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En dépit de la crise économique, qui la frappe durement, l’industrie automobile doit engager l’évolution la plus importante de son histoire pour être à même de répondre au faisceau de contraintes inédit que constituent la raréfaction des ressources pétrolières, le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique dans laquelle l’automobile porte une part de responsabilité importante, notamment en milieu urbain.
Les transports sont à l’origine de 26 % des émissions totales de gaz à effet de serre de la France, soit 138 Mteq CO2 (millions de tonnes équivalent gaz carbonique) en 2007, avec une forte croissance (+22 %) entre 1990 et 2001, suivie d’une stabilisation depuis lors. Mais à lui seul, le transport routier est responsable de 95 % de ces émissions, dont 54 % sont le fait exclusif des véhicules particuliers.
Au secteur des transports, le Grenelle de l’Environnement a fixé l’objectif de ramener ses émissions de gaz à effet de serre, à l’horizon 2020, au niveau qui était le leur en 1990. Cela peut paraître un objectif relativement peu ambitieux, en regard de l’objectif général, qui est de diviser par quatre nos émissions de CO2 à l’horizon 2050, mais cela illustre, surtout, notre dépendance vis-à-vis du pétrole et la place qu’occupent les transports dans notre mode de vie. Alors que la plupart des analystes nous promettent un peak oil à brève échéance et que nous connaissons d’ores et déjà une très grande volatilité des prix du pétrole, cela nous pose aussi un véritable problème de politique énergétique…
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Directeur général de l’énergie et du climat au Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer (MEEDM), en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/10/2013
- https://doi.org/10.3917/rindu.093.0005
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