CAIRN.INFO : Matières à réflexion

4 – Activités de la Volksunie

1 Nous examinerons successivement l’activité de la Volksunie sur le plan parlementaire et sur le plan extraparlementaire en insistant dans la seconde partie de cet exposé sur le rôle joué par la presse de ce mouvement.

a – Activité sur le plan parlementaire

2 Les élections du 26 mars 1961 ont fait entrer au Parlement belge 7 représentants de la Volksunie, 5 à la Chambre et 2 au Sénat. Auparavant, la Volksunie n’était pas représentée au Sénat et ne possédait qu’un seul représentant à la Chambre, son président, Maître F. Van der Elst.

3 Tous ces parlementaires déploient une très grande activité dans les différentes sphères qui reflètent l’activité des parlementaires mais il va de soi que c’est davantage à la Chambre qu’au Sénat que cette activité se manifeste.

4 Les députés sont :

  • F. Van der Elst (Anvers)
  • D. Deconinck (Bruxelles)
  • L. Wouters (Gand)
  • R. Van Leemputten (Alost)
  • R. Mattheyssens (Anvers).

5 Les sénateurs sont :

  • Roosens (Anvers)
  • Diependaele (Flandre Orientale).

6 Le président du parti, Frans Van der Elst, est député d’Anvers et avocat au barreau de Bruxelles.

7 Âgé d’un peu plus de 40 ans, il n’a pratiquement pas été mêlé à la vie politique d’avant-guerre. Sans être déjà un parlementaire chevronné (il n’est entré au Parlement qu’en 1958), il se défend, cependant fort honorablement et ses aptitudes professionnelles jointes à une activité politique débordante tant au Parlement qu’en dehors de cette enceinte en feront sans doute à plus ou moins brève échéance un leader de la classe des parlementaires nationalistes flamands d’avant-guerre tels Borginon, Declercq, Elias, Romsée, Van Dieren et consorts.

8 On lui doit plusieurs brèves études publiées par la Volksunie et il est fonctionnellement le porte-parole attitré de la Volksunie à l’occasion des prises de position importantes au Parlement.

9 M. Daniel Deconinck, député de Bruxelles, ancien militant de la jeunesse universitaire catholique, est un des plus jeunes députés belges. Il déploie une très grande activité, recherchant volontiers le contact avec les hommes de gauche et avec les leaders wallingants. La Wallonie relatait sa présence aux funérailles d’André Renard et il a participé à certains débats contradictoires notamment avec le professeur liègeois François Perin, qui est généralement considéré comme le théoricien du Mouvement Populaire Wallon.

10 Ancien colonial, il s’intéresse naturellement aux questions relatives aux rapports avec notre ancienne colonie et il se mit en vedette en allant au Congo, en vue d’y faciliter la libération de 8 soldats belges (flamands) emprisonnés à Stanleyville, libération qui fut obtenue par le Ministre des Affaires Étrangères, M. Paul-Henri Spaak.

11 Député de Bruxelles, Daniel Deconinck est vraisemblablement le leader nationaliste flamand le plus connu du public d’expression française et le quotidien bruxellois Pourquoi Pas ? lui a consacré un article en première page dans son numéro 2.249 du 5 janvier 1962 sous le titre "La Volksunie à Bruxelles".

12 Il est également connu par ses nombreuses interventions à l’occasion de la discussion des projets linguistiques du Ministre de l’Intérieur, M. Arthur Gilson.

13 R. Mattheyssens, député d’Anvers, apparaît comme le seul non universitaire parmi les députés de la Volksunie. Commerçant de profession, il s’intéresse plus particulièrement aux problèmes de classes moyennes, lesquelles constituent d’ailleurs, actuellement, la principale source de recrutement du parti nationaliste flamand [2].

14 Léo Wouters, député de Gand, docteur en droit et docteur en philologie, est plus âgé que ses collègues et a joué un certain rôle, à vrai dire assez mineur, dans le V.N.V. avant 1940.

15 Quant à M. Van Leemputten, député d’Alost, c’est un docteur en médecine et il est fréquemment intervenu au Parlement dans les discussions concernant les problèmes agricoles et, particulièrement, dans la question de la culture du houblon qui intéresse sa région.

16 Les deux sénateurs de la Volksunie, MM. Roosens et Diependaele, sont respectivement docteur en médecine et architecte. Étant donné leur situation particulière au sein de la haute assemblée, ils sont intervenus dans la plupart des questions débattues, reprenant d’ailleurs souvent les positions défendues par l’un des leurs à la Chambre.

17 Tandis que MM. Van der Elst et Deconinck à la Chambre et M. Roosens au Sénat participèrent activement à la discussion sur la déclaration gouvernementale du gouvernement Lefèvre-Spaak, les sept parlementaires de la Volksunie se répartissant selon leurs affinités propres avec plus de bonheur à la Chambre, où ils sont cinq, qu’au Sénat, où ils ne sont que doux, intervenaient dans toutes les discussions des budgets des différents départements ministériels.

18 Il en fut de même pour la discussion de tous les projets et propositions de lois. A cet égard, la lecture des documents parlementaires (compte-rendu analytique et annales) est édifiante car la presse, tant écrite que parlée, tant d’expression néerlandaise que d’expression française, minimise généralement ces interventions quand elle ne les passe pas simplement sous silence.

