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À l’occasion du 5e anniversaire de l’accord de Paris sur le climat en décembre 2020, les annonces faisant état d’un objectif de neutralité carbone à horizon 2050 se sont multipliées : Union européenne, États-Unis avec l’élection de Joe Biden, Corée, Japon et bien d’autres pays se sont manifestés. Près de 100 pays ont aujourd’hui franchi le pas, dont la France qui a inscrit cet objectif dans la loi énergie-climat en novembre 2019. La Chine, premier pays émetteur de gaz à effet de serre (GES voir encadré) affiche cette ambition à l’horizon 2060.
Sur quels arguments s’appuient ces pays pour inclure de tels objectifs dans leurs législations respectives ou, pour la Chine, dans ses plans quinquennaux ? La question se pose d’autant plus que la neutralité carbone correspond à un véritable bouleversement du mode de fonctionnement de nos sociétés et que l’on peut légitimement se demander si les objectifs annoncés pourront être respectés. La réponse est claire : ces annonces s’appuient directement sur le rapport spécial du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat) consacré à ce que seraient « les impacts d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C et les trajectoires d’émissions mondiales de GES associées ». Publié en 2018, ce rapport spécial indique que la limitation à long terme du réchauffement à 1,5 °C, par rapport aux conditions pré-industrielles, requiert des émissions nettes de CO2 nulles autour de 2050. S’y ajoute la nécessité de diminuer de façon importante les émissions de GES autres que le C…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 14/04/2021
- https://doi.org/10.3917/rpre.217.0015
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