I. Temps, travail et société
II. Entre subordination et autonomie
III. Usages et mésusages du dispositif segmentaire
IV. Par-delà le travail
Nous sommes à un tournant. Les mesures qui pouvaient apparaître comme des acquis sociaux inscrits dans une histoire revendicative de longue durée, tels la réduction du temps de travail ou le déclin du modèle disciplinaire dans la vie professionnelle et dans les carrières, ont tendance à s'inverser en leur contraire. L'obsession d'une rentabilité à court terme imposée par les marchés financiers et les actionnaires, l'intensification du travail, l'organisation flexible de la production provoquent la perte d'expérience et des savoir-faire, la remise en cause des confiances et des sécurités instituées dans les entreprises. L'imposition d'un régime temporel incertain multiplie les charges psychiques qui pèsent sur le travailleur et dégradent sa vie privée beaucoup moins stable que par le passé.
En analysant les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail, les auteurs interrogent les limites entre subordination et loisir et les débordements de la sphère privée par la sphère professionnelle. La modulation du temps professionnel, l'autonomie, l'affirmation d'activités hors travail ne sont-elles pas tout à la fois les ressorts de nouvelles constructions de soi que de nouveaux assujettissements ?
Articles de revues
- « Des expériences de pauvreté laborieuse dans un contexte d’activation sociale : une perspective de genre1 », Recherches féministes, 2018/2.
- Sylvie Célérier, Alberto Riesco-Sanz, Pierre Rolle « Trabajo autónomo y transformación del salariado: las reformas española y francesa », Cuadernos de Relaciones Laborales, 1970/2.
cet ouvrage est en accès conditionnel
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/07/2012
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ISBN 9782749215785
ISBN en ligne 9782749215792 - https://doi.org/10.3917/eres.cingo.2012.01