19 Plusieurs interpellations furent développées à la tribune du Parlement par des représentants de la Volksunie, principalement par le président du Parti, M. Van der Elst, qui interpella notamment le gouvernement Lefèvre-Spaak sur les sujets suivants :

  1. l’accord secret entre les partis traditionnels concernant la répartition des nominations à l’I.N.R. ;
  2. l’exclusion d’un professeur de l’enseignement libre qui avait accepté de se porter candidat sur une liste do la Volksunie ;
  3. la politique d’expansion régionale prônée par le Ministre des Affaires économiques, politique qui favoriserait la Wallonie (Borinage).

20 Mais c’est évidemment sur le plan linguistique proprement dit que l’activité des parlementaires nationalistes flamands fut la plus évidente et à cet égard, les observateurs de la vie politique belge n’ont pas manqué de retenir le combat livré par le député de Bruxelles, Daniel Deconinck, au rapporteur du 1er projet de loi Gilson fixant la frontière linguistique, le député catholique flamand d’Oudenaarde Verroken, généralement considéré comme un dés éléments les plus pointus du flamingantisme. En Commission de l’Intérieur, Daniel Deconinck introduisit plus de 20 amendements dont un devait par la suite connaître un sort tumultueux, puisqu’il s’agissait d’un amendement rattachant la région de la Voer à la province du Limbourg.

21 En séance publique, tous les députés de la V.U. intervinrent dans le débat et le président Van der Elst devait, dans un discours avant le vote final, justifier l’abstention de la Volksunie, qui, tout en approuvant certaines dispositions du projet de loi, l’estimait cependant trop peu radical dans l’ensemble.

22 Tout comme pour les interventions à la tribune du Parlement, les mandataires de la V.U. firent preuve d’une grande activité dans le domaine des questions parlementaires écrites et le Bulletin des Questions et Réponses, tant de la Chambre que du Sénat, portent témoignage de cette activité.

23 Enfin, dans une brochure, publiée un an après les élections de mars 1961, sous le titre "Balance d’un an" [3] et qui, comme son nom l’indique, tend à établir l’inventaire d’un an d’activité de la Volksunie au Parlement, il est fait état du dépôt de neuf projets de lois ou de résolutions déposés par la Volksunie :

  1. Proposition de loi portant abrogation de l’article 123 sexies (doc. 33) ;
  2. Proposition de résolution scindant le Département de l’Éducation nationale et de la Culture (doc. n° 215) ;
  3. Proposition de loi tendant à accorder l’amnistie (doc. 248) ;
  4. Proposition de déclaration de révision de la Constitution en vue d’instaurer le fédéralisme (doc. 258) ;
  5. Proposition de loi visant à la suppression des classes de transmutation et de l’enseignement en langue française en Flandre (doc. 272) ;
  6. Proposition de déclaration de révision de la Constitution tendant à établir le droit de vote à 18 ans (doc. 275) ;
  7. Proposition dé loi portant réglementation de l’établissement des entreprises commerciales (doc. 324) ;
  8. Proposition de loi concernant l’emploi des langues dans les affaires (doc. 322) ;
  9. Proposition de loi fixant le nombre de députés et de sénateurs d’après le chiffre de la population.

b – Activité en dehors du plan parlementaire

24 Les activités de la Volksunie sur le plan non parlementaire sont multiples allant de la visite à domicile (dans certaines localités, un véritable quadrillage est opéré par la technique du porte à porte) jusqu’aux organisations de masse, tels les "Landdagen" dont nous parlerons plus loin. Ces activités peuvent grosso modo se répartir en activités propres de la Volksunie et on activités dans des organisations parallèles.

25 Ces activités propres sont évoquées dans l’organe hebdomadaire du parti qui porte d’ailleurs le même nom : Volksunie.

26 Si la Volksunie recourt à toutes les techniques d’approche et de propagande employés par les différents partis politiques : congrès, meetings, chaulage sur la voie publique, réunions de quartiers, kermesses aux boudins, cabarets artistiques, bals, sauteries, etc…, elle a également mis sur pied toute une série de procédés qui sont plus rarement mis en œuvre par les partis traditionnels principalement semble-t-il parce qu’ils exigent une grande somme de dévouement de la part des militants.

27 Il en est ainsi du recours systématique au porte à porte pour la propagande, des caravanes de voitures le plus souvent ornées de drapeaux au Lion de Flandre et de slogans de propagande, de séances de colportage de journaux et de tracts à la sorte de la grand’messe dans les villages et les villes moyennes, de tournées en auto-radio et de petits meetings volants de quartiers, etc.. etc… Citons également, à titre exemplatif, l’organisation d’une course pour amateurs débutants a Welle près d’Alost, le 7 juillet dernier, à l’occasion du recrutement du 150ème membre pour cette commune de 3.000 habitants.

28 Affectionnant les réunions de masse, les dirigeants de la Volksunie organisent chaque année à Anvers, au début du mois de juillet, une grande réunion qui coïncide avec la fête du chant national flamand (Vlaams Nationaal Zongfeest), à laquelle ils convient d’ailleurs leurs membres à participer nombreux. Cotte réunion est suivie d’un cortège dans la ville d’Anvers avec participation de chars, de groupes de jeunesse, de porteurs de drapeaux, de groupes de tambours, etc…

29 Très caractéristiques également sont les réunions annuelles de plein air appelées "Landdagen" qu’il ne faut pas confondre avec les Congrès du Parti. Ces réunions sont un peu semblables dans leur organisation au Pèlerinage d’août à la Tour de l’Ysor, l’aspect religieux mis à part.

