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Un trouble bipolaire est défini par la récurrence d’épisodes dépressifs alternés avec des épisodes de polarité opposée, que l’on qualifie d’épisodes maniaques ou hypomaniaques, à type d’exaltation, d’hyperactivité et d’accélération psychique et motrice. L’alternance des épisodes se fait avec des séquences de manie puis de dépression, ou l’inverse (dépression puis manie). Dans 50 % des cas, les épisodes sont de nature mixte, c’est-à-dire qu’ils comportent simultanément des symptômes maniaques et dépressifs (voir encadré).
Voici 2 500 ans, Hippocrate décrivait la « mélancolie » ou bile noire. Aretaeus de Cappadoce, au iie siècle, établissait un lien entre la manie et la mélancolie. En Espagne, en 1759, Andres Piquer portait le diagnostic moderne d’affects mélancolique et maniaque. Mais c’est en France, entre 1852 et 1854, que deux psychiatres démontrent l’assemblage des accès de « manie » et de « mélancolie » dans une maladie mentale spécifique : la « folie circulaire », pour Jean-Pierre Falret, et la « folie à double forme », pour Jules Baillarger. Entre 1893 et 1899, Émile Kraepelin complète le travail des Français en introduisant le terme de « folie ou psychose maniaque dépressive ». C’est le critère « bonne évolution » qui la distingue de la « démence précoce » ou schizophrénie.
Au début des années 1960, la psychose maniaco-dépressive est scindée en troubles dépressifs unipolaires (récurrence des accès dépressifs) et en troubles bipolaires (présence des accès maniaques, ou « BP-I »)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0046
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