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Tout au long du xxe siècle sont apparues des tentatives progressives de prise en charge du couple. À côté de la psychanalyse et des thérapies individuelles qui se développaient en Europe, des consultations conjugales virent le jour aux États-Unis dans les années 1930-1940, par exemple celles pré- et postmaritales du Marriage Consultation Center d’Hannah et Abraham Stone à New York. Elles proposaient un accompagnement informatif et de conseil, puis parfois thérapeutique, à l’attention des couples connaissant des difficultés, souvent liées à la fécondité. L’étape suivante fut celle des cothérapies de William Masters et Virginia Johnson : le symptôme fécondité (ou infécondité) laissait alors progressivement place au symptôme sexuel. Dans le même temps, la pratique des psychothérapies analytiques avait étendu ses indications vers le groupe et la famille : des prises en charge institutionnelles apparurent ainsi dès les années 1960, avant la naissance des thérapies familiales vers 1970, puis le développement des approches systémiques avec l’école de Palo Alto. Les différents courants de prise en charge prennent alors conscience de la métamorphose du couple.
Au début des années 1970, l’Occident passe en effet d’une société traditionnelle où l’individu n’existait guère que par le groupe et où les générations étaient interdépendantes, à la société moderne, marquée par l’existence du « sujet ». C’est alors qu’apparaît un couple fait de deux sujets désirants, autonomes des ascendants mais aussi des descendants, s’ils veulent connaître une réelle dimension érotique…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0232
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