30 Elles se tiennent généralement dans le Payottenland (Brabant flamand). En 1960 et en 1961, les landdagen se tinrent à Lennick-St-Quentin, en 1962 à Assc.

31 C’est le député de Bruxelles, Daniel Deconinck, qui en assure généralement l’organisation.

32 Le 4 juin 1961, au lendemain du succès électoral de la Volksunie, le Landdag de Lennick-St-Quentin groupe plus de 10.000 personnes. Deux personnalités françaises y assistèrent ? le R.P. Geldhof, professeur au Collège N.D. de Douai et M. Ned Urvoas, journaliste a Brest et membre dirigeant du mouvement fédéraliste breton.

33 L’ancien sénateur V.N.V., Van Dieren, qui devait décéder pou après, y prononça un de ses derniers discours.

34 Le n° 23 de la Volksunie du 9 juin 1962 donne un compte-rendu détaillé du Landdag qui se tint à Asse, le dimanche 3 juin 1962.

35 Nous y relevons les faits suivants :

36 Le thème de cette réunion qui, selon les organisateurs, aurait réuni près de 15.000 personnes (dont 400 de Schaerbeek) était la réalisation du fédéralisme on Belgique.

37 Le service d’ordre était assuré par le V.M.O. ("Vlaamse Militanten Orde"), milices dont les membres, pour la plupart des jeunes gens, portent des chemises grises et des pantalons noirs.

38 Plusieurs orateurs se succédèrent au podium :

  • W. Sonck au nom des Étudiants flamands ;
  • Wim Jorissen, le secrétaire général de la Volksunie, qui fut candidat aux récentes élections, mais qui no fut pas élu. Cheville ouvrière du parti, bien que non parlementaire, Wim Jorissen est considéré comme l’homme fort du mouvement. Le radicalisme de ses discours et du ses éditoriaux dans la Volksunie tranche en effet sur la relative modération, apparente ou réelle, de certains autres leaders du parti nationaliste flamand. Ancien dirigeant des étudiants catholiques gantois, Jorissen est actuellement professeur à l’Athénée de Hal et collabore activement à plusieurs organisations flamandes, telles la Fondation Lodwijk De Raet, le Mouvement populaire flamand, etc… ;
  • Daniel Deconinck ;
  • Pol Marteno ;
  • Van der Elst, président du Parti.

39 D’autres voix se firent entendre, notamment celle d’un représentant des Pays-Bas et celle d’un représentant d’Outre-Meuse (J. Ernst), qui demanda notamment la protection des flamands contre la terreur wallonne ("Waalse terreur") sévissant dans la région de la Voer.

40 Des télégrammes de sympathie furent expédiés au Docteur Paardekooper d’Eindhoven, au tournoi européen d’Opeteren qui se déroulait le même jour et à "Wallonie Libre", tandis que d’autres télégrammes émanant des Flamands d’Argentine, des autonomistes bretons et des autonomistes du Tyrol du Sud parvenaient aux organisateurs du Landdag.

41 Très typique également est l’organisation de campagnes sur des thèmes bien déterminés, par exemple on faveur du fédéralisme ou contre les projets Gilson en matière linguistique ("Operatie Neen Gilson").

42 Les dirigeants de la Volksunie semblent également affectionner les meetings contradictoires.

43 C’est ainsi que Volksunie du 9 juin 1962 (n° 23) annonce deux meetings contradictoires : un à Leeuw-St-Pierre entre le Sénateur P.S.C. Karel Van Cauwelaert (Schildwacht de Het Volk) et Daniel Deconinck, un autre à Willebroeck entre Jorissen et Francis De Weert, professeur à l’U.D.B. et directeur du Centre d’Étude du P.L.P.

44 * * *

45 Tout aussi importante que la propagande directe apparaît l’activité de dirigeants et de militants de la Volksunie au sein de toute une série d’organisations culturelles flamandes.

46 Sans vouloir entrer dans le détail de cette activité parallèle, nous devons cependant citer le rôle prépondérant joué par la Volksunie dans deux institutions flamandes qui ont beaucoup fait parler d’elles au cours de ces derniers temps en relation notamment avec l’agitation linguistique et plus précisément avec l’organisation des marches flamandes sur Bruxelles. Il s’agit du Mouvement populaire flamand (Vlaams Volksbeweging) du Comité d’Action flamande pour Bruxelles et la Frontière linguistique (Vlaams Aktiekomitee Brussel en Taalgrens).

47 Trois faits, cités au hasard parmi beaucoup d’autres, démontrent l’activité déployée par les militants de la Volksunie au sein de ces deux groupes de pression sur le plan linguistique.

48 Lorsque l’on compare, la plume à la main, les résolutions du 2ème Congrès du Mouvement Populaire Flamand tenu à Anvers le 4 février 1962, avec les résolutions du Congrès Extraordinaire de la Volksunie, tenu également à Anvers le 10 décembre 1961, on ne peut manquer d’être frappé par la grande similitude existant entre ces deux textes. Manifestement, ils procèdent d’une même pensée directrice et tout esprit non averti pourrait aisément les confondre, ce qui s’est d’ailleurs produit dans le chef de maints journalistes d’expression française.

