CAIRN.INFO : Matières à réflexion

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2 Les trois hommes dont il sera question ci-après ont attaché leurs noms aux réformes consulaires et impériales sur l’instruction publique. Ils ont à différentes périodes et chacun dans leur style, dirigé et choisis les « hommes de l’enseignement ». Chacun correspond au fond à une étape de la réflexion et des décisions de Napoléon : les tâtonnements pour Roederer, l’architecture pour Fourcroy et la construction d’un système plus élaboré pour Fontanes.

3 Ces trois « patrons » successifs de l’instruction publique appartenaient à la même génération, tous trois quadragénaires avancés au moment de leur nomination : Roederer était né en 1754, Fourcroy en 1755, Fontanes en 1757. Le premier avait été un acteur engagé des débuts de la Révolution et de la monarchie constitutionnelle, régime qui avait sa préférence ; le second était entré en politique sous la Convention aux travaux de laquelle il avait honnêtement participé, le troisième était un littérateur à l’entregent développé, jusque dans la famille Bonaparte, et passait pour royaliste. Seul Fourcroy était, si l’on ose dire, un spécialiste des questions d’instruction publique qu’il avait étudiées, tournées et retournées avant comme pendant la Révolution. Les deux autres étaient plutôt des touche-à-tout par ailleurs employés à de nombreuses autres tâches politico-administratives avant de s’occuper d’instruction publique.

4 Compte tenu de son expérience antérieure, de sa longévité dans les fonctions de directeur général de l’Instruction publique et des travaux essentiels qu’il y a menés sous la férule de Bonaparte et de ses ministres de l’Intérieur, Fourcroy mérite évidemment une place particulière dans ce trio, même si, comme Grand Maître de l’Université impériale, Fontanes a parachevé son œuvre, tout en lui donnant un tour particulier. On passera assez vite sur Roederer, qui ne fit à la fameuse direction qu’un passage éclair.

Roederer

5 Il n’y fut que le débroussailleur des questions posées. La postérité n’a d’ailleurs pas fait grand cas de son passage à l’Instruction publique, ce qui n’est pas totalement injuste.

6 Rappelons que cet ancien conseiller au Parlement de Metz était surtout connu pour avoir été, après avoir siégé à la Constituante, procureur syndic de la Seine au moment du 10 août. Il s’était ensuite effacé pendant la Terreur avant de revenir sur la scène sous le Directoire, comme journaliste très lu (il était le propriétaire du Journal de Paris) et professeur d’économie politique au « lycée de Paris », établissement privé d’enseignement pour jeunes gens de familles aisées. Monarchiste sans roi et partisan de l’ordre, il s’était rapproché de Bonaparte à son retour de la première campagne d’Italie. Il avait été un des grands complices de Brumaire et en avait été récompensé par les fonctions de président de la Section de l’Intérieur du Conseil d’État, dans laquelle siégeait Fourcroy. Au départ intime du Premier Consul, mêlé à la rédaction de toutes les grandes lois des premiers mois du régime, il fut nommé à la tête de la toute nouvelle direction générale de l’Instruction publique, le 21 ventôse an X (12 mars 1802).

7 Jusqu’alors, l’Instruction publique était confiée, au sein du ministère de l’Intérieur, à une simple division. Bonaparte et le ministre Chaptal nourrissant de grands projets pour ce secteur jugé essentiel depuis le début de la Révolution avaient décidé de la renforcer et de lui donner un statut particulier, sans quelle échappe toutefois à l’autorité du ministre. Son premier nom fut « Direction générale de la surveillance de l’Instruction publique ». Roederer prit très au sérieux son nouveau rôle mais sans se rendre compte que Bonaparte voulait des résultats rapides plutôt que le lancement de nouvelles réflexions alambiquées. Par ailleurs, les compétences de la direction générale étaient élargies à ce que le texte de fondation appelait « l’esprit public ». Sa direction était en charge des écoles primaires, des écoles centrales et collèges, des autres établissements d’enseignement public mais aussi des théâtres, des sociétés savantes et des conservatoires. Ces dernières compétences étaient confiées à un bureau spécialisé qui sera supprimé en 1804, ses compétences passant aux ministères de l’intérieur, de la police et à la surintendance de la Maison de l’Empereur (pour les théâtres).

