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Le renouvellement des courants musicaux

1Depuis le milieu des années 1950, les mouvements musicaux se succèdent. Chaque époque est polarisée par un ou plusieurs courants, et on peut rappeler une périodisation grossière : le rock occupe la seconde moitié des années 1950, vient ensuite la pop dans les années 1960, puis le punk au début des années 1970, le rap dans les années 1980 et enfin la techno et les musiques électroniques pour la décennie 1990. Le dynamisme des courants musicaux provient pour partie des milieux professionnels et des industries culturelles, et pour partie de l’activité des jeunes générations elles-mêmes, au travers de leur investissement dans ces courants, de leur participation aux événements musicaux mais aussi de leurs pratiques amateurs et de leur sociabilité quotidienne qui s’érige autour de la musique. Par ailleurs, une des caractéristiques de ces mouvements, comme le notent les chercheurs britanniques des cultural studies, est qu’ils forment un « tout cohérent ». La musique que les jeunes pratiquent ou dans laquelle ils se reconnaissent est encastrée dans un ensemble composé de vêtements, d’attitudes, d’accessoires et d’objets culturels, d’attitudes et de valeurs. Au travers de leurs sous-cultures, les jeunes manifestent une autonomie symbolique, parfois subversive vis-à-vis de la culture conventionnelle des parents [2]. On peut porter une attention aux pratiques amateurs et de sociabilité qui prennent corps autour de la musique en s’intéressant aux images attractives et aux modèles culturels qui informent ou sous-tendent ces expériences.
Si les courants musicaux se renouvellent sans cesse (sans pour autant que les courants précédents disparaissent), une autre de leurs caractéristiques est d’être eux-mêmes foisonnants, toujours composés de sous-courants, de branches nouvelles qui apparaissent, se métamorphosent, se métissent. En resserrant la focale, on peut voir comment se rejoue, à l’échelle d’un courant, la succession des genres musicaux. J’ai réalisé ma thèse sur les musiques électroniques et me suis intéressée à la manière dont se rejouait, à l’échelle de ce courant, l’inlassable renouvellement des musiques populaires [3]. Au sein même des musiques électroniques – qui sont apparues depuis maintenant plus de vingt ans – plusieurs sous-ensembles se distinguent. À partir de la house et de la techno originelles, de nombreux sous-genres se sont constitués, qui ont chacun leur foyer d’origine, leurs musiciens et labels phares, leurs hauts-lieux où l’on peut les écouter et les danser. Les amateurs manient des catégories plus fines que celles qui apparaissent au néophyte : un fan de hard core ou encore de drum’n’bass n’associe pas sa musique d’élection à la catégorie techno. Il est fort probable que les amateurs de musiques électroniques de la première heure ne se reconnaissent pas dans les derniers styles apparus au sein de ce courant, sur lesquels les jeunes dansent aujourd’hui la Tecktonik et les danses électro. Pourtant, le hard style ou le jump style sur lesquels les jeunes dansent aujourd’hui manifestent suffisamment de traits communs avec les musiques électroniques pour qu’on puisse raisonnablement les inscrire dans cet univers culturel et musical. Notamment, on a dans tous les cas affaire à des musiques répétitives, composées principalement avec des instruments informatiques et électroniques, jouées par des disc-jockeys, et appréciées dans la danse. Mais entre le début des années 1990 et le début des années 2000, les jeunes et leurs pratiques ont tout de même changé. On peut brosser à grands traits l’évolution des musiques électroniques et des modèles culturels attractifs pour les jeunes gens qui s’y investissent, en se focalisant sur quelques traits saillants.

Les musiques électroniques, période raves et free parties

Les raves et les free parties

2Lorsque j’ai réalisé ma thèse, je travaillais notamment sur ce que l’on peut saisir comme une première période des musiques électroniques en France. Lors de leur apparition, celles-ci se sont en effet diffusées par le biais de festivités atypiques, les raves et les free parties. Les raves sont ces fêtes diffusant des musiques électroniques apparues au début des années 1990, prenant place dans les lieux les plus divers en marge des festivités nocturnes instituées. Elles ont disparu aujourd’hui, au profit des concerts et festivals de musiques électroniques. Les free parties sont des fêtes clandestines gratuites (ou plutôt fonctionnant sur le principe de la donation libre) organisées par un groupe de personnes réunies en tribu ou sound system. Les free parties ont en quelque sorte pris le relais des raves historiquement, en termes de phénomène festif et musical alternatif.

