- I. Le droit pénal, droit privilégié de la lutte antiterroriste
- 1. La législation antiterroriste stricto sensu
- A) La définition juridique des comportements terroristes : des incriminations nouvelles et autonomes
- B) La répression des infractions terroristes : une sévérité accrue
- a) Les peines encourues
- b) L’action civile collective
- c) L’indemnisation du préjudice né des infractions terroristes
- d) Les repentis : l’indulgence au profit des terroristes coopérant avec l’autorité judiciaire
- e) Les prescriptions : l’extension dérogatoire du délai d’exercice de l’action publique et de mise à exécution de la peine
- C) Une procédure faite de particularités
- a) La centralisation des poursuites, de l’instruction et de l’application des peines
- b) Contrôles d’identité et droit de visite des véhicules en matière préliminaire
- c) Une garde à vue aménagée : durée allongée et présence de l’avocat différée
- d) Perquisitions et saisies sans assentiment et de nuit : le principe d’efficacité
- e) Le jugement des crimes terroristes par la cour d’assises spéciale : l’absence de jury populaire
- D) L’extradition : blocages et mutations
- 2. La législation antiterroriste lato sensu
- II. Le recours incident aux droits administratif et civil
- 1. Les mesures préventives : les mesures de renseignement, de gel des avoirs et les politiques de refus
- 2. Les mesures répressives : les politiques d’exclusion
Article
« La liberté n’est possible que dans un pays où
le droit l’emporte sur les passions. »
Lacordaire.
Le droit pénal offre deux types d’instruments de lutte contre
le phénomène terroriste : une législation spécifique
quoique dérivée du droit commun d’une part, et d’autre
part un corpus de règles classiques qui peuvent indirectement mais
utilement concourir à la répression du terrorisme.
Un droit nouveau : Le droit pénal antiterroriste est un droit
récent : en effet, jusque dans les années 1980, la législation
pénale ne contenait aucune référence au concept de terrorisme.
Certaines dispositions législatives avaient certes été
prises dans les années 1950 et 1960 dans le cadre de la guerre d’Algérie,
et notamment les « lois relatives à la prévention des
crimes contre la sûreté de l’État ». À
la suite des attentats commis en 1986, le législateur adopta la loi
du 9 septembre 1986 qui ne définissait aucune infraction spécifique
en matière de terrorisme, mais qui identifiait un cadre procédural
particulier ainsi qu’une procédure d’indemnisation des
victimes. Le Code pénal entré en vigueur le 1er mars
1994 s’est inscrit dans une perspective différente et plus audacieuse
en prévoyant un chapitre consacré au terrorisme, et en faisant
une infraction autonome. Il crée même une infraction terroriste
spécifique, le terrorisme écologique. Le droit pénal
antiterroriste a depuis lors été complété par
diverses dispositions procédurales et de fond : la loi du 8 février
1995 qui a allongé et unifié les délais de prescription
de l’action publique et de la peine en matière criminelle (trente
ans) et en matière correctionnelle (vingt ans), la loi du 22 juillet
1996 et la loi du 30 décembre 1996 relative à la détention
provisoire et aux perquisitions de nuit…
Plan
Auteurs
Docteur en droit
Diplômé de l’Institut d’Études politiques de Paris
Diplômé de l’Institut de Criminologie de Paris
Diplômé de l’Institut d’Études politiques de Paris
Diplômé d’Études approfondies en droit pénal et sciences criminelles
- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2010
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