8 Rapidement, Roederer fut noyé dans d’aussi vastes tâches, en même temps qu’il se heurtait à Chaptal, de qui il refusait de prendre des ordres, et à Fouché, sur les plates-bandes de qui il marchait lorsqu’il s’agissait de « l’esprit public ». Bonaparte ne pouvait pas tolérer ces luttes intestines qui, entre autres conséquences, avaient l’inconvénient de ralentir l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la loi sur l’Instruction publique préparée depuis juillet 1801 au Conseil d’État par Fourcroy. C’est pourtant le directeur général qui prononça le grand discours de présentation du texte au Tribunat, le 17 avril 1802. Elle fut adoptée et promulgue le 1er mai suivant, après que Fourcroy eut représenté le Conseil d’État devant le Cops législatif.

9 De son propre aveu, Roederer ne goûta guère la période suivante, celle de la mise œuvre, avec l’organisation des établissements, la recherche d’enseignants et l’étude des budgets. Il estimait que ces détails – les seuls qui intéressaient Bonaparte- mangeaient son temps et l’empêchaient de réfléchir aux matières à enseigner et à la fameuse surveillance de l’esprit public. Malgré toutes ses qualités, il n’était pas fait pour un poste qui demandait beaucoup d’action et de savoir-faire purement administratif, alors qu’il se considérait lui-même comme un fonctionnaire politique, qui plus est un des premiers conseillers du gouvernement.

10 Sans cesse alerté par Chaptal et par ailleurs agacé par les bisbilles permanentes de Roederer avec Fouché (notamment autour de la question de l’hérédité qui commençait à être débattue), Bonaparte révoqua son directeur général, le faisant même sortir du Conseil d’État pour le placer au Sénat. Roederer n’avait passé que six mois dans ses fonctions.

Fourcroy

11 Logiquement, le 27 fructidor an X (14 septembre 1802), Antoine-François de Fourcroy (1755-1809) lui succéda rue de Grenelle – car telle était déjà l’adresse de ce pré-pré-ministère de l’Éducation. L’homme était véritablement à sa place dans ces fonctions.

12 Fils d’apothicaire, lui-même médecin et chimiste, il avait enseigné dès les années 1780 dans les écoles de médecine parisiennes, était passé par le Jardin du roi auprès de Buffon, avait été éditeur des œuvres de Lavoisier et lui-même auteurs d’ouvrages et articles faisant autorité, secrétaire puis membre de l’Académie des Sciences où il avait été adjoint de Condorcet au secrétariat perpétuel. Savant et enseignant, il avait aussi une expérience administrative puisqu’il avait dirigé la société de médecine et la société d’agriculture de Paris, avant de devenir régisseur des Poudres et des Salpêtres (création de Lavoisier) et, au début de 1793, administrateur du département de Paris. Député suppléant de Paris à la Convention, il finit par y siéger en remplacement de Marat, assassiné le 13 juillet 1793. Il entra dès ce moment au Comité d'instruction publique, domaine qui deviendra sa spécialité.

13 Ses premiers jours de fonction correspondirent à la discussion devant la Convention du plan d’éducation préparé par Michel Le Pelletier de Saint-Fargeau, assassiné lui aussi en janvier 1793. Solennellement présenté par Robespierre en personne, il prévoyait la généralisation d’un enseignement public mixte et obligatoire pour tous les enfants de 5 à 12 ans, placés en internat aux frais de la République. Discuté avec ferveur et applaudi avec enthousiasme, ce plan ne fut ni appliqué, ni adopté. Dans les rapports qu’il présenta sur différents aspects de ce texte généreux et neuf, Fourcroy laissa paraître ses doutes sur ses chances de réussir. Sans doute était-il plus proche des idées de Condorcet, plus élitistes, présentées en janvier et avril 1792 à la Législative et dont plusieurs points seront repris dans la loi de 1802, notamment la nomenclature des établissements, du primaire au supérieur.

