Chapitre
L’histoire des psychothérapies montre que la force de conviction du thérapeute est un élément incontournable de la guérison. Et ce, quelle que soit la technique employée…
En 1776, Franz Anton Mesmer soutient sa thèse : « De l’influence des planètes sur le corps humain ». Depuis 1772, il développe ses théories sur le magnétisme animal, curieux amalgame d’entités physiques indiscutables (le magnétisme de l’aimant) et de fantasmagories comme l’esprit universel. Sa thérapeutique consiste en « passes », localisées ou générales selon l’affection traitée. Mesmer en renforce l’effet par une intense concentration mentale et en regardant fixement le sujet. Il relève le tonus nerveux, supprime les douleurs, les tics, les mouvements anormaux, et rétablit le bon fonctionnement de l’esprit. En 1779, il publie Mémoire sur la découverte du magnétisme animal. En 1784, les conclusions des deux commissions nommées par Louis XVI, composées de membres de la Société royale de médecine et de l’Académie des sciences et présidées par Benjamin Franklin, vont dans le même sens : les phénomènes observés sont dus à l’imitation et à l’imagination ! Un de ses élèves, le marquis de Puységur qui, sur la fin de sa vie, ne croira plus à de telles vertus thérapeutiques, écrit : « Ma volonté, moteur de tous mes actes et de toutes mes déterminations, l’est également de mon action magnétique (…). Toute la doctrine du magnétisme animal est renfermée dans les deux mots : croyez et veuillez. » Et pourtant, le « magnétisme animal » de Mesmer et le « magnétisme somnambulique » de Puységur ouvrent la voie à l’hypnose…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0178
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