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Il n’existe pas de base de données publique permettant de connaître précisément les profils des personnes radicalisées. Le Plan national de prévention de la radicalisation (PNPR) publié en février 2018 prévoit d’autoriser la communauté scientifique à accéder à « certaines informations extraites » du Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). À la fin 2018, ce fichier agrégeait des informations sur plus de 20 000 individus mais il n’est, pour l’heure, pas encore accessible aux chercheurs.
À défaut d’accéder aux fichiers de ce type, il est possible de se faire une idée du profil des individus impliqués dans des affaires de terrorisme en se rendant aux procès. Ces derniers sont généralement publics, sauf lorsque les prévenus ou accusés sont mineurs. Le travail présenté ici se base sur l’étude de 137 personnes jugées dans des affaires de terrorisme en France entre 2004 et 2017.
L’échantillon se compose de 131 hommes et 6 femmes, ce qui ne reflète pas tant le faible engagement des femmes dans le djihadisme que le manque de prise en compte jusqu’à une période récente de la dangerosité potentielle des femmes par les magistrats. En effet, avant 2016, les femmes étaient davantage perçues comme des « suiveuses » ou des victimes de conjoints radicalisés que comme de possibles terroristes.
L’âge moyen est de 26 ans au moment des faits, avec un léger rajeunissement pour les deux dernières années. Aucun mineur n’a été inclus dans l’échantillon, ce qui aurait naturellement fait baisser la moyenne d’âge…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0065
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