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Agressions physiques ou sexuelles, catastrophes naturelles ou actes de guerre existent depuis la nuit des temps et ont entraîné, depuis toujours, des réactions de détresse chez l’être humain. Or, c’est tout récemment que la science s’est penchée de façon plus rigoureuse sur les réactions suite à un trauma.
C’est d’abord à la fin du xixe siècle que l’on note d’étranges symptômes chez des accidentés de chemin de fer. On désigne alors ces réactions, pour la première fois, sous les termes de « névrose traumatique ». Lors des Première et Deuxième Guerres mondiales, la psychiatrie militaire remarque des réactions graves chez certains vétérans : elle regroupe leurs symptômes sous les noms de « névrose de guerre », de « choc des tranchées » ou de « traumatophobie ». En Europe, Herman Oppenheim, Jean Martin Charcot et Sigmund Freud étudient la névrose hystérique sous l’œil psychanalytique du trauma. Plus tard, aux États-Unis, la détresse psychologique sévère démontrée par les nombreux vétérans de la guerre du Viêtnam favorise une importante prise de conscience de la société, propulsant la reconnaissance du trouble ainsi que son étude scientifique. Depuis 1980, les symptômes post-traumatiques sont reconnus officiellement par l’Association de psychiatrie américaine (APA) et par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et font partie de la grande catégorie des troubles anxieux.
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est l’un des seuls troubles psychologiques dont la cause a été clairement identifiée : l’expérience d’un événement « traumatique », c’est-à-dire qui a impliqué une menace sur sa vie ou son intégrité physique et induit de la peur, de l’impuissance ou de l’horreur…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0055
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