3Le jeu en rave et en free party est étroitement lié à la participation à un collectif, c’est-à-dire à un groupe d’amis qui se réunit de manière formelle (association) ou informelle (sans existence juridique), s’attribue un nom commun et se désigne sous le terme de « tribu ». Le collectif, qui ne rassemble pas seulement des musiciens, est à la fois synonyme de liens affectifs, d’identité collective et de conduite d’activités communes. Certains collectifs organisateurs de free parties prennent une dimension plus large. C’est le cas lorsque ses membres possèdent en commun un sound system, c’est-à-dire le matériel nécessaire à la production musicale (platines et table de mixage, et éventuellement machines – ordinateurs, synthétiseurs, échantillonneurs, etc. – pour la composition), à la diffusion sonore (enceintes, câblage, éventuellement groupe électrogène pour alimenter électriquement le matériel de diffusion sonore lors des fêtes), voire le moyen nécessaire à son transport (bus, camion). Le terme de sound system sert alors aussi bien à désigner l’équipement technique que le collectif qui le possède en commun. Outre la propriété collective, certains habitent également en communauté [4]. L’engagement dans les musiques électroniques peut donc donner lieu à l’expérimentation d’un mode de vie marginal, lorsqu’il comprend la vie en communauté, la propriété collective et la pratique du voyage. Ces modes de vie constituent des figures attractives pour les amateurs de musiques électroniques.

L’attraction pour l’errance et l’idéal communautaire [5]

4Il y a dans ce milieu musical et festif une réelle attraction pour la vie marginale, le non-conventionnel. On peut observer celle-ci au travers de la fascination pour la figure du traveller. Rappelons que les travellers sont ces personnes qui, dans la Grande-Bretagne des années 1970, dans la lignée du mouvement hippie, ont choisi un mode de vie nomade, se déplaçant en camion, en roulotte ou en bus [6]. À la fin des années 1980, un nomadisme propre aux musiques électroniques se développe, qui consiste à partir avec les membres de sa tribu afin de voyager, mais aussi d’organiser des fêtes et ainsi de propager les musiques électroniques, ses fêtes et sa culture à travers le monde [7]. Le voyage se réalise en camion ou en bus. Ceux-ci sont aménagés afin que l’on puisse y dormir, y manger, mais aussi y faire de la musique. Ils transportent aussi le matériel musical et logistique nécessaire à l’organisation des fêtes.

5Le traveller est une force d’attraction pour les amateurs de free party parce qu’il représente le modèle de vie techno poussé à son terme, mais aussi la rupture la plus complète avec le mode de vie conventionnel. En adoptant un mode de vie communautaire et nomade, il rompt avec l’individualisme et la sédentarité caractéristiques de la vie dans le monde moderne. Sa vie semble également tout entière liée aux musiques électroniques et à ses fêtes, en ce qu’il délaisse la norme du travail et l’assignation à résidence pour se consacrer au voyage, à la musique, à l’organisation de fêtes et de festivals. Enfin, parce qu’il organise des fêtes gratuites (principe de la donation), il représente également une alternative au monde capitaliste.

6Ce désir d’errance porté par la figure du traveller s’observe plus largement dans l’attraction pour la vie marginale, l’expérimentation de situations sociales précaires, incertaines. En effet, l’errance est une « tension vers l’ailleurs » : il peut s’agir de désirer être ailleurs par rapport à son espace géographique, mais aussi par rapport à son rôle social, par rapport à l’ordre social institué, ou encore par rapport aux habitudes de la vie quotidienne [8].

7Le milieu festif électronique de cette période est aussi marqué par un « idéal communautaire » [9], qui est perçu comme une alternative à l’individualisme de la société moderne. Celui-ci se manifeste d’abord dans l’expérience musicale liée aux raves et aux free parties : ce qui est recherché est une expérience collective forte, une perte de soi dans le collectif grâce au laisser-aller ensemble sur les musiques électroniques. Mais l’idéal communautaire se manifeste aussi dans la formation de collectifs (tribu, sound system) et dans les formes abouties qu’elles peuvent prendre. Les collectifs des raves, et surtout ceux des free parties, rappellent bien d’autres sociabilités juvéniles, celles des bandes, ou encore celles des groupes de musique, mais elles débordent ces formes déjà bien connues lorsqu’elles sont synonymes de vie communautaire et de propriété collective.

