Chapitre
Marie Lefèvre d’Ormesson, la tante de Marie, a un frère cadet, Olivier, conseiller au parlement de Paris depuis 1636, dont l’importance en ces années à venir est capitale. En 1644, voilà un an que, devenu maître des requêtes, il a commencé à rédiger son Journal. Il y est question des discussions du Conseil d’État, des scènes parlementaires, des intrigues de cour, des nouvelles de la guerre, et, s’il n’était que cela, son intérêt serait limité. C’est parce qu’Olivier Lefèvre d’Ormesson y parle aussi de sa vie privée que son Journal est d’une grande valeur pour suivre la vie de Marie de Rabutin-Chantal, sa cousine.
Jean-François Paul de Gondi, qui deviendra cardinal de Retz en 1652, n’est pour l’heure que l’abbé de Retz. Mais son influence est grandissante : en 1643, il vient d’être nommé coadjuteur de son oncle l’archevêque de Paris. Marguerite de Vassé, la mère d’Henri de Sévigné, est la nièce de Retz. Elle a épousé Charles de Sévigné en 1621. L’enfant qui naît de cette union — Henri — est vite orphelin : sa mère meurt l’année de sa naissance, en 1623, ses grands-parents maternels Françoise de Gondi et Lancelot de Vassé en 1627 et 1628, son père et sa grand-mère Marie de Sévigné en 1635. À douze ans, ne pouvant compter sur Marguerite de Coëtnempren, sa marâtre — dans tous les sens du terme —, il est confié à son oncle Renaud de Sévigné, qui l’installe aux Rochers où il est élevé par des domestiques.
Henri de Sévigné a pour parrain Henri de Schomberg, alors surintendant des Finances et futur maréchal de France…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/07/2021
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