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Cette crise est aussi ésotérique que son vocabulaire. Une raison à cela : les mots/maux de la crise sont à la fois anglo-américains et techniques. Un double obstacle pour qui ne maîtrise pas le jargon de la finance anglo-saxonne.Collateralized Debt Obligation (CDO). Les créances nées des prêts hypothécaires à risques (subprimes : voir ce mot) sont revendues sur les marchés (securitization/titrisation : voir ce mot) sous forme de produits financiers complexes, dits « innovants », tels les CDO. Un CDO est un produit financier, en l’occurrence une obligation, composé d’actifs à revenus fixes ou variables, notamment des prêts hypothécaires, donc de créances. Ces actifs sont divisés en tranches (en français), hiérarchisées en fonction de leurs niveaux de risques. Les CDO sont notées par les agences de notation pour que les investisseurs en apprécient la valeur et le risque.
Certains CDO ne sont même pas composés de titres adossés à des crédits existants, mais sont constitués d’autres CDO ; pires, d’autres CDO encore, qualifiés de « synthétiques », sont formés de titres d’assurance contre un défaut/défaillance de crédits : les Credit Default Swap (CDS).Hedge funds (fonds spéculatifs). Il s’agit de fonds d’investissements dits « alternatifs » car visant à offrir des performances de leurs portefeuilles d’actifs très supérieurs à ceux de la Bourse. Ces fonds interviennent sur les marchés d’actions, d’obligations, de devises, de matières premières, de l’immobilier, etc.Mortgage broker (courtier en prêts hypothécaires)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2013
- https://doi.org/10.3917/secug.016.0093
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