49 L’hebdomadire de la Volksunie du 2 juin 1962 (n° 22) annonça la date de la nouvelle marche sur Bruxelles, fixée primitivement au 21 octobre (par après, cette ente fut avancée de 8 jours suite aux pourparlers avec le Bourgmestre de Bruxelles), deux jours avant que cette date fut officiellement annoncée par le Comité organisateur de la Marche, le Comité d’Action flamande pour Bruxelles et la frontière linguistique.

50 Le quotidien flamand, le Standaard, annonçant dans son édition du vendredi 16 février 1962 une conférence du Mouvement Populaire Flamand signale que le conférencier sera M. Daniel Deconinck, rédacteur du Pennoen, mensuel nationaliste flamand indépendant.

51 Il s’agit indubitablement du députe de Bruxelles de la Volksunie, M. Daniel Deconinck.

52 C’est également M. Daniel Deconinck qui publia 9 numéros de Kijk Nu, un moniteur de propagande nationaliste d’apparence neutre qui fut diffusé dans le Brabant flamand à la veille des élections de 1961 et dont le tirage variait entre 10 à 12.000 exemplaires.

53 C’est encore à l’initiative de M. Deconinck que vit le jour le quotidien du dimanche Zondag Express qui devait faire le pendant du journal Dimanche presse.

54 Le souci d’une politique de présence active à tout ce qui intéresse ou est censé intéresser la vie flamande se traduit notamment par la participation active de militants de la V.U. aux incidents qui, depuis plusieurs mois, se produisent, régulièrement les dimanches matin à l’occasion de certains sermons en langue française aux églises du St-Esprit et du St-Joseph à Anvers.

55 De même, l’organisation de la manifestation de sympathie en faveur des manifestants arrêtés, à l’occasion de ces manifestations dans et autour des églises anversoises, pour la plupart membres de la V.U., fut mise sur pied par la Volksunie, qui est particulièrement bien représentée dans la région anversoise. Déjà avant-guerre, le mouvement nationaliste flamand considérait la région anversoise comme un de ses places fortes et c’est également dans l’arrondissement d’Anvers que le leader nationaliste flamand August Borms fut élu en 1929, alors qu’il était toujours emprisonné pour des faits de collaboration active avec l’occupant pendant la guerre 1914-1918.

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57 Les dirigeants de la V.U. attachent une grande importance à leur organe de presse Volksunie, hebdomadaire depuis le 1er janvier 1961, dont le tirage n’est pas rendu public mais qui se trouve en vente dans les kiosques et qui comporte vraisemblablement un nombre assez important d’abonnés, étant donné ce que nous avons dit précédemment au sujet des qualités de militants de la plupart des membres de la Volksunie.

58 Les dirigeants de ce parti se plaignent en effet souvent de la partialité de la presse belge, tant d’expression néerlandaise que d’expression française, à leur égard. De même, ils ont, à plusieurs reprises, émis des plaintes au sujet de la parcimonie avec laquelle la radiodiffusion leur ouvrait ses portes : 3 causeries radiophoniques en 1961 (Van der Elst, Jorissen et Léo Wouters).

59 Volksunie est publié sur 16 pages et comporte, en dehors d’éditoriaux rédigés par les principaux leaders du mouvement (le plus souvent Wim Jorissen et Frans Van der Elst), des chroniques régulières.

60 La page 2 est consacrée aux lettres de lecteurs, généralement dirigées contre les partis traditionnels et plus particulièrement contre le P.S.C., parfois contre la hiérarchie religieuse ou contre la Cour.

61 La page 4 comporte des échos ("Pepernoten") consacrés à l’actualité politique vue sous l’angle nationaliste flamand.

62 La page 6 est consacrée à la politique étrangère. Ce n’est manifestement pas la rubrique la plus caractéristique de cet hebdomadaire et il est assez difficile d’on dégager une ligne directrice.

63 La page 7 comporte une revue de la presse (parfois d’expression française).

64 Les pages centrales 8 et 9 sont généralement consacrées à l’étude d’un problème spécifique : la paysannerie, les pêcheurs, etc…

65 Les pages 10, 11 et 12 réunissent les informations touchant la vie interne du mouvement ("Bowegingsleven"). Le dépouillement systématique de cette rubrique apporte certaines précisions sur le mouvement, notamment sur le nombre d’affiliés :

  • 16 21 avril 1962 : Liedekerke : 150 membres
  • 17 28 avril 1962 : Erembodegem (Alost) : 100 membres

66 La dernière page est le plus souvent consacrée à l’éditorial.

5 – programme de la Volksunie

67 Parmi les principaux points du programme de la Volksunie, on relève :

  1. l’instauration du fédéralisme ;
  2. la fixation de la frontière linguistique ;
  3. la suppression définitive du recensement linguistique ;
  4. l’établissement d’un statut spécial pour Bruxelles ;
  5. l’adaptation des sièges parlementaires aux chiffres de la population ;
  6. l’amnistie pour les faits de collaboration ;
  7. l’industrialisation de la Flandre, etc…

68 L’essentiel de ce programme est donc de portée linguistique. La plupart des observateurs politiques classent généralement la Volksunie dans la droite et même dans l’extrême-droite de l’éventail politique belge. Il est incontestable qu’à part une frange marginale de libre-penseurs et d’agnostiques, le très gros des effectifs de ce parti (cadres et électeurs) est composé de catholiques pratiquants (et l’on peut même ajouter de conception néo-corporatiste et fascisante pour certains d’entre eux). Mais il convient d’ajouter immédiatement qu’en matière sociale, économique et militaire par exemple, le programme de la Volksunie et l’attitude de ses porte-parole sur le plan parlementaire, se rapprochant davantage du point de vue du parti socialiste que du point de vue des autres partis, encore qu’avec des motivations souvent différentes.

