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Depuis le milieu des années 1960, suite à l’essor de l’écologie comportementale et de la théorie de l’évolution sociale, la biologie évolutive n’a eu de cesse d’effectuer un certain nombre d’emprunts à la théorie économique. En écologie comportementale, notamment, l’explication des différences entre les organismes (morphologiques, comportementales ou physiologiques) s’est très tôt exprimée en termes de différences d’optimalité relativement aux critères de la survie et de la reproduction, s’inspirant en cela directement des modèles d’allocation des ressources et des modèles d’agents (consommateurs et producteurs) utilisés en microéconomie. Par la suite, le développement de la sociobiologie et de la théorie évolutionnaire des jeux au cours des années 1970-1980 a largement contribué à populariser l’usage des notions de coopération et de conflit dans les explications évolutionnistes des organisations biologiques, ainsi que l’usage d’une certaine terminologie en termes de « coût » et de « bénéfice », associée au champ de l’optimisation économique.
Quelles sont les raisons de ce mode de pensée « économique » en biologie ? Pour le comprendre, nous nous intéresserons dans ce chapitre à la racine de la relation entre ces deux disciplines envisagée sous l’angle de la biologie évolutive.
L’économie, dans son acception la plus large, a pour objet l’allocation des ressources rares par les individus, et l’optimisation économique celle de la meilleure allocation ou du meilleur choix possible en fonction d’un contexte donné…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/02/2016
- https://doi.org/10.3917/edmat.varen.2014.01.0171
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