD–Vivant en 2006.
4 BSP jusqu’en 1978, SP jusqu’en 2000, en cartel avec Spirit en 2006, en cartel avec Groen en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul).
5 Vlaams Blok jusqu’en 2000, Vlaams Belang à partir de 2006.
6 Agalev jusqu’en 2000, Groen! en 2006, en cartel avec le SP.A en 2012 (sauf dans le district de Saint-Trond, où le SP.A se présente seul et où Groen ne dépose pas de liste).
7 Le CD&V et la N-VA ont choisi de former deux groupes distincts. Seul le CD&V participe à la coalition provinciale.

Carte A1. Élections provinciales 2012 (résultats par canton dans le Brabant flamand) : UF

Carte A1. Élections provinciales 2012 (résultats par canton dans le Brabant flamand) : UF

Carte A2. Élections provinciales 2012. Cantons électoraux

Carte A2. Élections provinciales 2012. Cantons électoraux

Notes

  • [1]
    Cf., à propos des listes déposées à l’occasion du scrutin provincial du 14 octobre 2012, P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2150-2151, 2012, p. 121-128.
  • [2]
    Seul le district de Tournai, qui regroupe huit cantons, fait exception.
  • [3]
    On se reportera aux annexes pour les tableaux détaillés des résultats en pourcentage des suffrages valablement exprimés et en nombre de sièges obtenus.
  • [4]
    Et au niveau de l’arrondissement en ce qui concerne l’attribution, par le mécanisme de l’apparentement, des sièges qui n’auraient pas encore été dévolus dans les districts.
  • [5]
    Liste SP dans les deux cantons germanophones.
  • [6]
    Liste PFF-MR dans les deux cantons germanophones.
  • [7]
    Liste CSP dans les deux cantons germanophones.
  • [8]
    Dans le Limbourg, où la proportion de votes valables était la plus élevée en 2006 avec 90,1 %, elle demeure quasi la plus forte en 2012 (86,7 %).
  • [9]
    Pour une illustration des situations décrites ici, on se reportera aux cartes présentées en p. 40 et 41.
  • [10]
    Un accord prévoyait cependant que, à la moitié de la législature, le SP.A–Spirit cède l’un de ses deux postes au CD&V–N-VA.
  • [11]
    Concernant les résultats de l’UF, cf. la carte du Brabant flamand reproduite en annexe (Carte A1).
  • [12]
    Vrije Christen Democraten.
  • [13]
    Vrije Christen Democraten.
  • [14]
    Dissidence du SP.A.
  • [15]
    Vrijheid, Intimiteit, Thuis, Arbeid en Liefde (VITAL), créée par Vital Haeghebaert.
  • [16]
    La N-VA en tant que telle ne comptait pas d’élu dans cette province.
  • [17]
    L’Open VLD a également reçu le poste de président du conseil provincial (son mandat s’est terminé en 2015).
  • [18]
    Liberaal Eerlijke Familie.
  • [19]
    Dissidence du SP.A.
  • [20]
    Mouvement de lutte contre la pauvreté.
  • [21]
    Il faut cependant signaler le taux très élevé (37,1 % en 2012, 43,1 % en 2006) de bulletins non valables enregistrés dans le canton de Fourons. On peut penser que, n’ayant pas la possibilité d’aller voter dans le canton d’Aubel, à la différence de ce qui est prévu pour d’autres scrutins, bon nombre de francophones préfèrent remettre un vote blanc ou nul plutôt que d’émettre un vote en faveur d’une liste flamande. Le résultat de la N-VA doit s’interpréter en tenant compte de cette situation particulière. Si elle obtient près de 40 % des votes valables, elle recueille en revanche la voix de seulement 25,0 % des électeurs qui se sont rendus aux urnes. Dans ce canton, il en va de même, mutatis mutandis, en ce qui concerne les autres listes.
  • [22]
    P. Blaise, J. Faniel, V. de Coorebyter, « Les réformes en vigueur pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2006 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1921, 2006.
  • [23]
    P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2150-2151, 2012, p. 6-27.
  • [24]
    En Wallonie, 223 sièges de conseiller provincial étaient à pourvoir lors de ce scrutin (– 113 par rapport au scrutin provincial de 2006) et, en Flandre, 351 (– 60), soit un total de 574 sièges (– 173).
  • [25]
    Le nombre de districts est passé, en Région wallonne, de 46 en 2006 à 34 en 2012 et, en Région flamande, de 52 en 2006 à 35 en 2012.
  • [26]
    Cf. A. Gustin, « Les motions de méfiance constructive dans les communes wallonnes (2012-2018) », Courrier hebdomadaire, n° 2378, 2018, p. 6-13.
  • [27]
    On trouvera la liste des candidatures déposées par des ministres et secrétaires d’État flamands dans P. Blaise, V. de Coorebyter, J. Faniel, « La préparation des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012 », op. cit., p. 137-138.
  • [28]
    Rappelons que le nombre total de conseillers provinciaux a diminué de 60 unités entre les deux derniers scrutins, pour arriver à 351 en 2012.
  • [29]
    Le nombre total de sièges de conseiller provincial (411) n’a pas varié en Flandre entre les élections de 2000 et celles de 2006.
  • [30]
    Lors de la législature précédente, la province de Brabant flamand était la première du pays, et la seule, dont la moitié des membres étaient des femmes.
  • [31]
    Pour cerner l’évolution des principaux partis sur la période ici étudiée, cf. A. Tréfois, J. Faniel, « L’évolution des partis politiques flamands (2002-2007) » et « L’évolution des partis politiques francophones (2002-2007) », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1971 et 1972, 2007 ; J. Dohet, J. Faniel, S. Govaert, C. Istasse, J.-P. Nassaux, P. Wynants, « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2206-2207, 2014 ; P. Blaise, V. Demertzis, J. Faniel, J. Pitseys, « L’évolution des partis politiques francophones (2007-2013) », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2244-2245, 2014.

Le 14 octobre 2012 a eu lieu l’élection des dix conseils provinciaux. Après la régionalisation des lois communale et provinciale, ce sont pour la seconde fois la Région wallonne et la Région flamande qui ont organisé ce scrutin. Les résultats des élections provinciales sont donc examinés par région.

Le présent Courrier hebdomadaire observe d’abord le taux de participation, ainsi que la proportion de votes blancs et nuls. Puis il se penche successivement sur chaque province, d’abord de Wallonie puis de Flandre. Le nombre de voix recueillies et le nombre de sièges obtenus par les listes en présence sont présentés pour chacune d’entre elles, en comparaison avec les résultats des élections provinciales du 8 octobre 2006. L’analyse est affinée par un examen des résultats des listes par canton. Des graphiques montrent les évolutions sur le long terme (depuis 1965).

Pierre Blaise et Jean Faniel procèdent ensuite à une analyse régionale des résultats par parti politique en 2006 et en 2012. Ils détaillent la composition des exécutifs provinciaux et la répartition hommes/femmes des organes provinciaux. Enfin, ils comparent les résultats des partis aux élections régionales de 2004, provinciales de 2006, fédérales de 2007, régionales de 2009, fédérales de 2010 et provinciales de 2012.

Mis en ligne sur Cairn.info le 08/10/2018
https://doi.org/10.3917/cris.2379.0005
ISBN 9782870751930
Pour citer cet article
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