Chapitre
En biologie, il existe une tradition philosophique et théorique selon laquelle une caractéristique distinctive des organismes biologiques consiste en la nature circulaire de leur organisation.
Sa thèse centrale est que les êtres vivants, à la différence d’autres classes de systèmes naturels, possèdent une organisation dont l’activité contribue à son propre maintien. En ce sens, non seulement le système produit des effets résultants de son activité mais, circulairement, ces effets maintiennent le système qui les cause. Ainsi, pour prendre un exemple intuitif et classique, les contractions rythmiques du cœur sont l’un des effets de l’organisation des mammifères ; à leur tour ces contractions, en permettant la circulation du sang à travers le corps, contribuent au maintien de l’organisation. En raison de cette circularité causale, il est légitime d’affirmer que les organismes biologiques sont capables d’autodétermination ou, pour exprimer cela dans des termes quelque peu lapidaires, qu’ils sont ce qu’ils font.
D’une certaine manière, l’idée que les organismes biologiques s’autodéterminent est assez intuitive. Tout comme les contractions cardiaques, il semble évident que les effets fonctionnels d’un organisme contribuent à son existence, son maintien… ou son « bien-être ». En même temps, elle pose d’emblée un problème théorique et scientifique, précisément en raison du fait que l’autodétermination renvoie à une forme de circularité entre les causes et les effets à l’œuvre dans le système…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/02/2016
- https://doi.org/10.3917/edmat.varen.2014.01.0137
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