14 À la même époque, Fourcroy travailla avec Monge à la création de l'École centrale des travaux publics, projet qu’il présentera d’ailleurs à la Convention. L’école sera fondée le 28 septembre 1794 et renommée « École polytechnique » par la loi du 15 fructidor an III (1er septembre 1795). Il attachera encore son nom à la création des écoles centrales (loi du 3 brumaire an IV, 25 octobre 1795), à la réorganisation des écoles de médecines et à celle de l’Institut national. Il resta un des spécialistes « éducation » du Conseil des Anciens sous le Directoire.

15 Après le 18 brumaire, le Premier Consul le nomma au Conseil d’État, section de l’Intérieur, dès le 25 décembre 1799. Il y fut le principal rédacteur de la loi du 1er mai 1802, qui nécessita une vingtaine de moutures. Il était donc logique qu’il fût appelé à remplacer Roederer, ce qui fut donc fait, le 20 septembre 1802. La suite appartient à l’ensemble de ce colloque et sera sans doute abordée par d’autres intervenants.

16 Après la loi de 1802, Fourcroy mit systématiquement en œuvre la création et l’organisation de ce nouveau système éducatif qui permit d’accueillir sans doute un quart des petits garçons français dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Ajoutons encore à son bilan les textes sur les écoles de service public, les écoles de médecine et de pharmacie, etc..

17 Il n’abandonna pas pour autant ses cours au Muséum, à Polytechnique et d’autres établissements encore. Il publia plusieurs ouvrages de chimie et de physique, siégea à l’Institut et mena même des inspections en province. Il trouva encore le temps de fonder une usine de produits chimiques à Paris… y perdant une fortune, ce que Napoléon n’apprécia guère. Ses conseillers d’État devaient être irréprochables. Homme respecté dont la prestance était soulignée par ceux qui le croisaient, il perçut cependant quelques dividendes de son activité inlassable : Légion d’Honneur, titre de conseiller d’État à vie et plus tard comte de l’Empire.

18 À partir de l’automne 1805, il travailla au perfectionnement de l’enseignement commandé par l’empereur, qui allait aboutir à la fondation de l’Université impériale. Napoléon souhaitait en effet englober l’ensemble de l’Instruction publique dans une structure unique, selon la maxime : toute éducation publique appartient à l’État. Il reprenait ainsi un projet ancien, déjà développé sans succès par Turgot devant Louis XVI et repris sans plus de succès par la Constituante puis le Directoire. Sans doute fallait-il pour y parvenir un régime suffisamment fort et stable. C’était désormais le cas.

19 De concert, Napoléon et Fourcroy décidèrent de commencer par l’organisation du corps enseignant. Le directeur de l’Instruction publique produisit ses premiers rapports au début de 1806, proposant de créer une Université impériale administrant tous les établissements publics du primaire, du secondaire et du supérieur et contrôlant les écoles secondaires privées. L’idée prospéra et, dès le 10 mai 1806, l’empereur promulgua une « loi relative à la formation d’un corps enseignant, sous le nom d’université impériale ». Ce texte ne comportait que trois articles prévoyant, d’une part, la création d’un corps chargé exclusivement de l’enseignement et de l’éducation publics dans tout l’Empire et, d’autre part, que les membres de ce corps contracteraient des obligations « civiles, spéciales et temporaires », pour l’heure sans plus de précision. Le regretté Jean-Michel Gaillard a eu raison d’écrire : « Si c’est Charlemagne qui, dit-on, a inventé l’école, c’est bien Napoléon qui a créé un corps enseignant. Et l’Empereur, pour qui l’éducation était affaire d’État, n’a rien laissé au hasard ».

