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Le livre La Tentation radicale, qui vise à évaluer le degré d’adhésion des jeunes lycéens à des idées radicales, repose principalement sur une enquête quantitative. Avant d’en présenter rapidement les principaux résultats, j’expliquerai pourquoi nous avons choisi cette méthode d’enquête. Il ne s’agit évidemment pas d’entrer dans une guerre des méthodes ; toutes sont utiles en sciences sociales, et complémentaires. Mais l’enquête quantitative permet d’apporter des réponses à des questions de recherche là où les enquêtes qualitatives, aussi riches soient-elles, ne le peuvent pas.
L’enquête quantitative vise deux objectifs principaux :
1) Évaluer le degré auquel des individus partagent ou non une opinion, par exemple des idées radicales en matière religieuse ou politique. Le résultat et l’impact, par exemple en termes de politiques publiques, ne sont évidemment pas les mêmes s’ils sont 1 %, 10 % ou 30 %. Idéalement, pour aboutir à des résultats généralisables, l’échantillon doit être représentatif. À défaut, il doit être suffisamment large et diversifié.
2) Mais le plus important est de permettre la validation statistique de liens entre des variables, ici entre, d’une part, des opinions (radicales) et, d’autre part, soit des caractéristiques sociales (la catégorie sociale, le sexe, etc.), soit d’autres opinions (par exemple le fait de se sentir discriminé, le fait de déclarer appartenir à telle religion ou d’avoir telle ou telle orientation politique). L’enquête quantitative valide ou invalide statistiquement des hypothèses sur de possibles facteurs explicatifs…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0057
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