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Les économies de rente sont un phénomène bien connu de l’économie théorique. Elles ne datent pas d’hier. La première grande alerte sur les risques d’une économie d’exportation mono-orientée à caractère revolving avait concerné la crise des exportations du gaz de Hollande au début des années 1960. Mais ce que nous propose Luis Martinez ici, ce n’est pas une analyse économique des phénomènes rentiers (bien connu sous le nom de « Dutch Disease » en référence au cas hollandais) mais aux conséquences politiques de la rente à travers l’exemple de trois pays : l’Algérie, l’Irak et la Libye.
Le parallèle fait par Luis Martinez, dont on connaît déjà les intéressants travaux sur l’Algérie et la Libye, donne une remarquable vue sur les causes et les effets d’un processus révolutionnaire allié à la montée d’une économie de rente. À l’origine, l’Algérie d’Houari Boumédiène, la Libye de Mouammar Kadhafi et l’Irak de Saddam Hussein s’inscrivent dans des processus de décolonisation à caractère révolutionnaire et basés sur un modèle de parti unique et d’économie dirigée et nationalisée. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 mettent à la disposition de ces gouvernements des ressources considérables issues de l’augmentation exponentielle des prix du pétrole et du gaz jusqu’en 1986.
Alors que la compétition économique pour le développement commence un peu partout dans le monde, les trois pays sont perçus par les observateurs comme les plus prometteurs puisqu’ils cumulent le dynamisme de la jeunesse et la rente (contrairement aux pays asiatiques)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2013
- https://doi.org/10.3917/machr.206.0153
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