Le festival international du film de Cannes est une noble institution, mondialement connue, l’une des attractions phares de l’été. Le festival attire alors les célébrités du monde entier, ainsi qu’un certain nombre de rapaces, saisonniers ou résidents à l’année, spécialisés dans le trafic de drogue et le proxénétisme. Il y a la pleine saison du film comme celle du crime. Deux exemples récents pour illustrer ce propos, chacun comportant une leçon particulière.
En juin 2007, la police judiciaire démantèle un trafic international de stupéfiants, portant sur de très grandes quantités de cocaïne et de cannabis, en interpellant six individus, dont deux frères, figures bien connues du grand banditisme français : Abdelkader et Mohamed Denfer. Tous sont placés en détention pour « association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, blanchiment d’argent et non-justification de ressources en bande organisée ». Les frères Denfer sont de « beaux voyous » déjà impliqués par le passé dans de multiples affaires de drogue, de vols à main armée et d’escroqueries. Au moment des faits, Mohamed Denfer vit dans sa superbe villa à Saint-Raphaël et mène un grand train de vie sur la Riviera : dépenses somptuaires, voitures haut de gamme et placements immobiliers sans déclarations de revenus connus. C’est aussi un habitué des nuits cannoises que fréquentent le petit et le grand show-business, dont l’acteur Samy Nacéri. Le réseau démantelé approvisionne, entre autres, les milieux du show-business. Mohamed Denfer apparaît ainsi en relation avec la chanteuse et comédienne Ophélie Winter…