- Introduction
- La dimension spirituelle de la souffrance globale
- Vers une standardisation de la réponse à la souffrance spirituelle
- Emergence du tournant gestionnaire en soins palliatifs
- Effets délétères du tournant gestionnaire sur la coopération
- La souffrance globale appelle une réponse collective
- Conclusion
Chapitre
Le concept de « souffrance globale » permet intuitivement d’appréhender un des grands principes qui structure les soins palliatifs : l’importance de prendre soin des patients dans leur globalité. L’approche de soin globale est la réponse collective à cette souffrance globale toujours singulière. En effet, qui dit « approche de soin globale » dit interdisciplinarité, autre grand principe qui caractérise les soins palliatifs. Or travailler en équipe ne va pas de soi, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’œuvrer collectivement à partir de disciplines différentes.
Cette souffrance globale est conçue comme multidimensionnelle : physique, psychique, sociale et spirituelle. Si l’on comprend assez bien ce que peuvent recouvrir les souffrances physiques, psychiques et sociales, la souffrance spirituelle apparaît beaucoup plus énigmatique. Ce flou contribue à générer deux interprétations différentes. La première suggère que la souffrance spirituelle a quelque chose de spécifique, qu’elle mérite donc d’être pensée séparément et qu’elle appelle des compétences distinctes. La seconde défend l’idée que cette souffrance spirituelle est en fait l’essence de la souffrance globale et qu’on ne saurait la distinguer du reste.
Cet article propose de réfléchir aux conditions nécessaires pour répondre collectivement à cette souffrance globale en partie énigmatique. Pour cela, nous nous intéresserons dans une première partie à ce que disent les textes officiels par rapport à la souffrance spirituelle…
Plan
Auteur
Cité par
- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/12/2020
- https://doi.org/10.3917/dunod.centr.2020.01.0089
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