Les musiques électroniques, période Tecktonik et danses électro [10]

La Tecktonik et les danses électro

8Lorsque la Tecktonik et les danses électro sont apparues, j’étais extrêmement curieuse car, tout en étant inscrites dans l’univers culturel des musiques électroniques, elles en donnaient à voir un visage très différent. Les danses électro sont ces nouvelles expressions popularisées par les grands médias en juillet 2007. Elles sont communément appelées Tecktonik, et ont semblé surgir de nulle part pour disparaître trois ans plus tard. En réalité, ces danses se développaient depuis 2002 environ, et n’ont pas tout à fait disparu aujourd’hui. Par ailleurs, Tecktonik est une marque déposée, qui certes a beaucoup contribué à l’essor de ces danses, mais auxquelles elle ne se réduit pas. Les danses électro ont en effet pris en partie leur essor lors des soirées Tecktonik Killer du Métropolis, une discothèque du Val-de-Marne. Les directeurs artistiques ont ensuite fondé la marque éponyme et décliné le concept en vêtements et produits dérivés. Ces danses se sont aussi développées par l’intermédiaire de jeunes amateurs, qui se réunissent en équipe (les teams) et participent à la diffusion de ces danses par l’intermédiaire de leur pratique de la danse, de leurs blogs et des réseaux sociaux sur Internet. Les amateurs distinguent plusieurs styles de danse, tels que la danse électro, le shuffle, le vertigo, le jump style… qui se dansent sur des genres de musiques électroniques, principalement l’électro, le jump style et le hard style. Les danses électro ont suscité un engouement important chez les préadolescents et les adolescents. Une des caractéristiques de ce mouvement a été la surexposition médiatique, dans les médias traditionnels mais aussi sur Internet, au travers des blogs et réseaux sociaux créés par les jeunes. Ces expressions donnent à voir des modèles culturels et des images attractives très différents de la période précédente en musiques électroniques.

Théâtralisation, culte du corps et de la célébrité

9L’esthétique électro est composée de différentes tendances, mais le trait dominant est la réactualisation d’éléments stylistiques issus d’autres mouvements, sous une forme légère et ludique. Les crêtes, jusque-là portées par les punks, ne revêtent pas de sens subversif dans la culture électro. De même pour le jean slim emprunté à l’univers du rock. Les figures de danse, le principe de l’affrontement compétitif des danseurs (les battles), les pantalons larges, les capuches, les baskets et les casquettes propres à l’univers du hip hop, ne sont plus entourés de discours revendicatifs ou critiques. Les danses électro investissent ces éléments de manière esthétique et ludique, y adjoignant de nouveaux accessoires tels que ceintures, foulards et brassards mettant en valeur les mouvements dans la danse. Dans ce look un peu androgyne, une certaine féminité, un souci du corps, peuvent être assumés par les deux sexes. Les coiffures sont souvent léchées, les corps volontiers exposés par des vêtements serrés ou des débardeurs mettant en valeur les musculatures. Un culte de la beauté qui transparaît aussi dans les poses de photographie de mode affectionnées par les jeunes, telles qu’on peut en voir sur leurs blogs. Interrogés sur leur passion, les jeunes répondent qu’ils dansent pour le plaisir, pour le fun, par goût pour le style. L’importance des apparences traduit une manière de profiter de l’existence présente, sans report, sans abstraction. Il y a une forme d’hédonisme derrière cet abandon au plaisir des formes, une attitude ludique dans cette manière de profiter de l’aspect léger de l’existence. Les danses électro manifestent une théâtralité, une exaltation des corps, une mise en avant de l’apparence, qui a pu être saisie comme une tendance forte de notre société postmoderne [11].

