1 Les lecteurs de Napoleonica.LaRevue trouveront dans ce sixième numéro la seconde partie de deux études dont nous avons publié la première livraison dans le précédent numéro : celle d’Emmanuel Prunaux sur la création des premières succursales de la Banque de France dans les départements, et celle d’Alain-Jacques Czouz-Tornare sur la genèse de l’Acte de médiation qui, le 19 février 1803, donna à la Suisse confédérale une nouvelle organisation et lui permit de s’accoutumer aux institutions fédérales dont elle devait adopter définitivement le principe en 1848. Ce numéro contient également un nouvel article d’Olivier Varlan, auteur, déjà, d’une enquête sur le personnel de l’ambassade de Russie sous l’Empire, et qui, cette fois, nous entraîne sur les pas de Caulaincourt, bien avant que, devenu duc de Vicence, il ne se rende à Saint-Pétersbourg comme ambassadeur. Il est ici question de la mission qui, en 1801-1802, le conduisit à la rencontre du nouveau tsar, Alexandre, pour tenter de renouer le fil de relations franco-russes presque rompues depuis l’assassinat de son prédécesseur, Paul Ier. Deux études « biographiques » complètent ce numéro. Dans l’une, Isabelle Coquillard nous fait découvrir le docteur Bourdois de la Mothe, ancien docteur régent de la Faculté de médecine de Paris (1778) dont l’itinéraire biographique, jusqu’aux années 1830, se révèle exemplaire des bouleversements qui, dans cette époque de mutations en tout genre, affectèrent également la science médicale et renouvelèrent l’image du médecin et de son rôle. Dans l’autre, Matthieu de Oliveira évoque l’un des principaux ministres de Napoléon III, Jean-Martial Bineau, titulaire du portefeuille des Finances de 1852 à 1854, en utilisant l’inventaire qui fut dressé de ses biens après son décès et qui lui permet, de façon originale, de camper le décor où évolua ce grand bourgeois du milieu du XIXe siècle. Un document inédit enfin : l’Historique, anecdotique et militaire, de la campagne de 1812 faite par les Français en Pologne et en Russie, jusqu’au 28 septembre de la même année. Ce document exceptionnel est l’œuvre du chef d’état-major de la division Oudinot, nommé d’Aupias, et qui fut capturé par les Russes après le passage de la Bérésina. Un numéro très riche par sa diversité, où les lecteurs trouveront à coup sûr leur bonheur.