Chapitre
Près de 70 % des Sud-Africains, soit environ 25 millions d’entre eux, vivent dans des zones urbanisées. Si certains grands traits se retrouvent d’une ville à l’autre du fait d’une histoire commune, les contrastes entre elles sont plus importants que l’on ne pourrait le penser. La diversité urbaine va au-delà du simple effet de taille qui est la conséquence d’un réseau urbain dense et hiérarchisé.
Pour présenter le fait urbain en Afrique du Sud, le plus simple est d’aborder les villes par leurs paysages : ceux-ci sont parmi les plus tranchés du monde et démontrent les effets sur les structures urbaines de la politique de séparation des races. Le principal défi pour les villes d’Afrique du Sud d’aujourd’hui est de gérer l’héritage d’une structure urbaine ségréguée de façon à créer des cités intégrées et économiquement viables.
Les paysages des villes sud-africaines sont très « lisibles », au sens où la façon dont ils reflètent la société ségrégationniste qui les a imposés aux populations est clairement perceptible.
Chaque ville sud-africaine, à quelques exceptions près – mais c’est aussi le cas de chaque ville de Namibie et du Zimbabwe –, est au moins composée de quatre éléments : un ou des quartiers européens, un ou des quartiers non blancs, un centre commerçant et une ou des zones industrielles. Comprenons bien qu’il s’agit du résultat d’une politique de zoning urbain très contraignante, à deux niveaux : le premier est la séparation des différentes activités (résidence, industrie, commerce), le second est la séparation des quartiers résidentiels en fonction de l’appartenance raciale…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 09/03/2016
- https://doi.org/10.3917/arco.gerva.2013.01.0073
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