69 Dans le mensuel nationaliste flamand indépendant Het Pennoen[4], le secrétaire général de la Volksunie, Wim Jorissen, a développé comme suit les positions actuelles de la Volksunie en répondant à dix questions :

    • Q. Points de vue de la Volksunie vis-à-vis des trois projets de lois Gilson en matière linguistique (il s’agit en réalité des deux projets Gilson et du projet Larock-Van Elslande).
    • R. L’opposition de la Volksunie à ces projets de lois est irréductible et se traduit sur deux plans :
      • tout d’abord sur le plan parlementaire, lors de la discussion à la Chambre, de nombreux amendements furent déposés et défendus par les 5 députés de ce parti. Ils furent repoussés. Les 2 sénateurs de la Volksunie reprendront ces amendements devant le Sénat. (Ce qu’ils firent effectivement)
      • D’autre part, l’action de la Volksunie contre les projets de lois Gilson se traduit par l’opération dite "Neen, Gilson" (Non, Gilson) et par une participation très active aux Marches sur Bruxelles.
    • Q. Croyez-vous à la solution de ces problèmes flamands dans le cadre de l’État belge unitaire ?
    • R. Seules des solutions partielles et intérimaires peuvent être acquises dans ce cadre.
      Mais, de plus en plus, Flamands et Wallons rejetteront le joug des francophones bruxellois et des fransquillons - les seuls vrais Belges parce qu’étant les seuls véritables produits de l’état unitaire.
    • Q. La Volksunie étant un défenseur acharné du fédéralisme, quels sont les éléments de base de ce fédéralisme ?
    • R. L’existence de deux communautés populaires dans l’État belge justifie amplement ce fédéralisme.
      Le développement complet de ces deux communautés, tant du point de vue culturel que du point de vue économico-social exige l’instauration de l’autonomie. (Ex. : politique de natalité en Wallonie, politique de résorption du chômage en Flandre).
    • Q. Quelles sont les chances pratiques actuelles du fédéralisme ?
    • R. La majorité légale on Wallonie est ralliée au fédéralisme. En Flandre, un mouvement similaire se développe avec une grande rapidité depuis les élections de mars 1961.
      Très rapidement, la puissance nationaliste flamande d’avant-guerre sera égalée si pas dépassée. Et à ce moment, l’État unitaire belge ne pourra plus faire face à ces deux courants convergents.
    • Q. Ne pensez-vous pas qu’à côté des réformes de structure étatiques menant au fédéralisme, certaines réformes de structure de caractère économico-social sont également nécessaires pour aboutir à une solution satisfaisante des problèmes flamands ?
    • R. Le capitalisme doit se mettre au service de la communauté populaire.
      Si les trusts ne se conforment pas à cet intérêt général, ils doivent être mis au pas.
      La nécessité d’une Société nationale d’investissement est évidente. D’autre part, l’étatisation du secteur de l’énergie est une des mesures que la Volksunie prend en considération très sérieuse.
    • Q. L’hebdomadaire "Volksunie" du 7 avril dernier a publié un document de travail sur les réformes de structures de caractère social et économique. Quelle signification convient-il de donner à ce document qui émane de l’organisation arrondissementale de Malines ? (Il est à noter que dans l’arrondissement de Malines que Jorissen se présentait aux élections de 1961. On peut donc en conclure qu’il n’a pas été étranger à l’élaboration de ce document de travail).
    • R. Il s’agit d’un document de travail qui sera discuté dans les autres arrondissements avant d’être soumis à l’approbation d’un prochain congrès.
      Mais c’est à tort que l’on considère la Volksunie comme un parti conservateur quoiqu’il s’oppose à la notion dépassée à son sens de lutte des classes.
      L’ennemi de la classe moyenne est le grand capitalisme et non l’ouvrier.
    • Q. Quelle est l’attitude de la Volksunie à l’égard de la question controversée de la scission du Ministère de l’Éducation nationale et de la Culture ?
    • R. Cette mesure se situant dans le cadre du fédéralisme, la Volksunie en est partisane mais d’une manière globale, c’est-à-dire y compris la scission du budget, sans quoi il ne s’agirait que d’une mesure sans effet pratique.
      Par ailleurs, la Volksunie refuse de prendre parti dans la discussion séparant les socialistes des sociaux-chrétiens estimant que les uns et les autres ont des torts en la matière,
    • Q. Que pensez-vous de l’autonomie culturelle ?
    • R. La Volksunie en est évidemment partisane pour autant qu’elle soit totale, c’est-à-dire que chaque communauté dispose d’un budget propre et d’un droit de décision intégral.
    • Q. Quelle est l’attitude de la Volksunie à l’égard de l’idée grande néerlandaise et à l’égard de l’intégration européenne ?
    • R. L’article 1er des statuts de la Volksunie affirme que la politique prônée par la Volksunie s’insère dans le courant grand néerlandais et dans le courant européen. Mais il ne faut pas vouloir aller trop vite et briser les ponts. S’il faut faire l’Europe, il faut la faire convenablement.
    • Q. Croyez-vous que la réalisation du fédéralisme mettra un terme à l’idée nationaliste flamande et à l’action de la Volksunie ?
    • R. Certainement pas. Une fois les obstacles de l’état unitaire supprimés, l’idée nationaliste flamande pourra enfin se développer autrement que dans un climat de dure opposition, comme c’est le cas actuellement.
      D’autre part, M. Jorissen invoquant l’exemple du Parti du Congrès de Nehru aux Indes estime que la Volksunie n’aura pas à faire harakiri à ce moment, au contraire.
      En Belgique, le parti socialiste n’a pas disparu après la conquête de plusieurs réalisations sociales importantes.
      M. Jorissen estime qu’il y a de toute façon dans l’immédiat un problème de deux ans de travail acharné à accomplir pour déboucher sur une opération claire de réforme de la Constitution.