20 Les suites à donner à cette première loi furent actées par deux décrets des 17 mars et 17 septembre 1808 qui donnèrent véritablement vie à l’Université impériale. L’enseignement public de tout l’Empire en relevait désormais. Elle s’administrait en principe elle-même, par délégation du chef de l’État. Elle disposait pour remplir sa mission d’une administration centrale dirigée par un « grand-maître » (désigné par l’empereur). Ce grand-maître nommait à tous les emplois, délivrait les autorisations d’ouvrir les écoles (y compris les écoles privées), accordait les bourses et gérait le corps enseignant. Il était assisté d’un chancelier pour l’administration, d’un trésorier pour les finances (tous deux nommés par l’empereur), d’inspecteurs généraux (nommés par le grand-maître) et d’un conseil de l’Université de trente membres, dix nommés à vie par l’empereur, vingt nommés pour un an par le grand-maître. Le territoire de l’Empire était divisé en trente-deux circonscriptions universitaires appelées « académies » (une par ressort de cour d’appel) avec à leur tête un recteur assisté d’inspecteurs et d’un conseil académique de dix membres, tous nommés par le grand-maître. En dépit de l’importance et de l’étendue de ses compétences, l’Université impériale n’était pas un ministère, ainsi que Napoléon le rappela dans une lettre du 7 février 1810 : « Mon intention est que le grand-maître de l’Université jouisse de la considération convenable ; mais tout ce qui existe dans l’Empire est sous la surveillance de mes ministres ». La tutelle du ministère de l’Intérieur était donc maintenue.

21 Tout le monde – et sans doute lui-même – s’attendait à ce que Fourcroy soit nommé aux fonctions de grand-maître de l’Université. Un second décret du 17 mars 1808 nomma pourtant Louis de Fontanes. On a dit qu’à cette occasion, Napoléon avait préféré un fervent catholique (ce qui était utile dans le milieu de l’enseignement) et adulateur de la IVe dynastie (quoique royaliste modéré et ami de Chateaubriand), à un ancien jacobin, athée de surcroît, quand bien même celui-ci était le père de la réforme. Peut-être aussi l’empereur se rendit-il compte qu’à 54 ans seulement, Fourcroy était usé. Les discussions des décrets sur l’Université avaient été extraordinairement complexes, avec d’interminables débats (parfois dix heures de suite) au Conseil d’État, voire dans le cabinet de l’empereur. Reversé au Conseil d’État et bien doté, Fourcroy ne survécut d’ailleurs que peu de temps à son départ de la direction générale : il mourut d’une crise cardiaque, le 16 décembre 1809.

Fontanes

22 Le choix de Louis de Fontanes par Napoléon a fait couler beaucoup d’encre. Ce Niortais n’avait pas eu jusqu’à présent une carrière administrative bien remarquable, même s’il jouait un certain rôle politique au Corps législatif au moment de sa nomination. Né en 1757, bien éduqué dans d’excellents établissements ecclésiastiques de sa Niort natale, il avait entamé vers l’âge de 20 ans une carrière de littérateur, appuyée par le poète célèbre en son temps Claude Joseph Dorat. Ami de Joseph Joubert, d’André Chénier, de Restif de la Bretonne et plus tard de Chateaubriand, il n’avait pas mal accueilli la Révolution, devenant journaliste au journal Le Modérateur, dont le titre résume à lui seul ses propres penchants vers la monarchie constitutionnelle.

