Chapitre
L’organisation des travaux du congrès restait à bâtir. Pendant les jours qui précédèrent l’ouverture officielle de la grande rencontre, désormais fixée au 1er novembre, le rythme des consultations fut intense, si bien que les espions du baron Hager eurent les plus grandes difficultés à rendre compte de qui voyait qui, et plus encore de qui disait quoi. Et quand ils y parvenaient, restait à évaluer la sincérité des propos, à les recouper et à les interpréter. Après la publication de la déclaration dont il avait tant perturbé la rédaction, Talleyrand diffusa à ses collègues une réponse officielle où l’on pouvait lire : « La déclaration [du 8 octobre], en exposant les motifs qui font différer l’ouverture du congrès de Vienne, est le premier garant de l’esprit de sagesse qui dirigera les travaux des plénipotentiaires assemblés. C’est, en effet, par la maturité des conseils, c’est dans le calme des passions que doit renaître la tutélaire autorité des principes du droit public. Ainsi, la juste attente des contemporains sera remplie, et l’on obtiendra […] un résultat conforme à ce que le droit des gens et la loi universelle de justice prescrivent aux nations entre elles […] ; la France concourra aux arrangements propres à consolider la paix générale. » Si le texte apparaissait presque triomphant, l’ambassadeur français était trop réaliste pour croire qu’il avait gagné la partie. Le réveil des « Grands » pouvait remettre en cause ce qui avait été obtenu… et c’est bien ce qui se passa…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/07/2019
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