70 En mai 1957, un Congrès arrêtait à Anvers un programme en quinze points dans lequel, outre les points déjà cités, on retrouve pas mal d’autres points touchant à l’aspect social. Ce programme est très éclectique et s’adresse aux paysans, aux classes moyennes, aux employés, aux ouvriers.

71 La question scolaire fait également l’objet d’un des points de ce programme.

6 – Conclusions

72 Dans la préface de "Balans van een jaar", F. Van der Elst établit plusieurs constatations.

73 - Le problème des relations entre Flamands et Wallons est devenu un des problèmes essentiels pour toute action gouvernementale. La déclaration gouvernementale du Cabinet Lefèvre-Spaak y a fait largement allusion et depuis quelques mois, à plusieurs reprises, le Parlement a eu à s’occuper de l’un ou l’autre aspect de cette question tandis que la presse belge n’y a jamais consacré autant d’attention.

74 - Le point de vue traditionnel qui consistait à ne voir le problème que sous son aspect purement linguistique est largement dépassé et aujourd’hui, l’attention prêtée aux aspects sociaux et économiques du problème est devenue prépondérante.

75 - La radicalisation du mouvement flamand est perceptible depuis le 26 mars 1961 et la force de frappe du groupe de pression (l’auteur use de l’expression "drukkingsgroep") que constitue la Volksunie est plus grande que ne pourrait le laisser supposer l’importance actuelle de ses effectifs parlementaires. Avant guerre, la fraction nationaliste flamande au Parlement comportait 17 députés (contre 5 actuellement) et 12 sénateurs (contre 2 actuellement).

76 - Mais alors qu’à cette époque le nationalisme flamand était fortement influencé par les idées anti-parlementaires, aujourd’hui la Volksunie est bien décidée de jouer le jeu parlementaire avec loyauté, du moins c’est ce qu’affirme son président dans la brochure précitée (pages 5 à 7).

77 Dans la même optique, il se défend d’être braqué sur le passé immédiat, de présider un parti de soi-disant "inciviques".

78 Prenant ses distances vis-à-vis du rexisme et du poujadisme, il rejette toute démagogie facile et estime que la Volksunie ne pourra jouer pleinement son rôle qu’au moment où elle disposera de services d’études et de services d’information valables, ce qui n’est manifestement pas encore le cas actuellement.

79 Les observateurs politiques classent généralement la Volksunie à l’extrême droite. Sans lui consacrer pour autant un chapitre spécial, Michel Georis-Reitshof dans sa récente étude cite, simplement les résultats électoraux de la Volksunie dans la nomenclature des partis d’extrême droite [5].

80 Comme nous l’avons déjà vu, la plupart des leaders de la V.U. sont d’appartenance catholique.

81 Cependant, le parti prône la décléricalisation, attitude assez logique si l’on tient compte qu’à travers toute l’histoire du mouvement flamand, le haut clergé a fréquemment adopté une attitude de grande réserve vis-à-vis du nationalisme flamand allant jusqu’à l’hostilité déclarée comme ce fut le cas avec le Cardinal Mercier.

82 La dernière intervention de ce genre remonte à la veille des élections de 1958 qui fut marquée par une intervention de Monseigneur De Smedt, évêque de Bruges.

83 On aura remarqué qu’aucune intervention similaire n’intervint à la veille des élections de 1961.

84 Cependant, il ne fait pas de doute que l’orientation générale de la V.U. reste catholique, tant on ce qui concerne ses leaders qu’en ce qui concerne ses électeurs.

85 Si comme nous venons de le voir, malgré certaines affirmations teintées d’anticléricalisme, la très grande majorité des militants et des dirigeants de la Volksunie sont catholiques, tout comme l’étaient les militants et les dirigeants du nationalisme flamand avant-guerre, le caractère nationaliste de la Volksunie ne peut être mis en doute. Ses dirigeants ne songent d’ailleurs nullement à le nier.

86 A l’exception de déclarations répétées de double appartenance fédéraliste, sur le plan interne et sur le plan européen, il est très difficile, avons-nous déjà remarqué, de déceler l’exacte position de la Volksunie en matière de politique étrangère.

