Chapitre
C’est un fait qui devrait aller de soi : nous fonctionnons tous pareil. L’universalité psychique est un postulat encore trop souvent ignoré, et il n’y a pas de hiérarchie possible entre les productions humaines qui en découlent. Nous tendons tous vers l’universel mais, ceci est un élément important, nous y tendons par le particulier, par l’unique, par le différent. Comme nous apprenons à parler une langue particulière, celle que nous parle notre mère, notre père ou celui qui prend soin de nous, et pas une langue universelle, nous nous construisons dans un contexte particulier qui participe à notre structuration. Il importe donc de penser en même temps l’universalité psychique et le codage culturel pour comprendre et soigner des patients qui ne partagent pas la même culture que nous. Aussi bien le patient que le thérapeute sont des êtres culturels qui établissent une relation à la fois universelle et singulière, à la fois profondément intime et culturelle, car dans cette relation s’inscrit à la fois ce que nous sommes et notre histoire individuelle et collective.
Ce codage culturel concerne aussi bien l’être, le sens, que le faire. L’être, c’est-à-dire comment je conçois ce qu’est un enfant, par exemple, une femme, une mère, un père, une famille… Tout cela est éminemment codé par mon contexte et mon histoire. Il y a mille et une manières de concevoir ce qu’est une famille, sans que la mienne soit la norme. Le codage concerne aussi le sens que je donne aux choses et en particulier au désordre qui m’habite, à la souffrance psychologique, à la maladie, aux désordres qui me touchent…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0159
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