Chapitre
Depuis la fin de l’apartheid et la mise en place d’un régime démocratique en 1994, le terme de nouvelle Afrique du Sud est sans cesse employé pour désigner le pays, car il est entré dans une phase de reconstruction : réunifier ce qui a été séparé pourrait être la définition de l’ensemble de la politique actuelle. Il s’agit de construire la « nation arc-en-ciel », métaphore utilisée par l’archevêque Desmund Tutu et reprise fort couramment. Il n’empêche, l’Afrique du Sud est encore terre d’inégalité entre groupes raciaux, et également entre ethnies et territoires, et la nouvelle Afrique du Sud est plus en devenir qu’un état de fait. Spatialement, les traces de l’apartheid seront très longues à effacer, si elles le sont jamais. La situation est d’autant plus complexe qu’aucun groupe ni espace n’est uniforme : d’une part les anciennes terres blanches recèlent aussi des espaces économiquement déprimés alors que les anciens bantoustans, à l’inverse, possèdent des secteurs mieux développés (notamment leurs anciennes capitales) ; d’autre part, à l’intérieur de chaque groupe racial et ethnique, existent des clivages sociaux forts entre élites, couches sociales moyennes et populaires. Enfin, les oppositions qui traversent la société sud-africaine sont aussi linguistiques, religieuses et culturelles. Avant d’aborder la présentation géographique du pays, il est indispensable de dresser un tableau rapide de la politique en cours de réorganisation de l’espace (et de sa gestion administrative et politique), ainsi que des grandes caractéristiques de sa population…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 09/03/2016
- https://doi.org/10.3917/arco.gerva.2013.01.0057
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