10Les danses électro sont traversées d’une injonction à être singulier, à exprimer sa personnalité, à la faire reconnaître. Cette injonction se retrouve dans la danse : il s’agit pour chacun de « trouver son style », idéalement d’être à l’origine d’un nouveau mouvement qui s’impose comme un mouvement de base repris par les autres danseurs. Elle s’exprime aussi sur Internet. Sur leurs blogs, les jeunes se racontent, se présentent, expliquent leurs goûts, leurs choix, leurs émotions, parlent de leurs amis, mettent en ligne des photos et des vidéos. L’expression de l’intériorité domine, mais il s’agit de la rendre publique. Ces pratiques traduisent la manière dont les frontières entre intimité, espace privé et espace public se redessinent actuellement. Ils s’inscrivent dans une tendance à « l’extimité », ainsi que le saisit Serge Tisseron, ce mouvement qui pousse à communiquer publiquement ses sentiments intérieurs [12].

11Dans les danses électro, devenir célèbre est une aspiration répandue. Les danseurs et les bloggeurs sont en quête de popularité. Les blogs, réseaux sociaux et sites de partage de contenu comportent tous des modalités de comptage : nombre d’« amis » sur les blogs et les pages de profil, nombre de « vues » pour les vidéos diffusées, nombre de visites sur la page, nombre de commentaires laissés par les visiteurs. Skyrock, la plate-forme de blogs de la radio éponyme fréquentée majoritairement par les adolescents, entretient aussi les mécanismes de popularité en réalisant des « tops » (top 100, top 7 jours et top 24 heures) en fonction du nombre de visites, et en élisant huit « blogs stars », mis en valeur et présentés sur la page d’accueil de la plate-forme. Être blog star est un statut désiré, une forme de consécration, comme en attestent les remerciements des bloggeurs distingués et les commentaires de félicitations. La blogosphère jeune est un espace d’expression mais aussi un réseau qui fonctionne sur la recherche de popularité et de renommée, mesurable au travers des scores et des consécrations [13]. Cette aspiration des anonymes à prétendre, aux côtés des célébrités, à une visibilité publique, est présente chez les jeunes téléspectateurs de Loft Story et autres émissions de téléréalité, comme chez les bloggeurs et les danseurs électro. Les désirs de célébrité, liés à l’importance des médias dans notre société, se diffusent avec les nouveaux formats d’émission qui ouvrent la télévision aux individus ordinaires [14], mais aussi avec Internet, qui offre encore de nouvelles possibilités d’acquérir une visibilité publique.
L’aspiration à la célébrité n’est pas nouvelle dans les courants culturels. Edgar Morin montrait déjà dans les années 1970 en quoi les phénomènes de starification et l’adulation par les fans répondaient à des besoins anthropologiques de participation à des dimensions magiques et surréelles [15]. Tous les courants musicaux produisent leurs stars et leurs héros, autour desquels les amateurs se rassemblent. Mais ce qui est plus actuel, c’est un mouvement de diffraction de la célébrité. La construction de popularité ne suppose plus forcément l’accès aux médias de masse, elle peut se réaliser au sein des réseaux animés par les jeunes, qui consacrent eux-mêmes leurs propres stars.

Conclusion

12Les musiques électroniques, comme les autres courants musicaux, sont animées par les pratiques des jeunes qui s’y reconnaissent, s’y investissent, les incarnent dans leurs pratiques culturelles et de sociabilité. Si ces formes d’investissement sont des constantes, le contenu des esthétiques et des pratiques est, lui, en évolution. Dans la période des raves et des free parties, les images attractives liées aux musiques électroniques sont celles du voyage, de l’idéal communautaire, de l’errance. Si seul un petit nombre s’engage dans ces modes de vie marginaux, ils représentent des modèles culturels attractifs. Avec la Tecktonik et les danses électro s’affirment des images bien différentes : un idéal de la beauté et des corps théâtralisés, un idéal de célébrité et de reconnaissance médiatique, autour de pratiques qui témoignent de la manière dont les technologies de la communication, Internet, les réseaux sociaux et les messageries instantanées sont venus rejoindre la palette des pratiques culturelles de la jeunesse.

13La période étudiée est trop courte pour faire l’hypothèse d’un changement des modèles culturels et des images attractives pour la jeunesse. On peut plutôt saisir ces évolutions des pratiques et des idéaux comme une expression des différentes facettes de l’imaginaire social contemporain, de sa « tigrure », pour reprendre la belle expression durandienne [16].

