Chapitre
Dans quelle mesure l’enfant et la famille du XIXe siècle sont-ils les héritiers de la Révolution française ? Quels ont été les effets de la Révolution sur le droit, les idées, les pratiques éducatives et familiales ? Tels sont quelques-uns des axes d’une réflexion qui se situe, par conséquent, en aval de l’événement revolutionnaire.
Il convient, toutefois, d’en esquisser les difficultés et d’en les limites. Elles tiennent, d’abord, à la notion même héritage, assez floue, et employée de manière quelque peu métaphorique. On peut tenter d’en préciser le contenu : héritage de quoi ? Héritage de qui ? Par qui et comment ? Ce qui permet mettre l’accent sur les processus de transmissions matériels et symboliques, d’aller du legs dur du Droit aux contours plus vagues de la mémoire. Mais les conflits d’attribution n’en persistent pas moins. La tentation est grande d’intenter à Révolution française un vaste procès en maternité !
Héritage de qui et de quoi ? Le « bloc » Révolution et Empire est légitimement, commodément, pris ensemble. Or s’il est un domaine où la Révolution n’est pas un bloc, dans lequel elle a hésité et varié, c’est bien celui de la famille et de l’enfant. Ce qui modèle le XIXe siècle, c’est l’héritage filtré, revu et corrigé par l’Empire. Mais alors faut-il tenir compte des « anticipations » révolutionnaires ? Ont-elles eu des effets ? Ainsi à quel type de divorce se rattachent les libéraux ou les démocrates qui veulent, après 1816, en rétablir le droit ? Selon Francis Ronsi…
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2017
- https://doi.org/10.3917/plon.levym.1989.01.0349
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...