Chapitre
« J’me suis fait traiter », « On m’a encore piqué mon MP3 », « Je suis nul », « Tout est de ma faute »… Quel parent n’a pas entendu ça un jour ou l’autre ? Quel professeur n’a pas vu un élève isolé dans la cour de récré en train de bouder dans son coin ? La première réaction consiste à minimiser les choses : les parents se disent que ça passera, les enseignants pensent que l’élève finira par s’intégrer. Chacun s’imagine qu’il s’agit d’une crise passagère. Et pourtant, souvent, ces signaux sont révélateurs de l’existence de violences entre élèves : intimidations, insultes ou brutalités physiques, d’autant plus graves lorsqu’elles s’installent dans la durée.
Nommer ces violences, les caractériser, évaluer leur nature et leur ampleur dans la France d’aujourd’hui est d’autant plus difficile qu’il s’agit d’un phénomène insidieux et qui prend des formes variées. Les pays du Nord et les Anglo-Saxons ont ouvert la voie et leur connaissance approfondie de ces phénomènes de bullying est précieuse pour la compréhension de la réalité française.
Il est d’usage désormais, à la suite des travaux du Norvégien Dan Olweus, de distinguer trois grands types de brimades :
Les brutalités physiques (coups, crachats à la figure, mèches de cheveux arrachées, faire tomber quelqu’un, rosser, extorquer de l’argent de force).
Les invectives et les violences verbales (injures, insultes, « il m’traite », « il m’humilie », menaces, railleries, taquineries). Insultes et humiliation ne sont pas des violences mineures comme on l’entend trop souvent…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/07/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.bedin.2011.01.0049
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