Notes

  • [1]
    CEAQ/Chargée de recherche à l’IRTS Ile-de-France.
  • [2]
    J. Clarke, Stuart Hall, T. Jefferson, B. Roberts, « Subcultures, cultures and class : a theorical overview », in S. Hall, T. Jefferson (ed.), Resistance through rituals. Youth subcultures in post-war Britain, Oxon/New York, Routledge, [1975] 2005, pp. 9-79 ; D. Hebdige, Subculture. The meaning of style, London/New York, Methuen, 1979.
  • [3]
    A. Petiau, Musiques et musiciens électroniques. Contribution à une sociologie des musiques populaires, Université Paris V, 2006.
  • [4]
    Sur le sujet, voir L. Pourtau, « Les Sound Systems technoïdes, une expérience de la vie en communauté », Autrement, n° 231, 2004, pp. 100-114.
  • [5]
    Pour de plus amples développements : A. Petiau, « Marginalité et musiques électroniques », Agora/Débats Jeunesses, n° 47, 2006.
  • [6]
    A. Delorme, « Les News Age travellers. Une tentative d’individualisation dans la société du risque », Sociétés, n° 72, 2001, pp. 107-123.
  • [7]
    E. Grynzspan, Bruyante techno. Réflexion sur le son de la free party, Nantes, Mélanie Séteun, 1998, pp. 24-26.
  • [8]
    M. Maffesoli, Du nomadisme, Paris, Le Livre de Poche, 1997.
  • [9]
    M. Maffesoli, La Contemplation du monde. Figures du style communautaire, Paris, Grasset et Fasquelle, 1993.
  • [10]
    Sur le sujet, je me permets de renvoyer à mon livre Technomedia, Nantes, Mélanie Séteun, 2011 (à paraître).
  • [11]
    M. Maffesoli, Au creux des apparences, Paris, Plon, 1990, pp. 103-152.
  • [12]
    S. Tisseron, L’Intimité surexposée, Paris, Hachette, 2001.
  • [13]
    A.-C. Orban de Xivry et al., « Vous tous chez moi. Une jeune cyberstar au pays des autres », in A. Klein (éd.), Objectif blogs ! Explorations dynamiques de la blogosphère, Paris, L’Harmattan, 2007, pp. 163-183.
  • [14]
    F. Jost, Le Culte du banal, Paris, CNRS Éditions, 2007.
  • [15]
    E. Morin, Les Stars, Paris, Seuil, 1972.
  • [16]
    Durand G., L’âme tigrée, Paris, Denoël-Gonthier, 1980.
Français

Résumé

Du rock aux musiques électroniques, les courants musicaux populaires ne cessent de se renouveler. Ce dynamisme provient en partie des jeunes générations, qui animent ces courants par leurs pratiques amateurs, les incarnent dans leur sociabilité quotidienne. En plus de vingt ans d’existence, les musiques électroniques se sont données à voir sous des visages différents, rejouant à l’échelle d’un courant ce dynamisme propre aux courants musicaux. De la house et la techno diffusées dans les raves et les free parties des années 1990 jusqu’aux danses électro et à la Tecktonik des années 2000, ce sont aussi les pratiques culturelles des jeunes, les modèles culturels et les images attractives qui se sont renouvelés, donnant à voir différentes facettes de l’imaginaire contemporain.

Mots-clés

  • musiques électroniques
  • jeunesse
  • pratiques culturelles
  • imaginaire

Bibliographie

  • En ligneDelorme A., « Les News Age travellers. Une tentative d’individualisation dans la société du risque », Sociétés, n° 72, 2001, pp. 107-123.
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  • Durand G., L’âme tigrée, Paris, Denoël-Gonthier, 1980.
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  • Maffesoli M., Du nomadisme, Paris, Le Livre de Poche, 1997.
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  • Tisseron S., L’intimité surexposée, Paris, Hachette, 2001.
Anne Petiau [1]
  • [1]
    CEAQ/Chargée de recherche à l’IRTS Ile-de-France.
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/07/2011
https://doi.org/10.3917/soc.112.0115
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