87 Nous avons vu également que la qualité de groupe de pression était expressément revendiquée par les dirigeants de la V.U. Malgré les déclarations en sens opposé du président du Comité organisateur des Marches sur Bruxelles, M. Amter dirigeant de l’organisation culturelle catholique le Davidfonds, les responsables de la Volksunie continuent à revendiquer très clairement toute la responsabilité en ce qui concerne la préparation et le succès de cette manifestation à laquelle leur hebdomadaire consacra de nombreux textes depuis des mois.

88 Il semble bien que l’effort maximum de ce parti nationaliste flamand porte sur les classes moyennes inférieures, particulièrement bien représentées dans les petites villes de Flandre.

89 Lors des dernières élections législatives, les listes électorales de ce parti se caractérisaient par le grand nombre d’intellectuels y figurant : médecins, avocats, notaires, ingénieurs, pharmaciens, vétérinaires, etc…, phénomène dont nous avons touché un mot en passant en revue les parlementaires.

90 Le mouvement est très puissant dans les milieux estudiantins Grand et de Louvain et cela ne laisse pas d’inquiéter les milieux catholiques flamands orthodoxes du P.S.C. qui y voient - à juste titre semble-t-il, - une concurrence fort dangereuse pour eux.

91 Si l’on compare les chiffres électoraux de 1961 avec ceux obtenus avant-guerre et plus spécialement en 1939 par le parti nationaliste flamand de l’époque, le V.N.V., on constate que la Volksunie est encore loin d’avoir fait le plein des voix nationalistes flamandes potentielles, toutes autres choses restant égales (voir les statistiques figurant à la fin de cette étude).

92 Au total, pour le pays, on peut comparer les 3,46 % obtenus en 1961 contre les 8,27 % obtenus en 1939 au moment où le V.N.V. était représenté au Parlement par 17 députés et 12 sénateurs.

93 Si nous reprenons les sept arrondissements dans lesquels la V.U. a obtenu les résultats les plus favorables aux élections de 1961 et si nous plaçons en regard les résultats obtenus par le V.N.V. aux élections de 1939, l’écart est manifeste dans certains cas particuliers en ce qui concerne Alost et Hasselt qui étaient doux centres du nationalisme flamand avant-guerre.

tableau im1
1961 1939 1. Alost 9,51 % 19,22 % 2. Anvers 8,28 % 10,26 % 3. Gand 8,24 % 13,63 % 4. St-Nicolas 7,71 % 14,73 % 5. Malines 7,12 % 12,09 % 6. Termonde 6,30 % 10,71 % 7. Hasselt 5,51 % 23,68 %

94 Notons également qu’en 1936, dans le canton de Zomergem, le V.N.V. avait atteint 43,86 % des voix contre 41,27 aux catholiques alors que le maximum obtenu en 1961.par la Volksunie se situe à 16,62 % dans le canton de Nevele.

95 * * *

96 Pour nous résumer, il apparaît donc bien que la Volksunie s’est surtout considérée jusqu’à présent comme un groupe de pression, nationaliste-flamand, dont la quasi totalité dos dirigeants et des membres sont catholiques. A cet égard, la filiation avec le V.N.V. d’avant-guerre est évidente.

97 Mais comme nous le disions on entamant cette étude, la Volksunie est à la fois cela et autre chose et c’est "cet autre chose" que certains de ses dirigeants vont tenter de définir en dotant leur parti d’un programme social et économique.

98 L’hebdomadaire catholique flamand De Linie dans son numéro du 28 septembre 1962 y consacre un éditorial et après avoir passé en revue les préoccupations organisationnelles et idéologiques des dirigeants de la Volksunie, il termine par la phrase suivante :

99

"En ce concerne l’avenir du parti (la Volksunie), il renvient que toute la clarté se fasse et que l’on sache si la Volksunie vit on 1962 ou on 1932, si elle sera réactionnaire ou progressiste".

ANNEXES

Statistiques électorales

100 Nous reproduisons ci-après les statistiques électorales donnant successivement la représentation nationaliste flamande

  • dans le pays,
  • dans les provinces de Brabant, Limbourg, Anvers, Flandre Orientale, Flandre Occidentale, par arrondissements électoraux.

101 La première colonne se réfère à l’année de l’élection, la seconde colonne aux chiffres absolus, la troisième colonne aux pourcentages obtenus.

102 * * *

Résultats globaux pour le Pays

tableau im2
Élections Chiffres absolus % 1919 45.863 2,60 1921 58.79 3,04 1925 80.407 3,86 1929 140.616 6,30 1932 138.456 5,92 1936 168.355 7,12 1939 193.528 8,27 1946 - - 1949 103.896 2,06 1950 - - 1954 113.632 2,20 1958 104.823 1,98 1961 182.407 3,46

Résultats globaux pour le Pays

103 * * *

Province de Brabant (1)

tableau im3
Bruxelles Louvain Élections Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 6.39 2,67 2.936 4,64 1921 8.655 3,26 4.057 5,90 1925 9.703 3,34 4.465 6,02 1929 15.183 4,76 5.032 6,36 1932 13.693 4,12 5.083 5,99 1936 20.139 5,93 6.813 7,98 1939 17.954 5,23 8.876 10,55 1946 - - - - 1949 13.989 (1) 1,77 2.336 1,26 1950 - - - - 1954 10.891 1,34 6.85 3,52

Province de Brabant (1)

(1) Liste Van Dieren - Concentration flamande.

