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À la fin de l’année 2018, l’irruption du Green New Deal dans l’univers politico-médiatique américain a mis en relief l’intérêt sans précédent de la classe politique pour le changement climatique. Certes, le militantisme infatigable d’Al Gore et l’exposition surprenante de son documentaire An Inconvenient Truth avaient déjà ouvert une fenêtre médiatique aussi courte que prometteuse pour les militants de la cause climatique aux États-Unis en 2006. De même, le combat homérique de Bill McKibben et de son organisation 350.org pour convaincre Barack Obama de bloquer la mise en service de l’oléoduc Keystone XL avait scandé les deux mandats du président démocrate. Mais, comme un symbole de la vulnérabilité du mouvement environnementaliste, alors que des années de mobilisation acharnée avaient été nécessaires pour convaincre le président Obama, il ne fallut que quelques jours à Donald Trump pour inverser la tendance. Cette fois-ci, cependant, il est possible qu’un tournant ait été franchi. Les partisans du Green New Deal semblent être parvenus à donner une place au changement climatique que ce sujet n’avait encore jamais eue dans la conversation politique nationale. En partenariat avec le Sunrise movement et le think tank New Consensus, des élus appartenant à l’aile gauche du Parti démocrate, à l’image de la charismatique Alexandria Ocasio-Cortez, se sont alliés à des figures plus anciennement établies, tel le sénateur Ed Markey, pour ériger l’urgence climatique en priorité du parti. Le sujet n’a pas manqué d’être régulièrement débattu durant les primaires…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/07/2021
- https://doi.org/10.3917/polam.036.0009
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