23 Après la chute de Louis XVI, il jugea plus prudent de se retirer à Lyon, ce qui, compte tenu de ce qui s’y passa au moment de la révolte fédéraliste n’était pas une si bonne idée : il échappa de justesse à la répression organisée par Fouché mais pour avoir ensuite protesté contre celle-ci à Paris qu’il avait pu regagner, il fut arrêté mais put s’enfuir. Il se réfugia en Normandie et laissa passer l’orage. À son retour suivant dans la capitale, il reprit la plume, pour écrire des poèmes certes, mais aussi pour prêcher les vertus de la monarchie constitutionnelle dans plusieurs journaux dont le mémorial historique, politique et littéraire qu’il avait fondé avec La Harpe. À nouveau menacé en Fructidor, il gagna Hambourg et prêta sa plume au Spectateur du Nord d’Amable de Baudus, auquel son ami Chateaubriand collaborait également. Il rentra à Paris, cette fois pour de bon, après Brumaire. On ne sait trop comment il se lia à ce moment-là avec Elisa et Lucien Bonaparte, passant du salon de la première, dont il était un des ornements, au ministère de l’Intérieur du second. Il fut ce que nous appellerions aujourd’hui la « plume » de Lucien, pour ses publications politiques, dont le fameux Parallèle entre César, Cromwell, Monck et Bonaparte, prétexte à sa disgrâce.

24 Fontanes ne fut pas touché par ces mesures, d’autant qu’il s’était aussi rapproché de Napoléon pour qui il avait également écrit quelques textes. Député au Corps législatif (1802), membre de la Légion d’honneur et de l’Institut (1803), il militait pour l’avènement d’une nouvelle dynastie, sa façon à lui de rester monarchiste. Après la proclamation de l’Empire, il fut élu président de sa chambre et le resta jusqu’en 1808. Il fut donc le premier et unique grand-maître de l’Université impériale, jusqu’en 1814, devenue ensuite Université de France jusqu’en février 1815.

25 Napoléon lui reprochera dans le Mémorial d’y avoir été « méchant homme » qui a « tout gâté ». Il est vrai que Fontanes laissa entrer l’église dans l’enseignement public, au-delà même de la nomination de Mgr Villaret au poste de chancelier de l’Université, choisit soigneusement les recteurs et inspecteurs d’académie parmi les catholiques conservateurs, prôna le développement des humanités au détriment des matières techniques qui avaient la préférence de Napoléon, ce qui lui vaudra les applaudissements de son ami Chateaubriand.

26 On a dit aussi qu’il avait réussi à freiner l’application du décret du 15 novembre 1811 qui voulait arrêter le développement de l’enseignement catholique : dissolution de la compagnie de Saint-Sulpice qui dirigeait une vingtaine de grands séminaires, soumission des écoles secondaires ecclésiastiques au monopole de l’Université ; interdiction d’en ouvrir dans les campagnes, c’est-à-dire loin d’un grand séminaire ; obligation pour les élèves du port de l’habit ecclésiastique dans ces derniers. Ces collèges devaient désormais clairement préparer à la prêtrise, avec un complément d’enseignement général donné dans les écoles secondaires ou les lycées. Sans doute Fontanes désapprouvait le texte mais on doit noter que, suite au décret, sur 106 petits séminaires, 39 seulement furent conservés tels quels, 23 furent transférés en ville et 44 furent supprimés.

27 En réalité, Napoléon fut moins déçu du travail de son grand-maître, qu’il récompensa d’ailleurs d’une nomination au Sénat en 1810, que de son attitude de 1814. Il rédigea et vota la déchéance, rallia l’université au nouvel ordre des choses et accepta une nomination à la Chambre des Pairs (comme la plupart des sénateurs ayant voté la déchéance) et poursuivit sa tâche de grand-maître jusqu’en février 1815. C’est alors que véritablement, l’Église prit d’assaut l’enseignement public.

Français

Roederer, Fourcroy et Fontanes furent tour à tour à la tête de la direction générale de l’Instruction publique, pour les deux premiers, de l’Université impériale pour le troisième. Chacun correspond à une étape de la réflexion et des décisions de Napoléon : les tâtonnements pour Roederer, l’architecture pour Fourcroy et la construction d’un système plus élaboré pour Fontanes. Cette petite communication vise à les situer dans ce projet lancé dès les premiers jours du Consulat et couronné par une réforme pérenne, dont nombre de dispositions sont encore en vigueur de nos jours.

Thierry Lentz
Directeur général de la Fondation Napoléon et professeur associé à l’ICES-Institut catholique de Vendée
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Mis en ligne sur Cairn.info le 04/07/2022
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