104 * * *

Province de Limbourg

tableau im4
Hasselt (x) Tongres-Maeseyck Élections Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 - - - - 1921 463 1,56 1.576 3,92 1925 2.173 6,68 2.768 6,40 1929 5.676 15,33 8.196 17,32 1932 6.577 16,07 8.758 17,28 1936 9.877 22,48 13.804 25,78 1939 10.237 23,68 13.316 25,09 1946 - - - - 1949 - - 3.649 3,08 1950 - - - - 1954 7.492 6,72 9.108 7,18

Province de Limbourg

105 * * *

Province d’Anvers

tableau im5
Anvers Malines Élections Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 7.836 5,84 2.346 4,76 1921 9.047 5,87 3.443 6,58 1925 12.257 7,22 4.353 7,60 1929 16,524 8,89 7.082 11,20 1932 11.184 5,53 4.412 6,48 1936 10.584 5,19 5.157 7,50 1939 21.084 10,26 8.235 12,09 1946 - - - - 1949 17.614 3,74 3.641 2,41 1950 - - - - 1954 21.083 4,28 10.995 6,99

Province d’Anvers

106 * * *

tableau im6
Turnhout Élections Chiffres absolus % 1919 3.013 8,26 1921 2.748 7,09 1925 5.347 12,75 1929 11.979 25,26 1932 10.486 19,85 1936 14.26 25,79 1939 15.191 27,52 1946 - - 1949 - - 1950 - - 1954 4.368 3,20

107 * * *

Flandre Orientale

tableau im7
Alost Gand Élections Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 - - 9.436 8,41 1921 1.314 2,55 6.091 4,96 1925 9.778 17,27 2.894 2,22 1929 12.407 20,55 5.875 4,28 1932 12.160 18,96 15.544 10,65 1936 11.620 17,57 22.922 15,57 1939 12.791 19,22 20.027 13,63 1946 - - - - 1949 7.783 5,41 12.392 3,90 1950 - - - - 1954 9.420 6,28 8.803 2,71

Flandre Orientale

108 * * *

tableau im8
St-Nicolas Termonde Audenaerde Élection Chiffres absolus % Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 4.463 10,75 765 2,36 1.437 5,39 1921 2.044 4,71 599 1,72 905 3,28 1925 1.855 4,26 1.241 3,25 987 3,23 1929 4.667 9,93 2.194 5,29 8.086 24,84 1932 5.158 10,22 4.435 10,08 1.558 4,77 1936 5.507 10,75 3.322 7,34 2.308 6,84 1939 7.504 14,73 4.784 10,71 3.05 9,14 1946 - - - - - - 1949 4.6 4,26 6.534 6,87 1.118 1,56 1950 - - - - - - 1954 5.021 4,57 2.108 2,15 1.011 1,38

109 * * *

Flandre Occidentale

tableau im9
Bruges Furnes-Dixmude-Ostende Élections Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 3.968 10,80 3.273 9,53 1921 2.251 5,80 3.070 7,59 1925 2.282 5,42 4.751 10,80 1929 1.757 3,91 7.076 15,21 1932 5.335 11,06 7.742 15,73 1936 7.792 15,69 10.499 20,70 1939 6.744 13,52 9.778 19,15 1946 - - - - 1949 4.000 3,47 3.664 3,29 1950 - - - - 1954 3.462 2,90 3.089 2,64

Flandre Occidentale

110 * * *

tableau im10
Courtrai Ypres Élections Chiffres absolus % Chiffres absolus % 1919 - - - - 1921 1.187 2,15 5.610 22,68 1925 1.837 3,08 8.359 29,00 1929 4.493 6,70 9.492 30,52 1932 4.024 5,59 8.770 26,28 1936 4.496 6,07 9.767 28,88 1939 4.835 6,52 9,624 28,49 1946 - - - - 1949 17.762 (1) 10,92 - - 1950 - - - - 1954 1.887 1,00 3.307 4,60
(1) Liste Coessens - Concentration flamande.

Notes

  • [1]
    Voir Courrier Hebdomadaire n° 148 du mai 1962.
  • [2]
    On nous a affirmé également que le député Mattheyssens était le seul parlementaire de la Volksunie dont l’appartenance catholique n’était pas assurée. Mais nous n’avons pu vérifier la pertinence de cette information que nous avançons donc avec les plus expresses réserves.
  • [3]
    Balans van een jaar Volksunie Persdienst 1962.
  • [4]
    mai 1962.
  • [5]
    Extrême droite et néo-fascisme par Michel Georis-Reitshof aux Editions Pierre De Meyere, Bruxelles, 1962.

Brève Bibliographie

  • F. Van der Elst
    • Fédéralisme, de oplossing (Uiig. Volksunie).
    • Het Standpunt van de Volksunie.
    • Noodzaak van de Vlaams Nationale Partij.
    • De politieke partijen en do Vlaamse Beweging.
    • Kultuurautonomie voor Vlaanderen en Wallonie.
  • Daniel Deconinck
    • Katholiek Vlaams Bestek.
    • Het Vlaamse Land en de Wereldtente onstelling.
  • Volksunie
    • Lessen uit het verleden.
    • Vlaams Nationalisme.
    • 40 jaar Vlaams Nationalisme.
    • Balans van een Jaar.
  • Pennoen
    • Fédéralisme.
    • Het Federalisme in Vlaanderen.
Mis en ligne sur Cairn.info le 05/02/2015
https://doi.org/10.3917/cris.169.0001
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